Winamp Logo
Revue de presse Afrique Cover
Revue de presse Afrique Profile

Revue de presse Afrique

French, Political, 1 season, 409 episodes, 1 day, 3 hours, 49 minutes
About
Les commentaires des quotidiens et hebdomadaires africains sur l'actualité du continent. Présentée du lundi au jeudi par Frédéric Couteau, le vendredi et le samedi par Norbert Navarro. Un regard original, souvent ironique et parfois sans complaisance sur les événements petits et grands qui font l'actualité de l’Afrique. Diffusion : Lu à Ve vers l'Afrique à 06h51, 09h43.
Episode Artwork

À la Une: pour une meilleure gouvernance en Afrique

« Les Africains sont de plus en plus exigeants vis-à-vis de leurs gouvernants : ce que révèle le dernier rapport de la fondation Mo Ibrahim », pointe Jeune Afrique. « Peu de progrès sur la gouvernance, une insécurité croissante et l’État de droit qui recule dans de nombreux pays. Le rapport dresse un portrait peu flatteur des avancées sur le continent au cours des dix dernières années. Pour près de la moitié des pays d’Afrique, le niveau de gouvernance globale est même à un niveau inférieur, en 2023, que celui qu’ils affichaient en 2014. (…) Comment expliquer une telle “stagnation“ du continent ? » Réponse de Jeune Afrique : « en premier lieu, par la détérioration des indicateurs liés à la sécurité et à l’État de droit (-1,6 point depuis 2014), qui tire vers le bas les chiffres globaux, alors que, dans de nombreux autres critères étudiés, des progrès notables ont été enregistrés », principalement « au niveau des infrastructures, de la parité femmes-hommes ainsi que dans le domaine de la santé. »Attentes supplémentaires…En fait, pointe le site panafricain, « les Africains se montrent de plus en plus critiques envers leurs gouvernants. C’est la grande surprise de ce rapport : il relève un décalage important entre ce que donnent à voir les données agrégées sur la situation réelle, et la perception qu’en ont les citoyens. “Les progrès réels effectivement réalisés ont suscité des attentes supplémentaires, et ainsi alimenté les déceptions“, analyse Nathalie Delapalme, directrice exécutive de la Fondation Mo Ibrahim. »Point positif, malgré tout, analyse encore Jeune Afrique, « en gagnant en qualité de vie, en voyant la liberté d’expression et de la presse progresser, même difficilement, les sociétés africaines ont ouvert une brèche, celle de l’exigence. Et Nathalie Delapalme de mettre en garde contre les discours populistes ou les promesses inatteignables : “les attentes déçues engendrent frustrations et colères, dit-elle, qui nourrissent instabilité et conflits“. »Bons et mauvais élèves…Alors au tableau d’honneur de ce rapport : « les Seychelles se distinguent en occupant la première place du classement, relève Afrik.com. Le pays a réalisé des avancées notables dans des domaines comme l’éducation, la santé et l’égalité hommes-femmes. Il devance ainsi l’île Maurice, qui était longtemps en tête. D’autres nations comme la Gambie, la Somalie et la Sierra Leone ont également enregistré des progrès significatifs. »A contrario, poursuit Afrik.com, ce rapport de la fondation Mo Ibrahim « souligne des régressions importantes dans des pays tels que les Comores, le Mali, la Tunisie, le Burkina Faso, ou encore la Guinée. Ces États sont confrontés à des défis majeurs, exacerbés par des coups d’État militaires et des conflits internes. Le Soudan, le Soudan du Sud et l’Éthiopie sont cités comme des exemples de pays où les conflits ont aggravé la situation au cours de la dernière décennie. »La Guinée : 42ème sur 54…Exemple donc : la Guinée… « La Guinée parmi les mauvais élèves », soupire le site d’information Guinée Matin. « 42ème sur 54. C’est le rang que nous occupons dans le rapport Mo Ibrahim », avec « une gouvernance marquée par une insécurité galopante, de multiples violations des droits de l’homme (enlèvements, tueries, restrictions des libertés et droits individuels et collectifs…), un recul de la démocratie, la corruption, des détournements de deniers publics, etc. (…) La Guinée, déplore encore Guinée Matin, fait partie des onze pays d’Afrique qui suivent (toujours d’après ce rapport) une “tendance inquiétante de détérioration” sur les dix dernières années. »Le fardeau de la detteEnfin on revient à Afrik.com qui pointe l’inquiétude de la fondation Mo Ibrahim « quant à la “camisole de force financière“ qui étouffe les pays africains. »En effet, précise le site, « le poids de la dette limite la capacité des gouvernements à investir dans les secteurs vitaux comme la santé, l’éducation et les infrastructures. Par ailleurs, la montée des régimes autoritaires, notamment en Afrique de l’Ouest et Centrale, compromet la stabilité politique. Elle rend les réformes plus difficiles à mettre en œuvre. »Toutefois, pointe encore Afrik.com, « malgré le tableau général sombre, Mo Ibrahim reste optimiste quant à l’avenir du continent, en grande partie grâce à la jeunesse africaine. Il estime que les jeunes sont mieux informés, plus entrepreneurs et déterminés à changer les choses. Ce dynamisme pourrait être la clé pour surmonter les obstacles actuels et redynamiser la gouvernance en Afrique. »
10/24/20244 minutes, 15 seconds
Episode Artwork

À la Une: les Brics, ciment de la lutte anti-occidentale

Tout d’abord, d’où vient ce nom étrange… Réponse du quotidien La Croix en France : « l’abréviation "Bric" doit son invention à Jim O’Neill, économiste de la banque d’investissement Goldman Sachs, qui l’utilise pour la première fois en 2001, dans une note. Il prédit alors que le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine, dont les premières lettres forment l’acronyme "Bric", vont jouer un rôle de plus en plus important sur la scène mondiale. Le premier sommet des quatre pays a lieu en 2009 en Russie et le deuxième l’année suivante au Brésil. En 2011, l’Afrique du Sud rejoint l’organisation, qui est alors renommée "Brics" (avec un S pour South Africa) ».Depuis les Brics se sont étoffés… Avec l’arrivée de l’Iran, des Émirats arabes unis, de l’Arabie saoudite, mais aussi de pays africains : Éthiopie et Égypte. Et depuis hier à Kazan en Russie, pas moins de 32 délégations sont présentes pour le sommet annuel des Brics.Poutine pas si isolé que cela…C’est « une victoire diplomatique pour Vladimir Poutine », s’exclame Le Pays au Burkina Faso. « Et ce, au regard du tapage médiatique sur fond de sanctions infligées à son pays par les Occidentaux depuis l’offensive militaire lancée contre l’Ukraine en février 2022, et des efforts que ces derniers ne cessent de déployer depuis lors pour tenter d’isoler Moscou sur la scène internationale. Autant dire que ce sommet ne pouvait pas mieux tomber pour le maître du Kremlin, insiste le quotidien ouagalais (…). D’abord, en montrant à la face du monde que malgré les efforts de ses adversaires occidentaux visant à ternir sa réputation, il est loin d’être le pestiféré dont ils tendent à lui coller l’étiquette. Ensuite, ce sommet est une occasion pour lui de jauger son aura et sa capacité à se sortir de l’isolement tout en renforçant au sein du bloc économique la position de son pays résolument engagé dans la recherche d’un ordre mondial beaucoup plus équilibré ».L’Afrique séduite…Ainsi, hier, relève Le Monde Afrique, « le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, (présent à Kazan) a qualifié la Russie d’"allié" et d’"ami précieux" de son pays. (…) "La Russie attache une importance particulière au renforcement des relations avec les pays du continent africain", a déclaré pour sa part Vladimir Poutine ».Et Le Monde Afrique de constater que « banni par les Occidentaux depuis le lancement de son offensive militaire en Ukraine en 2022, le Kremlin peut toujours compter sur le soutien, ou la neutralité, de nombreux États africains ».En effet, pointe le quotidien Aujourd’hui, « vu d’Afrique, les Brics constituent une voie pour s’affirmer : si l’Afrique du Sud, inconditionnelle de la Russie, y est depuis 2010, l’Éthiopie et l’Égypte ont rejoint le cénacle cette année. Sur le continent, de nombreux pays vibrent avec le maitre du Kremlin. C’est le cas des pays du Sahel tels que le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Et pas seulement ! »Encore du chemin à faire…Pour Ledjely en Guinée, « la pertinence de la création des Brics est une évidence. (…) Ployant sous le poids d’une gouvernance occidentale qui manque cruellement de cohérence, le monde a plus que jamais besoin d’un tel bloc pour rééquilibrer les choses ». Toutefois, reconnait le site d’information guinéen, « il y a encore du chemin à faire pour espérer voir les Brics incarner un contrepoids à la toute-puissance occidentale. (…) La seule chose dont on est certain, c’est que les Brics, en se réunissant durant ces 72 heures à Kazan, servent, ne serait-ce que de manière circonstancielle, les intérêts stratégiques de la Russie. (…) De fait, affirme également Ledjely, les Russes veulent faire de ce sommet un tremplin pour renforcer du moins symboliquement leur influence et leur statut d’acteur majeur du monde. L’espoir étant de capitaliser une telle image pour attirer davantage de monde dans leur giron. L’appât pourrait particulièrement fonctionner en Afrique, reconnait le site guinéen. En effet, chez nous, on est peut-être un peu vulnérable à ce genre de séduction. Mécontents du rapport que nous avons jusqu’ici entretenu avec les Occidentaux, nous sommes en quête d’une sorte de parrain de substitution. Et à nos yeux, l’urgence est telle qu’on ne se donne pas toujours le temps d’une réflexion lucide. À croire qu’on est incapables d’exister par et pour nous-mêmes. Et bien sûr, conclut Ledjely, réengagée dans une nouvelle bataille avec le camp occidental, une proie aussi facile, (pour la Russie) n’est que pain bénit ».
10/23/20244 minutes, 17 seconds
Episode Artwork

À la Une: Paul Biya, le retour

« Il est là ! », s’exclame Cameroun Tribune en première page avec cette photo montrant le président camerounais à son arrivée à l’aéroport de Yaoundé, depuis Genève, en compagnie de son épouse Chantal, à la chevelure rousse flamboyante.« Dans un contexte de rumeurs malveillantes sur son état de santé, relève le quotidien camerounais, les populations, sorties massivement pour la circonstance, ont réservé un accueil des grands jours au Chef de l’État, le long de l’itinéraire de l’aéroport international jusqu’au Palais de l’Unité ».Il faut dire que Paul Biya, 91 ans officiellement, n’était plus apparu en public depuis son départ de Pékin, début septembre, à l’issue du sommet Chine-Afrique.« Le 8 octobre, rappelle Le Monde Afrique, après une série de rumeurs alarmantes, le gouvernement camerounais avait assuré que Paul Biya se portait bien et rejoindrait le Cameroun "dans les prochains jours". Le ministre de l’administration territoriale avait ensuite formellement interdit aux médias d’évoquer l’état de santé du président, en menaçant les contrevenants de poursuites. Depuis, des rumeurs annonçant son retour imminent par deux fois la semaine dernière, contredites par d’autres rumeurs allant jusqu’à annoncer sa mort, ont circulé sur les réseaux sociaux ».Tensions et difficultés financières…Alors, « cette fois-ci, c’est la bonne », constate Jeune Afrique. Jeune Afrique qui affirme que lors du séjour suisse de Paul Biya « des tensions ont éclaté au sein du cercle rapproché du chef de l’État, en particulier autour de Chantal Biya, laquelle s’est opposée à certains collaborateurs de son mari. La première dame a notamment reproché à Samuel Mvondo Ayolo, directeur de cabinet du président, d’avoir divulgué à certains de ses proches des informations confidentielles sur l’état de santé du président. (…) Des tensions venues s’ajouter, croit savoir encore Jeune Afrique, à celles nées de difficultés financières liées au séjour présidentiel en Suisse. Alors qu’elle finance habituellement les déplacements du chef de l’État, grâce à des comptes en Europe, la Société nationale des hydrocarbures aurait rencontré des obstacles et des agents du service financier du cabinet civil de la présidence ont dû être dépêchés d’urgence à Genève. La famille présidentielle a d’ailleurs discrètement quitté ces derniers jours l’hôtel Intercontinental pour poursuivre son séjour dans une résidence privée proche du lac Léman ».Quid de l’après-Paul Biya ?En tout cas, cette absence prolongée de Paul Biya et l’opacité entretenue par son entourage ont provoqué et provoquent toujours bien des réactions…« Que nous apprend ce retour ? Tout au plus que le président camerounais est encore vivant, commente Ledjely en Guinée. Contrairement à ce que certains avaient déjà annoncé. Pour le reste, le débat demeure et tous les doutes sont permis. (…) Et par conséquent, la question de fond reste posée : quid de l’après-Paul Biya ? Parce qu’à presque 92 ans, que le veuillent ou pas le président et ses partisans, la fin est proche. En cela, ses soucis de santé, que l’on tente de masquer ou de minimiser à grands renforts de communication et de propagande, ne sont que des alertes que Paul Biya lui-même devrait entendre et comprendre en toute lucidité ».En effet, enchaine le site Cameroun Magazine, « la question de la succession du pouvoir est un enjeu majeur pour tout pays, et le Cameroun ne peut pas faire l’impasse sur cette étape cruciale. La nécessité d’une transition du pouvoir bien préparée est essentielle pour maintenir la paix civile et éviter le chaos. Il est temps pour les dirigeants de prendre leurs responsabilités et de planifier l’avenir du pays de manière sereine et constructive ».Franchira-t-il le pas ?Aujourd’hui à Ouagadougou renchérit : « avec 42 ans de pouvoir au compteur, le biyaisme laissera probablement une succession très corsée à gérer, pour ne pas dire un après-lui chaotique si rien n’est fait. Ce fut le cas avec Houphouët, avec Mobutu, avec Compaoré et avec Eyadema… L’après-Biya est tabou ; penser sans en parler, et adopter à la limite la loi des 3 singes : rien vu, rien entendu, rien senti ! Sauf qu’il y a le destin de tout un pays dans la balance ».Enfin, pour Le Pays, toujours au Burkina Faso, il est temps… « Après tant de décennies de règne sans partage, Paul Biya, gagnerait à faire enfin valoir ses droits à la retraite. Ainsi, il pourrait s’éviter l’humiliation dont ont été victimes certains dirigeants du continent qui, se faisant passer pour des messies, refusaient de s’imaginer une autre vie en dehors du pouvoir. (…) Franchira-t-il le pas ? Pas si sûr, tant tout porte à croire que l’homme se donne toutes les chances de mourir au pouvoir (…). Il est même à craindre qu’il ne cède aux sirènes des Raspoutine qui l’appellent à briguer un nouveau mandat. On attend de voir ».
10/22/20243 minutes, 57 seconds
Episode Artwork

À la Une: Assimi Goïta et ses fidèles

« Mali : le premier cercle très fermé d’Assimi Goïta » : c’est le titre d’une enquête de Jeune Afrique sur les hautes sphères du pouvoir militaire au Mali… « Il y a quelques jours encore, il était le colonel Assimi Goïta. Il est désormais général (d’armée), le plus haut gradé de l’armée malienne, pointe le site panafricain. Avant de se hisser sur le fauteuil présidentiel, à l’issue du "putsch dans le putsch" de mai 2021, le tombeur d’Ibrahim Boubacar Keïta était vice-président de la transition. Si ses soutiens en ont fait le porte-étendard du "Mali Kura" (le Mali nouveau en bambara) et de la souveraineté retrouvée, l’ancien commandant des Forces spéciales cultive la discrétion, relève encore Jeune Afrique. Quand les uns le décrivent comme un homme "secret", les autres y voient une gestion du pouvoir "bunkerisée et paranoïaque". Beaucoup ont spéculé sur les rivalités qui l’opposent au quarteron d’officiers avec qui il a mené le coup d’État du 18 août 2020, mais le chef de la junte semble maintenir l’équilibre avec ses frères d’armes, qui se sont partagés les postes stratégiques ».Eminences grises…Et Jeune Afrique donc de détailler l’entourage d’Assimi Goïta, notamment ses éminences grises… À commencer par le général de division Yamoussa Camara. « Considéré par certains comme un "nostalgique" de l’époque de Moussa Traoré et partisan d’un "régime fort", Yamoussa Camara est décrit comme un mentor pour le général Goïta. Il fait désormais partie du comité de rédaction de la charte pour la paix et la réconciliation. (…) Au quotidien, Assimi Goïta peut compter sur son chef d’état-major particulier, le général de brigade Mamadou Lamine, dit "Laurent Mariko". (…) Comme de nombreux présidents du Mali avant lui, Assimi Goïta a fait appel à Ousmane Issoufi Maïga, figure incontournable du pouvoir malien depuis ces dernières années. Surnommé  "Pinochet", l’ancien Premier ministre d’Amadou Toumani Touré (2004-2007) a été choisi pour mettre en œuvre la politique de cohésion nationale ».Et puis dans l’entourage très militaire et très masculin d’Assimi Goïta, il y a une femme, note encore Jeune Afrique : « Fatou Binta Traoré, sa conseillère spéciale pour les questions diplomatiques depuis 2020, lorsqu’il était encore vice-président ».Abdoulaye Maïga : le porte-flingue…Enfin parmi les ministres, il y a le Général Abdoulaye Maïga, personnage central pointe Jeune Afrique… « Qu’il s’agisse de mener la charge à la tribune des Nations unies contre les pays jugés hostiles au Mali, ou de remplacer Choguel Kokalla Maïga au poste de Premier ministre lors de son hospitalisation en août 2022, Assimi Goïta sait pouvoir compter sur Abdoulaye Maïga. Ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation et porte-parole du gouvernement, le général de division, promu à ce grade la semaine dernière, est devenu le porte-flingue de la transition malienne ».Les flèches de la presse burkinabè…Ces promotions des artisans de la junte sont saluées par la presse malienne qui y voit, à l’instar de Malijet « une reconnaissance du peuple pour un parcours exceptionnel ».La presse burkinabé, elle, est plutôt circonspecte, c’est le moins qu’on puisse dire…Pout WakatSéra, « au Mali, les colonels se font plaisir ».L’Observateur Paalga enchaîne : « voilà donc que le locataire du Palais de Koulouba et ses camarades ne trouvent pas mieux à faire que de se bombarder généraux. On a beau chercher, on se demande en quoi ces nominations vont booster la lutte contre le terrorisme et la reconquête du territoire. (…) Quatre ans après l’arrivée des militaires au pouvoir, force est de reconnaître que les spécialistes de la guerre qui étaient venus pour sauver le Mali sont toujours à la peine nonobstant toute la propagande ambiante qui entoure cette guerre ».Si la presse burkinabè décoche souvent ses flèches en direction de ses voisins, elle se garde bien de viser ses propres dirigeants… en particulier le capitaine Ibrahim Traoré, le président de la transition. Comme le souligne le quotidien Aujourd’hui à Ouaga, « la profession de journaliste, ballotée entre la sacralité des faits et les lois en temps de guerre, est encline à une autocensure qui ne dit pas son nom, l’attitude normale restant celle de la prudence et de la responsabilité ».
10/21/20244 minutes
Episode Artwork

À la Une: la libération de l'influenceur Kémi Séba

Interpellé lundi à Paris, l'activiste anti-occidental a été libéré jeudi, et « il dégaine une nouvelle fois », titre Afrik.com  « Connu pour ne pas avoir sa langue dans sa poche, l’homme a déjà fait une première sortie sur son compte X ». « Ceux qui veulent nous éteindre devront encore attendre, on est désolés de gâcher leurs projets. Nous sommes une génération d’hommes et de femmes noirs libres qui n’avons que pour seule obsession, la décolonisation ultime du continent africain et de sa diaspora ». Pour mémoire, le militant béninois avait été placé en garde à vue lundi pour « intelligence avec une puissance étrangère ». Il a donc été libéré. L'enquête préliminaire se poursuit, précise toutefois la justice française. La justice française que n'hésite pas à narguer Kemi Séba, il assure ainsi : « L’élite néocolonialiste française sait très bien que me garder à l’ombre trop longtemps serait très dangereux pour elle, vu notre audience en Afrique et aux Antilles ». Promotions au MaliÀ la Une également : les colonels promus généraux au Mali. « Le président de transition, le colonel Goïta promu au rang de général », titre AfricaNews qui précise que cette promotion s'est faite avec « un titre spécial », le chef de la transition devenant ainsi « le détenteur de la plus haute distinction militaire du pays ». « Cinq autres colonels influents de la junte » précise le site d'information, « sont promus au rang de généraux quatre étoiles ». Pour Malijet, ces promotions sont la marque « de la reconnaissance du peuple pour un parcours exceptionnel… quatre ans après leur prise de responsabilité, ces officiers se sont imposés comme des figures incontournables de la refondation malienne ».De son côté, Bamada.net évoque « l'ascension d'une nouvelle élite au Mali », mais émet quelques réserves : « Cette nouvelle ère militaire, marquée par l’ascension fulgurante de ces officiers, soulève des interrogations profondes sur l’avenir du pays. Les Généraux Goïta et ses compagnons ont, en l’espace de quatre ans, redessiné le paysage politique et sécuritaire du Mali. Si cette promotion peut être perçue comme une reconnaissance de leur rôle dans la gestion de la crise nationale, elle cristallise également les craintes d’une militarisation accrue de la sphère politique ». Enfin, Média Afrique News émet également des réserves : « La promotion de ces officiers intervient, nous dit-on, dans un contexte délicat pour le Mali, toujours confronté à des défis sécuritaires et politiques, alors que le processus de retour à un régime civil suscite des attentes tant sur le plan national qu’international ».RésilienceEnfin, gros plan sur les femmes en milieu rural. Elles sont « les moteurs de la résilience mondiale ». Se basant sur des chiffres rendu public par l'ONU, Sidwaya Quotidien, au Burkina, précise que « les femmes produisent jusqu'à 80 % des aliments dans les pays en développement, mais possèdent moins de 20 % des terres à l'échelle mondiale ». Les femmes ont longtemps été perçues comme les plus vulnérables face à la sécheresse", poursuit Sidwaya Quotidien. Mais le secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, Ibrahim Thiaw, souligne « qu'elles sont aussi « les plus résilientes ». « Que ce soit dans la région du Sahel, dans le nord du Kenya, en Iran, au Pérou ou au Maroc, les femmes ont prouvé leur résilience et leur capacité à surmonter des conditions inextricables ».Toutefois, remarque le quotidien burkinabé, « des inégalités structurelles persistantes limitent l'accès des femmes et des filles à des ressources essentielles, telles que la terre, l'eau, le crédit et la formation. Ce qui augmente leurs charges de travail et complique leur capacité à faire face à la sécheresse ». L'ONU appelle donc « à une meilleure reconnaissance et à un soutien accru aux efforts menés par les femmes, pour protéger les communautés vulnérables des effets dévastateurs de la sécheresse ».
10/18/20244 minutes, 12 seconds
Episode Artwork

À la Une: l'activiste béninois Kemi Seba en garde à vue à Paris

L’activiste béninois a été interpellé lundi à Paris par des agents de la direction générale de la sécurité intérieure. Selon son avocat Juan Branco, Kemi Seba a été depuis placé en garde à vue pour « intelligence avec une puissance étrangère » – sans plus de précisions – et « atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation ». Il risquerait jusqu’à 30 ans de prison.Le Monde Afrique précise : « Contempteur virulent de la politique française en Afrique, très présent sur les réseaux sociaux, où il dispose d’une audience importante en Afrique et dans les diasporas issues du continent, Kemi Seba serait, d’après son avocat, retenu par la DGSI en "représailles de son engagement contre le néocolonialisme et contre les abus que les régimes françafricains ont produit, notamment en Afrique de l’Ouest". »Déchu de sa nationalité françaiseEn effet, rappelle le site Afrik.com, « Kemi Seba est l’une des voix les plus opposées à la politique française en Afrique. Cette position constante lui a valu la déchéance de sa nationalité française, en juillet dernier. Les autorités françaises lui reprochant de porter “atteinte aux intérêts“ de leur pays. Tout juste quelques semaines après, Kemi Seba s’était vu dresser un tapis rouge au Niger d’Abdourahamane Tiani. Le général-président lui avait délivré un passeport diplomatique assorti de la mention “Conseiller spécial“ du président du CNSP. Avec ce document, l’activiste panafricaniste pouvait continuer à voyager à travers le monde. »Financé par la RussieOn revient au Monde Afrique qui s’interroge : « que faisait Kemi Seba en France ? Arrivé d’Espagne, l’activiste devait rencontrer des opposants au président béninois Patrice Talon, croit savoir le journal. En mai dernier, Kemi Seba, ancien chef de la Tribu Ka – groupuscule ouvertement antisémite et ségrégationniste dissous par les autorités françaises en 2006 – avait accusé Paris de chercher à déstabiliser le Niger depuis le Bénin. (…) Le Béninois est aussi une des cartes du jeu d’influence que mène la Russie sur le continent africain, souligne encore Le Monde Afrique. Certaines de ses opérations ont été financées à hauteur de plusieurs centaines de milliers d’euros par le groupe russe Wagner, selon des révélations de Jeune Afrique, de la chaîne Arte et du quotidien allemand Die Welt. Parmi ses objectifs : organiser des manifestations antifrançaises et anti-occidentales, et identifier ou soutenir les associations et personnalités locales prêtes à relayer la propagande russe dans leur pays au moment le plus opportun. »Un « héros à peu de frais » ?« Mais qu’est allé chercher Kemi Seba en France ? », s’exclame en écho Le Pays à Ouagadougou. « Que lui reproche-t-on ? Y a-t-il un lien de cause à effet entre son interpellation et les derniers soubresauts sociopolitiques au Bénin, notamment l’affaire de tentative avortée de coup de force dans laquelle son nom est cité ? On a de bonnes raisons de le penser surtout que certaines sources affirment qu’il séjournait en France dans le but de rencontrer des opposants au régime de Patrice Talon. Tant qu’à faire, s’interroge encore Le Pays, pourquoi n’a-t-il pas donné rendez-vous à ses compères à Moscou dont il est devenu l’allié depuis quelque temps ? Ou bien pensait-il que le passeport diplomatique nigérien, dont il dispose, pouvait lui permettre de narguer la France au point d’y mener des activités "subversives" ? »Pour le quotidien Aujourd’hui, « en arrêtant cet ex-Français anti-français, la France fait un héros à peu de frais. Pain bénit pour celui qui aime endosser la tunique de martyr, cette arrestation mousse davantage l’égo et les vœux de Kemi Seba. (…) Ce coup de pub donc est un cadeau pour le proscrit qui ne manquera pas de l’exploiter à fond. »Au Niger, la « défrancisation » des noms de rues et de bâtimentsPas ou peu de commentaires dans la presse nigérienne sur l’arrestation de Kemi Seba. Les médias niaméyens font leur Une sur le changement de nom de certaines rues et monuments de la capitale. « Le Niger tourne le dos à la françafrique en purgeant la capitale des noms évoquant la France », s’exclame L’Evènement Niger.« Les héros africains remplacent les colons », lance pour sa part TamTam Info. « Finis les noms Monteuil, De Gaule et autres tartempions français de triste mémoire, commente le site nigérien, et place à Djibo Bakary, Thomas Sankara, etc. (…) Le Niger revalorise ainsi ses valeurs ancestrales et africaines. »
10/17/20244 minutes, 7 seconds
Episode Artwork

À la Une: les interrogations persistent sur l’état de santé de Paul Biya…

« Dimanche dernier, contrairement aux attentes, le président camerounais n’est pas rentré à Yaoundé, constate le site d’information Camer. Ce faux retour a intensifié les doutes sur sa santé, déjà alimentés par ses récentes absences à d’importants sommets internationaux, dont l'Assemblée générale des Nations Unies et la réunion sur le développement durable à Hambourg. Face aux rumeurs croissantes, le gouvernement camerounais s'est vu contraint de réagir. Il y a 8 jours, une déclaration officielle affirmait que Paul Biya poursuivait son séjour (à Genève) en Suisse, jouissait d’une “parfaite santé“ et qu’il rentrerait “dans les tous prochains jours“. Une semaine plus tard, son retour se fait donc toujours attendre. »Rentrera, rentrera pas ?« Que s’est-il passé dimanche dernier ? », s’interroge en écho Jeune Afrique. « À Yaoundé, alors que les militants du RDPC au pouvoir et des membres des organisations de jeunesse avaient été discrètement mobilisés pour accueillir Paul Biya à l’aéroport, le dispositif a été levé quelques heures plus tard, dans la même discrétion. Et pour cause : le président du Cameroun n’est finalement pas rentré au pays et se trouverait toujours en Europe. Aucune communication n’a été faite sur ce retour avorté ou sur les raisons de son annulation. Mais ce dernier événement vient accentuer encore un peu plus les doutes sur l’état de santé du chef de l’État camerounais. »Jeune Afrique croit savoir par ailleurs que plusieurs ministres ont été convoqués récemment à Genève, « pour une réunion de travail officiellement organisée en vue de l’élaboration du budget qui devait déjà être signé par le chef de l’État début août. »D’ailleurs, pointe le site panafricain, « l’incertitude entourant l’élaboration du budget inquiète les agences internationales. Les rumeurs sur la santé de Paul Biya affectent la capacité du Cameroun à emprunter et augmentent les risques perçus d’instabilité politique. Alors que des remboursements de la dette extérieure sont imminents et que les opérateurs économiques attendent des précisions, le chef de l’État aurait donc préféré intervenir et organiser cette réunion au sommet… en Suisse. »Interdire de parler de son état santé : une décision contreproductive…Autre signe révélateur… Il y a une semaine, les autorités camerounaises ont interdit tout débat dans les médias sur la santé du président… Une mesure totalement contreproductive, pointe Le Monde Afrique. En effet, « au lieu de clore les débats, l’interdiction faite par le ministère de l’Administration territoriale les a alimentés, dans un contexte où l’élection présidentielle prévue en octobre 2025 suscite des tensions dans l’entourage du chef de l’État, au pouvoir depuis 42 ans, autour de la question de sa succession, présente dans tous les esprits, mais publiquement taboue. (…) “À Yaoundé, certains se sont dits que s’il est désormais interdit de parler de la santé du président, c’est qu’il y a quelque chose à cacher, glisse un diplomate occidental.  D’autant que cela fait plusieurs mois qu’on s’interroge sur sa capacité à diriger“. »Qui pour lui succéder ?Résultat, donc, la question de la succession de Paul Biya revient sur le devant de la scène… « Selon la Constitution camerounaise, rappelle Le Monde Afrique, le président du Sénat devra assurer l’intérim. Mais à bientôt 90 ans, le titulaire du poste, Marcel Niat Njifenji, régulièrement hospitalisé à l’étranger, est une option fragile. “Le régime a toujours tout fait pour garder le pouvoir et ne pas préparer la suite, juge l’opposant Joshua Osih. Ils se rendent compte aujourd’hui qu’ils ne sont pas prêts à l’après-Paul Biya et (…) les récents communiqués du gouvernement démontrent une certaine panique du cercle restreint autour du chef de l’État“. Cette absence de préparation publique de sa succession plonge le pays dans une certaine fébrilité, comme le reconnaît le politologue Stéphane Akoa, cité toujours par Le Monde Afrique : “Il n’y a jamais eu d’alternance politique au Cameroun, rappelle-t-il. On ne sait pas faire. Depuis quinze ou vingt ans, la règle énoncée à tous a été de se taire et de se soumettre au président. Un culte du chef de l’État a été instauré. Il n’y a pas de dauphin déclaré et aucune parole ou geste de Paul Biya n’indique qu’il aurait une préférence au sein de sa cour“. Plusieurs noms de successeurs potentiels au plus vieux chef d’État encore en exercice sont régulièrement avancés par la presse. Mais, relève encore Le Monde Afrique, Paul Biya est passé maître dans l’art d’écarter ceux qui osent afficher des ambitions présidentielles suggérées ou affirmées. »
10/16/20244 minutes
Episode Artwork

À la Une: le plan «Sénégal 2050»

À un mois des élections législatives anticipées, le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko ont annoncé hier, lundi 14 octobre, un nouveau programme de transformation de l’économie sénégalaise qui remplace le Plan Sénégal émergent de l’administration précédente. Baptisé « Sénégal 2050 », son objectif est d’augmenter le revenu par habitant de 50 % en cinq ans et d’allonger l’espérance de vie de trois ans, tout en réduisant le déficit et la dette.« Enfin la potion magique ! », s’exclame WalfQuotidien en première page. « Un plan ambitieux et durable pour sauver le pays », affirme le quotidien dakarois. « Contrairement aux approches passées, souvent basées sur des objectifs électoralistes, le Premier ministre affirme que ce programme offre une vision à long terme pour le développement de l’économie sénégalaise. Selon lui, cette nouvelle politique se démarque en mettant l’accent sur le capital humain et l’équité sociale, deux piliers essentiels pour atteindre un développement inclusif et durable. »Ce plan « Sénégal 2050 » est donc rendu public « à moins de deux semaines du démarrage de la campagne électorale pour les législatives anticipées du 17 novembre », relève encore WalfQuotidien. Et ça n’est pas un hasard : « tous les moyens sont bons pour maintenir la flamme allumée », il faut « remobiliser les troupes. » Car, poursuit journal, « après six mois de gouvernement, la cote de popularité du duo Diomaye-Sonko commence à s’effilocher en raison des promesses non tenues et de la crise économique. »Rupture…« Le quinquennat de tous les défis », titre le site d’information Seneplus. « Le gouvernement mise sur un développement endogène, constate-t-il, porté par des territoires responsables et un secteur privé national renforcé. Des réformes sont annoncées dans la décentralisation, les finances publiques et le foncier pour soutenir cette transformation. (…) Cette nouvelle stratégie marque une rupture avec les politiques précédentes, relève encore Seneplus, en mettant l’accent sur un développement endogène, une plus grande responsabilité des acteurs locaux, et une réduction de la dépendance extérieure. Sa mise en œuvre efficace et son impact réel sur l’économie et la société sénégalaises seront observés de près dans les années à venir. »Quel effet sur les jeunes ?En effet, complète Ledjely en Guinée, « sur le papier, ce plan Sénégal “2050“ a tout pour faire rêver. Mais justement, au Sénégal comme ailleurs sur le continent, le défi n’est pas dans la qualité des documents, dans la juxtaposition des belles phrases ou dans l’alignement des promesses mielleuses. Le challenge est plutôt dans la matérialisation de ces belles ambitions pour offrir aux jeunes des opportunités et des alternatives à l’émigration irrégulière par exemple. (…) En effet, précise Ledjely, comment peut-on espérer faire entrer ces très belles promesses dans la tête de ces jeunes désœuvrés sénégalais que l’on refoule quotidiennement en mer, alors qu’ils tentent de rallier le paradis européen ? De même, les emplois, les jeunes ne les veulent pas dans 25 ans. Ce serait même étonnant qu’ils attendent cinq ans. Et la question récurrente du panier de la ménagère relève tout autant de l’urgence. »Visées électoralistes…Aujourd’hui au Burkina Faso insiste sur les visées électoralistes de ce plan… « Programme politique donc que celui annoncé hier, qui marque le début d’une précampagne déguisée ! (…) Déconstruire, voire noircir ce qu’a fait le régime précédent, voilà l’autre face de cette vision politique pour les 5 ans à venir des nouveaux maîtres du Sénégal ! Faire rêver surtout la jeunesse tout en battant campagne ; deux fers au feu, voilà le fond de ces annonces prometteuses. »Et Aujourd’hui de s’interroger : « est-ce que les Sénégalais vont adhérer et croire à ces paroles mielleuses ? Ce programme suffira-t-il à faire que le PASTEF et ses alliés soient majoritaires après les législatives du 17 novembre ? Cette vision du Sénégal pour les 25 années prochaines est-elle viable au regard du contexte actuel ? »« En tout cas, conclut WakatSéra, toujours à Ouagadougou, l’arbre de “Sénégal 2050“ est planté et, pour le bonheur des populations sénégalaises, il ne reste plus qu’à espérer que les fruits tiennent la promesse des fleurs ! »
10/15/20244 minutes, 6 seconds
Episode Artwork

À la Une: interdictions et déchéances

Un problème embarrassant ? Un sujet de discussion qui fâche ? Des personnalités qui dérangent ? La solution, radicale : contourner l’obstacle en censurant, en muselant ou encore en excluant. L’actualité politique sur le continent nous offre quelques exemples récents… À commencer par le Niger où neuf proches du président déchu Mohammed Bazoum ont été déchus vendredi dernier de leur nationalité. L’information barre la Une du site Actu Niger : « déchéance provisoire de la nationalité : Rhissa Ag Boula, (ancien ministre et ex-figure des rébellions touarègues), et huit autres proches du Président déchu Mohamed Bazoum sanctionnés pour atteinte à la sécurité nationale. (…) Ces mesures interviennent dans un contexte où le gouvernement intensifie ses efforts pour protéger les intérêts stratégiques du pays et maintenir l’ordre public ». Pas d’autres commentaires…Le site L’Evénement Niger, pour sa part, se permet de rappeler l’article 15 de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 qui stipule que : « tout individu a droit à une nationalité. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité, ni du droit de changer de nationalité ».En effet, précise Afrik.com, « des organisations de défense des droits de l’Homme ont rapidement dénoncé la mesure. Elles la qualifient de violation des engagements internationaux du Niger. Moussa Tchangari, secrétaire général d’Alternative Espaces Citoyens, juge cette décision “très grave“. Elle contrevient, selon lui, à la Déclaration universelle des droits de l’Homme, qui interdit de rendre une personne apatride ».Mais « pour de nombreux observateurs, poursuit Afrik.com, cette décision dépasse le cadre juridique. Elle vise avant tout à affaiblir l’opposition. Cela envoie un message fort aux dissidents. Cette stratégie est déjà utilisée par d’autres régimes militaires dans la région, comme au Mali et au Burkina Faso. »Guinée : les ministres à la maison…En Guinée, à présent, les ministres n’ont plus le droit de voyager à l’étranger jusqu’à la fin de cette année… Officiellement, il s’agit de faire des économies : « le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, a justifié cette décision par la “nécessité de rationaliser les dépenses publiques“ », relève Le Monde Afrique. Une mesure diversement appréciée… Pour le coordinateur national de la Maison des associations et ONG de Guinée, Mamadou Saliou Barry, cité par Guinée 360 : « bien que cette décision semble refléter une volonté d’accroître la transparence dans la gestion publique, je crains qu’elle n’entrave les relations internationales et l’efficacité de la diplomatie guinéenne. Une telle mesure pourrait être le signe de tensions internes au sein du gouvernement, poursuit-il, ou d’une perte de confiance dans la capacité des ministres à représenter efficacement l’État à l’étranger ».Le Forum des Forces Sociales de Guinée affirme pour sa part dans Guinée News que « cette situation met en lumière une gestion irrationnelle et abusive des deniers publics, alors que le pays fait face à des défis économiques et sociaux sans précédent ».Enfin, rapporte Ledjely, l’un des principaux partis d’opposition, l’UFDG se félicite de cette décision qui « limitera les dépenses inutiles » et espère également « que cette mesure, qui doit cesser le 31 décembre, marquera la fin de la transition en Guinée et que des élections seront enfin organisées ».L’état de santé de Paul Biya ? Motus !Et puis autre interdiction, cette fois au Cameroun : défense de parler de l’état de santé du président Biya…« Après avoir vigoureusement démenti des rumeurs alarmantes sur l’état de Paul Biya, les autorités du Cameroun ont “formellement interdit“ aux médias d’évoquer sa santé », rapporte Le Monde Afrique.« Taisez-vous, y’a rien à dire », commente L’Observateur Paalga à Ouagadougou qui s’interroge « qu’arriverait-il si le président camerounais (91 ans) n’était plus en mesure d’assurer ses fonctions alors que son dauphin constitutionnel (le président du Sénat, Marcel Niat Njifenji, bientôt 90 ans) est lui aussi quelque peu impotent ? »Pour Le Pays, toujours au Burkina, « cette décision, contrairement à l’effet recherché, prouve que le président Paul Biya ne se porte pas bien. Malade ? Non, de source officielle. Mais malade du pouvoir ? Oui, certainement ».Enfin WakatSéra s’interroge : « comment éviter de spéculer, quand un flou opaque, artistiquement entretenu, entoure la santé de celui qui dirige son peuple depuis Mathusalem ? Comment, sans argument palpable, parler objectivement de la santé du plus vieux dirigeant élu en exercice au monde ? »
10/14/20244 minutes, 24 seconds
Episode Artwork

À la Une: 79 millions de femmes victimes de violences sexuelles en Afrique subsaharienne

C'est sur la base du dernier rapport de l'Unicef, qu'Afrik.com dresse un tableau particulièrement sombre des viols et agressions sexuelles dont sont victimes les femmes en Afrique subsaharienne. Facteur aggravant de cette situation,« 22 % des femmes vivant en Afrique subsaharienne ont subi des agressions sexuelles ou des viols avant même d'attendre l'âge de 18 ans », précise Afrik.com, qui s'indigne : « Les violences sexuelles, surtout lorsqu'elles sont subies à un jeune âge, laissent des traces indélébiles (...) Ces agressions perturbent gravement le développement des jeunes filles, impactant leur capacité à apprendre et à s'épanouir...» Ainsi, « une jeune fille violée aura souvent du mal à poursuivre une scolarité normale, freinant ainsi son avenir et son intégration sociale ». « Dans certaines sociétés », ajoute Afrik.com, « l’absence de soutien psychologique et médical adapté est un autre obstacle qui empêche les victimes de briser le silence ». « Une réalité effrayante et dévastatrice », commente le site d'information, qui s'interroge : « Pourquoi ces violences continuent-elles à sévir avec une telle intensité ? Et quelles solutions pour y mettre fin ? ». Afrik.com préconise le renforcement « des mécanismes de protection des femmes et des filles », ainsi que « l'éducation des populations ».À lire aussiUne femme sur huit victime de violences sexuelles avant ses 18 ans dans le monde, selon l'UnicefDes dizaines de disparusÀ la Une également, l'inhumation de plusieurs des victimes au naufrage survenu sur le lac Kivu le 10 octobre. C'est Actualité.cd qui nous en parle. « L'inhumation de 11 corps identifiés d'habitants de Goma a eu lieu hier au cimetière Makao ». « Une photo nous montre les proches des victimes se recueillir devant des cercueils blancs ». « Émoi, émotions, colère... voilà l'image qu'on pouvait lire sur les visages des personnes venues assister aux cérémonies d’au revoir » raconte le site d'information qui précise : « Peu avant de convoyer les corps des victimes vers leurs dernières demeures, le gouverneur du Sud-Kivu et le vice-gouverneur du Nord-Kivu, ont indiqué que les recherches se poursuivent sur le Lac Kivu, en vue de tenter de repêcher l'épave du bateau, avec plusieurs disparus à son bord ». Une question cruciale car elle préoccupe fortement les familles de victimes qui ont d'ailleurs manifesté leur mécontentement. « À la veille de l’inhumation des victimes de Goma », indique Actualité.cd, « la levée des corps de la morgue de l’hôpital provincial du Nord-Kivu a été perturbée par des membres des familles dont les corps n'ont toujours pas  été retrouvés ». Et ils sont nombreux. « Le bilan provisoire de ce drame reste à ce jour d'au moins 34 corps repêchés, 80 rescapés, et plusieurs dizaines des disparus », souligne Actualité.cd.  Le Caire 2050Prenons à présent la direction de l'Égypte, où un architecte est sous les feux des projecteurs. Il s'appelle Mostafa Madbouli. « L'homme qui défigure le Caire », titre d'emblée Orient XXI, qui dresse son portrait en quelques mots : « un homme effacé mais déterminé », « un urbaniste qui a su s'acclimater avec le contexte politique de son pays pour réaliser son projet Le Caire 2050 ». De quoi s'agit-il exactement ? Orient XXI n'y va pas par quatre chemins. « Le plan du Caire 2050 », nous dit-on, « révèle une volonté manifeste de vider la capitale des classes pauvres pour la transformer en un centre d'investissement et de commerce, au service de l'élite économique ». « Une vision d'avenir », ironise Orient XXI, « qui repose largement sur les expulsions forcées » (...) « Aussi, avec un régime militaire, la présence de responsables civils dociles et obéissants, comme Madbouli, représente un pilier essentiel pour la stabilité du régime, et pour passer de la planification à la mise en œuvre. « L'architecte qui ne manque pas d'avenir puisque selon Orient XXI, « les dirigeants ne peuvent ni se passer de lui, ni le craindre, car il travaille de toutes ses forces au maintien du régime au pouvoir, à renflouer les caisses de l’État, et à faciliter la mainmise du pouvoir ».
10/11/20244 minutes, 12 seconds
Episode Artwork

À la Une: l’Afrique aussi subit les caprices du temps

L’ouragan Milton en Floride, la dépression Kirk en France : les phénomènes climatiques extrêmes se multiplient. Et l’Afrique n’est pas épargnée… Exemple, au Niger, frappé par d’importantes inondations depuis le mois de juin.« Le Niger est en deuil, soupire Le Journal du Niger. Les récentes inondations qui ont frappé le pays ont provoqué une catastrophe humanitaire d’une ampleur inédite ».En effet, « le Niger fait face à une des saisons des pluies les plus dévastatrices de son histoire récente, s’exclame le site d’information ActuNiger. D’après les derniers chiffres officiels de la Protection civile, les inondations ont fait 339 morts et ont concerné près d’un million 200 000 personnes. Des milliers de ménages se sont retrouvés sans abri, aggravant les besoins en assistance humanitaire. Les régions de Maradi, Tahoua et Zinder sont les plus durement affectées ».« Après les drames humains, l’une des plus vielles mosquées du pays été détruite début septembre à cause des pluies torrentielles », relève L’Evénement Niger. Il s’agit de la mosquée de Zinder, « patrimoine mondial de l’Unesco, construite au milieu du XIXe siècle à partir de banco, un mélange de terre et de paille ».Destructions massives…« La ville historique d’Agadez, au nord, est également en péril, pointe pour sa part le site Afrik.com. Les pluies exceptionnelles menacent sa célèbre mosquée du XVIe siècle, inscrite (également) au patrimoine mondial de l’Unesco ».Plus globalement, poursuit Afrik.com, « Les inondations ont causé des destructions massives dans l’ensemble du pays, affectant des habitations, des stocks alimentaires et du bétail. La situation a forcé le gouvernement à repousser la rentrée scolaire du 2 au 28 octobre, certaines écoles ayant été endommagées ou transformées en abris pour les déplacés. Mi-septembre, les autorités ont indiqué avoir assisté plus de 700 000 sinistrés, leur fournissant plus de 8000 tonnes de céréales, des moustiquaires, des couvertures et des tentes ».Un continent fragilisé…Et il n’y a pas que le Niger, note encore Afrik.com…Le Soudan, le Tchad, le Nigeria sont les plus touchés. Mais le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée ou encore le Ghana subissent aussi les caprices du temps.« Ces inondations en Afrique témoignent de l’impact grandissant du changement climatique sur le continent, pointe le site panafricain, avec des saisons des pluies de plus en plus imprévisibles et intenses. Plusieurs experts estiment que l’Afrique est particulièrement vulnérable aux effets du réchauffement climatique en raison de ses infrastructures fragiles et de ses ressources limitées pour faire face à de telles catastrophes ».La faute aux États pollueurs…Et ça ne devrait pas s’arranger, soupire Le Pays au Burkina Faso.« Les précipitations enregistrées dans la bande sahélienne et localement au nord des pays du Golfe de Guinée, ont été supérieures de 120% à 600% aux moyennes de 1991-2020. C’est dire si les choses peuvent aller de mal en pis (…). C’est dire aussi si la question du dérèglement climatique, avec les conséquences que l’on sait, reste aujourd’hui plus qu’hier une équation à résoudre impérativement. Car, si l’on peut se réjouir de l’abondance des pluies qui préfigurent généralement d’une bonne saison, le revers de la médaille, ce sont toutes ces catastrophes (…) ». Et, poursuit Le Pays,« le fait est que sur le sujet, les responsabilités restent partagées entre les populations qui manquent parfois de civisme en jetant des ordures ménagères dans les caniveaux qui s’en trouvent bouchés, et les pouvoirs publics qui ne jouent pas toujours leur rôle d’anticipation ».Qui plus est, souligne encore Le Pays, il y a « lieu d’appeler les États à plus de responsabilité, à commencer par les grandes puissances qui ne sont pas par hasard les grands pollueurs et qui refusent toujours d’entendre raison, malgré les alertes et la multiplication des sommets sur le climat qui se suivent et se ressemblent. En attendant, conclut le quotidien burkinabé, l’Afrique a besoin de la solidarité de la communauté internationale pour venir en aide aux sinistrés, dans un contexte rendu encore plus difficile par l’insécurité alimentaire et par la menace terroriste qui affectent de nombreuses populations ».
10/10/20243 minutes, 47 seconds
Episode Artwork

À la Une: la guerre à Gaza vue d’Afrique…

« Le conflit actuel dans la bande de Gaza n’a pas provoqué de rupture diplomatique nette du continent avec Israël, relève Le Monde Afrique, et ce contrairement à la guerre du Kippour cinquante ans auparavant, lorsque la majorité des Etats africains avait rompu tout lien avec lui. Aujourd’hui, seule l’Afrique du Sud – bien que premier partenaire commercial africain d’Israël – a fermé son ambassade à Tel-Aviv après sa saisine auprès de la Cour internationale de justice. Pretoria accuse l’Etat hébreu de violer la convention sur la prévention et la répression du crime de génocide. Il n’empêche, pointe Le Monde Afrique, Israël pâtit d’un sérieux déficit d’image en raison du nombre de victimes à Gaza. En témoignent les prises de position de l’organisation continentale, l’Union africaine, historiquement solidaire de l’Autorité palestinienne. Elle avait condamné, dès le 17 octobre de l’année dernière, les “crimes de guerre“ israéliens, par la voix du président de la commission de l’UA, Moussa Faki. »Les affaires continuent…Reste que « si l’Etat hébreu a perdu de son influence dans nombre de pays d’Afrique, Tel-Aviv tente néanmoins de la retrouver, constate encore Le Monde Afrique, notamment grâce à ses ventes de matériel militaire ou d’outils de cybersécurité. (…) Deux domaines qui ont historiquement fait figure de produits d’appel auprès de ses partenaires africains, en préambule d’un rapprochement politique. Ainsi, malgré le conflit au Proche-Orient, les affaires continuent discrètement, relève le journal qui cite quelques exemples : « la marine sénégalaise a reçu, en juillet, des navires de débarquement de fabrication israélienne ; le président de la RDC, Félix Tshisekedi, fait appel depuis plusieurs mois à une société privée dirigée par un ancien membre du Shin Beth (le service de renseignement intérieur israélien) pour sa protection personnelle ; le Maroc s’apprête à accueillir une usine de production de drones militaires israéliens et a acquis, en juillet, deux satellites d’observation vendus par Israël. »Souvenirs d’apartheid…Les manifestations les plus importantes en faveur de Gaza pour le premier anniversaire du conflit ont donc eu lieu en Afrique du Sud… Notamment « au Cap, relève leHuffington Post, où des centaines de personnes ont manifesté le week-end dernier, agitant des drapeaux palestiniens et scandant des slogans anti-israéliens. Munis de pancartes accusant Israël de génocide et de racisme, les manifestants - dont beaucoup portaient le keffieh, symbole de la lutte palestinienne contre Israël - se sont dirigés vers le Parlement sud-africain. “Israël est un État raciste“ et “Nous sommes tous des Palestiniens“, ont scandé des manifestants. (…) De nombreux Sud-Africains comparent la position d’Israël envers les Palestiniens à l’apartheid, le régime ségrégationniste imposé par la minorité blanche dans le pays jusqu’aux premières élections multiraciales de 1994. »Cameroun : le vieux lion gagnerait à sortir de sa tanière…A la Une également, les rumeurs sur l’état de santé de Paul Biya, 91 ans…Hier, les autorités camerounaises ont dénoncé des « commentaires tendancieux » et ont assuré que le chef de l’Etat se portait bien et rejoindrait le Cameroun dans les prochains jours. Paul Biya n’est plus apparu en public depuis son départ de Pékin début septembre, après le sommet du forum de la coopération Chine-Afrique. Il n’a pas participé à la dernière Assemblée générale de l’ONU à New York, ni au dernier sommet de la Francophonie, à Paris. Ce qui, évidemment, a provoqué des interrogations…Et c’est bien normal, relève le quotidien Aujourd’huià Ouagadougou.« Si la santé de Paul Biya est intimement suivie, c’est qu’elle est consubstantielle à l’avenir du Cameroun. Les après-longs règnes sont forcément chahutés pour ne pas dire plus. En Côte d’Ivoire, au Burkina, au Togo… Surtout quand on sait que Paul Biya s’est méthodiquement attelé à trancher toutes les têtes de ses vrais-faux dauphins via des congédiements et même avec l’Epervier, du nom de son opération “Mains propres“. L’après-Biya demeure (donc) une énigme, constate encore Aujourd’hui, et chacun regarde le palais d’Etoudi, avec une gourmandise teintée de crainte. »Enfin ce commentaire du Pays, toujours au Burkina Faso : « si le président Biya veut couper court à toutes les folles rumeurs le concernant, il gagnerait, comme un vieux lion, à sortir de sa tanière et à rugir. »
10/9/20244 minutes, 5 seconds
Episode Artwork

À la Une: la réélection sans surprise de Kaïs Saïed en Tunisie…

Kais Saïed réélu président avec un peu plus de 90% des voix… Un résultat préliminaire annoncé hier par l’Instance supérieure indépendante pour les élections.« La Tunisie a voté, constate le quotidien La Presse à Tunis. Les Tunisiens se sont exprimés avec un taux de participation provisoire de l’ordre de 28%, jugé respectable. Au-delà de l’importance de ce scrutin par le biais duquel s’est confirmé le renouvellement de confiance des Tunisiens au Président Kaïs Saïed, reconduit pour un second mandat. Et après les recours et la proclamation des résultats définitifs, les choses sérieuses commenceront enfin », pointe La Presse. Et le quotidien tunisien d’énumérer les chantiers qui attendent Kaïs Saïed : « comment créer des emplois ? Comment augmenter le pouvoir d’achat ? Comment améliorer la qualité des services publics, pour qu’ils soient réellement au service des citoyens ? Comment éliminer la pauvreté et protéger les plus vulnérables ? Comment lutter contre le réchauffement climatique ? Comment garantir une transition numérique réussie ? Comment mieux former les Tunisiens ? Et comment anticiper l’avenir ? »Mise au pas…Cette présidentielle était « jouée d’avance », pointe pour sa part Le Monde Afrique : « depuis son “coup de force“ en juillet 2021, (il s’était arrogé les pleins pouvoirs) Kaïs Saïed a démantelé progressivement certaines des structures démocratiques de l’Etat mises en place après la révolution de janvier 2011. Il a notamment modifié la structure du Conseil supérieur de la magistrature qui chapeaute le pouvoir judiciaire mais aussi celle de l’instance électorale, dont il nomme directement certains membres. » Par ailleurs, relève encore Le Monde Afrique, « pour la première fois depuis 2011, les observateurs de l’Union européenne n’ont pas été admis à suivre le déroulé du vote. Dans certains bureaux, seuls des représentants de la commission électorale russe, de l’Organisation de coopération islamique et de quelques autres organisations accréditées par les autorités étaient présents. »Mieux que Tebboune !Ce score fleuve de plus de 90% « a laissé sans voix ses opposants, relève Le Point Afrique – dont plusieurs centaines sont en prison – et confirmé le tournant algérien que prend la Tunisie sous la férule de Kaïs Saïed. 90,7 % c’est 6 points de plus qu’Abdelmadjid Tebboune, présent réélu en Algérie le 7 septembre. » Désormais, constate encore Le Point Afrique, « quel que soit le degré de contestations des résultats, Kaïs Saïed a les mains libres pour accomplir son destin messianique : rendre aux pauvres les biens des riches. Mélange de Kadhafi des années 1970, de Chavez, de vertus coraniques, son ADN n’est pas simple à saisir. La première question sera d’observer s’il met en place une politique de répression de large ampleur. »Comment va Paul Biya ?A la Une également, des interrogations sur l’état de santé de Paul Biya…« Comme à New York, lors de l’Assemblée générale des Nations unies, Paul Biya était une nouvelle fois aux abonnés absents lors du sommet de l’Organisation internationale de la francophonie, qui s’est tenu en France, constate Jeune Afrique. Il en est de même, en ce moment, pour le rassemblement de Hambourg en Allemagne sur le développement durable, où le président camerounais était aussi annoncé et est finalement représenté par son Premier ministre, Joseph Dion Ngute. »Le site panafricain précise : « depuis qu’il est revenu de Chine, après avoir assisté au Forum sur la coopération sino-africaine, début septembre à Pékin, Paul Biya serait gêné par des ennuis de santé, dont la gravité demeure inconnue en l’absence de toute communication officielle. Il se trouverait toujours, à Genève, sous l’étroite surveillance de ses médecins, de sa sécurité rapprochée et de sa famille (…). Depuis plusieurs semaines, des rumeurs ont envahi la toile camerounaise, constate encore Jeune Afrique, en particulier depuis que l’avion présidentiel a effectué le 24 septembre un vol de Genève à l’aéroport de Paris-Le Bourget, dans la banlieue de la capitale française. Aussitôt, des lanceurs d’alerte ont indiqué que Paul Biya avait dû être hospitalisé en urgence en France, ce que plusieurs sources, proches de la présidence, ont ensuite contredit. »En tout cas, « plusieurs mouvements d’opposition et des organisations de la diaspora affirment vouloir poursuivre leur mobilisation en Europe afin de lever le voile sur son état de santé. Reste à savoir, conclut le site panafricain, si ces actions feront réagir Paul Biya et son entourage, passés maîtres dans l’art de la discrétion. »
10/8/20244 minutes, 22 seconds
Episode Artwork

À la Une: naufrage meurtrier hier sur le lac Kivu, en RDC

Selon, Africanews ce naufrage a causé la mort « d'au moins 50 personnes », sans qu'on sache précisément le nombre de passagers qui se trouvaient à bord. « Le bateau, surchargé, a coulé alors qu'il tentait d'accoster à quelques mètres du port de Kituku, selon les témoins », précise le site d'information. « Il se rendait de Minova, dans la province du Sud-Kivu, à Goma dans la province du Nord Kivu ». Une catastrophe en lien avec la guerre, accusent « les familles des victimes et les habitants de Goma qui se sont rassemblés dans le port de Kituku hier ». « En effet, depuis que les combats entre les forces armées et les rebelles du M23 ont rendu la route entre les villes de Goma et Minova impraticable, obligeant à fermer le passage aux camions transportant des denrées alimentaires, de nombreux commerçants ont recours au transport maritime sur le lac Kivu. Une alternative jugée plus sûre que le trafic routier, menacé par l'insécurité ». Mais c'est sans compter sur les dangers de la navigation pour des bateaux surchargés. Un agent maritime témoigne : « nous avons peur, ce naufrage était prévisible ». Un jeune homme « qui déclare avoir perdu quatre membres de sa famille » accuse : « si les autorités avaient mis fin à la guerre, ce naufrage n'aurait jamais eu lieu ». FrissonsÀ la Une également, la libération d'un opposant et de deux journalistes au Sénégal. Ils avaient été arrêtés pour avoir critiqué le pouvoir en place. Ils ont donc finalement été libérés hier. C'est le cas notamment de Bougane Gueye Dani. « Aucune charge n'a été retenue contre lui », précise Senego. « L'opposant et patron de D Média a même réitéré ses propos sur le Premier ministre ». Seneplus de son côté, hausse le ton : « Nous sommes en démocratie et chacun a le droit de discuter des comptes publics. La parole du Premier ministre n’est pas celle de l’Évangile ou du Coran ».  Et Sénégo poursuit : « La lecture du PV d’audition du journaliste Cheikh Yérim Seck, qui circule sur les réseaux sociaux donne des frissons : toutes les questions qui lui ont été posées gravitaient autour de la sacralité des paroles du Premier ministre Ousmane Sonko ». « Ces arrestations sont révélatrices de l’intolérance, voire du manque de sens démocratique de nos nouveaux dirigeants. Ils doivent comprendre que personne n’est tenu de les croire » martèle Seneplus.Processus cadenasséPrenons la direction de la Tunisie, à 48 heures de l'élection présidentielle. Une élection présidentielle « dont le scénario est écrit d'avance », accuse Enjeux Africains, une élection « qui semble pliée avant d'avoir commencé ». « L'enjeu principal réside dans le taux de participation et le nombre de suffrages que recueillera le président-candidat ». « Les observateurs », nous dit Enjeux Africains, « parlent d'un processus "cadenassé" ». L'analyste tunisien Hatem Nafti résume la situation en quelques mots : « On a réglé en amont la question de l’élection en éliminant tous les concurrents ayant des chances» . Pourtant, « c'est avec une image de probité, d'homme intègre et incorruptible que Kaïs Saïed avait été élu en 2019, avec plus de 72 % des suffrages. Mais le 25 juillet 2021, il décrète l'état d'exception qualifié de « coup d’Etat » par l’opposition, s’octroie les pleins pouvoirs et revisite, en 2022, la Constitution pour instaurer un système ultra-présidentialiste. Le Parlement n’a presque plus de pouvoirs ». « En annonçant, le 5 août dernier, sa candidature pour un deuxième mandat », ajoute Enjeux Africains, « celui qui dirige le pays d’une main de fer depuis bientôt cinq ans dit vouloir poursuivre le combat dans la bataille de libération nationale et d’autodétermination », il assure aussi « ne pas avoir d’autre choix », répondre à « l’appel sacré de la patrie »et promet « d'établir une nouvelle République ».« Les promesses n’engagent que ceux qui y croient ! » rappelle Enjeux Africains. 
10/4/20244 minutes, 2 seconds
Episode Artwork

À la Une: la terreur en ligne au Burkina Faso

C’est une enquête à lire dans Jeune Afrique. Une enquête sur ce groupe de partisans de la junte militaire au pouvoir à Ouagadougou, un groupe qui agit par le biais d’internet : « ils se font appeler les "BIR-C", pour "bataillon d’intervention rapide de la communication", nous apprend le site panafricain. Mais quand leurs homologues de l’armée ont pour mission de lutter contre le terrorisme ou d’assurer la sécurité de grands convois logistiques, eux n’ont qu’un seul but : défendre le capitaine Ibrahim Traoré, arrivé à la tête du Burkina Faso par la force, il y a tout juste deux ans. Très actifs sur les réseaux sociaux, pointe Jeune Afrique, ils menacent, invectivent et mettent à prix la tête de ceux qui osent afficher des positions discordantes. Si les militaires au pouvoir utilisent la force publique pour semer la terreur à Ouagadougou et dans les grandes villes du pays, les BIR-C, eux, sévissent en ligne, assumant sans difficulté être un outil de propagande au service du régime. Et ils ont été particulièrement présents ces dernières semaines. Depuis que le massacre de Barsalogho, perpétré le 24 août, a paru fragiliser le président de la transition, dont la stratégie sécuritaire a, ce jour-là, été brutalement questionnée, les BIR-C sont omniprésents, précise le site panafricain. Dans leur viseur : des journalistes, des opposants, des responsables d’organisations de la société civile et, d’une manière plus générale, toute personne se montrant publiquement un peu trop critique sur la gestion du pays. Tous sont, aux yeux des BIR-C, des "apatrides". Autrement dit, des traîtres ».Jeune Afrique détaille par le menu les différents comptes des BIR-C sur les réseaux sociaux et en pointe un en particulier : il s’agit du compte Facebook d’Ibrahim Maïga, « la figure de proue de cette mouvance, avec 938 000 abonnés. Depuis les États-Unis, où il réside, cet activiste burkinabè, naturalisé américain, coordonne plusieurs pages pro-IB. Réputé proche du président de la transition, il a multiplié les appels à s’en prendre aux familles des "apatrides". » La Tunisie verrouillée avant la présidentielleÀ la Une également, l’élection présidentielle en Tunisie… Quatre jours avant le scrutin de dimanche, un collectif d’intellectuels et de militants appelle, dans une tribune publiée par Le Monde, à la mobilisation pour empêcher le pays de s’enfoncer dans la dictature. « L’enterrement des libertés se déroule sous l’œil impassible ou complice des partenaires européens », déplorent-ils. « En trois ans, poursuivent les signataires, les derniers espoirs de "transition démocratique" ont disparu. Le pays qui, en 2010, avait initié un mouvement de révolution dans tout le monde arabe s’embourbe aujourd’hui dans l’autoritarisme le plus vil, le plus bas, le plus kafkaïen. Pour Kaïs Saïed – un constitutionnaliste passé apprenti dictateur en 2021 –, aucun espace de contestation ne doit exister. Et certainement pas à l’approche de l’élection présidentielle ».La Francophonie : un monde « hétéroclite »Enfin, le Sommet de la Francophonie qui a lieu demain à Villers-Cotterêts au nord de Paris. Une cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement sont attendus, dont une quinzaine en provenance d’Afrique. Dans Le Point Afrique, l’écrivain guinéen Tierno Monénembo reconnait certes que « la Francophonie est un monde divers pour ne pas dire hétéroclite : la carte et le territoire ne s’y recouvrent pas toujours et les postures idéologiques ne traduisent pas forcément les réalités linguistiques ».Mais, rappelle-t-il, « la francophonie est née en Afrique. Ce sont des Africains (Léopold Sédar Senghor, Habib Bourguiba et Hamani Diori) qui ont eu l’idée de regrouper tous les pays, parlant partiellement ou entièrement la langue française, autour d’un projet ». Et « plus de soixante ans après les indépendances, l’Afrique compte dix fois plus de francophones qu’au temps colonial ».Et Tierno Monénembo de s’interroger : « qui est le francophone, au juste : Sekou Touré qui prônait ardemment la promotion des langues africaines mais qui ne s’exprimait qu’en français ? Ou bien Léopold Sédar Senghor, son adversaire de toujours, dont il disait avec férocité : "c’est un pingouin : le dos est noir mais le ventre est blanc" ; Senghor, ce "nègre assimilé", cet agrégé de grammaire, cet amoureux de Ronsard et de Verlaine, ce futur académicien, qui faisait tous ses discours de consommation intérieure en sérère, en peul ou en wolof, les trois principales langues du Sénégal qu’il maîtrisait parfaitement ? Alors qui est le francophone ? Peut-être bien tous les deux ! »
10/3/20244 minutes, 19 seconds
Episode Artwork

À la Une: Macky Sall aura-t-il sa revanche sur Ousmane Sonko?

Question posée à la Une du site d’information sénégalais Senego. « Après sa défaite à l’élection présidentielle cette année, l’ex-président Macky Sall est annoncé comme tête de liste de la (nouvelle) coalition Takku-Wallu (qui rassemble l’APR, le PDS et Rewmi) en vue des élections législatives anticipées du 17 novembre. Il semble que le leader de l’APR veuille prendre sa revanche sur le leader de Pastef, Ousmane Sonko, lui aussi tête de liste de son parti. Macky Sall voudra (en effet) certainement laver l’affront qui lui a été causé, si l’on peut le dire ainsi, par l’actuel chef du gouvernement. Et pour cela, pointe encore Senego, il n’y a pas de meilleure façon que d’imposer une cohabitation au régime de Bassirou Diomaye Faye ».Un paysage politique refondu…On n’en est pas encore là. Les législatives anticipées ont lieu dans un mois et demi. Le dépôt des listes a été clos dimanche. Ce qui est sûr c’est qu’on assiste à une reconfiguration du paysage politique sénégalais. Jeune Afrique le souligne : « les principales coalitions de la précédente législature, Yewwi Askan Wi, Wallu Sénégal et Benno Bokk Yakaar, semblent en effet mortes et enterrées, remplacées par de nouvelles. Quant aux Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (le Pastef), portés par la large victoire à la présidentielle de Bassirou Diomaye Faye et emmenés par Ousmane Sonko, leur tête de liste nationale, ils porteront leurs propres couleurs, accueillant leurs alliés à leurs côtés mais sans former de véritable coalition. Après la désagrégation spectaculaire de certains partis politiques de premier plan au soir du 24 mars dernier, le scrutin prévu le 17 novembre aura donc pour principal enjeu de savoir si cette tendance se confirmera dans l’hémicycle, pointe encore Jeune Afrique, conduisant alors à une "hégémonie patriote" que les forces dispersées de l’opposition seront bien en mal de contrecarrer ».Des débats électriques en perspective…En tout cas, « entre Ousmane Sonko et Macky Sall, l’heure de la revanche semble avoir sonné », insiste également Le Monde Afrique. « Le retour annoncé de Macky Sall, absent du pays depuis qu’il a cédé le pouvoir à Bassirou Diomaye Faye en avril, est un revirement de taille dans la vie politique sénégalaise. (…) Ce rebondissement en début de campagne des législatives ne devrait pas manquer d’électriser un peu plus les débats. Car Macky Sall est loin de faire l’unanimité, relève Le Monde Afrique. Le collectif des victimes de son régime le tient pour l’un des responsables de la répression des manifestations antigouvernementales qui a fait plus soixante morts entre 2021 et 2024 d’après Amnesty International. Sa figure agit comme un chiffon rouge brandi par le nouveau pouvoir, lancé depuis plusieurs semaines dans une opération de "reddition des comptes" qui vise les anciennes autorités. Enquêtes contre certains de ses proches, interdictions de quitter le territoire, audits des comptes publics, le gouvernement du premier ministre exerce une forte pression sur les anciens responsables et les soutiens de l’ex-président ».Paradoxe…Ce qui fait dire à WalfQuotidien à Dakar qu’on est aux « prémices d’un régime policier » : « parallèlement aux dossiers judiciaires de reddition des comptes impliquant d’anciens ministres et directeurs généraux, d’autres individus font l’objet de poursuites à cause de leurs sorties médiatiques. Une situation qui rappelle la fin de règne de Macky ». Et le quotidien sénégalais de dénoncer les « convocations-arrestations » de certains hommes politiques, journalistes ou chroniqueurs, à l’instar de Cheikh Yérim Seck, ancien journaliste à Jeune Afrique, qui a été placé en garde à vue hier pour diffamation et diffusion de fausses nouvelles.Il y a aussi, souligne le site d’information Seneplus, la convocation policière de Bougane Gueye Dany, le leader du mouvement Gueum sa bop. « Cette action, perçue par beaucoup comme une tentative d’intimidation à l’approche des élections législatives, suscite de vives réactions au sein de l’opposition et de la société civile ». Ainsi Thierno Alassane Sall, figure de l’opposition, dénonce « le paradoxe d’un régime issu de l’opposition qui semble aujourd’hui vouloir museler ses détracteurs. De son côté, Alioune Tine, figure respectée de la société civile, appelle à la raison et au respect des principes démocratiques ».Cette vague de convocations et d’arrestations, conclut Seneplus, « met en lumière les tensions croissantes entre le pouvoir et l’opposition à l’approche d’échéances électorales cruciales, et ravive le débat sur la liberté d’expression et le respect du jeu démocratique dans le pays ».
10/2/20244 minutes, 19 seconds
Episode Artwork

À la Une: colère et indignation après l’agression de Guy Marius Sagna…

C’était dimanche : Guy Marius Sagna, député du Pastef, le parti au pouvoir au Sénégal et également parlementaire de la Cédéao, participait à ce dernier titre à une réunion de citoyens togolais à Lomé quand il a été agressé.« Guy Marius Sagna a été blessé à la tête et au bras et placé en “soins intensifs“ sous surveillance, rapporte WalfQuotidien à Dakar. Il était invité à participer aux activités d’une réunion publique organisée par la plateforme d’opposition togolaise, la Dynamique pour la majorité du peuple (Dmp) ». Une réunion non autorisée par les autorités togolaises.« Des nervis au service du pouvoir… »Dans les colonnes de 24 Heures, autre quotidien sénégalais, Guy Marius Sagna « décrit une scène de chaos où la violence a atteint des niveaux choquants : “des nervis (au service du pouvoir) ont été payés pour saboter notre rencontre citoyenne et m’ont frappé. Ils ont utilisé des chaises, ils nous ont donné des coups de pieds comme si nous étions des ballons de football“ ». En effet, d’autres personnalités politiques ont été violentées, notamment une parlementaire togolaise.Commentaire de 24 Heures : « cette agression soulève des questions sérieuses sur l’état de la démocratie au Togo et la sécurité des opposants politiques ».Le Monde Afrique précise pour sa part que « Guy Marius Sagna, chef de file du Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine-France dégage au Sénégal, est connu pour ses coups d’éclat et ses diatribes antifrançaises. Il a été plusieurs fois détenu sous l’ancien régime sénégalais. Et il a critiqué par le passé l’adoption au Togo d’une nouvelle Constitution dénoncée par l’opposition comme permettant à Faure Gnassingbé de se maintenir au pouvoir indéfiniment ».Avalanche de réactions…Cette agression a provoqué colère et indignation au sein des sociétés civiles togolaises et sénégalaises…« Avalanche de réactions », s’exclame WalfQuotidien : « trois organisations de droits humains basées entre Dakar et Lomé ont condamné “avec fermeté l’agression“ subie par Guy Marius Sagna. Ces organisations appellent les autorités togolaises à prendre leurs responsabilités et les exhortent à veiller au respect des engagements relatifs au respect des droits humains ». Et « à Lomé, le front Touche pas à ma Constitution invite les autorités togolaises à garantir la liberté d’expression et de réunion et au respect “scrupuleux“ de la loi sur les manifestations pacifiques ».À lire aussiTogo: indignation après l'agression du député sénégalais Guy Marius SagnaPour sa part, rapporte 24 Heures, « la police nationale togolaise assure travailler “étroitement avec les autorités judiciaires […] pour faire toute la lumière sur les actes qui se sont produits“. Elle précise néanmoins que Guy Marius Sagna avait “été avisé de l'interdiction de la réunion projetée“ et qu'il avait “été dûment informé des risques que comportaient ces activités […] en violation des lois en vigueur au Togo“ ».La liberté d’expression en question…En tout cas, pour le site d’information Afrik.com, « cet incident met en lumière une montée inquiétante de la violence politique en Afrique de l’Ouest. Les agressions contre les leaders politiques, en particulier ceux qui défendent les droits des peuples et s’opposent aux régimes en place, semblent devenir de plus en plus courantes. Au-delà de l’agression de Guy Marius Sagna, c’est la question de la liberté d’expression et de la sécurité des acteurs politiques qui est posée ».« Cette agression d’un député de la Cédéao est inacceptable dans un pays de paix comme le Togo », renchérit WakatSéra à Ouagadougou. « L’un des principes forts de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, et qui fait la fierté de l’organisation sous-régionale, c’est bien la “libre circulation des biens et des personnes“ appartenant à l’espace. Ainsi, rien ne saurait justifier cette agression. […] Toutes les parties sont unanimes pour l’ouverture d’une enquête, pointe encore WakatSéra, car la manifestation de la vérité et surtout la punition des auteurs de cet “incident“ à la hauteur de leur crime, s’imposent. Cela est d’autant plus impératif que cette agression contre le député peut être assimilée à un règlement de compte, suite à ses sorties fréquentes contre la Cédéao et ses dirigeants politiques. »À lire aussiTogo: le député sénégalais Guy Marius Sagna blessé lors d'une réunion publique
10/1/20243 minutes, 53 seconds
Episode Artwork

À la Une: les tirailleurs subsahariens du président russe Vladimir Poutine

C’est le titre d’une longue enquête à lire dans Jeune Afrique sur ces combattants africains intégrés aux troupes russes depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. « Camerounais, Centrafricains ou Ivoiriens, ils seraient plusieurs milliers à avoir été recrutés. Qui sont-ils ? Comment sont-ils arrivés là ? Comment vivent-ils ? »Le site panafricain tente de répondre à ces questions, en retraçant notamment le parcours d’Alain, un jeune centrafricain. L’année dernière à Bangui, « accusé du vol d’une moto, qu’il affirme avoir simplement empruntée pour travailler, Alain se retrouve détenu dans un commissariat de la capitale. Là, il reçoit la visite d’un homme blanc qu’il ne connaît pas. Celui-ci, qui s’avère être russe, lui propose son aide. Le détenu pourra sortir s’il accepte de s’engager dans sa société de gardiennage. On lui parle d’une formation de trois mois pour devenir agent de sécurité. Celle-ci doit se dérouler en Russie. D’autres ex-détenus, qui se croient alors chanceux, le rejoignent, puis tous s’envolent vers Dubaï, pour une escale où d’autres Subsahariens s’ajoutent au groupe. Alain estime que ce dernier atteint les 300 à 400 personnes lorsqu’il arrive à Moscou. »« Un cauchemar »Et là, poursuit Jeune Afrique, on leur fait signer un contrat en russe, auquel ils ne comprennent rien et ils se retrouvent incorporés dans les rangs de la milice Wagner. Alain est ensuite envoyé en première ligne en Ukraine. Au bout de quelques mois, il réussit à s’enfuir et à trouver refuge en Lettonie. « Le Centrafricain décrit encore ses oreilles saignant à cause des détonations et des explosions, la vie dans un camp constamment bombardé, les journées et les nuits sans repos et les repas “parmi les cadavres“. “Tout semblait être un cauchemar“, résume Alain. Il est parvenu à s’enfuir, échappant à son sort de chair à canon. D’autres soldats africains de Vladimir Poutine n’ont pas eu cette chance. »Combien sont-ils, ces tirailleurs de Poutine ? Plusieurs milliers, d’après les services de renseignement ukrainien. Parmi eux, précise encore Jeune Afrique, de nombreux centrafricains, comme Alain, « supervisés par le ministre centrafricain de l’Élevage et de la Santé animale Hassan Bouba, précieux allié de Wagner. »La guerre au Liban vue du continentÀ la Une également, la guerre d’Israël au Liban et l’élimination de Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah vues d’Afrique.« Officiellement, les réactions sont encore timides sur le continent, pointe Le Pays au Burkina Faso. Pour l’instant, seule l’Afrique du Sud, fidèle à sa position contre Israël qu’elle poursuit devant les juridictions internationales pour génocide contre le peuple palestinien, a donné de la voix. D’autres réactions devrait suivre sur le continent qui, on le sait, est traditionnellement acquis à la cause de la lutte palestinienne. »Que va-t-il se passer maintenant ? « Point n’est besoin d’être rompu aux questions internationales pour deviner que l’on s’achemine vers une conflagration au Proche-Orient, estime Le Pays, avec des conséquences qui pourraient aller largement au-delà de cette partie tourmentée du monde. Les signes précurseurs sont, en tout cas, déjà largement perceptibles. Ni les 150 000 missiles et roquettes dont dispose le Hezbollah ni les dizaines de milliers de ses combattants n’ont disparu, du fait de l’élimination de Nasrallah. (…) Et il faut craindre que, partout dans le monde et particulièrement sur le continent africain, l’on s’en prenne aux intérêts des États-Unis, qui sont les alliés indéfectibles de l’État hébreu et qui ont salué l’élimination du chef du Hezbollah comme “une mesure de justice“. » Bien des questionsLe quotidien Aujourd’hui, toujours à Ouaga, s’interroge… « Benyamin Netanyahou et le Likoud jubilent, leur cote remonte, mais ce “Nouvel ordre“ qu’ils veulent imposer à n’importe quel prix est-il viable ? La volonté d’Israël de redessiner la géopolitique au Proche-Orient, advienne que pourra, bute pourtant sur la centralité de la question palestinienne. (…) Le Hezbollah et même le bourbier de Gaza prendront peut-être fin, mais la paix est-elle pour autant revenue dans cette région ? Quid des conséquences sur le Moyen-Orient ? Et même sur d’autres parties du monde ? Sans des solutions politiques à la question palestinienne, ne faut-il pas s’attendre à d’autres mouvements, s’interroge encore Aujourd’hui, même après une éventuelle disparition du Hamas et du Hezbollah ? »
9/30/20244 minutes, 1 second
Episode Artwork

À la Une: les accusations d'Ousmane Sonko au Sénégal

Les accusations du Premier ministre sénégalais visent l'ancien président. « Le régime de Macky Sall a menti au peuple et aux partenaires », titre Walfnet, reprenant les propos d'Ousmane Sonko, qui accuse : « Nous n'aurions jamais imaginé que les choses étaient aussi catastrophiques (...) les autorités ont menti au pays et à ses partenaires, en fournissant des chiffres erronés ». C'est le « grand dévoilement des comptes publics », titre de son côté Sénéplus. « Déficits record, endettement massif, détournements : le bilan est sans appel. Le Sénégal s'engage dans un périlleux exercice d'équilibriste », ajoute le site d'information, alors que Sénéweb reprend les accusations chiffrées du Premier ministre : « plus de « 2500 milliards de francs CFA ont été dépensés sous le sceau du secret défense », permettant à certaines autorités de l'ancien régime de s'enrichir sans cause ». « Des révélations inquiétantes », estime Sénéplus, mais le gouvernement se veut optimiste. « Il n'y a pas lieu de s'alarmer outre mesure. Il faut regarder l'avenir », a déclaré le ministre de l'Économie. Le gouvernement promet de présenter un nouveau référentiel de politiques publiques le 7 octobre prochain ». « Casse-tête administratif »À la Une également, l'Algérie qui rétablit le visa pour les Marocains. C'est AfricaNews qui s'en fait l'écho. « L'Algérie accuse son voisin d'abuser de l'exemption de visa pour permettre à des activités criminelles de franchir la frontière ». « L'Algérie accuse aussi le Maroc d'envoyer des espions « sionistes » détenteurs de passeports marocains sur le territoire algérien ». « Les 2 pays avaient levé l'obligation de visa il y a une vingtaine d'années » précise AfricaNews, qui rappelle que le « différend sur le statut du Sahara occidental est au cœur de la détérioration des relations entre les deux pays. Le Maroc considère le Sahara occidental comme son territoire, tandis que l'Algérie accueille et soutient le Front Polisario, qui cherche à y créer un État indépendant ». De son côté, Maroc Diplomatique remarque que cette obligation de visa pour les Marocains désirant se rendre en Algérie, « transforme ce qui était autrefois un simple processus de voyage en un véritable casse-tête administratif, voire en une source potentielle de persécutions judiciaires injustifiées contre les Marocains ». Pour Maroc Diplomatique, « Les allégations d’espionnage et de trafic de drogue portées contre des touristes marocains, s’apparentent à des tactiques d’intimidation qui, au lieu de garantir la sécurité, alimentent davantage les tensions ».« Pas d'issue en vue »Le Maroc où par ailleurs où « la crise des étudiants en médecine », semble avoir pris un nouveau virage. « Le dialogue de sourds vire à l'affrontement », titre H24 Info « Des vidéos circulant sur Internet montrent des interventions musclées pour disperser les étudiants », ajoute le site d'information qui constate :  « Après un an de conflit, la situation est toujours dans l’impasse ».  Sur les vidéos, ajoute H24 info,  « on voit des forces de l’ordre disperser le rassemblement sans ménagement. Il s’agissait pourtant d’une mobilisation qui se voulait « pacifique », de l’avis d’un étudiant qui condamne l’intervention policière survenue pour mettre fin à ce rassemblement, auquel il a assisté ». « Pas d'issue en vue », titre de son côté Hespress, qui reprend les propos de la CNEM, la Commission nationale des étudiants en médecine, selon laquelle « l'approche répressive » du gouvernement « ne fait que nourrir la tension chez les étudiants et ne favorise pas le règlement de la situation ». « Les étudiants en médecine maintiennent leur boycott des examens », explique Hespress.  « Ils estiment que leurs revendications ne sont pas prises en compte, notamment celle consistant en une formation de sept ans au lieu de six ».  Enfin, Yabiladi précise que les enseignants « appellent à l'apaisement », et « dénoncent les interventions violentes contre les étudiants, lors de leurs sit-in », ajoutant que « la démarche sécuritaire ne fera que compliquer la situation ».  
9/27/20244 minutes, 16 seconds
Episode Artwork

À la Une : sacs de billets et accusations de complot au Bénin

L’homme d’affaires béninois Olivier Boko a été arrêté dans la nuit de lundi à mardi à Cotonou, selon plusieurs de ses proches. « La nouvelle de l’interpellation de cet homme d’affaires autrefois puissant, ami intime du président Patrice Talon, a retenti comme un coup de tonnerre à Cotonou, s’exclame Jeune Afrique. Olivier Boko, qui passait pour être le bras financier de la majorité présidentielle, était-il surveillé par les renseignements béninois ? Était-il devenu trop puissant dans l’entourage d’un chef d’État qui achève son second mandat, mais qui apprécie peu que l’on parle de sa succession ? S’était-il laissé aller à dire tout haut les ambitions qu’il caressait et le destin qu’il se rêvait ? (…) Mercredi, en fin de journée, précise le site panafricain, le procureur spécial auprès de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme, Elon’m Mario Metonou, a expliqué que c’était d’abord Oswald Homeky, un ex-ministre des Sports réputé proche d’Olivier Boko, qui avait été arrêté : “il a été interpellé au moment où il transmettait six sacs de billets de banque au commandant de la Garde républicaine“, a affirmé Elon’m Mario Metonou. (Montant : 1,5 milliard de FCFA…) Crise majeure ?« L’officier mentionné n’est autre que le colonel Djimon Dieudonné Tévoédjrè. Il est à la tête de l’unité “ayant en charge la sécurité du chef de l’État“, a souligné le procureur. Selon ce dernier, il a reçu cet argent “à l’effet d’opérer par la force un coup d’État“ prévu pour demain vendredi. » Olivier Boko a été arrêté lui un peu plus tard dans la nuit, alors qu’il était au volant de sa voiture en compagnie de son épouse.Commentaire de Jeune Afrique : « cette affaire pourrait très vite prendre une tournure politique et se transformer en une crise majeure au sein du pouvoir, au vu du statut des personnes impliquées et de la proximité qu’Olivier Boko a longtemps entretenue avec Patrice Talon. » La Nouvelle Tribune ou encore La Tempête à Cotonou parlent de « tentative de coup d’État. » Le site d’information Banouto utilise lui l’expression d’ « atteinte à la sûreté de l’État. »Trop d’ambitions ?En tout cas, une chose est sûre, relève Le Pays au Burkina : « les relations entre les deux amis, Talon et Boko, qui ont fait fortune dans la commercialisation du coton et des intrants, se sont dégradées ces derniers mois.  Et la cause serait l’ambition politique affichée par l’homme d’affaires. En effet, Olivier Boko, autrefois partenaire d’affaires de Patrice Talon, a vu ses ambitions politiques grandir au fil du temps, au point qu’il envisageait de lui succéder en 2026. »Mais beaucoup de questions se posent, relève Le Pays : « pourquoi renverser un ami, de surcroit un président qui en est à son second mandat et qui, sauf retournement de veste, doit quitter bientôt les affaires ? Le Bénin se porterait si mal au point de mettre fin au pouvoir de Talon par un coup de force ? Cela dit, on ne saurait écarter non plus la possibilité que ce coup de filet vise à écarter des personnalités gênantes pour le régime Talon. »Purge ?« Sale temps pour l’ami du président ! », lance pour sa part WakatSéra, toujours à Ouagadougou qui s’interroge également : « quelle sera la suite de cette série qui passionne actuellement les Béninois ? Quels politiciens et quels officiers militaires seront entrainés par la vague des arrestations? Patrice Talon se contentera-t-il de ces poissons qu’il a pris dans ses filets ? Rien n’est moins sûr, conclut le journal, car les accusations d’atteinte à la Sûreté nationale constituent des occasions propices de purge et de vastes opérations de chasse à des adversaires politiques connus ou tapis dans l’ombre. »
9/26/20243 minutes, 37 seconds
Episode Artwork

À la Une: la RDC avec les 100 jours du gouvernement Suminwa

28 mai-28 septembre, cela fera trois mois vendredi que le gouvernement dirigé par la Première ministre Judith Suminwa est en place. Mais le bi-hebdomadaire Le Nouvel Observateur prend les devants : « beaucoup de congolais pas contents », titre le journal. « C’est la première fois qu’une femme est nommée à cette haute fonction en République démocratique du Congo. Les Congolais avaient placé beaucoup d’espoirs en cette dame, passée par le PNUD, l’un des organismes phares des Nations Unies. Mais la taille éléphantesque de son gouvernement, à l’image de ceux qui l’ont précédé, a été un mauvais signe ».Et son bilan est plus que mitigé, donc, estime Le Nouvel Observateur qui prend plusieurs exemples : « une situation socio-économique difficile », trop de taxes et des prix trop élevés, une insécurité et une insalubrité chronique à Kinshasa, des embouteillages constants, le chemin de croix pour obtenir un passeport et son coût exorbitant, en principe, 90 dollars, mais dans les faits, 200 dollars… Et la guerre, toujours, dans l’est du pays… Une situation qui dure depuis 25 ans. « Les Congolais veulent voir l’ensemble de la province du Nord-Kivu revenir dans l’escarcelle de la RDC, souligne le bi-hebdomadaire. Ils en ont assez des promesses ».Répression tous azimuts…Pour ce qui concerne les libertés publiques, là aussi, il y a des efforts à faire… C’est ce que soulignait récemment Afrikarabia, site d’information spécialisé sur la RDC : « répression des manifestations d’opposition, arrestations arbitraires, retour de la peine de mort, journalistes sous pression ». Les organisations de défense des droits de l’homme nationales et internationales s’inquiètent : « "la répression des défenseurs des droits humains n’est en aucun cas une réponse appropriée à la dégradation manifeste du contexte général en RDC", recommandait récemment Alice Mogwe, la présidente de la FIDH. (…) Il reste un peu plus de 4 ans au président Félix Tshisekedi, pointe Afrikarabia, pour mieux faire, au cours de son second et dernier mandat, "pour que le gouvernement respecte ses obligations en matière de protection des défenseurs des droits humains, et plus largement de respect des libertés fondamentales" ».L’opposition vent deboutD’ailleurs, relève le site Actualité CD, « ce mercredi, un rassemblement aura lieu devant le Palais de justice de la Gombe à Kinshasa pour dénoncer le non-respect des droits et libertés fondamentaux des opposants en RDC et la libération de ceux qui sont emprisonnés ». Un rassemblement à l’initiative de cinq partis politiques de l’opposition congolaise : Ensemble pour la République, LGD, le MLP, Piste pour l’Emergence et le MPCR. Cinq partis qui « lèvent le ton, souligne Actualité CD, contre ce qu’ils appellent la "dérive de l’actuel régime autoritaire de Kinshasa qui tend vers la dictature". (…) Les opposants Moïse Katumbi, Matata Ponyo, Franck Diongo et les autres exigent, de nouveau, la libération de l’opposant et ancien candidat à la présidentielle, Seth Kikuni, et celle d’autres opposants tels que Jean-Marc Kabund, Mike Mukebayi, Daniel Safu et aussi celle d’activistes de la société civile, tous incarcérés à l’Agence nationale des renseignements ou à la prison centrale de Makala à Kinshasa ».La bombe démographique…Enfin, autre problème, et de taille… la croissance démographique de la RDC. « La RDC en 2030 : le chaos que personne ne voit venir ! », titre le site Politico CD. « La République Démocratique du Congo est au bord de l’explosion démographique. (…) Le pays compterait actuellement un peu plus de 100 millions d’habitants. Le taux de croissance est de 3,2 % par an. D’ici 2030, la population pourrait (donc) dépasser les 120 millions, selon l’Institut National de la Statistique. Cette croissance rapide pose de sérieux problèmes. Infrastructures. Emploi. Services publics. Tout est sous pression. Et le pire est à craindre », s’exclame Politico CD. « Les infrastructures, l’éducation et la santé doivent (donc) être au cœur des priorités, poursuit le site d’information congolais. Il faut des investissements publics massifs. Des partenariats internationaux solides. Si la démographie est bien gérée, la jeunesse pourrait devenir un véritable moteur pour le développement du pays. Mais il faut agir. Rapidement et efficacement. Le Congo ne peut plus se permettre d’attendre. L’avenir du pays est en jeu. Les décisions prises aujourd’hui façonneront la RDC de demain ».
9/25/20244 minutes, 14 seconds
Episode Artwork

À la Une: bruits de bottes au Nord-Mali

À l’occasion des célébrations du 64e anniversaire de l’indépendance du Mali, dimanche, le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta est sorti de son silence… Il s’est exprimé pour la première fois depuis les attaques du GSIM, mardi dernier, à l’École de la Gendarmerie et à l’aéroport Modibo-Keita, près de Bamako. D’après lui, « ces attaques mettent en lumière les actes désespérés des groupes armés qui avaient pour seul objectif de saper le moral des troupes et de briser l’élan de solidarité du peuple malien autour des Famas, les Forces armées maliennes. » Et le président de la Transition a aussi « assuré le peuple malien et celui de l’AES que ce fléau serait combattu avec la plus grande détermination pour la paix dans les 3 États ».Des propos largement repris ce matin par la presse bamakoise, notamment par le site Maliweb.Laver l’affront de TinzaouatineEt justement, l’heure est apparemment à la contre-attaque…D’après Le Monde Afrique, deux importants convois de l’armée malienne sont arrivés ces derniers jours à Kidal, dans le nord du Mali, en provenance de Gao. Au total, une centaine de véhicules, dont une vingtaine de blindés.« À bord de ces convois, des soldats maliens et des mercenaires russes du Groupe Wagner, précise Le Monde Afrique. Leur nombre, difficile à estimer, serait de quelques centaines ».Et le journal de s’interroger : « ont-ils été envoyés à Kidal dans le cadre de la célébration de la fête de l’indépendance, dimanche dernier, ou en vue d’opérations à venir ? Plusieurs sources, tant au sein de l’armée que parmi les rebelles du CSP, estiment que leur objectif pourrait être de prendre Tinzaouatine, à la frontière algérienne, et de laver l’affront qu’ils y avaient subi fin juillet. À l’époque, rappelle Le Monde Afrique, les Forces armées maliennes et leurs supplétifs russes étaient tombés dans des embuscades des rebelles du CSP, puis des djihadistes du GSIM, affilié à Al-Qaida. Le bilan avait été sanglant : au moins 47 soldats maliens et 84 mercenaires de Wagner tués, d’après un communiqué du CSP. (…)Pour le colonel Goïta et ses alliés russes, la nécessité de remporter une victoire éclatante est d’autant plus urgente qu’il faut laver une autre humiliation : le double attentat de Bamako, mardi dernier, qui a fait au moins 70 morts et 200 blessés dans les rangs des forces de défense et de sécurité – soit l’un des pires bilans de ces dernières années ».La Guinée : « nouvelle plaque-tournante de la Françafrique » ?À lire également, cette fois dans Le Point Afrique, cette tribune de l’écrivain guinéen Tierno Monénembo…Une tribune intitulée « la Françafrique à l’épreuve du Palais-Bourbon ? » Tierno Monénembo revient sur la situation de son pays, la Guinée, dirigée d’une main de fer par le général Mamadi Doumbouya, et sur l’initiative de ce député français, Aurélien Saintoul, qui demande une commission d’enquête sur les liens entre Paris et Conakry.       « Pour la première fois, écrit l’écrivain guinéen, le Palais-Bourbon va, peut-être, jeter un œil sur ce qui se passe en Guinée. (…) Et pour cause, ce pays (…) est en passe de devenir la plaque tournante de la Françafrique. Alors que le Mali, le Burkina Faso et le Niger se sont jetés dans les bras de Poutine, (…) c’est en Guinée que celle-ci vient de réorienter ses réseaux dont on connaît, depuis Foccart, la redoutable efficacité en matière de coups tordus. Pour compenser la défection des Goïta, Tiani et autres Ibrahima Traoré, c’est sur le général Mamadi Doumbouya, l’homme fort de Conakry, que Macron a jeté son dévolu, sans même prendre la peine de revêtir le masque habituel de la démocratie et des droits de l’homme. Après avoir un moment boudé, pour la forme, le putschiste de Conakry, la France a très vite repris sa coopération, y compris, la coopération militaire. La junte guinéenne a pris cela comme la délivrance d'un blanc-seing ».Et, poursuit Tierno Monénembo, « la répression déjà sévère a pris une tournure qui rappelle les heures sombres de Sékou Touré (…). Curieusement, la France, “la patrie des droits de l’homme“, est restée de marbre devant ces atrocités, alors que l’ONU, les États-Unis, l’Allemagne, et la Grande-Bretagne les ont fermement condamnées. D’où la colère de notre député qui soupçonne un deal inavouable entre l’Élysée et le putschiste de Conakry ».Et l’écrivain guinéen de s’interroger : « sera-t-il entendu ? Les représentants du peuple de France se décideront-ils enfin à briser le tabou, à ouvrir à la démocratie les mornes alcôves de la Françafrique ? À nos yeux, rien n’est moins sûr (…). »
9/24/20244 minutes, 6 seconds
Episode Artwork

À la Une: Mamadi Doumbouya sera-t-il candidat à la présidentielle?

La question est sur toutes les lèvres en Guinée. La date des élections n’a pas encore été fixée mais on sait qu’elles pourraient arriver plus vite que prévu… Sans doute dès l’année prochaine.D’après le site d’information Africa Guinée, « le chronogramme de la transition censé aboutir au retour à l’ordre constitutionnel pourrait connaitre un chamboulement majeur. Si jusque-là les autorités de la transition défendaient l’idée d’organiser les élections de la base au sommet, tout porte à croire que ce plan va changer. Le gouvernement envisage désormais de commencer par la Présidentielle (qui interviendrait donc avant les élections locales et avant les législatives). Cette éventualité est de plus en plus probable. “Les guinéens ont aujourd’hui soif de voir le visage de leur futur président“, a déclaré Amara Camara, porte-parole de la présidence. Avant lui, précise encore Africa Guinée, le chef de la diplomatie guinéenne avait évoqué la même hypothèse. Celle-ci vient d’être renforcée par le ministre Secrétaire Général de la Présidence ».Colère de l’opposition…Justement, le site Guinée 7 relaye les propos d’Ousmane Gaoual Diallo, le porte-parole du gouvernement : « pourquoi pas une candidature de Mamadi Doumbouya ? Il n’y a aucune interdiction pour lui de se prêter à la candidature pour gouverner le pays. Non seulement en termes de droit, il en a la possibilité, mais il en a aujourd’hui pleinement la qualité ».Résultat : colère de l’opposition… « Lors de leur assemblée générale samedi, les membres du RPG Arc-en-ciel ont exprimé leur indignation face à ce qu’ils considèrent comme une décision unilatérale »,pointe le site A Conakry. « L’ancien ministre Marc Yombouno a posé une question cruciale : “d’où vient cette décision ? (…) La charte stipule que les décisions politiques doivent associer le CNRD, le gouvernement et les Forces vives de Guinée. On ne fixe pas, a-t-il poursuivi, les dates des élections de manière unilatérale“ ».Silence de l’intéressé…« Le général franchira-t-il le Rubicon ? », s’interroge Le Pays à Ouagadougou. « Si la Charte de la transition interdit aux membres de la transition guinéenne de briguer la magistrature suprême, des cadres de la junte et du gouvernement n’excluent pas cette possibilité ». Conséquence : « l’opposition guinéenne est en colère. Et l’on pourrait dire que cette poussée d’adrénaline est légitime, ce d’autant qu’après trois ans de transition, celle-ci manque toujours de lisibilité, notamment un calendrier devant signer le retour à l’ordre constitutionnel. Et pendant que l’opposition demande au général Doumbouya de clarifier sa position, l’homme préfère se murer dans un silence assourdissant, pointe encore Le Pays. Preuve, s’il en est, que l’homme fort de Conakry ne semble pas prêt à remettre le pouvoir aux civils à qui il l’avait pourtant promis ».Main de fer…Pour WakatSéra, c’est certain : « Doumbouya sera candidat ! (…) En Guinée, tout se passe selon la volonté du président de la transition. Le maître de Conakry a besoin de se faire une virginité par les urnes ». Et il n’a que faire de « la charte de transition qui interdit cette candidature au chef de la transition et qui devrait donc servir de ligne Maginot à celui qui gouverne d’une main de fer la Guinée depuis son coup d’État du 5 septembre 2021. Et qui se permet tout, poursuit le site burkinabé, avec la complicité d’une certaine communauté internationale qui réagit à géométrie variable, face aux putschs militaires ! Même les répressions des marches dans le sang ne sont que des faits divers devant les soutiens du général ! Même les disparitions inexpliquées de citoyens, comme celles de Mamadou Billo Bah et de Foniké Menguè ne sont que peccadilles. Et que dire de la persécution des véritables leaders politiques (…) ? »Et WakatSéra de conclure, ironique : « oui, tout va bien en Guinée, même si les populations, en plus de la cherté de la vie qui les oblige à se serrer la ceinture jusqu’au dernier cran, n’ont plus la possibilité de s’exprimer ou de s’informer convenablement, la presse nationale et internationale, ou du moins ce qui en reste, étant sous contrôle ! »
9/23/20243 minutes, 45 seconds
Episode Artwork

À la Une : retour au pays confirmé pour le colonel guinéen Claude Pivi

S'il existait encore des doutes sur le lieu de détention de l'homme le plus recherché de Guinée, ils ont tous été levés jeudi par le ministre de la Justice, Yaya Kairaba Kaba. Après son arrestation mardi au Liberia, celui qu'on surnomme Coplan « bénéficie d'un nouveau privilège digne de son grade d'officier évadé », lance le média en ligne burkinabé Wakat Sera, il a droit « non plus à son ancienne cellule de la maison centrale de Conakry mais à une nouvelle chambre à la prison de Koyah ». Le colonel pourra, poursuit le site, « y méditer plus tranquillement sur le sort monstrueux infligé aux 156 personnes tuées et aux plus de 109 filles et femmes violées à ciel ouvert et pour lequel il a été condamné à la perpétuité ».Et cette fois, pas question de revivre l'épisode de novembre dernier. « Le parquet général se veut rassurant », titre Guinée 360. Annonçant le retour du fuyard derrière les barreaux, le procureur général Fallou Doumbouya, sans les énumérer, assure que « toutes les dispositions en matière de sécurité ont été prises pour éviter toute complicité externe ».Wakat Sera ajoute, qu'en plus de « faire face à la solitude de l'univers carcéral », Claude Pivi devrait certainement être « surveillé comme le lait sur le feu », « ses geôliers étant bien au fait de sa capacité à se volatiliser dans la nature » notamment « avec l'aide de son fils Verny » qui, précise le média burkinabé, « est toujours recherché ».Cette « fin de cavale spectaculaire » précise l'ivoirien Le Point sur, pourrait être « un tournant décisif dans la quête de justice et de réconciliation nationale » dans une Guinée qui « cherche à tourner la page ».Lettre d'Ali BongoL'ancien président gabonais « fait son mea-culpa » selon Actu Cameroun qui va jusqu'à écrire qu'Ali Bongo « demande pardon au peuple ». Au Gabon, L'Union n'est pas du même avis sur ce dernier point mais reconnait tout de même que le président déchu renonce à la vengeance, tout en appelant à écrire la prochaine histoire du pays, en citant les mots choisis du président « avec harmonie et unité ». Le média gabonais qui estime dans le même temps que l'ex-chef de l'État est « conscient des errements de sa gouvernance et de la volonté de ses concitoyens de changer de système ».C'est donc un « message d'adieu politique » de la part de celui qui est emprisonné depuis le coup d'État d'août 2023, souligne afrik.com. « Un plaidoyer » dans lequel Ali Bongo « admet les insuffisances de sa présidence, notamment concernant les attentes sociales non comblées ». Avec ce retrait annoncé de la vie politique, « c'est une page de l'histoire de notre pays des trois dernières décennies qui vient ainsi de se fermer » renchérit L'Union.L'Ituri.C'est dans un « contexte de détérioration » selon nos confrères de Radio Okapi que Jean-Pierre Lacroix y effectue une visite. Le secrétaire général adjoint des Nations unies en charge des opérations de paix est arrivé jeudi en compagnie de Bintou Keita, la cheffe de la Monusco.Un « tête-à-tête » a eu lieu à Bunia, selon le site Mediacongo, entre le représentant onusien et le gouverneur militaire de la province, le lieutenant général Johnny Luboya Nkashama.Les deux médias rapportent cette déclaration de Jean-Pierre Lacroix qui estime que « beaucoup d'événements confirment que la situation sécuritaire et humanitaire demande encore des efforts communs ». Référence, selon la radio congolaise qui cite la société civile, à la « quarantaine de personnes tuées en une semaine rien que dans le territoire de Djugu ».Des sources proches de la Monusco ajoutent que Jean-Pierre Lacroix doit se rendre ce vendredi dans des sites de déplacés, histoire, selon Mediacongo, de « s'imprégner de leurs conditions de vie et leurs moyens de protection ».
9/20/20243 minutes, 46 seconds
Episode Artwork

À la Une : fin de cavale pour Claude Pivi

C’était « l’homme le plus recherché de Guinée », s’exclame Le Monde Afrique. Après dix mois de cavale, le colonel Claude Pivi a été interpellé auLiberia. Claude Pivi était l’une des figures de la junte qui a dirigé laGuinée entre 2008 et 2010 aux côtés du capitaineMoussa Dadis Camara. Il avait été condamné par contumace à la perpétuité en juillet dernier lors du procès du massacre du 28 septembre 2009.« L’arrestation s’est produite dans un village frontalier de la Guinée, précise Le Monde Afrique, et les premières images de lui circulant sur les réseaux sociaux, le montrent en claquettes jaunes et pantacourt à l’arrière d’un pick-up puis sur un canapé de la police. Des images qui affaiblissent la légende du soldat qui, du temps de sa toute-puissance, apparaissait en public bardé de fétiches et terrifiait tout Conakry. »En effet, constate également le site d’information A Conakry, « Claude Pivi, en cavale depuis plusieurs mois, a été appréhendé en état de grande simplicité, vêtu d’un bermuda et d’un polo rayé, apparaissant visiblement amaigri. (…) Son fils, Verny Pivi, qui avait dirigé le commando responsable de son évasion en novembre dernier, est quant à lui introuvable. »Exfiltré ou pas ?Toutefois, d’autres médias affirment que le fils a été appréhendé en même temps que le père… C’est le cas du quotidien Le Pays au Burkina Faso : « Il n’y a plus aucun doute, affirme le journal, Claude Pivi et son fils Verny ont été, après dix mois de traque, arrêtés au Liberia voisin, et des tractations seraient déjà en cours entre les autorités guinéennes et libériennes en vue de leur extradition à Conakry. L’information a été, du reste, confirmée hier après-midi par l’avocat de Claude Pivi, Me Abdourahmane Dabo, mais rien n'a encore filtré sur les circonstances exactes de cette arrestation (…). Certaines sources affirment qu’ils auraient été alpagués dans un village du Comté de Nimba, au Nord du Liberia, qui jouxte la Guinée forestière, d’où les fugitifs sont originaires. D’autres par contre, disent qu’ils ont été appréhendés suite à un banal contrôle routier à Monrovia. »Cette arrestation, affirme encore Le Pays, « a été sans doute facilitée soit par la collaboration des populations locales, soit par l’appât du gain qui a dû l’emporter sur l’allégeance tribale ou familiale, la tête du colonel Pivi ayant été mise à prix à hauteur de 500 millions de francs guinéens. »D’après le site Africa Guinée, Claude Pivi aurait déjà été extradé vers la Guinée et ramené à la prison centrale de Conakry. « L’information a été confirmée tard dans la nuit par le ministère de la Justice et des Droits de l’homme », pointe le site guinéen. « L’ancien ministre de la Sécurité présidentielle du CNDD purgera (donc) sa peine aux côtés des autres condamnés comme Moussa Dadis Camara, Tomba Diakité, Thieboro Camara et autres. »Grandeur et déchéanceC’est donc « la fin du mythe du Coplan de Conakry », souligne L’Observateur Paalga. Coplan : c’est ainsi qu’il était surnommé à Conakry, du nom d’un personnage de romans d’espionnage. Son « évasion spectaculaire, pointe le quotidien ouagalais, avait fait quatre morts et marqué le début d’une véritable chasse à l’homme pour retrouver celui à qui on attribue de nombreux pouvoirs mystiques comme le don de disparaître. (…) La grandeur et la déchéance de cet homme si redouté, dont la légende tient plus de sa brutalité et de ses prétendues forces occultes que d’autre chose (…), devraient constituer une leçon d’humilité pour tous ceux qui sont aux affaires », affirme encore L’Observateur Paalga.On revient au Monde Afrique qui insiste aussi sur l’aura de Claude Pivi, son influence au sein de l’armée guinéenne. « Il a eu suffisamment de leviers au sein de l’armée pour organiser son évasion, souligne le chercheur Vincent Foucher. Il a fait partie de ces officiers qui ont eu des clientèles importantes au sein de l’armée guinéenne. Il a fait rentrer un grand nombre de “petits“. » Justement, poursuit Le Monde Afrique, « l’un de ces “petits“, qui a requis l’anonymat pour des raisons de sécurité, se souvient de la période où Coplan dirigeait le ministère de la Sécurité présidentielle sous Moussa Dadis Camara, puis conseillait le président Alpha Condé. “Cet homme avait une aura extraordinaire. Ce champion de karaté, qui avait combattu pendant les guerres de Sierra Leone et du Liberia, était encore très respecté. S’il est extradé à Conakry, je redoute qu’il meurt en prison“, dit-il, en référence, précise Le Monde Afrique, à l’ex-chef d’état-major, Sadiba Coulibaly, ancien très proche de Mamadi Doumbouya, et dont les conditions de la mort en détention restent inexpliquées. »
9/19/20244 minutes, 8 seconds
Episode Artwork

À la Une : la double attaque terroriste de Bamako

La capitale malienne s’est réveillée au son des coups de feu mardi matin. Au moins deux attaques, revendiquées par le Jnim, branche locale d’al-Qaïda, ont ciblé des points stratégiques. La presse malienne, relayant les appels des autorités militaires, se veut rassurante : « Bamako a été la cible d’une horde de terroristes, relate L’Essor. Très tôt ce mardi, des hommes lourdement armés ont attaqué l’école de la gendarmerie de Faladiè et la base militaire de l’aéroport en Commune VI du District. Les combats se sont engagés pendant une bonne partie de la journée. Mais la situation a été vite maîtrisée par nos Forces de défense et de sécurité. (…) À la mi-journée, poursuit L’Essor, le chef d’état-major général des Armées, le général de division Oumar Diarra, s’est rendu à l’école de la gendarmerie pour faire le constat. Dans la cour de l’établissement, plusieurs terroristes capturés par nos Forces de défense et de sécurité. D’autres abattus, leurs corps allongés au sol. Il y a également des morts et des blessés du côté des Forces armées maliennes, ainsi que des dégâts matériels sur les lieux attaqués. » Aucun détail supplémentaire sur le bilan de ces affrontements.Combien de victimes ?Un « bilan qui pourrait être très lourd, affirme Jeune Afrique. Si le nombre de morts n’est pas connu, au moins une dizaine de blessés – y compris des blessés graves – ont été admis à l’hôpital Gabriel Touré de Bamako. D’autres ont été évacués vers l’hôpital du Mali, dans la capitale, ainsi que vers l’hôpital de Kati. Selon plusieurs sources hospitalières, poursuit le site panafricain, les blessés sont majoritairement des membres des forces de défense et de sécurité. Ceux qui ont été admis à Gabriel Touré présenteraient des blessures par balles. D’autres souffrent de brûlures, conséquences de l’incendie (à l’école de gendarmerie) provoqué par des tirs de roquettes. »Pour sa part, Le Monde Afrique précise que « si les autorités n’ont fourni aucun bilan humain, l’attaque contre l’école de gendarmerie a fait "beaucoup de morts", d’après un officier interrogé sur place. Côté Jnim, à présent, poursuit le journal, « dans un communiqué, diffusé hier en fin de matinée, l’organisation jihadiste affirme avoir mené une "opération spécifique" contre "l’aéroport militaire et une base d’entraînement de la gendarmerie" qui a entraîné d’"énormes pertes humaines et matérielles" ainsi que la "destruction de plusieurs avions de combat"».Un nouveau revers pour la junteEn tout cas, commente Le Monde Afrique, « avec cette double attaque du Jnim en plein Bamako, la junte essuie un nouveau revers après sa défaite, fin juillet, à Tin Zaouatine, dans l’extrême-nord du pays, où les rebelles indépendantistes du Cadre stratégique permanent ont affirmé avoir tué 47 soldats maliens et 84 mercenaires de Wagner. Le groupe jihadiste, qui avait prévenu qu’il ciblait Bamako, avait visiblement soigneusement préparé cette opération complexe, qui a mobilisé plusieurs combattants et des moyens importants. » Qui plus est, pointe encore le journal, « la date de l’attaque pourrait ne pas avoir été choisie au hasard. Elle intervient cinq jours avant la Fête de l’indépendance, le 22 septembre, et deux jours après le premier anniversaire de la création de l’Alliance des États du Sahel. »Des faillesCommentaire de L’Observateur Paalga au Burkina Faso : « le Jnim aurait voulu faire la nique au président Assimi Goïta qu’il ne s’y serait pas pris autrement. (…) Parvenir à lancer un assaut contre l’aéroport, censé être un centre névralgique dans un pays en proie au terrorisme, cela suscite forcément des interrogations sur le système de sécurité. On se demande ce qui n’a pas marché dans ce dispositif, qui plus est soutenu par les mercenaires russes de Wagner, au moment où, dans tous les discours officiels, on parle de la montée en puissance de Forces armées maliennes ? »« Beaucoup de questions », pointe également WakatSéra : « il est temps de se demander quelle option ajouter à celle du tout militaire qui ne fait pas la preuve de toute son efficacité, malgré la bravoure des armées régulières. De même, ne faudrait-il pas que les pays comme le Mali, lancés dans la reconquête totale du territoire national, ne mettent pas tous leurs œufs sécuritaires dans le seul panier russe, et s’assurent d’abord de la cohésion nationale, qui rassemblera davantage de patriotes contre l’hydre terroriste dont chaque tête coupée repousse aussitôt ? »
9/18/20244 minutes, 5 seconds
Episode Artwork

À la Une : Foniké Mengué et Mamadou Billo Bah disparus depuis plus de deux mois

C’était le 9 juillet dernier, les deux activistes guinéens étaient enlevés à Conakry par un groupe de gendarmes et de militaires membres des forces spéciales. Depuis, aucune nouvelle, aucun signe de vie. Le gouvernement guinéen réfute toute responsabilité dans cet enlèvement. Et leurs familles sont dans l’attente et dans l’angoisse. « Dans un communiqué de presse, rapporte le site GuinéeNews, les avocats français d’Oumar Sylla alias Foniké Mengué et Mamadou Billo Bah, ont exprimé leur inquiétude face à ce qu’ils appellent le "silence" des autorités de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) sur la disparition mystérieuse de leurs clients et demandent que des mesures soient prises de toute urgence. »Dérives…WakatSéra au Burkina Faso s’interroge : « que reproche, en réalité, le général Mamadi Doumbouya à ceux qui n’ont commis pour tout crime, que celui de défendre la démocratie en dénonçant, entre autres, une transition aux contours flous, mais dont l’élasticité ne semble inquiéter pas outre mesure les institutions régionales et encore moins l’ancienne puissance colonisatrice, la France ? Pourtant, poursuit le site burkinabé, (…) le général, qui a arraché le pouvoir par les armes est bien responsable de cette disparition des deux activistes, forfaiture dont les avocats accusent "les unités des forces spéciales du GIGN" de la Guinée. Sauf que Mamadi Doumbouya n’en n’est pas, malheureusement, à sa première dérive ; ces coups de poignard aux droits humains, qui éloignent, chaque jour, un peu plus, la Guinée du retour à la Constitution qui garantit les libertés fondamentales des citoyens. »La France regarde ailleurs…Silence de la Cédéao donc mais aussi silence de la France, relève le site Guinée Matin. « La France, pour des raisons encore inavouées, a choisi de se murer dans un profond silence. Et c’est ce silence qui vient de pousser le député français, Aurélien Saintoul, à demander une “commission d’enquête” pour faire la lumière sur les relations actuelles entre la France et la Guinée. La France a toujours été citée parmi les grands soutiens de la junte militaire du CNRD arrivée au pouvoir par un coup d’État le 5 septembre 2021. D’ailleurs, pointe encore Guinée Matin, elle fait partie des premiers pays qui ont renoué la coopération avec la Guinée au lendemain du putsch. Le gouvernement français a même nommé par décret un fonctionnaire coopérant auprès du ministre guinéen de la Justice. Ce soutien à toute épreuve de la France au CNRD intrigue, s’exclame le site guinéen, surtout à cause des multiples violations des droits de l’homme (assassinat, enlèvement, musèlement des libertés individuels et collectives…) perpétrées en Guinée depuis l’arrivée de cette junte au pouvoir. Au moins 50 personnes ont été tuées depuis janvier 2024 dans ce pays (selon l’ONU). »Intérêts économiquesEn effet, renchérit le site d’information Mediapart à Paris, « la France, si prompte à dénoncer les violations des droits humains dans les autres pays de la région dirigés par des hommes en treillis, est complètement muette. Les avocats des deux hommes, William Bourdon et Vincent Brengarth, ont adressé en vain plusieurs courriers au président Emmanuel Macron, lui demandant d’intervenir auprès de Mamadi Doumbouya. Interrogé par Mediapart, le ministère de l’Europe et des affaires étrangères ne se prononce pas davantage. »Et pour cause,s’exclame le site, « le chercheur Vincent Foucher et le journaliste Joseph Petit ne prennent pas de précautions langagières pour décrire la situation : la France est aujourd’hui (d’après eux) "le principal soutien international du CNRD". Contrairement aux militaires qui ont pris le pouvoir au Burkina Faso, au Niger et au Mali, l’ancien légionnaire Doumbouya s’est révélé un partenaire accommodant : la coopération militaire a pu reprendre, les exportations françaises vers la Guinée sont en hausse selon le Trésor français, et "plusieurs entreprises françaises ont signé d’importants contrats pour accompagner les autorités guinéennes et les opérateurs privés locaux dans leurs grands chantiers", se réjouissait l’an dernier le Mouvement des entreprises de France. Aucun doute, conclut Mediapart : la boussole des autorités françaises reste fixée sur les intérêts économiques et militaires, qui l’emportent sur toute autre considération. »
9/17/20244 minutes, 11 seconds
Episode Artwork

À la Une: quatorze mois de détention pour le président Bazoum

Dans une tribune publiée par Le Monde Afrique ce lundi, des Prix Nobel comme le médecin congolais Denis Mukwege et l’écrivain nigérian Wole Soyinka, et d’éminents intellectuels africains, comme l’universitaire Achille Mbembe ainsi que des chercheurs et des juristes appellent à la libération du président du Niger.« Depuis le 26 juillet 2023, relève le journal, date du coup d’État militaire commis au Niger, le président de la République, Mohamed Bazoum, élu démocratiquement deux ans auparavant au suffrage universel, a été privé de sa liberté. Ayant catégoriquement refusé de céder aux pressions exercées pour lui arracher sa démission, il est séquestré (ainsi que son épouse) dans deux pièces de sa résidence, au cœur même du camp de la garde présidentielle, dont l’ancien commandant est l’exécutant du putsch avec ses complices qui se disaient proches amis du président ».Aucun motif d’inculpation…Pour les signataires de cette tribune, « Mohamed et Hadiza Bazoum sont aujourd’hui les victimes d’une détention arbitraire, en violation des garanties fondamentales sur les libertés individuelles et le droit international, et qui entraîne des conséquences particulièrement douloureuses pour leur famille et, bien sûr, pour les Nigériens. Que reproche-t-on au président Bazoum ? Aucun grief ne lui a été communiqué dans le respect des lois pénales et aucune explication n’a été fournie pour sa détention. Aucun motif d’inculpation ne lui a été notifié et il n’a jamais été présenté à un magistrat. (…) La vérité, poursuivent les signataires de cette tribune, est que les putschistes entendent faire payer au président Bazoum le prix de sa lutte résolue pour les libertés et l’État de droit – et, plus encore, le prix de son vigoureux combat contre la corruption et le détournement de fonds publics. (...) Les mois s’écoulent et Mohamed et Hadiza Bazoum sont toujours séquestrés dans une indifférence grandissante et incompréhensible de la communauté internationale. (…) Cette captivité n’a que trop duré ».Et les signataires de lancer cet appel : « nous appelons les hauts responsables politiques d’Afrique et du monde à prendre leurs responsabilités et à exprimer avec détermination leur exigence d’obtenir la libération d’un chef d’État démocratiquement élu, séquestré pour des motifs indignes dans des conditions inacceptables, et dont l’action a toujours été inspirée par la recherche du bien commun du peuple nigérien et par la victoire de la démocratie en Afrique ».L’AES : un an après…À la Une également, les 1 an de l’AES, l’Alliance des Étatsdu Sahel… Alliance qui regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger, trois États dirigés par des juntes militaires…À cette occasion, pointe L’Essor à Bamako, « le colonel Assimi Goïta, président en exercice de la confédération, a annoncé plusieurs bonnes nouvelles : notamment la mise en circulation dans les prochains jours du passeport biométrique de l’AES, le lancement prochain d’une chaîne de l’information de l’AES et la création en cours d’une Banque d’investissement et d’un Fonds de stabilisation. En outre, poursuit L’Essor, le chef de l’État a réitéré la détermination des pays de l’AES à lutter contre le terrorisme. Il a dénoncé le soutien de certains pays au terrorisme international dans le Sahel. Le discours du président Goita a été diffusé simultanément sur les télévisions nationales du Mali, du Burkina et du Niger ».« AES An I : destin commun, nouveaux projets », titre pour sa part le quotidien Aujourd’hui au Burkina Faso. L’un des rares médias des trois pays à se permettre de commenter un tant soit peu les annonces du colonel Goïta et à s’interroger : « un retour à la Cédéao est donc désormais inenvisageable ? Une Cédéao qui donne jusqu’en février 2025 aux trois pays pour se décider définitivement ! Que fera-t-on des populations de ces trois États hors Cédéao, munis de passeports AES qui iront dans l’espace Cédéao ? Que deviendront les projets de la Cédéao au Mali, au Burkina et au Niger ? Qu’en sera-t-il de la libre circulation des personnes et des biens ? L’avenir du CFA ? Goïta a préféré égrener ce qui a déjà été fait ou en esquisse, même a minima ».
9/16/20244 minutes, 6 seconds
Episode Artwork

À la Une: la dissolution de l'Assemblée nationale au Sénégal

« Fin de la cohabitation, Bassirou Diomaye Faye annonce la dissolution de l'Assemblée, et fixe la date des nouvelles législatives au 17 novembre », annonce Sénégo, qui précise : le président sénégalais « dresse un réquisitoire contre la majorité parlementaire, l'accusant de saboter son action, à travers une série d'obstructions ». Sénégo cite les propos mêmes de Bassirou Diomaye Faye qui a fustigé une « obstruction systématique de la majorité parlementaire, accusée de "ramer à contre-courant de la volonté populaire" ».Pour le président sénégalais, la cohabitation est devenue impossible avec une assemblée qu'il qualifie de « dernier avatar du régime déchu ».L'Agence de Presse Africaine souligne de son côté, que « le chef de l'État a particulièrement critiqué « le refus du Parlement de se conformer à ses promesses de campagne, notamment la suppression du Haut Conseil des collectivités territoriales et du Conseil économique, social et environnemental, deux institutions jugées "superflues" au regard de la situation économique du pays ». Bassirou Diomaye Faye estimant que « la situation des finances publiques exige une rationalisation des dépenses publiques ».« Faire bloc »Une dissolution de l'Assemblée nationale sénégalaise que dénonce l'opposition. C'est DakarActu qui s'en fait l'écho : Le groupe Benno Bokk Yaakaar prend acte de la décision du président sénégalais, mais dénonce « les agissements d'une autre époque, d'un régime qui veut en finir avec la démocratie et installer une dictature ». Benno Bok Yaakaar qui appelle les Sénégalais à « faire bloc » et « à faire battre à plate couture aux prochaines élections législatives » ces « stagiaires sans parole et sans respect pour les Sénégalais¨». Le président du Groupe parlementaire Benno Bok Yaakaar, Abdou Mbow, conclut en citant Jean de la Fontaine : « La ruse la mieux ourdie peut nuire à son inventeur et souvent la perfidie retourne sur son auteur ». L'opposition dénonce une « indignité républicaine », précise de son côté l'Agence de Presse Africaine, qui elle aussi cite les propos du groupe parlementaire Benno Bok Yaakaar, quand il « met en garde contre ce qu'il perçoit comme une tentative d'installer une "dictature" et un "royaume" au Sénégal ».DésolationÀ la Une de l'actualité africaine également, les inondations meurtrières qui frappent plusieurs pays. C'est le cas notamment au Tchad. Tchadinfo s'est rendu à Mandelia, qui est, nous dit-on, « une petite ville située à une cinquantaine de kilomètres au sud de Ndjaména, confrontée à une crise sans précédent, les récentes inondations ayant ravagé la ville, laissant derrière elles des scènes de désolation ». Tchadinfos a interrogé le Sultan de Mandelia, Moumine Mahamat, qui juge la situation « désastreuse ». « De nombreuses familles ont dû fuir leurs maisons inondées pour se réfugier dans les écoles », explique-t-il. « Mais avec la rentrée scolaire qui approche, un problème majeur se pose : où ces sinistrés pourront-ils aller ? » TchadInfos a aussi rencontré le surveillant de l'hôpital de district, qui redoute « l'apparition de maladies liées à l'eau », « telles que le paludisme, la diarrhée et d’autres infections, menaçant de faire basculer la situation dans une crise humanitaire ». « La situation à Mandelia nécessite une intervention urgente », conclut Tchadinfos. Guerre et famineLes inondations frappent également le Soudan. Une vidéo illustre cette catastrophe en Une d'Africanews. On peut voir des routes et des chemins envahis par la boue, dans laquelle pataugent des enfants, alors que les familles s'abritent dans des tentes de fortune. « Les pluies entravent l'acheminement de l'aide humanitaire », explique Africanews, qui ajoute que « plus de 317 000 soudanais ont été touchés par les fortes pluies et les inondations. Pour pouvoir intensifier son aide, sauver des vies, et empêcher la famine de se propager, le Programme Alimentaire Mondial multiplie les moyens pour atteindre les camps de déplacés » nous dit aussi le site d'information africain. Il rappelle également que « ces inondations exacerbent l'une des plus graves crises de déplacés au monde, provoquée par la guerre en cours au Soudan, qui depuis plus de 500 jours, a plongé le pays dans une instabilité sans précédent ». 
9/13/20244 minutes, 24 seconds
Episode Artwork

À la Une: Maiduguri au Nigeria sous les eaux

Sous la pression des pluies diluviennes, qui se sont abattues le week-end dernier, le barrage d’Alau sur la rivière Ngada à 20 km au sud de Maiduguri a cédé. Cette ville de plus d’un million d’habitants du nord-est du Nigeria s’est retrouvée inondée. Il y a au moins 30 morts et 400 000 déplacés. Des chiffres provisoires communiqués par l’Agence nationale de gestion des urgences. Des chiffres repris par plusieurs médias nigérians, dont le quotidien The Guardian. « Les inondations ont envahi près de 40% de la ville. Les habitants ont été contraints de quitter leurs maisons et sont dispersés un peu partout », rapporte un témoin.Le Vanguard, autre quotidien nigérian rapporte que « de nombreux habitants des zones touchées affirment qu’ils ne parviennent pas à localiser leurs proches bloqués par les inondations, alors même que beaucoup d’entre eux sont sans nourriture depuis ces derniers jours, accrochés au toit de leurs maisons ou dans des arbres ».Et puis autre danger, note le journal : les serpents qui pullulent et dont la morsure peut être fatale…À lire aussiNigeria: la ville de Maiduguri sous les eaux après la rupture d'un barrageAfflux de réfugiés et risque de famine« Les images diffusées par l’Agence nationale de gestion des urgences, rapporte le site Afrik.com, montrent des rangées de maisons englouties, tandis que les écoles sont fermées et les entreprises paralysées. Face à cette situation dramatique, les autorités ont ouvert trois abris temporaires pour les sinistrés. Toutefois, ces centres d’accueil peinent à faire face à l’afflux constant des victimes. (…)La situation à Maiduguri est d’autant plus préoccupante, relève encore Afrik.com, qu’elle s’inscrit dans un contexte de précarité accrue dans le nord-est du Nigeria. Déjà fragilisée par des années de conflit, la région fait face à une aggravation de l’insécurité alimentaire. Selon l’ONG Save the Children, les dégâts massifs dans les terres agricoles — plus de 107 000 hectares endommagés — pourraient provoquer la famine dans le pays. "Un enfant sur six au Nigeria a souffert de la faim entre juin et août de cette année", souligne l’organisation, appelant à une aide humanitaire urgente ».Et puis l’État de Kano voisin est également inondé par endroit, suite aux pluies intenses. Dernier bilan, d’après la Sema l’Agence de gestion des urgences de l’État de Borno : 49 morts au moins. Des chiffres repris par le quotidien The Sun qui précise que près de 7000 habitations ont été détruites et qu’un peu plus de 38 000 personnes sont sans-abri.Les ravages à venir du couple sécheresse-inondations ?Ces pluies diluviennes, nous en parlions déjà en début de semaine dans cette même revue de presse… De nombreux pays sont touchés, rapporte WakatSéra à Ouagadougou : « le Nigeria, donc, mais aussi le Tchad, la Côte d’Ivoire, le Bénin, la Guinée, le Niger, le Mali, le Ghana, la Mauritanie, et dans une moindre mesure, le Burkina Faso ».Commentaire du journal : « derrière le changement climatique qui a mis le monde sens dessus-dessous, la main humaine est bien visible. Si cette agression permanente de la nature est due à l’industrialisation effrénée dans les pays dits développés, en Afrique, les coupables sont le déboisement et les mauvaises pratiques dans la vie de tous les jours, en ville comme à la campagne. À ce rythme, si rien n’est fait pour rectifier le tir, prévient WakatSéra, et adopter des comportements raisonnables pour sauver "la maison commune", il est à craindre un ravage sans commune mesure du couple sécheresse-inondation ».La junte malienne suspend TV5 MondeÀ la une également : la diffusion de TV5 Monde suspendue pour trois mois par la junte au Mali…« France 24 et Radio France Internationale avaient déjà été privées d’antenne, rappelle Le Monde Afrique. Plus récemment, France 2 a, elle aussi, été suspendue au début de l’année, avant que LCI ne connaisse le même sort fin août ».La junte militaire donne des leçons de journalisme… Elle reproche à TV5 Monde d’avoir « manqué d’équilibre » dans le traitement de la mort de quinze civils au moins dans des raids de drone à Tinzaouatène, dans le Nord. C’était le mois dernier. La junte estime que TV5 n’a pas rendu compte de la version de l’armée malienne. Et pour cause, se défend la chaine francophone, au moment où l’information a été diffusée sur son antenne, l’armée malienne n’avait pas encore donné sa version des faits et ce, malgré ses sollicitations…
9/12/20243 minutes, 55 seconds
Episode Artwork

À la Une: le drame de Mbour au Sénégal, un scénario qui se répète encore et encore

C’est malheureusement souvent la même histoire. Des dizaines de jeunes gens qui s’entassent sur une pirogue, pensant trouver une vie meilleure en Europe en passant par le territoire espagnol des îles Canaries. Et à l’arrivée, bien souvent, c’est la mort par noyade qui les attend.« Le décompte macabre se poursuit toujours après le drame maritime de dimanche dernier, lié à l’émigration irrégulière, soupire le site d’information Dakar Actu. Selon des informations confirmées par les unités des sapeurs-pompiers de Mbour, 36 corps sans vie sont pour le moment enregistrés officiellement. Les recherches sont, à cette heure, suspendues. Elles reprendront ce mercredi. »« La majorité des migrants retrouvés morts sont originaires de (cette même ville de) Mbour, précise le site Senego. Les dépouilles sont exposées au niveau de la plage et à la morgue afin de permettre leur identification par leurs familles. L’organisateur du voyage a été arrêté lundi, aux environs de 17 heures, chez son charlatan, où il se rendait pour se munir de protections mystiques, afin d’échapper à une arrestation. » Pour le coup, c’est raté.Trente-six morts pour l’instant, donc. Mais « le bilan du naufrage pourrait encore s’alourdir, relève WalfQuotidien. Citant Babacar Senghor, président du Conseil local de la pêche artisanale à Mbour, des personnes ont affirmé que 80 corps avaient été repêchés. Pour l’heure, on ne sait pas avec certitude combien de personnes avaient pris place dans la pirogue. Mais on estime qu’elles étaient une centaine. »Qui pour leur faire comprendre ?Le site Dakar Matin laisse éclater sa colère : « qui pour leur dire que la vie, c'est ici, dans ce pays, et maintenant ? Qui pour leur faire comprendre que la réussite est à portée de main et que l’espoir est de retour dans leur propre pays où tout est à reconstruire et qu’il suffit d’y croire pour exister ? Tous ces jeunes qui meurent bêtement au fond de l’océan, éblouis par les mirages d’une Europe en crise et qui rêvent d’Eldorado, se trompent dans leur entreprise périlleuse (…). L’arrivée d’un nouveau régime n’a pas arrêté la traversée macabre, pointe encore Dakar Matin. Elle se poursuit et s’intensifie sans répit avec la présence de despérados d’autres nationalités qui font de ce Sénégal côtier un pays de transit. Un exode qui, à lui seul, résume l’échec d’un pouvoir qui nous promettait une hypothétique émergence et qui nous a laissé un pays en lambeaux. »Et rien n’y fait, constate L’Observateur Paalga au Burkina Faso… « On a beau tout essayer, avec l’opération Frontex, avec la politique de fixation des jeunes dans leurs terroirs, avec l’aide au développement. Ils sont encore des milliers et des milliers à prendre le désert ou la mer à la recherche d’un hypothétique eldorado, quitte à y rester en cours de route (…). Depuis le début de l’année, ils sont quelque 5 000 à s’être noyés en voulant traverser l’Atlantique. Entre janvier et mars, un peu plus de 13 000 migrants ont atteint les îles Canaries de manière irrégulière après avoir traversé en bateau depuis les côtes de l'Afrique de l’Ouest, soit une augmentation de 502 % par rapport à 2023. »Tous ces « Mbour »Et malheureusement, relève pour sa part WakatSéra, ce phénomène de l’immigration clandestine n’est pas l’apanage du Sénégal. « Les “Mbour“ ne sont pas qu’au Sénégal qui constitue, avec la Gambie et la Mauritanie, en Afrique de l’Ouest, les passages les plus usités pour atteindre l’Europe. Les “Mbour“ sont dans le désert algérien. Les “Mbour“ sont à la porte du Maroc qui s’ouvre sur (l’enclave de) Melilla. Les “Mbour“ sont dans le no man’s libyen où les migrants sont tués ou, au mieux, vendus comme esclaves. Et tous ces “Mbour“, s’agace le site burkinabé, ne se construisent pas en dehors des dérives de ceux qui nous gouvernent, qui transforment, grâce à la mal gouvernance, la corruption et la soif inextinguible d’un pouvoir de fer, leurs populations en bêtes de somme, juste bonnes pour servir de bétail électoral. Quand la confiscation des libertés se conjugue avec ces pratiques égoïstes, sport national de nombre de dirigeants africains, le départ vers des horizons meilleurs devient la seule issue possible. Alors, soupire encore WakatSéra, les “Mbour“ ouvriront toujours les bras aux désespérés de la vie dans les goulags que sont la plupart des “Républiques très très démocratiques du Gondwana“ où le “leader bien-aimé“ ne règne que pour lui-même et sa famille. »
9/11/20244 minutes, 10 seconds
Episode Artwork

À la Une: l’Afrique frappée de plein fouet par la crise climatique

« L’été 2024 a été le plus chaud jamais enregistré, plaçant l’Afrique au cœur de la crise climatique avec des conséquences catastrophiques. » C’est ce que relève le site d’information Afrik.com. « Si le phénomène touche tous les continents, l’Afrique en paie un prix particulièrement lourd. Sécheresses, pénurie d’eau, et risques accrus de famines sont autant de conséquences que subit durement le continent africain, rendant l’urgence climatique plus palpable que jamais. De juin à août, le thermomètre a battu les records précédents établis en 2023, selon le service européen Copernicus, précise Afrik.com. Dans le monde entier, des régions comme la Laponie, l’Australie, le Canada ou encore les États-Unis ont été frappées par des canicules dévastatrices, des sécheresses et des incendies. Toutefois, c’est l’Afrique qui se trouve en première ligne face à ces bouleversements climatiques, avec des températures dépassant les 40°C dans certaines régions, mettant en péril des millions de vies. (…) Avec des précipitations réduites et des périodes de sécheresse prolongées, plusieurs pays africains sont confrontés à une pénurie d’eau sans précédent. Les zones agricoles, vitales pour la subsistance de millions de personnes, sont touchées de plein fouet, provoquant des perturbations majeures dans la production alimentaire. Selon Copernicus, cette situation alarmante n’est pas uniquement due à des phénomènes naturels comme El Niño, mais résulte également des actions humaines qui amplifient le réchauffement global. »De la sécheresse au déluge !Paradoxe : certains pays du continent ont connu un véritable déluge ces dernières semaines. Le changement climatique exacerbe les phénomènes météorologiques.Le pays le plus touché est le Tchad, pointe Le Monde Afrique. « Les pluies diluviennes et inondations qui ont affecté cet été le continent africain ont fait 341 morts et 1,5 million de sinistrés depuis le mois de juillet au Tchad, selon un bilan publié par le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires au Tchad. La semaine dernière, précise Le Monde Afrique, 14 élèves et leur professeur ont perdu la vie dans l’effondrement d’une école après des pluies torrentielles dans la province du Ouaddaï, dans l’est semi-aride du Tchad. Mi-août, au moins 54 personnes sont mortes dans des inondations qui ont affecté la province du Tibesti, dans l’extrême-nord désertique du Tchad. En temps normal, "les précipitations atteignent difficilement les 200 mm par an" dans cette région montagneuse, mais ce phénomène climatique survient "chaque cinq ou dix ans", selon Idriss Abdallah Hassan, directeur du réseau d’observation et prévisions météorologiques à l’Agence nationale de la météorologie. »Masses d’air en collisionAutre pays touché : le Maroc. C’est ce que constate Jeune Afrique. « Des pluies torrentielles, provoquant des inondations, ont fait au moins 11 morts et 9 disparus depuis le 6 septembre dans 17 régions et provinces du royaume, dont certaines sont habituellement semi-arides. (…) En Algérie, un front pluvieux de violence similaire a touché des zones désertiques dans le Sahara, selon des images publiées sur les réseaux sociaux. »Des images que l’on peut voir notamment sur le site algérien TSA. TSA qui précise que « ce phénomène, peu habituel, trouve son origine dans le déplacement vers le nord de la zone de convergence intertropicale, une bande d’orages et de basses pressions qui s’étend d’est en ouest à travers l’Afrique centrale, là où se rencontrent les alizés (les vents) des hémisphères nord et sud. Lorsque les masses d’air entrent en collision, l’air est poussé vers le haut, générant des cumulus et des orages. »L’une des régions les plus touchées est la région de Béchar, avec plus de 60 mm de pluie, constate Le Matin d’Algérie : « "On n’a pas vu de telles pluies s’abattre sur la région depuis octobre 2008", ont déclaré plusieurs citoyens de Béchar, estimant aussi que ces pluies sont "bénéfiques pour la région", confrontée à une sévère sécheresse depuis plusieurs années. »Revoir les politiques de l’eauEnfin, on revient au Maroc, avec le quotidien Le Matin qui a recueilli l’avis d’un météorologue, Mohamed Benabbou : d’après lui, « ces récentes pluies pourraient avoir un effet positif en réapprovisionnant les nappes phréatiques dans les oasis du Sud-Est. » Et il insiste aussi sur « la nécessité de mettre à jour la stratégie nationale de l’eau, afin d’optimiser l’utilisation des ressources en eau, dont une grande partie se perd en mer ou est absorbée par le désert, faute de barrages ou de retenues. »
9/10/20244 minutes, 16 seconds
Episode Artwork

À la Une: pas de surprise en Algérie…

Le président sortant Abdelmadjid Tebboune a été réélu avant-hier dès le premier tour à une écrasante majorité, près de 95 % des voix. Le taux de participation, officiellement à 48 %, se situerait plutôt autour des 23 %, d’après Jeune Afrique.Pour le site panafricain, ce chiffre de la participation était finalement le plus attendu, le meilleur indicateur de l’expression des Algériens, et c’est un aveu d’échec.« Cinq ans après son élection laborieuse de 2019, et en dépit du fait qu’il est investi de presque de tous les pouvoirs, Abdelmadjid Tebboune n’a pas réussi à convaincre ses compatriotes de lui donner, cette fois, une forte légitimité, pointe Jeune Afrique. Le camouflet est encore plus important, dans la mesure où ce scrutin a été totalement verrouillé par le pouvoir, qui a tout fait pour prévenir tout mouvement de contestation ou de boycott. (…) Tous les espaces d’expression libre étant cadenassés - hormis les réseaux sociaux –, le pouvoir a ainsi annihilé toute possibilité aux Algériens de porter une autre voix que celle de la participation. En décembre 2019, rappelle Jeune Afrique, le mouvement du Hirak avait contesté dans les rues la tenue de l’élection présidentielle (…). À l’époque, les espaces d’expression étaient encore libres et les médias n’étaient pas encore totalement domestiqués, ce qui est le cas aujourd’hui. À l’époque encore, le verrouillage sécuritaire n’était pas encore totalement bouclé, ce qui est le cas aujourd’hui. On n’ose imaginer, conclut le site panafricain, ce qu’aurait été le taux de participation ce 7 septembre si les Algériens avaient été en mesure d’exprimer librement leur choix et leurs voix lors de cette présidentielle. »Immobilisme ?Le journal en ligne Le Matin d’Algérie, l’un des rares médias d’opposition, ne cache pas son dépit : « n’en jetez plus. Tebboune (79 ans) voulait être réélu avec un score qui ferait pâlir Kim Jong-un, le voilà bien servi ! Donc, l’Algérie est repartie pour 5 ans avec un chef d’État jamais avare de grandes déclarations… sans lendemains. (…) Tout indiquait que cette élection n’en serait jamais une, soupire encore Le Matin d’Algérie. (…) Le régime a tout balisé depuis des mois. Répression tous azimuts, musellement des voix dissidentes (…). Et comme les réjouissances ne sont pas finies, le taux de participation au niveau national a presque franchi les 50 %. Voilà qui confortera l’oncle Tebboune, qui s’estimait mal élu en décembre 2019. Ainsi, il pourra poursuivre, sans retenue, son œuvre d’immobilisme mortifère du pays. »« Que fera Tebboune de cette victoire trompe-l’œil ? », s’interroge pour sa part Aujourd’hui à Ouagadougou. « Changera-t-il sa gouvernance ? On peut en douter. Là où il va accentuer allègrement son action, ce sera sur l’économie, les infrastructures où il y a des acquis. Quant aux droits de l’homme, à la liberté d’opinion, circulez il n’y a rien à voir ! Il lui faudra pourtant écouter cette jeunesse qui a fait partir Boutef, pointe le quotidien burkinabé, et qui maugrée de nos jours, car ses attentes n’ont pas été réalisées. Et comme priorités, il y a la question du chômage, de l’inflation, de l’eau, avec les émeutes de la soif de juin dernier. Tebboune va aussi continuer à renforcer ses relations avec l’Europe, même si avec la France, le dossier du Sahara occidental est venu brouiller une relation en dents de scie. »Turbulences aux frontièresPlus largement, « après la réélection d’Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie est au défi d’une géopolitique régionale tourmentée », relève Le Monde Afrique. « Tensions le long de ses frontières avec le Maroc, le Sahel et la Libye : le défi géopolitique posé par l’arc de crises se déployant aux frontières nationales sera, sans nul doute, l’un des plus gros dossiers de son second mandat. »Par ailleurs, pointe encore Le Monde Afrique, « Alger va devoir tirer au clair le réseau de ses vrais amis. Moscou offre un bel exemple de l’ambivalence régnant à ce sujet. Alors que la Russie est un partenaire historique de poids, fournisseur de l’essentiel des équipements de son armée, l’une de ses émanations – Wagner – joue objectivement contre les intérêts de l’Algérie autant au Mali qu’en Libye. La contradiction ne lasse pas d’intriguer. »
9/9/20244 minutes, 10 seconds
Episode Artwork

À la Une: le sommet Chine-Afrique s'achève aujourd'hui à Pékin

« La Chine donne plus de 50 milliards de dollars pour l'Afrique », titre Africanews. Chiffre sur lequel rebondit également Afrik.com : « 50 milliards de dollars, la nouvelle promesse de la Chine à l'Afrique pour les trois années à venir ». AfricaNews cite les propos du président chinois. Xi Jinping a annoncé que son pays « ouvrirait plus largement son marché », et qu'il accordait « une exemption de droits de douane, pour les pays les moins avancés ayant des relations diplomatiques avec la Chine, parmi lesquels figurent 33 pays d'Afrique ». De son côté, Afrik.com s'interroge sur le sens des 50 milliards de dollars accordés à l'Afrique par la Chine : « au-delà de cette promesse alléchante », nous dit-on, « se pose une question fondamentale : "que signifie réellement cette aide pour l'Afrique ?"  Certes Xi Jinping a annoncé la création d'un million d'emplois. Mais si cette promesse suscite des espoirs », remarque Afrik.com, « elle soulève aussi des interrogations. Les précédents investissements chinois en Afrique ont souvent été critiqués pour favoriser les entreprises chinoises plutôt que les entreprises locales, limitant ainsi l'impact direct sur l'emploi africain." Et ce n'est pas tout, ajoute le site d'information : la Chine a financé de nombreux projets d’infrastructures en Afrique, des chemins de fer aux routes en passant par les ports. Mais ces projets ont parfois mené à un endettement croissant de certains pays africains, alors que les prêts chinois ont été réduits de manière significative, passant de près de 30 milliards de dollars en 2016 à seulement 5 milliards en 2023 ».À qui la faute ?À la Une également, les inondations meurtrières en Afrique de l'ouest. « Inondations à Bamako : les responsabilités sont partagées », annonce Maliweb, qui accuse : « Si ces catastrophes dites naturelles sont liées aux phénomènes météorologiques, la forfaiture des autorités et l’incivisme des populations n’en sont pas moins responsables ». « Pourtant », poursuit Maliweb, « les services météo avaient mis en garde contre les risques d’une saison pluvieuse abondamment arrosée ». Mais « les routes, en mauvais état pour la plupart, sont devenues impraticables. Les usagers s'exposent constamment à des risques d'accidents ». Maliweb estime ainsi que « les travaux de curage et d'élargissement des fosses "entamés sur le tard", auraient dû être réalisés avant l'hivernage ». « La situation », poursuit le site d'information malien, « est préoccupante et loin de connaître son épilogue ». « À qui la faute ? La responsabilité incombe autant aux autorités du pays qu’aux populations victimes de ces sinistres. Les autorités sont coupables de ne pas avoir pris en amont les mesures nécessaires. Les populations quant à elles sont comptables du fait d’avoir choisi de s’installer sur des passages naturels des eaux, augmentant  les risques d’inondation ». Ainsi, conclut Maliweb, « la forfaiture des premières n'a d'égale que l'incivisme des secondes ». Régime verrouilléL'Algérie se prépare à voter. L'élection présidentielle a lieu demain. Le président sortant Abdelmadjid Tebboune est candidat à un second mandat. Et si l'on en croit Enjeux Africains, c'est à l'armée qu'il doit de pouvoir ainsi se représenter. « La désignation du candidat fait l'objet de nombreux conciliabules entre les différentes parties des hommes en kaki, avant que l'heureux élu n'annonce, officiellement, sa candidature ». Un candidat qui, nous dit Enjeux Africains « a un boulevard devant lui, malgré un maigre bilan. L'économie patine, le chômage touche de plein fouet les jeunes qui n'aspirent qu'à partir vers l'Occident ». De plus, toute opposition est durement combattue. Enjeux Africains en fait ainsi le constat : « Sur le plan des libertés, l’homme fort d’Alger a fermé tous les espaces d’expression depuis son accession au pouvoir (...) Depuis 2022, toute contestation dans la rue est interdite sous peine de poursuites judiciaires pour "atteinte à l’unité nationale". Les partis d’opposition sont mis sous cloche et plusieurs de leurs dirigeants en prison ou en exil. La presse est muselée ». « En Algérie », conclut Enjeux Africains, "verrouillé" est en tête des mots utilisés pour qualifier le régime en place ».
9/6/20244 minutes, 20 seconds
Episode Artwork

À la Une: trois ans de pouvoir militaire en Guinée

Un anniversaire sans tambours ni trompettes… Le général-président Mamadi Doumbouya est à Pékin pour le Forum Chine-Afrique. Pas de manifestation officielle de prévue. Mais l’opposition politique compte bien faire entendre sa voix, dans la mesure de ses faibles moyens…Le site Africa Guinée s’en fait l’écho : « en lieu et place d’une mobilisation organisée avec un itinéraire bien défini, les Forces vives de Guinée, opposées à la conduite actuelle de la transition, ont opté pour des marches éclatées dans les quartiers, carrés et secteurs des communes. Elles demandent à leurs partisans de manifester partout où ils se trouvent dans le grand Conakry de 6h à 18h pour exiger entre autres, la libération "inconditionnelle et immédiate" de Foniké Mengué et Billo Bah, les deux activistes "enlevés" il y a deux mois et le retour à l’ordre constitutionnel par l’organisation d’élections inclusives et transparentes avant le 31 décembre de cette année. Les forces vives, poursuit Africa Guinée, demandent aussi le respect des dispositions de la charte de la transition, notamment celles relatives aux libertés publiques et aux droits de l’homme ainsi que celles interdisant la candidature des responsables de la transition aux élections pour le retour à l’ordre constitutionnel ».L’opposition vent debout mais de loin…Pour sa part, l’opposition guinéenne en exil fait feu de tout bois, par le biais de communiqués, repris par quelques sites d’information.On peut ainsi lire ce brûlot sur Aminata, signé d’un proche de l’opposant et ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo qui vit à l’étranger : « une fois passée l’euphorie qui a suivi le coup de force du 5 septembre 2021, écrit-il, le CNRD s’est heurté à la réalité de la gestion du pouvoir qui l’a aussitôt démystifié. Les Guinéens ont été effarés par l’incompétence et l’amateurisme de la junte. Trois ans après, le constat est sans appel : lamentable. Les discours populistes tous azimuts et les pseudo-chantiers de la magouille, brandis ici et là, initiés et exécutés en toute opacité, se sont avérés être la voie par excellence de gavage de la junte et ses acolytes passés experts dans la dilapidation de l’argent public ».Désillusions…Autre tribune critique, qu’on peut lire sur le site A Conakry. Elle est signée Alpha Bayo, acteur indépendant de la société civile : « trois ans après, le régime militaire est caractérisé par la déception, la pauvreté, le désenchantement, la désillusion, les arrestations arbitraires, l’interdiction des manifestations, les violations flagrantes des droits de l’homme, et l’instrumentalisation de la justice…, affirme-t-il. Toutes les pratiques reprochées à l’ancien régime sont devenues monnaie courante. La corruption caractérisée, l’arrogance, les détournements de fonds, les contrats gré à gré… L’an 3 du CNRD ne mérite aucunement d’être célébré comme un trophée de guerre. C’est un moment de désillusion et d’interrogation ».Le site Guinée 360 n’est pas en reste : « l’arrivée du CNRD, avec ses promesses de justice, de lutte contre la mauvaise gouvernance et de réconciliation nationale, avait suscité d’immenses espoirs, écrit-il. Le peuple, avide de liberté et de démocratie, a salué la chute d’Alpha Condé sans savoir qu’il échangeait un fléau pour un autre. En réalité, ce qui semblait être une solution s’est révélé être le cœur du problème. Hélas, les Guinéens l’ont appris à leurs dépens ».Désenchantement…Enfin, Le Pays au Burkina n’épargne pas non plus la junte militaire guinéenne : « Doumbouya ou le désenchantement », titre le quotidien ouagalais. « Le sauveur, pour ainsi dire, s’est mué en un tyran qui dirige le pays d’une main de fer. Les faits parlent d’eux-mêmes. La liberté d’expression et de presse a été remise en cause. En témoignent la fermeture ou la suspension de certains médias et les restrictions d’accès à internet. Les manifestations publiques ont été interdites. Si fait qu’on a assisté à l’embastillement d’acteurs de la société civile au moment où bien des hommes politiques ont été contraints à l’exil ».Seul point positif, relève Le Pays : « on se doit, tout de même, de reconnaître à Doumbouya le mérite d’avoir organisé la tenue, sous son magistère, du procès du massacre du 28 septembre 2009. Toute chose qui n’a pas été le cas en 10 ans de pouvoir d’Alpha Condé ».
9/5/20244 minutes, 11 seconds
Episode Artwork

À la Une: le drame de Makala

C’est l’effroi en RDC. Et l’indignation aussi dans la presse après les émeutes qui se sont déroulées dans la nuit de dimanche à lundi dans la prison de Makala à Kinshasa.« Les murs de la prison centrale, habituellement muets, ont hurlé leur désespoir, s’indigne le site congolais Objectif Infos. Le bilan officiel des émeutes qui ont ensanglanté l’établissement est à présent connu : 129 détenus ont perdu la vie, dans des conditions d’une violence inouïe. Parmi ces victimes, 24 ont trouvé la mort sous les balles des forces de l’ordre, après avoir refusé d’obtempérer. Les autres ont succombé à une bousculade effroyable ou à des asphyxies, dans le chaos qui a régné au sein de la prison. Ce triste tableau est encore assombri par le sort des femmes détenues au pavillon 9. Des cas de viols ont été signalés, souillant davantage cette tragédie. Les bâtiments administratifs, le cœur battant de l’établissement, ont été réduits en cendres, ainsi que l’infirmerie et les stocks de nourriture, privant les détenus de tout espoir de secours ».129 morts donc officiellement… Mais en fait le bilan pourrait être encore plus lourd. D’après des sources citées par le site Politico CD, il y aurait entre 135 et 200 morts.Bien des questions…« Ce lourd bilan humain ne dit pas comment plus d’une centaine de détenus de cette prison surpeuplée, le plus grand centre pénitentiaire du pays, ont tenté de prendre la fuite en pleine nuit, peu avant 2 heures du matin, pointe Le Monde Afrique. Si des coupures d’électricité ont été évoquées, le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a dénoncé des "actes de sabotage prémédités" et a promis "des enquêtes". (…) Le flou entoure aussi la façon dont les forces de l’ordre congolaises ont réprimé la mutinerie. "La disproportion de la répression est scandaleuse, dans un centre pénitentiaire dont on sait déjà que les conditions de détention sont effroyables", note Hervé Diakese, avocat et porte-parole du parti d’opposition Ensemble pour la République ».En tout cas, remarque encore Le Monde Afrique, « le carnage de Makala ramène une nouvelle fois la question de l’engorgement des prisons congolaises au centre du débat national. D’une capacité de 1500 places, le pénitencier héberge environ 15 000 prisonniers – dont beaucoup ne sont pas condamnés et croupissent en détention provisoire ».Mouvement planifié ou spontané ?Jeune Afrique s’interroge également : « s’agissait-il d’une tentative d’évasion planifiée ou d’une révolte survenue en raison des très difficiles conditions de détention ? Selon la version que nous a livrée un détenu sous couvert d’anonymat, relate le site panafricain, tout serait parti du pavillon 11. À l’issue d’une énième coupure de courant, certains détenus, manquant d’air dans leurs cellules surchargées, auraient entrepris d’en forcer les portes pour pouvoir respirer. D’autres pavillons leur auraient ensuite emboité le pas. "Ce n’était pas planifié, c’était un mouvement spontané", affirme notre interlocuteur. Contacté par Jeune Afrique, un ministre congolais évoque lui aussi une coupure de courant et un mouvement de colère, mais il soutient que certains prisonniers ont tenté d’en profiter pour mettre à exécution un projet d’évasion ».La surpopulation carcérale : un problème récurrent sur le continent« Une chose est certaine, remarque pour sa part le site d’information WakatSéra au Burkina Faso, les prisons "Makala" sont loin d’être l’apanage de la RD Congo. En Afrique, la surpopulation de l’univers carcéral, est la chose la mieux partagée. Et même si un semblant de cloisonnement est observé, séparant les femmes des hommes, et les enfants des adultes, les frontières ne sont pas aussi étanches entre les quartiers. Pire, au lieu d’être des endroits où le condamné peut trouver une chance de reconversion dans la société, les prisons sont de véritables goulags qui endurcissent davantage ceux qui ont la chance d’en sortir. Car, des détenus y sont souvent oubliés, sans même jamais être passés devant un juge ! »Et WakatSéra de lancer cet appel : « ceux qui nous gouvernent doivent, de toute urgence, engager les réformes nécessaires pour que la prison ne soit pas que maison d’arrêt, mais surtout lieu de correction dans un environnement plus sain, et loin de toute surpopulation ».À lire aussiRDC: indignations et inquiétudes après les événements meurtriers de la prison de Makala
9/4/20244 minutes, 6 seconds
Episode Artwork

À la Une: «Algérie-Tunisie: deux pays, une élection, zéro espoir…»

C’est le titre, pour le moins incisif, du Point Afrique, alors qu’on s’apprête à voter en Algérie et en Tunisie pour la présidentielle.« Samedi, les Algériens voteront. Le 6 octobre prochain, les Tunisiens feront de même, relève le journal. L'Algérie ? Un peu plus de 45 millions d’habitants, un territoire vaste comme quatre fois la France, des finances dopées aux hydrocarbures, près de 69 milliards de dollars de réserves de change, 3e PIB d’Afrique. Sur son flanc droit, la Tunisie, 965 kilomètres de frontières communes, 11,8 millions d’habitants, quasiment pas d’hydrocarbures, un territoire quatorze fois plus petit que l’Algérie, 8 milliards de réserves de changes ».Pas de contestation !Voilà pour le tableau économique. Et sur le plan politique, c’est le même constat pour les deux pays, note Le Point Afrique : « les élections présidentielles en Algérie et en Tunisie ont le même objectif : conforter le statu quo autoritaire et le même climat répressif des opposants. (…) Tout a été mis en œuvre pour que le président sortant – l’un s’appuyant sur l’armée (en Algérie), l’autre sur la police et la garde présidentielle (en Tunisie) – soit réélu sans l’ombre d’une contestation. La plupart des candidats à l’élection ont été recalés, le "système" n’en retenant que deux pour affronter celui qui doit être réélu. Les journalistes exerçant leur esprit critique ont été placés en détention provisoire afin de calmer d’éventuelles ardeurs. La mise en scène électorale a été soignée mais la peinture sèche avec peine, relève encore Le Point Afrique. L’Algérien Abdelmadjid Tebboune affrontera un candidat socialiste et un candidat islamiste quand le Tunisien Kaïs Saïed doit affronter deux inconnus, dont le seul fait de gloire est de l’avoir soutenu. (…) Aucun débat télévisé n’est prévu ».Un scrutin verrouillé en Tunisie…« Kaïs bétonne son chemin pour rester au palais de Carthage », constate en écho Aujourd’hui au Burkina Faso. « Kaïs Saïed a arrêté les règles du jeu, dont il maîtrise complètement la mécanique. Le seul candidat qui pouvait lui opposer un challenge (…) figure parmi les 3 recalés. (…) C’est donc une présidentielle sur laquelle le sortant a apposé un gros verrou, dont lui seul possède la clef. (…) En réalité, depuis juillet 2021, avec la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature et du parlement, Kaïs Saïed avait mis déjà sa candidature sur orbite, sur le chemin d’une victoire sans coup férir ».… et en AlgérieLe journal en ligne Le Matin d’Algérie, l’un des rares médias critiques du pays, ne mâche pas ses mots… « L’heure est grave, s’exclame-t-il. Au bout de 5 ans au pouvoir, le président Tebboune a liquidé l’espoir naissant du Hirak et défait moralement les Algériens. Avec ce bilan, soutenu par son clan, il s’emploie à rester à la tête de l’Algérie. L’homme est d’une incompétence sans fond, poursuit Le Matin d’Algérie. Et pourtant il est aux affaires depuis décembre 2019 et s’apprête à 79 ans à rempiler pour 5 ans. (…) Malgré les urgences nombreuses et criantes, le chef de l’État continue de parler d’un second mandat, comme si le premier ne lui avait pas suffi pour plonger le pays dans le coma. (…) Jamais, fustige encore le journal, l’Algérie n’a connu autant d’émigration, de fuite à l’étranger par tous les moyens. Le défaitisme ronge la matière grise les potentiels créateurs de richesses. En la matière, Tebboune aura réussi l’échec ».Le site d’information algérien TSA reste, lui, pour le moins mesuré… « Contrairement à tous les scrutins présidentiels passés, les questions politiques et idéologiques ont été très peu présentes, constate-t-il, pendant les deux premières semaines de la campagne de cette présidentielle 2024 ».Le poids économique…Enfin on revient au Point Afrique qui note qu’« économiquement, la rhétorique autoritaire algérienne a les moyens de calmer les frustrations nationales. (…) Depuis le début de la campagne, le candidat Tebboune multiplie les promesses (création de 450 000 emplois d’ici à 2026, augmentation de l’allocation chômage de 15 000 à 20 000 dinars algériens, augmentation du salaire des fonctionnaires, création de 4 millions de logements sociaux…) ».En revanche, « à Tunis, aucune marge de manœuvre, aucun dinar pour proposer l’esquisse d’un espoir pour une jeunesse qui, massivement, souhaite quitter le pays ».
9/3/20244 minutes, 8 seconds
Episode Artwork

À la Une: les chefs d’Etats du continent se bousculent en Chine…

Le 9ᵉ sommet Chine-Afrique s’ouvre après-demain à Pékin. Et en effet, comme le constate WalfQuotidien au Sénégal, les dirigeants africains répondent quasiment tous présents… Des dizaines de délégations et de nombreux chefs d’Etat et de gouvernement sont attendus dans la capitale chinoise jusqu’à vendredi.« Le Congolais Félix Tshisekedi, l’Africain du Sud, Cyril Ramaphosa et leur homologue du Nigeria, Bola Tinubu, sont déjà sur le sol de l’Empire du Milieu, relève le quotidien sénégalais. Putschistes et pourfendeurs de la CEDEAO, les présidents de la Guinée, Mamadi Doumbouya, et du Mali, Assimi Goïta ont atterri à Pékin, de même que le Gabonais Brice Oligui Nguema, arrivé au pouvoir également par la force. Ils y retrouvent les présidents sud-soudanais Salva Kiir Mayardit, érythréen, Isaias Afwerki, comorien, Azali Assoumani, ou encore zambien, Hakainde Hichilema. Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, élu en mars dernier, participe, lui, pour la première fois à ce grand rendez-vous international. (…) Le seul des 54 pays africains à manquer à l’appel, note encore WalfQuotidien, est l’Eswatini (l’ex-Swaziland), en raison de ses liens diplomatiques avec Taïwan, que Pékin considère comme faisant partie de son territoire. »Après les bords de Seine, la Grande Muraille…Pourquoi une telle attractivité ? Réponse du quotidien sénégalais : « la Chine, qui fait de l’Afrique un pilier de sa diplomatie, a renforcé ses liens avec le continent et investit annuellement plusieurs milliards de dollars depuis 2015 dans des infrastructures (routes, chemins de fer, ports) ou des parcs industriels. (…) La Chine est le premier partenaire commercial de l’Afrique, avec près de 168 milliards de dollars de biens et services échangés au premier semestre de cette année 2024, après un montant record l’année dernière. »Jusqu’à récemment, relève WakatSéra au Burkina Faso, « les dirigeants africains ne se mobilisaient de la sorte que sur les bords de la Seine, lors des sommets entre la France et le continent noir. Désormais, ils sont davantage attirés par l’ombre de la Grande muraille. Preuve s’il en fallait encore de la percée jaune sur le continent noir où les Occidentaux perdent de plus en plus du terrain. Les nouveaux contrats, prêts et investissements, y semblent plus juteux, les conditionnalités étant plus faciles, voire inexistantes. Déjà, le critère, trop contraignant pour les Africains, de la démocratie et du respect des droits de l’homme, s’efface pour laisser toute la place à la “non-ingérence“ dans leurs affaires intérieures. »« Gagnant-gagnant » vraiment ?Reste qu’il ne faut pas se faire d’illusions, poursuit WakatSéra. Les relations entre l’Empire du Milieu et le continent africain sont loin d’être équitables… En effet, « toujours courtisée par les grandes puissances pour ses ressources naturelles, l’Afrique n’a jamais su négocier, à son profit, des partenariats pourtant qualifiés de “gagnant-gagnant“. (…) Habitués à tendre la sébile et engoncés dans leur position de consommateurs sans limite d’importations, les Africains, qui sont restés à quai en matière d’industrialisation et de transformation de leurs matières premières sur place, les Africains continuent de crouler sous le poids des dettes et des dons qui n’ont jamais servi à leur développement. »Finalement, conclut WakatSéra, « qu’elles s’appellent, Chine, France, Russie, Inde, Turquie ou États-Unis, aucune grande puissance ne servira à d’autres le développement sur un plateau d’argent ! Elles n’œuvrent que pour leurs propres intérêts. »Le fardeau de la dette« Cette question de la dette africaine vis-à-vis de la Chine sera au cœur des discussions de ce 9ᵉ sommet Chine-Afrique, précise Cameroon Magazine. Entre 2000 et 2023, les prêteurs chinois ont accordé plus de 1.300 prêts à 49 pays africains pour un montant total d’un peu plus de 182 milliards de dollars. Cette politique de prêts, bien que bénéfique pour le développement de certains projets, suscite des inquiétudes, pointe le site camerounais, quant au fardeau financier qu’elle représente pour de nombreux pays africains. Certains experts soulignent que cette dette peut entraver la bonne gestion des finances publiques et compromettre la souveraineté économique des pays concernés. » Bref, conclut Cameroun Magazine, « si les échanges économiques et les investissements chinois ont contribué au développement de nombreux pays africains, la question de la dette reste un défi majeur à relever. »
9/2/20244 minutes, 19 seconds
Episode Artwork

À la Une: le rapprochement entre le Niger et le Nigeria

« Musa et Moussa » se sont rencontrés, comme l'écrit Wakat Séra. Le chef d'état-major de l'armée nigériane, le général Christopher Musa, s'est rendu à Niamey, mercredi 27 août, pour échanger avec son homologue nigérien, le général Moussa Salaou Barmou. Les deux pays ont annoncé leur volonté de reprendre leur coopération militaire pour lutter contre l'insécurité dans la région. C'est une avancée, puisqu'il y a seulement un peu plus d'un an, comme le rappelle Wakat Séra, « le Nigérian comptait se rendre au Niger, mais le canon en l'air, à la tête d'une force armée ouest-africaine, qui aurait eu pour mission de rétablir dans ses fonctions le président Mohamed Bazoum », juste après le coup d'État de juillet 2023. Finalement, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest n'a pas mis sa menace à exécution. Un plus tard, « après le coup de froid, c'est donc le dégel » entre Abuja et Niamey, note L'Observateur Paalga. Le quotidien burkinabé estime que « la real politique est sans doute passée par là », puisque « les deux pays partagent 1400 kilomètres de frontière commune et ne peuvent pas se payer le luxe de se fâcher indéfiniment ».« Une nouvelle page s'est certainement ouverte », confirme Le Pays, qui pense que ce rapprochement « pourrait s’avérer payant dans la lutte contre les groupes armés terroristes ». Le média burkinabé espère que cette « réconciliation » ouvrira la voie à une autre : celle entre le Niger et le Bénin, qui sont également brouillés depuis le coup d'État à Niamey. En ce qui concerne le Nigeria, la prochaine étape sera la visite que le général Barmou a acceptée à Abuja.C’était il y a un : le coup d’État au Gabon Le Gabon célèbre « la Journée de la Libération », titre L'Union. Le quotidien gabonais dresse la liste des événements prévus ce vendredi 30 août, notamment une parade militaire et un concert populaire. Un an après le coup d'État qui a renversé Ali Bongo, le nouvel homme fort du pays, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, « fait désormais partie des dirigeants fréquentables » sur la scène internationale, selon L'Union. Et ce, grâce au « caractère paisible de la transition gabonaise », estime le quotidien national, et « à une gestion diplomatique habile ».C'est sans nul doute, ajoute Le Pays, « parce que la communauté internationale, excédée par les trucages électoraux au Gabon, gardait toujours en mémoire le souvenir de la crise électorale de 2016 ». Mais un an plus tard, le journal burkinabé s'interroge : « Le Gabon post-Bongo se porte-t-il mieux ? ». Il y a des « signaux positifs », écrit Le Pays, notamment dans le domaine social avec « le rétablissement des bourses des élèves et étudiants, et le paiement des pensions des retraités ». « Mais l’on peut bien se demander, ajoute Le Pays, si ces mesures ne sont pas destinées à appâter les Gabonais pour les faire mordre à l’hameçon. » Autrement dit, le quotidien burkinabé émet des doutes sur la transition du pouvoir, et rappelle que plusieurs voix ont déjà demandé au général Oligui Nguema de « troquer le treillis contre le costume », à l'issue de la période transitoire.Le Premier ministre espagnol a terminé sa tournée en Afrique de l'OuestPedro Sanchez a conclu sa tournée de trois jours en Mauritanie, en Gambie et au Sénégal, pour parler de la coopération sur le contrôle de la migration irrégulière en direction des îles Canaries. Ce jeudi 29 août, le Premier ministre espagnol a rencontré Bassirou Diomaye Faye, le président sénégalais. Ils ont annoncé, selon Africanews, « la signature d'un "protocole d'accord" en faveur d’une migration dite "circulaire" ». Ce nouvel accord doit renforcer les règles déjà mises en place entre les deux pays, pour cadrer les entrées régulières sur le sol espagnol en fonction des besoins de main d'œuvre. Pedro Sanchez a d’ailleurs signé des accords similaires avec la Mauritanie et la Gambie. D'après le ministère espagnol de l'Intérieur, plus de 22 000 personnes ont débarqué sur les côtes espagnoles depuis janvier, soit plus du double du nombre d'arrivées irrégulières au cours de la même période, l'an dernier.
8/30/20243 minutes, 50 seconds
Episode Artwork

À la Une: retour sur le drame de Barsalogho…

C’était samedi dernier dans le centre-nord du Burkina Faso à Barsalogho, ville de 10.000 habitants, et le terrible bilan ne cesse de s’alourdir : plus de 300 personnes ont été abattues par un groupe terroriste, essentiellement des hommes.Depuis, les réactions d’horreur et d’indignation affluent du monde entier et on en sait un peu plus sur le drame.C’est « l’attaque terroriste la plus meurtrière de l’histoire du Burkina Faso », soupire Le Monde Afrique. « En début de matinée, relate le journal, des dizaines d’assaillants ont mitraillé des centaines d’hommes qui étaient en train de creuser, sur injonction de la junte au pouvoir, une tranchée autour de leur village, censée les protéger des attaques devenues récurrentes. Deux vidéos tournées par les assaillants, visionnées par Le Monde Afrique, montrent des tas de corps d’hommes ensanglantés, gisant dans l’excavation, au milieu de pelles et de pioches abandonnées. Autour d’eux, des dizaines de djihadistes tirent. Certains exécutent à bout portant les hommes au sol qui tentent de fuir. (…) L’attaque a été revendiquée par le Groupe de soutien de l’islam et des musulmans (le GSIM, affilié à Al-Qaida). Sur les extraits vidéos visionnés, qui ne montrent qu’un versant de la tranchée, on dénombre plus de 110 cadavres. Il y en aurait “au moins 400“, selon le Collectif justice pour Barsalogho, créé au lendemain du drame. »La part de responsabilité du pouvoir militaireEt les autorités burkinabés ne sont pas exemptes de tout reproche…En effet, rapporte encore Le Monde Afrique, ce même collectif Justice pour Barsalogho « confirme ce que plusieurs sources évoquaient plus tôt : samedi, à Barsalogho, “les chefs du détachement [militaire] sur place ont obligé, à travers des menaces, les populations à participer aux travaux, contre leur gré“. Les jours précédant l’attaque, seuls quelques civils avaient accepté de participer à la réalisation de cette tranchée, située à environ 3 kilomètres du village, non loin des positions du GSIM, qui impose depuis deux ans un blocus à ses habitants. Ces derniers “ont été voir le chef du détachement pour lui demander d’organiser l’opération autrement, en l’alertant sur le risque d’attaques. Mais il n’a rien fait, bien au contraire », explique un témoin. »Enfin, du côté des autorités burkinabés, note encore Le Monde Afrique, « si une délégation ministérielle s’est rendue à Kaya au chevet des blessés dimanche, aucun de ses membres n’a dressé le bilan de la tuerie. Le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, s’est contenté d’admettre “plusieurs“ morts, tandis que le chef de la junte, le capitaine Ibrahim Traoré, est, pour l’heure, resté muet. »Impuissance…Alors « l’ampleur du massacre pourrait-elle avoir des conséquences jusqu’à Ouagadougou ? » : question posée par Jeune Afrique. « Alors qu’Ibrahim Traoré a fait de la lutte contre les groupes terroristes sa priorité, son régime ne parvient pas à endiguer la spirale de violence qui endeuille le Burkina Faso, constate le site panafricain. Et ce malgré la mobilisation massive de volontaires et la multiplication des enrôlements forcés. Le mois d’août a été particulièrement sanglant. Le 9, un convoi de véhicules militaires ravitaillant la commune de Diapaga, dans l’est du pays, a été attaqué. Plus de cent soldats auraient perdu la vie dans l’embuscade. Au lendemain de l’attaque de Barsalogho, plusieurs publications sur les réseaux sociaux ont fait état de 20 à 30 morts dans la localité de Kounla, dans l’ouest du pays : des hommes, les mains ligotées dans le dos et abattus dans une église. »Plus jamais ça ?Dans la presse burkinabé, on reste prudent… La tuerie de Barsalogho est bien sûr commentée, mais on se garde bien de critiquer le régime militaire. Le site d’information WakatSéra rapporte les récents propos de l’évêque de Kaya, ville voisine de Barsalogho : « nous ne pouvons pas rester longtemps silencieux et prostrés devant le drame immense de Barsalogho. Il nous faut parler (parler à Dieu et parler entre nous) et agir afin qu’il n’y ait “plus jamais ça !“ »Commentaire de WakatSéra : « les prières qui accompagnent la stratégie militaire doivent visiblement être multipliées pour désarmer les bras lourds de haine et les mains rouges du sang d’innocents des terroristes, afin que l’estocade soit portée à ces groupes qui se sont enkystés dans le Sahel. »
8/29/20244 minutes, 10 seconds
Episode Artwork

À la Une: l’Afrique aux Jeux paralympiques

La 17e édition des Jeux paralympiques débute ce mercredi : 43 pays africains sont présents avec pas moins de 305 athlètes. Et parmi eux le sénégalais Edmond Sanka. WalfQuotidien nous raconte son histoire.« Edmond Sanka a été victime d’un terrible accident alors qu’il était au service militaire. "J’étais de garde au portail du Camp militaire de Thiaroye, raconte-t-il. Un camion a heurté la grosse plaque au-dessus de l’entrée. Et un des deux gros poteaux qui tenait le panneau est tombé sur mon pied droit. J’ai eu une fracture. Par la suite, les médecins ont été obligés de m’amputer" ».Edmond Sanka pratiquait la boxe, mais il décide de se lancer dans un tout autre sport : le para-canoë qu’il commence à pratiquer en 2012. Par la suite, il s’entraine en France.« En mai dernier, à Szeged en Hongrie, le para-céiste décroche sa qualification aux Olympiades relate WalfQuotidien. Le défi est certes grand, mais Sanka est prêt à se jeter à l’eau. "Physiquement et mentalement, je suis prêt, affirme-t-il, même s’il a fallu se débrouiller quasiment tout seul avec les moyens du bord pour en arriver là". (…) Vendredi 6 septembre, le Sénégalais va effectuer ses débuts pour les préliminaires de l’épreuve K1 para-canoë sur 200 m. En cas de qualification, il enchainera le lendemain avec les demi-finales. (…) "Je suis là pour gagner et non pour une participation honorable, affirme encore Edmond Sanka. Je veux donner une médaille à mon pays et je suis déterminé à atteindre cet objectif". »Ce serait alors la première médaille paralympique pour le Sénégal…La surreprésentation du MaghrebJustement, Jeune Afrique a fait les comptes… « En 2021 à Tokyo, 63 breloques avaient été remportées par des Africains. Avec en tête la Tunisie, l’Algérie, le Maroc, le Nigeria et l’Afrique du Sud. Alors, comme à Tokyo, les principales chances de médailles sont à chercher du côté de ces pays. Ainsi, la Tunisienne Raoua Tlili, double médaille d’or à Tokyo au lancer de poids et de disque sera une des favorites de ces deux disciplines. Son compatriote Walid Ktila, lui aussi médaillé d’or à Tokyo (sur 100 m et 800 m) tentera, à 38 ans, de récidiver.Il faudra aussi suivre de près, pointe encore Jeune Afrique, les performances algériennes, et particulièrement celles de Safia Djelal (au disque), d’Asmahan Boudjadar (au poids) et de Skander Athami (au 400 m). Les Marocains miseront sur Zakariae Derhem (au poids) et Abdeslam Hili (sur 400 m), champions paralympiques en titre, mais aussi sur leur équipe de football handisport, championne d’Afrique. Les autres espoirs de médailles sont incarnés par le Nigeria, et notamment l’haltérophile Latifat Tijani, laquelle s’était brillamment imposée au Japon en 2021 dans la catégorie des moins de 45 kilos. Enfin, le Sud-africain Ntando Mahlangu pourrait être l’une des grandes attractions de ces Jeux paralympiques, comme ce fût le cas à Tokyo. À seulement 19 ans, cet athlète, amputé des deux jambes lors de son enfance, avait remporté l’or au saut en longueur et au 200 m ».L’Afrique de l’Ouest en berne…Pour sa part, Le Pays au Burkina Faso déplore le peu de représentants ouest-africains à ces Jeux paralympiques, exception faite du Nigeria… En effet, pointe le quotidien ouagalais, il n’y a « aucune politique sportive lisible, aucun plan de carrière pour nos athlètes en exercice et qui, une fois hors du circuit pour cause de blessure ou de retraite, sont condamnés à la mendicité. (…) Si fait que souvent, c’est la mort dans l’âme que l’on voit des Africains, ayant opté pour des nationalités étrangères, surtout occidentales, glaner des médailles dans les compétitions internationales ».Et, soupire encore Le Pays, « ils ont certainement raison d’opter pour des nationalités étrangères face au manque de volonté politique de nos États d’accorder des moyens au handisport, préférant faire la part belle au football. Ils sont pourtant prompts ces mêmes dirigeants à fêter les rares médailles que les athlètes africains glanent, rien que pour en tirer des dividendes politiques. Tant qu’il en sera ainsi, conclut le quotidien burkinabé, il ne faudra pas s’attendre à des miracles ».► Tous nos articles sur les Jeux paralympiques sont à retrouver ici.► Le programme et le calendrier des Jeux paralympiques est à consulter ici.
8/28/20244 minutes, 3 seconds
Episode Artwork

À la Une: la variole du singe se propage sur le continent

La RDC, puis les pays voisins, Burundi, Ouganda, Rwanda, Centrafrique, Congo Brazza… Ensuite le Gabon et le Kenya… Et maintenant l’Afrique de l’Ouest avec la Côte d’Ivoire, le Nigeria ou encore le Bénin. Où s’arrêtera cette variole du singe, ou Mpox ?« En RDC, rapporte Le Monde Afrique, le dernier bilan faisait état, vendredi dernier, de plus 17 000 cas suspects, plus de 3000 cas confirmés et 582 morts. (…) Les autorités de Kinshasa ont assuré pouvoir compter sur l’acheminement des premiers dons de vaccins dès cette semaine, a annoncé hier le ministre de la santé, Samuel Roger Kamba, rappelant qu’il s’agit désormais d’"une urgence continentale". Si les États-Unis ont promis jusqu’à 75 000 doses, l’Union européenne, 215 000 et la France, 100 000, c’est le Japon qui se montre à l’heure actuelle le plus généreux, avec l’envoi annoncé de 3 millions et demi de doses prélevées sur ses stocks. Une solidarité internationale dont le pays a bien besoin, pointe encore Le Monde Afrique, au vu du changement d’échelle de l’épidémie et du coût prohibitif du vaccin pour un pays tel que la RDC (100 euros la dose) ».En Côte d’Ivoire, donc, l’épidémie s’étend dans plusieurs districts sanitaires. Avec 32 cas confirmés de Mpox, et un décès à déplorer. C’est ce que constate Afrik.com. Pour autant, « le ministre ivoirien de la Santé, Pierre Dimba, se veut rassurant et affirme que la situation est sous contrôle. Mais, s’interroge le site panafricain, face à la propagation de la maladie, les Ivoiriens s’interrogent : le pays est-il réellement prêt à affronter ce nouveau défi sanitaire ? »Vigilance épidémiologique« Depuis que l’Organisation mondiale de la santé a déclaré le 14 août que la variole du singe était devenue une urgence mondiale de santé publique, c’est le branle-bas de combat pour éviter la flambée de cette maladie virale à travers la planète, relève Le Pays au Burkina Faso (…). Même le Pape François a tiré la sonnette d’alarme à l’occasion de la prière de l’Angélus, dimanche, et a exprimé sa solidarité envers les personnes et les pays touchés par cette maladie à transmission vectorielle particulièrement contagieuse ».Alors, note encore Le Pays, « la seule arme médicale contre ce mal est le vaccin antivariolique jadis administré à presque tous les enfants du continent, mais qui a malheureusement disparu de nos jours, en même temps que la variole humaine qui a été éradiquée dans les années 70 ». Mais« heureusement qu’il existe d’autres méthodes moins onéreuses pour éviter la propagation exponentielle du virus, parmi lesquelles la prévention et la sensibilisation qui restent sans conteste les meilleures. Les pays africains doivent s’en servir à outrance et au plus vite afin de réduire les risques de contaminations (…) ».Justement, complète L’Observateur Paalga, toujours à Ouagadougou, si « l’Afrique de l’Ouest est relativement épargnée pour l’instant, la vigilance épidémiologique doit être de mise. Outre les mesures d’hygiène habituelles qui exigent la propreté des corps, des maisons d’habitation, des lieux de travail ou d’autres cadres de rencontre, bref l’assainissement de nos cadres de vie, il faut éviter la viande de brousse et des rongeurs qui colonisent nos villages, nos villes, nos domiciles et les aliments qui pourraient être contaminés par ces animaux. Il faut également signaler aux autorités sanitaires tout cas suspect de fièvre avec lésions ou pustules cutanées ».Le Sénégal pourrait fournir des vaccinsFace à cette épidémie, « la riposte s’organise à Dakar », relève WalfQuotidien. En effet, précise le quotidien sénégalais, « des responsables des laboratoires de 17 pays en Afrique de l’Ouest sont en immersion à l’Institut Pasteur de Dakar, depuis hier ». Objectif : « donner des outils pour diagnostiquer, détecter précocement, pouvoir traiter et éviter la propagation de la maladie ».Qui plus est, pointe le site d’information Seneplus, « le directeur de la Santé publique de l’Institut Pasteur de Dakar, Abdourahmane Sarr, a annoncé hier que des études avancées étaient en cours pour mettre à la disposition des pays à risque un vaccin produit sur place ».Enfin, « venu présider la rencontre, le Directeur de la Prévention, El Hadj Mamadou Ndiaye, a assuré qu’il n’y avait pas de cas de variole du singe pour l’instant au Sénégal mais que le pays était en alerte ».
8/27/20244 minutes, 21 seconds
Episode Artwork

À la Une: attaque terroriste samedi à Barsalogho, au Burkina Faso

Au Burkina Faso, des groupes armés terroristes ont ouvert le feu sur des civils et des forces de sécurité à Barsalogho, dans le centre-nord du pays, à 45 kilomètres de Ouagadougou, alors qu’ils tentaient de creuser des tranchées pour renforcer les défenses de la commune, raconte Afriksoir.net : « cet incident souligne la pression constante exercée sur les civils, pris entre la menace des attaques terroristes et les demandes des forces de sécurité ». Une source du quotidien sénégalais Senego, qui parle de « massacre effroyable », rapporte d’ailleurs que « les habitants avaient d’abord refusé de participer aux travaux par crainte des représailles, dans une province infestée par les terroristes et leurs complices ».« Barsalogho ou la laideur de la guerre oblique, batarde ! », s’exclame Aujourd8 : « L’impensable semble s’être acharné sur ces populations du centre-nord ». Le quotidien burkinabé rapporte qu’une équipe gouvernementale conduite par le porte-parole du gouvernement accompagné de ses collègues de la Sécurité, de la Santé, et de l’Action humanitaire s’est rendue au CHR de Kaya pour exprimer au nom du chef de l’État sa compassion et son soutien aux blessés.À lire aussiBurkina Faso: de nombreux morts dans le Centre-Nord après une attaque terroristeL’Alliance des États du Sahel annonce le lancement d’une Web TVL’Alliance des États du Sahel – le Niger, le Burkina Faso et le Mali annonce le lancement d’une Web TV le 16 septembre – une date qui marque également le premier anniversaire de l’Alliance, écrit Afriksoir.net. Objectif : renforcer la coopération entre les trois pays, « promouvoir une information souveraine et unifiée », et « répondre aux défis de la guerre informationnelle que les États membres affrontent ».Cette annonce intervient alors que la Haute Autorité de la Communication au Mali a décidé de suspendre la diffusion de la chaîne française LCI pour deux mois, rapporte au Burkina Wakatsera : les autorités reprochent à LCI d’avoir diffusé le 27 juillet « des propos de dénigrement, des affirmations gratuites et des fausses accusations d’exactions contre les forces armées maliennes et leurs partenaires russes ». « Les reportages et analyses portant sur des sujets sensibles »,écrit Afrik.com, « tels que les opérations militaires et les alliances avec des acteurs extérieurs comme Wagner, sont perçus comme des menaces à l’autorité du gouvernement ». Le site d’information rappelle que LCI avait déjà été suspendu en juin 2023, après l’arrêt forcé de RFI en décembre 2022 et France 24 en mars 2023, « pour avoir diffusé des informations jugées subversives par la junte au pouvoir ». « Cet évènement pose des questions sur l’accès au pluralisme de l’information dans la région », écrit Afrik.com, rappelant aussi que le Niger et le Burkina Faso ont également pris des mesures similaires contre les médias français, « renforçant l’isolement de la population civile ».Grand remaniement ministériel en TunisieLe président de la République a nommé « pas moins de 22 nouveaux ministres et secrétaires d’État », rapporte La Presse. Tunisie numérique note que « des poids lourds du gouvernement ont été écartés. « En élaguant largement le gouvernement, le locataire de Carthage ne donne aucune raison officielle », note Aujourd8, qui poursuit : « De toute façon, il y a bien longtemps que le président Saïed a habitué ses compatriotes à de telles oukases ». Le quotidien burkinabé prend pour exemple le départ « sans ménagement » du Premier ministre le 8 août dernier – il n’a pas été remplacé, ou encore la dissolution en 2021 du Conseil supérieur de la magistrature et du parlement, l’adoption d’une nouvelle Constitution ; depuis, le président « gouverne par ordonnance ». « À présent, », estime Aujourd8, « Kaïs Saïed est le seul maître de Carthage, sinon le seul maître de Tunisie, et le scrutin du 6 octobre (…) s’avère être un boulevard pour se succéder à lui-même, car on voit mal comment ses opposants pourront l’en empêcher ».À lire aussiEn Tunisie, le gouvernement profondément remanié à l'approche de la présidentielleIncident diplomatique au JaponL’incident est advenu ce vendredi, en marge de la réunion ministérielle de la TICAD, la conférence internationale de Tokyo sur le développement africain, qui s’est terminée dimanche. Seneweb revient sur qu’il appelle un « show électrique » : un délégué marocain a bondi sur un participant à la réunion pour tenter de lui arracher son chevalet sur lequel était inscrit « Sahrawi republic ». Du coup, un délégué algérien saute sur le dos du diplomate marocain et le plaque au sol. Deux Japonais viennent alors mettre fin à la bagarre.D’après les organisateurs de la TICAD, écrit Seneweb, aucune invitation n’a été adressée à la délégation sahraouie. En fait, selon des médias marocains, le délégué sarahoui a eu accès à la réunion préparatoire grâce à l’Algérie qui lui aurait délivré un passeport diplomatique. « Inutile de rappeler », écrit Seneweb, que « le Maroc ne reconnait pas le Front Polisario. Rabat le considère comme un ‘mouvement séparatiste sans existence légale’ ».À lire aussiUne bagarre entre diplomates à propos du Sahara occidental lors d'une réunion au Japon
8/26/20244 minutes, 31 seconds
Episode Artwork

À la Une: la guerre des récits au Nord-Kivu

Afrique XXI décrit un nouveau champ de bataille entre le Rwanda et la République démocratique du Congo, où les armes sont l'influence et les réseaux sociaux. Il y a d'abord ce constat du chercheur américain Jason Stearns : « en 2023, le New York Times n'a consacré que 53 articles à la crise dans l'est de la RDC contre 3 278 à la guerre en Ukraine. »On le comprend : l'absence de récits et d'images indépendantes venues du terrain fait proliférer la propagande et les théories du complot.Côté congolais, nous dit Afrique XXI, « le raccourci populaire consiste à faire porter au Rwanda la responsabilité des violences au Nord Kivu ».Un récit congolais alimenté par Charles Onana. L'écrivain camerounais, qualifié de « complotiste » a notamment été invité à Kinshasa pour une série de conférences en mars dernier. L'auteur y a avancé une thèse sans preuve étayée : « le président rwandais Paul Kagame veut installer un nouveau pouvoir à Kinshasa en vue de s'emparer des richesses de la RDC [au profit des intérêts occidentaux] ». Et ce au prix de 10 millions de Congolais tués ces trois dernières décennies.Afrique XXI le rappelle : Charles Onana a été poursuivi en France il y a cinq ans pour « contestation de crimes contre l'humanité », après « avoir nié le génocide des tutsis » dans une interview télévisée. Pour le média, « l'écrivain camerounais joue donc le rôle du croquemitaine dont Kigali a besoin ». À travers des comptes affiliés sur les réseaux sociaux, « le pouvoir rwandais accuse Charles Onana d'attiser la haine contre les tutsis » avec l'aval de la RDC. Et Paul Kagame de répéter que « les rebelles du M23 se battent au Nord-Kivu pour protéger leur communauté ».Conclusion d'Afrique XXI : « Tant que Kinshasa rejettera la responsabilité sur le « méchant Rwanda » et que Kigali pourra pointer du doigt la xénophobie en RDC, il sera difficile de trouver une solution durable au conflit. »La Mpox continue de susciter l'inquiétudeDans le site spécialisé Reliefweb, l'Unicef s'alarme de la propagation de la variole du singe dans cinq pays d'Afrique de l'Est et d'Afrique australe, notamment chez les jeunes.C'est ainsi qu'au Burundi, les enfants et les adolescents constituent 60 % des 171 cas confirmés. Les risques pour les enfants burundais sont aggravés par la faible couverture vaccinale et des taux élevés de malnutrition, selon l'Unicef.Sur le site de Jeune Afrique, la carte interactive de l'épidémie se colore jour après jour. « Le Gabon va passer en vigilance rouge » d'après l'Union. En cause : la détection d'un cas positif, « un voyageur de retour d'Ouganda ».Le Niger est, lui aussi, en « alerte sanitaire » selon Actu Niger. La détection de « deux cas suspects à Belbedji [dans le sud du pays, près de la frontière nigériane] ». Les autorités de Niamey appellent « au respect des mesures de prévention et d'isolement ».La crise du diamant au BotswanaUne gemme de près de 2 500 carats, 500 grammes, découverte dans la mine de Karowe au centre du Botswana. Sa valeur estimée : 40 millions de dollars. Mais ce caillou masque les difficultés de ce secteur économique vital pour les Botswana.Ainsi, Mmegi, le principal hebdo du pays, constate « le fort ralentissement de la demande chinoise de diamant naturel de petite taille ». La Chine se tourne de plus en plus vers les « lab-growns », des gemmes synthétiques qui concurrencent les « naturelles » extraites du sous-sol.Les ventes de Debswana, le plus grand producteur au monde, se sont ainsi effondrées de 50 % au premier semestre, selon Devdiscourse.La crise éclipsée par les nouvelles pépites de l'athlétisme botswanaisMmegi rapporte comment Debswana a octroyé l'équivalent de 35 000 euros aux athlètes de moins de 20 ans. Ils vont participer aux championnats du monde junior au Pérou la semaine prochaine. Parmi eux, il y a peut-être une star comme Letsile Tebogo. Le tout récent champion olympique a survolé jeudi 2 août le 200-mètres du meeting de Lausanne. Une épreuve qui compte pour la Ligue de Diamant.
8/23/20243 minutes, 59 seconds
Episode Artwork

À la Une: l'influence russe en Afrique, un processus qui s'intensifie depuis 10 ans

« Retour gagnant de la Russie en Afrique », c’est le titre de l’éditorial du Monde qui entame une série en trois volets sur la question. Un retour de la Russie après une longue absence due à l’effondrement du bloc soviétique. « En dix ans », écrit le quotidien français, « Vladimir Poutine a réussi à rétablir l’influence militaire et diplomatique de Moscou sur le continent africain, au détriment des Occidentaux, et en particulier de la France (…) au point de chasser les forces françaises et américaines d’une partie du Sahel ».Le processus, explique Le Monde, a été lancé par Moscou dans la foulée de l’annexion de la Crimée et du début de l’intervention russe dans l’est de l’Ukraine en 2014. La Russie commence par envoyer avions et troupes en Libye pour sauver le régime syrien de Bashar el-Assad, que les Américains ont renoncé à combattre. Sa stratégie se poursuit en 2017 au Soudan et en République centrafricaine, à partir de 2020 dans les pays du Sahel et au Tchad.Une stratégie qui repose selon le Monde sur deux instruments essentiels : « Des campagnes d’influence qui font monter contre l’Occident le ressentiment postcolonial des élites et d’une partie de la population, et, dans le domaine sécuritaire, les mercenaires de la milice Wagner ». Et depuis la chute du chef de Wagner, la Russie ne sous-traite plus, mais agit à visage découvert avec l’Afrika Corps. « La France a gravement sous-estimé les dynamiques à l’œuvre » avec des « régimes africains sous l’influence de Moscou », juge Le Monde, qui « pensent avoir recouvré leur souveraineté ». Pendant ce temps, « dénuée de toute velléité d’aide au développement économique, la Russie, elle, se maintient comme premier fournisseur d’armes de l’Afrique, y récolte des contrats miniers et y installe un autre front contre l’occident ».À lire aussiLa métamorphose des stratégies d'influence informationnelles russesEn Côte d’Ivoire, trois ans de prison pour Kando Soumahoro« Un coup dur pour GPS », titre Afriksoir.net, GPS, le mouvement Générations et peuples solidaires créé par l’ancien Premier ministre en exil Guillaume Sorro, et dont Kando Soumahoro est une « figure emblématique ». L’ancien député de Biankouma a été jugé et condamné à trois ans de prison, dont deux fermes, pour avoir cosigné pour le compte de GPS un communiqué exprimant le désaccord de l’opposition face au processus électorale en Côte d’Ivoire. Le GPS avait été dissout en 2021, rappelle le site d'information, mais ses responsables qui ont fait appel estiment que tant que la justice ne s’est pas prononcée, « le GPS reste légal ».Du coup, rapporte Ivoire Matin, l’opposition ivoirienne exige la libération de Kando Soumahoro, affirmant que « cette arrestation n’est ni plus ni moins encore une fois qu’une instrumentalisation de l’appareil judiciaire pour servir à des fins politiques, dans le but d’intimider les leaders politiques et la société civile dans leur élan d’unité d’actions ». Un élan qui ne doit manifestement pas être confondu avec une alliance : car, rapporte Abidjan.net, si le parti PDCI-RDA, au siège duquel Kando Soumahoro avait signé le fameux communiqué, s’est dit « prêt à défendre les droits de l’interpelé en tant que citoyen », il précise qu’il n’est « en aucun cas en alliance avec le GPS » : pour le PDCI-RDA, bien que les signataires partagent un engagement envers la démocratie, « ils ne sont pas tous d’accord sur les idéologies et les méthodes utilisées ».À lire aussiEn Afrique, des jeux vidéo russes utilisés pour répandre un discours anti-occidentalDu pétrole nigérien au départ du BéninAu Bénin, un deuxième chargement de pétrole nigérien en route vers la Chine, « signe d’une reprise des exportations malgré des tensions récentes », écrit Afrik.com. Mardi 20 aout, un tanker battant pavillon libérien a levé l’ancre avec une cargaison d’environ 1 million de barils de brut – un pétrole extrait des gisements d’Agadem au Niger, et qui a transité par oléoduc jusqu’au terminal de Sèmè-Podji.Un autre chargement était déjà parti en mai dernier, mais, rappelle le site d’information, « la situation avait dégénéré en juin », avec l’arrestation de cinq nigériens accusés d’« entrée frauduleuse sur la station terminale », ce qui avait créé une crise diplomatique. Au Bénin, La Nouvelle Tribune explique que cette reprise des exportations est « entre autres le fruit de la médiation entamée par les anciens présidents béninois Thomas Boni Yayi et Nicéphore Dieudonnée Soglo. Entre le Bénin et le Niger, les relations s’adoucissent au fil des jours », estime le quotidien. Celui-ci prend pour exemple le fait que l’ambassadeur Djobloski Agonkan a remis les copies de ses lettres de créances au ministre des Affaires étrangères nigérien. Il avait été nommé il y a un an, rappelle La Nouvelle Tribune, mais quelques semaines après le président nigérien était renversé et remplacé par le général Abdourahamane Tiani. Malgré ces récents développements, estime Afrik.com, le futur du pipeline reste incertain : « les autorités n'ont pas encore confirmé si ces opérations marquent un véritable tournant pour le projet pétrolier », et donc pour la coopération énergétique entre les deux pays.À lire aussiUn nouveau tanker avec du pétrole nigérien a quitté les eaux béninoises
8/22/20244 minutes, 32 seconds
Episode Artwork

À la Une: au Sénégal, «la chasse aux contrats léonins»

« Le gouvernement ouvre la chasse aux contrats léonins », titre Seneplus, qui parle d’une « démarche audacieuse ». Le Premier ministre Ousmane Sonko vient de créer une commission chargée d’examiner les contrats signés par l’État avec des compagnies étrangères. Seneplus parle d’une « commission d’élite composée des meilleurs experts du pays ». Leur mission, écrit le site d’information : « traquer les déséquilibres, débusquer les failles juridiques et redonner au Sénégal la place qui lui revient dans les partenariats économiques », notamment dans le secteur pétrolier et gazier, précise Jeune Afrique. Qui ajoute que la commission est « attendue principalement dans les dossiers Woodside – qui exploite le bloc pétrolier de Sangomar, à 100 kilomètres au sud de Dakar – et British Petroleum – qui opère le champ gazier de GTA, partagé avec la Mauritanie au nord du pays ». « Il y a beaucoup à revoir et beaucoup à récupérer pour le compte du Sénégal », assure Ousmane Sonko.La Tribune du Sahel rappelle qu’il s’agissait d’une promesse de campagne du duo Bassirou Diomaye Faye-Ousmane Sonko, qui ont remporté la présidentielle en mars dernier. Mais « alors que certains saluent cette initiative pour plus de justice économique, d’autres craignent des conséquences désastreuses pour l’économie du pays », écrit le quotidien malien, qui note d’ailleurs que côté gouvernement, « la prudence est de mise ». Car, estime La Tribune, « on ne joue pas impunément avec des accords internationaux qui, même s’ils sont imparfaits, ont le mérite d’exister et de stabiliser des relations économiques souvent fragiles ». Bref, écrit le quotidien, « le défi est de taille : il s’agit non seulement de faire mieux, mais aussi de ne pas tout casser en chemin ».À lire aussiLe Sénégal met en place une commission pour réexaminer les contrats stratégiques signés par l’ÉtatEmbouteillages pour le Grand MagalSénégal toujours, vendredi 23 aout se tiendront les célébrations religieuses du Grand Magal à Touba. Et Walf Quotidien se penche sur « le défi de la mobilité » : l’arrivée en nombre des pèlerins commence à occasionner des embouteillages sur les axes menant à la cité religieuse. Voitures particulières, bus, charrettes… Habitants et visiteurs plaident pour la construction de ponts et d’autres infrastructures qui pourraient aider à désengorger les routes pendant le Magal.Autre problème, la hausse des prix : les tarifs, selon les voyageurs, ont déjà doublé, voire triplé, et ils pourraient quintupler dans les prochaines heures. Pour le moment, on en est à 1 000 francs CFA à l’aller comme au retour, écrit Walf Quotidien. Et puis il y a la sécurité : Dakar Matin rappelle que le Khalife général des mourides a appelé les conducteurs et usagers de la route à faire preuve de prudence, « l’affluence des fidèles étant souvent accompagnée de tragédies sur les routes, avec de nombreux accidents entraînant des pertes en vies humaines ».À lire aussiSénégal: le président Faye à Touba en pleins préparatifs pour le MagalL’asile politique en France pour un ex-ministre nigérien ?Selon Jeune Afrique, Rhissa Ag Boula a obtenu l’asile politique en France. Ce vétéran des rébellions touarègues, ex-ministre d’État, est en exil depuis le coup d’État du 26 juillet 2023. L’hebdomadaire affirme qu’il avait déposé une demande d’asile devant l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), expliquant qu’il lui était impossible de rentrer au Niger sous peine d’être arrêté par les nouvelles autorités, la junte dirigée par le général Abdourahamane Tiani. Selon Jeune Afrique, l’Ofpra lui aurait reconnu le statut de réfugié le 31 juillet dernier.Contacté par RFI, Rhissa Ag Boula nie ces affirmations de Jeune Afrique.Au Mali, la rentrée des classes s’annonce difficileAu Mali, le Premier ministre Choguel Maïga veut suspendre les subventions allouées aux écoles catholiques. Une décision, écrit Bamada.net, qu’il justifie par « des principes de laïcité et d’égalité, inscrits dans la nouvelle constitution ». Dans les faits, écrit Maliweb, « au Mali, les écoles catholiques sont reconnues d’utilité publique depuis 1960. Ce faisant, l’État accordait une subvention à hauteur de 80 % des salaires des enseignants, sur la base d’une convention avec l’Église catholique » datant de 1972. Cette subvention serait suspendue à partir de janvier prochain. Et l’État, précise Maliweb, n’a jusque-là pas proposé une solution alternative pour la prise en charge des milliers d’élèves et des 1 613 enseignants de ces écoles « réputées pour leur excellence dans le travail », rappelle Maliweb.Conséquence, écrit Mali Actu : les évêques du pays menacent de fermer ces écoles dès septembre si aucune solution n’est trouvée. Une situation délicate pour le gouvernement à quelques semaines seulement de la rentrée scolaire, écrit Bamada.net. Les parents vivent eux dans « l’angoisse et la crainte », Maliweb est allé les interroger, certains proposent même aux établissements catholiques de trouver un arrangement si le gouvernement ne revient pas sur sa décision : « nous serons prêts à accepter une augmentation des frais de scolarité ». « Face à cette crise », écrit Mali Actu, « le gouvernement malien se trouve confronté à un dilemme : comment concilier ses engagements en matière de laïcité avec la nécessité de garantir l’accès à l’éducation pour tous ? »À lire aussi«Au Mali, Niger et Burkina, à cause de l’insécurité, les écoles ferment plus qu’elles ne rouvrent»
8/21/20244 minutes, 26 seconds
Episode Artwork

À la Une: la vaccination contre la variole du singe en RDC

C’est au Congo que la plupart des cas de variole du singe sont concentrés – mais il y en a aussi dans les pays voisins – Burundi, Ouganda, Kenya, Rwanda, rappelle Le Soft International. Le ministre de la Santé a annoncé ce lundi 19 aout 2024 que les doses de vaccin promises par le Japon et les États-Unis arriveront dès la semaine prochaine, rapportent Actualité CD et Objectif Info. Roger Kamba a précisé que les jeunes sont les plus vulnérables à cette maladie parce qu’ils n’ont pas encore reçu le vaccin contre la variole de l’homme. Les États-Unis doivent envoyer 50 000 doses de vaccin dans un premier temps. La RDC a annoncé qu’elle voulait vacciner 2 millions et demi de personnes.7 sur 7 se concentre sur le cas de la province du Sankuru, où plus de 1 500 cas et 73 décès ont été enregistrés depuis le début de l’année : « Les habitants de cette région, déjà vulnérables, voient leurs proches succomber à une maladie qui leur était étrangère il y a peu ». « La propagation rapide de la maladie au Sankuru révèle une dure réalité », écrit 7 sur 7. « Les traditions et les conditions de vie, autrefois source de résilience, sont aujourd’hui des vecteurs de contamination ». Le quotidien a interrogé le chef intérimaire de la Division provinciale de la santé Daniel Okombo, qui demande à la population « d’éviter de ramasser les animaux trouvés morts dans la forêt, parce qu’il y a beaucoup de possibilités que ces animaux soient contaminés par le virus ».À lire aussiVirus mpox: «Tout le monde peut l'attraper, de façon active ou passive»À quand un accord de paix durable au Soudan ?C’est la question que se pose au Burkina Le Pays. Cela alors que, titre en France Libération, « malgré l’urgence, les discussions sur l’aide humanitaire piétinent ». Des discussions qui ont été ouvertes à Genève à l’initiative des États-Unis, ce qu’on peut saluer, souligne Le Pays, « dans un contexte où de nombreuses voix reprochent à la communauté internationale de rester silencieuse face au drame soudanais qui dure depuis plus d’un an ».« Les chiffres font froid dans le dos », écrit le quotidien : depuis avril 2023 et le début du conflit qui oppose l’armée régulière menée par Abdel Fattah al-Burhan aux paramilitaires des Forces de soutien rapide menées par son ex-adjoint, des dizaines de milliers de personnes ont été tuées, plus de 10 millions 700 000 déplacées à travers le pays, alors que plus de deux millions ont fui dans les pays voisins. Mais à Genève, le chef de l’armée refuse de s’assoir à la même table que son rival. « Soucieux de ne pas apparaître comme le fossoyeur des négociations », écrit Libération, il a quand même « donné des gages de sa bonne foi » jeudi 15 aout dernier, en annonçant l’ouverture du poste-frontière d’Adré « pour trois mois ». Cela pour faire entrer par le Tchad des vivres et des médicaments au Darfour. Et pour ce qui est des négociations, écrit Le Pays, « les lignes ont quand même bougé », dans la mesure où il a accepté d’envoyer des émissaires non pas directement à Genève, mais au Caire afin d’aplanir les divergences de vue avec les médiateurs.De toute façon, écrit quotidien burkinabé, « il est impérieux d’aller au-delà des simples accords de cessez-le-feu », qui ne sont même pas respectés sur le terrain,« pour envisager, avec le concours de tous les belligérants, un accord de paix durable. À quand cet accord ? Les Soudanais n’attendent que cela ».À lire aussiSoudan: le gouvernement envoie une délégation au Caire pour discuter d'un accord humanitaireBassirou Diomaye Faye à ToubaAu Sénégal, le président de la République Bassirou Diomaye Faye s’est rendu à Touba, qui vendredi 24 aout accueillera une commémoration religieuse, le Grand Magal. « Touba a déroulé le tapis rouge au président de la République », écrit Seneweb. Touba qui subit des inondations, comme Dakar entre autres. Et lors de sa visite de courtoisie au khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, il a « réitéré sa volonté de régler définitivement les problèmes d’assainissement et de l’accès à l’eau potable » de la ville, écrit Walf Quotidien : « c’est un de nos projets phares ».Dakar Actu relève « la présence d’un grand nombre de ministres de la République, du chef de cabinet du Président et de plusieurs directeurs généraux ». Et ce mardi, note Seneweb, « le ballet des acteurs politiques » va se poursuivre ce mardi 20 aout à Touba, puisqu’une source a assuré au quotidien que Macky Sall, le prédécesseur du président, va envoyer une forte délégation chez le khalife général des Mourides.À lire aussiSénégal: après plusieurs accidents routiers, des états généraux se préparent sur les transports publicsAu Maroc, le roi gracie plus de 4 800 personnes dans des affaires de culture de cannabisAu total, 4 831 personnes condamnées, poursuivies ou recherchées dans des affaires liées à la culture du cannabis ont été graciés par le roi Mohamed VI, écrit Yabiladi. Une grâce royale qui a suscité « un flot de réactions enthousiastes », écrit Le Matin. Le Maroc, rappelle Tel Quel, est le premier producteur mondial de cannabis selon l’ONU. En 2021, le pays a adopté une mesure légalisant la culture du cannabis à des fins thérapeutiques. Objectif : lutter contre le trafic de drogue, se positionner sur le marché mondial du cannabis légal et désenclaver économiquement la région du Rif, où la plante est cultivée depuis des siècles. Pour Mohamed El Guerrouj, le directeur de l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis, interrogé par Le Matin, « l’adhésion des agriculteurs graciés sera un atout pour le développement de la filière légale », grâce à « leur longue expérience et leur expertise ».À lire aussiMaroc: la légalisation du cannabis inquiète les petits producteurs [1/2]
8/20/20244 minutes, 28 seconds
Episode Artwork

À la Une: pluie et inondations

Afrik.com revient sur la situation au Tchad, « avec des dizaines de personnes ayant perdu la vie dans les inondations qui ont frappé la région du Tibesti » : « les pluies torrentielles, inhabituelles pour la région, ont rapidement saturé les sols, transformant les cours d’eau en torrents dévastateurs. Les infrastructures, souvent fragiles, n’ont pas résisté à la pression de l’eau ». Tchad Info rapporte qu’une « grosse pluie a causé des dégâts énormes dans plusieurs villages de la zone du sultanat sud, dans la sous-préfecture de Mao rurale, dans la nuit du vendredi 16 août » : « plusieurs familles sont déboussolées. Elles sont privées de toit et ne savent où mettre la tête ».Au Sénégal, à Touba, plusieurs quartiers sont inondés alors que la ville se prépare à accueillir une commémoration religieuse, le Grand Magal de Touba. La presse sénégalaise parle aussi des pluies qui ont touché Dakar samedi, et de la situation pour le moins difficile des habitants du quartier de Grand Yoff : des habitants « sous la hantise des inondations », titre Walf Quotidien. L’un d’entre eux a expliqué le danger que font courir « la mauvaise canalisation » et le « mauvais système d’évacuation » : « on s’est mobilisé pour construire une digue. L’année dernière, les eaux nous ont trouvé à l’intérieur des chambres à deux reprises ». Déjà, relève le journal, des eaux de ruissèlement rendent certaines routes presque impraticables, et des eaux usées nauséabondes s’échappent des fosses septiques.Senenews note de son côté que dans la capitale, après la pluie de samedi, le tracé du BRT, le Bus Rapid Transit, « un projet qui a coûté près de 400 milliards de francs CFA, est devenu complètement impraticable », ce qui « ravive le débat sur la gestion des inondations à Dakar et au Sénégal ». Le site d’information rappelle qu’en mai dernier, le Premier ministre Ousmane Sonko avait déclaré qu’un audit serait mis en place sur « les 717 milliards de FCFA investis par l’État dans la construction d’ouvrages de drainage, de stockage et de pompage des eaux pluviales, les réhabilitations des zones inondables et le relogement des sinistrés, sans résultats concluants ».Le Mali s’interroge sur « le plan de riposte du gouvernement face aux inondations »« Après l’insécurité, la vie chère, ce sont les inondations », écrit Maliweb, qui s’insurge : les dernières pluies ont causé 33 cas d’inondations dans neuf provinces du Mali et le district de Bamako, et fait huit morts et 91 blessés. Or « la météo avait mis en garde ». « Le gouvernement doit apprendre à anticiper sur les évènements au lieu de jouer les sapeurs-pompiers à chaque fois », s’exclame Maliweb.De son côté, la Tribune du Sahel, devant ces inondations qui en quelques semaines ont ravagé plusieurs pays, estime que « nous devons réapprendre à vivre avec l’eau », rappelant qu’« on raconte qu’il y a bien longtemps, (le Sahel) connaissait des saisons des pluies abondantes : les habitations étaient alors pensées pour résister aux crues, et les canaux étaient creusés pour diriger les excès d’eau vers les champs ».Le Mali, quatre ans après la chute du président Ibrahim Boubakar KeitaBamada.net revient sur les raisons de la chute d'IBK : grèves massives, crise sanitaire du Covid-19, accusations de mauvaise gouvernance, critiques d’un ancien président du Haut Conseil Islamique…  Et parle de la transition actuelle comme d’un « une opportunité unique pour le Mali de se réinventer ». Mais cette transition est « loin d’être un chemin de roses : les autorités actuelles sont confrontées à des défis titanesques : la sécurité du territoire, la refondation de l’État et la réconciliation nationale ». « Même si les activités politiques sont de nouveau permises, tout part et revient au colonel Goïta, qui reste maître des horloges », noteAujourd8 au Burkina. « Quatre ans plus tard, le pays est toujours sous un régime militaire », confirme Afrik.com, qui estime que « la promesse de retour à un ordre démocratique s’éloigne de plus en plus », tout en précisant que « seul le temps révélera les véritables intentions des autorités en place ».Alain Delon dans la presse africaineL’acteur Alain Delon est mort ce dimanche, il avait 88 ans. Au-delà des passages obligés, que l’on retrouve en tête des articles d’Abidjan à Dakar en passant par Bamako : « un monstre sacré est mort », « un grand fauve est mort », « le cinéma français en deuil », dans Afrikipresse l’acteur franco ivoirien Sidiki Bakaba raconte combien Alain Delon a été une référence pour lui, « spécialement son exigence du métier ». Dans son éditorial, Aujourd8 estime que « vue d’Afrique, tous ceux qui sont nés entre 1960 et 1970, bref les ‘soixandisards’ ont aimé le cinéma grâce aux films ’karaté’ mais aussi du fait d’un acteur comme Alain Delon. Ses films mélanges de série B et de film d’actions, voire du tout genre a conquis cette génération d’Africains ».
8/19/20244 minutes, 33 seconds
Episode Artwork

À la Une: le 80e anniversaire du débarquement en Provence

« La France honore ses combattants africains », titre Africanews, au dessus d'une photo montrant Emmanuel Macron, serrant la main d'un vieil homme habillé de blanc. Hier, les commémorations « ont particulièrement honoré les nombreux soldats d'Afrique, envoyés par les colonies françaises de l'époque », ajoute Africanews. Selon le site d'information, « les Africains représentaient jusqu'à la moitié du contingent français, des soldats originaires de ce qui est aujourd'hui une vingtaine de pays indépendants ». De son côté, Afrik.com place en Une la photo du président Emmanuel Macron et de son homologue camerounais Paul Biya assis côte à côte, mais fait surtout le compte des absents, remarquant que « Mohamed VI s'est fait représenter, et que l'Algérie a décliné l'invitation ». « L’absence du roi Mohammed VI et le refus de l’Algérie de participer mettent en lumière l’échec de la stratégie diplomatique française dans la région », estime Afrik.com, qui ajoute « qu'à l’Élysée, où la gêne était palpable à la veille de la cérémonie, on a confirmé que les dignitaires algériens avaient bien été invités, mais qu’ils avaient décliné l’invitation ». « Ce qui en dit long », ajoute Afrik.com, « sur l'état des relations entre Paris et Alger, depuis la crise ouverte sur le Sahara Occidental ».Reconnaissance mémorielle80 ans après le débarquement de Provence, « quelle portée pour les Africains » ? C'est la question que pose le Pays, au Burkina Faso. « Sur le plan purement historique », estime le journal, « cette reconnaissance, quoique tardive, du rôle crucial des combattants africains tombés pour la France, vient alourdir le poids de la dette de sang de la France vis-à-vis de l’Afrique. Et dans le contexte actuel, cela pourrait renforcer le sentiment anti-français sur le continent noir où l’ancienne puissance coloniale est aujourd’hui loin d’avoir bonne presse ». « Ceci étant », poursuit le Pays, « au-delà de la symbolique de la présence de dirigeants africains à cette cérémonie d’hommage, il appartient aux Africains de se réapproprier l’histoire de ce débarquement de Provence qui a vu leurs combattants payer un lourd tribut pour la libération de la France. Car, c’est à l’Afrique de mettre en exergue ses héros pour leur donner la place qu’il faut, dans l’Histoire ». De son côté, Aujourd8, en demande plus : « Reconnaissance mémorielle, breloques aux vestons, mais quid du viatique sonnant et trébuchant ? », demande le site burkinabé, « quid des retombées concrètes sur ces quasi-centenaires et leurs ayant-droits ? » Chaleur extrêmeEnfin, deux rapports mettent en lumière les difficultés rencontrées par les enfants en Afrique. C'est tout d'abord un rapport de l'Unicef, dont se fait l'écho Afripresse, selon lequel, « au Mali, au Niger et au Sénégal, les enfants sont confrontés à des températures supérieures à 35 °C plus de la moitié de l'année ». Selon la directrice générale de l'Unicef, Catherine Russel, « les épisodes de chaleur extrême se généralisent et menacent la santé, le bien-être et les activités quotidienne des enfants ». Et elle ajoute : « Les enfants ne réagissent pas à la hausse du thermomètre comme de petits adultes. Leur corps est bien plus vulnérable à la chaleur extrême. Leur température augmente plus vite, et ils ont besoin de plus de temps pour se rafraîchir ». Autre rapport commandé par l'ONU, celui du Haut Commissariat des Nations unies aux Droits de l'Homme, sur « les conditions de détention des enfants dans les prisons en Guinée ». C'est Aminata.com qui publie le texte rédigé par Aimé Kakolo Ntumba, le représentant du Haut Commissaire aux Droits de l'Homme en Guinée. Il décrit notamment un « taux d’occupation des cellules par les mineurs qui dans certaines prisons laisse apparaître des situations ne répondant pas aux standards internationaux en matière de droits de l’homme ». Il précise également que « la séparation entre les détenus mineurs et adultes n’est pas totalement assurée dans les 13 établissements pénitentiaires visités » par l'ONU.
8/16/20243 minutes, 54 seconds
Episode Artwork

À la Une: au Burkina Faso, des magistrats réquisitionnés pour aller au front

RFI en parle ce mercredi sur son antenne, au Burkina Faso, cinq magistrats ont reçu un ordre de réquisition pour servir l’armée au front contre les jihadistes et les groupes armés. Dans la presse, leur nombre varie selon les quotidiens : ils sont deux pour Le faso.net, quatre selon Aujourd8 ou SenePlus, le quotidien sénégalais.En tout cas, ils devront, rapporte SenePlus, « participer aux opérations de sécurisation du territoire du groupement des Forces de sécurisation du nord à Kaya (…) du 14 août au 30 novembre ». Or, ironise Aujourd8, les magistrats, on le sait, sont d’habitude plus « prompts à manier le verbe et la règle de droit dans toute sa rigueur que les kalachnikovs et les balles assassines ». « Beaucoup accusent le régime d’Ibrahim Traoré de punir certaines figures en les envoyant au front », écrit SenePlus et cette décision, selon certains observateurs, viendrait du fait que ces magistrats « ont pris des décisions contre des proches du pouvoir ».Une décision pas au goût du tribunal de Bobo-Dioulasso, qui, rapporte Le faso.net, a déclaré illégale la réquisition de deux des magistrats, parlant d’ordres « manifestement illégaux » qui « portent atteinte aux libertés fondamentales des personnes concernées ». Le tribunal condamne entre autres l’État à payer un million de francs CFA aux requérants. En tout cas, écrit Aujourd8, la réquisition de magistrats « constitue une première qui finit de convaincre que décidément plus rien ne sera comme avant au pays des hommes intègres. »Le Premier ministre nigérien en Algérie« Réchauffement dans les relations entre Alger et Niamey », titre Le Quotidien d’Oran, qui précise qu’Ali Mahamane Lamine Zeine était arrivé dimanche soir à la tête d’une importante délégation ministérielle – le ministre de la Défense et le ministre de l’Industrie, entre autres, précise le site d’information Interlignes.Lors d’un entretien au Palais du gouvernement, le Premier ministre algérien Nadir Larbaoui a dit que « l’ambition de l’Algérie de porter la coopération bilatérale à de meilleurs niveaux ». Car les relations, rappelle Interlignes, « ont connu cette dernière année quelques turbulences notamment depuis le coup d’État contre le président Mohamed Bazoum le 23 juillet 2023 ». Mais, écrit le quotidien, « les autorités nigériennes se sont vraisemblablement rendu compte que leur pays aura tout à gagner d’une coopération économique accrue avec l’Algérie, d’autant plus que le projet de gazoduc (transsaharien) semble intéresser les autorités du Niger au plus haut point. »À lire aussiUne importante délégation ministérielle nigérienne à AlgerLe Quotidien d’Oran rappelle qu’il y a quelques jours, le ministre de l’Énergie s’était rendu à Niamey, et avait déjà discuté avec son homologue des activités de la compagnie pétrolière d’État Sonatrach au Niger.L'état d'urgence face à la variole du singeL’Union africaine déclare une « urgence de santé publique » face à l’épidémie croissante de variole du singe. « Avec cette annonce, l’Union africaine sera en mesure de débloquer des fonds pour améliorer l’accès au vaccin et coordonner une réponse continentale », écrit Africanews, qui précise que depuis janvier 2022, plus de 38 400 cas ont été enregistrés dans 16 pays d’Afrique, faisant plus de 1 400 morts.L’Organisation mondiale de la Santé doit se réunir ce mercredi. Une épidémie mondiale avait déjà eu lieu en 2022, rappelle La Croix, qui précise que la nouvelle souche « semble causer une maladie plus sévère que les précédents » – ce qui reste encore à démontrer, explique un spécialiste interrogé par le journal, qui souligne que les systèmes de santé africains sont largement sous-équipés, « ce qui peut expliquer le nombre conséquent de décès moins liés à la virulence du virus qu’à la surinfection mal traitée des plaies et à la fragilité des populations les plus à risque ».À lire aussiMpox: l'agence de santé de l'Union africaine déclare «une urgence de santé publique»Des gauchers contrariésCe mardi, c'était la journée internationale des gauchers,« l’occasion de les mettre en lumière dans une société majoritairement dominée par les droitiers », écrit Le Faso.net, qui, à l’occasion d’un micro-trottoir fait partager des histoires de gauchers, « marquées le plus souvent par des adaptations forcées et des incompréhensions culturelles. »L’un se souvient avoir subi toutes sortes de punitions à l’école pour le pousser à écrire avec la main droite. Un autre explique qu’à un mariage, une dame a refusé qu’il la serve avec la main gauche. Un dernier raconte que lorsqu’il était enfant, ses parents avaient enchaîné ses doigts et sa main gauche pour l’empêcher de l’utiliser – et se souvient de journées où il a été empêché de manger parce qu’il avait tenté de le faire avec sa main gauche. « On doit sensibiliser les parents pour qu'ils encouragent les enfants qui naissent gauchers », explique-t-il, « et qu'ils ne voient pas cela comme un handicap mais plutôt comme une valeur »
8/14/20244 minutes, 14 seconds
Episode Artwork

À la Une: le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko au Mali

C’est sa première visite officielle dans un pays de l’Alliance des États du sahel. « Dakar et Bamako se reconnectent », titre en Une Walf Quotidien, qui précise qu’Ousmane Sonko, reçu par son homologue malien Choguel Maïga – un accueil qualifié de « chaleureux » par Maliweb, a aussi rencontré le président malien de la Transition, le colonel Assimi Goïta. Dès son arrivée, écrit le site d’information en ligne, « le Premier ministre a tenu à s’incliner devant la mémoire des soldats maliens tombés au front », allusion à la mort fin juillet de dizaines de soldats de l’armée malienne et de leurs alliés russes d’Africa Corps. Selon Seneweb, il a indiqué que « personne ne pourra passer par le Sénégal pour déstabiliser le Mali ».Ousmane Sonko est venu pour « une visite de travail, d’amitié et de fraternité », écrit Malijet. Selon Dakar Actu, il a « plaidé pour le rapprochement avec le Mali, qui a récemment tourné le dos à l’organisation ouest-africaine Cédéao ». Lors de sa visite fin mai, le nouveau président Bassirou Diomaye Faye avait déjà, rappelle le quotidien, « dit vouloir faire revenir au sein de la Cédéao le Mali, le Niger et le Burkina Faso, qui avaient quitté l’organisation régionale en janvier, l’accusant d’être inféodée à l’ancienne puissance coloniale française et de ne pas les avoir assez soutenus contre le jihadisme ». Et, écrit de son côté le quotidien burkinabé Le Pays, « les nouvelles autorités sénégalaises et les dirigeants des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) prônent l’indépendance totale de l’Afrique (…). On peut affirmer sans grand risque de se tromper que c’est essentiellement en raison de leur proximité idéologique avec les dirigeants de l’AES que les autorités de Dakar ont été choisies pour jouer les médiateurs entre la Cédéao et ces derniers ».À lire aussiSénégal: des propos critiques du Premier ministre sur les médias font débat dans le secteurEn Tanzanie, des dirigeants de l’opposition arrêtésArrestation ce dimanche 11 août et ce lundi 12 août de dizaines de personnes, dont de hauts responsables du Chadema, indique le quotidien tanzanien The Citizen, qui précise que parmi eux figurent le vice-président du parti pour le continent, Tundu Lissu (rentré l’an dernier dans le pays après cinq années d’exil), le secrétaire général du parti et le président de la zone de Nyasa. Les arrestations ont eu lieu alors que Chadema prévoyait de commémorer hier la Journée internationale de la jeunesse à Mbeya, dans le sud-ouest - c'est d’ailleurs là qu'ont eu lieu les arrestations. À Mbeya, où selon le parti, pas moins de 10 000 jeunes devaient se réunir, sous le slogan « Prenez en charge votre avenir », raconte le site Mediaguinee. Mais les autorités tanzaniennes avaient interdit la manifestation, évoquant des risques de débordement selon Afrik.com, ce que les organisateurs « n’ont pas voulu accepter ». Selon le parti d’opposition, souligne Afrik.com, « environ 500 jeunes qui faisaient route vers le lieu du rassemblement à Mbeya ont été, dans un premier temps, interpelés par la police avant d’être reconduits chez eux ».Chadema demande la libération de ses responsables, et affirme, indique The Citizen, que la police a « accusé des jeunes de crimes graves et inventés de toutes pièces, comme le trafic d’êtres humains ». Le parti exhorte aussi « la présidente Samia Suluhu à intervenir ». « Depuis la mort soudaine du président John Magufuli, surnommé le ‘Bulldozer’, en mars 2021 », rappelle Mediaguinee, « sa successeure Samia Suluhu Hassan est revenue sur plusieurs de ses politiques les plus controversées ». Mais selon Oryam Nyeko, un chercheur de Human Rights Watch interrogé par Afrik.com, ces dernières arrestations sont inquiétantes, « car cela ressemble beaucoup aux arrestations massives d’opposants que nous avons observées, lorsque Magufuli était président. La Tanzanie ne veut pas revenir dans cette direction, surtout à l'approche des élections ».À lire aussiLa Tanzanie a expulsé des milliers de familles massaï de leurs terres ancestrales, des ONG pointent des «tactiques abusives»« Journée sans presse » au Sénégal« Médias sénégalais, la mort programmée », c’est le titre d’un édito commun de la presse sénégalaise, publié par exemple parLe Quotidien. Selon le texte, depuis bientôt trois mois, « une campagne de diabolisation a été actionnée pour présenter les médias, ainsi que ceux qui les animent, comme des citoyens irrespectueux des lois ». L’objectif serait de « procéder à une liquidation des entreprises de presse privée, en fonction de ses intérêts politiques immédiats », avec déjà des « blocages de comptes bancaires ». Du coup, explique Mamadou Ibra Kane, le président du conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse au Sénégal, repris par Mediaguinee, ce mardi 13 aout 2024, « les journaux ne vont pas paraître. Il n’y aura pas d’émission de radio et de télévision. Les sites d’informations ne vont pas diffuser ». Par contre, Walf Quotidien, dans un éditorial en Une, explique qu’il « va continuer à faire fonctionner ses supports » ce mardi, pour ne pas priver ses lecteurs du droit à l’information. Tout en précisant qu’il est aussi « de la responsabilité de l’État d’ouvrir ces couloirs de dialogue », ce qui aurait permis de « faire l’économie de cette mesure radicale » qui « est une vilaine balafre sur la joue de notre démocratie ». Mediaguinée indique que, depuis 2021, le Sénégal a reculé de 49ᵉ à la 94ᵉ place au classement mondial de la liberté de la presse de Reporter sans frontières.À lire aussiMédias: journée « sans presse » au Sénégal ce mardi
8/13/20244 minutes, 32 seconds
Episode Artwork

À la Une: la condamnation à mort de Corneille Nangaa en RDC

Sa photo est en Une de 7 sur 7, en treillis militaire, le point levé. Corneille Nangaa, « l'ancien président de la Ceni, la Commission Électorale Nationale Indépendante et actuel leader de l'Alliance Fleuve Congo, (dont fait partie le M23), ainsi que certains de ses complices, ont tous été condamnés à mort par contumace », explique le site congolais, « pour des crimes graves, notamment crimes de guerre, participation à un mouvement insurrectionnel et trahison ». Corneille Nangaa, un condamné, actuellement en fuite, qui sera bientôt « visé par un mandat d'arrêt international », précise 7 sur 7. Annonce faite par le ministre de la Justice, Constant Mutamba, qui déclare. « Nous coopérerons avec certains pays avec lesquels nous avons des accords de coopération judiciaire afin que, partout où ils se trouvent (...) ils soient appréhendés, arrêtés et extradés immédiatement en RDC pour purger leurs peines ». Tous leurs biens seront par ailleurs « confisqués », précise le ministre de la Justice. Le site Info.cd publie de son côté, ce qui serait la première réaction de Corneille Nangaa. « Je ne reconnais pas les autorités de Kinshasa et ce qu’ils font ne m’engage pas ». Déclaration faite, nous dit-on, « depuis l’une des zones occupées par la rébellion soutenue par le Rwanda ».Grand BaobabÀ la Une de la presse africaine également, le décès d'Issa Hayatou. L'ancien président de la CAF, la Confédération africaine de football, est mort hier en France, à la veille de ses 78 ans. Pour Afripress, il était « une personnalité phare du football africain (...) Pendant son magistère, il a donné un grand coup de pouce au football africain qui connaît une avancée notable. Grâce à lui désormais, le continent aura cinq représentants au lieu de deux, à la Coupe du Monde de Football ». Pour Le bled parle, la mort d'Issa Hayatou est un « vrai coup dur pour le Cameroun, l'Afrique et le monde du football ». Pour le Journal du Cameroun « un grand baobab est tombé sur le terrain sportif mondial. Et les vibrations de la chute se propagent dans toutes les nations. Le Cameroun perd un fils dont il devra être fier, même après sa disparition ». Africanews ajoute qu'Issa Hayatou « a passé trente ans de sa vie au service du football continental dont il avait fini par être une figure emblématique ». L'homme avait aussi sa part d'ombre, rappelle Afripress : « Il avait été cité dans des affaires de corruption, sans pour autant être inquiété par la justice ». Enfin, en RDC, Actualité.cd se souvient qu'Issa Hayatou « a souvent été qualifié de "dictateur africain", dans la mesure où lui seul savait comment museler ou écarter ses adversaires ». À lire aussiIl était l'«ayatollah» du foot africain, l'ancien président de la CAF Issa Hayatou est mortUn exploit inscrit dans les étoilesL'actualité dans les médias africains, c'est aussi une médaille d'or olympique pour le Botswana. Letsile Tebogo a remporté hier l'or olympique du 200 mètres, première médaille d'or africaine dans cette discipline. Une victoire dont la presse du Botswana fait ses gros titres. Pour le DailyNews, c'est un or « historique », « l'exploit de Tebogo n'est pas seulement une bénédiction pour le Botswana mais pour le continent tout entier étant donné qu'aucun Africain n'a jamais remporté de médaille d'or dans une épreuve de sprint aux Jeux olympiques ». Le Daily News qui s'enflamme : « l'exploit de Tebogo était inscrit dans les étoiles », « il était évident qu'il allait décrocher une médaille pour le Botswana et pour l'Afrique ».Africapress publie une photo du jeune athlète de 21 ans, brandissant le drapeau du Botswana, bleu blanc et noir. « Depuis deux ans », précise le site d'information, « l’ascension de Tebogo était suivie de près par les observateurs, et il n’a jamais caché ses ambitions de devenir le meilleur ». « Ayant déjà marqué l’histoire, il peut désormais envisager de nouveaux records et de nouvelles médailles. Au Botswana », ajoute Africapress, « son succès pourrait inspirer une nouvelle génération d’athlètes et renforcer la place du pays sur la scène sportive internationale ».À lire aussiJO 2024: Letsile Tebogo s'offre l'or sur 200m, une médaille historique pour le Botswana
8/9/20244 minutes, 14 seconds
Episode Artwork

À la Une: Félix Tshisekedi pointe du doigt Joseph Kabila en RDC

« L’alliance fleuve Congo, c’est lui » : sur radio Top Congo hier, le président a pointé un doigt accusateur vers son prédécesseur. Il serait, selon lui, à l'origine de l’alliance politico-militaire principalement composée du M23 et de Corneille Nangaa. Jeune Afrique rappelle que cela fait « des mois » que les proches de Félix Tshisekedi sont « convaincus » de l’implication de Joseph Kabila au sein de l’AFC : « en avril dernier, se souvient le magazine, Augustin Kabuya, le secrétaire général du parti de Tshisekedi, (…) avait déjà accusé l’ancien chef de l’État ». Mais c’est la première fois que le président lui-même porte de telles accusations ce qui, selon L’Observateur Paalga, leur donne une nouvelle dimension : « tant que c’était les seconds couteaux, on pouvait encore penser que c’était (…) sans fondement », alors qu’« à présent, (…) on présume que [Félix Tshisekedi] dispose d’éléments concordants pour appuyer son assertion ». En RDC, Objectif Infos ne dit pas autre chose : « cette sortie médiatique du premier citoyen congolais va sans doute susciter une vague de réaction au sein de l’opinion ». Contexte toujours glacial entre la RDC et le RwandaDepuis des mois, Kinshasa accuse Kigali de soutenir la rébellion du M23. Accuser Joseph Kabila d’être derrière l’alliance Fleuve Congo, c’est donc soupçonner des liens avec le Rwanda… Aujourd’hui au Faso, d'ailleurs, s’interroge : « si Tshisekedi accuse pour la énième fois le Rwanda » d’être proche du M23, « alors Kabila joue-t-il la carte Kagame ? » Dans une situation sécuritaire déjà dramatique, cette prise de parole de Félix Tshisekedi pourrait encore envenimer les choses. « À l’allure où vont les choses, frémit ainsi l’Observateur Paalga, il faut craindre que la moindre étincelle ne mette le feu aux poudres ». Et ce malgré le récent cessez-le-feu négocié par les États-Unis et l’Angola, puisque la BBC Afrique constate que « des affrontements sporadiques sont toujours enregistrés sur la ligne de front, les rebelles s’emparant de nouveaux villages ». Pas de réactions dans la presse congolaise, ni rwandaise, à ce stade, mais le reste du continent craint déjà de nouvelles tensions, à l’image d’Aujourd’hui au Faso qui prédit que cette sortie « va encore vicier une atmosphère congolaise tenaillée par la situation sécuritaire (…) et une économie qui ne se porte pas très bien ». Tensions au Sénégal autour du voile à l'école La semaine dernière, le Premier ministre Ousmane Sonko a dénoncé l’interdiction de porter le voile dans certaines écoles du pays. Et a du même coup, écrit Le Monde Afrique, « relancé le débat sur le voile islamique ». Tant et si bien que Jeune Afrique se demande « à quoi joue Ousmane Sonko ? » Car sa sortie a fait vivement réagir l’Église catholique, dans une lettre au ton « peu œcuménique », raconte le Monde. Et cet enchaînement a « enflammé les réseaux sociaux et engendré des réactions en cascade ». Une fébrilité liée à l’affaire de l’Institution Sainte-Jeanne-d’Arc, qui avait, en 2019, empêché 24 élèves de faire leur rentrée en raison de leur port du voile. Scandale, dans un pays où « les musulmans représentent près de 95% de la population ». Depuis, souligne Le Monde, « le mot d’ordre est à la tolérance du port du voile dans les églises catholiques ». Réactions dans la presse sénégalaise Cette polémique provoque la consternation de SenePlus, qui regrette cette « prise de position affichée dans un brutalisme qui vient s’agréger à tous ces bruits et fureurs qui polluent les sujets religieux ». Une autre éditorialiste, dans le même journal, s’inquiète d’un vivre ensemble « en train d’être très dangereusement menacé », par « une remise en question radicale de postures jusque-là plus ou moins efficaces dans l’espace social sénégalais ». Ousmane Sonko a-t-il franchi une ligne rouge, ou faut-il au contraire blâmer la réaction de l’Église ? Sur ce point, les avis divergent et on peut lire, dans SenePlus encore, que là où le Premier ministre s’est montré « apaisant et consensuel, » la missive de l’Église laissait transparaître un « esprit de confrontation religieuse » qui n’avait pas lieu d’être.Mais quel que soit leur avis, tous ces analystes s’accordent sur un point : la situation ne peut rester en l’état, car « la laïcité à la sénégalaise » est « un impératif vital ». 
8/8/20244 minutes, 8 seconds
Episode Artwork

À la Une: le Niger marche dans les pas du Mali

Trois jours après Bamako, Niamey a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec l’Ukraine, dans le sillage de l’attaque de Tinzaouatène dans le nord Mali, dans laquelle Kiev serait impliquée. « Le pays du général Tiani apporte son soutien ferme » à son voisin, écrit Mouryya Niger, qui voit dans cette décision, une première application du « traité fondateur de Niamey » sur l’AES, l’Alliance des États du Sahel. D’après ce texte, « toute agression contre un État membre de la confédération en vaut une pour les deux autres États membres. » Et donc, en vertu de ce même traité, Mouryya Niger en est certain : « le tour du Burkina Faso »; troisième membre de l’AES, « ne sera plus qu’une question de temps ».Même analyse chez Maliweb où l’on estime que « ces actes d’agression, loin d’attendre leur objectif, renforcent au contraire l’engagement et la détermination du Burkina Faso, du Mali et du Niger » dans le cadre de leur alliance.L'Ukraine en mauvaise posture dans la régionLes journaux sous-régionaux ne cachent pas leur agacement vis-à-vis de Kiev : Mouryya Niger note que l’Ukraine « a dit regretter une appréciation précipitée de la situation… tout en se gardant de s’excuser », quand Sahel Tribune pointe que « le Mali considère désormais que tout soutien à l’Ukraine équivaut à un soutien au terrorisme international ». Qui plus est, Bamako « n’est pas seul dans cette indignation », rappelle le titre, puisque « le ministère sénégalais (…) des Affaires étrangères a également réagi fermement ».En clair, analyse Le Monde Afrique : « Kiev peine à mettre en œuvre » la « "stratégie africaine" pensée pour contrecarrer l’influence grandissante de la Russie ». Mais, plutôt qu'une fracture, la position du Sénégal pourrait surtout être une tentative d’adoucir ses voisins. Le quotidien estime ainsi que « l’enjeu est régional pour les nouvelles autorités sénégalaises » qui se sont donné pour « mission » de « réconcilier l’Afrique de l’Ouest, scindée en deux camps, l’un pro-occidental, l’autre allié à la Russie ». En montrant « qu’il parle à tout le monde », le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye espère « faire revenir le Mali, le Burkina Faso et le Niger au sein de la Cédéao »… Dakar Matin le résume ainsi : entre l’AES et la Cédéao, « nous ne pouvons pas encourager une énième scission ».Le Niger tourne aussi le dos aux États-UnisLa présence américaine sur le sol nigérien, c’est fini : les derniers hommes ont quitté le pays avant-hier, avec plus d’un mois d’avance sur le calendrier prévu. « Comme si les américains étaient pressés d’en finir… » susurre L’Observateur Paalga. Le titre burkinabè note pourtant que ce départ s’est déroulé dans des conditions moins houleuses que celui des Français : « c’est un divorce à l’amiable, un gentlemen’s agreement qui vient de connaître son issue ». Aujourd’hui au Faso salue également « le calme » et même « l’amabilité » « qui a caractérisé ce retrait ».Sauf que, comme le relève Jeune Afrique, « les États-Unis continueront de travailler avec d’autres pays comme la Côte d’Ivoire ». Et cela pourrait, juge L’Observateur Paalga, « courroucer davantage les pays membres de l’AES, pour qui (…) Alassane Ouattara [est] le valet local de l’impérialisme dans la région ».Et puis, pointe Aujourd’hui au Faso, ce départ « laisse un vide qu’il va falloir combler ». Il va donc falloir que les autorités prennent « le taureau par les cornes en déployant plus de moyens et d’efforts »… À moins, ironise L’Observateur Paalga, que le pouvoir ne chasse « les impérialistes occidentaux » pour « les remplacer par d’autres impérialistes russes ».Les Burkinabè les yeux rivés vers Hugues Fabrice ZangoLe sportif pourrait remplumer une « moisson bien maigre », grimace Wakat Séra. Car jusqu’à présent, les athlètes burkinabè « ont tous été recalés, sauf Marthe Koala qui a réussi, in extremis, (…) à se qualifier pour la finale du saut en longueur féminin ». Mais cela pourrait changer avec l’entrée en lice, cet après-midi, du spécialiste du triple saut, qui a été, rappelle le journal, le « premier athlète à offrir une médaille olympique au pays des hommes intègres », lors des précédents Jeux. Déjà recordman du monde de triple saut en intérieur, Hugues Fabrice Zango aligne les succès : champion du monde d’athlétisme en salle, champion d’Afrique d’athlétisme, champion du monde en plein air l’an dernier… Alors, prédit Wakat Séra, cet après-midi, « tous les cœurs, à Ouagadougou, à Bobo-Dioulasso, à Koudougou, à Dori, à Tenkodogo ou à Ouahigouya, battent déjà au rythme des élans » de Zango.
8/7/20244 minutes, 6 seconds
Episode Artwork

À la Une: le «dialogue de sourds» entre Bola Tinubu et les manifestants au Nigeria

Un « dialogue de sourds », c'est le titre de Jeune Afrique ce matin après un cinquième jour de manifestations contre la vie chère dans le pays. Le président Bola Tinubu a pris la parole, dimanche, pour calmer la colère, mais son attitude « très gaullienne » dit le journal, n’a pas suffi. Alors que treize personnes au moins sont mortes dans les manifestations selon Amnesty International, le chef d’État a déployé « un discours télévisé qui se voulait fondation d’une réconciliation nationale », mais il n’a pas, regrette JA, « esquissé le mea culpa que les manifestants endeuillés » attendaient. Dans la même veine, « alors que ses concitoyens parlent de "souffrance" et de "faim" » Tinubu se montre « vague » et « répond (…) "création d’un espace de dialogue" ». Bref, résume Wakat Séra au Burkina Faso, « les appels au calme et au dialogue (…) sont tombés comme de l’eau versée sur le dos d’un canard ».La presse nigériane du même avisAinsi le Sun qui, citant le prix Nobel de littérature Wole Soyinka, souligne que « le fait de servir des balles là où l’on demandait du pain est une régression inquiétante ». Et l’auteur mondialement reconnu de poursuivre : « les marches de la faim constituent un SOS universel (…) ; elles servent à avertir le pouvoir qu’un point de rupture a été atteint et donc, sont un test de la conscience qu’a le gouvernement du désespoir » de la population. Quant au Guardian nigérian il reprend les propos de l’ancien candidat à la présidence Peter Obi, qui tance Bola Tinubu : « vous et votre équipe n’avez pas été élus pour agir en spectateurs des manifestations, mais pour alléger la souffrance du peuple ». Une piste : réformer l'agriculture du pays C’est ce qu’appelle de ses vœux le Vanguard, selon lequel « l’agriculture est (...) un effort dans lequel chacun peut choisir de travailler ou d’investir » et donc autour duquel « des conditions favorables devraient être créées, en faveur de chacun, y compris des gouvernements » étatiques. Quelques pages plus loin, un éditorialiste abonde : « aujourd’hui, les communautés rurales sont passées sous la coupe de bandits ; des millions de fermiers ont abandonné leurs fermes ; et pourtant, ceux qui ont des terres dans les zones urbaines et péri-urbaines refusent de faire pousser leur propre nourriture ». Quoi qu'il arrive, le gouvernement a tout intérêt à offrir une solution pacifique, conclut le Vanguard toujours : « Le président ne peut pas nous tendre un rameau d’olivier tout en nous mettant le couteau sous la gorge. » Également à la Une, une chance de médailles aux JO Ce mardi, l’Afrique a les yeux rivés vers l’Algérienne Imane Khelif. Car, « contre vents et marées, » salue Tout sur l’Algérie, « la boxeuse (…) a réussi à accéder aux demi-finales du tournoi de boxe » des JO, dans sa catégorie, les moins de 66 kg. Contre vents et marées, car la sportive s’est retrouvée prise dans une polémique sur son taux de testostérone élevé. Fédération mondiale de boxe, CIO, autorités algériennes… tout le monde y est allé de son insinuation ou de sa réaction. Pourtant, rappelle le titre algérien, « le comité international olympique a rappelé que les tests effectués par ses services ont démontré qu’Imane Khelif est bien une femme ».  Ce qui pousse Jeune Afrique à s’interroger : « c’est quoi, une "vraie" femme ? ». Le site s’insurge de l’« insoutenable mise à l’index » de ces athlètes « jugées trop masculines. » Il y a Imane Khelif aujourd’hui, mais il y avait avant elle, la coureuse Caster Semenya, la Kényane Margaret Wambui ou l’Indienne Dutee Chand. Autant de femmes arborant « une anomalie naturelle, qui ne doit rien au dopage » et qui sont pourtant « sommées de [la] corriger par une hormonothérapie », « de se consacrer à de nouvelles disciplines » voire de « changer de catégorie et concourir avec des hommes. » Alors même rappelle JA, que « nombre de scientifiques assurent qu’il n’est pas prouvé que ce taux ait un quelconque impact sur les performances des athlètes ». Et de toute façon, ironise encore le titre, « les basketteurs, par exemple, ne sont pas vilipendés pour leur grande taille. » Quant aux athlètes hommes, « ils n’ont pas tous le même taux de testostérone » et malgré cela, « nul ne songe à les classer par catégorie en fonction de ce taux ». Conclusion : « de là à juger ce règlement sexiste et misogyne, il n’y a qu’un pas que l’on franchit allègrement ». À bon entendeur… 
8/6/20244 minutes, 14 seconds
Episode Artwork

À la Une: le divorce est consommé entre le Mali et l’Ukraine

Bamako a annoncé hier, dimanche 4 août 2024, rompre ses relations diplomatiques avec Kiev. Et pour cause, rappelle Wakat Séra : « L’ambassadeur ukrainien au Sénégal [Yoni Pyvovarov] aurait partagé une vidéo de soutien » aux frappes menées par les rebelles touaregs du Cadre stratégique permanent (CSP) contre l’armée malienne et ses supplétifs russes, à Tinzawatène, il y a quelques jours, qui auraient fait plusieurs dizaines de morts au sein des FAMa (Forces armées maliennes) et des mercenaires russes. Pour Aujourd’hui au Faso, les choses sont claires : « si [cette publication] n’est pas un aveu de caution aux terroristes, ça y ressemble ! ». Le Faso va même encore plus loin et estime que ce haut responsable a « ouvertement avoué et justifié cette implication ». En réalité, rien d’explicite, encore moins d’officiel, mais Jeune Afrique concède que « certains cadres du CSP reconnaissent désormais que des échanges ont bien lieu avec des officiels ukrainiens ».Quoi qu'il en soit, la prise de parole de Yoni Pyvovarov est « malencontreuse, inopportune, et jurant avec tous les codes diplomatiques », grimace Aujourd’hui, qui s’interroge : « Mais quelle mouche (…) a donc piqué le diplomate ukrainien ? ». Car l’ambassadeur a fâché non seulement le Mali, mais aussi les autorités burkinabè qui ont adressé « une condamnation sans ambages » ainsi qu’une « piqûre de rappel à ne pas ‘se tromper de combat’ ».À lire aussiLe Mali rompt ses relations diplomatiques avec l'Ukraine à la suite d'une vidéoPrise de position mal vue aussi au SénégalLa presse sénégalaise garde le silence sur ce sujet ce matin mais… les autorités de Dakar ont convoqué l'ambassadeur pour, croit savoir Aujourd’hui au Faso, « lui signifier de ne pas transposer la guerre Russie-Ukraine au Sénégal ». Et, ajoute MaliJet, Dakar a « fermement condamné [la] publication ». Bref, soupire encore Aujourd’hui au Faso, il aura suffi de quelques mots pour provoquer une véritable « bronca sous-régionale ».Wakat Séra renchérit : si le diplomate « est dans son rôle de porter les intérêts de son pays », il semble avoir oublié « que son hôte sénégalais défend une position de ‘neutralité constructive’ dans le conflit russo-ukrainien ». Dakar a, rappelons-le, refusé de signer une résolution onusienne condamnant la Russie, en 2022. Au lieu de donner un coup de pouce à sa diplomatie, l'ambassadeur risque donc bien d'avoir « tiré une balle » dans le pied de Volodymyr Zelensky au moment où son pays a pourtant « plus que jamais besoin de soutien dans cette guerre ».Au-delà des ricochets diplomatiques de cette affaire, l’épisode est un triste rappel, conclut Wakat Séra, que « la guerre entre la Russie et l’Ukraine se joue également en terre africaine ». Reste à savoir, attend le journal, « quelles seront les prochaines déflagrations de ce conflit sur le continent noir ».À lire aussiYoussou N'Dour: «les valeurs de l’olympisme, c’est la communion, la solidarité et la paix»Les journaux enthousiasmés par les Jeux olympiquesEt les titres algériens ont particulièrement le cœur à la fête ce matin du 5 aout 2024 ! Il faut dire que la gymnaste Kaylia Nemour a offert à Alger sa première médaille d’or hier, après une prestation très remarquée aux barres asymétriques… « C’est, s’extasie Tout sur l’Algérie, le premier sacre olympique pour le pays depuis (…) 2012 ». Kaylia Nemour est même, renchérit encore Le Matin d’Algérie, « la première gymnaste africaine à remporter l’or aux JO de gymnastique artistique, hommes et femmes confondus ».À seulement 17 ans, la jeune femme aligne déjà un palmarès impressionnant : « championne d’Afrique, vice-championne du monde, huit fois médaillée d’or dans les circuits de la coupe du monde », elle a aussi « donné son nom à un geste qu’elle est la première et la seule à réaliser » égrène TSA. En résumé, s’amuse Le Matin d’Algérie, « une gymnaste en or ».La France privée d’une chance de médailleLa gymnaste a démarré sa courte, mais déjà riche carrière, sous drapeau français. Mais après une opération des genoux, rappelle Jeune Afrique, la fédération française de gymnastique (FFG) « refuse que l’athlète reprenne la compétition », à rebours de « l’avis des médecins de la jeune athlète ». S’en est suivi « un bras de fer » avec les dirigeants de la FFG, à l’issue duquel la jeune fille a changé de nationalité sportive et s’est mise à concourir « sous les couleurs de l’Algérie, pays dont son père est originaire ». Et c’est ainsi que, se réjouit TSA, Kaylia Nemour « a fait retentir l’hymne national aux JO, de surcroit sur le sol français ». Et le journal de conclure, comme un pied de nez aux autorités sportives françaises : « L’Algérie a ouvert à la gymnaste les portes qu’on lui a fermées en France ».À lire aussiJO 2024: l'Algérienne Kaylia Nemour sacrée championne olympique aux barres asymétriques
8/5/20244 minutes, 22 seconds
Episode Artwork

À la Une: les manifestations contre la vie chère au Nigeria

« Manifestations contre la vie chère et la flambée des prix », titre AfricaNews. « Des milliers de jeunes nigérians ont envahi la rue ce jeudi [1ᵉʳ aout 2024] pour protester contre la crise du coût de la vie, la plus pénible que le pays ait connue, depuis une génération », ajoute le site d'information.À Kaduna, le Guardian a remarqué des « tensions et des achats de panique sur les marchés, en raison des manifestations (...) au moment même où des agents de sécurité ont été déployés pour assurer la surveillance de lieux stratégiques afin d'empêcher le chaos provoqué par les manifestations contre la pauvreté ». Le Guardian qui cite également des propos tenus par le gouverneur de l'État de Kaduna, qui reconnaît « les difficultés économiques », auxquels sont confrontés les Nigérians, tout en ajoutant que le président Bola Tinubu « a la tâche difficile de nettoyer le désordre laissé par les administrations précédentes ».  De leur côté, nous dit AricaNews, « les organisations de défense des droits de l'homme et les activistes ont exprimé leurs inquiétudes quant à une possible répression des manifestations ». Des affrontements avec les forces de l'ordre ont eu lieu à Katsina, signale d'ailleurs le Guardian. Alors que selon le Vanguard, « 13 manifestants et un policier auraient été tués dans le pays », lors de ces manifestations contre la vie chère.À lire aussiNigeria: des milliers de manifestants dans les rues pour exiger de meilleures conditions de vieGénocostDe quoi s'agit-il précisément ? Actualité.CD le définit ainsi : « cette journée rend hommage aux dizaines de millions de morts, aux victimes des violences sexuelles liées aux conflits utilisés comme armes de guerre ou victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité, ainsi qu’aux personnes qui leur ont apporté assistance », en RDC. Certains organes de presse parlent de « génocide congolais ». C'est le cas d'info.cd, selon lequel « deux jours de deuil ont été décrétés au Congo-Central ».Info.CD relate le culte œcuménique organisé hier, le 1ᵉʳ aout 2024, à Matadi, en « témoignage d'affection », aux Congolais « victimes de la guerre injuste imposée par les rebelles rwandais du M23 ».Mediacongo.net précise de son côté, que « la commémoration du génocide congolais vise à lutter contre le silence, la banalisation, le déni de justice et l’oubli des crimes graves commis en RDC ». Journées de commémoration auxquelles n'assiste pas le président Félix Tshisekedi, qui est en Belgique pour soigner une hernie discale. Plusieurs médias congolais publient une photo récente où l'on voit le président, le cou entouré d'une minerve.À lire aussiRDC: le président absent à l’hommage annuel aux victimes de massacres commis à des fins économiquesEnfin, au Cameroun, la disparition d'une personnalité des médias« Suzanne Kala Lobè, figure du journalisme camerounais nous a quittés », titre Afrik.com, qui la présente ainsi :  « éditorialiste influente et voix indomptable du paysage journalistique au Cameroun, Militante de gauche et fervente défenseuse de l’alternance politique, Suzanne Kala Lobé a marqué son époque par ses opinions tranchées et sa passion pour le débat ». Afrik.com cite l'un de ses proches : « Vous pouviez faire deux jours de débat autour d’un sujet », selon Séverin Tchounkeu, « très ému par la disparition de son amie et collaboratrice », et que vous pouvez entendre aussi sur RFI ce matin.« Le SNJC, le Syndicat national des journalistes, pleure Suzanne Kala Lobé », titre de son côté ActuCameroun. « Notre presse vient de perdre ainsi, non seulement l’une de ses plumes adultes, mais aussi une meilleure combattante pour une presse libre. De reporter à éditorialiste, elle a franchi toutes les étapes de la rédaction ».  Autre réaction, celle de l'écrivaine Calixthe Belaya, dans le Journal du Cameroun : « Elle m’expliquait le monde, ses pièges à éviter, ses mesquineries à esquiver, et la capacité de toujours répondre comme il faut à toutes les questions ». Enfin, Afrik.com parle d'une « vie dédiée à l'Afrique ». « Fière de son africanité, Suzanne Kala Lobè ne cessait de revendiquer une place de choix pour l'Afrique, dans le monde ».À lire aussiLa journaliste Romance Vinakpon surprise par Paris, entre inégalités et brassage culturel
8/2/20244 minutes, 2 seconds
Episode Artwork

À la Une: Moussa Dadis Camara condamné à vingt ans de prison

L’ancien chef de la junte en Guinée a donc été reconnu coupable de crimes contre l’humanité pour le massacre du 28 septembre 2009, au cours duquel plus de 150 personnes avaient été tuées et 1 400 blessées par des militaires. Sept autres accusés ont aussi été condamnés à des peines s’élevant jusqu’à la prison à perpétuité.Ces condamnations, près de quinze ans après les faits, représentent « une étape cruciale vers la justice et la réparation pour les victimes et leurs familles », estime Afrik.com.Dans la foulée du verdict hier, le mercredi 31 juillet 2024, pointe en effet le site Media Guinée, « les membres de l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’homme et du citoyen et l’AVIPA, l’association des victimes, parents et amis du 28 septembre 2009, se sont réjouis. (…) “C’est une victoire éclatante, a affirmé l’un des avocats, Maître Bah. On doit savourer cette victoire en attendant de se préparer pour d’autres étapes, parce que nous sommes sûrs que certaines défenses vont relever appel. En tout cas, pour le moment, nous sommes soulagés. Cette décision doit servir de leçon à ceux qui exercent le pouvoir. C’est une première dans notre pays qu’un ancien président et ses anciens ministres soient condamnés pour leurs forfaitures“. “Notre lutte ne s’arrêtera pas ici, nous continuerons à œuvrer pour que chaque victime obtienne réparation et pour que de tels événements ne se reproduisent plus jamais en Guinée“, a renchéri la présidente de l’AVIPA, Asmaou Diallo ».Un procès tronqué ?Toutefois, Ledjely s’interroge : « la justice a-t-elle vraiment été rendue ? Ce procès n’éclaircit pas toutes les zones d’ombre. Loin de là, affirme le site guinéen. Le premier hiatus se situe dans l’instruction qui a été plutôt bâclée. C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés dans ce procès avec seulement 11 accusés sur les dizaines d’assaillants que les témoignages évoquent comme ayant perpétré le massacre à l’intérieur du stade, il y a une quinzaine d’années. (…) Il était évident qu’il ne serait pas facile de relier nombre des accusés au massacre. (…) C’est alors qu’on a trouvé la qualification de “crimes contre l’humanité“. Elle a l’avantage d’offrir des bases juridiques pour condamner un accusé selon la responsabilité du commandement. »À lire aussiGuinée: réactions et analyses après un verdict «historique» au procès du massacre de 2009Et puis autre hiatus, toujours selon Ledjely : « en cette période de transition (en Guinée), plutôt turbulente, les perceptions se mêlant aux manipulations peuvent très vite donner lieu à une situation explosive. Résultat, malgré la requalification des faits en crimes contre l’humanité, les peines prononcées laissent toujours la place à une éventuelle grâce (…) ».Vers une amnistie ?En effet, s’interroge en écho le quotidien Aujourd’hui, au Burkina Faso : s’agit-il d’un « verdict d’apaisement en attendant une (éventuelle) loi d’amnistie ? (…) La balle est dans le camp du général Doumbouya ».Certes, l’homme fort de Guinée « lustre (en tout cas) son image à l’international, en ayant organisé ce procès et en parvenant à ce qu’il se tienne jusqu’au bout », souligne Le Monde Afrique.Mais, soupire L’Observateur Paalga à Ouagadougou, « comment oublier que ce verdict est prononcé au moment où la Guinée, décidément malade de ses dirigeants, est de nouveau plongée dans une chape de plomb depuis l’arrivée au pouvoir du général Doumbouya ? ».À lire aussiVerdict du procès du massacre 28 septembre 2009 en Guinée: «C'est quelque chose d'historique»
8/1/20242 minutes, 34 seconds
Episode Artwork

À la Une: le Sahara occidental, la France s’aligne sur la position du Maroc

« C’est un dossier qui empoisonne la vie de la diplomatie internationale en général et du Quai d’Orsay en particulier depuis presque 50 ans, constate Le Point Afrique. Le Sahara occidental ? Une terre grande comme l’Italie, deux habitants par kilomètre carré, une vaste façade sur l’Atlantique, un spot formidable pour les surfeurs, paraît-il. Sur le papier, un héritage de l’Histoire, un legs des années coloniales. Une terre que se disputent frontalement l’Algérie et le Maroc sans avoir le même objectif, rappelle encore Le Point Afrique. Alger ne revendique pas la paternité du territoire, mais exige son indépendance au profit des Sahraouis. Le Royaume chérifien est formel : le Sahara occidental fait partie de son territoire, "les terres du sud" comme disent les Marocains. Sommée de choisir entre l’Algérie et le Maroc, Paris a longtemps joué à l’équilibriste (…). »Un tournant diplomatique…Mais apparemment, Paris a fait son choix… En effet, relève Le Monde Afrique, « c’est un tournant dans la diplomatie française au Maghreb (…). Paris reconnaît désormais que le plan marocain d’autonomie du Sahara occidental de 2007 est "la seule base pour aboutir à une solution politique juste, durable et négociée conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies". C’est ce qui ressort d’une lettre d’Emmanuel Macron adressée au roi Mohammed VI, rendue publique hier par l’Élysée. »Résultat, analyse Le Monde Afrique, « le champ des possibles se trouve ainsi resserré, aux yeux des Français, autour de la perspective d’autonomie sous souveraineté de fait marocaine. Soit la reconnaissance officieuse, à défaut d’être explicite, de la "marocanité" du territoire. (…) Dans le difficile équilibre que sa diplomatie s’efforce d’atteindre entre les deux "frères ennemis" du Maghreb, la France se rapproche ainsi ostensiblement du Maroc au risque de provoquer une nouvelle crise avec l’Algérie ».« Lune de fiel entre Alger et Paris »Justement, en Algérie, c’est la douche froide…Pour le site d’information algérien TSA, « en s’alignant désormais ouvertement sur les thèses marocaines, Paris prend le risque de s’exposer à une nouvelle brouille diplomatique avec l’Algérie, dont les relations avec son ancien colonisateur connaissent des turbulences cycliques, particulièrement en raison du contentieux mémoriel. Une remise en cause de la prochaine visite d’État en France, déjà plusieurs fois reportée, du Président Abdelmadjid Tebboune, prévue fin septembre, n’est pas à exclure. (…) Les prémices d’une crise à venir et peut-être durable sont là, et de nombreux médias anticipent une grave brouille entre les deux pays ».« Après la lune de miel, c'est la lune de fiel entre Alger et Paris », renchérit Le Matin d’Algérie. « L’Algérie n’en restera pas à un simple rappel de son ambassadeur en France. Une mesure prise deux fois depuis 2020. À Alger, c’est la colère noire. Il se susurre que l’Algérie pourrait demander le départ de l’ambassadeur de France à Alger, comme deuxième levier de pression sur Paris. Cette crise avec la France est très mal venue pour le président Abdelmadjid Tebboune à un mois de la présidentielle ».Sanctions commerciales ?Le quotidien Aujourd’hui à Ouagadougou s’interroge sur d’éventuelles sanctions commerciales de la part d’Alger : « Avec ce tonnerre diplomatique français dans le ciel algérien, doit-on s’attendre à des rétorsions commerciales de l’Algérie vis-à-vis de la France ? L’Algérie étant le premier pays partenaire commercial de la France, verra-t-on ce commerce s’amenuiser ou disparaître ? Avec 95 % de ses hydrocarbures (pétrole, gaz) vendus à la France, que se passera-t-il avec ce pied de nez ? ».Plus à gagner en misant sur Rabat ?En tout cas… Les États-Unis, l’Allemagne et l’Espagne avaient déjà basculé en faveur du Maroc et maintenant la France… « La pilule est difficile à avaler pour la diplomatie algérienne, pointe Ledjely en Guinée. Car un tel choix suppose que les autorités françaises sont prêtes à assumer les conséquences qui pourraient en découler. Cela signifie que Paris a dû faire un arbitrage entre les avantages et les inconvénients pour conclure qu’il avait plus à gagner en misant sur Rabat. Ce qui n’est pas flatteur pour Alger qui entend pourtant jouer parmi les grands du continent africain ».« Quant à l’Union africaine, elle se sentira aussi contrariée, croit savoir Le Pays au Burkina Faso ; elle qui semblait avoir en partie épousé la cause du Front Polisario. Même si, depuis un certain temps, avec l’activisme diplomatique du Maroc, les positions n’étaient plus convergentes sur le sujet ».
7/31/20244 minutes, 13 seconds
Episode Artwork

À la Une: un revers pour l’armée malienne

Du jamais vu, relève le site Maliweb : « l’armée malienne admet pour la première fois des pertes à son sein depuis la vaste opération de stabilisation des secteurs d’In-Afarak et de Tinzaouatene, dans l’extrême-nord. Des pertes qu’elle justifie par des conditions météorologiques très difficiles et des renforts dont a bénéficié l’ennemi. Le début de cette opération avait pourtant bien démarré, relate Maliweb, avec la libération d’In-Afarak, le 22 juillet dernier. Dans cette localité, des groupes armés terroristes sévissaient contre la population civile avec des rackets, des vols et le blocage des convois logistiques destinés à approvisionner les principales villes du nord ».Toutefois, poursuit Maliweb, « la situation s’est compliquée pour les Fama avec une nuit orageuse marquée par des tempêtes de sable dans la zone qui ont permis à la coalition terroriste de se réorganiser, de recevoir des renforts. Et dans la journée de vendredi dernier, les combats ont redoublé d’intensité contre les groupes armés terroristes, regroupés dans une coalition opportuniste comprenant l’EIGS et le GSIM ». Résultat, reconnait un communiqué de l’armée malienne : « la bravoure et la détermination exemplaires de nos soldats n’ont pas permis d’éviter un nombre important de pertes en vies humaines et matérielles ».Commentaire de Malijet, autre site d’information malien : « la guerre n’est jamais une sinécure et dans une guerre contre les forces obscurantistes, les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Le conventionnel disparait au profit de l’asymétrie, la logique chancelle pour devenir irrationnelle. (…) Mais, la victoire repose sur deux grands principes : la persévérance et la discipline. Et de la persévérance, les Fama en ont et n’ont de cesse de le démontrer (…). »Aucun bilan officiel« Sur des vidéos circulant sur les réseaux sociaux, plusieurs dizaines de cadavres gisent dans le désert », rapporte pour sa part Le Monde Afrique. « De jeudi à samedi dernier, de violents affrontements ont (en effet) opposé des combattants du CSP-DPA, une coalition de groupes rebelles séparatistes du nord du Mali aux forces armées maliennes (Fama) et aux mercenaires du groupe russe Wagner (…). Aucun bilan officiel n’a pour l’instant été fourni par l’état-major malien ». Mais« selon des sources concordantes, pointe Le Monde Afrique, plusieurs dizaines d’hommes ont été tués dans les rangs de l’armée malienne et de Wagner. De son côté, le CSP-DPA affirme que tous les assaillants sont morts ou ont été faits prisonniers, reconnaissant également avoir perdu sept de ses hommes et que douze ont été blessés. Il a aussi annoncé avoir saisi des véhicules et d’importantes quantités de matériel ».Lourdes pertes pour Wagner« Fait notable, relate encore Le Monde Afrique, plusieurs combattants russes ont été tués : une chaîne Telegram proche de Wagner a publié une déclaration attribuée au groupe de mercenaires, qui reconnaît des pertes, dont celle du commandant du 13e groupe d’assaut, Sergueï Chevtchenko. L’agence d’information russe Tass indique par ailleurs que Nikita Fedyanin, administrateur d’une autre chaîne Telegram consacrée à l’activité de Wagner, a été tué “au Mali, lors d’une offensive“. »Commentaire du Monde Afrique : « Cette première défaite importante de Wagner au Mali remet partiellement en question l’appui opérationnel qu’il est capable de fournir à l’armée malienne. Le revers est aussi de taille pour la junte du colonel Assimi Goïta, qui était sortie renforcée de la reconquête de Kidal par les Fama et leurs supplétifs russes en novembre 2023 ».« Notre rêve d’un Azawad libre et indépendant »Côté séparatiste, on jubile, note le site Afrik.com : « le CSP-DPA se félicite de cette victoire arrachée par ses hommes, images et vidéos à l’appui durant toutes ces batailles », affirme le groupe rebelle. « Aucun amalgame ou autres propagandes subtilement hostiles à notre engagement ne peut nous voler notre éclatante victoire (…) Cette victoire est un pas de plus vers la réalisation de notre rêve d’un Azawad libre et indépendant ».Et d’après le porte-parole du CSP-DPA, Mohamed Elmaouloud Ramadane, relève encore Afrik.com, « les rares survivants des rangs Fama et de la milice russe Wagner ont été faits prisonniers. Cette affirmation a été accompagnée de la diffusion de nombreuses vidéos (donc) montrant des cadavres, des équipements militaires capturés et des soldats blancs, présentés comme des mercenaires russes faits prisonniers ».
7/30/20244 minutes, 14 seconds
Episode Artwork

À la Une: la France fait un pas vers la reconnaissance du massacre de Thiaroye

Thiaroye, dans la banlieue de Dakar : le 1er décembre 1944, alors qu’ils arrivent de France et qu’ils viennent d’être libérés des camps de prisonniers allemands, des dizaines de tirailleurs africains sont exécutés. Ils sont 35 selon les autorités militaires françaises, dix fois plus selon plusieurs historiens. Leur tort : avoir manifesté pour toucher leur solde. 80 ans plus tard, l’État français entame son mea culpa.« "Mort pour la France" : ces quatre mots lourds de sens, pointe Le Monde Afrique, Biram Senghor les attend depuis 80 ans pour son père, exécuté (…) sur ordre de l’armée française. Après des décennies de combat pour leur mémoire, l’homme de 86 ans vient d’apprendre que cette mention honorifique a été octroyée à six d’entre eux, dont M’Bap Senghor, son père. Cette attribution a été délivrée en toute discrétion le 18 juin dernier par l’Office national des combattants et des victimes de guerre (un organisme rattaché au ministère français des Armées), soit deux jours avant la première rencontre entre le nouveau chef de l’État sénégalais Bassirou Diomaye Faye et Emmanuel Macron à Paris. (…) Cette reconnaissance est un geste inédit dans un dossier mémoriel douloureux entre la France et ses anciennes colonies ».Ouvrir les archivesToujours dans Le Monde Afrique, ce commentaire de l’historienne Armelle Mabon, qui consacre depuis dix ans ses travaux au massacre de Thiaroye : « En reconnaissant que ces hommes n’étaient pas des mutins et qu’ils ont été assassinés par l’armée, le ministère des Armées démontre qu’il possède des archives le prouvant. Mais ces documents, ainsi que d’autres localisant les fosses communes, ne sont toujours pas consultables. L’État français doit par ailleurs étendre cette mention de reconnaissance à toutes les victimes de Thiaroye ».En effet, relève le site d’information Afrik.com, « la reconnaissance officielle des six tirailleurs est un pas en avant important, mais elle ne suffit pas. Il reste encore beaucoup à faire pour que la vérité soit entièrement révélée et que justice soit rendue aux victimes. Les historiens estiment que le nombre de victimes est bien supérieur au chiffre officiel de 35. La question des réparations est également au cœur des débats ».« Ce n’est pas à la France… »Sur place au Sénégal, le Premier ministre Ousmane Sonko a vivement réagi. « Ousmane Sonko "fusille" Macron », titre le quotidien 24 Heures. En effet, précise le quotidien dakarois, « Ousmane Sonko n’a pas tardé à exprimer son mécontentement face à ce geste, le qualifiant de “subite prise de conscience“ en prélude à la célébration du 80ème anniversaire de cet événement tragique. Le Premier ministre a rappelé que ce souvenir douloureux ne devait plus être traité de manière unilatérale par la France. "Nous demandons au gouvernement français de revoir ses méthodes, car les temps ont changé !" a déclaré Ousmane Sonko. "Ce n’est pas à la France, a-t-il ajouté, de fixer unilatéralement le nombre d’Africains trahis et assassinés après avoir contribué à la sauver, ni le type et la portée de la reconnaissance et des réparations qu’ils méritent. Thiaroye 44, comme tout le reste, sera remémoré autrement désormais" ».Première étapePour sa part, Le Pays au Burkina Faso, estime que cette reconnaissance est une première étape. « S’il est vrai que le geste est symbolique, la portée, quant à elle, n’en demeure pas moins grande ; tant elle contribuera à apaiser la douleur des familles et ayants droit. Reste maintenant à espérer qu’après les six tirailleurs sénégalais qui viennent d’être “réhabilités“, le devoir de mémoire des autorités françaises se poursuive afin que soient reconnus les efforts de tous les autres Africains qui ont trouvé la mort en voulant défendre la France. C’est à ce prix, affirme encore Le Pays, que la France et ses ex-colonies pourront "regarder leur histoire en face", comme le souhaite le président Macron, afin de mieux envisager l’avenir. Car leur histoire commune et douloureuse pèse énormément sur leurs rapports d’aujourd’hui au point d’alimenter dans certains pays du Sahel, ce sentiment anti-français avec toutes les conséquences qui peuvent en découler. »WakatSéra est sur la même ligne : « les temps du paternalisme français sont révolus, et Paris ferait preuve d’une myopie suicidaire si elle ne changeait pas de logiciel en ce qui concerne ses relations avec l’Afrique. La France est consciente que plus aucune erreur ne lui sera concédée sur ce plan. Il faut donc saluer, à sa juste mesure, cette reconnaissance (…). Et il faut que les réparations financières suivent dans la lancée de ce mea culpa. »
7/29/20244 minutes, 23 seconds
Episode Artwork

À la Une: les espoirs africains aux Jeux olympiques de Paris

Les JO de Paris ne font pas encore les gros titres dans la presse continentale. Il faudra sans doute attendre les premières médailles africaines pour susciter plus d'enthousiasme. Mais on parle tout de même des JO dans Sénéplus, par exemple. Le site d'info sénégalais titre sur « la montée d'adrénaline », « la fièvre monte crescendo à Paris (...) alors qu'une centaine de chefs d’État et de gouvernement devrait assister à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques sur les bords de la Seine ». « Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye sera aux côtés de son homologue français Emmanuel Macron et d’autres chefs d’État et de gouvernement lors de cette cérémonie », ajoute Sénéplus.Chance« Les Africains pourront-ils relever le pari de… Paris 2024 ? » s'interroge, un brin ironique, WakatSera, qui ne table pas sur les chefs d'État pour mettre de l'ambiance : « En dehors des formules diplomatiques et des paroles obséquieuses, qui seront de mise à l’ouverture des Jeux ce vendredi, tout se jouera sur le terrain de la compétition », nous dit le site d'information burkinabé, « les Africains, de plus en plus déterminés à jouer dans la cour des grands, joueront crânement leurs chances, sur tous les terrains ». Mais Wakatsera ne s'illusionne pas pour autant et s'interroge encore : « le sport, bien que faisant appel à un minimum de facteur chance, n’étant point le domaine des miracles, les Africains auront-ils réellement l’opportunité de briller de mille feux ? Rien n’est moins sûr pour les athlètes qui vivent et s’entraînent sur un continent noir, où, en dehors de pays comme le Maroc, l’Égypte, l’Afrique du Sud et l’Algérie, les infrastructures et les techniciens de qualité sont une espèce rare, voire inexistante ».À lire aussiJO 2024: «une moyenne de 50 médailles» attendue pour les athlètes africainsBalle au piedLes premiers résultats sont tombés, avant même la cérémonie d'ouverture. Avec en football, « la Guinée qui rate ses débuts aux jeux Olympiques », écrit Aminata. La Guinée battue 2 à 1 par la Nouvelle-Zélande, mercredi. « Un match que l’équipe guinéenne devait gagner pour faire le plein de confiance avant de défier les gros de sa poule, les États-Unis et la France ». « Mais c’est le contraire qui s’est produit pour les hommes de Kaba Diawara, fébriles défensivement et peu efficaces devant les buts adverses », regrette Aminata. PionnièreLa Guinée encore avec cet article d' Afrik.com sur l'archère Fatoumata Sylla, « une pionnière guinéenne aux JO ». « Avec son parcours exceptionnel, cette jeune femme de 23 ans a pour ambition non seulement de viser la cible avec précision, mais aussi d’inspirer une nouvelle génération de sportives dans son pays d’origine », nous explique Afrik.com qui retrace son parcours : « Fatoumata Sylla a commencé son aventure sportive au stade du 28-Septembre de Conakry. Abandonnant basket et handball, elle s’est concentrée sur le tir à l’arc, une discipline peu pratiquée en Guinée ». « Au-delà de la compétition », ajoute le site d'information africain. « Fatoumata Sylla espère que son parcours ouvrira des portes pour les jeunes filles de Conakry et de toute la Guinée. Elle veut leur montrer qu’avec du travail et de la détermination, elles peuvent atteindre des sommets insoupçonnés ».À lire aussiJO 2024: la Guinée, le Mali, l’Égypte et le Maroc rêvent d'or au foot► Retrouvez le programme complet (calendrier, résultats,...) sur rfi.fr
7/26/20243 minutes, 21 seconds
Episode Artwork

À la Une: les premiers Africains en lice aux Jeux olympiques…

Avec tout d’abord le Maroc qui a brillamment entamé le tournoi de football hier… Les Lions de l’Atlas ont battu l’Argentine 2 buts à 1. Un résultat « surprenant pour ceux qui prenaient de haut le Maroc, avant le coup d’envoi », pointe l’hebdomadaire Tel Quel sur son site internet : « Forte de sa Coupe du Monde et de ses deux Copa America remportées consécutivement par Lionel Messi et les siens, l’Argentine se voyait intouchable. Sauf qu’hier, l’équipe des moins de 23 ans de l’Albiceleste n’avait rien d’extraordinaire et les hommes de Tarik Sektioui l’ont vite compris. Sans le moindre complexe, ils ont dominé le match ».Un match interrompu en raison de l’intrusion de spectateurs sur le terrain. Un match entaché aussi, déplore Tel Quel, par le comportement sur les réseaux sociaux de certains supporters argentins qui ont affiché un « racisme décomplexé », en traitant les joueurs marocains de « macaques, d’immigrés ou encore d’Africains de la mer ».À lire aussiJO 2024 : le dispositif de sécurité est-il suffisant ?Une médaille pour le foot africain ?Quelles sont les chances du continent dans ce tournoi olympique de football ? Question posée par Le Point Afrique… « Sport roi sur le continent, l’Afrique peine pourtant à marquer son empreinte lors des Jeux olympiques. Les quatre représentants, Guinée, Mali, Égypte et Maroc, pourront-ils inverser la tendance ? Hormis les succès des Super Eagles en 1996 à Atlanta et des Lions Indomptables en 2000 à Sydney, le continent ne compte que trois médailles à son compteur, rappelle Le Point Afrique : le bronze pour le Ghana en 1992, l’argent et le bronze pour le Nigeria en 2008 puis 2016 ».Le Maroc, on l’a vu, a bien démarré le tournoi hier. Le Mali, lui, compte nombre de jeunes joueurs talentueux, relève Le Point Afrique : « Chez les moins de 17 ans, les Aiglons ont remporté deux Coupes d'Afrique en 2015 et 2017 et décroché des médailles d'argent et de bronze aux Coupes du monde 2015 et 2023. Une médaille de bronze fut glanée lors de la Coupe du monde des moins de 20 ans en 2015 et une CAN en 2019 ».À lire aussiJO 2024-Football: les Maliens entre frustration et fierté après leur match nul face à IsraëlPour sa part, l’Égypte, sans Salah, certes, affiche aussi de grandes ambitions, avec une génération montante qui ne manque pas non plus de qualités.Et il faudra aussi compter avec la Guinée qui participe pour la première fois à ce tournoi olympique de football : « tombeur de l’Argentine en match amical, la Guinée sera dans un groupe relevé, comprenant la France, les États-Unis et la Nouvelle-Zélande et n’aura absolument rien à perdre ».Le vif du sujet…Demain, vendredi 26 juillet 2024, aura lieu la cérémonie d’ouverture, ensuite, on entrera dans le vif du sujet. Et dans la presse du continent, on fait les comptes.Il y aura « 8 Burkinabè pour défendre les couleurs nationales », relève WakatSéra à Ouagadougou. Dans cinq disciplines, Taekwondo, cyclisme, judo, natation et athlétisme avec un certain Hugues Fabrice Zango, médaillé de bronze en 2020 aux JO de Tokyo.« Le Sénégal compte 11 athlètes dans les joutes olympiques », pointe pour sa part WalfQuotidien. « L’escrimeuse Ndèye Bineta Diongue sera la première athlète sénégalaise à lancer les hostilités. Elle effectuera son entrée en lice samedi pour le compte du premier tour de sa discipline. Après, ce sera au tour de la nageuse Oumy Diop de se jeter à l’eau pour le 100 m papillon ».À lire aussiJO 2024: la judokate Nadia Guimendego, très émue de représenter la CentrafriqueUne très belle chance de médaille pour le Botswana, remarque pour sa part le site Afrik.com… Avec « Letsile Tebogo, le jeune prodige botswanais du sprint qui vise carrément l’or, après des performances époustouflantes. À seulement 21 ans, Letsile Tebogo s’est déjà forgé une place dans l’histoire de l’athlétisme mondial. Il avait fait sensation lors des Championnats du monde d’athlétisme l’année dernière à Budapest en devenant le premier Africain à décrocher une médaille sur le 100 mètres. Avec un temps de 9 secondes et 88 centièmes, il avait terminé deuxième, juste derrière l’Américain Noah Lyles ».« Les juntes, casse-tête de la diplomatie française »Enfin, au niveau diplomatique, « la composition des délégations des pays du continent dirigés par des juntes militaires a fait l’objet d’arbitrages serrés entre le CIO et le Quai d’Orsay », relève le site Africa Intelligence qui titre : « Les juntes, casse-tête de la diplomatie française ».Exemple : le Niger… « Le Comité international olympique qui gère les invitations et les accréditations a biffé de la liste nigérienne plusieurs noms sur une soixantaine. Les relations polaires entre la France et le Niger ne seraient pas étrangères à ce tri. Ainsi, le nom du ministre des Sports du Niger, le colonel-major Abdourahamane Amadou a été rayé. Le Niger avait sollicité plusieurs laissez-passer et visa, ou encore des renouvellements de ces derniers. Las ! conséquences, aucun ministre ni officiel de haut niveau nigérien ne sera présent à ces JO de Paris ».À lire aussiLutte antiterroriste au Niger: «Ce type de guerre ne se gagne pas sans la population»
7/25/20244 minutes, 16 seconds
Episode Artwork

À la Une: le chef de la junte en Guinée visé par une plainte déposée en France…

Quinze jours après l’enlèvement à Conakry des deux activistes Oumar Sylla – dit Foniké Mengué – et Mamadou Billo Bah, la pression s’accentue sur le colonel Mamadi Doumbouya. Les épouses des deux opposants ont porté plainte hier, le 23 juillet 2024, en France contre lui pour « disparition forcée ». Le communiqué signé des deux avocats français figure en bonne place sur les sites d’informations guinéens, à l’instar d’Aminata ou Guinée Matin, mais sans aucun commentaire.Le Monde Afrique rappelle que les deux activistes sont « des responsables du FNDC [Front national pour la défense de la Constitution], collectif créé en 2019 pour s’opposer, vainement, à un troisième mandat du président Alpha Condé (renversé en 2021) et qui a continué à opérer sous la junte. Ce collectif est l’une des dernières voix de l’intérieur à contester le pouvoir et à tenter de mobiliser pour un retour des civils à la tête de ce pays ».Les deux hommes, rappelle encore Le Monde Afrique, « ont été arrêtés le 9 juillet par des gendarmes et des soldats d’unités d’élite, selon le FNDC. Ils ont été brutalisés et conduits à la direction des investigations judiciaires de la gendarmerie, puis sur l’île de Kassa, au large de la capitale Conakry, où ils sont détenus au secret. Cette arrestation est la dernière en date d’une longue série en cours depuis que le colonel Mamadi Doumbouya, aujourd’hui investi président et promu général, a pris le pouvoir par la force en Guinée en septembre 2021 ».À lire aussiEnlèvement de Foniké Menguè et Billo Bah en Guinée: le gouvernement n'a «aucune nouvelle», selon Ousmane Gaoual DialloTortures et isolementAutres précisions… « Depuis ces derniers jours, relève Jeune Afrique, le FNDC publie le témoignage de Mohamed Cissé, rescapé de l’enlèvement. Selon le récit de ce jeune responsable du FNDC de Matoto, une des cinq communes de la capitale, les deux activistes ont transité par l’enceinte du palais Mohammed V (le nouveau siège de la présidence guinéenne), avant leur transfèrement sur l’île de Kassa au large de Conakry. Revenu les côtes cassées et hospitalisé dans une clinique dont le nom est gardé secret, Mohamed Cissé fait état de scènes de tortures auxquelles ils ont été soumis au sein de la présidence et le long du trajet, avant d’être détenus séparément dans un lieu non identifié, où ils auraient perdu toute notion du temps, ne sachant s’il fait jour ou nuit. Lui a finalement été relâché après avoir argué qu’il s’était rendu chez le coordinateur du FNDC Foniké Mengué pour voir un match de football. Mais il dit ignorer dans quelles conditions se trouvent aujourd’hui ses compagnons d’infortune ».Chape de plombLa presse burkinabé, toujours prompte à tremper sa plume dans l’acide pour commenter ce qui se passe chez les voisins, tire à boulets rouges sur Mamadi Doumbouya.Pour WakatSéra, « le général, qui fait preuve de sa ferme volonté de gérer “sa“ transition à l’abri de tout regard critique, ne permet aucune voix discordante. C’est dans cette logique que les suspensions de médias, la dissolution de structures comme le FNDC, la réduction au silence de voix comme celles de Foniké Mengué et Mamadou Billo Bah, l’éloignement des opposants d’envergure de la Guinée, etc., constituent son mode de gouvernance. Pourtant, poursuit WakatSéra, le putsch militaire de Doumbouya avait suscité beaucoup d’espoir de retour à une véritable démocratie, et de ce fait, applaudi des deux mains par des Guinéens qui pensaient avoir vécu le pire avec les pouvoirs précédents, de Lansana Kouyaté à Alpha Condé, en passant par Dadis Camara. En tout cas, conclut le site ouagalais, avec la chape de plomb qu’il fait peser sur ses concitoyens, le général entend faire passer un message bien clair, celui de faire régner la peur sur un peuple guinéen qui doit, en plus, supporter les affres de la vie chère ».À lire aussiSékou Jamal Pendessa: l'irréductible et surveillé syndicaliste, dit le «Général»Pourquoi faire appel à la justice française ?Le quotidien Aujourd’hui, toujours à Ouagadougou, explique pour sa part pourquoi les épouses des deux disparus ont déposé plainte en France…« Le choix de la justice française se justifie, car le général Doumbouya, ex-légionnaire, a la nationalité française et est donc justiciable devant les juridictions de ce pays. En outre, une plainte à Conakry aurait fait flop, car rien ne se serait passé face à une justice aux ordres (…). C’est donc un ténor du barreau de Paris, l’avocat à la crinière blanche, Me William Bourdon et son collègue qui vont défendre ce dossier ô combien sensible. Mais qu’on ne s’y trompe pas, pointe encore Aujourd’hui : cette pression judiciaire vise plus à faire libérer les deux responsables du FNDC qu’autre chose. Car ce serait extraordinaire de voir le général-président de Guinée dans un box à Paris en train de répondre aux questions d’un tribunal ».En tout cas, conclut le quotidien burkinabé,« c’est déjà ça de gagné : en faisant basculer le dossier des deux disparus du FNDC dans le domaine judiciaire, les familles accentuent le corset sur le pouvoir de transition ». À lire aussiÀ la Une: la liste des disparus s’allonge au Burkina Faso et en Guinée…
7/24/20244 minutes
Episode Artwork

À la Une: la liste des disparus s’allonge au Burkina Faso et en Guinée…

La pratique commence à devenir habituelle dans les pays sahéliens dirigés par des juntes militaires. Opposants, activistes des droits de l’homme, syndicalistes, religieux, journalistes, militaires… disparaissent mystérieusement en dehors de tout cadre légal.Dernier exemple en date : « au Burkina Faso : le lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni est porté disparu depuis le 13 juillet », pointe Jeune Afrique. « Il a été enlevé par des hommes armés et cagoulés dans un logement appartenant à l’armée situé dans le centre-ville de Ouagadougou, précise le site panafricain. L’opération aurait été menée par des hommes du lieutenant Aziz Pacmogda, qui commande la sécurité rapprochée d’Ibrahim Traoré (le chef de la junte). Pacmogda est impliqué dans d’autres affaires de disparitions d’officiers, précise encore Jeune Afrique. En octobre 2023, le commandant Ismaël Touhogobou avait trouvé la mort lors d’une tentative d’enlèvement menée par ses hommes. Pour l’heure, aucune information officielle n’a été communiquée concernant les raisons de son enlèvement, ni l’endroit où il se trouve. Une source sécuritaire affirme que Bamouni est détenu au secret dans une villa de la capitale. Il lui serait reproché des rendez-vous qu’il aurait eus lors d’une formation en Allemagne en janvier dernier ».À lire aussiBurkina: l'ex-dirigeant Damiba critique l'«aveuglement» de son tombeur Ibrahim Traoré, selon «Jeune Afrique»« Inquiétude et désolation… »En Guinée, toujours aucune nouvelle des deux activistes Oumar Sylla Foniké Mengué et Mamadou Billo Bah… Ils ont été enlevés le 9 juillet dernier par un groupe de militaires. D’après le témoignage vidéo d’un jeune activiste enlevé en même temps qu’eux et relâché par la suite, les deux hommes ont été molestés lors de leur arrestation puis torturés. Ils seraient détenus au camp militaire de l’île de Kassa, au large de Conakry.Dans un communiqué diffusé notamment sur le site d’information Aminata, leurs avocats dénoncent cet enlèvement brutal : « Cette triste situation crée l’inquiétude et la désolation depuis 13 jours, affirment-ils. Le communiqué du 17 juillet dernier du Parquet Général près la Cour d’Appel de Conakry indiquant ne pas être au courant de leur enlèvement et de leur séquestration n’a fait qu’exacerber la douleur et l’indignation de tous ». Et les avocats de s’interroger : « Y a-t-il une réelle volonté de faire la lumière sur cet enlèvement ? ».Les avocats des deux activistes affirment par ailleurs que le témoignage vidéo cité précédemment pourrait constituer « une piste à travers laquelle le parquet d’instance compétent peut bien agir pour le triomphe de la vérité et de l’État de droit ».À lire aussiGuinée: les Forces vives de Guinée préparent une mobilisation face aux «dérives» de la junteNouveau massacre dans le centre du MaliÀ la Une également, le massacre de Dembo dans le centre du Mali. C’était dimanche 21 juillet dernier. Le quotidien Aujourd’hui au Burkina Faso apporte des précisions. Le bilan est lourd : « 25 victimes, des villageois et des chasseurs Dozos. D’autres villages ont été attaqués, Babusounou, et Guebassabou, où 2 Dozos ont été tués. Avec cette série noire au Centre du Mali, on se rend compte que ce n’est plus le septentrion malien qui est infesté, pointe Aujourd’hui. Et les cibles sont généralement des villageois qui n’ont que leurs champs comme seuls biens. Des travaux champêtres dont ils ne peuvent plus s’occuper correctement à cause de ces visiteurs indésirables. Car ces terroristes lèvent des impôts et établissent des accords locaux avec ces villages, et gare à ceux qui rechignent. (…) Ces attaques à répétition reposent la problématique de la situation sécuritaire au Mali, relève encore le quotidien ouagalais, où les Fama, les Forces armées maliennes, sont désormais aguerries et ont pour alliés les Russes avec Wagner ».Et Aujourd’hui de s’interroger : « Quid de la lutte contre les terroristes après l’éclatante victoire de Kidal ? Et à l’heure où le président Assimi Goïta semble lâcher du lest, où brumeusement, il est question d’élection présidentielle, avec lui évidemment comme candidat, l’un des thèmes qui sera discuté est (justement) la lutte contre le terrorisme, argument majeur qui avait justifié le renversement d’IBK ».Pour leur part, les autorités de Bamako gardent le silence sur cette attaque, de même que la presse malienne. La presse qui rapporte a contrario un succès des Forces armées maliennes : la prise de la localité d’Inafarak, près de la frontière avec l’Algérie. « Cela faisait plus d’une décennie que l’armée malienne était absente de cette zone qui servait de bastion aux mouvements armés », affirme le site Malijet. Malijet qui rapporte ce communiqué rassurant des militaires : « L’état-major général des armées tient à rassurer les populations que l’armée malienne demeure résolument engagée dans la surveillance et la sécurisation de l’ensemble du territoire ».À lire aussiMali: une attaque jihadiste fait 25 morts à Dembo dans le centre du pays
7/23/20244 minutes, 17 seconds
Episode Artwork

À la Une: le retrait de Joe Biden de la course à la présidentielle vu d’Afrique

« Affaibli par son état de santé et ployant sous le poids de l’âge, le 46ème président des États-Unis (…) a fini par lâcher prise, relève WakatSéra au Burkina Faso. L’homme, qui en était presque arrivé à confondre le jour et la nuit, est contraint de sortir du terrain, alors que le banc de touche de son équipe est certes occupé par des remplaçants de luxe, mais qui disposeront de très peu de temps d’échauffement avant d’arriver sur un terrain où l’adversaire, Donald Trump, est déjà chauffé à blanc ».En tout cas, poursuit WakatSéra, « Joe Biden, 81 ans, ne s’accrochera plus au pouvoir, au contraire de (certains) dirigeants africains qui retrouvent toujours une seconde jeunesse, quand il s’agit d’aligner les mandats présidentiels. (…) Difficile de ne pas citer le plus emblématique de ces dirigeants, le Camerounais Paul Biya, officiellement 91 ans, 42 ans de règne sans partage, mais qui ne pense toujours pas à la retraite ».Le quotidien Aujourd’hui, toujours à Ouagadougou, renchérit : « Le retrait de Joe Biden est une leçon de chose politique. Moralité en Afrique : et si nos dirigeants pensaient moins à eux qu’à leur pays ? Et si, au sein des formations politiques, on propulsait la personne la mieux outillée pour exercer des charges nationales ? Au lieu du douillet cocon familial, clanique ou ethniciste ! Les lignes bougeraient davantage ».Une présidentielle au Mali ?À la Une également, le Mali, avec cette question : va-t-on vers une élection présidentielle ?Les militaires au pouvoir pourraient bien s’engager dans cette voie… C’est du moins ce qu’estime Le Monde Afrique : « voilà bientôt quatre ans que la junte dirigée par le colonel Assimi Goïta a pris le pouvoir au Mali. Quasiment la durée d’un quinquennat d’un président élu, rappellent opportunément les opposants qui osent encore s’exprimer ». Et « quand plusieurs indices laissent penser que les militaires envisagent enfin d’organiser le scrutin, ceux-ci attirent l’attention. Certains observateurs ont ainsi vu, dans la levée de la suspension des activités des partis politiques, le 10 juillet, puis dans la rencontre organisée par l’AIGE, l’Autorité indépendante de gestion des élections avec leurs représentants, lundi dernier à Bamako, les signes d’un possible enclenchement du processus électoral ».Alors, « davantage que sur l’échiquier politique, c’est au cœur de la junte que se joue l’organisation de la course à la magistrature suprême, croit encore savoir Le Monde Afrique. Plusieurs sources diplomatiques et politiques rapportent depuis plusieurs mois l’existence d’une rivalité entre le colonel Assimi Goïta et le colonel Sadio Camara, ministre de la Défense, considéré comme le numéro deux du régime et le premier relais de Moscou à Bamako ».En tout cas, s’interroge le journal, « celui qui a ouvert le bal des coups d’État en Afrique de l’Ouest sera-t-il le premier à tenter de poser un vernis démocratique sur son pouvoir en organisant une élection présidentielle ? À Bamako, beaucoup ne doutent plus de la volonté du colonel de troquer son treillis pour le costume de président ».Dès cette année ?La presse malienne évoque également l’éventualité d’une présidentielle… Pour Le Journal du Mali, « il est certain que le gouvernement fixera lui-même en temps voulu un chronogramme électoral, même s’il revient à l’AIGE de convoquer le collège électoral. Selon certaines informations, des dates devraient être proposées très prochainement ». Peut-être « avant la fin de cette année, affirme le site malien, (…) avec l’éventualité d’une candidature du président de la Transition lui-même, comme recommandé dans les conclusions du Dialogue inter-Maliens ».Commentaire du politologue Ballan Diakité, cité par Le Journal du Mali : « C’est une situation qui met mal à l’aise les partis politiques. Comme on le sait, un parti politique est créé pour la conquête et l’exercice du pouvoir. Mais encore faudrait-il qu’il y ait des élections et que les dates soient connues pour que les partis puissent se mobiliser et préparer les campagnes ».D’ailleurs, croit encore savoir le site malien, « les autorités de Transition pourraient prendre la classe politique de court en dévoilant un calendrier électoral à un moment où les politiques s’y attendraient le moins et ne seraient pas suffisamment prêts pour la compétition électorale ».
7/22/20243 minutes, 59 seconds
Episode Artwork

À la Une: la prolongation de la trêve humanitaire dans l'est de la RDC

« La trêve qui devait prendre fin ce vendredi a été prolongé de 15 jours, jusqu'au 3 août », annonce le département d'État américain, titre AfricaNews, alors que le site congolais ObjectifInfo.cd, précise que la prolongation de la trêve intervient « tandis que sur le terrain, les autorités congolaises dénoncent des violations de la trêve par les rebelles rwandais. Selon Kinshasa, une dizaine de civils ont été tués par ces rebelles depuis lundi, sur le sol congolais ». Pour Afrik.com, « malgré les efforts internationaux et notamment ceux des États-Unis, la situation humanitaire demeure alarmante. Les affrontements ont déplacé des milliers de civils et provoqué une crise humanitaire aiguë. Les besoins sont criants en termes de nourriture, d’eau, de soins médicaux, et de sécurité ». AfricaNews reprend aussi les propos de Human Rights Watch, ONG selon laquelle, « les violences concentrées dans la province orientale du Nord-Kivu ont donné lieu non seulement à des exécutions arbitraires et à des arrestations, mais aussi à des abus sexuels, les femmes et les enfants étant les plus touchés ». Une autre ONG, Action contre la faim, fait savoir de son côté que « la situation dans la région se dégrade rapidement, et atteint des niveaux jamais vus ». Mur de glaceÀ la Une également, un nouveau différend entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire. C'est à la Une d'Aujourd'hui au Faso : « 173 burkinabè ont été refoulés de la Côte d'Ivoire ». « D’ici quelques jours, on saura les tenants et les aboutissants du phénomène, mais en attendant, on ne peut s’empêcher de lire cette question de femmes et d’enfants refoulés à la lumière, des relations, exécrables entre les pouvoirs burkinabè et ivoirien », estime le site d'information burkinabè, selon lequel « un tel incident gravissime et survenu dans un contexte de tension entre les deux pays, suite à la ruade du capitaine Ibrahim Traoré, accusant, les autorités ivoiriennes de materner les déstabilisateurs de son régime, ne peut qu’inquiéter ». « Ce refoulement de Burkinabè vient souligner qu’entre les deux pays, il y a désormais un mur de glace », ajoute Aujourd'hui au Faso.L'Infodrome rappelle de son côté que « ces expulsions interviennent dans un contexte de tensions entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso. Le capitaine Traoré a récemment accusé la Côte d'Ivoire d'abriter "un centre d'opérations pour déstabiliser" son pays (...). « Les relations entre les deux nations se sont également détériorées suite à l'arrestation de deux membres des Forces de défense et de sécurité ivoiriennes, qui auraient accidentellement franchi la frontière en poursuivant des orpailleurs clandestins, en septembre 2023 ».Liberté d'expressionEnfin, au Cameroun, les autorités haussent le ton. C'est le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi, « qui a fait une sortie pour recadrer les leaders d'opinion », nous dit le le Journal du Cameroun. « Il met des limites à ce que l'opinion publique appelle la liberté d'expression ». Cela tient en quelques phrases : « les Camerounais peuvent s’exprimer sans aucune contrainte, approuver ou désapprouver l’action des pouvoirs publics, faire connaître leurs points de vue sur l’ensemble des questions ayant trait à la vie de la nation. Cependant, il est inacceptable que des compatriotes, fussent-ils des leaders de partis politiques ou d’opinion, usent de propos irrévérencieux, injurieux, voire offensants à l’égard de celui qui préside légitiment et avec bonheur aux destinées du Cameroun ». À l'origine de cette mise en garde, précise Le bled parle « les propos de l'opposant Cabral Libii, le leader du Parti Camerounais pour la réconciliation nationale, qui avait récemment remis en question l'autorité du préfet du Mfoundi, au sujet de l'interdiction de séjour temporaire dans le département, concernant toute personne appelant au soulèvement contre la République ou qui se serait rendu coupable d’outrage envers celle-ci ou ceux qui l’incarnent ». Une mise en garde lancée, alors que se profile l'élection présidentielle de l'année prochaine.
7/19/20244 minutes, 21 seconds
Episode Artwork

À la Une: des disparitions à répétition en Guinée

La liste s’allonge. Journalistes, militants des droits de l’homme, activistes en faveur d’un retour de la démocratie ou encore militaires contestataires : les voix discordantes sont bâillonnées ou, pire, elles disparaissent.Dernière affaire en date : on est sans nouvelles depuis le 9 juillet de deux figures du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), un mouvement de la société civile critique de la junte au pouvoir dirigée par le général Mamadi Doumbouya. Il s’agit d’Oumar Sylla - plus connu sous l’appellation de Foniké Mengué - et de Mamadou Billo Bah. Deux militaires sont également portés disparus : le colonel Cécé Célestin Bilivogui et le sergent-chef Moussa Cheikh Soumah.Mercredi 17 juillet, la justice guinéenne a exprimé sa préoccupation et a annoncé l’ouverture d’une enquête. Dans un communiqué largement diffusé par la presse, notamment par le site Aminata, le procureur général Fallou Doumbouya, affirme ne connaître « ni l’identité des personnes qui ont enlevé les deux responsables du FNDC et les deux militaires, ni leur lieu de détention ». Le magistrat déclare également que « ces disparitions affectent la sérénité nationale, créent une psychose et un sentiment d’insécurité au sein de la population et portent gravement atteinte à l’image de la Guinée tant sur le plan national qu’international ».Entre les mains de l’armée ?D’après Le Monde Afrique, les deux activistes seraient entre les mains de l’armée… Le Monde Afrique qui s’appuie sur le témoignage d’Abdoulaye Oumou Sow, responsable de la communication du FNDC, « Oumar Sylla et Mamadou Billo Bah auraient d’abord été conduits à la Direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie, à Conakry, puis dans un camp militaire sur l’île de Kassa, au large de la capitale. (…) Pour Abdoulaye Oumou Sow, l’objectif de la junte est clair : "se maintenir au pouvoir le plus longtemps possible en muselant la société civile, les médias et toute voix discordante au sein de l’armée". Et de rappeler la mort en détention, en juin, "dans des circonstances mystérieuses", du général Sadiba Koulibaly, l’ancien chef d’état-major de l’armée et ex-numéro deux de la junte. Il avait été condamné à cinq ans de prison ferme pour "désertion et détention illégale d’armes". »Il y a une semaine, poursuit Le Monde Afrique, « le député sénégalais Guy Marius Sagna a directement interpellé la délégation guinéenne au Parlement de la Cédéao: "on parle d’au moins 47 morts [...] Est-ce qu’on a sanctionné les personnes qui ont commis ces crimes ? Parce que si on ne les sanctionne pas, vous-mêmes qui êtes assis ici, frères et sœurs de Guinée, vous êtes en sursis". Une intervention qui n’a pas manqué de faire réagir le ministre guinéen des Transports et porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, qui a qualifié ces propos d’"inadmissibles" et portant "atteinte aux institutions du pays". »Pressions tous azimutsEn tout cas, les pressions s’intensifient aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays : mardi 16 juillet, rapporte encore Le Monde Afrique, « les avocats du barreau de Guinée ont commencé une grève de deux semaines contre "les arrestations arbitraires". Leur préavis de grève court jusqu’au 31 juillet, date à laquelle le tribunal de Conakry doit rendre son jugement dans le procès du massacre du 28 septembre 2009. » Et puis « dans un communiqué commun, plusieurs organisations de la société civile ouest-africaine, dont Y’en a marre, AfricTivistes et Article 19, dénoncent les arrestations arbitraires et les atteintes aux libertés fondamentales en Guinée. (…) Enfin, Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise, a appelé à une intervention de l’État français, "lourdement engagé avec le pouvoir en place" en Guinée, affirme-t-il, afin d’obtenir leur remise en liberté. »Avertissement à Doumbouya…Au Burkina Faso, le quotidien Le Pays ne ménage pas ses critiques envers la junte guinéenne et son leader : « Mamadi Doumbouya, arrivé comme un messie après avoir mis fin au troisième mandat d’Alpha Condé, est en train de briser lentement, mais surement le capital de sympathie dont il bénéficiait auprès de ses compatriotes. Et cela devrait constituer pour lui un avertissement quand on sait que la scène politique guinéenne est l’une des plus incandescentes du continent. C’est dire que le général danse sur un volcan dont l’éruption peut être aussi surprenante que meurtrière. C’est en raison de ce fort risque que Doumbouya devrait se dépêcher de trouver les moyens d’apaiser le climat sociopolitique (…). Car, affirme encore Le Pays, contrairement aux autres pays de la sous-région dirigés par les pouvoirs militaires et qui se battent contre l’hydre terroriste, la Guinée ne peut se prévaloir d’aucun argument solide pour végéter, de façon indéterminée, dans une transition qui n’a plus de boussole. »
7/18/20244 minutes, 17 seconds
Episode Artwork

À la Une: les partis politiques haussent le ton au Mali…

Le bras de fer se poursuit à Bamako entre les autorités militaires et les partis politiques. « Les partis politiques exigent la libération de leurs camarades avant toute reprise des discussions, relève Afrik.com. Ils qualifient leur détention d’“acte liberticide et d’obstacle à un dialogue inclusif“. Ils estiment également que la levée de la suspension de leurs activités, survenue la semaine dernière, est une mesure insuffisante et tardive. L’objectif des partis politiques maliens reste clair, pointe encore le site panafricain : un retour apaisé à un ordre constitutionnel. Ils estiment que les conditions ne sont actuellement pas réunies pour un dialogue constructif et ils exigent des gestes concrets de la part des autorités de transition. » En attendant, « le dialogue semble rompu et la perspective d’une transition apaisée s’éloigne. »« La classe politique malienne, majoritairement privée de la gestion du pays depuis quatre ans, n’y est pas allée par quatre chemins pour exprimer sa colère et évoquer les vraies questions qui préoccupent l’opinion malienne », souligne Maliweb. « En solidarité avec les 11 acteurs politiques toujours détenus, la cinquantaine de partis et mouvements politiques de l’Alliance ont conditionné leur participation aux cadres d’échanges avec les autorités à la libération de leurs camarades. » Et puis, revendication essentielle : les partis réclament un « retour à l’ordre constitutionnel par l’organisation d’élections transparentes et crédibles. (…) “Notre combat, c’est de nous battre pour la conquête et l’exercice du pouvoir. Cela ne pourra se faire sans l’organisation d’élections“, a insisté l’ancien ministre, Amadou Goïta. »Disparitions et répression en Guinée…Inquiétude en Guinée à propos du sort de deux militants du Front national pour la défense de la constitution… WakatSéra s’interroge : « où sont donc passés Oumar Sylla, plus connu sous l’appellation de Foniké Mengué, et Mamadou Billo Bah, les deux militants du FNDC, dissous en août 2022 par le pouvoir en place ? »Les deux activistes ont été arrêtés sans mandat et depuis, aucune nouvelle. Une disparition inquiétante qui vient s’ajouter à une liste déjà longue, pointe le site burkinabé : « suspension des médias qui n’embouchent pas la même trompette que les dirigeants actuels, restriction de l’accès à l’Internet, répression sans état d’âme de manifestations contre la vie chère et pour le retour à la vie constitutionnelle, etc., sont devenues le quotidien d’un peuple guinéen qui ne sait plus à quel pouvoir se vouer. »Hier, pointe le site guinéen Ledjely, « le Conseil de l’Ordre des avocats guinéens, qui réclame la libération des deux militants, a décidé de boycotter toutes les audiences jusqu’à la fin du mois. (…) Cette décision obligera-t-elle les autorités à entendre raison ? », s’interroge Ledjely. « Ce serait alors une première depuis ces derniers mois… »Plébiscite pour Kagame…A la Une également, la présidentielle au Rwanda : « Paul Kagame sur le point de remporter une victoire écrasante », s’exclame The New Times à Kigali, avec… plus de 99% des voix, selon des résultats encore partiels. « Un score stupéfiant », selon l’aveu même du journal qui précise que « les résultats définitifs ne seront connus que le 27 juillet. »Commentaire du Paysà Ouagadougou : « même Staline n’a pas réalisé un tel score ! » Le Pays qui estime que « aussi clivant que puisse paraître Kagame, il a su admirablement travailler au renouveau de son pays. Reste maintenant la question de l’amélioration du paysage démocratique, avec ses corollaires de respect des libertés individuelles et collectives ainsi que des droits de l’Homme, qui nécessite de sérieux progrès. »Plus de Congolais que d’Américains sur la planète en 2100… Enfin, « combien d’Africains y aura-t-il en 2100 ? », question posée par Jeune Afrique. Réponse : « d’après les récentes projections onusiennes du World Population Prospects 2024, la population africaine devrait plus que doubler dans les 80 années à venir, passant de près de 1 milliard et demie en 2024 à 3,8 milliards en 2100. Ainsi, la part d’Africains sur la planète passera de 18 % actuellement à 37 % à la fin du siècle. La population mondiale, elle, devrait atteindre un pic durant la décennie 2080 avec un peu plus de 10 milliards d’habitants, avant de légèrement refluer jusqu’à 2100 et de se stabiliser. La tendance sera d’autant plus forte en Afrique subsaharienne, notamment en Angola, en Centrafrique, en RDC, au Niger et en Somalie. Ces pays devraient connaître une croissance exponentielle, avec un doublement de leur population ou plus entre 2024 et 2052. » Ce qui fait dire à Jeune Afrique « qu’en 2100, il y aura sur la planète plus de Congolais que d’Américains. »
7/17/20244 minutes, 34 seconds
Episode Artwork

À la Une: le spectre de l’excision…

Cette pratique de l’ablation du clitoris des petites filles a été interdite dans de nombreux pays africains. Mais les traditions ont la peau dure et régulièrement les législations qui interdisent l’excision sont remises en cause, le plus souvent pour des prétextes religieux fallacieux… C’est le cas en Gambie. Depuis mars, le débat faisait rage dans le pays. Un député, Almameh Gibba, avait déposé un projet de loi pour lever l’interdiction de l’excision, en vigueur depuis 2015. Il affirmait qu’il s’agissait une pratique culturelle et religieuse profondément enracinée.Finalement, pointe Le Monde Afrique, « les députés gambiens ont rejeté, hier, cette proposition de loi, après des mois (donc) de controverse et de pressions internationales. Les députés ont rejeté tous les amendements proposés au texte de 2015 et qui auraient dépénalisé la pratique. Les groupes de défense des droits humains et les Nations unies avaient exhorté les députés à rejeter la proposition de loi, affirmant qu’elle menaçait des années de progrès et qu’elle aurait fait de la Gambie le premier pays à annuler l’interdiction des mutilations génitales féminines. »Ouf de soulagement…C’est « un signal fort », s’exclame le site Afrik.com. « Ce 15 juillet 2024 marque un tournant historique en Gambie. L’abrogation de cette loi aurait marqué un recul significatif pour les droits des femmes » dans le pays.L’Observateur Paalga à Ouagadougou renchérit : ce « niet fait pousser un ouf de soulagement aux Gambiennes, aux féministes du monde entier et aux organisations de défense des droits humains qui sont montés au créneau pour dénoncer un projet dont l’adoption aurait fait de la Gambie le premier pays du monde à revenir sur l’interdiction de l’excision. »Toutefois, soupire le journal, « une chose est d’avoir retoqué la proposition de loi rétrograde et une autre est de pouvoir infléchir le taux de prévalence de cette pratique sur les femmes et les jeunes filles dans le pays. Et ça, c’est une autre paire de manches qui relève en premier lieu des pouvoirs publics. Quand on sait que depuis 2015, année de l’adoption de la pénalisation de l’excision, seulement deux cas de transgression ont fait objet de poursuites judiciaires, on imagine aisément le chemin qui reste à parcourir pour sauver les jeunes filles de cette épreuve initiatique que rien ne saurait justifier de nos jours. » Les efforts de l’ONU et des ONG« Il s’en est fallu de peu pour que les Gambiens rament à contre-courant de la lutte titanesque contre les mutilations génitales féminines », insiste WakatSéra au Burkina Faso. « Le drame a été évité de justesse pour le bonheur de nombre de ces jeunes filles gambiennes qui étaient dans le collimateur des bourreaux du clitoris. »Et WakatSéra de saluer les efforts de l’ONU et de nombreuses ONG qui luttent contre cette pratique : « en s’appuyant efficacement sur des chefs traditionnels et religieux, mais aussi des leaders communautaires, des campagnes intenses de sensibilisation ont été menées à travers le continent, et ont conduit de nombreux exciseurs et exciseuses à se débarrasser de leurs couteaux et lames. Toutefois, dans certains pays, le phénomène survit contre vents et marées, continuant de faire des victimes, même dans des familles dites modernes. »Un argument anti-impérialiste ?En effet, précise Jeune Afrique, « les sociétés africaines ont toujours en leur sein des franges conservatrices (…). Les avocats de l’excision brandissent souvent des arguments religieux, malgré l’infirmation des érudits des textes saints (en effet, rien dans le Coran ne prescrit l’excision). Ils s’arc-boutent sur un vague enracinement de la pratique dans les croyances traditionnelles et les us et coutumes. (…) C’est ainsi, pointe le site panafricain, qu’il y a quelques jours, en Sierra Leone, à l’occasion de l’interdiction du mariage des enfants, les défenseurs des droits des filles regrettaient que la mesure ne soit pas accompagnée d’une interdiction des mutilations génitales féminines. »C’est ainsi également que « lorsque les autorités transitoires burkinabè ont récemment décidé la promotion des coutumes et des traditions, a alors commencé à fleurir le débat sur une excision, pourtant officiellement qualifiée d’acte d’oppression depuis l’ère sankariste. » Et Jeune Afrique de s’interroger : « les traditions les plus réactionnaires constitueraient-elles un bon argument anti-impérialiste, pour peu que lesdites pratiques choquent l’Occident ? »
7/16/20244 minutes, 1 second
Episode Artwork

À la Une: plébiscite attendu pour Paul Kagame…

Élections présidentielle et législatives ce lundi au Rwanda. Le scénario est écrit d’avance. Paul Kagame est assuré d’être réélu. La seule inconnue est de savoir s’il fera mieux que les 98,63% des voix qu’il avait obtenues en 2017…D’ailleurs, le message délivré dans l’éditorial du quotidien The New Times à Kigali est sans ambiguïté… « Notre vote déterminera la direction de notre pays pour les cinq prochaines années et façonnera l’avenir sur lequel nous pourrons parvenir à la prospérité. (…) La décision que vous prendrez sera décisive pour l’accès à l’électricité, pour que ceux qui vivent encore dans la pauvreté s’en sortent, pour créer des emplois, pour maintenir la paix et la sécurité et pour permettre au pays d’augmenter son revenu. Les dirigeants passés ont déjà posé de bonnes bases sur lesquelles nous pouvons nous appuyer pour aller de l’avant. Les dirigeants du Front patriotique rwandais ont défini le programme Vision 2050 qui devrait transformer complètement le pays. Un plan clair pour que le Rwanda devienne une nation compétitive avec une influence mondiale. »Une trop grande complaisance internationale ?« Paul Kagame, 66 ans, parcourt le pays comme un chef d’état-major des armées ferait une tournée d’inspection des casernes pour s’assurer que tout est en ordre de marche » : constate Le Monde Afrique. Il est vrai que son bilan économique et social est bon : « globalement, le produit intérieur brut affiche une croissance annuelle moyenne de 7 % depuis 2012, même si le pays reste dépendant des prêts et des dons internationaux, qui couvrent 45 % du budget. L’État n’a pas de problème pour boucler ses fins de mois. Il demeure un chouchou des institutions financières internationales privées ou publiques. »Et Le Monde Afrique de s’interroger : « jusqu’à quand le Rwanda bénéficiera-t-il de cette bienveillance ? Les conclusions du dernier rapport des experts des Nations unies pour la RDC exposent en effet au monde la face sombre du pays. Celle liée à l’intervention de son armée et ses exactions aux côtés du groupe des rebelles congolais du M23 dans la province frontalière du Nord-Kivu. (…) Déjà, l’Union européenne hésite à poursuivre le financement de l’armée rwandaise au Mozambique pour lutter contre des groupes armés djihadistes. De son côté, le gouvernement congolais “appelle la communauté internationale à prendre des sanctions politiques, économiques et judiciaires sévères contre le Rwanda et ses dirigeants“. Mais de cela, conclut Le Monde Afrique, il n’est pas question sur les estrades électorales, où l’on préfère vanter les réussites. »Main de fer…Sur le plan intérieur, relève Le Pays au Burkina Faso, « l’homme fort de Kigali a verrouillé le système politique en mettant sur pied un parti-État qui, par son omniprésence dans toutes les sphères de la Nation, a vidé le Rwanda de toute substance démocratique. A titre illustratif, pointe le quotidien ouagalais, l’organe chargé des élections, inféodé au parti, s’est chargé, en amont de l’élection, de débroussailler le champ pour le laisser libre à Kagame en recalant des figures de l’opposition comme Victoire Ingabire, Bernard Ntaganda ou encore Diane Rwigara qui ont survécu à la purge. La liberté d’expression, qui est le pendant de la démocratie, est une chimère au Rwanda. »L’Observateur Paalga renchérit : « c’est avec une main de fer que Paul Kagame dirige son pays et honni qui mal y pense, notamment les férus des modèles démocratiques copiés collés. Victoire Ingabire, l’opposante la plus déterminée, qui a connu la prison pendant plusieurs années avant de se faire déchoir de ses droits civiques, ne dira pas le contraire. Face donc à deux adversaires de salon, le président rwandais va passer haut la main la formalité de sa reconduction. »Jusqu’à quand ?Enfin, question posée par Jeune Afrique : « ce mandat sera-t-il le dernier pour Paul Kagame ? Le chef de l’État est accusé par ses détracteurs de ne former aucun successeur capable de prendre sa place à la tête du pays. La dernière révision constitutionnelle a remis les compteurs à zéro pour Paul Kagame, qui est autorisé à effectuer deux nouveaux mandats – de cinq ans cette fois –, et donc à potentiellement rester au pouvoir jusqu’en 2034. La question de l’après lui a été posée de nombreuses fois : 'Je ne trouve pas ma position confortable, confiait-il à Jeune Afrique au mois de mars. En ce qui me concerne, peut-être que si mon parti était assez courageux pour choisir quelqu’un d’autre, cette personne ferait aussi bien que moi, voire mieux'. Paul Kagame laisse donc au FPR le soin de choisir son dauphin. »
7/15/20244 minutes, 12 seconds
Episode Artwork

À la Une: nouvelle polémique entre le Burkina Faso et le Bénin

La polémique est née d'accusations venues du Burkina Faso. C'est en Une du LeFaso.net : « Le président Ibrahim Traoré dénonce "un centre des opérations à Abidjan pour déstabiliser le pays, deux bases françaises au Bénin qui forment et équipent des terroristes" ». « Des pistes ont été réaménagées, des avions atterrissent, des gens équipent et forment des terroristes là-bas », accuse le capitaine Ibrahim Traoré. Des accusations précédemment rejetées par la France et jeudi par le Bénin. À Cotonou, c'est le porte-parole du gouvernement béninois qui s'est exprimé, nous dit La Nouvelle Tribune. Wilfried Léandre Houngbedji contre-attaque, même, « C’est », dit-il, « l’hôpital qui se moque de la charité. Les attaques terroristes enregistrées par le Bénin à ce jour, dont la grande majorité a été déjouée par nos Forces de défense et de sécurité, sont l’œuvre de gens venant de l’autre côté de nos frontières avec le Burkina Faso et le Niger ». « Une chose est certaine », accuse le porte-parole du gouvernement béninois, « le populisme n’a qu’une seule vertu : c’est de déplacer les problèmes en faisant semblant de les régler. Tôt ou tard, les populations se rendront compte qu’elles ont été abusées. »Arrestations et intimidationsÀ la Une également, la prochaine élection présidentielle au Rwanda. Le scrutin aura lieu lundi prochain, « mais nul besoin d'être grand clerc pour se douter que l'alternance ne devrait pas être de saison », écrit Enjeux Africains, qui titre « Kagame, encore et toujours ». Pas de surprise à attendre donc, car, nous dit-on, « depuis qu’il est au pouvoir, son parti, le Front patriotique rwandais, réprime toute opposition et voix discordante. Arrestations, intimidations, assassinats empêchent les candidats sérieux de l’opposition de se présenter à la magistrature suprême face à lui ». « Déjà réélu trois fois pour des septennats, le président sortant concourt cette fois pour un mandat de cinq ans ». À 67 ans, et grâce à « une révision constitutionnelle adoptée en 2015 (...) il peut rester au pouvoir jusqu'en 2034 ». Et ce n'est pas tout, accuse Enjeux Africains. « Kigali apporte un soutien indéniable aux rebelles du M23 dans le Nord-Kivu, déstabilisant le voisin congolais. Certains États membres de l’Union européenne commencent à demander au pouvoir rwandais de retirer ses troupes de l’est de la République démocratique du Congo. Et ce, afin de préserver les relations de bon voisinage dans la région des Grands lacs », conclut Enjeux Africains. DiplomatieLa République Démocratique du Congo, il en est encore question avec cette polémique autour de Koffi Olomide.« Le célèbre chanteur congolais a été recadré par le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de la Communication », titre Objectif-Infos pour des propos jugés « dégradants » et « démobilisant » envers les troupes des Forces Armées de la République Démocratique du Congo engagées au front dans l’Est du pays ». Lors d'une émission de télévision, Koffi Olomide avait notamment déclaré : « Il n’y a pas de guerre. On nous tape. On nous gifle. On fait de nous ce qu’on veut. J’ai vu les camions de ces gens-là qui viennent tranquillement et personne pour les empêcher. J’ai vu que nos militaires vont à la guerre à moto. J’ai des larmes. Il n’y a pas de guerre ». Ces propos, précise Objectif-info, « ont suscité l’indignation de la part du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de la Communication, qui a estimé qu’ils pouvaient porter atteinte au moral des troupes et nuire aux efforts de guerre ». Le chanteur a fait amende honorable. Parlant de lui-même à la troisième personne du singulier, il a ainsi déclaré : « on a parlé et on s’est très bien compris. J’ai retenu que le chanteur Koffi Olomide est aussi l’ambassadeur de la culture de notre pays, il devrait peut-être distiller plus de diplomatie dans son discours même si ce qu’il dit est vrai et fondé ». À l'appui de ces propos : une photo du chanteur, qui pose avec son passeport congolais, bien en évidence.  
7/12/20244 minutes, 13 seconds
Episode Artwork

À la Une: les activités des partis politiques à nouveau autorisées au Mali

La junte au pouvoir au Mali autorise à nouveau les activités des partis politiques et des associations à caractère politique, activités qui étaient suspendues depuis le 10 avril.« Le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, avait décrété cette suspension, accusant les partis de "discussions stériles" et de "subversion", rappelle Le Monde Afrique. Il avait invoqué le danger que leurs activités faisaient peser sur un "dialogue" national en cours sur l’avenir politique du Mali ». À la fin du mois dernier « 11 présidents de partis et opposants ont été arrêtés. Ils avaient signé une déclaration quelques semaines auparavant appelant la junte à rendre le pouvoir aux civils. Ces personnalités sont accusées de "complot". »Reste à savoir si elles seront libérées. En tout cas, poursuit Le Monde Afrique, d’après le conseil des ministres hier, « le Mali se trouve à présent dans une "phase de mise en œuvre des recommandations du dialogue dans un climat de maîtrise de la situation sécuritaire, politique et sociale". Le régime militaire a déjà signalé qu’il appliquerait les "recommandations" du "dialogue". Cependant, aucun horizon n’est à ce jour défini pour des élections. »Une nouvelle page ?Alors que signifie vraiment cette levée de la suspension des activités politiques : est-ce « un retour à la vie démocratique ou bien un nouveau départ ? », s’interroge le site malien Sahel Tribune.« Cette période de suspension a été vue par certains comme une entrave à la démocratie, un bâillon posé sur la bouche des partis politiques et des associations. Cependant, à y regarder de plus près, cette décision visait surtout à canaliser les énergies vers un objectif commun, estime le site d’information malien. Le Colonel Assimi Goïta et son gouvernement ne demandaient pas aux Maliens de se désengager de la politique. Au contraire, ils appelaient à une forme plus pure de participation. L’idée était de favoriser un engagement dans le dialogue, loin des tumultes partisans et des agendas cachés. Aujourd’hui, avec la levée de cette suspension, poursuit Sahel Tribune, c’est une nouvelle page qui s’ouvre pour le Mali. (…) Les leaders politiques sont désormais appelés à revenir sur la scène avec une nouvelle vision, une vision où l’intérêt national prime sur les ambitions personnelles. En levant la suspension, le gouvernement tend la main à tous pour que, ensemble, nous puissions œuvrer pour le bien commun. »Une démocratie « abâtardie » ?Toutefois, la junte ne veut surtout pas le retour à l’ordre ancien… À ce sujet, la presse de Bamako, notamment Le Matin, reprend les propos d’un scientifique malien qui vit aux États-Unis, le professeur Diola Bagayogo. D’après lui, « la seule garantie pour ne pas sombrer dans une nouvelle impasse politique est d’éviter un retour précipité au fameux ordre constitutionnel (…), à une démocratie abâtardie qui replongerait le Mali dans une servitude en faveur de la France. (…) Les participants au dialogue inter-Maliens en étaient conscients, affirme-t-il encore, et c’est pourquoi ils ont recommandé la prorogation de 2 à 5 ans de la transition. »Une paix des braves ?En tout cas, « Assimi Goïta lâche du lest », constate le quotidien Aujourd’hui à Ouagadougou. Pourquoi ? Tout simplement parce que « la situation était intenable, répond le journal, car maintenir les hommes politiques dans cette camisole de force était une source permanente d’ennuis et de petits couacs, voire plus. Depuis 2020, aux commandes du Mali, Goïta sait que la capacité de nuisance des hommes politiques, même privés de leurs activités, reste quasi-intacte. Mieux vaut les avoir avec soi ou au moins pas contre soi. (…) C’est le sillon que trace Goïta pour une paix des braves : "je vous laisse faire vos activités politiques, vous me laissez gouverner tranquillement". Un deal difficile à tenir connaissant les sauriens du Djoliba ! En tout cas, pointe encore le quotidien burkinabé, cette décision coupe l’herbe sous les pieds de ces mêmes politiques-opposants qui en avaient fait leur argument anti-transition. » Alors, s’interroge Aujourd’hui, « quelle va être leur réaction ? Comment accueilleront-ils cette décision ? Continueront-ils à dénoncer la fin de la transition et réclamer l’organisation d’élections ou bien se tiendront-ils à carreau ? »
7/11/20244 minutes
Episode Artwork

À la Une: les 100 jours au pouvoir de Bassirou Diomaye Faye

Quel bilan tirer du début du mandat du président sénégalais et de son Premier ministre Ousmane Sonko ? La presse sénégalaise est partagée entre « appréciation et dépréciation », comme l’écrit le site d’information Seneweb qui a été prendre la température dans la région de Sedhiou. « Pour Abdoulaye Faty, le maire de la commune de Kolibantang, BDF, le président n’a pas encore déçu. Bien au contraire, il est sur la bonne voie : "si l’on considère ses promesses de campagne, l’espoir est permis, affirme-t-il. Le président est en train de corriger les erreurs de gestion de l’ancien régime par les assises de la justice, par la sécurisation des intrants agricoles, par l’anticipation sur les inondations et par le redressement moral des populations". »Autre point de vue présenté par Seneweb, celui d’Idrissa Mane, conducteur de moto Jakarta. Pour lui, « le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye n’a pas encore répondu aux attentes de la jeunesse : "il nous avait promis du travail, mais jusque-là, l’emploi des jeunes reste une préoccupation majeure. Pour restaurer la dignité de quelqu’un, il faut lui donner du travail". »Toujours la cote ?Et dans son éditorial, Seneweb ne cache pas son inclination envers BDF : « un halo de bienveillance l’entoure depuis sa prise de fonction. Nous n’avons pas, comme dans certaines démocraties, d’instruments de mesure de la popularité des hommes politiques, mais il est certain que la cote du Président Faye a crû ou tout du moins est demeurée intacte depuis le 24 mars. » En effet, précise Seneweb, « même s’il est noté un retard à l’allumage dans la mise en œuvre du fameux "projet" vendu aux Sénégalais et qui est en phase d’étude et d’élaboration, Bassirou Diomaye Faye pose des actes qui semblent rassurer en interne et réconcilient de plus en plus les Sénégalais avec la fonction de président de la République. »Transformation ?« Diomaye-Sonko, les signes d’un bon départ mais… », pointe le quotidien 24 Heures : « même si tout n’est pas encore rose, il faut reconnaître que le chef de l’État est en train de poser les jalons d’une réelle transformation économique et démocratique. (…) En trois mois, le président a réussi à rassembler tous les acteurs de la justice autour d’un dialogue inclusif et sincère pour apporter des réformes modernes à notre appareil judiciaire. (…) En trois mois, le tandem au pouvoir a aussi marqué de grands pas en réduisant les prix de quelques denrées de première nécessité tout en promettant de mieux alléger le coût de la vie. Ils savent que la majorité des Sénégalais tirent le diable par la queue. » Qui plus est, pointe encore 24 Heures, « avec le pétrole et le gaz, le sourire est permis pour des lendemains meilleurs dans notre pays. »Le hic reste le chômage des jeunes, tempère le journal : « beaucoup d’efforts doivent être fournis pour régler le problème de l’emploi des jeunes en boostant le secteur privé. »« 100 jeunes meurent… »Le site d’information Senego est beaucoup plus critique… au travers de cette tribune signée par le leader du mouvement citoyen Gueum Sa Bopp, l’homme d’affaires Bougane Guèye Dany. Celui-ci nous livre un brûlot, disons, poétique, inspiré par le récent drame de l’immigration au large de Saint-Louis au cours duquel une centaine de jeunes candidats à l’exil sont morts noyés : « 100 jours de songes, 100 jeunes meurent à 100 pas de St-Louis, 100 gênes pour Sonko… Le projet illusoire aux promesses viles cède la place à une misère accrue et généralisée. (…) Inhumain ! Inadmissible ! », s’exclame Bougane Guèye Dany. « 100 jeunes sénégalais périssent en mer ! C’est plus qu’une tragédie ! Diomaye et Sonko doivent agir pour stopper cette hémorragie. Au sang des jeunes s’ajouteront les larmes des femmes et des enfants vivant dans des eaux pluviales qui ont englouti les promesses d’une bande d’impôtiers plus enclins à racketter le secteur privé sénégalais qu’à panser les maux d’un peuple escroqué. »
7/10/20243 minutes, 55 seconds
Episode Artwork

À la Une: CES contre Cédéao

Il y avait l’AES, l’Alliance des États du Sahel… Il y a désormais la CES, la Confédération des États du Sahel… C’est la nouvelle entité créée par les régimes militaires au pouvoir au Burkina Faso, au Mali et au Niger. « Les trois pays sahéliens ont donc entériné leur alliance lors de leur premier sommet samedi à Niamey, pointe Le Monde Afrique, une décision qui acte leur rupture avec le reste du bloc ouest-africain. »En effet, rappelle le journal, « ces trois pays avaient annoncé en janvier leur départ de la Cédéao, la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest, une organisation qu’ils jugent instrumentalisée par la France, ex-puissance coloniale avec laquelle ils ont multiplié les actes de rupture. » Au travers de cette nouvelle entité, le Burkina Faso, le Mali et le Niger « ont décliné des ambitions dans des secteurs qui semblent couvrir l’ensemble des domaines d’intervention d’un État, relève Jeune Afrique : l’agriculture, l’eau, l’énergie, l’éducation, les transports et même la finance, avec la confirmation d’une prochaine banque d’investissement de l’organisation tripartite. Il ne manque à l’arsenal de mutualisation qu’une monnaie qui permettrait de jeter aux orties le très symbolique franc CFA. »Et « comme pour rendre indénouable le tissage idéologique du quotidien des trois pays sahéliens, pointe encore Jeune Afrique, l’annonce de cette "confédération" de 72 millions d’habitants est apparue comme un message envoyé à la Cédéao, toujours sur un ton anti-occidental. Hasard heureux du calendrier ou bien chronogramme bien pensé ? Le trio kaki lançait sa nouvelle offensive néo-souverainiste, samedi, la veille d’un sommet, au Nigeria, du regroupement régional dont il a claqué la porte, une communauté jugée "factice" et "instrumentalisée". »La Cédéao : « le nègre de service de la France » ?La presse malienne pour sa part se félicite de la création de la nouvelle entité… Notamment Le Challenger à Bamako, « face à une Cédéao très affaiblie, qui s’est aussi réunie dimanche en sommet ordinaire à Abuja au Nigéria, l’AES a décidé de marquer sa ferme détermination à tracer sa propre voie, celle de la pleine souveraineté. (…) En toile de fond, les ambitions souverainistes des trois pays, en rupture avec la Cédéao, devenue plus nègre de service de la France que soucieuse des intérêts de ses membres. »Plus mesuré, L’Alternance, toujours à Bamako, s’interroge : « la Confédération AES est née ! Adieu à la Cédéao ? » Car, poursuit le périodique, « qu’il s’agisse de la force conjointe ou encore de la libre circulation des personnes et de leurs biens tout comme la nécessité d’une coordination de l’action diplomatique, il n’y a pas de différence fondamentale entre les deux organisations. »Faure Gnassingbé et Bassirou Diomaye Faye pour recoller les morceauxDe son côté, la Cédéao était donc réunie en conclave dimanche à Abuja… L’organisation sous-régionale a confié aux présidents togolais, Faure Gnassingbé et sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, la mission de recoller les morceaux avec les trois États sahéliens.« La partie est loin d’être jouée ! », estime WakatSéra à Ouagadougou. « La Cédéao devra mettre beaucoup d’eau dans son vin et accepter, en plus de la main tendue, de revenir notamment, sur certaines prises de position contre les putschs militaires qui sont aussi condamnables que les "coups d’État constitutionnels" opérés dans certains de ses pays membres. Dans le même temps, poursuit le site burkinabé, les pays de l’AES devraient également faire des concessions d’envergure, singulièrement pour un meilleur respect des droits humains. Et tous les efforts, de part et d’autre, mis bout à bout, pourraient bien ramener l’entente et la solidarité légendaires qui constituent la marque déposée des Africains. Mais, en attendant ces beaux jours visiblement encore lointains, conclut WakatSéra, Bassirou Diomaye Faye et Faure Gnassingbé doivent œuvrer pour amener tout le monde sous l’arbre à palabres africain, loin de toute influence étrangère, qu’elle soit russe, française, américaine, chinoise, ou autres. »Examen de conscience…Enfin, le président sénégalais s’est exprimé à l’issue du sommet d’Abuja. « Bassirou Diomaye Faye a insisté sur la nécessité d’éviter un retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Cédéao, relève Afrik.com. Selon le nouveau dirigeant sénégalais, cette sortie des trois pays serait le pire des scénarios et une grande blessure au panafricanisme. »Mais dans le même temps, Bassirou Diomaye Faye a appelé à un examen de conscience : « nous devrons sans doute débarrasser la Cédéao des clichés et des stéréotypes qui la réduisent à la posture d’une organisation soumise aux influences de puissances extérieures et distante des populations », a-t-il dit avant de poursuivre : « il faut réfléchir davantage sur les sanctions communautaires extrêmes, qui, au regard de leurs impacts économiques et sociaux sévères, renforcent malheureusement l’idée d’une institution qui punit ses populations au lieu d’être à leur service et à leur secours. »
7/9/20244 minutes, 22 seconds
Episode Artwork

À la Une: un nouveau drame de l'immigration au large de la Mauritanie

Pour le moment, seule l'Agence Mauritanienne d'Information se fait l'écho de ce naufrage survenu au large de la Mauritanie, et dont le bilan provisoire est déjà très lourd : 89 morts. Les victimes « se trouvaient à bord d'une grande embarcation de pêche traditionnelle » qui a chaviré dans l'Atlantique, « à 4 kilomètres de la ville de N'Diago », explique l'Agence Mauritanienne d'Information. « Neuf personnes, dont une fillette de cinq ans, ont été secourues, par les gardes côtes mauritaniens, alors que selon les survivants, l'embarcation qui avait quitté la frontière sénégalo-gambienne il y a 6 jours en direction de l'Europe, avait à son bord 170 migrants clandestins ». Les disparus se comptent donc par dizaines.Accueil chaleureuxÀ la Une également, deux sommets à un jour d'intervalle. Sommet de la CEDEAO, dimanche à Abuja, et sommet de l'AES, la nouvelle Alliance des États du Sahel, demain à Niamey. S'agit-il « d'un hasard du calendrier » ou d'un « rendez-vous minutieusement programmé ? » s'interroge Wakatsera. En Une du site d'information burkinabé : les photos des trois hommes forts de l'AES, le capitaine Ibrahim Traoré pour le Burkina, le général Abderahamane Tiani pour le Niger et le colonel Assimi Goïta pour le Mali. C'est la première fois qu'ils se réunissent tous les trois, depuis leur arrivée au pouvoir, lors de coups d'État survenus entre 2020 et 2023.   « À cette occasion, nous dit Wakatsera, le président de la transition nigérienne, le général Abderahamane Tiani, a invité ses concitoyens à sortir massivement, ce vendredi, après la prière, pour réserver un accueil chaleureux aux délégations burkinabè et malienne. Demain, poursuit Wakatsera, les trois chefs d’Etat se retrouveront pour plancher sur le présent et l’avenir de l’Alliance des États du Sahel, née après que les trois pays, ont quitté la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest ».Armée dysfonctionnelleEn République démocratique du Congo, la condamnation à mort de 25 soldats, pour vol et désertion contre le M23. « Mardi, raconte Africanews, vingt-sept soldats qui avaient abandonné leurs positions dans les villages de Keseghe et Matembe ont été trouvés en train de voler des marchandises dans le village voisin. Ils ont été arrêtés par l’armée en même temps que quatre de leurs épouses qui cachaient les objets volés. Le lendemain, un tribunal militaire était mis en place pour les juger. Vingt-cinq d’entre eux ont été condamnés à la peine de mort pour vol, fuite de l’ennemi et violation des ordres ». « En souffrance, commente Africanews, l'armée congolaise est devenue dysfonctionnelle au fil de la crise qui s’enlise, et des divisions sont apparues en interne. Le manque de logistique et de ressources affecte le bon fonctionnement du contingent ».Élections législatives en France« Droit du sol, grand remplacement, Migration, l'Afrique est au cœur des législatives françaises », titre Aujourd8.net. « Le grand remplacement, cette rhétorique de l’Africain qui va faire disparaître le Français pur jus par le phénomène de la phagocytose est le thème de prédilection du Rassemblement National, lequel évidemment pousse le Nouveau Front Populaire et Ensemble à répliquer. Du coup, le continent se retrouve grand électeur de ces législatives en France », estime le site d'information burkinabé, qui poursuit, « c'est un thème pourtant éculé, galvaudé qu’on repasse, pour ameuter un électorat d’extrême droite, lequel dit souvent tout haut ce que de nombreux Français pensent tout bas (...) Près de cinq décennies après la fameuse phrase de Michel Rocard « La France ne peut héberger toute la misère du monde », l’Africain reste peu ou prou un repoussoir ! Cachez-moi ce Nègre que je ne saurais tolérer ! L’Afrique omniprésente dans la politique française. Et dans les présentes législatives », conclut Aujourd8.net
7/5/20244 minutes, 5 seconds
Episode Artwork

À la Une: Mahamat Idriss Déby dans le collimateur de la justice française…

C’est Mediapart qui avait levé le lièvre en décembre dernier. Le site d’information révélait alors ce qu’il nommait « les folles emplettes du président du Tchad à Paris » : lors de deux séjours dans la capitale française, en décembre 2021 et en mai 2023, Mahamat Idriss Déby Itno aurait « déboursé, selon Mediapart, près d’un million d’euros pour acheter des costumes chez un célèbre tailleur de la place de Paris. Pour atteindre cette somme astronomique (915.070 euros, très exactement), le chef d’État s’est offert des vêtements sur mesure par dizaines, précisait encore le site : 57 costumes d’une valeur unitaire allant de 9.000 à 13.000 euros, 100 chemises à 800 euros, huit abacosts à 8.000 euros, neuf sahariennes à 7.500 euros... une liste interminable à donner le tournis. Qui plus est quand l’on sait que le Tchad est l’un des pays les plus pauvres au monde. En 2023, 35 % de sa population vivait dans une situation d’“extrême pauvreté“ (avec moins de 2,15 dollars par jour), selon la Banque mondiale. »On l’a appris avant-hier, pointe Le Monde Afrique : « une enquête préliminaire a été ouverte à Paris par le PNF, le Parquet national financier, en janvier dernier pour détournement de fonds publics et recel. » Une enquête qui « pourrait être élargie au patrimoine immobilier que détient la famille Déby et son entourage en France, selon l’hebdomadaire économique Challenges. (…) Après Teodoro Obiang Nguema en Guinée équatoriale, les Bongo au Gabon et les Sassou Nguesso au Congo-Brazzaville, pointe le journal, c’est (donc) désormais le président du Tchad, Mahamat Idriss Déby, qui est visé par une enquête ouverte à Paris sur des soupçons de biens mal acquis en France. »Une « manipulation politique » ?« À Ndjamena, on n’est pas du tout inquiété par cette affaire », relève pour sa part le site Afrik.com. « “Nous espérons que cette enquête établira la vérité et dissipera l’intention de nuire à la réputation du président de la République du Tchad, l’homme neuf de valeurs qui a dirigé une transition politiquement et historiquement réussie“, confie un conseiller à la communication du dirigeant tchadien. Dans son livre De Bédouin à Président, publié en mars dernier, Mahamat Idriss Déby était déjà personnellement revenu sur cette affaire qui, pour lui, n’est qu’“un symbole de la manipulation en politique“. Dénonçant un “tapage médiatique absurde“, le Président tchadien a insisté sur sa préférence prononcée pour les habits traditionnels de son pays au détriment des costumes dont il n’a jamais été un “adepte“. »Il est vrai que sur les photos officielles, telles qu’on peut les voir par exemple sur le site TchadVision, le président tchadien apparait quasiment toujours revêtu d’un boubou blanc.Quid des relations entre Paris et N’Djamena ?En tout cas, cette « affaire mettra-t-elle à mal les relations déjà fragiles avec Paris ? », s’interroge Jeune Afrique. « Les Français surveillent en effet la montée en puissance d’acteurs russophiles au sein de l’exécutif tchadien, dans un contexte de perte d’influence au Sahel. Plusieurs actions étaient (récemment) en cours pour convaincre Mahamat Idriss Déby Itno de ne pas céder aux sirènes de Moscou. L’envoyé spécial du président Emmanuel Macron pour le Sahel, Jean-Marie Bockel, avait prévu de se rendre de nouveau au Tchad, tandis que le Quai d’Orsay travaillait à une visite d’une délégation du patronat français à N’Djamena, repoussée depuis plusieurs mois. Une visite de Mahamat Idriss Déby Itno en France était également évoquée. »Alors, s’interroge encore Jeune Afrique, cette « affaire des costumes viendra-t-elle mettre un frein – ou un terme – à ces efforts, déjà mis à mal par l’incertitude politique en France, née de la dissolution de l’Assemblée nationale et d’une possible prise par l’extrême droite du poste de Premier ministre ? Au sein du palais présidentiel et de l’entourage de Mahamat Idriss Déby Itno, plusieurs conseillers de premier plan, habituellement favorables à un éloignement d’avec Paris, s’en sont déjà saisis. »« Quel impact sur les relations entre Paris et N’Djamena ? », s’interroge en écho Le Pays à Ouagadougou. « Le timing de la médiatisation de l’affaire qui intervient quelques semaines après la visite du ministre russe des Affaires étrangères au Tchad, ne manque pas d’interroger sur le pourquoi du maintenant, alors que l’enquête a été lancée depuis le mois de janvier dernier. (…) On peut (donc) se demander si cette affaire n’a pas des relents politiques dans un contexte où la France cherche à contrer l’influence grandissante de la Russie en Afrique. »
7/4/20244 minutes, 15 seconds
Episode Artwork

À la Une: la longue liste des disparus au Burkina Faso

Il y a 10 jours, le journaliste Atiana Serge Oulon, directeur de publication du bimensuel d’investigation L’Événement était enlevé à son domicile par des agents du renseignement. Depuis, aucune nouvelle… RSF, Reporters sans frontières, dénonce le « silence assourdissant des autorités » burkinabé.Vendredi dernier, c’est le journaliste-écrivain Adama Bayala qui était porté disparu. « Selon sa famille, relate le site d’information Koaci, il aurait quitté son bureau pour se rendre à Cissin, un quartier de Ouagadougou, depuis lors, aucune nouvelle de lui. Il est introuvable et injoignable au téléphone. » Connu « pour ses analyses parfois controversées sur la vie de la nation, Adama Bayala a été journaliste au quotidien d’État Sidwaya avant de rejoindre le service de communication de la présidence du Faso puis du ministère en charge de la Culture, des Arts et du Tourisme. Il est aussi l’auteur de plusieurs romans, dont Les Bénédictions d’une Mère et La République Bana Bana. »« Une redoutable machine à réprimer »Les disparitions sont devenues monnaie courante au Burkina Faso… C’est ce que constate Jeune Afrique qui nous propose une longue enquête intitulée « Les disparus d’Ibrahim Traoré » : « depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine putschiste, en octobre 2022, le Burkina Faso vit au rythme des enlèvements et des enrôlements forcés de ses opposants, civils comme militaires. (…) Une redoutable machine à réprimer », s’exclame le site panafricain. « Tous ceux qui osent s’opposer à lui savent qu’ils s’exposent au même sort. Dans le Burkina Faso d’IB comme dans celui de Blaise Compaoré, les voix gênantes sont réduites au silence, parfois pour l’éternité. Selon les estimations d’avocats et de défenseurs des droits humains, une trentaine de personnes n’ont plus jamais donné signe de vie après avoir été enlevées par des hommes non identifiés, sortes d’escadrons de la mort qui agissent en dehors de tout cadre légal et judiciaire. Les méthodes sont presque toujours les mêmes, pointe Jeune Afrique : un petit groupe d’individus en tenues civilo-militaires, armés et souvent cagoulés, kidnappent leur cible (en pleine circulation s’il le faut), la contraignent à monter dans leur véhicule et disparaissent dans la nature. Difficile d’avoir leurs identités précises, mais, selon plusieurs témoins et sources concordantes, ils agissent principalement pour trois unités : l’ANR, l’Agence nationale de renseignement, la Direction de la sûreté de l’État et la sécurité rapprochée de Traoré. »Les personnes enlevées sont ensuite envoyées dans des villas appartenant à l’Etat, croit encore savoir Jeune Afrique, où elles sont interrogées et torturées.Envoyés au front…Par ailleurs, poursuit le site panafricain, « Ibrahim Traoré s’est forgé un autre redoutable outil de répression, dont il use à l’envie pour casser ses opposants : son décret de mobilisation générale, qui permet la réquisition de tout citoyen majeur pour lutter contre les groupes jihadistes. Depuis son adoption, en avril 2023, plusieurs dizaines de personnes qui avaient critiqué le régime ont été enlevées – “réquisitionnées“, selon la terminologie officielle – et envoyées de force au front en tant que Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), les supplétifs civils de l’armée auxquels Traoré a massivement recours pour mener sa stratégie de guerre tous azimuts. Objectif : faire rentrer ces récalcitrants dans le rang en les soumettant, plusieurs mois durant, à un traitement militaire sévère. »Cameroun : la fille du président Biya fait son coming-out…À la Une également, une photo qui fait grand bruit au Cameroun… On y voit deux femmes en train de s’embrasser, avec ce commentaire : « Je suis folle de toi, et je veux que tout le monde le sache ».Celle qui a posté cette photo sur les réseaux n’est autre que… Brenda Biya, la fille du président camerounais Paul Biya.« Un coming-out qui secoue le Cameroun », s’exclame Afrik.com, qui rappelle que, dans le pays, « l’homosexualité est illégale et sévèrement punie. »En effet, commente Le Monde Afrique, « ce cliché aurait pu passer inaperçu s’il n’était pas question de la fille du chef d’un État où l’homosexualité est un crime. » En tout cas, relève le journal, « ce "coming out" venu d’une enfant célèbre a été accueilli comme un espoir par les organisations de défense des droits des LGBTQ+ camerounaises que les mentalités évoluent. "Je salue le courage de Brenda Biya, qui assume son droit fondamental d’aimer et d’être aimée", a réagi au Monde l’avocate Alice Nkom, figure de la lutte pour les droits homosexuels au Cameroun. »Le Monde Afrique qui note aussi que « Brenda Biya est à l’abri de la loi camerounaise : la fille du président camerounais est installée en Suisse. »
7/3/20244 minutes, 16 seconds
Episode Artwork

À la Une: les législatives en France vues d’Afrique

Interrogations et appréhension dans la presse du continent après la percée du Rassemblement national au premier tour de scrutin dimanche. « Au-delà des frontières françaises, l’arrivée du RN au pouvoir suscite des inquiétudes, pointe le quotidien malien en ligne Malikilé, avec la perspective d’un gouvernement xénophobe et aux tendances illibérales à la tête de l’une des puissances majeures en Europe. Cette éventualité souligne l’importance des décisions à venir pour l’avenir de la France et de l’Union européenne. La semaine à venir s’annonce décisive pour la politique française, alors que le pays se trouve à un tournant historique. Les citoyens devront se prononcer entre la continuité ou le changement radical, décision qui aura des répercussions majeures sur l’avenir de la nation et de l’Europe dans son ensemble. »L’inquiétude des migrants…« Quels enjeux pour l’Afrique ? », s’interroge pour sa part Le Pays au Burkina Faso. « La question qui taraude les esprits est celle de savoir si les Français ont, cette fois-ci, et pour la première fois, décidé de donner les clefs du Palais Bourbon à l’extrême droite, dont les principales caractéristiques sont le chauvinisme, le racisme, la xénophobie et son non-respect des lois nationales et internationales de protection des droits humains, entre autres. (…) C’est un scénario fort possible quand on sait qu’ailleurs, d’autres leaders d’extrême droite comme Trump aux États-Unis, Orban en Hongrie ou Milei en Argentine, ont déjà été élus sans coup férir. »Et pointe encore Le Pays, les migrants ont de quoi être inquiets…« Il est évident que l’extrême droite, qui a toujours considéré les migrants comme les responsables de presque tous les maux qui minent la société française, devrait, une fois sa victoire confirmée au second tour, mettre la pression sur les pays qui bordent la Méditerranée pour qu’ils protègent les frontières hexagonales par tous les moyens. Ceux qui arriveront miraculeusement à échouer sur les côtes européennes et à entrer clandestinement en France feront l’objet de stigmatisation et de contrôles au faciès, avant d’être rapatriés menottes aux mains et sans ménagement. Et pour ceux qui voudront rallier Paris régulièrement et par les airs, ils doivent, d’ores et déjà, savoir que les visas seront accordés aux compte-goutte. Il sera encore plus difficile pour les Africains de se rendre en France. »L’appréhension des Algériens…Justement, le site d’information algérien TSA exprime ses craintes… « Le RN a promis de supprimer certaines aides sociales aux immigrés en situation régulière, de réserver les logements sociaux aux Français, d’expulser les immigrés légaux qui resteraient plus de six mois au chômage – même s’ils ont travaillé et cotisé pendant des années -, de réduire le nombre de visas aux étrangers, interdiction du voile islamique dans l’espace public, instauration des quotas pour l’abattage halal… Le RN promet (aussi) d’engager un bras de fer avec l’Algérie, avec suppression des visas et dénonciation de l’Accord de 1968 sur l’immigration (…). En somme, soupire encore TSA, le RN promet de croiser le fer avec les partenaires de l’autre côté de la Méditerranée. Un discours haineux et belliqueux qui semble séduire une partie de la population française. Et c’est cela le plus inquiétant. »Le premier coureur cycliste africain noir sacré sur le Tour de France…À la Une également : l’Érythréen Biniam Girmay… C’est le premier coureur cycliste africain noir à remporter une étape du Tour de France. Le sprinteur d’Intermarché-Wanty s’est adjugé hier la troisième étape de la Grande Boucle entre Plaisance et Turin en Italie. « C’est un trésor de coureur cycliste, fin d’épaules et d’esprit, d’une rapidité redoutable, qui s’est imposé, s’exclame Le Monde Afrique. L’Érythréen Biniam Girmay est un redoutable finisseur. "Pour réussir un sprint, il faut fermer les yeux et se jeter dans la mêlée", plaisante le vainqueur du jour. "Apparemment, j’ai fermé le bon œil !", ajoute le coureur de 24 ans qui avait déjà gagné une étape du Tour d’Italie en 2022 (…). La date est historique, pointe encore le journal. Le Tour de France accueille son premier vainqueur d’étape africain noir en 111 éditions. (…) Aussi Girmay brise-t-il un plafond de verre tenace : "être le premier vainqueur noir africain, c’est un message pour tout le continent". Et la promesse d’une fête à son retour à Asmara, sur les hauts plateaux à 2300 mètres d’altitude, dans la capitale de son pays, l’une des rares nations au monde où le cyclisme est roi. »
7/2/20244 minutes, 12 seconds
Episode Artwork

À la Une: la répression meurtrière des manifestations au Kenya

« Devaient-ils mourir ? » s'interroge en Une, Nation qui publie 8 petites photos de manifestants tués mercredi. « La plupart d'entre eux étaient jeunes, âgés de 17 à 35 ans », précise le journal kenyan.« Sous la cendre couve toujours le feu », titre de son côté, l'Observateur Paalga qui se demande « ce que nous réserve cette journée de vendredi et les jours suivants », et rappelle que « le casus belli de ces journées insurrectionnelles est le projet de loi des finances prévoyant de nouvelles taxes touchant notamment les produits de première nécessité ». « Ce qui ne devait pas arriver est arrivé », poursuit le quotidien burkinabè : « les manifestants ont forcé les dispositifs sécuritaires pour envahir le Parlement et les forces de l’ordre ont tiré dans le tas. Le bilan de 22 morts et les centaines de blessés ont convaincu le gouvernement Ruto de retirer le contesté projet de loi budgétaire ». Mais « cela suffira-t-il à calmer la rue kényane ? », demande l'Observateur Paalga, qui précise « qu'hier jeudi, des jeunes sont descendus de nouveau dans la rue, notamment dans les quartiers réputés être des bastions de l’opposition dans la capitale. Mais ils étaient nettement moins nombreux ». Il faut dire que l'armée a montré ses muscles. Le journal The Standard souligne que « les Forces kényanes de défense ont fait une démonstration de puissance blindée sans précédent, à Nairobi ». Ce qui, note le journal kényan, « marque une rupture significative avec la tradition, puisque la police kényane a jusqu'à présent toujours géré les manifestations sans intervention militaire ».90 eurosDans la presse africaine également ce matin, le coût d'un visa pour venir en Europe. C'est Maliweb qui publie cet article réalisé avec des chiffres fourni notamment par l'Observateur de l'Union européenne, un site d'information à but non lucratif. Maliweb avance ainsi que les Africains ont « perdu en 2023, plus de 37 milliards de francs CFA dans des demandes de visa Schengen rejetées ». Chaque demande coûte en effet 90 euros, qui ne sont pas remboursés en cas de refus. Maliweb a fait le décompte pays par pays : « les ressortissants algériens ont perdu 13,3 millions d’euros. Viennent ensuite les Marocains et les Égyptiens. Le pays au plus grand taux de refus sont les Comores, avec 61% de demandes refusées. La Guinée-Bissau, le Ghana, le Mali, la Guinée et le Soudan figurent également dans le flop-10, ironise Maliweb ». « Tous ont reçu des réponses négatives dans une proportion dépassant les 40 % ». Et le site d'information insiste sur le cas du Mali, pour lequel la France a « suspendu la délivrance de ces visas ».  « De sources diplomatiques, confie Maliweb, la France serait aujourd’hui disposée à reprendre la délivrance des visas. C’est un manque à gagner pour les Français qui encaissent des sommes colossales pour un sésame qui n’est délivré qu’au compte-gouttes ». Hommage à Landry N'guemo« L'ancien international camerounais a rendu l'âme hier, des suites d'un accident de la circulation », annonce Le Journal du Cameroun, qui rappelle quel fut son parcours. « Avant de mettre fin à sa carrière en 2020, Landry N'guemo a défendu les couleurs nationales entre 2006 et 2014 ». « Décès tragique du footballer Landry N'guemo » titre de son côté Afrik.com : « le monde du football camerounais et international est en deuil », ajoute le site d'information qui précise : « À l’âge de 38 ans, N'guemo a perdu la vie dans un accident (...) impliquant un camion sur la route Yaoundé-Bafoussam ». « La nouvelle de la mort de Landry N'guemo a suscité une vague de tristesse et d’émotion dans le monde du football », poursuit Afrik.com. « De nombreux anciens coéquipiers, clubs et fans ont exprimé leurs condoléances sur les réseaux sociaux pour rendre hommage à un joueur qui a marqué les esprits par son talent et sa gentillesse ». 
6/28/20244 minutes
Episode Artwork

À la Une: la volte-face du président Ruto au Kenya…

« Deuil, douleur et chagrin », lance le Standard à Nairobi après la terrible répression policière des manifestations d’avant-hier. Des manifestations qui « ont fait au moins 23 morts dans tout le pays, pointe le journal, dont 18 à Nairobi, et 1 à Mombasa, Isiolo et Kakamega. Des chiffres fournis par la Commission nationale des droits de l’homme du Kenya. »Finalement, poursuit le Standard, « après des semaines de grandiloquence, le président William Ruto a cédé hier à la pression populaire, en choisissant de ne pas signer le projet de loi de finances controversé, à l’origine des manifestations dans tout le pays après son adoption au Parlement. »Alors « que va-t-il se passer maintenant ? » s’interroge le quotidien kényan. « Le projet de loi de finance est renvoyé à l'Assemblée nationale », mais les députés sont « actuellement en vacances. (…) Une session extraordinaire du Parlement devra donc être convoquée. Et une majorité des deux tiers sera nécessaire pour annuler le projet. »Sur la sellette…Reste que les plaies sociales sont profondes… Lors des manifestations de ces derniers jours, note Le Monde Afrique, « des pancartes ont grimé les députés en “cochons“, eux qui figurent parmi les parlementaires les mieux payés au monde. L’exécutif n’a pas été épargné, surtout le président William Ruto, élu il y a deux ans en promettant des millions d’emplois et une vie moins chère.Ce riche homme d’affaires, parti de rien, rappelle le journal, s’est érigé en incarnation des “hustlers“, ce petit peuple des débrouillards qui forment l’essentiel de l’économie. Mais depuis son arrivée au pouvoir en 2022, il a multiplié les nouvelles taxes pour faire face à la dette (67 % du PIB). Au point que le très pieux Ruto est désormais surnommé “Zakayo“, du nom de Zachée, un opiniâtre collecteur d’impôts de la Bible. « “Ruto must go“ (“Ruto doit partir“), clament les manifestants. »La colère va-t-elle retomber ?Et Le Monde Afrique de s’interroger : « dans ce contexte, le retrait de la loi budgétaire suffira-t-il à calmer la colère ? Après le Parlement, la prochaine mobilisation appelait initialement à “occuper la State House“, le Palais présidentiel, ce jeudi. Hier, avant même le retrait de la loi, des organisateurs insistaient plutôt sur une marche blanche en mémoire des victimes. « C’est une victoire pour le pays, mais ce n’est évidemment pas la fin », estime un activiste interrogé par le journal, « qui ira marcher aujourd’hui “pour les vies perdues“. L’attention pourrait se détourner de la résidence officielle – récemment rénovée – de William Ruto. Mais ce dernier doit maintenant trouver les centaines de millions de dollars qui manquent à son budget. »Guinée : la mort mystérieuse d’un général emprisonné…À la Une également, la Guinée, avec la mort du général Sadiba Koulibaly, l’ancien chef d’état-major général des armées…Le général Koulibaly est mort alors qu’il était en prison. Il avait été récemment « condamné, rétrogradé et radié ! », rappelle le site d’information Guinée 7, « pour détention illégale d’armes et désertion à l’étranger. » Il serait mort d’une crise cardiaque.« À la prise du pouvoir par le CNRD en septembre 2021, il avait joué un rôle de premier plan, rappelle Africa Guinée, ce qui lui avait même valu le titre de numéro 2 du Pouvoir militaire. Il avait commencé à tomber en disgrâce à partir de mai 2023, lorsqu’il avait été démis de ses fonctions de chef d’état-major général des armées, puis nommé ministre de l’Urbanisme, avant d’être limogé le lendemain de sa nomination. »« L’étrange mort de Sadiba Koulibaly », pointe pour sa part Jeune Afrique. « En saura-t-on davantage sur les circonstances de son décès et, si oui, cela suffira-t-il à dissiper le doute ? », s’interroge le site panafricain.« Une mort et moult interrogations », lance le quotidien Aujourd’hui à Ouagadougou. « De quoi cet officier supérieur très respecté de l’armée était-il vraiment accusé ? Quelle est la nature de sa brouille avec son ancien allié, le président Doumbouya ? Le soupçonne-t-on d’avoir voulu attenter à la sûreté de l’État ? Pourquoi, selon les avocats, on fait de la résistance pour restituer le corps ? Un décès et une kyrielle de questions qui font que beaucoup veulent en savoir davantage ! »En tout cas, relève Le Monde Afrique, « son décès survient dans une période de forte crispation intérieure, au moment où l’opposition critique un exercice du pouvoir autoritaire et solitaire par le général Mamadi Doumbouya, aujourd’hui investi Président. »
6/27/20244 minutes, 6 seconds
Episode Artwork

À la Une: les émeutes contre la vie chère au Kenya…

Le chaos hier aux abords du parlement à Nairobi. Des manifestants qui protestaient contre la réforme des finances initiée par le président Ruto, ont investi le bâtiment.Les photos à la Une du site internet du quotidien The Standard sont éloquentes : une foule compacte devant le parlement partiellement en flammes ; un député hagard devant un camion de police incendié ; et la main de cet homme pleine de douilles ramassées au sol… La police a en effet tiré à balles réelles. Le bilan est lourd : au moins 5 morts et plus d’une trentaine de blessés.Hier le Nation à Nairobi avait prévenu : « déjà par le passé, plusieurs milliers de manifestants ont été tués ou blessés. Selon l’article 37 de la constitution, rappelle le quotidien kenyan, “toutes les personnes ont le droit, pacifiquement et sans arme, de se rassembler et de manifester“. Cependant, ce à quoi nous avons assisté ces derniers jours, c’est à une brutalité policière flagrante. Les policiers doivent cesser de recourir à une force excessive contre des manifestants pacifiques. Un véritable dialogue et des négociations sont nécessaires pour sortir de l’impasse et forger l’unité pour la stabilité et la prospérité nationales. »Un appel qui n’a donc pas été entendu…Trop de taxes…Comment une manifestation pacifique a-t-elle pu ainsi dégénérer en émeute ?D’après un manifestant joint par téléphone par Le Monde Afrique, « le rassemblement s’est essentiellement “déroulé dans le calme“ et le mot d’ordre n’était pas initialement d’entrer dans le Parlement. “Mais les gens se sont énervés face à la violence policière“, affirme-t-il. “A un moment, il y avait beaucoup de gaz lacrymogènes, j’ai vu du sang, des corps par terre et des gens courir vers le Parlement“. »Au cœur de la contestation, donc, les réformes menées par le chef de l’Etat, élu il y a moins de deux ans : « la nouvelle proposition de loi de finances pour 2024-2025 a mis le feu aux poudres, pointe Le Monde Afrique. Elle ajoute une série de taxes (TVA de 16 % sur le pain, taxe annuelle de 2,5 % sur les véhicules particuliers notamment) aux budgets déjà très serrés des citoyens. (…) L’Etat s’est défendu en martelant qu’il visait à éviter un défaut sur la dette grandissante du pays. Colère…Mais, relève encore Le Monde Afrique, les Kényans, dont un tiers vit sous le seuil de pauvreté, ressentent avec colère ces mesures d’austérité, tandis que l’Etat affiche un train de vie jugé dispendieux. En deux ans, la State House a été rénovée à grands frais, la flotte de voitures officielles a été renouvelée, les postes gouvernementaux ont été multipliés. Fin mai, William Ruto a loué pour sa délégation un coûteux jet privé pour un voyage d’Etat à Washington. “Je pense que les gens ont atteint leur limite, notamment les jeunes“, analyse la chercheuse et essayiste Nanjala Nyabola, citée par le journal. La jeunesse, et notamment la Génération Z (née après 1997, ultra-connectée), est au cœur du mouvement actuel. Un fait inédit au Kenya, où les manifestations ont traditionnellement été organisées ces dernières décennies par des partis politiques, souvent prompts à payer des participants venus des quartiers déshérités pour y participer. »Les jeunes à la pointe du mouvement…« La génération Z en quasi insurrection », titre justement le quotidien Aujourd’hui au Burkina Faso : « ce qui reste au travers de la gorge de cette jeunesse connectée, c’est l’instauration des taxes qui plombent davantage son quotidien déjà guère reluisant. “Occupy parliament“, c’est le nom de ce mouvement viral sur la toile : “occuper le parlement“ ou encore “Return Ruto“ : “dégage Ruto“, sont autant de slogans de cette génération Z qui fait injonction au gouvernement de retirer ce projet de loi. (…) Déjà que l’inflation grimpe à plus de 5%, pour les 54 millions de Kenyans, c’en est trop ! »Il est vrai que la situation économique du pays s’est dégradée, relève le site Afrik.com : « depuis plusieurs mois, le Kenya traverse une période économique particulièrement difficile. La dépréciation du shilling kenyan, combinée à une inflation galopante, a considérablement réduit le pouvoir d’achat des citoyens. Les prix des denrées alimentaires de base ont doublé, tandis que les coûts de l’énergie et des transports ont atteint des sommets historiques. Cette situation a poussé de nombreuses familles dans une précarité accrue, exacerbant les tensions sociales. »
6/26/20244 minutes, 10 seconds
Episode Artwork

À la Une: un journaliste enlevé au Burkina Faso

La presse du Burkina Faso est en émoi ce matin après l’enlèvement hier d’Atiana Serge Oulon, directeur de publication du bi-hebdomadaire L’Événement.Le journaliste a été embarqué hier, lundi 24 juin, à 5 heures du matin par « un commando d’une dizaine d’hommes, relate L’Observateur Paalga. Le commando se serait d’abord trompé de destination en allant réveiller des occupants d’une autre maison. Ces derniers ont rapidement alerté leurs proches sur ce qui se passait. Finalement, le commando a frappé à la bonne porte. Contrairement à ce qui se fait d’habitude, ceux qui sont venus chercher Oulon n’étaient pas cagoulés. Ils ont agi à visage découvert. (…) Pas plus tard que la semaine dernière, rappelle L’Observateur Paalga, le CSC, le Conseil supérieur de la communication, avait sanctionné le journal en lui infligeant une interdiction de paraître durant un mois. On ignore pour l’heure les raisons de cette arrestation. Mais ce nouveau développement équivaut, estime L’Observateur Paalga, à une mort du journal L’Événement. »Un journalisme « à géométrie variable… »« C’est la première fois qu’un journaliste fait l’objet d’un enlèvement (au Burkina Faso) », commente pour sa part le quotidien Aujourd’hui. Un enlèvement qui s’inscrit « dans un contexte de restriction pour la presse burkinabè qui a vu son champ de liberté d’expression se réduire considérablement depuis quelque temps. Car avec la Loi sur la mobilisation générale et le contexte de lutte contre le terrorisme, la polémique sur la posture du journaliste est sur toutes les lèvres et dans tous les esprits ? Doit-il tout dire ? Au risque de se faire remonter les bretelles par le CSC. (…) L’éthique et la déontologie sont-elles solubles dans la communication en temps de guerre ? Voilà la question qui divise… (…) Du coup, poursuit Aujourd’hui, c’est naturellement un journalisme à géométrie variable qui se déploie au Burkina Faso, car enjoint “d’accompagner“ les efforts des FDS et des VDP en matière de lutte contre le terrorisme. Ce qui est normal, estime le journal, on est Burkinabè avant d’être journaliste (…) La preuve, les reportages sont rarissimes, on relaie quotidiennement les comptes rendus officiels. Mais, relève encore le quotidien ouagalais, ce qui arrive à notre confrère intervient au lendemain de la folle semaine de rumeurs et d’allégations et surtout de la menace d’IB, jeudi dernier, sur les “médias menteurs“ et les comploteurs. Chacun doit se le tenir pour dit ! En attendant de savoir ce qui est reproché à Oulon, les médias (burkinabé) sont recroquevillés car en ces temps de guerre chaque mot est soupesé, chaque incise, virgule ou adverbe jaugé, avant d’être frappé sur l’écran de l’ordi ou dit devant un micro. Indubitablement, conclut Aujourd’hui, les temps se durcissent davantage pour les médias locaux. Rudes coups pour les journalistes. »Détresse…Dans une récente interview au site Lefaso.net, le journaliste Ouézen Louis Oulon, ancien directeur de la radio et de la télévision nationale, affirmait : « je lis une détresse sur les visages des journalistes, mais aussi sur les visages des responsables de médias. C’est comme s’ils étaient à un carrefour et ne savaient pas s’il faut prendre la voie de droite ou de gauche. (…) Les médias se portent mal et la corporation s’interroge. (…) Je suppose que cette situation est temporaire, qu’on va arriver à la reconquête du territoire et que la plume va gagner en noblesse. »Normalisation…L’enlèvement d’Atiana Serge Oulon intervient après un moment de flottement la semaine dernière au Burkina Faso. Le chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré, était resté muet après l’attaque de Mansila, il y a 15 jours, au cours de laquelle l’armée avait subi de lourdes pertes. Finalement, il est réapparu en fin de semaine dernière pour démentir les rumeurs de mouvements de grogne au sein de l’armée et pour annoncer une contre-attaque contre les djihadistes.Ce matin, le site Burkina 24 annonce : « les forces armées lavent leur honneur à Mansila. (…) Vecteurs aériens spécialisés, hélicoptères et opérations terrestres…, l’armée burkinabè a employé les grands moyens pour mater les terroristes qui avaient attaqué une de leurs positions. » Les assaillants auraient tous été neutralisés.Enfin signe apparent de normalisation à Ouagadougou : le président malien Assimi Goïta est en visite ce mardi dans la capitale burkinabé.  « Le chef de l’État malien et le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, échangeront notamment sur les défis de la lutte contre le terrorisme et ceux liés au développement socioéconomique et à la quête d’une souveraineté totale de leurs pays respectifs », peut lire dans le communiqué de la présidence publié notamment par le site WakatSéra.
6/25/20244 minutes, 7 seconds
Episode Artwork

À la Une: la médiation de deux anciens présidents béninois au Niger

C'est La Nouvelle Tribune qui s'en fait l'écho, au Bénin. Les anciens présidents Nicéphore Soglo et Boni Yayi sont attendus au Niger ce lundi. Objectif : « trouver une solution à la crise qui ébranle les deux pays ». « Annoncés comme médiateurs », « ces figures respectées de la scène politique béninoise » s'apprêtent à rencontrer les hautes autorités nigériennes », précise la Nouvelle Tribune, selon laquelle « la tension entre le Bénin et le Niger, exacerbée ces derniers mois (...) semble enfin trouver une lueur d'espoir ». Moins optimiste, BéninWeb TV se demande s'il ne s'agit pas là de la « médiation de la dernière chance », voire d'une« mission impossible », « dans un contexte de tensions extrêmes entre le Bénin et le Niger ». La web tv béninoise rappelle que les points de divergence sont nombreux : « les médiateurs chercheront à convaincre les autorités nigériennes de lever le blocus frontalier sans occulter les préoccupations sécuritaires du Niger. Ils tenteront également de négocier la reprise du transit pétrolier par la réouverture des vannes du pipeline acheminant le pétrole nigérien vers le port béninois de Sèmè-Podji. Et ils s’efforceront de résoudre l’incident diplomatique concernant les cinq ressortissants nigériens arrêtés au Bénin, perçu comme un « kidnapping » par Niamey ».En RDC, un appel au secours lancé par la société civile« Près de 8000 déplacés de guerre vivent sans assistance du gouvernement et des humanitaires à Batangi-Mbau » annonce 7 sur 7. « Les déplacés sont donc environ 8000, hommes, femmes et enfants, venus de l'axe Mbau-Mantubi, fuyant les attaques à répétition des rebelles ADF. Cela fait deux mois qu'ils sont sans assistance ». « Nous appelons le gouvernement et les humanitaires à venir au secours de ces personnes », exhorte Louis Katembo, « président de la société civile du groupement Batangi-Mbau ». Il lance aussi « un appel aux forces armées de la RDC, demandant "l'intensification" des opérations de fouille dans les zones reculées, pour permettre aux déplacés de guerre de regagner leur milieu de provenance ».En Sierra Léone, le mariage des enfants désormais interdit« C'est un grand pas en avant pour la protection des droits des jeunes filles, et un exemple à suivre pour d'autres pays africains », estime Afrik.com « Cette loi qui fixe l'âge minimum du mariage à 18 ans pour les filles et les garçons est une victoire majeure ». En effet, poursuit Afrik.com, « le mariage des enfants est une pratique encore répandue en Afrique, avec des conséquences dévastatrices pour les enfants concernés. Les filles mariées avant 18 ans sont plus susceptibles d’être victimes de violence domestique, d’avoir des problèmes de santé et de mourir en couches. Elles sont également privées de leur éducation et de leurs opportunités futures ». C'est donc « une avancée majeure », mais « il reste encore beaucoup à faire, pour que la loi soit appliquée de manière effective », prévient Afrik.com.Pression insoutenableEnfin, au Sénégal, c'est en principe aujourd'hui qu'entre en vigueur la baisse des prix sur les produits de premières nécessités. Et cela ne s'annonce pas simple. Seneweb nous apprend que « l'Association des Meuniers Industriels du Sénégal annonce un arrêt provisoire de la production ». Une décision, nous dit-on, « motivée par la hausse continue du coût du blé et l'absence de clarté sur les modalités de compensation financière ». « Les meuniers », poursuit Seneweb, « dénoncent une pression insoutenable sur leur viabilité économique et appellent à une réponse urgente des autorités pour éviter une crise de la filière ». Sur le site Dakaractu.com, la Fédération Générale des Travailleurs du Sénégal, n'est pas non plus très enthousiaste. Elle reproche « à ceux qui ont pris des engagements mirobolants », « de ne pas avoir d'emprise sur les réalités socio-économiques du Sénégal », regrettant que cela soit « aux forceps que cette baisse devra malheureusement s'appliquer sur des commerçants innocents et impuissants ainsi que des boulangers qui risquent de fermer boutique ou de se débarrasser d'un personnel déjà éprouvé par un contexte de morosité économique ». 
6/24/20244 minutes, 5 seconds
Episode Artwork

À la Une: la réapparition du capitaine Traoré au Burkina Faso

Le président de la transition a non seulement dirigé le conseil des ministres, dont Wakatsera publie le compte-rendu intégral, mais il s'est aussi rendu à la RTB, la radio télévision burkinabé, « pour encourager le personnel et remonter son moral, à la suite de l'incident de tir à la roquette, le 12 juin, à proximité de la cour de la télévision », raconte LeFaso.net, qui publie plusieurs photos du capitaine Traoré, béret rouge, treillis, sourire aux lèvres. « Cette rencontre », nous dit le site d'info burkinabé, « a permis aux agents de la RTB de revenir sur certaines informations erronées qui ont circulé dans certains médias et sur la toile. Sur la question d'une mutinerie dont parlent certains médias et activistes, le Chef suprême des forces armées nationales dément catégoriquement : « Il n’en est absolument rien. (...) Il ne faut pas écouter ces individus qui cherchent à distraire les gens ». Dans le viseur du capitaine Traoré, « les médias occidentaux », qui, dit-il, « sont des médias menteurs ».Aujourd'hui au Faso a également suivi le capitaine Traoré« Sortie médiatique, sortie politique, sortie sécuritaire, cette réapparition d’Ibrahim Traoré hier englobait tous ces aspects, car il s’agissait de déchirer la Toile qui avait scellé son sort, de faire comprendre qu’il demeure toujours le seul maître du bateau burkinabè, bref, que circulez, il n’y a rien à voir ! » écrit Aujourd'hui au Faso, qui poursuit : « cette folle semaine débutée par un banal incident de tir accouche d’une petite souris : le président Ibrahim Traoré est clinquant comme neuf, les blessés de cet incident ont quitté l’hosto, et certains activistes toute honte bue ravalent leur fiel, en tout cas, sous réserve que leurs preuves soient administrées au grand jour ! Il se peut que certains soient bien sourcés, mais tout le monde n’est pas au même niveau d’information actuellement ». Conclusion d'Aujourd'hui au Faso : « chacun se fera sa religion, tirera les leçons, et on ne cessera de le rappeler, il faut aujourd’hui se ranger derrière la bannière de la nécessaire unité nationale contre le seul véritable ennemi de la patrie : le terrorisme ». Enfin, un coup d'œil venu d'un pays voisin. Mourya Niger s'exclame : « enfin voilà le capitaine Ibrahim Traoré ! » « mais des interrogations subsistent », selon le journal, pour lequel « L’attaque de Mansila et les causes de la détonation près de la présidence et la roquette tombée dans la cour de la maison de la radio ne sont pas imaginaires ». Et pour MouryaNiger, les citoyens ont « droit à l'information, tout court, et non de la main de l'impérialisme occidental partout où nous africains avons failli ». Orano perd son permis d'exploitation d'uranium au NigerC'est ce que nous annonce selon lequel « Orano entend utiliser des moyens légaux pour contester cette décision devant les autorités judiciaires compétentes ». L'Evènement Niger cite également les propos « d'un acteur de la société civile », selon lequel, « c'est une bonne décision de retirer à Orano le permis d'exploitation ». « Cela nous permet », dit-il, « d’être indépendant en gérant nos propres biens ». Actu Niger s'intéresse également à la question et titre : « le géant français du nucléaire, Orano, perd son permis d'exploitation de la mine géante d'Imouraren ». « Cette décision », poursuit le site d'information, « fait suite aux mises en demeure adressées ces derniers mois par le ministère des mines au géant français du nucléaire, exigeant la relance du gigantesque projet qui était en stand-by depuis des années ». Et c'est, selon ActuNiger, une très mauvaise nouvelle pour la France, car « le projet Imouraren représente un énorme gisement de 200 000 tonnes de réserves du métal jaune. Le Niger est en effet l’un des plus importants producteurs mondiaux et fournit près d’un quart de l’approvisionnement en uranium naturel des centrales nucléaires européennes ». 
6/21/20244 minutes, 3 seconds
Episode Artwork

À la Une: toujours la confusion au Burkina Faso

Le 11 juin dernier, à Mansila, au nord-est du pays, plus d’une centaine de soldats burkinabè étaient tués et certains pris en otage par les jihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, liés à al-Qaïda. Aucune déclaration de la junte…Le lendemain, une roquette était tirée sur le siège de la télévision nationale, près de la présidence, à Ouagadougou. Un simple « incident de tir » selon les autorités. Dimanche dernier, le chef de la junte, le capitaine Traoré faisait une courte apparition publique à l’occasion de la Tabaski, sans s’exprimer. Et hier, le Conseil des ministres n’a pas eu lieu. Une source à la présidence burkinabè indique qu’il devrait avoir lieu ce jeudi, sans donner davantage d’explications.La grogne dans les casernes ?Alors que se passe-t-il au Burkina Faso ? D’après Le Monde Afrique, « la contestation monte dans les casernes contre l’autorité du capitaine Ibrahim Traoré. Selon des sources concordantes, hier, le chef de la junte restait caché dans un endroit inconnu et des pourparlers entre soldats sont en cours pour décider de l’avenir du régime. Arrivé au pouvoir par un coup d’État le 30 septembre 2022, IB, comme le surnomment les Burkinabés, aurait été exfiltré in extremis après le tir de la semaine dernière aux abords de la présidence, affirme le journal. Dans un communiqué non signé, diffusé avant-hier mardi dans la soirée, l’état-major des armées a démenti l’existence de "mouvements d’humeur et de mutinerie dans certaines casernes militaires", dénonçant des "informations infondées et mensongères" lancées dans l’objectif de "créer la psychose dans l’opinion publique". Dans le même temps, pointe encore Le Monde Afrique, un document intitulé "Appel à tous les soldats" a circulé sur les réseaux sociaux. Rédigé par un groupe se présentant comme "les patriotes combattants militaires, volontaires pour la défense de la patrie, policiers, gendarmes", le texte appelle "tous les soldats à rester mobilisés pour finir avec ce régime". "À bas les militaires politiciens. (…) On ne veut plus de IB au pouvoir", peut-on y lire. Les auteurs de ce document dénoncent la mort de centaines de soldats au front pendant que, à Ouagadougou, "les autorités mentent aux gens", et que les militaires proches de la junte "ont tout le matériel et l’argent". »En effet, précise Le Monde Afrique, « certains militaires évoquent le favoritisme dont bénéficieraient les éléments proches du président pour expliquer cette grogne. »Et le journal de citer cette source sécuritaire : « d’autres militaires, eux aussi opposés au capitaine, tentent de récupérer la colère des jeunes de la garde. Des tractations sont en cours, dans l’objectif de structurer un coup d’État. Mais, pour l’instant, ils n’arrivent pas à dégager un leadership, d’où le silence de ces derniers jours. »Questionnements…Alors le régime est-il en train de vaciller ? « Le doute est d’autant plus permis, relève le site Afrik.com, que, depuis avant-hier mardi, il est rapporté l’arrivée au Burkina Faso de dizaines de soldats maliens et d’éléments de Wagner débarqués par un avion russe qui a fait plusieurs allers-retours entre Gao et Ouagadougou. Tout ceci sans le moindre communiqué officiel. Tous ces éléments qui s’enchaînent sont de nature à susciter des questionnements. Des questionnements auxquels seules les autorités au plus haut niveau du Faso peuvent répondre. »Le 5e pouvoir…Dans la presse burkinabé, très peu de commentaires… Le quotidien Aujourd’hui fait sa Une sur ce qu’il appelle le « 5e pouvoir » : à savoir les réseaux sociaux qui propagent toutes les rumeurs… « Le 5e pouvoir fait rage au Burkina en apnée ! », s’exclame Aujourd’hui. « Sur la toile, on a vu et entendu tout, et malgré le démenti de l’état-major, ce 5e pouvoir continue son équipée virale. »Le quotidien ouagalais revient sur le report hier du Conseil des ministres : « ce n’est pas une première !, affirme-t-il. Il arrive que pour cause d’agenda surbooké, le Conseil des ministres se tienne le jeudi ou le vendredi ou même pas du tout. Mais si l’opinion frétille comme une queue de poisson, c’est que (…) chacun voulait voir si c’était bien IB qui présiderait cette réunion hebdomadaire. »En tout cas, conclut Aujourd’hui, « c’est un Burkina Faso en apnée (donc) qui attend de voir si tout ce qui se passe depuis une semaine, relève d’un drible de la part d’un stratège militaire rompu aux techniques commandos, ou bien l’aveu d’un grain de sable dans la gouvernance de la Transition. »
6/20/20244 minutes, 7 seconds
Episode Artwork

À la Une: bruits de bottes au Burkina Faso…

« Que se passe-t-il au Burkina Faso ? », c’était le titre hier mardi de cette revue de presse. Aujourd’hui, le feuilleton se poursuit avec l’arrivée de troupes étrangères à Ouagadougou. En effet, selon les informations recoupées par RFI auprès de plusieurs sources sécuritaires de pays de l’Alliance des États du Sahel (Mali-Burkina-Niger), « 80 à 120 hommes, des militaires maliens et des mercenaires russes de Wagner désormais intégrés au “Corps africain“ géré par les services extérieurs russes, sont arrivés ces derniers jours dans la capitale burkinabè. Leur mission : appuyer le président de transition, le capitaine Ibrahim Traoré, dont le pouvoir est présenté comme “vacillant“. »En effet, précise Le Monde Afrique, « ces derniers mois, plusieurs sources sécuritaires et humanitaires au Sahel rapportent que la “méthode Traoré“, faite de disparitions forcées d’officiers jugés contestataires, de gestion clanique de l’appareil d’Etat et de multiplication des exactions à l’encontre des civils dans le cadre des opérations militaires antiterroristes, tout comme le déploiement des paramilitaires russes, cette méthode ne fait pas l’unanimité au sein de l’armée. »Qui plus est, souligne encore Le Monde Afrique, « les atterrissages successifs sur le tarmac de l’aéroport de Ouagadougou d’un avion Iliouchine en provenance de Gao, ville du nord du Mali où les mercenaires russes sont également déployés, ont continué à alimenter le climat de tension et d’incertitudes. » Et « alors qu’une première salve d’une centaine de paramilitaires russes a déjà débarqué dans la capitale burkinabé fin janvier, plusieurs sources sécuritaires et humanitaires internationales craignent aujourd’hui que la junte ne cherche qu’à renforcer sa propre protection contre toute velléité de renversement au sein de la troupe. »TV5 Monde Afrique suspenduSigne de crispation de la part des autorités militaires burkinabé : après plusieurs médias étrangers, dont RFI, la chaine de télévision TV5 Monde Afrique a été suspendue pour 6 mois hier par le CSC, le Conseil supérieur de la communication. Le CSC qui reproche à la chaîne francophone, je cite, « des insinuations malveillantes, des propos tendancieux frisant la désinformation et des affirmations de nature à minimiser les efforts consentis par les autorités de la Transition, des Forces de défense et de sécurité et des populations dans l’élan de reconquête du territoire national. »Le CSC, dont le communiqué est notamment repris par le site Lefaso.net, le CSC met en cause une édition du journal télévisé d’avant-hier lundi qui avait comme invité Newton Ahmed Barry, journaliste et ancien président de la commission électorale du Burkina Faso entre 2014 et 2021, et surtout critique du régime militaire actuellement au pouvoir.Démenti des militaires…Pour sa part, le régime militaire burkinabé dément formellement les rumeurs sur les réseaux sociaux qui font cas « de mouvements d’humeur et de mutineries dans certaines casernes militaires. »Le communiqué, largement repris par la presse burkinabé, notamment par les sites Burkina 24etWakatSéra, précise que « ces allégations visent à semer le doute, à créer la psychose dans l’opinion publique, et à démoraliser les troupes fortement engagées dans le combat de libération de notre peuple. »Peu ou pas de commentaires dans la presse burkinabé qui reste très prudente… Pour le quotidien Aujourd’hui, il était temps que les autorités réagissent: « on a désormais une source officielle, celle sécuritaire, en l’occurrence de l’armée sur les informations véhiculées par divers canaux. Désormais, et sous réserve d’inventaire officiel ultérieur, on a au moins des bribes d’infos sur ces rumeurs, du moins un démenti. »Et Aujourd’hui de s’interroger : « ce démenti de l’armée empêchera-t-il les différents trolls de donner toujours libre cours à certaines allégations ? En tout cas, tout ce qui s’est dit et qui a été entendu ces derniers jours mérite une communication appropriée et élaborée, que les Burkinabè attendent en rongeant leur frein. Ils ont déjà cette “source“ de l’armée. La première depuis ces gravissimes évènements du 12 juin dernier. »Le 12 juin dernier : allusion à l’explosion d’une roquette aux abords de la présidence à Ouagadougou. Une explosion qualifiée de simple « incident de tir » par la télévision nationale. Mais qui avait entraîné l’exfiltration du chef de la junte, le capitaine Traoré.
6/19/20244 minutes, 21 seconds
Episode Artwork

À la Une: que se passe-t-il au Burkina Faso?

« Le Burkina Faso est plongé dans la confusion depuis mercredi dernier, constate le site Afrik.com, suite à des explosions entendues à proximité de la présidence à Ouagadougou. Ces détonations, d’abord perçues comme une possible tentative de déstabilisation, ont laissé la population burkinabè dans l’angoisse et l’incertitude quant à la sécurité du capitaine Ibrahim Traoré. Après deux jours de silence et de spéculations, celui-ci a fait une première apparition publique vendredi dernier. La télévision nationale a diffusé des images du président participant à une collecte de sang, une manière de montrer qu’il était en bonne santé et toujours aux commandes. (…) Ce dimanche, à l’occasion de la fête de la Tabaski, le capitaine Traoré est réapparu de manière plus visible. Cependant, cette apparition n’a pas complètement dissipé les doutes et les rumeurs, relève encore Afrik.com. (…) Les Burkinabè attendent encore des explications plus détaillées pour comprendre ce qui s’est réellement passé et pour retrouver une pleine confiance en la stabilité de leur pays. »Une fronde au sein de l’armée ?Le Monde Afrique s’interroge également : « Le régime du capitaine Ibrahim Traoré est-il en train de vaciller ? Depuis l’explosion d’une roquette mercredi dernier aux abords de la présidence (…), les rumeurs faisant état d’une contestation croissante au sein de l’armée contre le président de la transition persistent. Ces derniers jours, les équipes de communication de la junte se sont attelées à minimiser cette explosion, immédiatement qualifiée de simple “incident de tir“ par la télévision nationale. »Reste que « pendant 48 heures, souligne Le Monde Afrique, le capitaine Traoré n’est pas apparu en public, alimentant les rumeurs quant à sa possible exfiltration de la capitale suite à une tentative de putsch. L’une des hypothèses était qu’il se soit réfugié au camp Loumbila, à une vingtaine de kilomètres de Ouagadougou, où se sont installés les paramilitaires russes de Wagner. Deux jours plus tard, vendredi dernier, celui-ci est apparu serein et souriant dans une vidéo diffusée à la télévision nationale. On y voit le chef de la junte donner son sang dans des locaux présentés comme étant ceux du palais présidentiel, à l’occasion de la journée mondiale du don du sang. Mais, sur les réseaux sociaux, des internautes doutent de l’authenticité de ces images. » Et « plusieurs sources sécuritaires ouest-africaines et européennes travaillant sur le Burkina Faso ont confirmé au Monde Afrique l’existence d’une fronde grandissante au sein de l’armée contre le capitaine Traoré. Un mécontentement qui s’est affirmé suite à l’attaque djihadiste perpétrée le 11 juin contre le camp militaire de Mansila, dans le nord-est du pays. »La pire attaque jamais subie par l’armée burkinabè ?Jeune Afrique apporte des précisions sur cette attaque : « selon des sources concordantes, l’attaque du détachement militaire de cette petite localité du nord-est du pays a coûté la vie à une centaine de soldats », affirme le site panafricain. « Si ces chiffres devaient être confirmés, cela en ferait la pire attaque jamais subie par l’armée burkinabè depuis le début de la guerre contre les groupes djihadistes, plus meurtrière encore que celle d’Inata, qui avait coûté la vie à 53 gendarmes le 14 novembre 2021. (…) Les autorités n’ont toujours pas communiqué ni fourni de bilan officiel. (…) À Ouagadougou, cette attaque meurtrière à Mansila a suscité inquiétudes et tensions au sein de l’état-major, pointe également Jeune Afrique. Certains y voient même un lien avec "l’incident" à la roquette, mercredi dernier, à la présidence, puis l’absence très commentée d’Ibrahim Traoré durant les deux jours qui ont suivi. »Rumeurs, affabulations, désinformation ?Dans la presse burkinabé règne un silence prudent… Exception faite du quotidien Aujourd’hui qui dénonce ce qu’il estime être des rumeurs… « Tirs-Tabaski-frénésie et désinformation : IB est bien là, n’en déplaise aux Cassandres ! », titre le journal. « Un incident de tir devenu banal dans ce contexte de guerre est sur-interprété avec les pires scénarios et des bilans cauchemardesques. L’autorité est donnée en fuite et réapparaît dans le modèle du bon samaritain, offrant son sang, symbole de vie. Ensuite, 4 jours après, la même autorité, en l’occurrence le chef de l’Etat, apparaît dans un lieu de prière dans un quartier qu’on peut identifier. »Alors, « on peut toujours épiloguer, s’exclame encore Aujourd’hui, surtout dans ce Burkina de nos jours, mais il semble y avoir quelque part une frénésie de tenir les Burkinabè en haleine sur ce sujet de (dés)information (…) ! Rumeurs, affabulations et réalités se côtoient ! Il est peut-être temps de poser balle à terre, conclut le quotidien ouagalais, et de ramener l’église ou la mosquée au centre du village : se donner enfin la main pour lutter contre l’hydre terroriste qui, elle, est une réalité implacable. »
6/18/20244 minutes, 48 seconds
Episode Artwork

À la Une: le recentrage politique en Afrique du Sud

« Une nouvelle page de la démocratie sud-africaine s’est écrite, relève Le Monde Afrique. Si Cyril Ramaphosa, le président sortant, a été réélu par l’Assemblée nationale pour un deuxième mandat, tout le reste est appelé à changer. Alors qu’elle régnait en maître sur la politique sud-africaine depuis la fin de l’apartheid, l’ANC, contrainte de former une coalition pour conserver le pouvoir, a finalement signé un accord avec son principal adversaire, l’Alliance démocratique, pour diriger le pays ensemble au sein d’un “gouvernement d’union nationale“. »Pour sa part, l’ancien président Jacob Zuma, désormais à la tête du parti d’opposition MK, conteste la validité de ce gouvernement… « C’est une alliance contre-nature dirigée par les blancs entre l’Alliance démocratique et l’ANC de Ramaphosa, affirme-t-il. Des propos relayés notamment par The Citizen. « Cette alliance est parrainée par les grandes entreprises et profite aux marchés et non à la population, déclare-t-il encore. Ce n’est rien d’autre que le retour de l’apartheid et du colonialisme. Il faut l’écraser. »Un feu qui couve ?Du coup, WakatSéra au Burkina n’est guère optimiste… « Le parlement risque de se transformer en volcan où le feu va couver en permanence, ou en arène où les gladiateurs ne se priveront d’aucun coup. Et c’est toute l’Afrique du sud, déjà confrontée à une forte criminalité, qui est, actuellement, hantée par la phobie des heures sombres des affrontements qui ont émaillé la période où la ségrégation raciale battait son plein. En tout cas, soupire encore WakatSéra, entre les affaires de corruption et les affrontements entre anciens camarades de parti, les héritiers de Nelson Mandela continuent de vendanger les acquis de la lutte contre l’apartheid et surtout les efforts de rassembleur du père de la Nation arc-en-ciel. »Un semblant de stabilité ?A contrario, dans son éditorial, le Mail & Guardian à Johannesburg estime que cette nouvelle alliance « apporte un semblant de stabilité à ce moment incertain de notre histoire. Un gouvernement d’unité nationale est politiquement opportun (…). L’ANC conserve la main sur le pouvoir, l’opposition devient un acteur du gouvernement sans s’engager idéologiquement dans une coalition et tout le monde se félicite que Jacob Zuma ait été tenu à distance. » Toutefois, tempère le Mail & Guardian, « c’est là que s'arrêtent les louanges. Nous espérons que le nouveau gouvernement fonctionnera. Ramaphosa a promis qu’une liste de principes favoriserait “la construction d’une nation unie, démocratique, non raciale, non-sexiste et prospère“. Nous avons été trop de fois déçus pour prendre ces mots au pied de la lettre ou pour considérer comme acquise la maturité observée ces derniers jours. Nous implorons, conclut le site sud-africain, les nouveaux représentants du peuple de faire de nous des croyants. »Une meilleure gouvernance ?Le site d’information IOL insiste pour sa part sur le besoin d’une gouvernance éthique en Afrique du Sud. « L’un des problèmes les plus flagrants mis en évidence par les récentes élections est la corruption profondément enracinée qui continue de plomber la politique sud-africaine. (…) La frustration de l’électorat face aux pratiques de corruption et aux promesses non tenues en dit long sur le besoin crucial d’intégrité et de responsabilité de nos dirigeants. » Et IOL de s’interroger : « l’Afrique du Sud peut-elle tirer les leçons de ses propres erreurs ? Pouvons-nous cultiver une gouvernance qui serve véritablement le peuple, en favorisant un paysage politique où la démocratie prospère, où nos dirigeants affrontent adroitement et équitablement des questions socio-économiques complexes et où les aspirations collectives de la société se réalisent ? »Un gouvernement unitaire ?En tout cas, les sud-africains attendent leur nouveau gouvernement…« Il sera constitué, précise Le Monde Afrique, en fonction du nombre de sièges que possèdent les différents partis signataires à l’Assemblée. À défaut de consensus, les décisions devront être prises avec l’accord de formations représentant au moins 60 % des sièges. En l’état actuel, cela signifie qu’aucune décision ne pourra être prise sans le feu vert de l’ANC ou de l’Alliance démocratique. Faute d’entente entre ces deux partis, un mécanisme de résolution des conflits dont les détails restent à définir devra prendre le relais. » Enfin, pointe encore Le Monde Afrique, « le pays devra (donc) composer avec une nouvelle opposition cristallisée autour du parti de Jacob Zuma, devenu la troisième force politique du pays quelques mois à peine après sa création. »
6/17/20244 minutes, 17 seconds
Episode Artwork

À la Une: «l’union nationale» sud-africaine, entre espoirs et incertitudes

Les parlementaires d’Afrique du Sud doivent désigner ce matin le président du pays au Cap. Un vote précédé cette nuit d'un accord de dernière minute annoncé par l'African National Congress... objectif : former le « GNU », le gouvernement de coalition autour de l’ANC. Lors d'un point presse, le secrétaire général de l'ANC, Fikile Mbalula s'explique sur les raisons des négociations tardives.« Union nationale » : la presse sud-africaine diviséePour The Star, le gouvernement de coalition est une « lueur d'espoir » : le quotidien de Johannesbourg voit le GNU comme « un test grandeur nature de coopération, un exemple de comment différentes entités peuvent mettre de côté leurs différences pour le bien commun et pour améliorer la vie des Sud-Africains ».Le Mail and Guardian appelle lui au « règne de la maturité » : pour le journal de gauche, le GNU apporte un semblant d'équilibre dans un moment incertain de l'histoire de l'Afrique du Sud. Le vœu du M&G, « c'est que ceux qui ont négocié de bonne foi se retrouvent dans le nouveau leadership sudafricain », et que « ceux qui s'entêtent à refuser le dialogue soient mis à l'écart ».Business Day rappelle ainsi que MK le parti dissident de l'ex président Jacob Zuma rejette l'accord d'union nationale, tout comme les EFF du dirigeant populiste Julius Malema. Le média économique partage les prédictions d'analystes pour qui « le GNU ne va pas s'avérer très stable - en raison notamment de possibles désaccords sur la gestion des finances du pays et notamment le poids de la fonction publique ». Un GNU jugé « improbable » car il regroupe « trois vieux partis, l'ANC, l'Alliance démocratique et le Parti Inkatha de la liberté qui ne se sont jamais appréciés ».RDC : le gouvernement de Judith Suminwa confronté aux rebelles ADF et M23« Deux grosses épines dans le pied de la Première ministre » d'après La Tempête des Tropiques... le journal de Kinshasa déplore l'aggravation de la situation sécuritaire et la crise humanitaire dans la province du Nord-Kivu ces dernières semaines.Pour le quotidien, les autorités sont « obligées de changer de stratégie » pour y restaurer la paix mais aussi au Sud-Kivu et en Ituri.Actualité.CD sert ainsi de mégaphone à la colère de La Voix des Sans Voix... L'association de défense des droits humains dénonce « la persistance des tueries dans l'Est du pays » malgré la présence des troupes de la SADC [d'Afrique australe] et de la Monusco... Pour la VSV, « la population continue d'être massacrée et de vivre dans des conditions infrahumaines » et ce « trois ans après l'instauration de l'État de siège ».Les derniers massacres commis par les rebelles ADF inquiètent particulièrement. Politico RDC parle de la dernière attaque des rebelles ougandais : plus de 40 morts dans le territoire de Lubero au Nord-Kivu, « alors qu'aucune pression militaire n'est exercée » selon le média en ligne.Le conflit Teke-Yaka, autre source de préoccupation en RDCLe député national Garry Sakata accorde une interview à Actualité CD pour parler de la guerre entre les deux communautés en cours depuis 2022. À l'origine un conflit foncier dans le Mai Ndombe, qui s'étend désormais dans cinq provinces de l'ouest congolais, jusqu'aux limites de Kinshasa. Les affrontements ont provoqué des centaines de morts et le déplacement de dizaines de milliers de villageois dans la région.Pour l'élu du territoire de Bagata, il ne faut pas « de dialogue dans les salles climatisées » de Kinshasa « entre des chefs de villages qui n'ont suivi la situation que par voie de presse […] les papiers signés n'ont pas permis de paix durable, et sur le terrain on ne ressent absolument rien » affirme Garry Sakata, qui demande à la justice militaire « de se déployer avec l'aide de l'État » dans ce conflit afin de poursuivre les auteurs de « crimes contre l'humanité » (au sens du Code pénal militaire congolais).La Cédéao « responsable de l'escalade entre le Bénin et le Niger »AllAfrica, le site d'information panafricain décrète dans un édito « la faillite » de l'organisation de l'Afrique de l'Ouest « en matière de règlements des conflits ». « Une médiation extérieure au continent » est « L'alternative qui semble hélas se dessiner » entre Cotonou et Niamey. « Il faut éviter que les conflits de basse intensité se muent en belligérance au regard des vulnérabilités des pays du continent. Il faut écarter la belligérance économique où l'on essaie de s'étouffer mutuellement. Ce serait catastrophique pour la sécurité des états dans cette zone » juge AllAfrica qui espèrent que « la raison et les vertus du dialogue finiront par s'imposer ».
6/14/20243 minutes, 44 seconds
Episode Artwork

À la Une: le chaud et le froid au Sénégal

Une mesure très attendue par les Sénégalais devrait commencer à être mise en œuvre aujourd’hui : la baisse des prix des produits de première nécessité. Hier, au cours du Conseil des ministres, « le président Bassirou Diomaye Faye a rappelé que la cherté du coût de la vie restait une priorité pour le gouvernement », rapporte le site d’information Senego. Et « il a demandé au Premier ministre Ousmane Sonko d’annoncer ce jeudi les décisions prises par le gouvernement pour réduire les prix de certains produits et services de consommation courante. Il a aussi invité le gouvernement à prendre toutes les dispositions nécessaires pour l’application effective des prix homologués qui seront annoncés. »« Ce sera un ouf de soulagement pour les ménages. Une lueur d’espoir aussi contre la vie chère ! », s’exclame Seneweb.« Les sénégalais peuvent se frotter les mains », se réjouit DakarActu.Favoriser le « consommer sénégalais »Toutefois, « attention aux simples effets d’annonce », prévient WalfQuotidien. WalfQuotidien qui rappelle que plusieurs plans de stabilisation des prix ont été lancés ces dernières années, avec notamment des exemptions de taxes ou encore la création de magasins de référence, mais sans résultats probants.En fait, affirme WalfQuotidien, « la solution réside dans la réforme des circuits de distribution dans certains secteurs comme le marché de la viande, de la pomme de terre, de l’oignon etc… (…) Il n’y a pas de secret, le succès réside dans l’exploitation des produits agricoles et la création de structures de conservation et de circuits de distribution pour un bon écoulement des produits locaux. En éliminant de manière progressive la spéculation, les ententes et toutes les entraves au commerce, les prix vont baisser et le "consommer sénégalais" pourra triompher, assure encore le journal. C’est une œuvre de longue haleine qui se heurtera à des intérêts particuliers. À l’État de jouer sa partition pour rendre ce pays souverain. »Qui va bénéficier de la manne pétrolière ?Autre espoir économique et de taille : « Enfin, le Sénégal est devenu pays producteur de pétrole, s’exclame Le Quotidien. La production du premier baril du champ Sangomar, situé au large du Sénégal et constituant le premier projet pétrolier offshore du pays, est maintenant effective. »Dakar Matin pose la question qui s’impose : « le peuple va-t-il en bénéficier ? (…) Le Sénégal espère atteindre une production de 100 000 barils par jour. Un chiffre modeste comparé aux géants mondiaux et africains, mais qui devrait générer des milliards de dollars de revenus et accélérer le développement de l’économie du pays ». Justement, pointe le site d’information dakarois, « dans beaucoup de pays africains producteurs de pétrole, la malédiction de l’or noir continue de causer des ravages sur les populations locales. Et le Sénégal ne voudrait pas tomber dans ce panneau. Produire du pétrole, oui, mais encore faudrait-il que la gestion des retombées de cet or noir soit bien gérée afin de profiter au peuple et non aux tenants du pouvoir comme c’est le cas dans certains pays africains (…) ! »Hier, lors du conseil des ministres, rapporte Seneweb, « le Premier Ministre Ousmane Sonko a rappelé que conformément aux dispositions de la Constitution du Sénégal, les ressources naturelles appartenaient au peuple et qu’elles devaient être utilisées pour l’amélioration de ses conditions de vie. »La presse pressurée…Enfin, le coup de froid se poursuit entre le nouveau pouvoir et les médias… « Ousmane Sonko est sous le feu des critiques, depuis sa sortie controversée de ce week-end » sur la presse, pointe Seneweb, accusant certaines entreprises de presse qui ont une dette fiscale vis-à-vis de l’État de détournement de fonds.D’ailleurs ce matin, WalfQuotidien annonce que ses comptes ont été bloqués par le fisc. Commentaire du journal : « la double convocation, en moins de 24 heures de l’inspection du travail, le matin, et du fisc dans l’après-midi. Cela frise le harcèlement. »Commentaire de WakatSéra à Ouagadougou : « les prédateurs de la presse ne se comptent pas que dans les pays anti-démocratiques (…). Il faut offrir aux médias les conditions d’exercer correctement cette noble profession, en leur servant, par exemple, un régime fiscal qui ne doit pas être celui d’autres secteurs. Car la presse est un secteur constamment fragilisé par plusieurs aléas, dont les pandémies, l’imposition et la farouche volonté des politiciens de contrôler les contenus des productions. »
6/13/20244 minutes, 5 seconds
Episode Artwork

À la Une: le nouveau gouvernement congolais au travail

Près de six mois après la réélection de Félix Tshisekedi à la tête de la RDC, le nouveau gouvernement a été investi hier par l’Assemblée nationale, non sans quelques péripéties…Le Nouvel Observateur à Kinshasa raconte : « le Palais du peuple dans la commune de Lingwala a connu une chaude ambiance hier à l’occasion de la présentation du programme du gouvernement de Judith Suminwa, suivie de son investiture. Après des échauffourées devant la bâtisse chinoise qui accueille le parlement entre des éléments de la police nationale et des militants de certains partis politiques, les choses sont revenues à la normale. Le speaker de la chambre basse du parlement, Vital Kamerhe, a pu ouvrir alors la plénière. »« L’investiture est intervenue après une centaine d’interventions des députés nationaux, relate le site d’information congolais 7 sur 7, les uns pour enrichir et les autres pour critiquer le programme détaillé durant des heures par la Première ministre, Judith Suminwa. Sur les 405 députés présents, 397 ont voté pour et 6 se sont abstenus. Aucun député n’a voté contre. Etabli en 6 piliers, 56 axes et 312 actions, le programme quinquennal du gouvernement Suminwa, prévoit un financement de 277 000 milliards de Francs congolais, soit un peu plus de 92 milliards de dollars. »Emploi, sécurité, justice, infrastructures…Alors quelles sont les priorités de ce gouvernement ? « Devant les parlementaires, Judith Suminwa a placé l’emploi au cœur de son action, relève Actualités CD, avec pour ambition de créer 6,4 millions d’emplois d’ici 2028. Le deuxième pilier de l’action gouvernementale est la sécurité. En plus de l’armée, le gouvernement veut mettre l’accent sur la police. » Avec « la formation de nouveaux policiers et leur répartition équilibrée sur l’ensemble du territoire national. Dans le secteur de la justice, la mesure phare du gouvernement sera d’assurer une couverture optimale en termes d’implantation des cours et tribunaux. Par ailleurs, le gouvernement s’engage à réhabiliter et entretenir 10 000 kilomètres de routes de desserte agricole par an. »Le site congolais Objectif infos s’interroge sur le volet sécuritaire du nouveau gouvernement. Certes, écrit-il, « Judith Suminwa, a tiré la sonnette d’alarme sur la situation sécuritaire "précaire" qui prévaut dans l’Est du pays, pointant du doigt l’agression rwandaise et la présence persistante de groupes armés. (…) Elle a réitéré sa détermination à défendre l’intégrité territoriale de la RDC et à protéger ses citoyens. Reste à savoir si les efforts entrepris par les différentes parties permettront de ramener la paix dans cette région meurtrie par des années de conflit. »Travaux d’Hercule…On revient au Nouvel Observateur qui pointe que désormais,« les membres du gouvernement sont invités à se lancer dans la bataille pour combler le retard accumulé depuis des mois. (…) Ce sont des travaux d’Hercule auxquels ils doivent s’atteler. Le peuple attend beaucoup d’eux. Il est vrai que les défis sont énormes étant donné que depuis des décennies le pays a connu une gestion calamiteuse qui fait de lui parmi les plus pauvres de la planète. Pour le faire sortir de l’ornière, il faut des sacrifices incommensurables. »En effet, complète Aujourd’hui à Ouagadougou, « cent millions de Congolais vivent en-dessous du seuil de pauvreté et il faudra dépêtrer la majorité de ceux-ci de cette gadoue dévalorisante. Il y a aussi la justice, les infrastructures… C’est une expérience que tente le président Tshisekedi avec la nomination de Madame Suminwa. Il a genré la fonction (de Premier ministre) et il trace un sillon nouveau à l’égard des femmes en RDC. Transformera-t-elle l’essai ? On le saura très rapidement dans ce pays où les choses en la matière sont vite connues ! »Soupçons…Enfin, à noter ces rumeurs de corruption… Le Centre de recherches en finances publiques et développement local, un groupe d’expert qui lutte contre la corruption en RDC, affirme, dans un rapport cité notamment par le site Actualité CD, que « 14 millions de dollars auraient été décaissés par l’État pour "motiver" les députés nationaux, avant le vote de confiance d’hier. Chaque député aurait ainsi reçu 30 000 dollars… Le Centre de recherches en finances publiques et développement local affirme craindre que « cette nouvelle législature ne soit pire que la précédente. »
6/12/20244 minutes, 22 seconds
Episode Artwork

À la Une: les élections européennes vues d’Afrique

« Quel impact la montée de l’extrême droite en Europe pourrait-elle avoir sur l’Afrique ? Faut-il s’en réjouir ou s’en inquiéter ? », s’interroge Le Pays à Ouagadougou. « La question est d’autant plus fondée qu’au-delà de la question migratoire, cette montée des nationalismes en Europe intervient dans un contexte d’une Afrique en pleine mutation, où de plus en plus de pays africains invoquent la question de leur souveraineté dans le choix et la diversification de leurs partenaires. (…) De ce point de vue, estime Le Pays, la montée de l’extrême droite en Europe pourrait être un mal pour un bien pour l’Afrique. En ce qu’elle sonnerait comme une interpellation au continent noir à s’assumer pleinement. Et c’est peu dire qu’une telle situation mettrait les dirigeants africains face à leurs responsabilités en les obligeant à trouver des solutions innovantes à la crise migratoire pour fixer les Africains sur un continent qui a besoin de la force des bras et de l’intelligence de ses fils pour amorcer son vrai développement. Autant dire, conclut le quotidien burkinabé, que c’est une situation qui pourrait sonner le réveil de l’Afrique. Mais qui pourrait tout aussi faire grandir davantage le sentiment anti-français sur un continent dont les dirigeants ne sont pas toujours enclins à assumer leur part de responsabilités dans les malheurs qui le frappent. »Un nouveau symptôme de la psychose migratoire…Pour L’Observateur Paalga, toujours au Burkina Faso, « cette poussée de la droite radicale est symptomatique de la psychose migratoire qui s’est emparée de toute l’Europe et ne cesse, à chaque élection, de gonfler les voiles des partis d’extrême droite. Ayant donc davantage d’action aux leviers de la législation communautaire, ils ne manqueront pas l’occasion d’imprimer un virage dans la politique migratoire. Au grand bonheur d’une bonne partie de leur population et au grand dam de la bien-pensance africaine qui ne manquera pas de monter au créneau en criant à l’égoïsme national et au mépris de l’homme noir. Mais ne perdons pas de vue, pointe encore L’Observateur Paalga, que s’ils sont nombreux les Africains à quitter leur continent par tous les moyens et au péril de leur vie, cela ne traduit rien d’autre que l’échec des gouvernements qui se sont succédé à la tête des États du Gondwana. »Les Français expatriés sur le continent ont plutôt voté à gauche…Pour ce qui concerne les Français installés sur le continent : ils « ont voté majoritairement pour les partis de gauche aux élections européennes du 9 juin. » C’est ce que pointe Jeune Afrique qui précise que « La France insoumise et le Parti socialiste arrivent en tête, suivis par la majorité présidentielle, Renaissance. Pas de percée électorale, en revanche, pour le Rassemblement national, sauf au Gabon et en Centrafrique. La liste LFI menée par Manon Aubry rafle la mise dans six pays : Sénégal, Tchad, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Guinée, et Comores. De son côté, la liste PS menée par Raphaël Glucksmann a séduit nombre d’expatriés français en se hissant à la première place au Mali, au Bénin, en RDC et au Togo. »Jeune Afrique note aussi que « les expatriés français ont davantage boudé les urnes que leurs compatriotes métropolitains et ultramarins, avec un taux d’abstention dépassant systématiquement les 80 %, contre 51,5 % pour la moyenne nationale. »L’« effet Gaza »Pour sa part, Le Monde Afrique met en lumière le bon score de La France insoumise dans les pays du Maghreb… « Avec plus de 38 % des voix, la liste conduite par Manon Aubry est arrivée première au Maroc, mais aussi en Algérie, en Tunisie et en Mauritanie. Un « effet Gaza », selon Abdelghani Youmni, conseiller des Français de Casablanca, membre du Parti socialiste, (interrogé par le journal) : « dans toute la région, dit-il, LFI a fait de gros scores parce que la question palestinienne y est centrale. Les binationaux – qui représentent plus de la moitié des électeurs – et les Français de couples mixtes ont été sensibles à la position de LFI, qui dénonce un génocide à Gaza. »Par ailleurs, observe encore Le Monde Afrique, « incidemment, les résultats des élections européennes et la dissolution de l’Assemblée nationale pourraient freiner le réchauffement en cours des relations franco-marocaines. Attendu début juillet à Rabat, le chef du gouvernement, Gabriel Attal, devait participer à la haute commission mixte entre les deux pays, qui ne s’est pas tenue depuis 2019. Mais sa venue est aujourd’hui "très certainement compromise", indique une source diplomatique. Au Maroc, la question est désormais de savoir si c’est un premier ministre d’extrême droite qui prendra sa relève. »
6/11/20244 minutes, 7 seconds
Episode Artwork

À la Une: l'appel lancé par un « Collectif des victimes du régime de Macky Sall »

La presse sénégalaise se fait l'écho de l'appel lancé par un « Collectif des victimes du régime de Macky Sall ». C'est tout d'abord Sénégo, qui cite Boubacar Seye, le président de ce collectif, selon lequel « il est nécessaire de lancer un mandat d'arrêt contre Macky Sall, en raison des nombreux préjudices causés aux Sénégalais durant son mandat ».  « Le pays a dit-il, connu des dérives sécuritaires, politiques, économiques et sociales sans précédent, avec des vagues d’arrestations, des morts et des disparitions dans des proportions inégalées ». Boubacar Seye accuse : « les prédécesseurs de Macky Sall ont également fait face à des réclamations populaires, mais que les événements sous le régime de Macky Sall ont atteint des niveaux de violence et de répression inédits ». Il appelle « à une action collective pour que Macky Sall réponde de ses actes devant la justice ». Dakar Matin a également assisté à la conférence de presse du Collectif des victimes du régime de Macky Sall. Et il souligne de son côté que le collectif appelle « le Maroc et la France à la responsabilité », leur demandant « de ne pas s'immiscer dans les affaires sénégalo-sénégalaises ». Le Maroc est le lieu de résidence de l'ancien président sénégalais, le collectif estime que « le roi du Maroc ne devrait pas accepter qu’un dictateur, qui a fait souffrir son peuple, quelqu’un qui a versé du sang, puisse se déplacer comme il veut au Maroc ». Quant à la France, il lui est donc demandé de « ne pas s'immiscer dans cette affaire sénégalaise ».Procès en RDCC'est ce vendredi que commence le procès de 53 personnes « pour leur implication présumée dans une tentative de coup d'État », annonce Objectif Infos, qui précise : « les chefs d'accusation sont graves, "attentat, terrorisme, détention illégale d’armes et de munitions de guerre, tentative d’assassinat, association de malfaiteurs, meurtre et financement du terrorisme " ». « L'audience se déroulera à la prison militaire de Ndolo », ajoute Objectif Info. Un tribunal qui, selon Ouragan.CD, se « prépare à de longues audiences complexes », alors que « la population attend avec impatience les révélations qui émergeront, afin de comprendre les motivations derrière cette tentative de renversement du pouvoir ». « De leur côté, ajoute Ouragan.CD, la société civile et les ONG de défense des droits humains se félicitent pour la mise à la disposition de la justice de militaires impliqués dans les présumées exécutions sommaires des assaillants ». Me Hubert Tshiswaka, coordonnateur de l’Institut de recherche en droits de l’homme, l'IRDH, appelle à « un procès juste ». « Il faudrait que tout le monde puisse répondre de ses actes ». « Notre organisation, dit-il, encourage les autorités de la justice militaire à éclairer la population sur ce point ».Qualifications pour la prochaine Coupe du MondeOù l'on reparle du Sénégal et de la RDC qui s'affrontaient hier jeudi. « Les Léopards poussent les Lions de la Terenga à la faute et ramènent un point de Dakar », titre Actualité.CD. Les deux équipes se sont séparées sur le score d'un but partout. « Mal embarqués, les Congolais se sont repris pour prendre les Sénégalais dans leur propre piège. Dans les derniers instants du match, les entrées de Bongonda, Akolo et Mayele ont apporté le déclic. Le second souffle a fait sauter Aliou Cissé et sa bande », raconte Actualité.CD. Du côté sénégalais, en revanche, on fait grise mine. « Désillusion pour les Lions », titre Sénéplus. « Tenu en échec à domicile par la RDC, le Sénégal a perdu son avance en tête du groupe B au profit du Soudan. Un coup d'arrêt inattendu qui remet tout en cause dans la course à la Coupe du monde 2026 » (...) « Avec ce match nul, la RDC renforce ses espoirs de qualification, tandis que le Sénégal doit repenser sa stratégie pour les prochains matchs afin de retrouver sa domination dans le groupe », conclut Sénéplus. 
6/7/20244 minutes, 2 seconds
Episode Artwork

À la Une: grincements de dents au sein du foot africain…

Pas content du tout le Maroc… Pas contents également les joueurs des sélections du continent… « La Coupe d’Afrique des nations 2025 au Maroc aura lieu… à l’hiver 2026 ! » C’est ce que souligne Le Monde Afrique. En effet, précise le journal, « la Confédération africaine de football a annoncé, hier, que la CAN 2025 au Maroc, se tiendrait finalement aux mois de janvier et février de l’année prochaine. Hostile à ce décalage, le royaume chérifien, qui souhaitait organiser le tournoi en été, a dû se plier aux exigences du calendrier international, notamment celui de la FIFA. Celle-ci a, en effet, programmé la nouvelle formule de sa Coupe du monde des clubs du 15 juin au 13 juillet 2025 aux États-Unis. 32 équipes sont programmées, contre 7 lors de la dernière édition disputée en Arabie saoudite en 2023. Et Gianni Infantino, le président de la FIFA, n’avait nullement l’intention de renoncer ou de décaler cette compétition, qui concernera les gros clubs africains mais également des internationaux africains évoluant dans des clubs européens et asiatiques et donc susceptibles de jouer la CAN avec leur sélection. Ce tournoi précédera d’un an la Coupe du monde organisée aux Etats-Unis, au Canada et au Mexique. »Résultat, pointe encore Le Monde Afrique, « le choix effectué par la CAF n’a pas tardé à faire réagir. “Certains internationaux africains vont jouer deux compétitions majeures en l’espace de six mois. Un calendrier auquel il faut évidemment ajouter les matchs avec les clubs“, résume l’ancien international malien Cédric Kanté. A titre d’exemple, l’international marocain Achraf Hakimi pourrait, en l’espace d’un an, disputer la Coupe du monde des clubs avec le Paris Saint-Germain, la CAN et la Coupe du monde. »« Tensions, éclats de voix, et grosse confusion dans la tanière des Lions indomptables… »Football encore… avec de l’eau dans le gaz toujours au sein du football camerounais…« Éliminatoires Mondial 2026 : les Lions au travail » : titre Cameroon Tribune, pour qui tout va bien… « Le public a pu attester de la bonne humeur qui prévaut dans la tanière à quelques jours de la rencontre contre le Cap Vert, samedi au stade Omnisports de Yaoundé. Match comptant pour la 3e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. »Et pourtant… Dimanche dernier, c’était « tensions, éclats de voix, et grosse confusion dans la tanière des Lions indomptables à l’hôtel Hilton de Yaoundé », constate Cameroon Info. En effet, « situation surréaliste à l’entrée de l’établissement hôtelier où deux staffs se sont disputés l’accueil des joueurs… », celui de la Fédération et celui du ministère des Sports. Pourtant, soupire le site camerounais, « on croyait être sorti de l’auberge de la dispute pour le contrôle du staff de l’équipe nationale lorsqu’il y a une semaine, les principaux acteurs de cette brouille, notamment le président de la Fecafoot, Samuel Eto’o, le technicien belge, Marc Brys, et l’Inspecteur général des services au ministère des sports, Michel Mbarge Dissake, avaient déclaré que tous les différends avaient été aplanis pendant une séance de réconciliation au bureau du président de la Fecafoot. Que nenni ! »Sauver le foot camerounais !« Le football camerounais ne mérite pas ça », s’exclame Le Pays au Burkina Faso.  « C’est un nouveau rebondissement que vient de connaître le psychodrame que vit la sélection camerounaise depuis la nomination de Marc Brys par le ministère des Sports, contre l’avis de la Fédération camerounaise présidée par Samuel Eto’o ! » En effet, rappelle le quotidien ouagalais, « l’arrivée du sélectionneur belge avait été qualifiée d’“illégale“ par la Fecafoot. Au point que Samuel Eto’o s’en était pris violemment à Marc Brys, la semaine dernière et ce, avant le retournement de situation et le maintien de l’entraîneur par le tout-puissant président de la Fédération qui avait finalement présenté ses excuses. On pensait alors la situation apaisée et le conflit terminé au sein de la sélection camerounaise. »« Pour l’instant, constate WakatSéra, c’est le football camerounais, déjà malmené sur les pelouses par un chapelet sans fin de contre-performances, qui est profondément touché dans ses fondements institutionnels. En espérant qu’un gentleman agreement soit vite trouvé, suscité par la volonté d’Etoudi, le palais présidentiel, il urge que les gladiateurs, en mission politique comme le ministre des Sports ou animés d’un égo surdimensionné comme le président de la Fecafoot, débandent les muscles le plus tôt possible pour sauver le football camerounais qui a fait, pendant longtemps, la fierté de l’Afrique. »
6/6/20244 minutes, 15 seconds
Episode Artwork

À la Une: la réforme de la justice au Sénégal

« Comment faire le ménage » au sein de l’institution judiciaire ? C’est la Une du quotidien 24 Heures à Dakar. « Les rideaux se sont refermés, hier, sur les Assises de la Justice, relève le journal. Les membres de la Commission Réformes, dans leur rapport, ont pointé "beaucoup de récriminations portant sur le fonctionnement de la Justice, particulièrement lors de ces dernières années marquées par un contentieux électoral très controversé ayant comme conséquence des arrestations suivies parfois de condamnations". »Alors des recommandations ont été émises à l’issue de ces Assises, précise 24 Heures : « la limitation des pouvoirs du procureur de la République ; une plus grande compétence au juge d’Instruction ; l’instauration d’un juge des libertés et de la détention ; la mise en place d’une Cour constitutionnelle en lieu et place du Conseil Constitutionnel ; une nouvelle organisation du Conseil Supérieur de la magistrature pour le rendre plus autonome avec des pouvoirs élargis pour en faire un organe délibératif et pas seulement consultatif et enfin une Révision des Codes existants (Code Pénal, Code de Procédure Pénale, Code de Procédure Civile, Code de la Famille). »Réaction du ministre de la Justice, Ousmane Diagne, que l’on peut lire notamment sur le site d’information Senego : « il est désormais impératif de traduire nos discussions en actions concrètes. » Pour lui, précise Senego, « les recommandations issues de ce dialogue doivent être mises en œuvre avec rigueur et détermination. Ainsi, s’engage-t-il au nom du gouvernement, à la modernisation en profondeur de la justice. »Vœux pieux ?Le chantier est considérable, pointe pour sa part Le Pays au Burkina Faso : « entre surpopulation carcérale, lenteurs procédurières donnant parfois lieu à de longues périodes de détention préventive, déficit de personnel judiciaire, manque de matériel et de moyens financiers sur fond d’immixtion de l’Exécutif dans son fonctionnement, la justice sénégalaise doit opérer sa mue pour répondre aux attentes des Sénégalais en ayant comme boussole l’équité et la qualité du service. C’est dans ce sens que sont attendues les réformes qui sortiront de ces concertations, à côté de la modernisation du secteur à travers la numérisation de certains services, qui est l’autre volet de ces assises nationales (…). En tout état de cause, conclut Le Pays, l’importance de ces assises qui visent à "réconcilier la Justice avec le justiciable", n’est plus à démontrer. Cela dit, on ose espérer que (…) les changements espérés ne resteront pas des vœux pieux. »D’autres priorités ?En tout cas, cette réforme de la justice n’est qu’un des nombreux chantiers que le nouveau pouvoir sénégalais entend mener à bien… mais pour certains ça n’était pas forcément la priorité…En effet, relève le site d’information Seneplus. Il y a « des lenteurs et des déceptions croissantes concernant plusieurs promesses électorales. (…) Malgré les engagements pris durant la campagne, le prix des denrées alimentaires n’a pas encore connu de baisse significative. (…)Dans le domaine de la bonne gouvernance, des appels à candidatures vantés comme une mesure phare pour promouvoir la transparence et l’égalité des chances n’ont pas encore été lancés. »Et puis pour ce qui concerne la liberté de la presse, pointe encore Seneplus, « l’affaire du général Souleymane Kandé, récemment nommé "attaché de défense et de sécurité" à New Delhi, a provoqué des remous. Des journalistes ont été convoqués par les autorités, après avoir critiqué cette nomination, entraînant une vague de protestations de la part des associations de presse. Ces convocations sont perçues comme une atteinte à la liberté de la presse, un domaine où des améliorations avaient (pourtant) été promises. »Des médias muselés ?D’ailleurs, « la pression s’accentue sur les médias », note pour sa part WalfQuotidien. « Sale temps pour les patrons et les acteurs de la presse, affirme le journal. Ils subissent une pression incommensurable de la part des nouvelles autorités. Le fisc et l’inspection du travail sont envoyés pour les "museler". Et pendant que le Premier ministre dit n’avoir pas de comptes à rendre aux journalistes, les comptes du groupe de presse Avenir Communication ont été bloqués par l’administration fiscale. »Alors, poursuit WalfQuotidien, « suite à cette situation critique marquée par l’annulation de l’exonération fiscale "décrétée" par le Président Macky Sall et le blocage des comptes d’Avenir Communication, les patrons de presse sénégalais ont décidé de se faire entendre. Pour ce faire, ils vont se réunir en urgence ce mercredi. »
6/5/20243 minutes, 58 seconds
Episode Artwork

À la Une: la tournée africaine de Sergueï Lavrov

« Le ministre russe des Affaires étrangères a bouclé hier sa visite en Guinée, pointe le site Africa Guinée. Lors de son séjour éclair, poursuit-il, Sergueï Lavrov a eu deux entretiens avec le Président Mamadi Doumbouya et le chef de la diplomatie guinéenne, Morissanda Kouyaté. (…) Nous n’avons pas omis de discuter de la coopération militaire et technique et du renforcement de la capacité de défense de la Guinée, surtout compte tenu de la menace terroriste croissante », a indiqué Sergueï Lavrov avant de quitter la Guinée. « Conakry et Moscou, précise encore Africa Guinée, comptent étendre et enrichir leur partenariat vieux de "65 ans" sur la santé, la lutte antiterroriste, la défense, le renforcement de la présence de sociétés russes en Guinée. »Guinée : intérêts miniers…La Guinée était la « première étape de la sixième visite de Sergueï Lavrov sur le continent africain en l’espace de deux ans. » C’est ce que relève Le Monde Afrique : « en se posant, pour la première fois depuis 2013, sur le tarmac de l’aéroport Ahmed Sékou Touré – du nom du premier président du pays, fortement inspiré par le modèle socialiste –, le chef de la diplomatie russe n’est arrivé ni en pays conquis ni en terre hostile, pointe Le Monde Afrique. Comme la République du Congo et le Tchad, les deux prochaines étapes annoncées de son voyage, la Guinée affiche une position neutre vis-à-vis de la guerre en Ukraine, et se tient à l’écart de la lutte d’influence avec la France sur le continent. (…) La relation entre Moscou et Conakry repose aujourd’hui en premier lieu sur des intérêts miniers, remarque encore le journal. La bauxite extraite de Guinée représente 40 % de l’approvisionnement du géant russe Rusal, deuxième producteur mondial d’aluminium derrière la Chine. Pour conserver cet acquis, Moscou mène sur place une diplomatie des plus amicales avec les dirigeants successifs. En janvier 2019, son ambassadeur Alexandre Bredgazé, aujourd’hui à la tête de Rusal-Guinée, avait ouvertement encouragé le président de l’époque, Alpha Condé, à modifier la Constitution pour briguer un troisième mandat. »En effet, complète Aujourd’hui à Ouagadougou, « la Guinée n’est pas politiquement alignée sur le Burkina-Niger-Mali, même si elle est dirigée par un putschiste constitutionnalisé. Mais c’est un pays économiquement qui intéresse et qui pèse sur l’échiquier de la sous-région en termes de besoins en matières premières. C’est le cas de l’aluminium qu’exploite Rusal, présent sur trois sites et qui emploie 3 000 personnes. »Burkina Faso : « ici on ne jure que par Poutine… »Après le Congo-Brazzaville et le Tchad, Sergueï Lavrov est attendu au Burkina Faso. Là, le ministre russe des Affaires étrangères arrive en terrain conquis… « Ce sera pour exalter une coopération qui est au pinacle, s’exclame Aujourd’hui, d’ailleurs, dès l’aéroport, il se rendra compte, et tout au long du chemin qui mène à la présidence, de la floraison de drapeaux russes. La Russie a remplacé la France, et ici, on ne jure que par Poutine ! Normal, armes, drones, blés, soutien, la Russie est aux petits soins avec les nouvelles autorités (burkinabés). »Au Tchad, un tropisme moscovite ?Toutefois, « l’étape la plus importante de cette tournée sera sans nul doute celle du Tchad », relève L’Observateur Paalga. « Présenté comme le dernier bastion de la France dans le Sahel, le pays de François Tombalbaye (premier président du Tchad) nourrit les convoitises de l’Ours russe qui ne cesse de faire son trou dans l’ancienne basse-cour du Coq gaulois, notamment au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Il faut dire que l’actuel homme fort du Tchad, Mahamat Idriss Déby, ne cache pas son tropisme moscovite, contrairement à son géniteur de président, feu Idriss Déby Itno, dont le gouvernement avait condamné l’invasion russe en Ukraine. En janvier dernier, rappelle L’Observateur Paalga, Déby-fils avait effectué une visite officielle à Moscou où il avait été reçu avec tous les honneurs dus à un chef de l’État d’un "pays frère", selon Vladimir Poutine. Les deux hommes avaient évoqué des questions liées à la coopération agricole et minière, mais aussi à la situation sécuritaire de la sous-région. Le maître du Kremlin avait alors rassuré son hôte de son engagement à œuvrer à la stabilisation de la zone. »
6/4/20244 minutes
Episode Artwork

À la Une: l’heure des tractations en Afrique du Sud

C’est un séisme politique dans la nation Arc-en-ciel… « Pour la première fois depuis la fin de l’apartheid, depuis 1994, l’ANC, le parti de Nelson Mandela, va devoir s’allier avec ses principaux rivaux pour se maintenir au pouvoir, sur fond de montée du populisme dans le pays » : constat dressé par Le Monde Afrique.En effet, à l’issue des élections législatives, l’ANC est en net recul. Le parti du président Ramaphosa « perd 71 sièges au Parlement », s’exclame The Citizen à Johannesburg, « soit 17% de ses voix par rapport au scrutin de 2019 », avec 159 sièges contre 230.L’Alliance démocratique, le DA, passe de 84 à 87 députés. Et le parti MK de l’ancien président Jacob Zuma « a surpris la nation entière avec 58 sièges. »« Que cela vous plaise ou non, le peuple a parlé ! », a lancé dimanche soir le président Ramaphosa. C’est ce que rapporte notamment le Daily Sun. Cyril Ramaphosa qui « a exhorté les partis à accepter les résultats des élections. »L’ANC diviséeAlors faute de majorité, c’est une coalition de partis qui va gouverner le pays. « Les portes de la coalition sont ouvertes » désormais, pointe le Mail & Guardian. « Le secrétaire général de l’ANC, Fikile Mbalula, et le chef de l’Alliance démocratique, John Steenhuisen, ont annoncé que des discussions allaient s’ouvrir », relève le journal qui précise que « l’ANC a d’ores et déjà fait savoir qu’elle n’accepterait aucune proposition qui poserait la mise à l’écart de Ramaphosa comme condition préalable, affirmant qu’il s’agissait d’une “zone interdite“ et que les parties souhaitant négocier avec cette condition préalable devraient "l’oublier". »Au sein de l’ANC, les avis sont partagés, pointe encore le Mail & Guardian : « il existe un puissant lobby qui prône une coalition avec l’EFF de Julius Malema, ex-figure de l’ANC, qui a recueilli un peu plus de 9% des voix, mais il en existe un autre, qui inclut Ramaphosa et Mbalula, et qui est favorable à la formation d’un gouvernement d’unité nationale », avec une alliance sur sa droite, avec l’Alliance démocratique.Un accord déjà négocié ?D’après le Sunday Independant, autre quotidien sud-africain, un accord aurait déjà été négocié entre l’ANC et l’Alliance démocratique. Un accord qui stipulerait que « l’Alliance démocratique prendrait la tête du Parlement, qui assure la fonction de contrôle de l’Exécutif, tandis que l’ANC, de son côté, dirigerait l’exécutif et occuperait tous les postes ministériels. »Un projet dénoncé par le site IOL, Independant On line. « Il serait inouï, écrit-il, que l’ANC, "mouvement de libération" entre dans une coalition avec la principale "opposition", dont la partie historique est gravée dans l’ère de l’apartheid et dont il s’oppose avec véhémence aux politiques. L’Alliance démocratique n’a jamais changé et n’a jamais prétendu vouloir changer. Sa politique est claire : protéger les intérêts des Blancs et du capital blanc. (…) Aujourd’hui, dénonce encore IOL, nous assistons à un moment décisif, celui du retour des Blancs au pouvoir via des accords détournés, conclus par des politiciens et forcés par des entreprises ou des "investisseurs" blancs. »Exercice d’équilibrisme à haut risque…En tout cas, constate Le Monde Afrique, « l’ANC n’a désormais plus d’autre choix que de s’allier avec un ou plusieurs de ses principaux concurrents. Un exercice d’équilibrisme à haut risque pour la jeune démocratie sud-africaine qui vit le crépuscule de la domination d’un parti. Face à ce défi, l’Afrique du Sud est à la croisée des chemins, pointe le journal. L’ANC pourrait faire alliance avec l’EFF, formation d’extrême-gauche, et/ou le MK de Jacob Zuma, qui souhaitent tous les deux réviser la Constitution pour permettre notamment une confiscation de certaines terres par l’État sans compensation. Ou bien le parti pourrait s’allier (donc) avec son principal opposant, l’Alliance démocratique, qui plaide pour des réformes libérales et passe pour un modèle de gouvernance au niveau local. Deux scénarios se dessinent, souligne l’analyste politique Mike Law, interrogé par Le Monde Afrique. D’un côté, affirme-t-il, un gouvernement aux tendances populistes, de l’autre, une relation plus stable entre deux partis centristes. Les prochaines semaines seront cruciales. La première perspective affole les marchés, quand la seconde a tout pour les rassurer. Et si l’option d’une coalition avec l’Alliance démocratique, éventuellement élargie à de plus petits partis, semble emporter la préférence des plus hauts dirigeants de l’ANC, une profonde ligne de fracture divise le mouvement alors que chacun pose ses conditions sur la table. »
6/3/20244 minutes, 15 seconds
Episode Artwork

À la Une: la colère des journalistes sénégalais

Les journalistes sénégalais sont en colère, parce que l'un des leurs, le directeur de publication de la Tribune, a été convoqué jeudi à la section des recherches de la gendarmerie. Et il n'est pas le seul, le directeur de publication du journal le Quotidien, a lui aussi été convoqué. À sa Une, Sénéplus publie la réaction de la CAP, la Coordination des associations de la presse. Voici ce qu'elle dit : « Nous sommes d'autant plus désolés et tristes que cela arrive à moins de deux mois seulement de la prise de fonction du nouveau régime, dont les principaux dirigeants sont devenus des symboles vivants de ces lois liberticides et rétrogrades contre la liberté d'expression ». C'est le cas de Pape Moussa Traoré qui préoccupe particulièrement la CAP. « Le directeur de la publication de la Tribune a été convoqué par la gendarmerie », nous dit Seneplus, « suite à un article publié par son journal sur la mutation du général Souleymane Kandé en Inde ». Également remonté contre la convocation des directeurs de publication de la Tribune et du Quotidien, Ibrahima Lissa Faye, le président de l'Association des éditeurs et professionnels de la presse. Dans un post repris par Sénégo, il s'indigne : « Nous pensions avoir dépassé ce stade. Ousmane Sonko, vous ne nous aviez pas promis ça. La liberté de la presse est sacrée. Personne, ni une autorité, ni un État ne peut la brider ».L'objet du litigeLe Quotidien dont le directeur de la publication a également été convoqué par la gendarmerie, a publié un article expliquant que « le Général Souleymane Kandé (ex-chef d'état-major de l'armée de terre) devra se contenter du titre d’Attaché militaire en Inde, si la Cour suprême confirme son affectation ». Une affectation qu'il semble devoir au fait « de s’être opposé à une volonté du Premier ministre ». Ousmane Sonko qui aurait l'intention de « dénoncer les accords militaires passés avec la France, les États-Unis, le Canada et la Grande-Bretagne ».  Pour aller dans ce sens, le Premier ministre aurait demandé au ministre des Forces Armées, et à l'état-major, de lui faire des « recommandations ». Ce que Souleymane Kandé, « comme beaucoup d'autres officiers », nous dit le Quotidien, aurait refusé, « avançant qu’il ne relevait pas des prérogatives du Premier ministre de remettre en cause des accords militaires votés par l’Assemblée nationale ». Conclusion de Dakar Matin, en forme de question : « Ousmane Sonko n’aurait pas du tout apprécié cette réponse qu’il considère comme un camouflet personnel. Est-ce pour cela qu’il a demandé sa tête à Bassirou Diomaye Faye ? », interroge le journal.Journalistes licenciés au NigerActu Niger publie le communique du Réseau des Journalistes pour les Droits de l'Homme, le RJDH, qui dénonce le « licenciement abusif » de trente journalistes de Canal 3 Niger. Selon ce communiqué, « ce licenciement abusif fait suite à la tenue d’un sit-in pacifique organisé par des agents de Canal 3 Niger pour réclamer deux mois de salaire impayés sur une période de douze mois ». « Ces journalistes, qui ont servi avec dévouement et professionnalisme malgré des conditions de travail difficiles, ont simplement revendiqué leur droit fondamental à une rémunération juste et régulière, poursuit le RJDH, qui demande la réintégration immédiate des journalistes licenciés et le paiement intégral des salaires impayés ».Happy BirthdayL'anniversaire de Naomi Campbell est raconté par la presse. La célèbre mannequin a choisi Marrakech pour « un anniversaire de rêve », nous dit Bladi.net. Pour fêter ses 54 ans, Naomi Campbell a eu droit à un programme de choix. « Danse et chants traditionnels marocains ». « La super model », précise le site d'information marocain,  « a tenu à remercier sa famille et ses amis qui ont fait de cette semaine un rêve ». Sans oublier les couturiers qui l’ont habillée au cours de ce séjour : « La maison Alaïa, ainsi que la styliste marocaine Zineb Joundy qui l’a habillée d’un caftan marocain ». À 54 ans, admire Bladi.net, « Naomi Campbell garde le corps de ses 20 ans ».
5/31/20244 minutes, 13 seconds
Episode Artwork

À la Une: «Rwanda Classified», l’enquête internationale sur le régime rwandais…

Il s’agit d’une vaste enquête journalistique qui a mobilisé 50 journalistes de 17 médias, dont Le Monde Afrique, dans 11 pays. Une enquête coordonnée par le collectif Forbidden Stories, avec comme point de départ la mort suspecte du journaliste John Williams Ntwali à Kigali en janvier 2023. Une enquête qui révèle la mécanique répressive mise en œuvre par le Rwanda, y compris hors de ses frontières, loin de l’image de pays modèle promue à l’étranger. Ou comment le Rwanda entretient son image en Occident, en se payant les services d’experts en relations publiques aux États-Unis et au Royaume-Uni, mais aussi en ciblant opposants, dissidents ou encore journalistes à l’aide du logiciel Pegasus… « Un logiciel espion ultrasophistiqué pour téléphone commercialisé par la société israélienne NSO Group. Si les autorités de Kigali ont, par le passé, nié se servir de ce mouchard, l’enquête menée par Forbidden Stories a pu établir qu’il avait été déployé contre les dissidents du régime. »Le régime rwandais qui présente une double face… D’un côté, « le Rwanda, pointe Le Monde Afrique, a su se rendre indispensable aux missions des Nations unies en Afrique », mais de l’autre, « le Rwanda joue un rôle-clé dans la guerre qui sévit dans l’est de la République démocratique du Congo, en soutenant activement un mouvement rebelle, le M23, au prix de morts, de centaines de milliers de déplacés et d’une des plus graves crises humanitaires au monde. »Un Rwanda métamorphosé, mais à quel prix ?Par ailleurs, constate encore l’enquête Rwanda Classified, le pays a connu un développement économique sans précédent dans la région. « Le Rwanda, pourtant enclavé, enregistre le plus fort taux de croissance de tous les pays de la Communauté d’Afrique de l’Est », pointe Le Monde Afrique. Et « s’il fascine autant, c’est aussi parce qu’un homme incarne ce changement : Paul Kagame, libérateur du pays en 1994, lorsqu’à la tête d’une rébellion il a vaincu les forces armées du gouvernement génocidaire, et dirigeant singulier depuis, avec ses faux airs de moine-soldat. Le chef de l’État a métamorphosé son pays, que le génocide de 1994 avait laissé exsangue. Mais à quel prix ? Entre répression, surveillance et influence, c’est pour une présidentielle jouée d’avance, où les opposants sont écartés, que les Rwandais iront voter le 15 juillet. » Et Paul Kagame devrait rester à la tête du pays, son quatrième mandat trente ans après le génocide de 1994.Burkina Faso : le cas Zoungrana…À la une également : le sort mystérieux du lieutenant-colonel Zoungrana… « Bien qu’affaibli par sa longue détention, l’enfant terrible de l’armée burkinabè continue (apparemment) de susciter la crainte, relève Jeune Afrique. Avant-hier, dans la matinée, l’officier a été enlevé par des hommes armés alors qu’il venait de quitter la villa de Ouaga 2000 où il était détenu par la justice militaire. Quelques instants plus tôt, des représentants du tribunal militaire étaient venus imposer sa remise en liberté provisoire, conformément à l’arrêt rendu le 22 mai par la chambre de contrôle de l’instruction, laquelle était jusqu’alors bloquée par les autorités. Il n’aura finalement été libéré que quelques minutes avant d’être kidnappé. »« Poursuivi pour des faits présumés de “tentative de déstabilisation“, rappelle le quotidien burkinabé Aujourd’hui, le lieutenant-colonel Zoungrana, avait été interpellé une première fois en janvier 2022, sous le règne de Roch Marc Christian Kaboré. Il sera libéré dix mois plus tard, après le deuxième coup de force qui a porté le capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir avant d’être de nouveau arrêté pour une “nouvelle tentative de déstabilisation“. (…) En attendant d’avoir plus de détails sur son enlèvement, on se demande, s’exclame Aujourd’hui, ce qui est reproché exactement au lieutenant-colonel Zoungrana ? Pourquoi, depuis 2022, son nom est-il toujours associé à des tentatives de déstabilisation ? S’agit-il d’accusations fondées ? Si oui, pourquoi ne le juge-t-on pas ? Pour l’heure, ces questions demeurent sans réponses et laissent libre cours à toutes les supputations. »Sénégal : règlement de comptes ?Enfin, au Sénégal, le nouveau pouvoir continue d’éplucher les comptes du précédent… « Sonko traque les 45 milliards », titre en première page WalfQuotidien. Il s’agit d’un contrat d’armement de 45 milliards, donc, « impliquant, précise le journal, les anciens ministres Abdou Karim Sall, Abdoulaye Daouda Diallo et l’homme d’affaires nigérien “Petit Boubé“. (…) L’État veut voir clair dans cette commande en armement pour les personnels des Eaux et Forêts et les agents des parcs nationaux. » Une commande qui pourrait cacher un blanchiment de capitaux…
5/30/20244 minutes, 37 seconds
Episode Artwork

À la Une: l’ANC sur la corde raide…

On vote aujourd’hui en Afrique du Sud. Près de 28 millions d'électeurs sont appelés aux urnes pour des élections législatives très indécises… Au pouvoir depuis trente ans, l’ANC pourrait bien payer ses erreurs de gestion.Dans une tribune publiée par le quotidien sud-africain Cape Times, l’analyste politique, chercheur et militant des droits de l'homme Nyembezi estime que le temps du changement est venu. « Nous sommes maintenant dans ce qui pourrait être la scène finale de la période de domination de l’ANC, affirme-t-il. Le président Ramaphosa a réussi à stabiliser le navire, mais sans rien faire pour rendre le parti plus attrayant aux yeux des électeurs. (…) La plupart des gouvernements s’essoufflent après une si longue période au pouvoir. S’il y a quelque chose qui propulse les arrangements de coalition, c’est ce sentiment politique irrésistible : il est temps de changer. »Hier et avant-hier, déjà, plus de 1 million 600 000 électeurs ne pouvant se déplacer le jour J - invalides, personnes âgées, détenus, policiers ou journalistes - ont pu voter de manière anticipée. Et la commission électorale a relevé quelques irrégularités. C’est que pointe The Star : « attaques, intimidations et vols de matériel électoral : deux personnes ont été arrêtées pour avoir falsifié des urnes. (…) Des incidents toutefois isolés. »La Commission électorale précise que tout est prêt pour le vote de ce mercredi, pointe encore The Star : le matériel électoral est installé, la météo est clémente et la compagnie d’électricité Eskom a donné l’assurance qu’il n’y aurait aucun délestage… Les coupures d’électricité sont en effet régulières dans le pays…Un vote « électrique » !Justement, « l’électricité, grande électrice du jour ! », ironise le quotidien Aujourd’hui à Ouagadougou. « Le courant est l’un des enjeux de cette élection. La Nation arc-en-ciel est fréquemment plongée dans le noir, l’ANC promet de résoudre le problème. Pourquoi maintenant ? clament ses adversaires. »« Depuis quelques semaines, constate Le Point Afrique, l’Afrique du Sud profite d’un répit et ne subit presque plus de délestages électriques. Le gouvernement l’assure, cette amélioration n’est pas liée à l’agenda électoral. Mais les Sud-Africains restent sceptiques et suspicieux. Ils sont bien trop habitués depuis 30 ans aux promesses de campagne qui s’évanouissent une fois la date du scrutin passée. »En tout cas, il n’y a pas que les coupures de courant à mettre au passif de l’ANC. « Les Sud-Africains, constate Le Pays, au Burkina, sont confrontés à une économie en difficulté, à un taux de chômage galopant qui a atteint le chiffre vertigineux de 59 %, à la corruption des dirigeants du parti, à une hausse des crimes violents et à une pauvreté généralisée. »Vers une alliance avec l’opposition ?Alors l’ANC va-t-elle perdre ce scrutin ? Le Monde Afrique nous livre quelques repères : « Tous les sondages sont formels : l’Afrique du Sud s’apprête à vivre une élection historique. De plus en plus contesté, l’ANC pourrait perdre sa majorité à l’Assemblée nationale pour la première fois depuis la fin de l’apartheid. Une voie ouverte pour son principal adversaire ? Pas si simple, répond le journal. Car si l’Alliance démocratique passe pour un modèle de gestion locale de nature à rassurer des électeurs exaspérés par la déliquescence des services publics et le chômage massif, le principal parti d’opposition peine encore à convaincre une majorité d’électeurs de la communauté noire, qui représente 81 % de la population. »L’écrivain sud-africain Sihle Khumalo, interrogé par Le Monde Afrique explique : « En Afrique du Sud, les questions raciales sont encore centrales, ça fait partie de notre lutte. Et que ce soit un mythe ou une réalité, certaines personnes noires perçoivent encore l’Alliance démocratique comme un parti de Blancs, alors aller aux élections avec un leader blanc, ça n’aide pas. »Côté sondage, poursuit le journal, « l’Alliance démocratique recueille entre 20 % et 25 % des intentions de vote. Bien loin de la majorité parlementaire qui lui permettrait d’élire seule le président. Conscient du chemin à parcourir, le parti a créé une coalition avec une dizaine d’autres formations quelques mois avant les élections. (…) L’ANC, elle, est crédité de 40 % à 45 % des intentions de vote ; ses chances d’emporter une majorité de voix paraissent toujours bien maigres. » Alors, s’interroge Le Monde Afrique, « à défaut de victoire, l’Alliance démocratique serait-elle prête à faire une alliance de gouvernement avec l’ANC ? »
5/29/20244 minutes, 18 seconds
Episode Artwork

À la Une: le tournant antidémocratique en Afrique francophone

C’est une analyse à lire dans Le Monde Afrique qui constate « qu’en dépit des sanctions internationales et des médiations régionales, des coups d’État en série font vaciller la démocratie depuis ces quatre dernières années sur cet espace géographique lié par la colonisation française. (…) Mali en 2020 et 2021, Guinée en 2021, Burkina Faso par deux fois en 2022 puis Niger et Gabon en 2023. (…) Le reflux du mouvement démocratique commencé dans les années 1990 avec l’organisation des “conférences nationales“, qui avaient ouvert la voie au multipartisme, est aussi soudain qu’impensé, pointe le journal. (…) Aujourd’hui, poursuit Le Monde Afrique, ni les sanctions internationales ni les médiations régionales n’ont d’effet sur les putschistes. Les “hommes forts“ ont tous adopté rapidement des mesures autoritaires, en vue d’asseoir ce qu’ils ont arraché par les armes. Concentration des pouvoirs dans les mains du président autoproclamé, suspension des textes législatifs fondamentaux, restriction des libertés d’expression et de la presse, mise au pas de l’opposition, et reports incessants du projet d’organisation d’élections. »Dictatures ou faux-semblants de démocratie…Toutefois, analyse encore Le Monde Afrique, « ces militaires ne sont que les visages les plus visibles de la crise antidémocratique dans laquelle se trouve l’Afrique francophone. De nombreux présidents en exercice ont réduit la libre expression politique à des faux-semblants. » Et le journal de citer le Tchad, le Cameroun, le Congo-Brazzaville ou encore la Côte d’Ivoire. « Seuls le Sénégal, dont les institutions ont tenu de manière exemplaire malgré les turbulences lors de la dernière présidentielle en mars, le Cap-Vert et le Bénin se distinguent dans cette ère que le philosophe camerounais Achille Mbembe qualifie de “glaciation autoritaire“. »Alors, conclut Le Monde Afrique, « certains seraient tentés de conclure à un rejet de la démocratie en Afrique francophone. La réalité invite à la nuance. Selon plusieurs enquêtes d’opinion, dont l’Afrobarometer réalisé en 2021 dans trente pays africains, seuls 35 % des sondés “perçoivent une pleine offre de démocratie“ dans leur pays. Mais 69 % d’entre eux considèrent toujours que “la démocratie est préférable à tout autre type de gouvernement“, à condition qu’elle ne soit pas un abus de langage. »L’exception sénégalaise…Jeune Afrique pour sa part s’intéresse de près au cas particulier du Sénégal… « Au Sénégal, les “petites ruptures“ d’Ousmane Sonko en attendant le grand changement » : c’est le titre du site panafricain.Premier constat : une « gouvernance bicéphale » avec le « duo Sonko-Diomaye ». Un duo « atypique ». Le premier, désormais Premier ministre, a toujours été le patron politique du second, désormais président. « On se dirige vers un système de gouvernance à la française, où le Premier ministre a des prérogatives réelles et n’est plus face à un président qui incarne tout et écrase tout le monde », analyse un diplomate sénégalais cité par Jeune Afrique.Sur le plan politique, « les Sénégalais attendent encore que des mesures fortes soient prises, constate encore le site panafricain. Et si cela fait plus d’un mois que le gouvernement a été formé, aucune annonce n’a encore été faite pour baisser le prix des denrées de première nécessité. (…) En attendant, Ousmane Sonko enchaîne les séminaires gouvernementaux, sortes de Conseil des ministres bis et thématiques pour répondre aux différentes urgences. (…) Autre grief : la promesse – non tenue – de nommer les directeurs de société d’État ou des agences stratégiques au terme d’un processus d’appel à candidature. Les nominations ont été annoncées en Conseil des ministres et cela a fait couler beaucoup d’encre. »Alors, « en attendant les mesures concrètes, les nouveaux dirigeants tentent de marquer le terrain, relève encore Jeune Afrique. Ils ont décidé de jeter un regard inquisiteur sur la gestion du régime passé. Depuis plusieurs jours, les publications de rapports d’audit et d’inspection des organes de contrôle de l’État se succèdent. Leurs contenus mettent en lumière plusieurs cas de dysfonctionnements, de détournements ou de malversations dans la gestion des finances publiques depuis 2019 et n’épargnent pas ministres, directeurs ou élus locaux. »Fritures sur la ligne Dakar-Paris…Enfin, Le Point Afrique revient sur les relations entre Dakar et Paris : « Il y a beaucoup de ressentis et une crispation des deux côtés, affirme-t-il. Il y a de fortes attentes et demandes du côté sénégalais pour revoir le partenariat avec la France, premier partenaire économique du pays et aboutir à plus d'autonomie, d’indépendance et de respect mutuel dans les échanges. Le PASTEF ne remet pas en cause la relation du partenariat France-Sénégal. Ce qu’il critique ce sont les conditions de cette coopération. Comment redéfinir ces rapports pour qu’ils deviennent gagnant-gagnant ? »
5/28/20244 minutes, 23 seconds
Episode Artwork

À la Une: une transition qui s’éternise au Burkina Faso

Cinq ans de plus pour la transition, cinq ans de plus au pouvoir pour le capitaine Ibrahim Traoré, avec le droit de se présenter aux élections. Ainsi en ont décidé, le 25 mai, les participants aux assises nationales, boycottées par la plupart des partis traditionnels.« Pari gagné pour IB, s’exclame le quotidien Aujourd’hui. Ni surprise, ni suspense concernant l’issue de ce grand raout sur la suite de la Transition, commente le journal. D’abord, prévu pour durer 48 heures, le débat, si on peut le nommer ainsi, a été plié en une journée, samedi. »Résultat, poursuit Aujourd’hui : « Un quinquennat plein pot pour "terminer" les terroristes, remettre le pays en ordre et dès que les conditions sécuritaires le permettent, faire goûter aux Burkinabè les délices épicés de la démocratie avec IB, comme candidat naturellement. Parvenu au pouvoir par les armes, il y a 19 mois, le capitaine tente de se mouler dans la tenue du deus ex machina politique du pays. Il est désormais le maître des horloges. »Pas intéressé par le pouvoir ?Pour L’Observateur Paalga, toujours à Ouagadougou, pas de surprise non plus… « L’affaire ayant été mâchée en amont, elle a été pliée en une journée, en à peine 4-5 heures chrono et sous les hurlements des partisans du régime qui manifestaient dehors. De toute façon, à supposer même qu’il y en eut qui n’étaient pas convaincus du bien-fondé du projet, qui était assez fou pour ramer à contre-courant des désidératas du "grand manitou" ? » Et commente encore L’Observateur Paalga, « pour quelqu’un qui jurait, la main sur le cœur, qu’il n’était pas intéressé par le pouvoir, se taper cinq années supplémentaires à la tête du pays, en attendant de légitimer par les urnes ce qu’il a arraché par les armes, a de quoi laisser pantois ! »L’Observateur Paalga qui ose dresser un bilan sans concession des 18 mois au pouvoir des militaires : « Les miracles de rémission attendus du messie IB ne se sont pas réalisés et un an et demi après, nonobstant les acquisitions colossales de matériel, les recrutements massifs de militaires, de paramilitaires et de volontaires pour la défense de la patrie, malgré la reconfiguration du maillage sécuritaire du territoire et l’extraordinaire engagement de nos Forces de défense et de sécurité sur le terrain, malgré les énormes sacrifices consentis par les Burkinabè (…), force est de reconnaître que la reconquête du territoire et la réinstallation des personnes déplacées ne se font pas à grandes enjambées. (…) Ajoutez à cela la chape de plomb qui s’est abattue sur le pays et une situation économique et financière plus que préoccupante. »« Sûrs de leurs faits et de leur force »Alors, s’interroge enfin L’Observateur Paalga, que va donner cette transition prolongée ? « Va-t-on vers un réel apaisement sociopolitique dans ce Burkina où depuis un an et demi, toute critique de l’homme fort du moment vaut crime de lèse-majesté, où les voix discordantes sont menacées, parfois de mort, ou enrôlées de force pour le front, où les décisions de justice sont royalement ignorées par le premier magistrat du pays qui s’est fait pourtant investir par les "Grands juges" en promettant de respecter la Constitution ? On peut raisonnablement en douter, répond le journal, tant les nouveaux maîtres du pays, sûrs de leur fait et de leur force, n’ont que faire des jérémiades de ceux qui leur conjurent de savoir raison garder. »Pour sa part, Le Monde Afrique à Paris, rappelle que « depuis le putsch de septembre 2022, le Burkina Faso a choisi de diversifier ses partenariats internationaux. Il a d’abord tourné le dos à la France, ancienne puissance coloniale, en exigeant le départ des soldats déployés sur son sol et en expulsant des diplomates. De nombreux médias français ont aussi été suspendus (dont RFI…) et aucun n’était accrédité aux assises de samedi. Parallèlement, Ouagadougou s’est rapproché de la Russie, mais aussi de l’Iran et de la Turquie et de ses deux voisins, le Niger et le Mali, également gouvernés par des militaires arrivés au pouvoir par des coups d’État et, eux aussi, confrontés à des violences jihadistes. »
5/27/20244 minutes
Episode Artwork

À la Une: les critiques contre le régime militaire au Mali…

« Etienne Fakaba Sissoko, économiste et professeur à l’université de Bamako, est la dernière en date des personnalités inquiétées pour leurs opinions discordantes sous le régime des colonels, relève Le Monde Afrique. Un régime qui a pris par la force en 2020 la tête du Mali, confronté au djihadisme et à une crise politique profonde. Le professeur Sissoko est l’une des rares voix dissonantes à encore tenter de se faire entendre de l’intérieur. »L’année dernière, il a publié un ouvrage critique sur la junte intitulé : Propagande, agitation, harcèlement. La communication gouvernementale pendant la transition au Mali. Lundi, il a été condamné par la justice malienne à deux ans de prison, dont un ferme pour « atteinte au crédit de l’État », « injures » et « diffusion de fausses nouvelles perturbant la paix publique ».Etienne Fakaba Sissoko dénonce dans cet ouvrage, précise Le Monde Afrique, « une “communication gouvernementale hyper agressive“ caractérisée par des “contenus aux caractères douteux“ et des méthodes “basées sur la propagande, l’agitation, la manipulation et même le mensonge“. » Dans le même temps, l’universitaire malien affirme que la junte a connu « ses premiers revers, signes de son essoufflement ».« Attention, mes colonels ! »Autre voix critique du régime malien, celle du professeur Ali Nouhoum Diallo. Ancien président de l’Assemblée nationale du Mali, Ali Nouhoum Diallo vient de publier un pamphlet plutôt musclé contre le régime des colonels… On peut le lire notamment sur le site du quotidien burkinabé L’Observateur Paalga ou encore sur le site de WakatSéra, autre média burkinabé. Extraits : « désormais seuls maîtres à bord du bateau de l’Empire, les colonels du Comité national pour le salut du peuple semblent résolus à faire marcher au pas les associations, les mouvements et partis politiques. Ils entendent être seuls à diriger le Mali, dire ce qu’ils pensent, faire ce qu’ils veulent. (…) Attention, mes colonels, prévient Ali Nouhoum Diallo : au lieu de renforcer la cohésion sociale, vous courez le risque de disloquer la société malienne et de freiner la Nation malienne en construction. (…) Attention, les colonels au pouvoir : les masses laborieuses éduquées, formées politiquement et idéologiquement deviennent une force matérielle, intellectuelle et spirituelle invincible pouvant soulever les montagnes. Elle peut tout renverser sur son passage, y compris les blindés ! »À noter que L’Observateur Paalga et WakatSéra publient ce texte sans aucun commentaires… Rappelons que le Burkina Faso est également sous la coupe d’un régime militaire et que la liberté d’expression n’y est pas plus respectée qu’au Mali.L’Afrique tourne-t-elle la page de la suprématie occidentale ?Dans le même temps, toujours à propos du Mali et plus largement sur les changements politiques en cours dans les pays sahéliens, à lire ce plaidoyer publié par le site malien Sahel Tribune.Un plaidoyer intitulé Les saisons du changement : l’Afrique tourne-t-elle la page de la suprématie occidentale ? Voilà ce qu’on peut y lire : « L’Afrique redéfinit ses alliances internationales, rompant avec les anciennes puissances coloniales comme la France et les États-Unis pour embrasser une souveraineté renouvelée et diversifiée. Ce bouleversement géopolitique, marqué par des retraits militaires et des révisions d’accords, symbolise l’émergence d’un nouvel ordre mondial centré sur le panafricanisme et l’autonomie étatique. (…) Alors que la scène mondiale observe ces transformations, poursuit Sahel Tribune, il est crucial que les anciennes puissances comprennent et acceptent ce nouveau paradigme. L’avenir de l’Afrique sera défini par ses propres citoyens, ses leaders, et non par des forces extérieures. (…) La transition vers ces nouvelles dynamiques de pouvoir peut être complexe et chargée d’incertitudes, mais elle est également pleine de promesses. » Et Sahel Tribune de conclure : « Pour les nations africaines, c’est l’opportunité de fermer définitivement le chapitre de la dépendance et de l’interférence, et d’ouvrir celui de l’autodétermination et du renouveau. »Rappelons que les régimes militaires ouest-africains ne sont pas pressés de s’en remettre au peuple. Au Mali, l’élection présidentielle a été reportée ; au Burkina Faso, un scrutin est prévu, mais on ne sait pas quand ; et au Niger, aucune échéance électorale n’a été fixée, de même qu’en Guinée.
5/22/20244 minutes, 19 seconds
Episode Artwork

À la Une: bien des questions après la tentative de putsch en RDC

Sa photo est à la Une de Politico CD : « Christian Malanga, l’homme à la tête de l’assaut raté mené au Palais de la Nation », titre le site d’information congolais. « Des hommes armés ont envahi hier matin le Palais de la Nation à Kinshasa, relate Politico, après l’attaque de la résidence du vice-Premier ministre, Vital Kamerhe. Leurs projets se sont vite envolés parce qu’ils ont été très vite neutralisés grâce à une intervention de la Garde républicaine. » À la tête de ces assaillants, Christian Malanga donc, qui a été tué par la Garde. Politico nous décrit son parcours : exilé politique, installé de longue date aux Etats-Unis, chef d’entreprise, puis retour en RDC, où il effectue son service militaire, il devient officier, puis il revient à la politique avant d’être arrêté et de retourner aux Etats-Unis…Un parcours plutôt sinueux donc… Ce qui fait dire au Monde Afrique que « le profil de cet homme et le déroulé de l’attaque interrogent plusieurs observateurs sur d’éventuelles complicités dont aurait pu bénéficier le commando et sur les objectifs réels de ce qui a été qualifié officiellement de “tentative de coup d’Etat“. »Coup d’État ou coup d’éclat ?En effet, « coup d’État ou coup d’éclat ? », se demande Afrikarabia. Pour le site spécialisé sur la RDC cette « attaque du Palais de la Nation pose de nombreuses questions. Tout d’abord sur la stratégie des assaillants, qui semblait vouée à l’échec. La petite cinquantaine d’hommes n’a pas vraiment ciblé des sites stratégiques comme la télévision nationale, l’aéroport, ou les camps militaires de la capitale, mais plutôt des symboles du pouvoir comme la résidence de Vital Kamerhe ou le Palais de la Nation. Sans doute, espéraient-ils rallier d’autres militaires frustrés par leurs conditions de vie ? Visiblement, pointe Afrikarabia, l’attaque ne semblait pas coordonnée avec d’autres éléments armés qui aurait pu amplifier l’occupation du Palais de la Nation. Le groupe de putschistes n’a pas vraiment mis toutes les chances de son côté pour atteindre ses objectifs. Ensuite, relève encore le site, l’attaque d’hier révèle d’importantes failles sécuritaires, même si le pouvoir n’a pas vacillé. Comment sont-ils entrés dans le pays ? Comment les assaillants ont-ils pu se rendre aussi facilement au Palais de la Nation ? Les services de renseignements civils et militaires, ainsi que la direction générale des migrations ont clairement montré des défaillances. »« Foultitude » d’interrogations…Le Pays au Burkina Faso s’interroge également : « Vital Kamerhe était-il la seule cible du commando ? Si oui, cela est-il en lien avec ses ambitions politiques et sa probable future ascension fulgurante ?  Si l’hypothèse de la tentative du coup d’État telle que l’avance l’armée, est avérée, pourquoi le commando n’a-t-il pas visité la résidence du président Félix Tshisekedi et s’est contenté du Palais de la Nation que tous savent inhabité ? Autant de questions que l’on peut se poser et dont les réponses viendront éclaircir le mystère de cet assaut. »« Trois morts et une foultitude de questions », renchérit L’Observateur Paalga, toujours à Ouaga. « Quelle mouche a bien pu piquer ce Congolais de la diaspora (…) ? Combien de mercenaires américains a-t-il embarqué dans son entreprise suicidaire ? Quelles autres motivations, en plus de la nostalgie de l’ère Mobutu, ont poussé les conspirateurs à tenter de renverser les institutions républicaines de la RDC ? Comment les assaillants ont-ils pu introduire des armes jusqu’au cœur de la capitale et s’emparer si facilement du siège de la présidence ? Cette tentative de putsch n’est-elle pas la preuve d’une fragilité de la sûreté d’État ? »Vers un durcissement du pouvoir ?En tout cas, conclut Afrikarabia, « cette attaque ne restera pas sans conséquences. Sécuritaires tout d’abord. Dans les services de renseignements, mais aussi dans l’armée. Le ministre de la Défense, Jean-Pierre Bemba, candidat à sa propre succession dans le nouveau gouvernement à venir, est sur la sellette. Mais surtout, l’assaut du Palais de la Nation risque de durcir davantage un pouvoir en proie à une guerre à l’Est dont il n’arrive pas à venir à bout, et une crise politique dans sa propre majorité, qui n’arrive pas à s’accorder pour se partager les postes à l’Assemblée et au gouvernement. »
5/20/20243 minutes, 54 seconds
Episode Artwork

À la Une: la colère et l'inquiétude des avocats tunisiens

Les avocats se sont réunis ce jeudi 16 mai devant le Palais de justice de Tunis, pour une « mobilisation massive », annonce Webdo Tunisie, sous une photo montrant des centaines de personnes manifestant, avec parfois le poing levé. « Les avocats ont notamment manifesté contre les agressions  qui les ciblent sur fond d’assaut contre la Maison de l’Avocat après l’arrestation de Sonia Dahmani et Mehdi Zagrouba », précise le site d'information. Réalités Online publie également plusieurs photos, parlant de son côté de milliers de personnes manifestant devant le Palais de justice. « En réaction à la récente série d’arrestations ciblant les avocats en Tunisie, des milliers d’entre eux vêtus de leur robe ont organisé un sit-in devant le Palais de justice à Tunis », précise Realités Online.Rien de tel dans les journaux et les sites d'information plus conciliants avec le pouvoir. Le journal la Presse annonce ainsi que le chef de l'État Kaïs Saïed a reçu la ministre de la Justice, Leila Jaffal. Kaïs Saïed, selon lequel« il n'y a pas d'escalade avec les avocats ». Mais, ajoute le président tunisien : « Nul n'est au-dessus de la loi. Il a également déclaré, précise La Presse, « que ce qui s’est passé ces derniers jours n’est pas du tout lié au corps des avocats mais plutôt à ceux qui ont osé insulter leur patrie dans les médias et même l’humilier. » Faisant référence aux arrestations survenues dans les locaux de La Maison de l'Avocat, le président tunisien a également affirmé, nous dit La Presse, que « la Maison de l’avocat est située sur le sol tunisien et n’est soumise à aucun régime non territorial pour que quelqu’un s’y refugie et déclare qu’il a été pris d’assaut ». De son côté, Tunisie Numérique publie également la photo du chef de l'État tunisien, à son bureau, recevant la ministre de la Justice. Tunisie numérique reprend aussi les propos du chef de l'État qui a critiqué ceux qui, de l’intérieur, dénigrent leur propre pays et bénéficient parfois de la protection de forces extérieures. Reprenant ainsi, sans vraiment le dire, l'accusation classique « d'ingérence étrangère », dans les affaires intérieures d'un pays en proie à une crise interne.Sénégal : Ousmane Sonko et la présence militaire françaiseOusmane Sonko a fait plusieurs déclarations remarquées, à l'occasion de sa rencontre à Dakar avec Jean-Luc Mélenchon, le chef de La France insoumise, la gauche radicale française. Dakar Actu raconte ainsi que le premier ministre et président du Pastef, a soulevé « la question des bases militaires françaises au Sénégal. Quelles sont les raisons pour lesquelles la France multiplie ses bases militaires au Sénégal. Pourquoi cette faveur ? s’interroge le président du parti Pastef qui réitère la volonté du Sénégal de disposer de lui-même ses bases militaires ». Cependant, poursuit Dakar Actu, « Ousmane Sonko rappelle que cela ne remet aucunement, en cause les accords de défense que le Sénégal partage avec les autres pays avec qui il a signé des conventions ».« Le Sénégal revendique son indépendance stratégique », titre de son côté Sénéplus au-dessus d'une photo montrant l'épaule d'un militaire portant un écusson bleu blanc rouge, marqué « France ». « Soixante ans après les indépendances africaines, la question de la présence militaire étrangère reste un enjeu majeur pour de nombreux pays du continent, à l'instar du Sénégal. Comme l'a souligné Ousmane Sonko, cette présence soulève "des interrogations légitimes" sur la souveraineté et l'autonomie stratégique des États postcoloniaux. »Enfin, Sénéweb se fait l'écho d'une autre déclaration d'Ousmane Sonko, accusant le gouvernement français de ne pas avoir dénoncé ce qui se passait au Sénégal, durant, dit-il, « toute la période de persécution extrêmement violente contre tout un mouvement politique, ayant entraîné et causé la mort de plus d'une soixantaine de personnes, des milliers de blessés, plus de 1000 détenus politiques ». Le président français Emmanuel Macron, est lui, accusé « d'avoir reçu son homologue sénégalais (Macky Sall), au pire moment de la répression. »
5/17/20244 minutes, 8 seconds
Episode Artwork

À la Une: grève de la faim d'Ali Bongo

« L’ancien président gabonais et deux de ses fils, Jalil et Bilal, auraient lancé une grève de la faim. » Gabon Review emploie le conditionnel et donne la parole à l’avocat français d’Ali Bongo : « Cela fait neuf mois que cette famille est privée de sa liberté, que leur mère et leurs frères sont arrêtés et torturés, et qu’eux-mêmes ne jouissent d’aucun des droits fondamentaux qui sont reconnus à chacun. »Jeune Afrique résume : « L’ancien président gabonais proteste contre les conditions de détention de sa femme Sylvia et de leur fils aîné, Noureddin Bongo-Valentin. »Les Echos du Congo Brazzaville parlent d’un Ali Bongo« en détresse alors que son épouse et son fils ont été jetés au gnouf à Libreville ».Ses conseils ont déposé plainte en France pour « séquestration aggravée par des actes de torture et de barbarie », précise Jeune Afrique.Une procédure « qui vise précisément les militaires au pouvoir et certains de leurs hommes de main accusés de crimes graves », ajoute Gabon Review selon qui « Noureddin, fils aîné de l’ex-président gabonais, a subi à plusieurs reprises des actes de torture depuis son arrestation le 30 août dernier ».Ses avocats l’affirment : « En garde à vue puis en détention, il aurait été battu avec un marteau et un pied-de-biche, étranglé, fouetté ou encore électrocuté au taser. Sa mère, qui aurait été contrainte d’assister aux tortures, aurait elle-même été battue et étranglée », assurent les défenseurs d’Ali Bongo.Quant aux deux autres fils de l’ancien président, Actu Cameroun précise « Jalil et Bilal ont été assignés à résidence, privés de moyens de communication avec l’extérieur et également soumis à des actes de torture ».Deuxième communication d’Ali Bongo depuis sa chute et le coup d'État du 30 aoûtLa première fois, c’était le 31 août, nous rappellent Les Echos du Congo Brazzaville. Il avait alors « lancé make noise, un appel visant à mobiliser la communauté internationale contre le coup d’État militaire qui lui avait ravi le pouvoir. L’appel n’avait pas été suivi ».« Au contraire !, renchérit le journal, la communauté internationale ne s’était pas engagée en sa faveur comme cela avait été le cas pour l’ancien Président du Niger, Mohamed Bazoum déposé aussi par des militaires », notent Les Echos.Et l’ancien président gabonais reste « privé de ses mouvements et de ses moyens de communication depuis sa résidence de la Sablière », précise Jeune Afrique.« Officiellement, il est libre de tous ses mouvements, y compris d’aller se soigner à l’étranger », renchérissent Les Echos du Congo Brazzaville. Mais selon le quotidien : « l’ancien chef de l’État exigerait la libération de ses proches avant de quitter le pays pour des soins hors du pays, selon sa famille. »Et Actu Cameroun observe le timing de ces accusations d’Ali Bongo, « alors que le président de la transition Brice Oligui Nguema s’apprête à effectuer un voyage en France ».Sommet sur la cuisson propre en Afrique« Encore des solutions contre le changement climatique ! », s’exclame Aujourd’hui au Faso qui constate qu’une dizaine de chefs d’État du continent ont fait le déplacement dans la capitale française.Le quotidien rappelle quelques chiffres : « 2,3 milliards de personnes utilisent toujours le bois, le charbon ou le kérosène pour la cuisson de cuisine. Et 3,7 millions de personnes perdent la vie en raison de ces différents modes de cette cuisson. [...] La plupart sont les femmes et des enfants », ajoute Aujourd’hui au Faso.« La question engage l’avenir de l’Afrique », a rappelé à Paris le président togolais. Dans les colonnes d’Ici Lomé, Faure Gnassimbé prône « la vulgarisation accrue de la cuisson par gaz liquéfié très efficace pour réduire les émissions de gaz à effets de serre, la cuisson électrique et les foyers améliorés et le financement des projets liés au crédit carbone ».Et en termes de financement, Aujourd’hui au Faso se fait l’écho des annonces faites hier à Paris : « 2,2 milliards par la Banque Africaine de Développement, la Norvège et l’Union européenne. »Objectif sur le continent, conclut le quotidien : « Doter 300 millions de personnes de combustibles propres, donc de lutter contre le réchauffement climatique. »
5/16/20243 minutes, 38 seconds
Episode Artwork

À la Une: la visite de Jean-Luc Mélenchon au Sénégal

Le leader de La France insoumise (LFI) répond à l’invitation du Premier ministre Ousmane Sonko, explique Senego. Objectif, rappelle le média en ligne : « Consolider les liens entre le Pastef et la gauche radicale française qui a ardemment soutenu le camp d’Ousmane Sonko, lors de sa longue bataille judiciaire avec les autorités. »Jean-Luc Mélenchon « devient le premier haut responsable politique français à être reçu par le nouveau pouvoir, six semaines après la victoire de Bassirou Diomaye Faye à l’élection présidentielle sénégalaise », rappelle le Monde Afrique pour qui le leader de LFI « poursuit son opération séduction en Afrique ».Et comme pour préparer ce voyage de quatre jours, le leader de La France insoumise publie une tribune dans plusieurs médias. Un texte intitulé « À l’écoute de la leçon sénégalaise » notamment relayé par Seneplus et Xibaaru. L’occasion pour lui de pointer à nouveau du doigt la persécution politique et judiciaire contre Ousmane Sonko, de parler de « scénario traditionnel qui a frappé au Brésil, en Mauritanie, aux Philippines, mais aussi en France contre lui et ses proches », assure Jean-Luc Mélenchon.Un scénario au cours duquel le Monde Afrique raconte comment le leader de La France insoumise a soutenu Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, notamment via une visioconférence en avril 2023, juste avant l’incarcération de celui qui est désormais président du Sénégal.« Sur la scène africaine, constate le quotidien, Jean-Luc Mélenchon cultive aussi sa différence avec le gouvernement français. » Pour autant, dit le ministre de la Communication, Alioune Sall au Monde Afrique : « Il n’y a aucun malaise vis-à-vis des autorités françaises. Nous distinguons nos relations privilégiées avec des partis amis et celles, séculaires, avec la France. »« Cette visite entre dans le cadre de la consolidation des liens existants entre deux formations politiques qui partagent la vision d’un monde juste et solidaire dans le respect de la souveraineté de chaque peuple », rappelle le Pastef cité par Senego.Une délégation en mode semi-institutionnel, semi-militant selon Jean-Luc MélenchonAprès avoir rencontré Ousmane Sonko, Senego parle pour la délégation LFI d’une « série d’activités dont une conférence publique avec les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar demain sur l’avenir des relations Afrique-Europe ».Une chose semble certaine à en croire Le Monde Afrique : « Jean-Luc Mélenchon, fort de sa rhétorique anti-impérialiste, laboure le terrain africain à la recherche d’alliés et de popularité. » Le Burkina Faso en 2021, « où il avait rendu hommage à la figure de proue du panafricanisme, Thomas Sankara ». Kinshasa, et la République démocratique du Congo en octobre dernier ou c’est « devant le mémorial honorant Patrice Lumumba, héros de l’indépendance congolaise assassiné en 1961, que le Français s’inclinait ».Et le député LFI Arnaud Le Gall précise la position de son parti : « On œuvre pour une diplomatie non alignée qui n’est ni la neutralité ni l’isolement et nous refusons l’enfermement dans l’entre-soi occidental. »Une question reste pour le moment sans réponse : Jean-Luc Mélenchon va rencontrer Ousmane Sonko. Mais selon Dakar, aucune rencontre n’est« au programme pour le moment » avec le nouveau président sénégalais, mais « elle n’aurait rien d’incongru », ajoute le Monde Afrique.La crise Bénin-Niger« Qui pour jouer la médiation ? », se demande La Nouvelle Tribune. Le quotidien béninois constate qu’il faut « rapidement trouver un interlocuteur majeur pour jouer le rôle de bons offices entre les deux parties. Si tant est qu’une médiation est encore possible, il n’y a pas grand monde qui se bouscule au portillon pour jouer ce rôle ».Mais l’Evènement précis a trouvé la perle : Moïse Kerekou. L’ambassadeur du bénin en Turquie « apporte sa contribution à la résolution de la crise », titre le quotidien. Il revient sur la polémique née de l’interdiction du pétrole nigérien. Le journal relaye sa réflexion sur l’origine de l’oléoduc Niger-Bénin et rappelle au passage de Moïse Kerekou est l’un des initiateurs du projet. Mais hormis le récit de la naissance de l’idée d’un oléoduc, pas vraiment de piste pour une sortie de crise entre le Bénin et le Niger. Côté béninois, Banouto observe que le président peut compter sur le soutien de certains de ses députés. En l’occurrence ceux du Bloc républicain. Le groupe parlementaire rappelle que « le Bénin passe pour un bouc émissaire de la situation que traverse le Niger. Aucune menace sécuritaire liée à la présence de troupes étrangères, n'explique l'attitude du Niger ».
5/15/20244 minutes, 17 seconds
Episode Artwork

À la Une: montée de tension entre le Niger et le Bénin

« Tension Bénin-Niger : ces imaginaires bases militaires françaises, titre Banouto. Paranoïa, désinformation, manipulation ou faux-fuyant ? La junte au pourvoir au Niger prétexte d’une fausse présence de bases militaires françaises pour maintenir fermées les frontières avec le Bénin », affirme le site en ligne.Au Burkina Faso, Wakatsera se fait l’écho de la réponse du porte-parole du gouvernement béninois au président de la transition nigérienne. Pour Wilfried Léandre Houngbédji : « Le général Tiani n’a qu’à envoyer tout ce qu’il a comme médias indépendants au Niger pour qu’on leur fasse visiter le Bénin, depuis Cotonou jusqu’à Malanville, en passant par tous les coins, les axes frontaliers et ils regarderont s’il y a une base. »L’accusation est grave, car comme le rappelle Banouto : « Certaines de ces supposées bases serviraient de terrain d’entrainement de terroristes qui iraient déstabiliser le Niger. » C’est tout du moins ce qu’affirme Niamey, qui conditionne la réouverture de sa frontière avec le Bénin à la fermeture de ces bases.« Nous avons souverainement décidé de garder notre frontière fermée avec le Bénin pour la bonne et simple raison que nos anciens amis, que sont les Français, sont revenus sur le territoire béninois après leur départ du Niger »,dit encore Ali Mahamane Zeine.Et Banouto relaye les propos du Premier ministre nigérien qui cite « Tourou, Kandi, Porga, Parc W, Madecali » comme des localités abritant ce que le pure player qualifie d’imaginaires bases militaires françaises.Mais comme le rappelle le porte-parole du gouvernement béninois, cité par Wakatsera : « Une base militaire, ce n’est pas une aiguille dans une botte de foin quand même. Le Niger peut déployer les moyens satellitaires qu’il veut, avec ses alliés militaires du moment, pour venir voir si on a une base ici. »Confusion ?« Au vu des localités énumérées par son Premier ministre, la junte nigérienne fait peut-être une confusion avec les bases opérationnelles avancées (Boa) et les postes avancés fortifiés (Paf) dont se dote l’armée béninoise dans sa stratégie de lutte contre le terrorisme », précise un observateur au site en ligne.Et des voix s’élèvent pour une sortie de crise, comme celle de l’ancien ministre des Affaires étrangères béninois dont l’Evènement Précis relaye la réaction. Pour lui, « le Niger doit coopérer avec son voisin car les autorités béninoises ont déjà montré leur volonté de mettre leur territoire au service du pétrole nigérien ». Nassirou Bako Arifari enfonce le clou : « Il n’y a pas de base militaire française au Bénin. Nous appelons le Niger à coopérer pour une sortie de crise. »Et ces accusations ne datent pas d’hier rappelle Banouto. « Les fake news liées à la présence de bases militaires françaises au Bénin n’est pas nouvelle. Apparue depuis que les troupes françaises de la force Barkhane sont devenues indésirables au Sahel, cette infox a pris tellement de l’ampleur qu’elle a été déjà démentie plusieurs fois par les autorités béninoises et même françaises », conclut le média béninois.Visite du président rwandais en Afrique de l’Ouest« Renforcement de la coopération sud-sud, Paul Kagame montre la voie à suivre », titre Le Pays. Le média burkinabè observe que « le président rwandais semble engagé dans une véritable offensive diplomatique en Afrique » que le média en ligne qualifie même « d’opération de charme. Au Sénégal, il est le tout premier président à avoir rendu visite au nouveau président élu, Bassirou Diomaye Faye. »Mais Le Paysnote aussi que « la tournée de l’homme mince de Kigali ne manque pas de susciter des interrogations. Que recherche Paul Kagame à travers ses sorties ? Qu’est-ce qui le fait courir tant ? On le sait, la crise dans l’Est de la République démocratique du Congo, dans laquelle il est accusé de soutenir les groupes rebelles qui sèment la terreur et la désolation chez son voisin, a contribué à isoler le président rwandais sur la scène internationale. Il est donc possible de penser que Kigali travaille à redorer son blason », conclut Le Pays.
5/14/20243 minutes, 40 seconds
Episode Artwork

À la Une: Mahamat Idriss Deby donné vainqueur de l'élection présidentielle au Tchad

Les résultats officiels et encore provisoires donnent Mahamat Idriss Déby vainqueur avec plus de 61 % des suffrages. Victoire « à laquelle de nombreux analystes politiques s'attendaient », commente Journal du Tchad, qui ne cache pas sa satisfaction, évoquant « une victoire bien méritée au premier tour, sans recourir à un deuxième tour » (...) Et le journal ajoute : « le pays va enfin bénéficier d'une stabilité politique et d'un gouvernement unifié, indépendant dans ses décisions et sa souveraineté, sans avoir besoin de recourir à une autre étape qui pourrait mettre à mal la stabilité du pays et le plonger dans une autre crise de pressions internationales et problèmes internes ».   Le Journal du Tchad qui conclut son analyse tout à la gloire du président Mahamat Idriss Deby par ces mots : « Il convient de noter que le Tchad sera le premier pays de la région de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel à mettre fin à un régime militaire grâce à des élections transparentes et démocratiques ».De son côté, Tchad Infos met à la Une, une photo de Mahamat Idriss Déby serrant la main de Pahimi Padacké Albert, l'ancien premier ministre arrivé 3ᵉ de l'élection, et venu, nous dit-on, « féliciter le vainqueur ». Photo que l'on retrouve également à la Une deTchadVision, qui ajoute : « À la fin d’une cérémonie de réjouissance réunissant ses partisans à N’Djamena, la sécurité a demandé aux uns et aux autres de se disperser ». TchadVision qui cite également les premiers mots du vainqueur : « Au vu de cette large victoire, je suis désormais le président élu de tous les Tchadiens », a déclaré Mahamat Idriss Déby.Les commentaires de la presse burkinabé61,03 %, c'est un « coup de massue », estime Wakatsera qui poursuit : « Si ces chiffres sont confirmés par le Conseil constitutionnel, le président de la transition qui se sera fait une virginité par les urnes, rangera juste son treillis dans les placards de l’armée, contre le boubou blanc de président du Tchad, qu’il étrennait depuis un bout de temps, comme s’il connaissait l’avenir ». Wakatsera qui ne manque pas de commenter la défaite du Premier ministre Succès Masra…  « Surprise, Masra auquel le succès a échappé, crie à la confiscation de sa victoire, alors que son prédécesseur à la tête du gouvernement, Pahimi Padacké, celui-là même qui avait prévu « un match amical » entre le président de la transition et son Premier ministre, n’a point attendu le verdict final du Conseil constitutionnel, pour féliciter le vainqueur ».Toujours au Burkina, Le Pays annonce la fin d'un « faux suspense », et laisse entendre que le résultat n'est peut-être pas celui que l'on croit. « Annoncés pour le 21 mai prochain, soit deux semaines après le déroulement du scrutin, les résultats de la présidentielle au Tchad ont été rendus publics le 9 mai ». « Pourquoi » se demande le Pays, « pourquoi un tel revirement qui semble en avoir surpris plus d’un ? Même si l’Autorité nationale de gestion des élections n’a pas jugé utile de se justifier, tout porte à croire qu’elle a subi des pressions. Car, depuis la fermeture des bureaux de vote, et alors même que la compilation était en cours, des bruits couraient sur les réseaux sociaux, donnant le Premier ministre Succès Masra vainqueur dès le premier tour », assure Le Pays.L'élection au Tchad vue du Sénégal Walfnet se fait l'écho des protestations du Premier ministre Succès Masra, crédité d'un peu plus de 18 %, des suffrages et qui « revendique la victoire dès le premier tour, une victoire éclatante et sans tache », dit-il. « Mais, ce n'est pas tout, poursuit Walfnet, Succès Masra avait également affirmé (avant la publication des résultats) que le camp du général Mahamat Idriss Déby Itno, proclamé chef de l’Etat, il y a trois ans par l’armée, allait annoncer que ce dernier avait “remporté” la présidentielle et tenter ainsi de « voler sa victoire au peuple ». « Tchadiens, mobilisez-vous pacifiquement, dans le calme […] pour prouver votre victoire », avait lancé Succès Masra, « avant l’heure de l’annonce officielle des résultats », nous dit Walfnet.
5/10/20244 minutes, 19 seconds
Episode Artwork

À la Une: presse et pouvoir en Afrique de l’Ouest…

Avec cette question posée par Jeune Afrique : « au Sénégal, les médias d’État couperont-ils le cordon avec le pouvoir ? Revendiquant la rupture, le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko sauront-ils mettre un terme à la tutelle parfois caricaturale du pouvoir politique sur les médias publics ? »Il faut dire qu’en la matière, le passif est lourd… Jeune Afrique donne plusieurs exemples, dont ce fameux soir du lundi 25 mars, lendemain de présidentielle. Tout le monde sait, au vu des tendances nationales, que Bassirou Diomaye Faye est largement vainqueur.Et pourtant, pointe le site panafricain, au journal télévisé de 20 heures de la RTS, la Radio Télévision sénégalaise, « l’information n’est pas jugée prioritaire. Certes, dès le lancement du JT, qui ne dure que 20 secondes, le présentateur annonce que “le président Macky Sall et Amadou Ba félicitent Bassirou Diomaye Faye“, tout en indiquant qu’un portrait du nouveau président suivra peu après. Mais la RTS choisit de consacrer son sujet d’ouverture à l’agenda du président sortant. (…) Il faudra attendre la treizième minute de ce JT pour découvrir enfin le portrait du cinquième président de la République sénégalaise. » Qui plus est, « le vaincu, Amadou Ba, aura droit dans la foulée à un sujet deux fois plus long que son adversaire victorieux (quatre minutes). »Commentaire de JA : « digne de l’Union soviétique des années Brejnev, le journal télévisé de la RTS, ce 25 mars 2024, semble comme ressorti de la naphtaline sans avoir évolué d’un iota depuis le règne de Léopold Sédar Senghor, dans un Sénégal où, pourtant, médias privés et sites internet pullulent de longue date. »Pape Alé Niang va-t-il changer la donne ?« Pour l’heure, les nouvelles autorités n’ont pas encore dévoilé de réformes majeures concernant les médias publics, relève Jeune Afrique. Une nomination symbolique a toutefois marqué les esprits. Le journaliste Pape Alé Niang a en effet été promu directeur général de la RTS. Jusque-là responsable éditorial et principal artisan du site d’information Dakar Matin, ce journaliste engagé, vieux routier de la presse indépendante au Sénégal, s’est distingué au cours des dernières années par ses prises de position critiques à l’égard de la gouvernance de Macky Sall. »Alors Pape Alé Niang saura-t-il préserver une certaine liberté de ton ? Saura-t-il se démarquer du pouvoir ? Et de leur côté, les responsables politiques interviendront-ils dans le traitement de l’information ?On verra bien… En tout cas, conclut Jeune Afrique, « adeptes de la “rupture“ avec le système qu’ils ont combattu au temps où ils étaient le fer de lance de l’opposition, les “Patriotes“ devront montrer au plus vite qu’ils ne se sont pas contentés de substituer un nouveau carré de laudateurs à un autre au sommet des médias d’État. »Sahel : le trou noir informationnel…Toujours dans la sous-région, il est devenu difficile, voire impossible, pour les journalistes de travailler normalement dans les pays sahéliens sous la coupe des militaires…Début avril, l’association Reporters sans frontières, publiait une enquête édifiante à ce sujet. « 40 pages qui mettent à nu les risques, menaces, intimidations et embastillements, bref, tous les dangers qui sont le lot quotidien des femmes et hommes de médias au Sahel. »Commentaire du quotidien Aujourd’hui à Ouagadougou, alors que la presse burkinabé est concernée, à l’instar de la presse malienne, nigérienne et guinéenne… « La liberté de la presse est devenue chancelante, et hypothèque même l’existence des médias au Sahel. » Avec « des tentatives de caporalisation, de bâillonnement, voire d’extinction de tous les médias qui refusent la pensée unique, ou certains discours lénifiants. »Le rôle essentiel d’une presse librePlus récemment, vendredi dernier, on célébrait la trentième Journée mondiale de la liberté de la presse.Et voici ce qu’écrivait le quotidien Le Pays, toujours à Ouaga : « sous nos tropiques, (…) la sérénité est loin d’être le credo des hommes de médias qui se veulent pourtant la mauvaise conscience des dirigeants dans un esprit de construction de l’Etat de droit. C’est pourquoi la célébration de cette journée sonne comme un appel aux dirigeants, à respecter et à renforcer leur engagement en faveur de la liberté de la presse. Car, la presse n’est pas l’ennemi des pouvoirs publics. Bien au contraire ! Elle a un rôle essentiel à jouer dans l’édification de la Nation à travers la promotion d’une gouvernance vertueuse. »
5/9/20244 minutes, 7 seconds
Episode Artwork

À la Une: Diomaye Faye ou la diplomatie de bon voisinage

C’est ainsi que Walf Quotidien qualifie la politique étrangère du tout nouveau président sénégalais : « Contrairement à ses prédécesseurs qui étaient plus liés aux puissances étrangères en termes de coopération, le président Diomaye Faye privilégie la diplomatie du bon voisinage », constate donc le quotidien dakarois qui précise : « Depuis sa prise de fonction, ses visites à l’international sont effectuées dans les pays de la sous-région avec un premier séjour dans la République sœur de Mauritanie, suivie de la Gambie avant de s’envoler pour la Guinée-Bissau. Depuis hier [7 mai, NDLR], il est l’hôte du président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara. »Walf Quotidien note d’ailleurs qu’au cours des échanges avec le voisin ivoirien, la question de la sortie du franc CFA n’a pas été abordée. Cela ne semble plus être une priorité pour Diomaye Faye qui en avait fait pourtant l’un de ses grands thèmes de campagne. En tout cas, « Faye et Ouattara en terrain d’entente », titre le quotidien 24 Heures.« Dakar et Abidjan sont en phase sur plusieurs sujets, renchérit Dakar Matin. Pour le président Bassirou Diomaye Faye, la Côte d’Ivoire est un pays qui inspire dans beaucoup de domaines. "Nous pouvons encore faire plus, a-t-il dit, notamment dans les secteurs prioritaires de l’agriculture avec le développement des coopératives en Côte d’Ivoire dont nous voulons largement nous inspirer et dans d’autres domaines comme celui de l’élevage, de la défense, de la sécurité, de l’éducation et de l’énergie même". »BDF et ADO : pas grand-chose en commun et pourtantCette convergence entre les deux présidents sénégalais et ivoirien peut surprendre, car à priori, tout les oppose. C’est ce que souligne Le Monde Afrique : « Bassirou Diomaye Faye et Alassane Ouattara n’ont pas grand-chose en commun. Le premier se revendique "panafricaniste de gauche", quand le second est un libéral de droite assumé ; le Sénégalais, 44 ans, entend incarner la rupture, quand le président ivoirien, 82 ans, prône la continuité. Enfin, Bassirou Diomaye Faye vient d’imposer de façon démocratique l’alternance au Sénégal, alors qu’Alassane Ouattara exerce son troisième mandat, et n’a toujours pas dit s’il en briguerait un quatrième en 2025. Deux hommes que peu de choses rapprochent à première vue, donc, pointe Le Monde Afrique, mais à la tête des poids lourds francophones d’Afrique de l’Ouest, deux États historiquement liés et politiquement alignés dans une sous-région en pleine crise depuis la série de coups d’État au Sahel. »D’ailleurs, note encore le journal, « alors qu’Alassane Ouattara entretient des relations glaciales avec les régimes militaires sahéliens, c’est bien le Sénégal, rare pays de la région à être en mesure de parler à tous les chefs d’État, qui pourrait être la clé de l’apaisement en Afrique de l’Ouest. Ousmane Sonko, le Premier ministre sénégalais, a annoncé lundi qu’il se rendrait prochainement au Mali, au Burkina Faso et au Niger ».Double jeu diplomatiqueDu coup, LeQuotidien à Dakar parle de « double jeu diplomatique » : « Diomaye chez les démocrates et Sonko chez les putschistes. (…) Au pouvoir grâce aux urnes qui ont consacré son poulain, que cherche Sonko au Mali, au Burkina Faso et au Niger ?, s’interroge le journal. Est-ce une refonte de la politique d’exclusion contre ces régimes, prônée par l’ancien Président ? Une refonte voulue par Sonko qui a réussi à provoquer l’alternance du 24 mars dernier. Pour lui, ces visites seraient l’expression assumée des idéaux dits panafricanistes qu’il partage avec les militaires au pouvoir à Bamako, à Niamey, à Ouagadougou et Conakry. Ensemble, ils voudraient montrer qu’ils entretiennent un grand dessein souverainiste pour le continent. »D’ailleurs, remarque L’Observateur Paalga au Burkina Faso, les nouvelles autorités sénégalaises « se verraient bien jouer les forces tampons entre l’AES (qui regroupe les États putschistes) et le reste de la Cédéao et, qui sait ?, ramener les frondeurs dans la grande famille de la communauté. De ce point de vue, Alassane Ouattara, que Bamako, Niamey et Ouagadougou ne peuvent pas voir, même en peinture, pourrait sous-traiter cette épineuse question à son jeune homologue, même s’il faudra bien plus qu’un simple voyage présidentiel pour dénouer cette crise au sein de la Cédéao qui s’installe dans la durée ».
5/8/20243 minutes, 58 seconds
Episode Artwork

À la Une: changement de régime officiel au Togo

Les choses n’ont pas traîné : une semaine après les élections législatives, le Togo a changé de régime politique. En effet, précise le site Togo Breaking News, « Faure Gnassingbé a promulgué la nouvelle Constitution du Togo. Le texte voté en deuxième lecture le 19 avril dernier fait basculer le Togo dans une Ve République avec un régime parlementaire. Cette promulgation a été faite par le président sortant conformément aux dispositions de l’article 67 de l’ancienne constitution qui prévoit que le président de la République promulgue les lois 15 jours après leur transmission par le bureau de l’Assemblée nationale ».Désormais, poursuit Togo Breaking News, « l’essentiel des pouvoirs de l’exécutif reviendra à un Président du Conseil des ministres. Ce dernier commandera l’armée et représentera le Togo à l’étranger. Il sera simplement le chef du parti politique qui détient la majorité des députés à l’Assemblée nationale. Et il sera nommé pour un mandat de six ans renouvelable autant de fois que son parti détiendra la majorité à l’hémicycle ».Six ans de plusLe parti présidentiel Unir ayant obtenu une écrasante majorité des voix, Faure Gnassingbé, aux affaires depuis 2005, devrait donc rester au pouvoir pour six ans minimum.Togo Breaking News note encore qu’une grande partie de « l’opposition togolaise et de la société civile est restée vent debout contre la réforme, dénonçant un coup d’État constitutionnel. Pas plus tard qu’avant-hier, le Front citoyen Togo Debout, dirigé par le Professeur David Dosseh a tenu un meeting à Lomé pour contester la nouvelle constitution. Plusieurs leaders de l’opposition ont pris part à cette manifestation, l’une des rares autorisées ces dernières années par le gouvernement ».Des fraudes ?L’opposition togolaise dénonce également des fraudes lors des législatives… C’est ce que pointe Le Monde Afrique. Ainsi, « Nathaniel Olympio, président du Parti des Togolais regrette que "les organisations internationales [aient] validé les élections frauduleuses" de lundi, déplorant qu’elles aient déployé "moins de soixante-dix observateurs" dans tout le pays. La Dynamique pour la majorité du peuple (regroupement de partis politiques de l’opposition et d’organisations de la société civile) affirme avoir constaté tout au long de la journée électorale "un nombre abusif de votes dans plusieurs centres", des "retards dans le démarrage du vote" et des listes électorales "pas affichées" ».Une nouvelle donne politique ?Alors, désormais, un nouveau jeu politique doit s’installer. C’est du moins ce que veut croire WakatSéra au Burkina. « L’opposition qui dénonce la longévité d’un homme ou d’une famille à la tête du Togo », devra se montrer « plus cohérente dans l’acte et la parole, en opérant des changements » avec du « sang neuf. (…) Le parti au pouvoir, lui, aura le devoir d’entretenir la vitalité démocratique, qui passe par l’existence de partis politiques crédibles. »Justement,Le Pays, toujours au Burkina, s’interroge : « Maintenant qu’il est parvenu à ses fins, que fera Faure de sa victoire ? Va-t-il ouvrir le jeu politique ? Ou bien va-t-il verrouiller davantage le système électoral ? De toute évidence, s’il veut disposer d’un mandat plus apaisé, il gagnerait à favoriser l’ouverture afin de permettre à l’opposition d’exister. »Le changement dans la continuité également au Tchad ?À la Une également, les élections au Tchad. Premier tour de la présidentielle hier lundi. Dix candidats étaient en lice, dont Mahamat Idriss Déby Itno et Succès Masra.« Le vote s’est globalement déroulé sans violences, malgré, déjà, des accusations de fraude », note Jeune Afrique qui nous propose un long reportage de son envoyé spécial à Ndjamena.La journée de vote s’est déroulée sous un soleil écrasant avec des températures avoisinant les 40 degrés. D’où une affluence plus importante en fin d’après-midi. « Alors que la journée de vote touche à sa fin, relate Jeune Afrique, la participation reste difficile à évaluer, mais les files s’allongent une nouvelle fois devant les bureaux de la capitale. Un électeur n’a “pas pu venir avant“, tandis qu’un autre a préféré éviter la chaleur de la journée et en profitera pour suivre le dépouillement. »Désormais, note encore l’envoyé spécial du site panafricain, « l’heure est à la compilation et au calcul. Les résultats officiels de l’Ange (la commission électorale tchadienne) devraient être connus dans deux semaines au maximum. Une éternité pour certains ». Et si second tour il y a, il aura lieu le 22 juin.
5/7/20244 minutes, 13 seconds
Episode Artwork

À la Une: jour J pour Mahamat Idriss Déby

Élection présidentielle ce lundi au Tchad. « Plus de huit millions de Tchadiens sont appelés aux urnes, relève Le Monde Afrique, pour un scrutin censé mettre un terme à la transition entamée au lendemain de la mort du président Idriss Déby Itno, tué lors de combats avec des rebelles en avril 2021. L’enjeu est de taille : son fils, Mahamat Idriss Déby, hissé par un groupe d’officiers sur le fauteuil de son père, souhaite légitimer son pouvoir par les urnes ; mais son principal rival et premier ministre, Succès Masra, ne compte pas lui faciliter la tâche. »Le Monde Afrique rappelle que« Succès Masra était rentré au Tchad en novembre de l’année dernière, au terme d’un an d’exil et avait été nommé chef du gouvernement à la faveur d’un accord politique avec le pouvoir. Il s’était alors attiré les foudres de ses anciens alliés parmi l’opposition et la société civile qui désormais le considèrent comme un "candidat prétexte" servant à donner l’illusion d’un scrutin ouvert. (…) Mais les évènements ont finalement pris une tournure inattendue, pointe encore le journal, lorsque Succès Masra, galvanisé par les foules venues assister à ses meetings dans ses fiefs du sud du pays, a décidé de donner un ton plus offensif à sa campagne en multipliant les coups de griffes à l’encontre de Mahamat Idriss Déby. Et dans ce qui s’annonce comme un duel serré entre le président de la transition et son Premier ministre, un autre candidat, l’ancien Premier ministre Albert Pahimi Padacké – arrivé second à la dernière présidentielle de 2021 avec plus de 10% des voix –, apparaît désormais comme le "troisième homme" ; il pourrait être un faiseur de rois dans le cas d’un éventuel second tour ».Ange ou démon ?Alors « l’alternance est-elle possible ? », s’interroge Le Pays. Le quotidien burkinabè se garde bien de livrer un pronostic. « L’occasion est bonne, en tout cas, pour le peuple tchadien de créer une surprise à la Sénégalaise, affirme-t-il, et de prendre définitivement son destin en main après près d’une décennie d’élections truquées qui ne visaient que la confiscation du pouvoir au profit du régime d’Idriss Deby Itno. Mais encore faut-il que l’Ange, l’agence chargée des élections, joue la carte de la transparence, relève encore Le Pays. Même si elle se veut rassurante, il n’en demeure pas moins qu’elle cristallise les critiques de certaines organisations de la société civile. »En effet, renchérit L’Observateur Paalga, « une question taraude toujours les esprits. Celle de savoir si l’Ange n’est pas un démon en l’occurrence, car malgré ses assurances sur la fiabilité du fichier électoral, le fait qu’elle n’ait pas eu "le temps matériel" (selon ses dires) pour procéder à une nouvelle révision pose problème aux yeux de nombreux observateurs de la scène politique tchadienne. »La France et les États-Unis attentifsEn tout cas, cette présidentielle au Tchad présente un aspect géopolitique important. C’est ce que souligne Le Point Afrique : « Alors que la France a encore quelques milliers de soldats répartis dans trois bases au Tchad, les résultats de la présidentielle dans ce pays, qui reste jusque-là un maillon clé de la présence militaire française au Sahel, pourraient être des plus scrutés depuis Paris. Idem pour Washington qui, après un accord de retrait de ses troupes du Niger, a annoncé il y a quelques jours un "repositionnement" de ses soldats basés au Tchad. »Pas de surprise au TogoÀ la Une également, les élections législatives au Togo. On connait les résultats du scrutin d’il y a une semaine et sans surprise, le parti présidentiel l’emporte haut la main.« Unir a littéralement écrasé ses adversaires politiques », s’exclame Togo Matin. Avec 108 sièges sur 113, c’est « un ouragan électoral. (…) Cette grande victoire, poursuit le quotidien proche du pouvoir, reste également celle de la nouvelle Constitution adoptée par l’Assemblée nationale, à la veille de ce double scrutin, et dans un contexte quelque peu crispé avec plusieurs sons de cloche voire des montées d’adrénaline, entendus ci et là ».Pour le site d’information Togo Breaking News, « c’est clairement une bérézina électorale pour les grands partis de l’opposition qui avaient commencé à dénoncer depuis le jour du vote des bourrages d’urnes et autres fraudes de la part des partisans du pouvoir. Les opposants togolais n’ont pas su mobiliser leurs bases ou n’ont pas eu les moyens de mieux préparer ces élections ».
5/6/20244 minutes, 5 seconds
Episode Artwork

À la Une: la Journée Internationale de la presse sur le continent africain

La Journée Internationale de la liberté de la presse est l'occasion, pour un certain nombre de médias africains, d'alerter sur la situation des journalistes dans plusieurs pays du continent. C'est le cas notamment en RDC, où 7 sur 7 a interrogé Sadibou Marong, responsable du bureau Afrique de Reporters sans Frontière, selon lequel  « la timide progression de la RDC au classement de cette année, ne doit pas faire oublier les nombreuses agressions et menaces dont ont été victimes les journalistes en 2023, particulièrement en amont des élections présidentielles de décembre 2023, ni l’enlèvement d’un journaliste et la pression subie par les médias de la part des rebelles du M23 dans le Nord-Kivu... ». Pour Journaliste en Danger, partenaire congolais de Reporters sans Frontière,  « la multiplication des actes et déclarations de criminalisation des journalistes et de remise en cause de la liberté d'expression enregistrés depuis le début du nouveau mandat de Tshisekedi, traduisent une volonté politique de rétrécissement des espaces de liberté d’expression pour les médias libres et indépendants ».Sahel sous pressionMaliweb donne la parole à plusieurs personnalités qui commentent la situation actuelle. Ainsi, Tidiani Togola, directeur exécutif de la Fondation Tiwindi, estime « qu'au Mali, les préoccupations sécuritaires semblent l’emporter sur les libertés individuelles, y compris celles de base comme la liberté d’expression et la liberté de la presse. Ce n’est pas sans conséquences », ajoute Tidiana Togola, « les professionnels du métier sont empêchés de travailler selon les règles de l’art, ce qui rend très difficile l’équilibre dans le traitement de l’information et, donc, l’accès du public à une information fiable ». De son côté, Modibo Fofana, président de l'Association des Professionnels de la Presse en Ligne, souligne que « depuis la promulgation de la loi portant répression de la cybercriminalité le 5 décembre 2019, l’exercice de la profession est devenu risqué. « En effet, dit-il, les contenus des journaux papier ou des émissions radio ou télévisées diffusés sur Internet ou sur les réseaux sociaux sont considérés, en cas de dérapage, comme des crimes dans le domaine de la cybercriminalité. Certains de nos confrères en ont déjà fait les frais ».« Chape de plomb »« Quand la liberté de la presse se meurt à petit feu », titre Le Pays, au Burkina Faso, le Pays qui précise :  « Pendant que l’accès aux sources d’information devient plus difficile et la situation économique des médias de plus en plus catastrophique, les journalistes, eux, vivent une véritable misère sur le terrain. Ils sont le plus souvent présentés comme des ennemis plutôt que de simples médiateurs dont le rôle consiste à donner l’information juste au public ». Et ce n'est pas tout : « Aujourd’hui, le journaliste, au Burkina Faso, écrit, la peur au ventre », ajoute Le Pays. « À l’occasion de ce 3-Mai, nous appelons les autorités du pays à desserrer l’étau autour de la presse afin de lui permettre de jouer pleinement son rôle dans la construction de l’État de droit ».Toujours au Burkina, Aujourd'hui estime « qu'entre censure, précarité et crise de trésorerie, les médias au Sud du Sahara et plus précisément au Sahel (région en proie au terrorisme) ne savent plus à quelle plume se vouer. Entre le caractère sacré des faits, cher aux journalistes et le risque de tomber sous le coup de la loi contre l’apologie du terrorisme, les médias vivent sous une chape de plomb et fonctionnent comme s’ils avaient un couteau sur la gorge ». conclut Aujourd'hui, non sans rappeler que « le Sahel est devenu par la force des choses, une zone difficile pour les médias, dont plusieurs titres, majoritairement occidentaux, ont été frappés de suspension et d’interdiction par les organes régulateurs ou gendarmes des médias ».Bref, un tableau général plutôt sombre, que certains médias ont le mérite de mettre sous la lumière, malgré toutes les difficultés dont ils nous font part. 
5/3/20244 minutes, 15 seconds
Episode Artwork

À la Une: l’impasse politique et économique au Mali et au Burkina Faso

« Des élections reportées aux calendes sahéliennes… », constate Jeune Afrique en préambule à une longue enquête sur la situation politique des deux pays sous la coupe des militaires.« Cette année 2024 devait être l’année des scrutins présidentiels au Mali et au Burkina Faso. Mais ni la junte d’Assimi Goïta ni celle d’Ibrahim Traoré ne semblent vouloir mettre un terme à leurs régimes de transition, pointe le site panafricain. Après quelques circonvolutions calendaires consécutives au premier coup d’État du colonel Assimi Goïta, la prolongation de la transition malienne avait été fixée “à 24 mois, à compter du 26 mars 2022“. Au Burkina Faso, quelques semaines après la prise de pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, la charte de transition adoptée le 14 octobre 2022 fixait la fin de la transition au 1er juillet 2024. » Au final, constate Jeune Afrique, « la date malienne a été dépassée. Quant aux autorités burkinabè, qui se trouvent à deux mois de l’échéance, elles ont expliqué qu’organiser des élections n’était pas “une priorité“. »Et voici leur argument : « le Premier ministre burkinabè, Apollinaire Joachim Kyelem de Tambela, a (récemment) dénoncé les “campagnes électorales coûteuses et ruineuses“ et les “discours alambiqués et procédures incompréhensibles pour le plus grand nombre“, pointe le site panafricain. Il semble y préférer “la démocratie“ dans laquelle vivaient les “sociétés traditionnelles“. Sans urnes. La transition prolongée pourrait donc s’achever par une “élection“ sans suffrage universel. Le Mali, lui, relève enfin Jeune Afrique, a démontré par son référendum constitutionnel de juin 2023 qu’il accordait encore du crédit aux scrutins déployés sur toute l’étendue du territoire. Mais jusqu’à quel point ? »Le FMI à la rescousseA ce blocage politique s’ajoutent de grandes difficultés sociales et économiques… Avant-hier, relève Sahel Tribune, « le Fonds monétaire international a annoncé avoir conclu un accord crucial avec le Mali, en vue d’octroyer une facilité de crédit rapide de 120 millions de dollars, soit plus de 70 milliards de FCFA. » Objectif : « aider à combattre les effets dévastateurs de chocs économiques externes, affirme le site malien, notamment l’inflation due aux conflits internationaux et aux blocus maritimes. »Des dirigeants trop gourmands ?Le Mali manque de moyens financier mais, apparemment, ça n’est pas le cas des dirigeants maliens…« La loi organique qui fait jaser », s’exclame Malijet. En effet, explique le site malien, « adoptée à huis clos, à l’abri des regards indiscrets, cette loi qui fixe les avantages, indemnités et autres traitements des membres du Conseil national de transition, l’organe législatif de la transition, fait polémique. » En effet, cette loi ne serait « pas suffisamment explicite sur les montants des indemnités et pourrait ainsi laisser latitude au CNT de cocher des cases. » Bref, de s’attribuer ce qui bon lui semble…Résultat, pointe Malijet, « une irrésistible vague d’indignation s’est ainsi saisie d’une opinion qui ne semble pas s’accommoder de ce qu’elle considère comme une extravagance par ces temps de disette pour le trésor public, de crise économique qui plombe les différents secteurs de l’économie avec sa cohorte de fermetures massives d’entreprises. »Malijet cite également ces propos de l’ancien Premier ministre Moussa Mara : il juge « affligeant de constater que le CNT, dans un contexte de difficultés économiques, énergétiques, sécuritaires, etc., semble plus préoccupé par la rémunération de ses membres que par le contrôle de l’action du gouvernement. »Un 1er-Mai sous tensionSituation économique et sociale difficile également au Burkina Faso… Là aussi, des problèmes de vie chère… Le quotidien Le Pays à Ouaga, invoque une conjoncture mondiale défavorable mais aussi « la grave crise sécuritaire et humanitaire sans précédent que traverse le Burkina Faso », ainsi que la « détérioration des relations entre le Burkina Faso et certains pays de la CEDEAO avec des répercussions inévitables sur la circulation des biens et des marchandises. »Hier, « la manifestation du 1er-Mai n’a pas été autorisée par les tenants du pouvoir en raison, sans doute, du contexte national caractérisé par la crise sécuritaire, relève Le Pays. Mais au-delà de cette raison officielle, l’on sait que les rapports entre le gouvernement de la transition et certaines organisations syndicales sont très tendus. »En effet, dans les colonnes de WakatSéra, le secrétaire général de l’Union syndicale des Travailleurs du Burkina, Abdoulaye Ernest Ouédraogo affirme que « le dialogue est rompu avec l’autorité du moment » et parle même de « tyrannie ».
5/2/20244 minutes, 18 seconds
Episode Artwork

À la Une: la France durcit le ton face au Rwanda

Pour le deuxième jour de sa visite officielle en France, le président congolais Félix Tshisekedi s’est longuement entretenu hier avec son hôte Emmanuel Macron. Au centre des discussions : la situation dans l’est de la RDC avec la guerre contre le M23 soutenu par le Rwanda.« Félix Tshisekedi affirme avoir obtenu le soutien de la France », titre Le Quotidien à Kinshasa. Une avancée… Car « la dernière conférence de presse commune des deux chefs d’État, en mars 2023 à Kinshasa, avait laissé un goût amer aux autorités congolaises qui espéraient alors obtenir une condamnation ferme du Rwanda, rappelle Jeune Afrique. À l’époque, Emmanuel Macron s’était borné à condamner les “soutiens extérieurs“ des rebelles. Depuis, Paris a durci le ton, constate le site panafricain, au Conseil de sécurité de l’ONU, mais aussi via son ministère des Affaires étrangères qui, le 7 février dernier, a appelé le Rwanda à retirer ses troupes de l’est de la RDC. Emmanuel Macron n’avait, en revanche, jamais repris lui-même ces propos. » Hier, « au pupitre de l’Élysée, le président français a affirmé n’avoir “aucune difficulté à pointer les responsabilités. La France condamne fermement l’action de tous les groupes armés et particulièrement l’offensive du M23 qui doit se retirer des territoires qu’il occupe“, a-t-il expliqué, avant d’appeler le Rwanda à “cesser son soutien au M23“ et à “retirer ses troupes“. Emmanuel Macron, qui a échangé avec le président rwandais Paul Kagame le 23 avril, assure lui avoir directement formulé cette même demande. »En retour, pointe Le Monde Afrique, « Félix Tshisekedi a rendu un hommage appuyé au soutien français. Le président congolais a salué “l’engagement encore plus grand de la France aux côtés du peuple congolais“ pour trouver une issue au conflit qui ravage l’est de la RDC, avant de préciser qu’il ne “sera possible de discuter“ avec le Rwanda qu’une fois que son armée “aura quitté“ la RDC. »Des pressions mais pas de sanctions…La RDC a donc obtenu un soutien diplomatique clair et ferme de la part de la France à propos du Rwanda, mais Paris n’a pas évoqué de sanctions à l’égard de Kigali.C’est ce que remarque Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC : « Emmanuel Macron a expliqué que l’Union européenne “continuerait à apporter des sanctions individuelles et ciblées en fonction des évolutions sur le terrain“. Mais pas de sanctions contre l’État rwandais pour l’instant. Car le président français a un plan, précise Afrikarabia. Depuis l’Élysée, Emmanuel Macron a annoncé que Félix Tshisekedi s’était engagé à “mettre fin aux agissements des FDLR“, ces rebelles hutus rwandais opposés au régime de Paul Kagame. Menace que brandit Kigali pour justifier, sans le dire, son intervention en RDC. Selon Emmanuel Macron, cette “avancée“ permettrait de convaincre Paul Kagame d’un retrait des soldats rwandais, “qui n’ont rien à faire sur le sol congolais“. Pour Paris, poursuit Afrikarabia, “un désarmement et un encadrement“ des FDLR, mais aussi des autres groupes armés locaux, permettrait donc un retrait de l’armée rwandaise du Nord-Kivu, puis, enfin, “le désarmement du M23 et un processus d’accompagnement, de démobilisation et de réinsertion“. Emmanuel Macron se fixe jusqu’à la fin de l’été pour que cette initiative porte ses fruits. »Paris coupe la poire en deux…Pour Aujourd’hui au Burkina Faso, « la France soutient Tshisekedi, mais ménage Kagame. (…) Une France qui divise donc la poire en 2, estime le quotidien ouagalais : que chaque rébellion quitte le Nord-Kivu, et que le processus Désarmement-démobilisation et réinsertion se fasse. Paris soutient la RDC, mais se refuse à se fâcher avec le Rwanda, avec lequel elle bataille dur pour rétablir des relations. Bon à prendre, parait dire Tshisekedi, qui brandit pourtant une condition sine qua non : le départ du M23, comme tout préalable. »Enfin, hier, le président congolais a profité de son séjour à Paris pour rencontrer Nasser Al-Khelaïfi, le président du Paris Saint-Germain… C’est ce que nous apprend le site Politico CD. Au centre des discussions : « la possibilité d’organiser le Trophée des champions 2024 au Stade des Martyrs de la Pentecôte à Kinshasa, événement sportif majeur, qui pourrait voir le PSG champion de France jouer sur le sol congolais. La décision finale doit être prise cette semaine par le Conseil d’administration de la Ligue de football professionnel. »
5/1/20244 minutes, 12 seconds
Episode Artwork

À la Une: Félix Tshisekedi à Paris

En visite officielle en France depuis hier lundi, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, devrait s’entretenir ce mardi avec son homologue français Emmanuel Macron. Et, pointe Le Monde Afrique, « nul doute qu’au programme de leurs discussions figurera la crise sécuritaire dans l’est de la RDC. Le Nord-Kivu est le théâtre d’une offensive menée depuis deux ans et demi par le mouvement rebelle du M23 soutenu par le Rwanda, rappelle le journal. Kinshasa tentera de nouveau de convaincre Paris de condamner plus fermement l’ingérence rwandaise sur son sol. En amont de cette visite, et dans un souci d’équilibre régional, Emmanuel Macron a abordé le sujet au téléphone, avec le chef de l’Etat rwandais, Paul Kagame. Il l’a appelé “au respect de l’intégrité territoriale de la RDC“, précise l’Elysée. »« Le vrai agresseur, le vrai criminel, c’est Paul Kagamé ! »Pour sa part, Félix Tshisekedi est quelque peu sorti du langage diplomatique hier, avec « ce message fort et direct », relève le site Politico CD, à l’encontre du président rwandais, Paul Kagamé : « J’ai toujours dit que je ne rencontrerai jamais le M23, a affirmé le président congolais, parce que c’est une coquille vide qu’on a fabriquée pour justement justifier l’agression contre mon pays, la RDC. Mais en réalité, le vrai agresseur, le vrai criminel, c’est Paul Kagamé. »« A Paris, Félix Tshisekedi aura donc à cœur de pousser la France à sanctionner le Rwanda à l’ONU, croit savoirAfrikarabia. A Kinshasa, personne ne comprend le “deux poids deux mesures“ des occidentaux, si on la compare à la situation de la Russie avec l’Ukraine. Le président congolais expliquera à Emmanuel Macron, pointe encore le site spécialisé sur la RDC, que Kinshasa ne pourra aller au dialogue avec Kigali qu’en position de force. Pour cela, il faut que les troupes rwandaises quittent le sol congolais et cessent leur soutien aux rebelles du M23. Il s’agit de la seule condition pour que l’armée congolaise, trop faible et mal organisée, puisse reprendre un peu de terrain sur la rébellion. »Assainir le climat des affairesAu menu des discussions à Paris également le volet économique…« Objectif affiché (de Félix Tshisekedi), relève Afrikarabia : faire venir les investisseurs au Congo pour booster le développement du pays. »Des « investisseurs qui ne se bousculent pas… en raison essentiellement d’un environnement des affaires largement gangrené par la corruption, les groupes armés, et l’insécurité judiciaire. Sur ce constat, pointe le site, la balle est dans le camp des autorités congolaises pour assainir le climat des affaires et mettre en place la bonne gouvernance. »Le cardinal Ambongo dans le collimateur de la justice…Dans les médias congolais, cette visite en France de Félix Tshisekedi est largement éclipsée par l’affaire Fridolin Ambongo… Du nom du cardinal-archevêque de Kinshasa qui est « dans le collimateur de la justice », titre Jeune Afrique. « Le procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde, accuse l’archevêque de Kinshasa d’avoir tenu des “propos séditieux“ et ordonne l’ouverture d’une information judiciaire à son encontre. (…) L’archevêque de Kinshasa fait partie des conseillers du pape François, et c’est aussi l’une des voix les plus respectées de RDC, précise Jeune Afrique, connue pour ses prises de position très tranchées. Il hésite rarement à se mettre en porte-à-faux vis-à-vis du pouvoir, qui à son tour critique volontiers son manque de neutralité. » En tout cas, « en RDC, les déboires de l’archevêque ont déjà fait réagir, relève encore le site panafricain. Hier, l’opposant Moïse Katumbi a dit voir dans la menace d’information judiciaire la preuve d’une “politique d’intimidation“ à l’égard de l’Église catholique. “La justice congolaise tente de museler, a-t-il dénoncé, cette voix des affligés, des pauvres, des victimes de l’injustice, des guerres et de la mauvaise gestion de la chose publique“. »Excès de zèle ?Enfin, Le Nouvel Observateur à Kinshasa s’agaceaussi des accusations portées contre le prélat : « les congolais se demandent si le procureur Mvonde n’a pas été poussé par un excès de zèle, qui risque de se retourner contre lui. Et on ne doit pas perdre de vue que dernièrement, le président Tshisekedi a reconnu publiquement les faiblesses de la justice congolaise. Il n’est pas donc exclu qu’il se désolidarise du président de la cour de cassation, qui s’est permis de poser un acte téméraire. »Le Nouvel Observateur qui n’hésite pas à affirmer que « Félix Tshisekedi (en visite à Paris) a été poignardé dans le dos par Mvonde. »
4/30/20244 minutes, 9 seconds
Episode Artwork

À la Une: le Burkina Faso ferme la porte aux médias étrangers

Décidément, la junte militaire au pouvoir au Burkina Faso n’aime pas trop que les radios, télévisions et journaux étrangers s’intéressent de trop près à ses affaires, surtout quand elles sont gênantes.« Le 25 février dernier, rappelle Le Monde Afrique, au moins 223 civils, dont 56 enfants, ont été exécutés dans deux villages du nord du Burkina Faso par leur propre armée… » C’est du moins ce qu’affirmait l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch. « La révélation de ce massacre, l’un des pires depuis le début de l’insurrection jihadiste dans le pays, en 2015, deux mois après les faits, a été permise, précise Le Monde Afrique, par les témoignages de quatorze rescapés des tueries, d’organisations internationales et de la société civile, ainsi que par l’analyse de photos et de vidéos. »Une enquête qui s’appuie donc sur des faits précis et des témoignages circonstanciés.Dans un communiqué publié le 27 avril, le ministre burkinabè de la Communication, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a fait savoir que « le Burkina Faso rejetait et condamnait fermement de telles accusations infondées ».Suspensions en sérieConséquence : tous les médias étrangers qui ont cité le rapport de Human Rights Watch sont suspendus pour deux semaines, sur décision du Conseil supérieur de la communication burkinabè (CSC).Sont concernés la chaîne de télévision TV5 Monde, et son site internet ainsi que six autres médias : les journaux français Ouest-France et Le Monde, le quotidien britannique The Guardian, la chaine allemande Deutsche Welle, l’agence de presse sénégalaise APAnews et l’agence EcoFin basée au Cameroun et en Suisse. En fin de semaine dernière, la BBC et Voice of America avaient écopé de la même suspension. Dans son communiqué, le CSC burkinabè « invite l'ensemble des médias à s’abstenir de relayer » l’enquête de Human Rights Watch, sous peine de sanctions. Rappelons que RFI et France 24 sont censurés au Burkina depuis presque un an et demi.Le quotidien Aujourd’hui à Ouagadougou rapporte les récents propos tenus par Ibrahim Traoré, le chef de la junte : « La guerre ne se fait pas dans le laxisme. La menace contre le terrorisme est contenue, affirme-t-il, le territoire est maillé et l’armée est équipée et réorganisée. »Élections au Togo, un « sacré tournant »À la une également, on vote aujourd’hui au Togo. « Lundi, jour de vote : les Togolais choisissent les députés et conseillers régionaux », titre Togo Matin.Ce « double scrutin marque un sacré tournant de l’histoire de notre pays, commente le journal.(…) Ce sont les premières élections de la Ve République avec l’avènement du régime parlementaire. Et désormais, l’élection des députés, des conseillers municipaux et régionaux va concentrer toutes les attentions, plus que la présidentielle, admise jusqu’alors comme "la mère des élections". C’est un changement plus qu’important. Les Togolais vont s’y accommoder peu à peu, c’est sûr. Mais, il aurait été intéressant pour nous tous, poursuit Togo Matin, que la campagne électorale puisse servir d’occasion pour sensibiliser et éduquer autour de ce nouveau régime qui est acté, qu’on le veuille ou non. Cela aurait été plus bénéfique et pragmatique que les agitations stériles auxquelles l’on a tristement assisté ».Togo Matin fait sans doute allusion aux protestations de l’opposition, d’une partie de la société civile et de l’Église catholique, après l’adoption il y a 10 jours de la révision de la constitution qui instaure donc désormais un régime parlementaire. Un régime qui pourrait bien faire les affaires du président Faure Gnassingbé en lui permettant de se maintenir au pouvoir sans limitation de durée.Une « simple formalité » pour FaureCommentaire du quotidien burkinabè Le Pays, plus enclin à parler de ce qui se passe chez le voisin plutôt que chez lui, surtout en ce moment : « Les élections ont toujours été une simple formalité pour Gnassingbé père et fils, juste pour amuser la galerie politique et donner à leurs régimes des apparences démocratiques alors qu’ils sont intrinsèquement le modèle achevé de la dictature et de l’imposture. »Enfin L’Observateur Paalga note lui que « la campagne électorale s’est terminée samedi dans une ambiance somme toute pacifique. (…) Il s’agit maintenant de faire perdurer cette sérénité au cours de cette journée électorale, poursuit-il, surtout pendant le dépouillement et après la proclamation des résultats pour éviter les lendemains électoraux surchauffés auxquels bien des pays africains sont, hélas, habitués ».
4/29/20244 minutes, 16 seconds
Episode Artwork

À la Une: accident de la route meurtrier au Sénégal

Le bilan est lourd : trois morts et une quarantaine de blessés. La presse sénégalaise en fait ses gros titres. Sénégo raconte : « C'est un bus quittant Dakar pour Kédougou, qui s'est renversé entre les villages de Yamong et Mbadianène, dans la région de Kaffrine ». Le bilan est donc terrible, « certains passagers coincés entre les bancs du véhicule n'ont dû leur salut qu'à l'intervention diligente des sapeurs-pompiers et de la population des villages proches ». « Le bus en question était lourdement chargé de bagages, ce qui a certainement fait crever les deux pneus avant », expliqueSénégo, qui voit dans cet accident « une remise au goût du jour, de la lancinante question de l'insécurité sur les routes. Il y a moins de deux ans, un drame identique avait fait plus d'une trentaine de morts et beaucoup de blessés graves sur ce même axe, à hauteur du village de Sikilo, non loin de Kaffrine ». Le pouvoir sénégalais critiqué« Diomaye sert ses militants et ses alliés », titre Le Quotidien. « Même si le Président Faye avait appelé à la mise en place d’une commission pour certains postes, on se rend compte que les mamelles de l’économie ont été pourvues et confiées aux militants du parti Pastef et aux alliés. C'est le début du Démakyllage », ajoute Le Quotidien, subtil jeu de mots avec le nom de l'ancien président.De son côté, Sénégo souligne que « le projet annoncé par Ousmane Sonko lors de la campagne présidentielle fait face à des critiques virulentes de la part d'anciens membres du pouvoir, devenus opposants, et de la part de figures politiques ».  Ainsi, « Yoro Dia, journaliste et ancien conseiller du président Macky Sall, déclare "Je fais partie de ceux qui ont toujours pensé qu'il n'y a jamais eu vraiment de projet et que l'essence même du projet est la manipulation" ».À lire aussiSénégal: des proches du président et du Premier ministre nommés à des postes clésSanctions financières contre le JNIMC'est Maliweb qui se fait l'écho de ces sanctions financières américaines contre le JNIM, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans. « Alors que le nébuleux mouvement terroriste est cité dans le nouvel enlèvement de plus 100 civils au Centre du Mali », explique Maliweb, « le gouvernement américain vient d’annoncer de nouvelles mesures financières contre sept combattants clés de ce mouvement et de sa filiale Al-Mourabitoun. Iyad Ag Ghaly et Amadou Koufa sont les principales cibles de ces sanctions ».« Les américains », poursuit le site d'information, « reprochent à ces redoutables terroristes, de s’être livrés à des activités terroristes, au financement illicite et à l'enlèvement de leurs citoyens et des populations locales dans le Sahel. Ces sanctions », poursuit Maliweb, « ont été prises par les autorités américaines après la multiplication des cas d’enlèvement des otages de nationalité américaine ».Apple sur le banc des accusésC'est Politico.cd qui s'intéresse à cette question : les autorités congolaises accusent la société américaine « d'extraire illégalement des minerais de son territoire ». Politico.cd qui titre : « Minerais de sang, l'enquête qui déballe le système Kagamé en RDC ». « Une enquête approfondie, réalisée avec la rigueur de cabinets d’avocats internationaux », explique le site d'information congolais, et qui « met en lumière les acteurs clés et les mécanismes de cette exploitation dévastatrice, révélant un système de pillage et de déstabilisation qui dépasse les frontières nationales pour toucher des marchés mondiaux ». Une enquête qui sera relayée par Politico.cd, et qui « dévoile », nous dit-on, « les liens entre des entités occidentales et le trafic illicite de ces "minerais de sang" de la RDC vers le Rwanda, et qui illustre aussi comment ces actes nourrissent les cycles incessants de violence dans la région ». Enfin, Politico.cd enfonce le clou : « L’inaction ou la complicité tacite de la communauté internationale face à ces injustices est alarmante. Le silence et l’inefficacité des mécanismes de contrôle existant permettent à ces pratiques de perdurer, exacerbant les souffrances des communautés congolaises et perpétuant un cycle de précarité et de violence ».À lire aussiLa RDC accuse Apple d'utiliser des minerais «exploitées illégalement»
4/26/20244 minutes, 12 seconds
Episode Artwork

À la Une: mesures choc et nominations au Sénégal

Le nouveau président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, ne chôme pas depuis son investiture au début du mois. Il faut dire que les attentes des Sénégalais sont énormes. « Appliqué et méthodique, il apprend, en accéléré, note Jeune Afrique. Bien conscient du fait que le changement ne se fera pas sans heurts ni pressions, et que d’immenses espoirs ont été placés en lui. (…) Jeune cadre de l’administration réputé intègre, Bassirou Diomaye Faye incarne ce vent de changement qui souffle sur le Sénégal : la volonté d’abandonner des années de politique libérale tournée vers l’Occident et de se débarrasser d’une façon de faire de la politique basée sur l’élitisme, les marchandages et le clientélisme. Bassirou Diomaye Faye le sait : dans un pays très jeune où une personne sur cinq est au chômage, les espérances de ceux qui l’ont porté au pouvoir sont à la hauteur de leur impatience. »Du pain sur la plancheJeune Afrique cite Pape Mahawa Diouf, porte-parole de la coalition Benno Bokk Yakaar, présidée par Macky Sall : « on reconnaît les maçons au pied du mur, prévient-il. Diriger un pays, c’est autre chose que des slogans politiques. Mais Bassirou Diomaye Faye a la confiance des Sénégalais. Laissons-lui le temps de s’installer. »Autre réaction, toujours à lire dans Jeune Afrique, celle d’Ibrahima Fall, cadre du Pastef, le parti présidentiel désormais : « ce n’est pas la personne qui importe, mais ses valeurs. Tant qu’il les incarnera, nous resterons avec lui. Mais nous avons du pain sur la planche. Les jeunes qui sont dehors, on ne peut pas les décevoir. C’est maintenant que le travail commence ». Et Ibrahima Fall de donner au nouveau président « jusqu’à décembre » pour faire ses preuves.Du temps !« Sénégal : les lourds chantiers du nouveau président Bassirou Diomaye Faye » : c’est le titre d’un long article du site Le 360 Afrique qui décrit par le menu toutes les tâches qui attendent le nouveau chef de l’État.« Renégociation des contrats pétroliers et gaziers, sortie du franc CFA et souveraineté économique, voici le triple défi auquel fera face Bassirou Diomaye Faye durant son quinquennat. Au-delà des actions prioritaires, dont la bonne gouvernance et la réduction du coût de la vie, ces trois chantiers nécessitent du temps et pas seulement, pointeLe 360 Afrique. La stratégie du nouveau gouvernement qui repose sur le "Projet" et l’attelage gouvernemental composé de compétences avérées issues essentiellement du parti au pouvoir – Pastef – constituent, estime le site, un atout indéniable. »À lire aussiSénégal: le nouveau gouvernement met l'accent sur l'assainissement des finances publiquesLutter contre la vie chèreJustement, mercredi 24 avril, Bassirou Diomaye Faye a démarré l’un de ses chantiers prioritaires : la baisse des prix des denrées de grande consommation.« Diomaye planche sur "un plan d’urgence" avant le 15 mai », titre WalfQuotidien. « Après avoir reçu le patronat et des secrétaires généraux des organisations syndicales représentatives pour des pistes de solutions aux problématiques liées à l’emploi, à l’augmentation du pouvoir d’achat, le gouvernement veut s’attaquer à l’épineux problème des prix des denrées de grande consommation ».Et« il a enjoint le Premier ministre et les ministres en charge du Commerce et de l’Industrie, des Finances et du Budget et de l’Agriculture, de lui proposer, avant le 15 mai, un plan d’urgence opérationnel de lutte contre la vie chère. »« Le gouvernement à l’offensive contre la vie chère », lance le site Seneplus. « Le plan d’urgence doit être "assorti de mesures hardies de baisse des prix des denrées de consommation courante [et] de certains services essentiels", préciseSeneplus. Pour le président de la République, les associations de consommateurs, les industriels et les opérateurs économiques doivent être associés à l’élaboration de ce plan. »Pape Alé Niang : de la prison à la RTSMercredi 24 avril, en Conseil des ministres, ont été annoncées plusieurs nominations importantes. Une quinzaine à des postes de direction des grandes administrations et services de l’État. « Plusieurs directeurs généraux passent à la trappe », s’exclame le quotidien 24 Heures.Parmi les nommés : Pape Alé Niang, journaliste et directeur du site d’information Dakar Matin, qui prend les rênes de la Radiotélévision Sénégalaise (la RTS), en remplacement de Racine Talla. « Une nomination plébiscitée par une bonne partie des militants du nouveau régime au vu de l’apport du journaliste dans la quête pouvoir », relève le site Seneweb.Ses articles et ses vidéos, très critiques envers le précédent pouvoir, lui avaient valu d’être emprisonné à plusieurs reprises. Sur son compte X, ex-Twitter, Pape Alé Niang se présente comme « un journaliste sénégalais engagé pour les causes justes. » Et qui « se bat pour une véritable société démocratique ancrée dans la bonne gouvernance. »À lire aussiSénégal: les ministres placés sous l'autorité directe du Premier ministre Ousmane Sonko
4/25/20244 minutes, 12 seconds
Episode Artwork

À la Une : va-t-on vers un scrutin verrouillé au Togo ?

Monseigneur Benoit Alowonou exprime sa « grande tristesse », nous apprend le site d’information Togo Breaking News. Quelle est la cause de l’affliction du prélat ? Eh bien la raison en est politique…Le président de la Conférence des Évêques du Togo dit craindre « un avenir sombre » pour son pays après l’adoption de la révision constitutionnelle en seconde lecture le 19 avril dernier. Une révision qui instaure un régime parlementaire. « Oui, tristesse, soupire Monseigneur Alowonou, car notre pays a besoin d’apaisement et de vérité, dit-il. Or, cette modification de notre constitution, qui intervient à quelques jours des élections législatives, est manifestement source de division, source d’incompréhension. Et puis, on se demande où allons-nous ? Il y a une crispation entre les citoyens de notre pays », regrette encore Mgr Alowonou.Mais ça n’est pas tout… « L’évêque de Kpalimé déplore par la même occasion le refus de la demande d’observation du double scrutin du 29 avril prochain à l’Église catholique du Togo », pointe encore Togo Breaking News. « L’Église catholique togolaise, par sa commission justice et paix, avait fait une demande de participation de 500 observateurs. » Demande refusée, précise le site togolais, « parce que l’Eglise n’aurait pas justifié la source du financement de sa mission d’observation. »Sur le site officiel République du Togo, l’explication est plus claire : « le rôle de l’Eglise n’est pas de s’engager en politique. »Coup d’État constitutionnel ?L’opposition togolaise est également vent debout contre la nouvelle Constitution qui ne fera que renforcer, d’après elle, le pouvoir du président Faure Gnassingbé. Les opposants togolais estiment qu’il s’agit là d’un coup d’État constitutionnel…Réponse de Gilbert Bawara, le ministre togolais de la Fonction publique, à lire, toujours sur le site Togo Breaking News : « l’occasion leur est donnée de faire de ces élections législatives et régionales un référendum pour ou contre la réforme constitutionnelle engagée. Ils ont l’opportunité d’aller vers nos concitoyens pour expliquer les raisons pour lesquelles ils y sont opposés et ce qu’ils feront s’ils remportaient la majorité à l’Assemblée nationale. » Bref, pour lui, le verdict des urnes tranchera… « À supposer que l’opposition gagne la majorité, libre à elle de mettre en œuvre ou pas cette réforme, rajoute le ministre. Elle peut très bien décider, éventuellement, de rétablir la situation existante. »Bras-de-fer entre majorité et oppositionEn attendant, « la campagne pour les élections du 29 avril se déroule dans un climat tendu », relève pour sa part Le Point Afrique. Pour l’opposition, ce scrutin est en effet une forme de référendum sur la nouvelle Constitution. L’opposition qui « craint de voir l’actuel président Faure Gnassingbé, arrivé au pouvoir en 2005 en succession de son père, se maintenir au pouvoir après 2025. Avec l’adoption du nouveau texte, l’actuel chef de l’Etat togolais viserait le poste de président du conseil des ministres. Un poste où le mandat de six ans est illimité. »« Du côté du pouvoir en place », note encore Le Point Afrique, on affirme que « le but n’est pas la conservation du pouvoir, mais de garder une majorité pour poursuivre les projets de développement qu’il a engagés. »Un enjeu de taille…En tout cas, à cinq jours du scrutin, « campagne tranquille à Lomé », constate Aujourd’hui à Ouaga. « Les partis politiques et leurs candidats continuent leur pêche aux voix en mode pré-Ve République. Campagne sur fond de changement copernicien du régime politique. Dans les quartiers Tokoin – Forever - Casablanca …, on essaie de convaincre, car l’enjeu est de taille. Ce seront les députés majoritaires qui gouverneront désormais le pays avec la désignation par eux du super chef de gouvernement et président du Conseil des ministres. C’est d’ailleurs l’enjeu principal de ce scrutin. Pour cette cuvée 2024, l’opposition, bien que grognant dur après cette nouvelle Loi fondamentale, n’a pas pratiqué la politique de la chaise vide. » Et de son côté, « l’UNIR, le parti présidentiel veut aussi confirmer sa suprématie. On en saura plus après le 29 avril. »Et « il faut espérer, conclut L’Observateur Paalga, toujours au Burkina, que malgré le mur de méfiance qui sépare les différents acteurs togolais depuis des lustres, la sérénité et la sagesse prévaudront pour éviter que le pays bascule dans un cycle de violences (…). »
4/24/20244 minutes, 13 seconds
Episode Artwork

À la Une: la liberté d’expression menacée en Guinée

« Tous unis contre la censure en Guinée : un média de moins, c’est une liberté de moins » : ce bandeau barre la Une de plusieurs sites d’information guinéens depuis ces dernières semaines, Ledjely ou encore Guinée 7. En effet, depuis l’arrivée des militaires au pouvoir, la presse guinéenne est muselée…« La presse guinéenne agonise », s’exclamait il y a quelques semaines le site Guinée 114. « La presse guinéenne depuis quelques mois se retrouve dans la ligne de mire des autorités. (…) Depuis la fin du règne du Général Lansana Conté, aucun pouvoir n’avait infligé aux médias guinéens une telle hostilité. Le régime du Général Mamadi Doumbouya exerce un pouvoir coercitif pour faire taire toutes les voix dissonantes. Procédant ainsi au brouillage des ondes des stations radios en bande FM, le retrait des chaînes de télévisions privées du bouquet Canal plus et le blocage du réseau internet sur l’ensemble du territoire national. »Faire taire les voix discordantes ?Un constat partagé et complété par le quotidien Le Pays au Burkina voisin dans sa dernière édition : « la junte guinéenne semble être dans une logique de faire taire toutes les voix discordantes dans le pays. Et les hommes de médias sont l’une de ses premières et principales victimes. A preuve, pendant que des télés et radios ont vu leurs ondes brouillées, d’autres médias ont tout simplement été suspendus. Et ce n’est pas tout. Car, l’accès à internet connaît aussi des restrictions. »Résultat, pointe encore Le Pays : « cette situation a poussé des organes de presse à mettre la clé sous le paillasson, en mettant ainsi leur personnel au chômage technique. Ils sont aujourd’hui estimés à près de 500 journalistes guinéens au chômage, selon le Syndicat des professionnels de la presse de Guinée. Désemparés et inquiets face à un pouvoir qui n’a cure de la liberté de la presse, les médias ont décidé de solliciter une audience auprès du président Mamady Doumbouya. Le chef de la junte prêtera-t-il une oreille attentive à la presse ? Pas si sûr », répond le quotidien burkinabé. « Tout porte à croire que Doumbouya a choisi de clochardiser ou d’affamer les journalistes de sorte à ce que ces derniers se retrouvent dans une situation de misère où ils seront plus préoccupés à rechercher leur pitance quotidienne qu’à fouiner dans les affaires de la République. »L’affaire du site InquisiteurDernière affaire en date : celle du site Inquisiteur, suspendu pour six mois ainsi que son patron, Babila Keita. C’était il y a moins d’une semaine. Les faits sont rapportés par Guinée Matin : « la Haute Autorité de la Communication s’illustre encore dans ce qu’elle sait faire le mieux. L’instance régulatrice des médias en Guinée a sanctionné le site d’informations Inquisiteur et son administrateur général. La Haute Autorité estime qu’il n’a pas recoupé les informations contenues dans un article dénonçant des faits de corruption imputés à l’ancien ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Alphonse Charles Wright, et qu’il n’a pas apporté les preuves de ses accusations. »Au cœur de cette affaire, pointe le site Mosaïque Guinée, « Babila Keïta a levé un coin de voile sur ce qu’il a nommé un “parfum de corruption autour de la rénovation de la maison centrale de Conakry“. » Dans son article, le directeur du site Inquisiteur s’interrogeait sur la légalité des nombreux contrats et appels d’offres pour un montant de plus de 50 milliards de francs guinéens et avait annoncé que son enquête allait « s’étendre à l’ensemble des départements ministériels, sur les différents marchés publics passés en violation des règles de procédure et dont la nature dégage une forte sensation de corruption et de détournement de deniers publics. »Résultat, donc, six mois de suspension pour le site et son directeur… L’organisation internationale Reporters sans frontières, RSF, a dénoncé « cette décision » de l’institution de régulation des médias. Elle estime que la Haute autorité de la communication « est censée garantir le libre exercice du journalisme et non le bâillonner. »
4/23/20243 minutes, 45 seconds
Episode Artwork

À la Une: les soldats américains indésirables au Niger…

« Ici c’est Agadez, pas Washington : l’armée américaine, dehors ! » : cette photo d’une banderole écrite en anglais est à la Une du site d’information Actu Niger. Une banderole brandie en tête de la manifestation qui rassemblé plusieurs centaines de personnes hier à Agadez pour réclamer le départ des GI’s. Actu Niger précise : « la population de la région d’Agadez, avec à sa tête le gouverneur, le général de brigade, Ibra Boulama Issa, le Sultan de l’Aïr, Oumarou Ibrahim et tous les responsables des Forces de défense et de sécurité, ainsi que les responsables des organisations populaires au sein des structures de soutien au CNSP et les organisations des femmes et des jeunes, sont sortis ce dimanche pour soutenir la décision des autorités de transition de dénoncer les accords militaires avec les USA et demander le départ pur et simple et sans délais des militaires américains du Niger. »Un repli en Mauritanie ?Dès vendredi, les Américains ont annoncé leur départ alors que les Russes venaient d’arriver… C’est ce que pointe le site Mourya Niger. « Le Général Tiani et ses camarades ont déjà trouvé l’antidote de la présence américaine (…). C’est curieusement une semaine seulement après l’arrivée d’instructeurs militaires russes en terre nigérienne, avec du matériel de défense aérienne et stratégique, que les États-Unis annoncent le retrait de leurs troupes militaires installées dans le pays depuis 2012. »Où vont aller les soldats américains ? D’après Mourya, « le Pentagone serait déjà prêt à envoyer en Mauritanie un bon contingent de son armée indésirable au Niger et les autres rentreront au pays. En effet, croit encore savoir le site nigérien, Washington serait en discussion avancée avec Nouakchott sur un accord militaire et de défense (…). »« Où iront les 1.100 soldats américains ? », s’interroge en écho le quotidien Aujourd’hui à Ouagadougou. « Au Tchad, qui a semblé aussi ne plus accepter les Américains, à moins que ce ne soit de la surenchère, ou bien rentreront-ils aux Etats-Unis ? » En tout cas, pointe encore le journal, « pour le moment, ce sont les Russes qui semblent tenir la corde au Sahel. »Niamey doit maintenant assumer…« Maintenant que les troupes américaines s’apprêtent à faire leur paquetage, quelles peuvent en être les conséquences pour le Niger ? », s’interroge de son côté Le Pays, toujours au Burkina Faso. « La nature ayant horreur du vide, les forces armées nigériennes et leurs supplétifs se doivent de s’assumer pleinement en faisant en sorte que les Nigériens ne finissent pas par regretter le départ de la force américaine qui, il faut le reconnaître, jouait un rôle important en matière de renseignement. (…) Les autorités de transition doivent (maintenant) aller au charbon, affirme Le Pays. Surtout quand on sait que, les rivalités étant fortes, la France et les États-Unis ne manqueront pas, s’ils en ont l’occasion, de tailler des croupières aux Russes pour les pousser à la faute, pour ne pas dire à l’échec. »Pour Le Monde Afrique, « le scénario d’éviction des États-Unis du Niger ressemble à s’y méprendre à celui écrit pour chasser les militaires français du pays, fin 2023. Dénonciation des accords de défense signés avec Paris, manifestations contre la présence française, puis retrait inévitable et contraint de ce pays qui lui avait servi de refuge après son expulsion du Mali et du Burkina Faso. »Le Tchad tenté aussi par la Russie ?Le Monde Afrique qui souligne aussi la possibilité d’un basculement du Tchad vers Moscou… « Fin janvier, le président de transition Mahamat Déby s’était rendu en Russie rencontrer Vladimir Poutine, rappelle le journal. Il y avait annoncé sa volonté de renforcer la coopération entre les deux pays. Mais pour l’heure, la plupart des observateurs interrogés estiment que le régime tchadien cherche en premier lieu à faire monter les enchères avec ses partenaires traditionnels en vue de tirer un meilleur bénéfice de sa position géostratégique. »On devrait y voir plus clair dans les prochaines semaines : « N’Djamena n’a pas demandé aux forces américaines de partir, croit savoir Le Monde Afrique. Les États-Unis et le Tchad se seraient mis d’accord pour faire le point sur leur coopération militaire une fois passée l’élection présidentielle du 6 mai prochain. »
4/22/20243 minutes, 53 seconds
Episode Artwork

À la Une: l'expulsion de trois diplomates français du Burkina Faso

Les trois diplomates sont accusés « d'activités subversives », ce que la France a aussitôt démenti. Leur expulsion est commentée par Le Pays : « On le sait, en Afrique, il n’est pas de coutume de mettre un étranger à la porte, à moins que ce dernier ne devienne trop encombrant pour son hôte. Et visiblement, l’invité gaulois semble devenu, depuis un certain temps, trop encombrant pour ses hôtes burkinabè ». Il faut dire, poursuit le quotidien du Burkina, que les relations sont « assez glaciales », « entre le Burkina Faso et la France, depuis la prise de pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré ».Le Pays énumère les précédents incidents entre Paris et Ouagadougou, comme l'expulsion, en 2023, de l'attaché militaire de l'ambassade de France, « lui aussi accusé d'activités subversives ». « Ce sont autant d’éléments qui montrent que le Coq gaulois a laissé assez de plumes dans ce qui était sa basse-cour, à une époque encore récente », estime le Pays qui ajoute : « En fait, la France est en train de perdre considérablement pied dans son pré-carré sahélien. Parce que les misères qu’elle vit au Burkina, sont les mêmes qu’elle vit au Mali, tout comme au Niger ».Bassirou Diomaye Faye en MauritanieC'est le premier voyage à l'étranger du nouveau président sénégalais. Il a été accueilli par son homologue mauritanien Mohamed Ould Ghazouani, qui « avait déjà assisté à son investiture le 2 avril dernier », rappelle Tahalil. Il n'en faut pas plus au site d'information mauritanien pour affirmer que « les deux hommes filent le parfait amour ». Le Sénégal et la Mauritanie partagent qui plus est des intérêts communs, et notamment « le projet d’exploitation du gisement Grand Tortue Ahmeyim », « vaste champ gazier qui est à cheval sur la frontière maritime sénégalo-mauritanienne, et qui est considéré comme l’un des plus importants gisements en Afrique de l’Ouest ».Enfin, conclut Tahalil : « au-delà des préoccupations économiques et sécuritaires, la visite du nouveau président sénégalais en Mauritanie, peut être aussi perçue comme une rupture d’avec la manière de faire de certains chefs d’État notamment francophones qui, dès leur prise de fonction, s’empressent de se rendre à Paris pour se faire adouber par le grand "maître" ».À lire aussiEn Mauritanie, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye en territoire amiMise en place des nouvelles autorités« Pourquoi Diomaye retarde-t-il les nominations des Directeurs généraux ? », s'interroge Sénégo. Il s'agit des « directeurs généraux des grandes entreprises stratégiques au Sénégal », précise le site d'information, qui rappelle que « dans son programme électoral, le président avait clairement indiqué une rupture avec les pratiques du régime précédent. Il avait promis de démocratiser l’accès aux postes de la haute fonction publique et du secteur parapublic en introduisant des appels à candidatures et des concours ouverts ». Une initiative qui n'est toutefois pas du goût de tout le monde, certains redoutant, que « cette méthode de recrutement sur le CV, favorise les enfants des élites ». Sénégo cite ainsi « le journaliste Adama Gaye », selon lequel « le recrutement par appels d’offres aux postes clés pourrait être la mère des injustices. Les enfants des voleurs, riches, vont rafler la mise. Leurs CV sont meilleurs ».Campagne électorale au TchadL'élection présidentielle aura lieu le 6 mai. Le Journal du Tchad se fait l'écho de la campagne électorale, rappelant que le président de transition, le général Mahamat Idriss Deby Itno, « a fait plusieurs promesses », assurant qu'il « respectera ses engagements ». « Si vous m’avez choisi le 06 mai prochain, je réaliserai mes projets de société. J’ai pris un engagement devant vous et devant Dieu », propos rapportés par le Journal du Tchad, qui cite également l'actuel premier ministre et candidat Succès Masra, lequel prévoit de « placer l'humain au cœur de son projet ».« Notre logo comporte un homme, une femme et un enfant parce que nous plaçons l’humain au-dessus de tout. C’est pour cela que nous allons gagner avec le Peuple », dit-il. Rendez-vous le 6 mai.À lire aussiTchad: des candidats déplorent l’utilisation des moyens de l’État dans la campagne
4/19/20243 minutes, 12 seconds
Episode Artwork

À la Une: le Togo en campagne électorale

Avec en ligne de mire les élections législatives du 29 avril. Une campagne qui débute dans un climat pesant, après le vote en première lecture d’une nouvelle Constitution qui devrait faire passer le Togo d’un régime présidentiel à un régime parlementaire.Cependant, pour WakatSéra, au Burkina Faso, tout va bien… « Une campagne électorale inédite, avec passion, mais sans tension, se déroule actuellement au Togo, affirme le site burkinabé. C’est l’heureux constat que fait l’opinion, tant nationale qu’internationale ! Des caravanes de différents partis politiques se croisent, s’invectivent, se jaugent verbalement au flux des slogans débités et au bruit infernal des klaxons et vuvuzelas. Et, finalement, ils se jettent, souvent, les uns dans les bras des autres, s’offrant des gadgets de campagne aux couleurs de leurs partis et aux effigies de leurs candidats. […] Dans les prochains jours, poursuit WakatSéra, la [nouvelle] Constitution, à la suite de sa deuxième lecture, devrait être promulguée. Ce qui devrait donner un coup de boost supplémentaire à la campagne électorale, car tous les partis veulent avoir la majorité à l’Assemblée, afin de voir sortir de ses rangs un président du Conseil des ministres qui détiendra tous les pouvoirs, anciennement aux mains du chef de l’État dans le régime présidentiel. »Les jeux seraient-ils déjà faits ?Autre point de vue, bien différent, celui exprimé par l’historien Michel Adovi Goeh-Akue dans Le Point Afrique. Pour lui, les jeux sont déjà faits. « Si les prochaines élections se tiennent dans les mêmes conditions qu’auparavant, la majorité ne risque pas de changer de camp, affirme-t-il. L’ancien parti d’État, le RPT, devenu Union pour la République, ne cédera pas d’un pouce. Les résultats des élections seront toujours douteux étant donné la non-fiabilité des organes qui les organisent et qui les supervisent. Dans le cas du Togo, poursuit Michel Adovi Goeh-Akue, l’instabilité politique n’est pas liée aux échéances électorales. Le véritable problème est celui de l’absence d’alternance au pouvoir. Le passage d’un régime présidentiel ou semi-présidentiel à un régime parlementaire ne changera rien à la situation politique du pays. »Un journaliste français expulséÀ signaler qu’un journaliste français a été expulsé hier du Togo. L’information est reprise notamment par le site Ici Lomé. En reportage pour le magazine Afrique XXI, Thomas Dietrich a été arrêté en début de semaine et brutalisé par des policiers avant d’être condamné, mardi 16 avril, à six mois de prison avec sursis et expulsé du territoire.Les autorités togolaises l’accusent d’être entré au Togo en masquant sa qualité de journaliste. Reporters sans frontières « condamne fermement le traitement brutal et arbitraire infligé au reporter, ainsi que la décision de suspendre toutes les accréditations pour la presse étrangère, qui constituent des entraves inacceptables au droit à l’information. »Déluge dans l’est et le centre de l’AfriqueÀ la Une également, l’Afrique qui subit les conséquences du phénomène climatique El Niño. « L’Afrique de l’Est et l’Afrique centrale connaissent ces dernières semaines des pluies torrentielles, pointe Le Monde Afrique, qui ont causé la mort d’au moins 58 personnes en Tanzanie durant la première quinzaine d’avril et de 13 autres au Kenya. Au Burundi, l’un des 20 pays les plus vulnérables au changement climatique selon l’Organisation internationale pour les migrations, les pluies ont été quasiment ininterrompues depuis septembre. (…) On compte pas moins de 100 000 déplacés. »Et puis au Congo démocratique voisin, « la montée des eaux du lac Tanganyika depuis février continue de causer beaucoup dégâts matériels », relève le site congolais 7 sur 7. « Certains quartiers de la ville d’Uvira sont totalement inondés. »Dans le centre du pays, il y a aussi d’importants glissements de terrain dus aux pluies diluviennes, notamment à Lusambo, chef-lieu de la province du Sankuru. « Chaque goutte de pluie qui tombe semble sonner le glas d’une communauté déjà fragilisée. Si rien n’est fait rapidement, soupire 7 sur 7, la ville risque de devenir un symbole tragique de l’abandon et de la négligence. »Enfin, « si certains pays connaissent des inondations, d’autres font face à des sécheresses, relève Aujourd’hui à Ouaga. En Afrique australe, par exemple, une sécheresse grave liée à El Niño a plongé plus de 20 millions de personnes dans une famine aiguë. Le Zimbabwe a déclaré l’état de catastrophe nationale. »
4/18/20244 minutes, 3 seconds
Episode Artwork

À la Une: virage autoritaire au Mali

Suspension des activités politiques des partis et des associations, dissolution de plusieurs associations dont l’influente l’Association des élèves et étudiants, ex-rebelles bâillonnés, presse mise au pas… La junte au pouvoir à Bamako aurait l’intention d’étouffer toute voix contestataire qu’elle ne s’y prendrait pas autrement, et ce, au moment où s’ouvre un énième dialogue inter-malien pour refonder le pays.Sur le site Maliweb, le politologue Sekouba Fofana s’interroge : « comment le gouvernement peut-il souhaiter régulièrement discuter avec la classe politique à travers par exemple la réactivation du cadre de concertation entre le ministère de l’Administration territoriale et les partis politiques et décider brusquement de suspendre les activités de ces interlocuteurs privilégiés de la gestion du pays ? On se perd en conjectures et l’on finit par conclure que les autorités veulent simplement remettre en cause les acquis de la démocratie. Ce qui ne semble pas acceptable pour une bonne partie des forces vives du pays […]. Les réactions sont plus que vives, s’indigne encore Sekouba Fofana, pour dénoncer ce que certains appellent une "confiscation du pouvoir" et ce refus d’envisager la fin de la Transition, qui passe par la tenue d’élections crédibles et transparentes dans un délai assez court. Ce qui conduit et le pouvoir et la classe politique vers une tension dont le pays n’a point besoin. »Vers un monologue du pouvoir ?Le journal L’Alternance est tout aussi dubitatif : « comment pourrait-on espérer la réussite d’un dialogue sans la participation des ex-rebelles et sans celle des partis politiques les plus significatifs du pays ? À coup sûr, nous allons assister à un monologue entre partisans du régime pour adopter à la fin du forum des résolutions et des recommandations, parmi lesquelles la prolongation de la transition et certainement la dissolution des partis politiques, après la suspension de toutes leurs activités […]. La transition qui avait au départ suscité un grand espoir semble devenir le problème, pointe encore L’Alternance, car au lieu de rassembler les maliens autour des objectifs communs, elle divise et opte désormais pour la méthode forte comme du temps des régimes dictatoriaux. »Le site Malijet fait entendre une autre voix, celle d’un spécialiste russe des relations internationales. Il s’agit d’Ivan Lochkarev, chercheur à l’Institut d’État des relations internationales de Moscou. D’après lui, « la suspension des activités des partis politiques au Mali va réduire la tension artificielle autour de la transition. Cette interdiction, poursuit-il, reflète la nécessité pour le gouvernement de transition de démanteler les partis et organisations politiques anciens liés à l’extérieur. » En effet, précise le chercheur russe, « un grand nombre d’hommes politiques et de fonctionnaires maliens ont étudié en France, ont reçu des bourses et des stages d’organisations françaises et ont œuvré au renforcement des relations avec Paris. Et la chose la plus importante pour le Mali aujourd’hui n’est pas la politicaillerie ni les appels formels à la démocratie, mais la lutte contre le terrorisme international. »Les étudiants muselésEnfin, Jeune Afrique revient longuement sur la dissolution de l’Association des élèves et étudiants maliens, l’AEEM, survenue en mars dernier. « Une décision qui, sous couvert de lutte contre la violence en milieu universitaire, révèle la volonté de démanteler un "État dans l’État" menaçant le pouvoir », estime le site panafricain. « "Les autorités veulent nous faire taire, car elles connaissent notre passé politique et notre capacité à mobiliser", affirme un membre du comité de crise de l’AEEM, qui préfère garder l’anonymat. "Ces héritiers de Moussa Traoré nous craignent, poursuit-il, comme toutes les voix contestataires. Notre dissolution et celle des autres organisations est une abolition de la démocratie". »En effet, relève Jeune Afrique, « en quatre mois, l’AEEM est la quatrième organisation à avoir été dissoute par le pouvoir, après la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko, Kaoural Renouveau et l’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance. Cette "série d’actions gouvernementales visant à réprimer la liberté d’association" et "réduire l’espace civique", selon l’ONG Human Rights Watch, a (donc) culminé mercredi [10 mars], avec la publication d’un décret suspendant toutes les activités politiques des partis et des associations. Un virage autoritaire, conclut Jeune Afrique, dont l’abolition de l’AEEM est l’exemple le plus symptomatique, par la place que cette organisation a occupée dans la lutte démocratique au Mali, depuis sa création, il y a 33 ans. »À lire aussiMali: une frange des étudiants de l'AEEM défie les autorités de transition
4/17/20244 minutes, 27 seconds
Episode Artwork

À la Une: plus de 2 milliards d’euros pour le Soudan

C’est le montant de l’aide promise hier lors de la conférence humanitaire sur le Soudan organisée à Paris et coprésidée par la France, l’Allemagne et l’Union européenne. « Le président français, Emmanuel Macron, a précisé que seulement 190 millions d’euros d’engagements avaient été enregistrés avant l’ouverture de la réunion, pointe Le Monde Afrique. Les pays membres de l’Union européenne participeront à hauteur de 900 millions d’euros – la France versera 110 millions. » Il faudra donc trouver les 800 millions manquants.« La lumière humanitaire de Paris peut-elle éclairer les ténèbres de la guerre au Soudan », s’interrogeait ces derniers jours le quotidien en ligne Sudan Tribune. « Cette conférence offre une réelle opportunité d’attirer l’attention sur la situation humanitaire catastrophique au Soudan. Il est important de noter qu’elle intervient à un moment où les deux parties belligérantes se préparent à une nouvelle vague de violence qui ne fera qu’exacerber la crise humanitaire. » Il faut « exercer une forte pression sur les deux parties, affirmait encore Sudan Tribune, afin qu’elles acceptent une cessation des hostilités immédiate et de longue durée, contrôlée sur le terrain. Le Soudan a besoin d’une paix durable qui réponde aux injustices du passé dans le cadre d’un nouveau régime démocratique qui ne récompense pas ceux qui sont à l’origine de cette guerre. »Un coup d’épée dans l’eau ?Alors, cette conférence de Paris portera-t-elle ses fruits ? Wakat Séra au Burkina Faso en doute : « face à la malnutrition aigüe dont souffrent les bébés et les enfants, face à l’insécurité physique dont les femmes sont constamment victimes, face au quotidien extrêmement difficile de parents qui trouvent à peine de quoi faire vivre leurs familles et face à la douleur collective de tout un pays dévasté par les obus et roquettes de deux généraux assoiffés de pouvoir, ces promesses de la communauté internationale pourraient bien se révéler insignifiantes. Déjà que la cagnotte ne constitue que la moitié des besoins. »Et Wakat Séra de s’interroger : « à quoi servira réellement la mobilisation de grosses sommes, si les armes fabriquées par les mêmes donateurs vont continuer à décimer le Soudan ? Plus que l’argent, il faut mettre en place un mécanisme efficace, pour contraindre les généraux Abdel Fattah al-Burhan et Mohamed Hamdan Daglo alias Hemedti, et leurs soutiens africains et internationaux, à déposer les armes, afin que prenne fin ce conflit dont les seules véritables victimes sont les populations civiles. Sinon, la mobilisation de fonds ne servira qu’à se donner bonne conscience […]. »En effet, le conflit au Soudan se complique du fait de « l’implication de puissances étrangères dans une guerre qui déchire un pays riche en ressources et stratégiquement positionné entre la mer Rouge et le Sahel. » C’est que pointe Le Monde Afrique : « outre un soutien des milices russes Wagner, et des livraisons d’armes, de vivres et de carburant via les frontières poreuses de la Libye, de la Centrafrique ou du Soudan du Sud, les FSR (du général Hemedti) peuvent compter sur une assistance militaire cruciale des Émirats arabes unis – des cargaisons d’armes sont acheminées via le Tchad – qui se double d’un soutien politique dans les capitales africaines où Abou Dhabi jouit d’une influence croissante. Pour leur part, poursuit Le Monde Afrique, les FAS (du général al-Burhan) ont pour principal allié l’Égypte, mais se rapprochent à nouveau de l’Iran, du Qatar, de la Turquie et de l’Érythrée (alliés traditionnels du régime islamiste soudanais déchu). Plus récemment, elles ont bénéficié du déploiement de forces spéciales ukrainiennes venues mener des opérations contre les paramilitaires russes au Soudan. »Questions sans réponsesAlors oui, relève Aujourd’hui à Ouagadougou, « les conférenciers de Paris ont dénoncé l’implication de certains pays étrangers […]. Emmanuel Macron a évoqué les "crimes de guerre qui ne resteront pas impunis" et s’est montré (plutôt…) optimiste. La conférence a préconisé un cessez-le-feu et des solutions dont la plateforme doit reposer sur l’IGAD et l’UA. […] Et en point d’orgue cette levée de fonds : plus de deux milliards promis […]. Mais, s’interroge Aujourd’hui, à quand la fin de ce conflit ? Comment résoudre cette question humanitaire de façon pérenne ? Et ces civils pris dans l’engrenage ? On n’a pas pu répondre à Paris à ces questions ! »
4/16/20243 minutes, 59 seconds
Episode Artwork

À la Une: la liberté de la presse à l'épreuve au Mali

Alors qu'avant-hier, les autorités annonçaient la suspension des activités des partis politiques et des associations à caractère politique, c'est au tour de la presse d'être visée. Hier, la Haute autorité de la communication, la HAC, a annoncé sa décision « d'interdire aux journalistes de couvrir les partis politiques ». Une décision qui provoque la colère de Bamada.net, le site d'information malien parle « d'une directive arbitraire et dépourvue de fondement juridique ». Et il ajoute que la Maison de la Presse « s'est immédiatement mobilisée, contre cette tentative de restreindre la liberté d'expression et d'information qu'elle juge inacceptable » et qui selon elle « constitue une atteinte grave à la démocratie et aux droits fondamentaux des citoyens ». « La Maison de la Presse, poursuit Bamada.net, exhorte les médias maliens à ne pas se plier aux injonctions de la Haute Autorité de Communication, elle les encourage à demeurer debout, unis, et résolus dans la défense du droit inaliénable au citoyen d'être informé de manière libre et transparente ». De son côté, Malijet revient sur la suspension des partis politiques et des associations à caractère politique. Sans commentaire, Malijet précise que l'annonce a été faite en conseil des ministres. Sahel Tribune, en revanche, ne cache pas son approbation, face à cette suspension et titre : « Le Mali à la croisée des chemins : suspension politique pour un dialogue apaisé ». Pour le site d'information, il s'agit là d'une « décision salvatrice »,  « un appel au calme et à l'unité, visant à canaliser l'énergie nationale vers un dialogue constructif et inclusif ». « Le Colonel Assimi Goïta et son gouvernement ne demandent pas aux Maliens de se désengager de la politique », assure Bamada.net. « Au contraire, ils appellent à une forme plus pure de participation : un engagement dans le dialogue inter-malien, loin des tumultes partisans et des agendas cachés. Cette décision, loin d’être une entrave, est une main tendue vers un futur où le Mali, uni, peut se consacrer à surmonter ses défis sans distraction ». Voilà pour ces propos qui donneront sans doute de l'urticaire aux défenseurs du pluralisme…Togo : l'opposition persiste et signeIl y a trois jours, les autorités togolaises ont reprogrammé les élections législatives au 29 avril, après avoir interdit les manifestations à l'appel des partis d'opposition, contre le report des élections. Une interdiction à laquelle l'opposition ne compte pas se plier.  Ici Lomé raconte : « en conférence de presse jeudi à Lomé, des responsables des partis de l'opposition et de la société civile, invitent les Togolais à descendre dans la rue pour dire "Non" au changement constitutionnel ». Changement constitutionnel que l'opposition qualifie de « coup d'État constitutionnel ». Selon Ici Lomé, les responsables de l'opposition rejettent les accusations des autorités, selon lesquelles, les organisateurs des manifestations voudraient notamment « s'attaquer aux forces de l'ordre et de sécurité ainsi qu'aux domiciles des députés ». Les responsables de l'opposition disent aussi avoir été reçus mardi dernier par le ministre de l'Administration territoriale, lequel aurait affirmé les « avoir compris ». Ce qui n'a pas empêché le gouvernement de « réitérer ces accusations graves, dénuées de tout fondement », assure l'opposition, selon laquelle, il s'agit ni plus ni moins, « d'un plan machiavélique orchestré par le régime en place, pour étouffer toutes les manifestations publiques en créant de graves incidents pour faire porter le chapeau aux organisateurs innocents ». Enfin, de son côté, Republic of Togo, publie la photo des responsables de l'opposition en conférence de presse, avec ce titre « Non à une constitution frelatée ».
4/12/20244 minutes, 8 seconds
Episode Artwork

À la Une: l'opposition togolaise prête à manifester

« L'opposition maintient ses trois jours de manifestation », titreTogoBreakingNews, qui rappelle que mercredi 10 avril 2024, les autorités ont  « interdit la marche » contre la réforme constitutionnelle, invoquant « le non-respect de la loi sur les manifestations publiques ».« Entre élections et contestation, la nouvelle constitution s'annonce », poursuit Wakat Sera, qui donne la nouvelle date fixée des législatives et des régionales : le 29 avril. « Si les jeux sont ouverts, l'opposition peut espérer diriger le Togo », poursuit le journal, qui décrit une opposition « dans les starting-blocks », prête à « renverser la tendance qui a fait de l'Assemblée nationale en fin de mandat, un hémicycle aux couleurs uniques, bleu et blanc de l'UNIR, le parti au pouvoir ».Aujourd8 au Faso commente la nouvelle date du scrutin : « Belle manœuvre de Faure, l'opposition pugnace, mais transie ! » Pour le journal burkinabè, « Faure Gnassingbé est le maître des horloges au Togo » : « difficile de croire que dans trois semaines, poursuit-il, la machine UNIR ne gagnera pas ces législatives ».Liberia : vers la création d'un tribunal spécialLes sénateurs libériens ont voté à l’unanimité, jeudi 11 avril 2024, pour la création d’un tribunal qui jugerait les crimes commis lors des deux guerres civiles, de 1989 à 1996 et de 1999 à 2003. « Les 'seigneurs de guerre' approuvent la création d'un tribunal pour les crimes de guerre », commente le Liberian Observer. Il note en effet que deux sénateurs, « dont beaucoup pensent qu'ils ont orchestré certains des pires crimes commis pendant la crise civile », font partie de ceux qui approuvé la création de cette Cour. « Nombreux étaient ceux qui doutaient que le Parlement libérien fasse un jour un pas en avant aussi audacieux », ajoute le Liberian Observer.Au Sénégal, Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko poursuivent leur installation au pouvoirLors de la prière de l’Aïd, à la Grande mosquée de Dakar, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a beaucoup insisté sur le « vivre-ensemble ». « Gage de paix, cette culture revêt selon lui une importance vitale pour le pays », écrit Seneplus.Le Monde Afrique, de son côté, revient sur « l'irrésistible stratégie de conquête de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko » et refait le récit de leur accession au pouvoir. Une « victoire qui illustre la solidité des institutions sénégalaises et la puissance de l'envie de rupture dans le pays ». Elle illustre aussi la puissance de la volonté des Sénégalais, en particulier des jeunes. « L'alternance voulue par les électeurs s'est imposée, comme une lame de fond impossible à arrêter », commente l'article qui affirme que face à cela, le président sortant Macky Sall a fini par comprendre « que Sonko avait véritablement gagné les cœurs, même en prison ».
4/11/20243 minutes, 58 seconds
Episode Artwork

À la Une: le premier Conseil des ministres de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko

« Diomaye lance la machine réformatrice », scande Seneplus, avec, en Une de son site, la photographie des membres du gouvernement, réunis devant les marches du palais. Le président et son Premier ministre ont tenu leur premier Conseil des ministres mardi 9 avril 2024. « Le chef de l'État demande audits, plans d'action et changement de paradigme », résume Seneplus avant de partager le compte-rendu de ce conseil, notamment les cinq priorités du gouvernement : la jeunesse, le pouvoir d'achat, la justice, la souveraineté économique et la consolidation de l'unité nationale.Bassirou Diomaye Faye « a invité les membres du gouvernement à rester humbles et sobres, à cultiver l'écoute », ajoute Dakaractu qui note que ce premier Conseil a eu lieu un mardi, non pas un mercredi comme sous le mandat de son prédécesseur, Macky Sall. Le site précise aussi que le président a demandé au chef du gouvernement, Ousmane Sonko, « un état des lieux dans les ministères », avec notamment des audits sur les « ressources humaines et budgétaires ».L’Aïd-el-Fitr dans une ambiance morose« Une fête en mode El Nino au Sahel », titre Aujourd8 au Faso, qui rappelle que la fête de rupture du jeûne du ramadan a lieu dans un contexte de « terrorisme, canicule, morosité économique. Le Sahel est en proie à une insécurité terroriste [...] qui a tiré l'économie vers le bas », rappelle le site burkinabè, et à cela s'ajoute des chaleurs extrêmes, « entre 45 et 49 degrés, les jeûneurs l'ont senti passer », commente-t-on en rappelant « le comble » : « les délestages d'électricité » au Burkina et au Mali.Cette morosité est confirmée par un reportage de Burkina24, dans un marché de volailles de Ouagadougou, où les clients se font rares. « On a cassé les prix pour pouvoir faire des recettes, mais ça ne va toujours pas », regrette un vendeur qui a déjà du mal à s'approvisionner à cause de l'insécurité : « On n'arrive plus à rentrer dans les villages pour avoir de la volaille », dit-il en regardant l'un des rares passants s'éloigner de son stand.En RDC, le retrait des Casques bleus chinois« Leur départ marque une étape importante dans le désengagement de la Monusco de la RDC », note Radio Okapi qui dresse le bilan du contingent chinois de la Monusco : il « a contribué à renforcer les infrastructures du Sud-Kivu, [...] dont l'achèvement de plus de 580 projets d'ingénierie, la réparation de 1 800 kilomètres de routes, la réhabilitation de plus de 80 ponts et la construction de 20 héliports ».Malgré ce retrait voulu par Kinshasa, la RDC traverse toujours une grave crise sécuritaire. « Le soldat Tshisekedi à la peine, commente Le Pays. En faisant le vide autour de lui et en se séparant des forces étrangères, le président Tshisekedi se complique davantage la tâche, estime le journal. Tout porte à croire que ce n'est pas demain la veille que l'armée congolaise sera en mesure de renverser le rapport de force en sa faveur sur le terrain. » Pour Le Pays, « les contingents de la SADC, la Communauté d'Afrique australe sont encore loin d'être opérationnels ».
4/10/20243 minutes, 45 seconds
Episode Artwork

À la Une: les chantiers politiques au Sénégal

Le Premier ministre Ousmane Sonko a pris ses fonctions lundi 8 avril 2024. De nombreux journaux pointent la rapidité de la passation de pouvoir. « Sonko en mode fast track », titre Walf sur son site. La presse égrène ensuite les options du nouveau gouvernement. « Deux scénarios envisagés, relève Senego : une négociation de réformes soutenues par une grande partie de l'Assemblée nationale » ou alors une « dissolution » de celle-ci, pour obtenir une majorité présidentielle plus confortable.« Le dilemme pastéfien », résume dans sa Une Walf. Une dissolution permettrait au président Bassirou Diomaye Faye de « ne pas être à la merci de la majorité parlementaire », à savoir la coalition Benno Bokk Yakaar.  Où sont les femmes ?La semaine dernière, un premier article de Seneplus relevait qu'il n'y avait que quatre femmes sur 34 membres du gouvernement et estimait que cette équipe « cristallis[ait] un système patriarcal bien ancré ». Cette fois, le site d'info publie un communiqué d'un collectif citoyen. Avec le titre « Gouvernance masculine, démocratie bafouée », estime que « le remplacement du ministère de la Femme par celui de la Famille est une régression » et réclame « la nomination de femmes dans les directions nationales et les instances administratives ».Avant d'ajouter : « Doit-on encore rappeler qu'à chaque étape de la construction de notre nation, nous avons été présentes et avons été actrices incontournables dans toutes les luttes pour l'indépendance, l'émancipation, la justice sociale, le bien-être de tous ? » Une déclaration signée par plus de 250 personnalités et qui invitent les lecteurs, en commentaire, à faire de même pour grossir cette liste.Réactions aux « couac mémoriel » d’Emmanuel Macron« Finalement, Macron n'est pas si courageux ! », s'exclame Le Djély. Le président français devait affirmer que son pays aurait « pu arrêter le génocide » des Tutsis au Rwanda, mais « n'en a pas eu la volonté ». Finalement, ces mots n'ont pas été prononcés dans sa prise de parole en vidéo. Le journal guinéen parle de « rétropédalage ». « Chez les diplomates, cela fait trois jours qu'on ne décolère pas », explique Le Monde Afrique, qui cite l'un d'eux : « C'est un bazar insensé à l'Élysée ».Une « volte-face inattendue », s'étonne de son côté Seneplus qui décrit « une séquence ratée ». Jeune Afrique renchérit et parle d'un « fail mémoriel ». Le président « a raté le coche », conclut-il.Au Togo, le projet de nouvelle constitution fait parler« Tournée nationale de consultations », explique Togo First que le texte « sera présenté à la population qui aura la possibilité de faire des contributions en vue de son amélioration ». Dans le pays, l'opposition continue de dénoncer ce projet et le report des législatives.Le burkinabè Le Pays se demande d'ailleurs si « l'opposition peut faire plier Faure Gnassingbé », le président togolais. « On le sait, poursuit le journal, les changements de constitution en Afrique ont toujours été des occasions, pour les présidents en exercice, de remettre le compteur à zéro en anéantissant les effets de la clause limitative de mandats ». L’opposition doit « maintenir la pression » - des manifestations sont d'ailleurs prévues cette semaine - mais il rappelle que le président « a l'expérience de la gestion des crises politiques » et qu'il« a réussi à casser toutes les grandes contestations contre son régime ».Au Cameroun, la crise à la Fédération de football« Terrible lutte de pouvoir », commente Ivoirebusiness, en rappelant le bras de fer qui oppose Samuel Eto'o, président de la Fédération de footballe camerounaise, au gouvernement qui a nommé, sans le consulter, un sélectionneur, Marc Brys. « La chaise vide d'Eto'o fait jaser ! », écrit le site Afrik-Foot, puisque ce dernier n'a pas daigné accueillir le nouveau sélectionneur des Lions Indomptables. Samuel Eto'o compte même nommer, de son côté, un sélectionneur ce mardi 9 avril 2024.
4/9/20244 minutes, 6 seconds
Episode Artwork

À la Une: protestations après le report des élections au Togo

« L'opposition vent debout contre le report des élections », titre Republic of Togo, qui ajoute : « le remaniement électoral ne fait pas que des heureux, le report des législatives et des régionales contraint les partis à revoir leur programme de campagne ». Cette campagne devait commencer hier, jeudi, et l'annonce de son report est une « pure provocation », estime Jean-Pierre Fabre, le chef de l'Alliance nationale pour le Changement, qui n'est pas le seul parti d'opposition à voir rouge. « C'est surréaliste, inimaginable », renchérit Brigitte Adjamagbo-Johnson, coordinatrice de la Dynamique pour la Majorité du Peuple, un regroupement de petites formations. « Pour ces politiciens », poursuit Republic of Togo, « la révision de la constitution n'est pas une question prioritaire ». Et c'est exactement l'inverse de ce que préconise le ministre de la Fonction publique, Gilbert Bawara. Ce dernier assure que « la réforme doit intervenir avant les élections ». Et le ministre ajoute : « Ce qui se passe ne nous étonne pas, car ce sont des gens qui ne vont jamais changer. Beaucoup se sont installés dans les contradictions et les incohérences » Gilbert Bawara qui précise sa pensée : « Il est nécessaire, dit-il, d’établir les principes de fonctionnement de la nouvelle législature avant qu’elle ne soit mise en place ».Constitution et électionsEn un titre, le journal burkinabé Wakatsera résume la situation : « Nouvelle constitution d'abord, élections après, Faure Gnassingbé refroidit toutes les ardeurs, y compris celles de son propre camp politique ».« Pourtant, poursuit Wakatsera, cette constitution apporte de l’innovation dans la gouvernance togolaise et devrait même être accueillie avec bonheur par ceux qui ont toujours dénoncé et combattu la dominance de la famille Gnassingbe sur la vie politique togolaise depuis au moins 57 ans ». « Problème, ajoute le journal, les politiciens ont la tête déjà plongée dans des régionales et surtout des législatives qui doivent permettre de renouveler l’hémicycle un peu trop monocolore, c’est-à-dire habillé du bleu-blanc, les couleurs de l’UNIR, le parti au pouvoir ». Wakatsera n'en approuve pas moins l'attitude du pouvoir, estimant que « cette opposition au léger report des votes ne doit pas être une occasion pour ceux qui se nourrissent, comme des vautours, des manifestations sanglantes ». « Raison pour laquelle, estime Wakatsera, il est plus qu’impératif de tourner le dos aux démons de la violence et de donner toute la place aux débats dans le cadre plus indiqué de l’Assemblée nationale, où le peuple a ses représentants. Mais autant les populations doivent parler le langage de la non-violence, autant les gouvernants ont l’impérieux devoir de maintenir le cap de la cohésion nationale et de la paix sociale ».Conseil de la magistrature au SénégalLes Sénégalais observent les premières décisions de Bassirou Diomaye Faye. La presse sénégalaise se fait l'écho de ces décisions, à commencer par l'annulation des nominations au sein du conseil de la Magistrature, datant seulement du 29 mars dernier, nominations signées de celui qui était alors encore président Macky Sall. « Le président abroge les décrets pris le 29 mars », titre Dakar Matin. « Pour rappel », précise Sénégo, le président Macky Sall avait nommé un premier président de la Cour suprême et avait pourvu aux postes de membres du pôle financier. Senego qui cite les propos de l'éditorialiste Madiambal Diagne, réputé proche de Macky Sall, qui juge la manière de faire pas vraiment orthodoxe. « D’aucuns regretteront simplement, dit-il, que le Président Faye n’ait pas respecté le parallélisme des formes pour faire acter sa décision par une réunion spéciale du Conseil supérieur de la Magistrature. Peut-être qu’il ne faudrait pas commencer par corriger l’illégalité par l’illégalité ».
4/5/20244 minutes, 7 seconds
Episode Artwork

À la Une: Bassirou Diomaye Faye entre ruptures et promesses…

C’est ainsi que le site d’information sénégalais Seneplus qualifie le discours à la Nation, prononcé mercredi soir par le tout nouveau chef de l’État. « Un message fort en cette veille du 64ᵉ anniversaire de l’indépendance ». Le président « a annoncé d’importantes réformes à venir, promettant de "convoquer de larges concertations" sur plusieurs chantiers majeurs : la réforme du système électoral ; la rationalisation du nombre de partis politiques et de leur financement et l’organisation d’Assises regroupant les professionnels du droit pour "redorer le blason de la justice" et "la réconcilier avec le peuple". Dans un élan de rupture, le président a également promis de lutter contre la corruption et l’opacité qui gangrènent la gouvernance. (…) Revenant (aussi) sur les urgences économiques et sociales, le chef de l’État a dit vouloir "gagner la souveraineté alimentaire" en investissant davantage dans l’agriculture, la pêche et l’élevage. » Enfin, note encore Seneplus, « conscient des immenses attentes de la jeunesse, Bassirou Diomaye Faye a réaffirmé en faire "une priorité". "L’éducation, la formation, l’emploi et l’entreprenariat jeunes restent des défis majeurs que nous relèverons en concertation avec le secteur privé", a-t-il promis, annonçant la "révision des mécanismes existants". »Un souverainisme… responsable ?Pour sa part, Ledjely en Guinée, note que « tout au long de son discours d’une quinzaine de minutes, le jeune président sénégalais a mis en exergue le souverainisme qui lui semble particulièrement cher. Dès l’entame de son adresse, il a rendu hommage aux "vaillants résistants, héros célèbres ou méconnus qui, se donnant corps et âmes, ont défié l’odieux système colonial et sa prétendue mission civilisatrice". Mais, commente le site guinéen, si l’on met de côté cette première salve, on finit par réaliser que le souverainisme que défend Bassirou Diomaye Faye n’est pas le concept creux que certains panafricanistes de circonstance nous vendent via les réseaux sociaux ».En effet, précise Ledjely, « la participation des représentants des juntes malienne et burkinabè notamment à la cérémonie de prestation de serment de Bassirou Diomaye Faye ne doivent pas faire illusion. (…) Parce qu’en termes d’idéologie, il y a tout un océan entre, d’une part, Bassirou Diomaye Faye, et de l’autre Assimi Goïta et Ibrahim Traoré. Quand les seconds sont aveuglement engagés dans le remplacement mécanique du condescendant français par le nouveau colon russe, le premier, lui, prône un Sénégal exigeant du respect et de la considération de tous ses partenaires. Quand Goïta et Traoré passent l’essentiel de leur temps à imputer la responsabilité des malheurs de leurs pays respectifs à la France, Faye, lui, administre l’implacable vérité à ses compatriotes : "nous sommes seuls face à notre destin et personne ne fera à notre place, ce que nous ne sommes pas disposés à faire pour nous-mêmes". »Bref, conclut Ledjely, « le président sénégalais, lui, a conscience qu’aucun souverainisme n’est concédé. Il s’acquiert toujours. »Justement au Mali, à lire ce commentaire du quotidien Le Matin, publié par le site Maliweb : « l’élection de Bassirou Diomaye Faye fait rêver dans de nombreux États africains, notamment au Mali, un pays pris en otage par une génération de politiciens qui se succèdent dans le partage du gâteau en changeant juste de veste. (…) Malheureusement, déplore Le Matin, les Ousmane Sonko et autres Bassirou Diomaye Faye… maliens de ces dernières années ont tous déçu et ont fini par être dévorés par le système. »Nouveau gouvernement : vers un changement « systémique » ?Enfin, on revient au Sénégal où on attend maintenant la composition du gouvernement… « Le partage des maroquins après une victoire est toujours une question délicate pour ne pas dire un véritable casse-tête politique, remarque L’Observateur Paalga au Burkina, et les nouvelles autorités sénégalaises ne semblent pas avoir échappé à cette règle. La coalition 'Diomaye président' revendiquait plus de cent partis et mouvements qui se sont agrégés autour du Pastef pour rendre possible la victoire du 24 mars dernier. Il faudra donc, dans la mesure du possible, contenter tout le monde, sans tomber pour autant dans l’inflation gouvernementale. (…) Le nouveau gouvernement sénégalais devrait en tout cas symboliser le "changement systémique" voulu par le nouveau locataire du palais de la République. On ne serait donc pas étonné, conclut L’Observateur, qu’il y ait une large part réservée à des technocrates sans affiliation politique ou à de jeunes pousses du paysage politique sénégalais. »
4/4/20244 minutes, 30 seconds
Episode Artwork

À la Une: Ousmane Sonko, Premier ministre du Sénégal

« Sonko aux manettes », s’exclame WalfQuotidien en première page. « Le président Bassirou Diomaye Faye n’a pas tardé à se mettre au boulot », relève le journal, en nommant son mentor dès hier soir, quelques heures après sa prestation de serment.« Pas de surprise… », pointe le site d’information Dakar Matin. « Ousmane Sonko est maintenant invité à proposer les membres du gouvernement. » Ce sera « dans les prochaines heures ou dans les prochains jours », a déclaré l’intéressé : « ce gouvernement sera composé d’hommes et de femmes de valeur et de vertu. De Sénégalaises et Sénégalais de l’intérieur et de la Diaspora, connus pour leur compétence, leur intégrité et leur patriotisme. »Lors de ce premier discours, « Ousmane Sonko a lancé un vibrant appel à l’unité nationale et à la participation citoyenne, relève Seneplus. Évoquant "cette formidable jeunesse sénégalaise" qui s’est mobilisée pour nettoyer les artères des villes, il a déclaré : "c’est d’autant plus important que nous articulons notre action autour de la citoyenneté, de la participation collective. (…) Nous ne ménagerons aucun effort pour atteindre les objectifs que nous avons promis au peuple sénégalais, c’est-à-dire la rupture, le progrès et le changement définitif dans le bon sens". »Qui va diriger le pays ?Alors « Diomaye Faye et Ousmane Sonko, qui sera le véritable président du Sénégal ? » : question posée par WakatSéra à Ouagadougou.« Ousmane Sonko en tant que chef du gouvernement sera le véritable chef d’orchestre d’une symphonie qu’il a écrite de bout en bout, affirme le quotidien burkinabé. Le Sénégal se retrouvera, à s’y méprendre dans un scénario à la Medvedev-Poutine ! »En tout cas, poursuit WakatSéra, « Bassirou Diomaye Faye doit agir en président de tout le monde, de tous ces Sénégalais et Sénégalaises qui ont soif de justice, d’équité, de mieux-être social et de développement inclusif (…). En matière de politique internationale, avec la souveraineté du Sénégal chevillée au corps, mais ayant également pour étoile polaire "l’unité africaine", le nouveau président de la République saura certainement faire les bons choix, entre partenaires anciens et nouveaux, guidé par le seul intérêt de son peuple. »En effet, complète Ledjely en Guinée, « une frange non négligeable de ceux qui l’ont élu voudraient qu’il honore sa promesse électorale de redéfinir les rapports du Sénégal avec certains de ses partenaires, dont en particulier la France. »Quelles relations entre Dakar et Paris ?Justement, jusqu’où va aller l’attelage Faye-Sonko dans ce domaine ?Certains prônent la rupture… Témoin, cette tribune publiée par le quotidien sénégalais 24 Heures : « Les régimes fantoches pro-occidentaux s’effritent rapidement sur l’ensemble du continent africain, peut-on y lire. L’Alliance des États du Sahel, Mali, Burkina-Faso et Niger, est peut-être l’avant-garde d’un Axe de Résistance africain. (…) Bassirou Diomaye Faye a émergé avec le profil d’un leader panafricain outsider pour renverser le président sortant Macky Sall, marionnette de la France. (…) Il n’a pas encore dit clairement s’il avait l’intention de chasser les militaires français du Sénégal. Si cela devait se produire, le coup porté à Paris serait sans précédent. »Un « partenariat gagnant-gagnant » ?« Face à l’élection de Bassirou Diomaye Faye, la France veut éviter la rupture », pointe pour sa part Le Monde Afrique à Paris. « Si les sujets de friction entre le Pastef, parti "panafricaniste de gauche" et la France sont évidents, des terrains de conciliation sont possibles. Opposé au franc CFA dans sa version actuelle, Bassirou Diomaye Faye plaide pour une réforme de la monnaie commune ouest-africaine héritée de la colonisation. Un point sur lequel la France, premier investisseur et deuxième partenaire commercial, se dit sereine. "Nous sommes plus ouverts que jamais à cette idée. C’est ce que le président [Macron] veut mener depuis des années. Si d’autres points sont à réformer, nous serons réceptifs", assure une source diplomatique française. Sur l’aspect sécuritaire, poursuit Le Monde Afrique, le Pastef ne réclame plus le départ des troupes françaises – soit 350 soldats toujours présents à Dakar –, comme il l’avait exigé par le passé. Bassirou Diomaye Faye n’a toutefois pas exclu d’étendre la coopération sécuritaire à de nouveaux partenaires, Russie incluse. »Il y a un an, relève encore Le Monde Afrique, Bassirou Diomaye Faye déclarait : « nous ne sommes pas contre la France, mais pour le Sénégal. Dire "je me préfère" ne signifie pas "je te déteste". Ce que nous voulons, c’est un partenariat gagnant-gagnant. »Reste, conclut le journal, « qu’une période d’incertitude est ouverte dans les relations entre la France et le Sénégal, où chaque déclaration et chaque geste de part et d’autres seront scrutés. »
4/3/20244 minutes, 18 seconds
Episode Artwork

À la Une: les habits neufs du président Faye

Le grand jour est arrivé pour Bassirou Diomaye Faye, BDF, comme il est déjà surnommé dans la presse… Il va prendre officiellement ses fonctions ce matin, pointe le site d’information Senego, « en tant que 5ᵉ président de la République du Sénégal, succédant ainsi au président Macky Sall. Pour marquer cet événement, une cérémonie de prestation de serment est organisée par le Conseil constitutionnel, suivie d’une cérémonie d’investiture qui se tiendra au Centre international de conférence Abou Diouf à Diamniadio. Cette journée historique verra la présence de plusieurs chefs d’État et de gouvernement, témoignant de l’importance de cette transition démocratique au Sénégal. »« Bassirou devant Dieu et la Nation », s’exclame le quotidien 24 Heures en première page.Quelles nouvelles têtes ?Alors, passé le protocole, place à l’action. « À quoi pourrait ressembler le gouvernement du nouveau Président ? », s’interroge Seneweb. « Après les cérémonies de prestation de serment et de passation de service, l’ancien inspecteur des Impôts et des Domaines va s’atteler à la nomination de son Premier ministre qui sera suivie de la composition du gouvernement. »D’après DakarActu, sans surprise, « Ousmane Sonko, le leader du Pastef, pourrait bien être vice-président ou premier Ministre du premier gouvernement du Président Bassirou Diomaye Faye. Père fondateur du projet, Sonko est capable de driver l’équipe gouvernementale attendue par les sénégalais pour réformer le système. »Justement, à quoi faut-il s’attendre ? « Les sénégalais ne seraient pas surpris de voir un gouvernement “melting pot“ ou “soupe Kandja“, affirme DakarActu, où tous les artisans de cette victoire auraient leur part du gâteau. En effet, des femmes et des hommes de valeurs constituent la coalition Diomaye Président » : des militants du Pastef auxquels il faut adjoindre d’autres personnalités politiques de la coalition Yewwi Askan Wi ou encore du PDS. « Auront-ils une place dans le prochain gouvernement qui sera mis en place cette semaine ? », s’interroge DakarActu. « L'avenir nous édifiera. »Des paroles aux actes…Et les attentes des Sénégalais sont énormes. C’est ce que souligne notamment le quotidien Aujourd’hui à Ouagadougou : « le Pastef a beaucoup promis, des promesses qui ont convaincu, face aux attentes de la jeunesse, ras-le-bolisée par un système sclérosé à l’évidence.Du travail pour ces jeunes, qui ont depuis longtemps les yeux rivés vers l’espace Schengen, des soins adaptés pour tous, l’éducation, la justice sociale, l’égalité des chances, la croisade contre la corruption, sans oublier les problèmes intramuros comme les questions de pêche à Saint-Louis, la gestion du futur gaz, l’avenir du CFA etc… (…) C’est là que le héraut ou les hérauts (avec Sonko) devront convaincre : en revêtant l’habit du candidat antisystème, BDF, président, devra opérationnaliser son discours. Or, l’exercice du pouvoir n’est pas si simple. »D’abord l’emploi…« Quels sont les chantiers prioritaires ? », s’interroge Le Monde Afrique. « Le principal défi sera “la création d’emplois“, estime l’économiste Mame Mor Sene, de l’université de Dakar. Dans ce pays où 75 % de la population a moins de 35 ans et où le taux de chômage s’élève officiellement à 20 %, les jeunes sont de plus en plus nombreux à fuir la pauvreté et prendre le chemin de l’émigration clandestine vers l’Europe, en dépit des périls. “Résoudre le problème du chômage prendra du temps et ne sera pas facile. C’est toute la structure de l’économie qui est à réviser“, estime Mar Mome Sene. Le chercheur souligne qu’il faudra investir massivement dans le secteur industriel, alors que l’économie repose traditionnellement sur les services. »Autre mission importante, souligne encore Le Monde Afrique : « créer un environnement favorable et rétablir la confiance entre Sénégalais rompue sous le précédent régime. (…) Pour le politologue El Hadji Mamadou Mbaye, “baisser rapidement le prix de produits de base“, comme le riz, l’huile ou le coût de l’électricité, pourrait être l’une des premières mesures pour donner rapidement des gages à l’électorat. Les réformes institutionnelles et la lutte contre la corruption, par la création d’un Parquet national financier, pourraient aussi être mises en place rapidement, estime-t-il. Il note (aussi) que le nouveau président devra décider ou non de dissoudre l’Assemblée nationale, installée en septembre 2022, où il ne dispose pas de majorité. La Constitution interdit cette pratique durant les deux premières années de législature. Des élections seraient alors possibles à partir de la mi-novembre. »
4/2/20244 minutes, 18 seconds
Episode Artwork

À la Une: la Russie accentue sa présence en Afrique

L’influence de Moscou sur le continent s’intensifie, que ce soit sur le plan diplomatique, militaire, ou encore économique. En effet, constate Le Point Afrique, « la Russie continue de s’implanter doucement, mais sûrement, en terre africaine, comme c’est le cas au Sahel où les pays occidentaux sont de manière croissante invités à plier bagage. Ainsi, après avoir tissé des liens étroits avec la junte militaire dirigée par le colonel Assimi Goïta au Mali, Moscou vient de se rapprocher du pays des Hommes intègres, le Burkina Faso, en y mettant officiellement pied par l’ouverture successive d’une ambassade après plus de 31 ans d’absence et d’une base militaire qui devrait compter 300 militaires à Loumbila, à une vingtaine de kilomètres au nord-est de la capitale burkinabè, Ouagadougou. Une présence russe qui pourrait prochainement s’étendre au Niger qui lui ouvre déjà les bras, relève encore Le Point Afrique, ainsi que potentiellement au Tchad, "dernier allié occidental de la région", où le président de la transition, Mahamat Idriss Déby Itno, a effectué une visite officielle en Russie le 23 janvier dernier. »Rapprochements tous azimutsEn effet, complète Jeune Afrique, Vladimir Poutine, « le maître du Kremlin a su, en seulement quelques années, repositionner son pays au cœur de la scène politique africaine. Parrain des régimes en place à Bamako, Ouagadougou ou Bangui, en cours de rapprochement avec les putschistes de Niamey, Moscou a poussé la France à la faute, puis vers la sortie de certains pays de son ancien pré carré. Propagande et diplomatie souverainistes et anti-occidentales, soutien multiforme à des sociétés civiles et oppositions frondeuses, mise à disposition du groupe Wagner et de son réseau… La Russie a su déployer sur le continent une stratégie tentaculaire, pointe encore Jeune Afrique, laquelle n’a pas été mise à mal par la guerre en Ukraine, qui symbolise aujourd’hui son combat contre l’Occident ».Une base russe en RCA ?En République centrafricaine, tête de pont de l’implantation de Moscou sur le continent, un projet de base pour l’armée russe a été lancé. Ce serait « une première », relève Le Figaro à Paris. Pour l’instant, ce projet n’en est qu’au stade des discussions. Mais d’après le quotidien français, cette base militaire russe pourrait s’implanter « à Berengo à environ 80 km de Bangui », sur les lieux « d’un ancien palais de Bokassa ». 10 000 militaires pourraient y stationner. Récemment, rapporte encore Le Figaro, Fidel Ngouandika, conseiller du président centrafricain, s’est « montré très enthousiaste : "nous sommes engagés à 1 000% envers la Russie et nous pensons que la Russie doit rester avec nous", rappelant que "le but de la présence militaire russe en RCA est de former les soldats". »Des médias sous influenceL’influence russe sur le continent passe aussi par les médias. Exemple au Mali, où l’agence de presse Spoutnik est de plus en plus présente. Sur le site d’information malien Malijet, on trouve ainsi des articles relayant la thèse de Moscou sur l’implication de l’Ukraine dans le récent attentat qui a frappé la capitale russe. Ou encore sur le site Maliweb, cet article relayant les propos de Rouslan Stroganov, représentant de la délégation russe lors de la 55e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève. Le diplomate russe qui estime que « les dirigeants maliens ont besoin d’un soutien constructif à plusieurs niveaux de la part de la communauté internationale plutôt que de la pression politique que les pays occidentaux tentent d’exercer, notamment en recourant aux mécanismes internationaux des droits de l’homme ».Qui veut une centrale nucléaire ?Enfin, la Russie accroît également sa présence en Afrique par le biais économique avec notamment plusieurs projets d’implantation de centrales nucléaires. Dernier pays en date à vouloir se doter d’une centrale en partenariat avec Moscou : le Burkina Faso. Les deux pays sont sur le point « de signer une feuille de route pour construire un réacteur nucléaire », croit savoir le site d’information Afrikmag.Afrikmag qui rapporte également que des pourparlers dans le même sens seraient en cours avec le Mali, le Zimbabwe, le Burundi, le Nigeria ou encore la Tanzanie. Au Rwanda, un accord pour la construction d’une centrale a été conclu en 2019. Et en Égypte, les travaux sur la quatrième tranche de la centrale nucléaire de Dabaa ont débuté en janvier dernier.
4/1/20243 minutes, 57 seconds
Episode Artwork

À la Une: Interrogations autour de la transition au Mali

La période de transition au Mali vient de s'achever officiellement, sans pour autant que les militaires aient rendu le pouvoir aux civils. « Incertitude au Mali, la transition touche-t-elle à sa fin ? » s'interroge MaliActu, qui donne la parole à Housseïni Amion Guindo. L'opposant parle d'une attitude « méprisante », de la part des autorités, mais aussi d'une « violation flagrante des principes fondamentaux de bonne gouvernance ». « Pour Guindo », ajoute Mali Actu, « le silence calculé des autorités de la transition ne fait qu’accentuer l’incertitude et consolider leur position dominante face à un peuple meurtri et démuni, laissant planer une question cruciale : quelle sera la prochaine étape pour le Mali ? »Autant de critiques que ne partage pas Sahel Tribune, qui nous explique « pourquoi le Mali ne peut pas se précipiter vers les élections ». Pour le site d'informations, il est nécessaire de « reconnaître que les enjeux auxquels le Mali est confronté ne peuvent être résolus dans la précipitation ou sous la pression d’intérêts partisans ». Sahel Tribune refuse de s'en prendre au régime du colonel Assimi Goïta, qui, nous dit-il, a « démontré une volonté ferme de rebâtir le pays sur des fondations solides. Alors que la route vers la démocratie pleine et entière est semée d’embûches, la direction prise jusqu’ici laisse présager un avenir où le Mali peut aspirer à la prospérité, à la justice et à la dignité pour tous ses enfants », conclut Sahel Tribune.La presse burkinabè et Bassirou Diomaye FayeC'est Le Pays qui s'intéresse au nouveau président sénégalais, lequel, nous dit le journal burkinabè, « montre la voie à suivre ». « Par cette dévolution pacifique du pouvoir dans les délais impartis, le Sénégal peut s’enorgueillir de ses pratiques démocratiques et montre la voie dans une Afrique en pleine mutation, tourmentée, entre autres, par les guerres, les conflits, la vie chère et le terrorisme sur fond de retour en force des coups d’État ».À lire aussiSénégal: de qui Bassirou Diomaye Faye va-t-il s’entourer pour mener son projet?Mais de nombreux défis attendent le nouveau président, ajoute le Pays, « à commencer par celui de la relance économique dans un contexte de renchérissement continu du coût de la vie. Sans oublier la lancinante question du chômage qui pousse de nombreux jeunes à l’émigration clandestine avec toutes les conséquences qui vont avec (...) C’est dire si, passé les moments d’euphorie, le nouveau locataire du palais de la République devra rapidement redescendre sur terre où il sera confronté à la réalité du pouvoir », avertit le Pays.Massacre du 17 octobre 1961« L'Assemblée nationale française a franchi le pas », nous dit TSA. Le site d'information algérien écrit qu'une résolution, « portée par la députée d’origine algérienne Sabrina Sebaihi, condamnant le massacre de manifestants algériens le 17 octobre 1961 à Paris a été adoptée hier par l’Assemblée nationale française ». Les faits remontent donc à plus de 60 ans, quand, rappelle TSA, « en pleine guerre d’Algérie, des immigrés algériens étaient sortis, le 17 octobre 1961 à Paris, manifester contre un couvre-feu nocturne qui les ciblait spécifiquement ».La répression de la manifestation par la police parisienne, dirigée alors par Maurice Papon, avait fait des « dizaines de victimes, entre 30 et 200 morts, selon les historiens (...) Certains manifestants ont été jetés dans la Seine et sont morts noyés ». Le vote de l'Assemblée nationale ne s'est toutefois pas fait sans accroc. « À l'extrême droite », précise TSA, « la résolution est dénoncée avec véhémence ». Au cours de la séance, un député du Rassemblement national a qualifié les massacres du 17 octobre de « fake news ». « J’y vois une volonté de déstabiliser notre pays par des mensonges, ce qu’on appelle aujourd’hui des fake news », a-t-il assuré. À contre-courant de l'histoire de la France et l'Algérie.À lire aussiRésolution condamnant le massacre du 17 octobre 1961: «Une journée de commémoration est essentielle»
3/29/20244 minutes, 13 seconds
Episode Artwork

À la Une: bouleversement politique au Togo

Dans la nuit du 25 au 26 mars, une nouvelle Constitution a été adoptée. Désormais, précise Jeune Afrique, « le président de la République ne sera plus élu au suffrage universel direct mais par les députés et sénateurs réunis en Congrès. Cette petite révolution en Afrique francophone a été présentée par ses initiateurs comme une mesure "moderne" visant à réduire la prépondérance du président de la République et à améliorer la collaboration entre les pouvoirs exécutif et législatif. […] Très vite, pointe Jeune Afrique, beaucoup d’opposants se sont indignés de cette révision constitutionnelle. Et pour cause : les élections législatives ne s’étant pas tenues avant le 31 décembre 2023 comme le calendrier électoral l’imposait, certains estiment que le mandat des députés actuels est terminé, et donc que ce changement de Constitution est illégitime. D’autres, au contraire, invoquent l’ancienne Constitution, qui dispose que les députés de la législature en fin de mandat restent en place jusqu’à la prise de fonction des nouveaux élus. »Une monarchisation du régime ?Quoi qu’il en soit, relève encore Jeune Afrique, « le basculement vers un régime parlementaire, qui retire aux Togolais le droit d’élire directement leur président de la République, fait craindre à certains une monarchisation du régime. L’opposition, qui espérait faire des prochaines élections législatives et régionales une étape vers l’alternance, voit ses ambitions s’évaporer ». Et « certains opposants redoutent que Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005 après avoir succédé à son père Gnassingbé Eyadema, lui-même au pouvoir pendant plus de 37 ans, ne devienne président à vie ».D’autant que la constitution togolaise avait déjà été récemment modifiée… C’est ce que rappelle le site d’information Actu Niger : « Cette révision fait suite à celle intervenue en 2019 et qui avait eu comme objet, la limitation à deux des mandats présidentiels. Ce qui avait déjà permis de remettre les compteurs à zéro pour le président Faure Gnassingbé dont la candidature pour la prochaine élection présidentielle ne souffre d’aucun doute. (…) L’adoption de cette nouvelle révision de la Constitution a (donc) aussitôt suscité une levée de boucliers de l’opposition et des associations de la société civile », relève encore le site nigérien.L’opposition vent deboutHier mercredi à Lomé, précise le site Togo Breaking News, « des organisations de la société civile et 19 partis politiques regroupés au sein du Front "Ne touche pas à ma Constitution" ont appelé les togolais à se mobiliser contre le changement de la constitution. Mais la rencontre a été interrompue par les forces de l’ordre à coup de grenades lacrymogène »,au motif que celle-ci n’avait pas été autorisée.Pour ce front, le« changement de la constitution est "une trahison des élites dirigeantes du pays" et il appelle à la résistance les agents de la fonction publique, les membres des corps constitués, les membres du corps judiciaire, les professions libérales, les religieux, les chefs traditionnels, les syndicats, bref toute la population togolaise ».L’alternance au Sénégal : quelles premières mesures ?À la Une également, le Sénégal avec les attentes après l’alternance. Quelles vont être les premières mesures du président Bassirou Diomaye Faye ? Les dossiers brûlants sont nombreux, notamment la situation économique : « Quand le président Bassirou Diomaye Faye recevra les comptes de l’État après son installation, il pourrait sursauter, tellement la situation macro-économique est tendue », relève Walf Quotidien, qui pointe, entre autres, « le poids de la dette publique du pays qui atteint presque 13 000 milliards de FCFA ».Autre question : qui va faire partie du nouveau gouvernement et qui pour le diriger ? Il est trop tôt pour faire des pronostics mais d’ores et déjà le site d’information Seneplus prévient : il faut de nouvelles têtes. « L’élection de Diomaye Faye symbolise un désir profond de renouvellement au sein de la société sénégalaise. Les citoyens aspirent à une gouvernance débarrassée des pratiques obsolètes et corrompues qui ont longtemps entravé le développement du pays. Ils ont voté pour une rupture, non seulement avec les méthodes du passé, mais également avec les figures qui les incarnent. (…) Il en va de la crédibilité du nouveau régime, affirme encore Seneplus. En choisissant délibérément de se démarquer des figures et des comportements du passé, le président Faye resterait fidèle à un idéal défendu par un mouvement populaire qui l’a porté au sommet et à un mandat confié par un peuple avide de changements et de progrès. »
3/28/20244 minutes, 29 seconds
Episode Artwork

À la Une: sacré Sénégal!

La victoire de l’opposant Bassirou Diomaye Faye à la présidentielle et surtout le processus démocratique et populaire sans tache qu’ont finalement su mettre en place les Sénégalais font encore couler beaucoup d’encre ce mercredi.La presse sénégalaise continue de savourer cette victoire de la démocratie. Ainsi, commente le quotidien 24 Heures, « ils étaient 19 gladiateurs à descendre dans l’arène, chacun porteur d’une potion magique destinée à parfumer le riz de millions de Sénégalais. À l’arrivée, un seul a eu l’immense privilège de lever les bras au ciel en signe de victoire ! Pourtant, après bien des péripéties et un parcours parsemé de chausse-trappes, nombreux étaient ceux qui craignaient des lendemains de feu dans ce pays connu pour être, dans un océan agité, un îlot de démocratie et de cohabitation pacifique entre communautés politiques, religieuses et ethniques. Rien de tout cela. Bien au contraire, s’exclame 24 Heures, les vaincus sont tous sortis de leur torpeur pour féliciter le vainqueur. C’est cela le pays de Senghor, de Diouf, de Wade, de Sall et aujourd’hui de Bassirou Diomaye Faye. L’histoire continue. Pourvu que jamais le grain ne meurt. »Une leçon de démocratie« Sacré Sénégal ! », lance pour sa part Jeune Afrique. « Inquiétude, violence, manipulation, corruption, dérive dictatoriale, fraude annoncée : tout a été dit, écrit et prédit, surtout le pire, à propos de la présidentielle de ce 24 mars. (…) Résultat, pointe le site panafricain : malgré le sentiment d’avoir frôlé moult fois le bord de l’abîme, nous avons assisté à une troisième alternance et à une leçon pour tous ceux, et ils furent nombreux, qui se sont échinés à moquer les Sénégalais, alors que personne ne leur arrive à la cheville en matière de transparence électorale et de vigueur démocratique. (…) Ici, poursuit Jeune Afrique, impossible de faire dire aux urnes autre chose que ce que les citoyens ont exprimé. Ici, les institutions, comme le Conseil constitutionnel, jouent leur rôle et ont le dernier mot, fût-ce en contrariant le palais présidentiel. Ici, les militaires restent dans leurs casernes et ne se préoccupent que de sécurité. Ici, être président ne signifie pas que l’on a forcément raison et que l’on a de comptes à rendre à personne. Ici, enfin, on peut décider d’affronter la toute-puissance de l’État et finir par l’emporter. »Double avertissementPour Le Monde Afrique, « cette nette victoire sonne un double avertissement. Aux chefs d’État africains tentés, comme Macky Sall, de s’accrocher indûment à leur siège. En insinuant qu’il pourrait, contre la Constitution, briguer un troisième mandat, puis en multipliant les manœuvres destinées à museler les opposants et à entraver le processus électoral, le président sortant apparaît comme un artisan de la défaite de son camp. Ses efforts pour présenter le Sénégal comme un “pays émergent“, grâce à quelques grands travaux et à la promesse de l’exploitation de gisements de pétrole, n’ont pas convaincu la masse des laissés-pour-compte, attirés par la promesse d’une “rupture“. Avertissement enfin aux pays occidentaux comme la France, pointe encore Le Monde Afrique, qui, désormais en concurrence avec bien d’autres puissances, doivent tirer les conséquences d’un contexte africain qui ressemble de plus en plus à une phase nouvelle de la longue histoire de la décolonisation. »Où va le Togo ?Le Sénégal en pleine vitalité démocratique… et au Togo bien des interrogations après l’adoption lundi par les députés d’une nouvelle constitution qui instaure un régime parlementaire…« Il y a de quoi être stupéfait, soupire Le Pays à Ouagadougou. Faure Gnassingbé qui a succédé à son père en 2005, dans les conditions que l’on sait, a déjà tripatouillé la même Constitution pour se maintenir au pouvoir. En fin de course, et n’ayant plus la possibilité de briguer un nouveau mandat, va-t-il faire valoir ses droits à la retraite et passer le témoin à un autre ? Ou bien va-t-il profiter de cette nouvelle porte que lui ont ouverte les députés acquis à sa cause pour poursuivre l’aventure à la tête du Togo ? » Réponse du journal : « la deuxième option semble plus plausible. »Enfin, WakatSéra implore : « pourvu que la nouvelle constitution togolaise ne soit pas qu’un moyen pour Faure Gnassingbé de remettre le compteur des mandats à zéro, pour s’ouvrir un boulevard vers la présidence à vie ! »
3/27/20244 minutes, 15 seconds
Episode Artwork

À la Une: un vent nouveau souffle sur le Sénégal

« Rupture », « séisme politique », « ère nouvelle », « nouveau chapitre », « espoir », « trajectoire inspirante » : les commentaires fusent dans la presse sénégalaise, et au-delà, au lendemain de la victoire de Bassirou Diomaye Faye à la présidentielle. Une victoire qui se concrétise dès le premier tour ­­- en attendant les chiffres définitifs - au travers des messages de félicitations qui lui ont été adressés. En premier lieu, celui d’Amadou Bâ, le candidat de la coalition présidentielle sortante, qui a reconnu sa défaite et qui a souhaité à son adversaire « réussite et succès » à la tête du pays.Commentaire du quotidien 24 Heures à Dakar : « le sourire mi-figue, mi-raisin du candidat de Benno, Amadou Bâ, cache mal son amertume face au poulain avec lequel il collaborait à la Direction générale des impôts. 24 heures après la compilation des résultats, le verdict des urnes sonne comme un uppercut : Bassirou Diomaye Faye, le numéro 2 de Pastef a fini de déjouer tous les pronostics qui le voyaient comme un bon deuxième (…). Son élection à la magistrature suprême a entraîné un torrent de commentaires aussi puissant que le tsunami qui l'accompagné à la tête de l’Etat. »Tournant…« Ce qui rend cette élection exceptionnelle, pointe pour sa part WalfQuotidien, réside dans le fait que Bassirou Diomaye Faye est sorti de prison (il y a 11 jours), alors que le Sénégal était en pleine campagne électorale. Incarcéré suite à une publication critiquant la justice sénégalaise en relation avec une affaire impliquant Ousmane Sonko, il a été libéré en même temps que ce dernier. Les deux hommes ont décidé de mener campagne sur l’ensemble du territoire sénégalais, aboutissant aujourd’hui à une victoire éclatante et incontestée. Le geste d’Amadou Bâ, ainsi que la réussite de la stratégie d’Ousmane Sonko, marquent un tournant dans la vie politique sénégalaise, relève encore WalfQuotidien, illustrant un exemple de transition démocratique et de maturité politique. »Exemplarité…Et c’est ce que salue la presse de la sous-région… « Dans un monde où la démocratie est souvent mise à l’épreuve, le Sénégal se dresse comme un phare d’espoir, prouvant que la voix du peuple est non seulement entendue mais célébrée », affirme Sahel Tribune au Mali qui parle aussi de « trajectoire inspirante. » « Un dénouement qui inspire », renchérit Ledjely en Guinée.Aujourd’hui au Burkina Faso n’en revient toujours pas : « de la prison au palais (présidentiel) de l’Avenue Roume, c’est inédit, surtout après le tangage politique et judiciaire au long cours, qui a fait craindre que la démocratie sénégalaise se saborde sur l’autel des intérêts partisans. C’est une leçon de chose politique que le Sénégal administre à l’Afrique, à la sous-région, une leçon dont les professeurs sont la jeunesse sénégalaise, qui a cru au Pastef, en Ousmane Sonko et en Bassirou Diomaye Faye. Qui l’eut cru ? », s’étonne encore Aujourd’hui. « Il y a 10 ans, radiés de l’effectif des Impôts où ils étaient inspecteurs, Sonko et Diomaye avaient comme patron un certain Amadou Bâ, et une décennie après, ils tiennent leur revanche. Et quelle revanche ! »Défis immenses…En tout cas, remarque Le Pays, toujours à Ouagadougou, « maintenant qu’il est passé de la prison au palais présidentiel, le plus dur commence pour Bassirou Diomaye Faye. Les défis qui attendent le numéro deux du Pastef sont immenses, lui qui, en plus de travailler à sortir de l’ombre de son mentor, devra se montrer à la hauteur des aspirations de ses compatriotes. Le successeur de Macky Sall aura tout à prouver durant le quinquennat qui est en train de s’ouvrir à lui. » Et « on attend de voir le rôle que jouera Ousmane Sonko dans le dispositif du nouveau pouvoir. Et surtout si ce dernier saura faire avec l’heureux élu un tandem gagnant à la tête de l’État sénégalais. »Une feuille de route ambitieuse…En attendant, dans son premier discours hier, Bassirou Diomaye Faye « a réaffirmé avec force ses priorités », relève Seneplus à Dakar. « Réconciliation nationale, lutte anti-corruption, refondation institutionnelle… Une feuille de route exigeante qui marque la volonté de rompre avec les pratiques passées. » Le nouveau président « a esquissé les contours d’un Sénégal renaissant, plus démocratique, plus uni et plus prospère. Un défi de taille, certes, conclut Seneplus, mais porté par une volonté politique inébranlable et la confiance renouvelée du peuple. »
3/26/20244 minutes, 23 seconds
Episode Artwork

À la Une: la présidentielle au Sénégal, les jeux sont faits…

Les chiffres ne sont pas encore officiels, mais pour la presse sénégalaise, c’est tout comme… L’opposant Bassirou Diomaye Faye est en tête de la présidentielle et il ferait même un coup gagnant, comme on dit en Afrique de l’Ouest, avec plus de 50% des voix et donc une victoire dès le premier tour.« De mémoire électorale, c’est du jamais vu ! », s’exclame le quotidien 24 Heures. « Les électeurs sénégalais semblent sanctionner douze ans de pouvoir. Pour un opposant qui a été interdit de faire des enregistrements pour le journal de campagne de la télévision nationale ; pour quelqu’un qui a été privé de ses bases politiques en étant envoyé en prison ; pour quelqu’un qui a fait une (seule) semaine de campagne électorale (…), les résultats provisoires récoltés sur la majorité des centres de votes de la diaspora et au niveau national semblent sans équivoques. Les tendances sont lourdes ! La coalition “Diomaye Président“ a fait un raz de marée dans les bureaux de vote les plus importants. »Félicitations…« Happy birthday Mister President », bon anniversaire M. le Président, titre en Une WalfQuotidien. Avec cette photo pleine page de Bassirou Diomaye Faye, les bras levés en signe de victoire.« Bassirou Diomaye Faye fête aujourd’hui son anniversaire, précise le quotidien dakarois, et à 44 ans, il devient le plus jeune président de la République du Sénégal. Selon plusieurs sources proches de son parti Pastef, le protocole militaire s’est rendu dans la nuit à son domicile pour le sécuriser. D’ailleurs, la plupart des candidats l’ont félicité et ont reconnu leur défaite. Ainsi, Bassirou Diomaye Faye passe de la prison au palais. »En effet, pointe le site d’information Senego, « Bassirou Diomaye Faye a déjà reçu les félicitations de presque tous ses concurrents, à l’exception notable d’Amadou Ba et d’Idrissa Seck. L’issue de l’élection présidentielle d’hier semble pencher en faveur de Faye, dont la victoire pourrait être confirmée si son principal adversaire le félicite dans les heures à venir. »Parmi les premiers à le féliciter : Karim Wade… « Le candidat du Parti démocratique sénégalais, recalé par le filtre de la double nationalité, jubile depuis Doha », note DakarActu : “je félicite chaleureusement Bassirou Diomaye Faye pour sa victoire éclatante dès le premier tour de l’élection présidentielle. Nos concitoyens ne se sont pas laissés manipuler par de basses manœuvres visant à fausser la sincérité du scrutin. La démocratie a gagné“. »Amadou Bâ silencieux…Quant à Amadou Bâ, qui serait en deuxième position, il est toujours silencieux… Il devrait s’exprimer à la mi-journée. Reste que son camp affirme « fermement croire à la probabilité d’un second tour, relève le site d’information Seneplus, contredisant ainsi les anticipations d’une victoire unilatérale. Le camp du candidat de la majorité présidentielle souligne sa confiance dans le fait que, même dans le pire des scénarios, Amadou Bâ se retrouverait dans un duel au second tour de l’élection. »Commentaire de Seneplus : « cette déclaration, à la fois ferme et optimiste, reflète la complexité du paysage politique sénégalais, où les résultats électoraux sont souvent imprévisibles et le dialogue entre les différents acteurs est crucial pour la préservation de la paix sociale et de la démocratie. »Qui détiendra vraiment le pouvoir ?En tout cas, en attendant les résultats officiels, on peut dire, commente WakatSéra au Burkina Faso, que « le vote s’est déroulé dans un climat général apaisé. Et une fois de plus, le Sénégal, comme avant chaque élection présidentielle, a joué à se faire peur. » Mais, « une fois de plus (encore), le Sénégal est le seul véritable gagnant de cette élection », relève le site ouagalais qui s’interroge : « comment se présentera le Sénégal de l’après Macky Sall, si Bassirou Diomaye Faye est vainqueur ? Qui aura la réalité du pouvoir entre le président élu et celui dont il a été le “plan B“, Ousmane Sonko ? (…) Il est certain que ce changement aura forcément d’une manière ou d’une autre un impact sur le cours des événements politiques dans la sous-région ! »Enfin Ledjely en Guinée s’interroge également : « quels types de rapports vont entretenir le mentor et son poulain devenu président ? Sonko sera-t-il un président par procuration ? Faut-il au contraire s’attendre à un divorce résultant d’une volonté de Diomaye de se libérer d’une tutelle encombrante ? (…) Les Sénégalais pourraient avoir choisi un saut dans l’inconnu. Le désir de rupture est certes louable. Mais il est à espérer que cela ne débouche pas sur une nouvelle impasse. »
3/25/20244 minutes, 17 seconds
Episode Artwork

À la Une: le Sénégal à deux jours de l'élection présidentielle

C'est aujourd'hui vendredi la fin d'une campagne menée au pas de course. Et l'heure est aux derniers ralliements. Notamment le ralliement d'Habib Sy, qui se retire au profit de Bassirou Diomaye Faye, annonce Sénéplus qui décrit Habib Sy, « devant une foule de militants venus l'acclamer, debout sur le toit ouvrant de sa voiture ». « Il s’agit du deuxième désistement en faveur du candidat de Diomaye Président, après celui de Cheikh Tidiane Dièye intervenu mercredi », précise Sénéplus qui a fait les comptes : « Il reste 17 candidats en lice pour l'élection présidentielle de dimanche ». Ce n'est toutefois pas une surprise, nous dit-on. « Le désistement de l’ancien ministre d’État était attendu.  À chacune de ses apparitions publiques au cours de cette campagne électorale, Habib Sy a appelé à voter pour le candidat du parti dissout, PASTEF. »De son côté, Dakar Matin s'intéresse au « candidat Amadou Ba », le candidat de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar, qualifié de « dauphin problématique de Macky Sall ». Dakar Matin s'explique : « Lors de son premier meeting de campagne à Kaolack le 18 mars, Amadou Ba est apparu conquérant, haranguant une foule de milliers de partisans sous les acclamations. Pourtant, les semaines précédentes ont été éprouvantes pour le candidat du pouvoir. Plusieurs hauts responsables de Benno Bokk Yakaar, ont brillé par leur absence lors des meetings et entretenu le trouble sur le soutien réel du président. Certains médias évoquaient même l’hypothèse d’un changement de candidat en faveur de l’ex-Premier ministre Mahammed Dionne. » « C'est dans ce climat délétère, poursuit Dakar Matin, qu’Amadou Ba s’est entretenu dans la nuit du 12 au 13 mars avec Macky Sall au palais présidentiel. "Il semblait clair que la défiance des anti-Ba était, si ce n’est entretenue, du moins tolérée par le président", affirme un conseiller du chef de l’État, cité par le journal Le Monde. Le lendemain, Macky Sall a convoqué une centaine de cadres de l’Alliance Pour la République, afin de ramener de l’ordre. Depuis, les ténors de Benno Bokk Yakkar affichent publiquement leur soutien à Amadou Ba » explique Dakar Matin.Lettre ouverteAnta Babacar Ngom est la seule femme candidate à cette élection présidentielle, et elle s'adresse à Abdoulaye Wade, dans une lettre ouverte, publiée par Walfnet, assurant que « le parcours l'ancien président a préparé le terrain pour une nouvelle génération de leadership prête à relever les défis contemporains de la nation ». Anta Babacar Ngom ajoute « qu'elle s'engage à diriger le Sénégal vers une ère de prospérité, d’innovation et d’inclusion ». La candidate sollicite le soutien d'Abdoulaye Wade, « soutien » qui, dit-elle, « représenterait une force formidable pour notre ambition et un signal fort à la Nation ».Walfnet donne aussi la parole à Jean-Charles Biagui, enseignant chercheur en sciences politiques, qui déplore « la pauvreté des programmes des candidats à l’élection présidentielle en matière de politique étrangère ». « La plupart des candidats », dit-il, « semblent faire une nette distinction entre ce qui relève de la sphère interne et ce qui concerne la sphère internationale. Pourtant, cette séparation a de moins en moins un caractère objectif tellement nous sommes dans un monde où les dynamiques internes et externes sont fortement imbriquées. Dans le cas particulier du Sénégal, il est illusoire de penser que nous pouvons concevoir des politiques publiques sans tenir compte des dynamiques du système international » estime Jean-Charles Biagui. Il déplore ainsi que les programmes « montrent une faible compétence des candidats dans le domaine crucial des relations internationales ».  « Le financement de nos politiques publiques et de notre développement dépend essentiellement de l’extérieur » poursuit l'enseignant chercheur. « Même si les candidats ne le disent pas forcément, l’essentiel de leurs programmes dépend du contexte international. »
3/22/20244 minutes, 17 seconds
Episode Artwork

À la Une : Dernière ligne droite au Sénégal avant la présidentielle

Et les pronostics vont bon train. Pour Jeune Afrique, il est fort probable qu’à l’issue du scrutin de dimanche, on s’oriente vers un « duel par procuration entre Macky Sall et Ousmane Sonko », à savoir un duel entre « Amadou Ba, désigné par Macky Sall pour être son dauphin et soutenu par la solide coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar, et Bassirou Diomaye Faye, le “plan B“ des Pastef d’Ousmane Sonko », empêché de se présenter.Bassirou Diomaye Faye qui est interrogé longuement par Le Monde Afrique : « je veux apporter la rupture », affirme-t-il. « Les Sénégalais veulent un nouveau projet qui assure plus de sérénité et de quiétude. Ce pays a soif de justice. (…) J’aurais souhaité que notre plan de conquête du pouvoir ne soit pas entravé, affirme encore le candidat d’opposition, référence à l’empêchement d’Ousmane Sonko. Je suis un candidat de substitution parce que c’était notre manière d’imposer notre présence dans cette joute électorale. Nous n’avons jamais mis en avant les individus dans notre formation politique. Ousmane Sonko est le porteur d’un projet qui n’est pas fusionné avec sa personne. »Le PDS de Karim Wade divisé…Pour sa part, Amadou Ba, le candidat de la coalition présidentielle, pourrait bien bénéficier du soutien d’une partie du PDS de Karim Wade… En effet, relève le site d’information Senego, « alors que Karim Wade ne participera pas au scrutin de dimanche, on peut noter que certaines factions de son propre parti ont déjà apporté leur soutien à Amadou Ba. » Et ce malgré, les récentes déclarations de Wade contre le même Amadou Ba : « il a impérativement besoin du ralliement du PDS pour justifier le vol du scrutin et se déclarer vainqueur au premier tour », a lancé Karim Wade.Bref, estime Dakar Actu, « l’implosion du PDS, le Parti démocratique sénégalais, se précise. »En tout cas, commente WakatSéra au Burkina Faso : « cette alliance entre la mouvance présidentielle et le PDS devrait, si elle se concrétise, faire ses effets dès le premier tour où la lutte s’annonce très serrée (…). Assurément, malgré les jeûnes musulman et chrétien qui battent son plein, les derniers jours de campagne seront bien croustillants, s’exclame le quotidien ouagalais, tout comme le scrutin de dimanche promet d’être épicé, comme un bon plat de thiéboudiène. »Un troisième homme ?Alors s’oriente-t-on vers un second tour qui opposerait Amadou Ba et Bassirou Diomaye Faye ? Ce duel est-il inéluctable ?Pas forcément, répond Jeune Afrique. Un troisième homme pourrait bien « déjouer les pronostics », pointe le site panafricain. Il pourrait s’agir de « Khalifa Sall qui a pour lui l’expérience, la patience et la constance. (…) Il a effectué une longue campagne de proximité aux quatre coins du pays, au contact des populations, bien avant que la campagne officielle ne débute. Si son programme ne comporte pas de mesures révolutionnaires, il a tout de même le mérite d’avoir été rédigé depuis plusieurs mois, alors que nombre de ses concurrents n’ont fait connaître le leur qu’au cours des derniers jours – et d’autres, pas du tout. »Autre candidat qui pourrait jouer les trouble-fête, relève encore Jeune Afrique : Idrissa Seck… « Obstiné, croyant à sa bonne étoile contre vents et marées, Idrissa Seck est, parmi les candidats en lice, le recordman du nombre de candidatures successives à la présidentielle. En 2007, 2012 puis 2019, il s’est classé à deux reprises à la seconde place de la compétition. Son meilleur score, en 2019, atteignait 20,5 %. » Mais « son talon d’Achille […] repose sur ses allers-retours incessants entre majorité et opposition depuis près de 20 ans. »Macky Sall : « je n’ai commis aucune faute »Quant au président sortant, Macky Sall, il s’est exprimé hier chez nos confrères de la BBC. Un entretien retranscrit par WalfQuotidien : « Si un candidat est élu dès dimanche, nous aurons la chance que je lui passe le témoin, affirme Macky Sall. Mais s’il n’est pas élu dès dimanche, moi le 2 avril, je m’en vais parce que c’est le terme de mon mandat et je n’entends pas rester un jour de plus comme je l’ai déjà dit. »Et puis à la question : « seriez-vous prêt à présenter des excuses pour toutes les vies humaines perdues et les dommages occasionnés ? Et pour le fait que la démocratie sénégalaise a été remise en cause ? », Macky Sall répond : « Non, je n’ai pas d’excuses à faire puisque je n’ai commis aucune faute. Toutes les actions, qui ont été posées, l’ont été dans le cadre de la loi et du règlement. »
3/21/20244 minutes, 18 seconds
Episode Artwork

À la Une: l’Afrique a chaud

Le mercure s’affole sur le continent. Les records de chaleur tombent les uns après les autres. Exemple, dans le sud marocain, relève Le Point Afrique, où on a dépassé les 37 degrés le 17 mars à Agadir, pourtant face à l’océan Atlantique. Déjà, le mois dernier, « le thermomètre avait atteint des valeurs de plein été avec plus de 36 degrés à la station de Tan-Tan. L'année passée, à la même date, le mercure n'avait pas dépassé les 16 degrés. (…) Le Maroc fait face à sa sixième année consécutive de sécheresse, constate encore Le Point Afrique, une sécheresse qui risque d’affecter lourdement l’agriculture, un secteur clé de l’économie représentant environ 14 % des exportations ».Certes, il a plu et même neigé en altitude ces dernières semaines au Maroc, mais, souligne L’Opinion, c’est une « joie de courte durée. Les chaleurs caniculaires qui sévissent dans plusieurs régions du Royaume depuis le week-end sont là pour le rappeler ».Qui plus est, pointe encore le quotidien marocain, « ce ne sont pas moins d’un million et demi de mètres cubes d’eau qui s’évaporent quotidiennement au Maroc, en raison du réchauffement climatique qui sévit plus fortement chez nous qu’ailleurs. C’est ainsi que le niveau de température moyenne dans notre pays a enregistré durant les dernières années une hausse d’environ deux degrés, ce qui est énorme. (…) Et l’été qui se profile s’annonce comme l’un des plus chauds ».Écoles fermées, pénurie de glaceAutre exemple, « le Sud-Soudan ferme ses écoles en raison de la canicule » : c’est ce que constate le quotidien Sudan Tribune. « En réponse à une vague de chaleur annoncée avec des températures dangereusement élevées, le gouvernement du Soudan du Sud a annoncé avant-hier [18 mars, NDLR] la fermeture de toutes les écoles du pays. »Le Sudan Tribune publie cette photo d’un « ragsha », une moto-taxi avec un toit de paille pour protéger le conducteur de la chaleur. Là aussi, tous les records sont battus avec des températures atteignant les 45 degrés.Au Gabon, « vague de chaleur sans précédent et délestages systématiques, relève Le 360 Afrique. À la canicule inhabituelle qui sévit à Libreville se sont ajoutés depuis quelques semaines d’incessants délestages de courant, précise le site d’information. Dans cette fournaise, les bulletins d’alerte météo se suivent et se ressemblent. Après un mois de janvier relativement doux, la capitale gabonaise se retrouve, depuis début février, sous l’emprise d’une étouffante chaleur. De jour comme de nuit, les températures oscillent entre 30 et 32 degrés, voire 40. Du jamais vu ».La fournaise également en Afrique de l’Ouest. Au Mali, la presse s’inquiète de la pénurie de glace. « Cet adjuvant indispensable après une journée de jeûne sous le soleil ardent » dont le prix s’envole en raison des pénuries d’électricité, constate Mali Tribune. « Un morceau de glace est vendu dans notre pays 500 voire 1 000 F CFA par endroits. (…) On se croirait revenu dans les années 1970, soupire le journal, quand les familles nanties de Bamako possédant un réfrigérateur, se comptaient sur les doigts de la main et que les autres étaient obligés de quémander. »« Au bord du gouffre »« L’enfer est maintenant sur terre !, s’exclame WakatSéra au Burkina Faso. Les rayons de feu (…) brûlent tout sur leur passage. Les arbres, les champs, les animaux, et les hommes, rien n’y échappe. (…) Les récoltes hypothéquées font constamment planer le spectre de la famine. (…) Le désert continue d’avancer et l’homme continue de reculer. (…) Le phénomène des feux de brousse, naturels ou provoqués par l’homme, est toujours d’actualité et contribue à la destruction des rares forêts qui ont survécu aux effets du soleil brûlant. »« Certes, l’Afrique n’est pas la seule victime de cette vague de chaleur sans précédent, pointe encore WakatSéra, car selon le constat alarmant, mais bien réel, du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, c’est toute "la planète qui est au bord du gouffre". Pire, 2024 risque d’arracher à 2023, son diadème d’année la plus chaude. »Et« pendant ce temps, soupire le quotidien ouagalais, les sommets et autres COP sur l’environnement et le climat se succèdent », sans résultats, « au risque de léguer aux générations futures, une terre invivable ».
3/20/20244 minutes, 1 second
Episode Artwork

À la Une: va-t-on vers un retour de l’excision en Gambie?

Le débat est vif en Gambie : l’excision va-t-elle être de nouveau autorisée ? Cette question divise ce petit pays d’Afrique de l’Ouest, à majorité musulmane, depuis des mois. Depuis qu’un projet de loi en ce sens a été déposé au Parlement. Son défenseur, le député Almameh Gibba, affirme que « l’interdiction de l’excision est une violation directe du droit des citoyens à pratiquer leur culture et leur religion ».Pour leur part, relève le quotidien The Point en Gambie, « les défenseurs des droits de l’homme (et en l’occurrence des droits des femmes) se disent "choqués" par ce projet de loi parrainé par des législateurs pro-islamistes : "l’abrogation de l’interdiction de cette pratique de mutilation génitale féminine plongerait de la Gambie dans des jours sombres. Ce serait un non-sens de revenir en arrière" ».Reste qu’hier devant le Parlement à Banjul, les militants en faveur de l’excision étaient plus nombreux que les partisans du statu quo. Les députés ont renvoyé le texte à une commission parlementaire qui va l'examiner pour au moins trois mois avant d’être à nouveau débattu. Le débat est donc loin d’être terminé.À contre-courantWakatSéra au Burkina Faso s’insurge : « Comment un élu du peuple peut devenir, du jour au lendemain, un ennemi du peuple ! Face à la douleur indicible et aux conséquences les plus inimaginables de cet acte ignoble commis contre d’innocentes petites filles qui deviennent des femmes physiquement et psychologiquement diminuées, difficile de qualifier l’initiative de ce député. Quelle mouche a bien pu piquer cet homme qui a résolument opté de marcher à contre-courant de l’humanité ? », s’exclame le quotidien ouagalais. Cette pratique de l’excision est « sortie tout droit de l’imagination fertile et horrible de certains qui y ont trouvé un moyen de domination. Un cliché totalement faux et odieux, véhiculé par des partisans indécrottables de la chose, va jusqu’à faire de la non-excisée, une jeune fille frivole et libertine ! »Retour moyenâgeuxAujourd’hui insiste : « Un retour moyenâgeux qui s’explique mal !, titre le quotidien ouagalais. À l’heure où la lutte contre les mutilations génitales des femmes sont devenues un combat quasi-continental, c’est tout de même curieux que la Gambie veuille refaire ce saut moyenâgeux ! Si l’auteur de la proposition de loi parle de la suppression de l’excision comme "d’un viol des lois culturelles de la Gambie", alors c’est la totale. (…) On espère que cette loi ne prospérera pas, conclut Aujourd’hui, car ce serait carrément, l’avènement d’un culte de la nuit des temps qui n’honorerait pas la Gambie. »Hier lundi, rapporte WalfQuotidien au Sénégal, plusieurs organisations de défense des droits humains ont donné de la voix. « Sous la tutelle de la RADDHO, la Rencontre africaine de défense des droits de l’Homme, une douzaine d’organisations ont dénoncé cette proposition de loi et ont rappelé au Parlement gambien qu’il devait respecter la Constitution et protéger les droits fondamentaux des femmes et des filles. » Amnesty International notamment « demande à la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples de prendre rapidement contact avec les autorités gambiennes afin de mettre un terme à cette forme de violence sexiste, perpétrée par des députés gambiens contre leurs propres enfants ».RDC : Stanis Bujakera bientôt libreÀ la Une également, le journaliste congolais Stanis Bujakera condamné mais bientôt libre. « Enfin !, s’exclame le site congolais Actualités CD. Il aura fallu attendre 192 jours, sept demandes de mise en liberté provisoire et une mobilisation internationale pour que Stanis Bujakera soit notifié d’une libération prochaine. Il a été condamné à six mois de prison hier [18 mars, NDLR]. » Mais comme il est resté autant de temps derrière les barreaux, il devrait donc être libéré bientôt.« L’accusation avait requis 20 ans de détention. (…) Stanis Bujakera avait été arrêté le 8 septembre dernier, rappelle Jeune Afrique. Il était accusé d’avoir "fabriqué et diffusé" un "faux document", en l’occurrence une note attribuée à l’Agence nationale de renseignement dont la justice contestait l’authenticité. Le document en question, dont Jeune Afrique s’était fait l’écho, évoquait le rôle joué par des membres des services de renseignement militaires dans la mort de l’opposant Cherubin Okende, en juillet 2023. »Une « cabale qui aura coûté plus de six mois de liberté à ce journaliste qui n’avait absolument rien à se reprocher », dénonce Reporter sans frontières, pour qui « Stanis Bujakera n’aurait jamais dû être arrêté ».
3/19/20244 minutes, 26 seconds
Episode Artwork

À la Une: la réélection de Poutine vue d’Afrique

« Au moins 87% des suffrages exprimés pour un taux de participation de plus de 73% : Vladimir Poutine, 71 ans, a donc été réélu, pardon plébiscité », s’exclame WakatSéra à Ouagadougou. « Cette moisson de voix (…) n’est pas une surprise. C’est même le contraire qui aurait étonné à Moscou, mais aussi sous les tropiques, où les élections sont pour la plupart de véritables simulacres pour faire croire à la bonne implantation de la démocratie (…). Cela fait 24 ans que Vladimir Poutine est au pouvoir en Russie et il y sera encore autant d’années qu’il le veut, sauf tsunami. »Et WakatSéra de hausser le ton : « en lieu et place d’une compétition saine, où les programmes de gouvernance doivent constituer la seule boussole pour les potentiels électeurs, c’est la corruption, c’est l’achat des voix et ce sont les propositions indécentes de strapontins qui font la différence. Les opposants, qu’ils soient farouches ou modérés, n’ont d’autre univers que la prison, s’ils tiennent à vivre dans leur pays. Les moins chanceux, comme l’opposant Alexeï Navalny, sont envoyés six pieds sous terre (…). »Voilà pour la réaction plutôt ferme de WakatSéra. Le quotidien Aujourd’hui, toujours au Burkina, reste plus mesuré : « en Afrique, cette réélection de Poutine (…) prend un relief particulier, affirme-t-il, car Poutine incarne la nouvelle donne géopolitique sur le continent avec une présence et une influence plus accrue. L’AES, l’Alliance des États du Sahel (qui regroupe le Mali, le Niger et le Burkina Faso) dont le lancement bouleverse les relations dans la sous-région ouest africaine, l’AES se trouve revigorée. »Le Niger ne veut plus de militaires américains sur son solEt c’est dans ce contexte pro-russe que le Niger a annoncé samedi qu’il rompait ses accords de défense avec les États-Unis…« L’annonce a été faite par le porte-parole militaire du pouvoir, le colonel Amadou Abdramane, portant un coup dur aux intérêts de sécurité américains dans la région », relève L’Evénement Niger qui rappelle que « l’armée américaine compte environ un millier de militaires travaillant au Niger (…). Notamment dans la base aérienne d’Agadez, à environ 920 kilomètres de la capitale Niamey. »« Une chose est sûre, estiment pour leur part Les Echos du Niger, dans un proche avenir, les soldats américains devront plier bagages comme leurs homologues français. Ils seront peut-être remplacés par des troupes russes qui sont déjà présentes au Mali et au Burkina-Faso. »Commentaire cinglant du site MouryaNiger : « la diplomatie de la “grande Amérique“ est en perte de vitesse dans le monde, tout comme celle de la France. (…) Washington et Paris doivent profondément revoir leur diplomatie guerrière et paternaliste, qui a atteint ses limites objectives après plus de 20 ans de violence, d’injustice, d’ingérence, d’exploitation, d’impunité, de corruption et de mensonges grossiers. »Le site Actu Niger renchérit : « en promouvant les idées de leur conception personnelle de la “démocratie“, les États-Unis n’apportent en fait que le chaos par lequel ils peuvent plus facilement réprimer et dominer. Les autorités de la transition du Niger ont choisi une voie différente ; elles recherchent la souveraineté et la coopération avec les pays de l’AES. »En queue de poisson…« Après donc les Français, les Américains… », pointe L’Observateur Paalga. « La goutte d’eau qui aurait fait déborder le vase serait le survol sans autorisation de l’avion qui transportait la délégation officielle américaine qui a séjourné au Niger la semaine passée. Conduite par Molly Phee, la sous-secrétaire d’État américaine en charge de l’Afrique, l’équipe était composée d’une responsable du Pentagone et du commandant en chef de l’Africom. Les émissaires de Washington, qui nourrissaient de grands espoirs de rencontrer l’homme fort du Niger, le général Abdourahamane Tiani, avaient prolongé leur séjour d’une journée. C’était peine perdue. Leur mission s’est terminée en queue de poisson puisqu’ils sont repartis sans avoir été reçus. Il faut dire que tous les ingrédients d’un divorce étaient réunis, relève encore L’Observateur Paalga, puisque l’Oncle Sam reproche à son partenaire nigérien des relations problématiques à ses yeux avec la Russie de Poutine et l’Iran des Ayatollah, sur fond de suspicion de trafic d’uranium. (…) Les Américains partis, et comme la nature a horreur du vide, on imagine déjà que l’Africa Corps, ex-Wagner, est en train de toquer à la porte. »
3/18/20244 minutes, 11 seconds
Episode Artwork

À la Une: la libération d'Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye au Sénégal

Les deux opposants ont été libérés hier soir, 10 jours seulement avant l'élection présidentielle. Senego nous rappelle qu'Ousmane Sonko était incarcéré depuis le 31 juillet 2023 sous plusieurs chefs d’inculpation, incluant « appel à l’insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l’État ». Il avait dénoncé un complot visant à l’écarter de la course présidentielle. De son côté, Bassirou Diomaye Faye « avait été arrêté en avril 2023, inculpé pour des actes jugés de nature à compromettre la paix publique, outrage à magistrat et diffamation ». Senego publie également, comme de nombreux autres sites d'information, des images de la liesse populaire, dans la rue, liesse qui a suivi la libération des deux opposants. « Leur incarcération et la dissolution de leur parti ont été perçues par beaucoup comme un coup porté à la démocratie sénégalaise et à la pluralité des voix dans le paysage politique », explique de son côté Rewmi, pour qui « la libération de ces deux figures majeures de l’opposition pourrait rebattre les cartes de l’élection présidentielle, offrant un nouvel élan à la campagne de Bassirou Diomaye Faye ».Seneplus précise de son côté que ces deux libérations font suite à « la promulgation par Macky Sall d'une loi d'amnistie adoptée récemment par l'Assemblée nationale. Selon le texte, tous les faits "susceptibles de revêtir la qualification d'infraction criminelle ou correctionnelle commis entre le 1ᵉʳ février 2021 et le 25 février 2024, tant au Sénégal qu'à l'étranger, se rapportant à des manifestations ou ayant des motivations politiques" sont désormais amnistiés ».La situation politique au Sénégal également commentée au Burkina Faso par Wakatsera, pour qui « la campagne électorale, la vraie, a commencé hier soir ». Même si, « sauf tsunami, Ousmane Sonko, tout comme d’autres candidats dont celui du PDS, Karim Wade, ne pourra pas s’aligner dans la course au fauteuil présidentiel que Macky Sall doit libérer au plus tard le 2 avril ». « En attendant des jours meilleurs, l’opposant qui s’était mis déjà dans la peau du vainqueur de cette élection (...) devra se contenter de battre campagne pour son lieutenant Bassirou Diomaye Faye » conclut Wakatsera. Panne d'électricitéLa Guinée faisait face hier à « une gigantesque panne d'électricité, à Conakry et dans certaines villes du pays », précise Africa Guinée, qui poursuit : « Cette panne a plongé de nombreux quartiers dans le noir, provoquant des émeutes çà et là dans la capitale. Des jeunes ont érigé des barricades et brûlé des pneus sur les différents axes routiers ». Les problèmes d'alimentation en électricité durent en fait depuis plusieurs jours. Mardi, rappelle Ledjely, « deux jeunes ont été tués à Kindia », lors de manifestations contre les coupures d'électricité. Le Premier ministre Bah Oury « a lui-même établi le diagnostic de cette crise », poursuit Ledjely. « D'abord le niveau d'eau des barrages hydroélectriques, dont le niveau d'eau est particulièrement bas. Mais aussi l'explosion en décembre dernier du principal dépôt d'hydrocarbure de Kaloum.  Enfin, ajoute le Premier ministre, ces deux premiers facteurs réunis entrainent une troisième cause ». « Nos finances publiques subissent des pressions extrêmement importantes pour la satisfaction des besoins essentiels de la population ».Internet sur la toucheAutre panne, c'est celle qui affecte Internet. La Côte d'Ivoire est touchée, annonce l'Infodrome, qui publie un communiqué d'Orange, annonçant que « la rupture de câbles sous-marins assurant les liaisons internationales », est à l'origine de cette panne, « qui est également signalée au Libéria, au Burkina Faso, au Cameroun, au Gabon et dans bien d’autres pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre », précise l'Infodrome. Évidemment, cette panne n'est pas sans conséquence. Abidjan.net précise que « cette situation provoque un dysfonctionnement de plusieurs services de l'administration et un ralentissement des activités économiques, notamment celles des opérateurs économiques dont l'activité est liée à l'usage de l’Internet ».
3/15/20244 minutes, 19 seconds
Episode Artwork

À la Une: au Sénégal, chronique d’une libération annoncée…

Une libération annoncée et… reportée. Celle de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko et de son bras droit Bassirou Diomaye Faye, candidat à la présidentielle en raison de l’empêchement de ce dernier. Un véritable feuilleton…Dernier épisode en date : hier matin, le journaliste Madiambal Diagne, directeur général du groupe Avenir communication et par ailleurs président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse, annonce sur les réseaux sociaux la libération des deux opposants. Une annonce reprise et amplifiée immédiatement par les médias sénégalais. Quelques heures plus tard, le même Madiambal Diagne se rétracte : « j’ai annoncé la libération de Sonko et Diomaye pour ce 13 mars mais la computation des délais francs avant promulgation de la loi d’amnistie retarde d’un jour cette échéance. Toutes mes excuses aux personnes qui ont été induites en erreur. » Des propos immédiatement rapportés, notamment par le site Seneweb.La loi d’amnistie promulguée ce jeudi ?En clair : les deux opposants doivent bénéficier de la loi d’amnistie adoptée il y a 8 jours par l’Assemblée, mais pour être effective, cette loi doit être promulguée dans un délai de 6 jours minimum…Et on attend toujours cette promul