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Extra classe

French, Education, 4 seasons, 249 episodes, 2 days, 9 hours, 34 minutes
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L'école on en parle beaucoup, mais est ce qu'on l'écoute vraiment ? Sur Extra classe, chaque semaine, nous donnons la parole à des personnes « extra ordinaires », comme vous qui faites vivre et évoluer l’école.  Retrouvez dans cet espace d’échanges entre pairs de nouveaux contenus audio numériques à écouter ou télécharger. Rendez-vous tous les mercredis pour notre émission « Les Énergies scolaires, le podcast de toutes les énergies qui font école ». Des membres de la communauté éducative y apportent leur témoignage, partagent leur expérience dans des récits immersifs de 7 minutes. Une fois par mois, nous nous entourerons d’experts et d’acteurs de terrain pour analyser ensemble les questions éducatives et pédagogiques qui vous animent dans « Parlons pratiques, l’émission des pratiques pédagogiques inspirantes », des interviews et tables rondes de 15 à 30 minutes. Ces témoignages constituent des appuis et des sources d’inspiration pour l’ensemble de la communauté éducative.
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Extra classe

Extra classe, le podcast à l’écoute des énergies qui font école  Produit par Réseau Canopé, Extra classe donne la parole à tous ceux et toutes celles qui font vivre et évoluer l’école. Enseignants, membres de la communauté éducative, chercheurs, toutes et tous, témoignent de leur expérience de terrain, des préoccupations de l’école et des avancées de la recherche et des technologies en matière éducative. Les podcasts d’Extra classe proposent un formidable réservoir d’énergies et d’enthousiasme pour les enseignants et enseignantes de la maternelle aux lycées.  Vous débutez dans le métier d’enseignant ? Vous avez de l’expérience ? Vous avez besoin de conseils pratiques ou simplement envie d’inspiration ? Extra classe vous accompagne dans votre quotidien en vous proposant quelques minutes de respiration une fois par semaine et, tous les derniers mercredis de chaque mois, des échanges passionnants sur les questions qui traversent l'école.  Retrouvez-nous chaque mercredi. N’oubliez pas, Extra classe est aussi à votre écoute, merci pour vos commentaires…. Retrouvez-nous sur : Extraclasse.reseau-canope.fr Apple Podcasts Spotify Deezer Google Podcasts Podcast Addict Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé. Directrice de publication : Marie-Caroline Missir Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance Épisode réalisé par : Simon Gattegno Voix additionnelle : Magali Devance Contactez-nous sur : [email protected] © Réseau Canopé, 2023
9/18/20231 minute, 24 seconds
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Valeurs de la République : Pédagogie et caricature, l'équation impossible ?

Cédric Passard, maître de conférence à Sciences Po-Lille, spécialiste du pamphlet et de la satire politique revient sur les origines et le rôle de la caricature dans le fonctionnement démocratique. Il rappelle également en quoi elle est un bon outil pédagogique pour exercer l'esprit critique et évaluer le degré de tolérance de chacun dans une société qui prône le vivre-ensemble. Explications. Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Interview animée par : Laëtitia Pourel  Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Simon Gattegno Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020
12/11/202013 minutes, 35 seconds
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Valeurs de la République : Récit d'un étonnement pédagogique

D'un crime peut naître la lumière. Sandrine Le Mével Hussenet est professeure de lettres-histoire-géographie en lycée professionnel. Comme nombre d'enseignants confrontés à une actualité terrible, elle a dû faire face aux questionnements de ses élèves de CAP et de Bac pro. Elle nous raconte comment, en adaptant ses séquences pédagogiques et en laissant sa salle de classe ouverte, elle a vu s'instaurer un dialogue avec de jeunes citoyens concernés. Une belle raison d'espérer...   Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Interview animée en juillet 2020 par : Silvère Chéret  Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Simon Gattegno Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020
12/9/202017 minutes, 41 seconds
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Récit d'une prof en REP

Et si la REP était la meilleure école qui soit pour devenir un bon enseignant ? À rebours des idées reçues et sans démagogie, Géraldine Doutriaux, professeure de français pendant dix ans dans un collège de la proche banlieue parisienne, nous raconte sa classe en REP. Une expérience professionnelle forte, faite de découragements et d'exaltation, dont elle a tiré un récit tragi-comique paru en 2019 aux éditions La Chambre d'échos. Bonne écoute. Pour aller plus loin : lire la note de lecture sur le Magazine de Réseau Canopé Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Émission préparée par : Luc Taramini Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Simon Gattegno Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020
12/1/202017 minutes, 33 seconds
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La nouvelle e-gouvernance

Pour ce nouvel épisode des tables rondes d'Extra Classe, nous avons choisi de donner la parole à Pierre Pompier et Jean-Pierre Bielmann, chefs d'établissement, et à Philippe Roederer, inspecteur de l'Éducation nationale. Nous leur avons demandé comment le numérique avait influencé la gestion de leur établissement et de leurs équipes durant et après le premier confinement. Comment se sont-ils adaptés ? Qu'est-ce que cela a changé à leur gouvernance ? Autant de témoignages précieux au regard de l'usage grandissant des outils numériques. La transcription de cet épisode est disponible après les crédits.  Retrouvez-nous sur : Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé. Émission préparé par : Aurélie Dulin et Régis Forgione Animée par : Régis Forgione Enregistrée par : Aurélie Dulin Directrice de publication : Marie-Caroline Missir Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance Mixage : Simon Gattegno Secrétariat de rédaction : Valérie Sourdieux Contactez-nous sur : [email protected] © Réseau Canopé, 2020 Transcription : RÉGIS FORGIONE | Au micro d'Extra Classe pour cet épisode, la parole est donnée à trois acteurs de terrain du monde de l'éducation. Ils se sont retrouvés en deuxième ligne durant la crise du COVID-19, juste derrière les enseignants. Nous recevons deux chefs d'établissement et un inspecteur de l'Éducation nationale. Ce sera l'occasion d’interroger la façon dont le numérique a pu changer ou influencer le pilotage et la gouvernance des établissements et équipes pédagogiques durant cette période charnière, c'est le moins qu'on puisse dire, dans l'histoire de l'éducation. « La nouvelle e-gouvernance », c'est la nouvelle émission d’Extra Classe. Jean-Pierre Bielmann, bonjour ! Vous êtes proviseur du lycée des métiers André Cuzin à Caluire-et-Cuire. Pierre Pompier, bonjour à vous aussi. Vous êtes principal du collège Gabriel Havez de Creil, situé en REP+ dans l'académie d’Amiens et Philippe Roederer, vous êtes IEN donc inspecteur de l'Éducation nationale dans la circonscription de Saint-Gervais/Pays du Mont-Blanc dans l'académie de Grenoble et également expert associé à l’IH2EF. Bonjour à tous les trois, messieurs. JEAN-PIERRE BIELMANN | Bonjour. PIERRE POMPIER | Bonjour à tous. PHILIPPE ROEDERER | Bonjour. RF | Une première question pour lancer l'émission. À quel degré d'acculturation au numérique était votre établissement ou votre circonscription avant la crise ? On commence peut-être par monsieur Bielmann. JPB | Pour les personnels du lycée André Cuzin, comme ils avaient une familiarité avec l'outil informatique, mais on avait quand même, parmi nos personnels, des enseignants qui étaient en grande difficulté, qui connaissait le b.a.-ba mais ça n'allait pas au-delà d'utilisation d'outils de suites informatiques classiques comme Microsoft Word ou quelques présentations sur LibreOffice, etc. Ça n'allait pas au-delà de ça et voilà la situation telle qu'elle était au départ au lycée André Cuzin. Chez les élèves l'acculturation a été aussi marquée par...
11/13/202025 minutes, 42 seconds
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Parier sur le collectif : la priorité du moment

Dans son bulletin de rentrée 2020 « priorités et positionnement », le site Eduscol relaie la feuille de route du ministère en direction des écoles, collèges et lycées. Découvrez dans ce podcast les regards croisés d'Alexandra Brunbrouck, enseignante spécialisée, et de Rébecca Shankland, chercheuse, sur cette rentrée. Elles nous expliquent pourquoi il est primordial de prendre le temps de (re)nouer des liens pour pouvoir s'engager dans des apprentissages de qualité. Bulletin Eduscol « Rentrée 2020 : priorités pédagogiques et outils de positionnement pour la période septembre-octobre » Alexandra Brunbrouck, Tisser des liens : la relation au cœur des apprentissages (Retz) Rébecca Shankland et Christophe André, Ces liens qui nous font vivre. Éloge de l'interdépendance (Odile Jacob) Mallette Covid'Ailes : covidailes.fr Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Émission préparée par : Aurélie Dulin et Fanny Milhe Poutingon Animée par : Fanny Milhe Poutingon Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Simon Gattegno  Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020
10/6/202014 minutes, 45 seconds
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Tous motivés pour la rentrée !

Pauline Rado est professeure de biotechnologies dans le lycée professionnel Auguste Bouvet de Romans-sur-Isère. La singularité de son public l'a amenée à avoir recours aux compétences psychosociales afin de "libérer l'esprit pour rendre disponible aux apprentissages". Entretien avec cette enseignante humaniste, engagée et passionnée sur l'utilité de développer ces compétences à l'école. Pour aller plus loin : Mallette « Covid'Ailes », covidailes.fr La transcription de cet épisode est disponible après les crédits. Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Interview animée en juillet 2020 par : Fanny Milhe Poutingon  Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Simon Gattegno Secrétariat de rédaction : Séverine Aubrée Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020 Transcription : FANNY MILHE POUTINGON | Enseigner, c'est d'abord donner aux élèves l'envie de venir à l'école. Le désir d'apprendre dans un climat scolaire serein, positif. Pour atteindre ces objectifs, on l'a vu dernièrement, le travail sur les compétences psychosociales est primordial. En donnant la parole aux élèves, en laissant une place à leurs émotions, beaucoup d'enseignants ont aidé les élèves à se sentir plus sereins pour avoir l'esprit libre d'apprendre et avoir envie de retourner à l'école. Alors que peut-on mettre en place dans sa classe pour motiver les élèves ? De quels outils disposons-nous ? « Tous motivés pour la rentrée ! », c'est la nouvelle émission d’Extra Classe. Aujourd'hui avec nous pour aborder ce sujet, nous accueillons Pauline Rado. Pauline, bonjour. PAULINE RADO | Bonjour ! FMP | Vous êtes enseignante de biotechnologie en lycée professionnel dans l'académie de Grenoble depuis quinze ans et vous êtes, entre autres, monitrice des gestes de premiers secours et sentinelle dans la lutte contre le harcèlement scolaire. Pauline, travailler les compétences psychosociales avec les élèves, pour vous, c'est une évidence ? PR | Oui, effectivement, c'est une évidence. La question de la santé, pour moi, c'est une priorité. Tout d'abord parce que j'enseigne la Prévention Santé Environnement. Ensuite parce que j'enseigne dans un lycée professionnel où les élèves ont des parcours de vie et des parcours scolaires souvent très compliqués et chaotiques. J'ai souvent tiré la conclusion qu'ils avaient besoin, d'abord, de se sentir bien au lycée pour pouvoir ensuite rentrer dans les apprentissages. Et cette année, j'ai eu la chance de participer à un DU ProMoBE (Promouvoir la motivation et le bien-être à l'école), qui m'a apporté plein de connaissances et d'outils pratiques, notamment l'utilisation des compétences psychosociales, pour agir sur le bien-être des élèves mais aussi de la communauté éducative au lycée. FMP | Pauline, vous avez contribué au projet Covid’Ailes comportant plusieurs kits de ressources autour des compétences psychosociales. Quels exercices concrets pourriez-vous conseiller...
9/4/20207 minutes, 43 seconds
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Réinventer le métier d'enseignant

Extra Classe fait sa rentrée... Après avoir vécu un confinement, un déconfinement, puis les vacances d'été, nous voilà à l'aube d'une nouvelle année scolaire. Et quelle année cela va être ! Fin juin dernier, nous avions réuni autour de notre micro trois acteurs de l'enseignement professionnel, deux professeurs et un inspecteur, pour leur demander ce que cette période aura fait évoluer dans leur métier d'enseignant. Que vont-ils garder des nouvelles pratiques expérimentées dans un cadre contraint ? Quel type de relation ont-ils maintenant avec leurs élèves ? Comment la hiérarchie s'empare-t-elle de ces constats de terrain ? Trois points de vue de terrain inspirants avec : Aziz Jellab, IGESR, Miguel Pyram, professeur de génie civil en lycée professionnel et général, David Lannoote, professeur de lettres-histoire en lycée professionnel. La transcription de cet épisode est disponible après les crédits. Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Émission animée en juillet 2020 par : Hélène Audard  Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Simon Gattegno Secrétariat de rédaction : Séverine Aubrée Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020 Transcription : HÉLÈNE AUDARD | Pendant le deuxième semestre de cette année scolaire inédite, les enseignants ont craint de perdre de vue une partie de leurs élèves, notamment au lycée professionnel, et ce fut le cas pour certains. Mais on constate aussi que le maintien de la relation pendant cette période a été au centre des préoccupations des équipes éducatives. Les professeurs ont déployé des trésors d'énergie et d'ingéniosité pour rester en contact, imaginer de nouvelles modalités de travail et d'accompagnement individualisé et il y a eu de véritables réussites. Comment les faire perdurer ? Est-ce que cette expérience collective peut contribuer à réinventer le métier d'enseignant ? « Réinventer le métier d'enseignant en lycée professionnel », c'est le nouvel épisode d’Extra Classe. Nous allons échanger aujourd'hui sur ces questions avec Aziz Jellab, inspecteur général de l’éducation, du sport et de la recherche, et sociologue, spécialiste notamment de l'enseignement professionnel. Avec également David Lannoote, professeur de lettres et d’histoire au lycée professionnel Jan Lavezzari à Berck-sur-Mer. Bonjour ! Et avec Miguel Pyram, professeur de génie civil au lycée André Cuzin, lycée des métiers du bâtiment, à Caluire. Bonjour ! AZIZ JELLAB | Bonjour ! DAVID LANNOOTE | Bonjour ! MIGUEL PYRAM | Bonjour ! HA | Le métier d'enseignant s'invente et se réinvente au quotidien, vous le savez bien, mais on a le sentiment que la période exceptionnelle que l'on vient de vivre a généré une mutation rapide, parfois brutale, pour certains enseignants. Aziz Jellab, au regard de votre connaissance de l'institution scolaire en tant qu’inspecteur général mais, peut-être surtout, en tant que sociologue, spécialiste des mutations des institutions, est-ce que vous pensez qu'une période comme cel...
9/4/202024 minutes, 5 seconds
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Retour en classe : Recueillir la parole des élèves en maternelle

Pour clore cette série « Retour en classe », nous vous proposons une dernière table ronde consacrée au recueil de la parole des élèves en maternelle. En cette fin d'année scolaire extraordinaire, la reprise aura pu être l'occasion d'offrir aux enfants un espace pour parler de ce qu’ils ont vécu, ressenti ou eu envie pendant et après cette expérience inédite. En quoi le recueil de la parole des élèves est-il important en maternelle ? Comment les enseignants peuvent-ils aider les enfants à exprimer leurs ressentis ? Et si cette parole de nos jeunes élèves nous offrait aussi l’occasion de refaire classe, refaire lien ? Avec nous pour en parler, Françoise Parrochia, professeure des écoles en maternelle, Stéphanie Pataud-Lacroix, psychologue de l’Éducation nationale et EDA, et Gaëlle Pavon, conseillère pédagogique départementale maternelle. La transcription de cet épisode est disponible après les crédits. Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Émission animée en juin 2020 par : Claude Pereira Leconte  Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Simon Gattegno Secrétariat de rédaction : Séverine Aubrée Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020 Transcription : CLAUDE PEREIRA LECONTE | Depuis le 11 mai 2020, les 2 millions et demi d'enfants scolarisés en école maternelle ont repris progressivement le chemin de leur classe après avoir vécu près de deux mois de confinement et de continuité pédagogique. Entre protocole sanitaire, gestes barrières et distanciation sociale, ils ont retrouvé leurs camarades, leurs ATSEM et leurs enseignants. Une reprise au double objectif : rescolariser ces jeunes élèves mais surtout les resocialiser en leur permettant de reprendre contact avec ce quotidien scolaire. Elle est aussi l'opportunité d'offrir aux élèves de maternelle un espace pour pouvoir parler de ce qu'ils ont vécu, ressenti ou eu envie durant et après cette période inédite. En quoi le recueil de la parole des élèves est-il important en maternelle ? Comment les enseignants peuvent-ils les aider à exprimer leur ressenti ? Et si cette parole de nos jeunes élèves nous offrait aussi l'occasion de refaire classe, de refaire lien ? Pour en parler avec nous, nous recevons Françoise Parrochia, professeure des écoles en maternelle. Stéphanie Pataud-Lacroix, psychologue de l'Éducation nationale EDA et Gaëlle Pavon, conseillère pédagogique départementale maternelle. Bonjour à toutes les trois et merci d'être avec nous. GAËLLE PAVON | Bonjour. STÉPHANIE PATAUD-LACROIX | Bonjour. FRANÇOISE PARROCHIA | Bonjour. CPL | Pour préparer cette émission, j'ai échangé avec des collègues qui préparaient cette reprise. Ils s'interrogeaient sur ce que les élèves avaient pu vivre durant cette période et ce qu'allait être leur réaction. Les élèves sont revenus à l'école. Concrètement, Stéphanie, qu'expriment-ils ? SPL | Alors à ce jour, les retours que j'ai pu avoir auprès des collègues qui ont accueilli les élèves — de grande sectio...
7/1/202025 minutes, 40 seconds
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Retour en classe : Quoi de neuf au Québec ?

Cette semaine Extra Classe vous emmène au Québec à la rencontre d'Isabelle Dumont, professeure de mathématiques dans une école secondaire proche de Montréal. Comment nos collègues Outre-Atlantique ont-ils fait passer les examens ? Quelles directives ont-ils reçues pour les vacances ? Que pensent-ils faire à la rentrée ? Autant de questions brûlantes avant de clore le chapitre de cette année scolaire mouvementée. La transcription de cet épisode est disponible après les crédits. Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Interview animée en juin 2020 par : Hélène Audard  Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Laurent Gaillard Secrétariat de rédaction : Séverine Aubrée Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020 Transcription : HÉLÈNE AUDARD | Aujourd'hui, nous traversons l'Atlantique pour découvrir comment les écoles québécoises ont vécu la période de crise sanitaire, comment les enseignants y préparent-ils la prochaine rentrée. Nous rencontrons Isabelle Dumont, enseignante de mathématiques et sciences dans une école secondaire privée à La Prairie près de Montréal. « Quoi de neuf au Québec ? », c'est le nouvel épisode d’Extra Classe. Isabelle, bonjour. ISABELLE DUMONT | Bonjour. HA | Pouvez-vous nous dire quelle est la situation pour les élèves et leurs enseignants au Québec actuellement ? ID | Eh bien depuis hier ils sont en vacances nos élèves. Donc l'année scolaire vient de se terminer, ça a été une année scolaire spéciale, un peu écourtée. Le 12 mars le ministre nous annonçait que les élèves étaient en vacances pour deux semaines. En insistant bien sur le mot vacances pour ensuite dire que non il y aurait de l'école à la maison au bout de ces deux semaines-là. Ça a été un retour un peu progressif, et l'année scolaire finit avec une espèce de sprint. HA | Vous parlez de sprint, vous les avez laissés comment vos élèves juste avant de partir en vacances ? ID | C'est très variable d'une école à l'autre. Ici, au Québec, on a des écoles privées, des écoles publiques. Les écoles privées sont partiellement privées parce qu'elles sont quand même financées par le gouvernement, donc près de la moitié de nos élèves dans la région de Montréal sont dans les écoles privées. Ce qui fait en sorte que quand les gens sont supposément tombés en vacances, quand les jeunes on leur a annoncé qu'ils étaient en vacances pour deux semaines, les écoles privées ont tout de suite embarqué avec un programme d'apprentissage en ligne très rapidement parce que la majorité de nos élèves ont des ordinateurs à la maison et en classe déjà. Ça a été beaucoup plus compliqué au public parce que les élèves n'ont pas nécessairement accès à un appareil électronique. Parfois ils devaient suivre des cours sur un téléphone, donc c'est une des raisons pourquoi ça a été beaucoup plus compliqué. Donc nous, en privé, on est embarqué dès le 15 mars, on commençait à offrir des cours en ligne et au départ, on ne devait pas donner de nouvelles ma...
7/1/20209 minutes, 42 seconds
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Retour en classe : Repenser l'espace scolaire avec Christophe Caron

Christophe Caron, responsable du dispositif Archiclasse, explique en quoi les précautions liées au protocole sanitaire, mais aussi la poursuite de l'enseignement à distance, vont impacter l'organisation de l'école et par conséquent l'approche pédagogique. La transcription de cet épisode est disponible après les crédits. Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Interview animée en juin 2020 par : Laëtitia Pourel Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Laurent Gaillard Secrétariat de rédaction : Séverine Aubrée Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020 Transcription : LAËTITIA POUREL | Le retour en classe après la pandémie de Covid-19 impose une adaptation de l'espace scolaire. Nouvelles procédures, mais aussi nouveaux aménagements accompagnent désormais les équipes éducatives et les élèves. En quoi l'expérience de la pandémie impacte-t-elle l'aménagement de la classe et plus largement de l'école ? Va-t-elle entraîner une évolution de l'approche pédagogique ? Nous sommes en ligne avec Christophe Caron qui est en charge du dispositif Archiclasse piloté par le ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse. Il partage son expérience sur Extra Classe. Christophe Caron, bonjour. CHRISTOPHE CARON | Bonjour. LP | Pour commencer, pouvez-vous présenter en quelques mots à nos auditeurs ce qu'est Archiclasse ? CC | Archiclasse est un dispositif de la direction du numérique pour l'éducation (DNE) qui vise à accompagner les acteurs de l'école, les enseignants, les élèves, les parents d'élèves et les collectivités territoriales dans leur projet d'architecture scolaire. L'objectif premier est de les faire travailler ensemble pour que le projet de la collectivité soit enrichi des pratiques pédagogiques des enseignants. LP | Très bien. Alors en ce qui concerne la réouverture des écoles depuis quelques semaines, celle-ci a été rendue possible à condition de suivre des normes sanitaires strictes comme la distanciation sociale. Alors, sans entrer dans les détails de ces dispositions, pouvez-vous nous en expliquer les conséquences sur l'aménagement des classes et la gestion des élèves ? CC | Le protocole sanitaire a imposé des règles strictes de distanciation physique. Notamment un mètre de distance entre les élèves, éviter au maximum les installations des tables en face-à-face, limiter les déplacements des élèves, observer une surface de 4 m2 pour les élèves. Cela a impacté directement les pédagogies dites actives qui fondent leur pratique sur une plus grande autonomie des élèves, des moments de mutualisation et d'échange entre les élèves et les enseignants et aussi une flexibilité des assises et des déplacements des élèves. Ensuite, la signalétique qui a été mise en place par les enseignants pour respecter justement le protocole sanitaire a divisé l'espace, a fermé certains accès, a guidé les déplacements des élèves et cela a été vécu par tous comme une contrainte multipliant les interdictions. De...
6/22/20206 minutes, 55 seconds
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Retour en classe : La classe hybride au quotidien

Pour de nombreux enseignants, la fin du confinement et le retour en classe auront été l'occasion d'éprouver un modus operandi alternant travail à distance et travail en présence. C'est ce que l'on appelle « l'hybridation ». Qu'est-ce que recouvre cette notion ? Comment la mettre en place ? Quels en sont les bénéfices ? Nous avons interrogé à ce sujet Véronique Wiatr, enseignante de mathématiques en lycée à Douai, qui nous fait part de son expérience dans le domaine. La transcription de cet épisode est disponible après les crédits. Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Interview animée en juin 2020 par : Hélène Audard  Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Laurent Gaillard Secrétariat de rédaction : Valérie Sourdieux Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020 Transcription : HÉLÈNE AUDARD | Cela fait plusieurs années déjà qu’on parle de formation hybride dans l’enseignement supérieur. Mais depuis quelques semaines, ce sont les enseignants du premier et du second degrés qui sont appelés à expérimenter l’articulation entre présentiel et distanciel avec leurs élèves, au moins jusqu’à la fin de cette année scolaire et sans doute de manière plus ou moins régulière à partir de la rentrée, au gré des résurgences possibles de la pandémie. Comment préparer son cours ? Quelle modalité de travail choisir ? Comment organiser l’espace classe ? La classe hybride au quotidien, c’est le nouvel épisode d’Extra Classe. Nous recueillons aujourd’hui le témoignage de Véronique Wiatr qui nous parle de sa pratique de la classe hybride. Véronique, bonjour ! VÉRONIQUE WIATR | Bonjour ! HA | Vous êtes aujourd’hui professeure de mathématiques et de SNT, sciences numériques et technologie, dans un lycée de Douai. Vous avez une longue expérience de la gestion de classes hétérogènes et du suivi d’élèves en situation de handicap, et pour répondre à la nécessité de différencier les modalités d’apprentissage avec des publics divers, vous avez testé, cherché des solutions qui allient classe inversée, hybridation, tutorat. Bref, vous avez fait un travail de pionnière, d’une certaine façon, qui va pouvoir être une source d’inspiration pour nos auditeurs et auditrices. Tout d’abord, j’aimerais que vous nous expliquiez ce que vous entendez par hybridation. VW | J’entends par hybridation des activités qui vont être réalisées, soit en présentiel, c’est-à-dire en classe, soit à distance, à la maison. Ça peut être des cours, des petites leçons, des petites notions à avoir à la maison ou des exercices. Pour les exercices par exemple, je vais passer par des petits exerciseurs. Les capsules vidéo vont être vues et revues à la maison, mais également en classe pour pouvoir s’aider, pour résoudre un exercice ou un problème. On va retracer les grandes lignes de la notion, refaire des petits exercices, revoir des situations. Ça me permet souvent d’introduire une notion ou une situation motivante. Je vais prendre un exemple très concret : récemment, nous avo...
6/22/202011 minutes, 22 seconds
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Retour en classe : Après la crise, vers une refondation collective ? avec Cynthia Fleury, épisode 3

La classe : interface entre société et soin ? Nous poursuivons notre discussion avec Cynthia Fleury sur l’approche en classe de l’après-crise. Et nous nous interrogeons maintenant sur la possibilité de faire de la classe une interface entre la société et le soin. La transcription de cet épisode est disponible après les crédits. Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Interview animée en juin 2020 par : Sophie Delhaume  Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Laurent Gaillard Secrétariat de rédaction : Valérie Sourdieux Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020 Transcription : SOPHIE DELHAUME | Nous poursuivons notre discussion avec vous, Cynthia Fleury sur l'approche en classe de l'après crise et nous nous interrogeons maintenant sur la possibilité de faire de la classe une interface entre la société et le soin. Aujourd'hui, un enseignant qui rencontre une difficulté psychosociale dans sa classe va se tourner vers le CPE, l'infirmier ou le chef d'établissement. Sans faire peser l'injonction de diagnostic sur lui, devons-nous nous poser à nouveau la question de l'approche psychologique dans la formation initiale et continue qu'il reçoit ? CYNTHIA FLEURY | Alors c'est une question qui a toujours existé, c'est-à-dire, est-ce que les enseignants se dédient exclusivement à l'instruction, à la transmission des contenus ? Ou est-ce qu'ils vont sur des approches plus holistiques, plus existentielles, plus éducatives et éventuellement, qui prennent toute la dimension de l'élève, y compris ses émotions, la compréhension de son psychisme, etc. ? C'est très compliqué parce que dans les faits, bien évidemment, on préférerait dire aux enseignants dédiez-vous à votre métier, vos compétences, etc. Mais dans les faits, nous avons des êtres humains des deux côtés. Et la dimension existentielle des uns et des autres, de toute façon s'invite en classe. Et plus vous êtes vulnérable et plus ça s'invite en classe. Et moins vous avez la possibilité de dire : « Non, toute cette réalité émotionnelle qui me caractérise, je la mets en dehors de la classe, et puis je vais arriver, puis je vais bien écouter les contenus qui me sont donnés. » Ce n'est pas comme ça, c'est beaucoup plus poreux. Je dirais donc que dans la formation initiale, il est important d'aider quand même les enseignants à leur démontrer que ce n'est pas quelque chose qui nécessairement va les empêcher d'assumer leur première tâche de transmission, mais au contraire leur faciliter la chose. Puis dans un deuxième temps, ce qu'il faut surtout, c'est faire une alliance encore une fois. À la fois une alliance thérapeutique et une alliance éducationnelle avec d'autres métiers qui viennent aider l'enseignant à retrouver son temps dédié précisément à l'enseignement. Donc ça veut dire qu'il peut travailler avec des collègues en collégialité et eux vont pouvoir prendre davantage en charge la dimension plus psychosociale de l'enfant. SD | Alliance thérapeutique, alliance pédagogique donc. Peut-on éga...
6/15/20206 minutes, 40 seconds
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Retour en classe : Après la crise, vers une refondation collective ? avec Cynthia Fleury, épisode 2

Installer de nouvelles habitudes. Après le redémarrage du déconfinement un mois avant les vacances d’été, il nous faut penser à la rentrée de septembre et revoir notre copie, en quelque sorte, pour réviser nos habitudes. Comment envisager l’année scolaire qui est devant nous ? Nous sommes toujours avec la philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury pour en discuter. La transcription de cet épisode est disponible après les crédits. Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Interview animée en juin 2020 par : Cynthia Fleury  Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Laurent Gaillard Secrétariat de rédaction : Valérie Sourdieux Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020 Transcription : SOPHIE DELHAUME | Après le redémarrage du déconfinement un mois avant les vacances d'été, il nous faut penser à la rentrée de septembre et revoir notre copie en quelque sorte pour réviser nos habitudes. Comment envisager l'année scolaire qui est devant nous ? Nous sommes toujours avec la philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury pour en discuter. Cynthia Fleury, les métiers dits invisibles, indispensables à l'équilibre de notre société, les enseignants, à certains égards, ont pris une autre dimension à nos yeux. Peut-on penser que notre perception et nos interactions sociales vont s'en retrouver durablement modifiées ? CYNTHIA FLEURY | Alors, c'est la grande question, parce que c'est vrai que le moment qui a été le nôtre a été un moment de prise en considération, de reconnaissance, de revalorisation des métiers dits du soin. Le soin avec une définition très extensive, ce n'est pas simplement le soin de l'aigu, de l'urgence sanitaire, les médecins, les soignants, c'est ce qu'on a vu, mais c'est aussi ce soin de proximité, ce soin de l'ordinaire, des aides à domicile ou même ce soin au sens de lien de proximité, la caissière, l'éboueur, le facteur, etc. Donc, toute cette grande base que nous formons avec effectivement ce qu'on peut appeler l'état social et aussi notre capital social. Maintenant, c'est au cœur de cette crise que nous avons pris conscience de ça. Est-ce que la prise de conscience va être durable ? Est-ce que la prise de conscience symbolique va se transformer en prise de conscience monétaire ? C'est ce qui est annoncé, mais, encore une fois, personne ne peut dire si ça va se faire réellement. On voit une problématique monter, qui est une vieille problématique, qui est celle du concept d'utilité sociale. C'est un vieux concept de la Révolution française, mais c'est très compliqué parce que quels sont les critères de l'utilité sociale ? Est-ce que l'utilité sociale est directe ou indirecte ? Est-ce que demain il faut peut-être faire un cahier des charges pour chaque métier, en disant il y a une partie qui peut être plus spécifiquement dédiée à cette utilité sociale. Ce sont des questions qui sont devant nous, et encore une fois, on va voir ce qu'on va en faire. SD | Vous parlez de la complexité de la notion d'utilité sociale. Dans ce même ordre...
6/12/20207 minutes, 16 seconds
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Retour en classe : Après la crise, vers une refondation collective ? avec Cynthia Fleury, épisode 1

Après le confinement, qu’est-ce qui aura changé ? Qu’aurons-nous appris de cette faille systémique qui est survenue dans nos vies personnelles et professionnelles ? Dans cette première partie d'entretien, la philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury évoque le retour ambigu à la normalité et la transformation de certains usages alors que les vrais choix restent à faire. La transcription de cet épisode est disponible après les crédits. Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Interview animée en juin 2020 par : Sophie Delhaume  Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Laurent Gaillard Secrétariat de rédaction : Séverine Aubrée Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020 Transcription : SOPHIE DELHAUME | Tous déconfinés depuis le 11 mai, de nombreuses questions trottent dans nos têtes, nos modes de vie reprennent-t-ils doucement le même chemin ? Va-t-on pérenniser les alternatives développées durant cette période ? Saurons-nous refaire société et la classe ? Pouvons-nous la repenser pour septembre ? C'est ce que nous évoquons avec la philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury, titulaire de la chaire « humanité et santé » au Conservatoire national des arts et métiers et au groupe hospitalier universitaire de Paris pour la section psychiatrie et neurosciences. Cynthia Fleury, Bonjour. CYNTHIA FLEURY | Bonjour. SD | Quelle posture psychique observe-t-on dans cette première semaine de déconfinement, notamment chez les adolescents qui ont désormais intégré cette crise à leur construction ? CF | Alors, ce qu'on remarque tout de même, que ce soit chez les adolescents, chez les jeunes adultes, c'est que le sentiment du risque sanitaire s'affaiblit. Donc, il y a un sentiment de baisse de la courbe, à tort ou à raison, mais la perspective d'un reconfinement drastique s'éloigne et il y a déjà quelque chose qui est d’un… pas d'un soulagement… mais en tout cas d'une déprise par rapport à la dramatisation qu'on a connue dans les premières semaines du confinement. Ensuite, en revanche, il y a la question de la vie. La vie au sens de la normalité de la vie, la vie qu'on connaît, et notamment la détresse — enfin la détresse, c'est trop fort — mais l'angoisse socio-économique. Et donc là, on rentre dans quelque chose qui est : « Quel est le coût socio-économique du confinement ? » et notamment chez les jeunes, puisque vous allez avoir à peu près 7 000 jeunes qui vont arriver sur le marché du travail en septembre et les portes ne vont pas s'ouvrir aussi facilement que cela. Et malgré tout, vous avez quantité de jeunes qui, même si tout de suite, là, à l'instant T, ne témoignent pas d’une énorme angoisse, il y a quelque chose d'une posture psychique qui inquiète. Donc ça, c'est un premier point. Et puis le deuxième point, c'est de dire : « Si éventuellement le risque sanitaire reprenait, si la courbe reprenait, est-ce qu'il y aurait, ou pas, un refus ou une résistance à cette stratégie, à ce choix fait du reconfinement ou pas ? » Et là vous voy...
6/10/20208 minutes, 59 seconds
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Retour en classe : Les psychologues de l’Éducation nationale, un soutien pour la communauté éducative avec Jean-Pierre Bellier

Gestion de l’humain, gestion de l’hétérogénéité, hybridation pédagogique. Si la période du retour en classe est éminemment stressante pour la communauté éducative, les psychologues de l'Éducation nationale peuvent accompagner les enseignants à traverser cette période difficile pour les élèves. Jean-Pierre Bellier, inspecteur général PsyEN, partage ses réflexions pour que le climat scolaire soit le plus serein possible. La transcription de cet épisode est disponible après les crédits. Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Interview animée en mai 2020 par : Élisabeth Lansel   Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Laurent Gaillard Secrétariat de rédaction : Séverine Aubrée Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020 Transcription: ÉLISABETH LANSEL | Bonjour à toutes et à tous, nous accueillons Jean-Pierre Bellier, inspecteur général sport et recherche en charge des psychologues de l'Éducation nationale. Il va nous parler du rôle que ces psychologues jouent pour accompagner le retour progressif et échelonné des élèves en classe. Nous allons nous demander ce que cette corporation peut apporter au système éducatif dans le contexte très particulier du déconfinement. « Les psychologues de l'Éducation nationale, un soutien pour la communauté éducative », un épisode d'Extra Classe. Jean-Pierre Bellier, pourriez-vous nous dire à quel stress sont exposés les élèves et la communauté éducative ? JEAN-PIERRE BELLIER | Ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'il y a trois niveaux de stress que vous avez à prendre en considération : — Il y a le stress qui est post-traumatique lié au vécu du confinement. Alors dans le vécu du confinement, vous vous imaginez bien que chacun de ces enfants, car nos élèves sont aussi des enfants même s'ils sont des pré-ados, chacun a pu le vivre de manière différente, avec parfois des conditions, des contextes humain, matériel très divers et qui n'ont pas été sans conséquences sur leur représentation de ce que peut leur apporter une vie, on va dire sereine. — Deuxième niveau de stress c'est celui qui est spécifiquement lié à la maladie du Covid-19. Pourquoi ? Parce que vous savez comme moi, nous en sommes tous victimes : les médias, nos propres environnements, sont bien évidemment préoccupés par l'évolution de cette maladie avec dans l'idée que peut-être elle est en train de s'éteindre, ou en tout cas, se mettre en sommeil. D'autres, au contraire, la redoute plus virulente puisqu’on évoque bien entendu, l’idée selon laquelle la deuxième vague serait encore plus vigoureuse que la première, et donc nos enfants ont tout ça dans la tête. — Et puis le troisième niveau, c'est finalement quelque chose qui est lié spécifiquement à l'école, c'est-à-dire le retour dans l'établissement peut générer une certaine forme de peur. Certains vont d'ailleurs manifester, alors que ce n'était pas du tout le cas initialement, quelque chose qui est de l'ordre de la phobie scolaire. Donc il y a tout ça à prendre en considé...
6/9/202011 minutes, 31 seconds
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Retour en classe : Innovation et continuité pédagogique avec Stéphane Jach

Hybridation pédagogique et scolaire. Le confinement a nécessité la mise en place de nouvelles modalités de travail pour les enseignants. Cela conduit à développer une communication plus spécifique avec les élèves et une plus grande créativité dans l'approche pédagogique. Le regard de Stéphane Jach, IA-IPR de Lettres dans l'académie de Lille. La transcription de cet épisode est disponible après les crédits. Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Interview animée en mai 2020 par : Laëtitia Pourel   Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Simon Gattegno Secrétariat de rédaction : Valérie Sourdieux Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020 Transcription : LAËTITIA POUREL | La crise du Covid-19 a placé, les enseignants devant un nouveau défi : comment continuer la classe à distance ? La fin du confinement ne signifie pas un retour à un enseignement en présentiel total comme au cours des mois précédents. Nous sommes en ligne avec Stéphane Jach, IA-IPR de lettres dans l'académie de Lille, pour revenir sur la nécessité de s'inspirer des pratiques développées pendant le confinement et souligner l'importance de la créativité dans l'approche pédagogique. Stéphane Jach, bonjour ! En quoi cela peut-il s'être révélé positif selon vous ? STÉPHANE JACH | Pour moi, l'expérience du confinement a, malgré la situation stressante que nous avons traversée et ses complications, eu un aspect positif sur l'approche pédagogique. En ceci qu'elle a mobilisé autrement les enseignants et les élèves dans la pratique scolaire. Et cette double motivation qui jusque-là semblait couler de source, avait imposé d'une certaine façon, et je n'oserais absolument pas le reprocher, certains éléments de sclérose. Donc cette réinvention complète des situations, ce qui est né, c'est une mobilisation d'une nature différente et la prise en compte de la nécessité d'adopter véritablement toutes les propositions pédagogiques non seulement aux classes mais presque à l'intérieur des classes à chaque élève. Alors, cela semble démesuré de s'engager dans « cette dentelle ». Mais on se rend compte que l'enjeu finalement est de déclencher par les bons conseils les bonnes analyses, par le suivi pas à pas et parfois par de simples annotations — des choses qu'on faisait déjà —, la mise en œuvre progressive de l'élaboration du savoir chez les élèves, et de poser ce mot-là, la nécessité de penser une progression. Je vais conclure la réponse en un mot. Cette question de la progression, on l’envisage souvent en termes de progression annuelle ou de progression à l’intérieur des séquences, c'est vrai. Or l'enjeu est de penser la progression des élèves au sein de chaque étape de l'année, de chaque séquence pour arriver à la fin, à l'autonomie. LP | Et dans ce cas-là, ce temps d'expérimentation, selon vous, peut-il ouvrir une période plus ouverte à l'innovation, à la recherche, comme vous l’évoquiez auparavant ? SJ | Oui, il y a une nécessité effectivement d'exploiter cette périod...
6/3/20209 minutes
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Retour en classe : Redéfinition de la relation enseignant-élève avec Stéphane Jach

Gestion de l’humain. Le confinement a provoqué la mise en place de nouvelles modalités de travail pour les enseignants. Cela conduit à développer une communication plus spécifique avec les élèves et renforcer une relation de confiance. À ce stade, peut-on parler d’une réinvention du geste pédagogique ? L'analyse de Stéphane Jach, IA-IPR de Lettres dans l'académie de Lille. La transcription de cet épisode est disponible après les crédits. Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Interview animée en mai 2020 par : Laëtitia Pourel   Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Simon Gattegno Secrétariat de rédaction : Valérie Sourdieux Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020 Transcription : LAËTITIA POUREL | La décision du ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse d'ouvrir à nouveau les établissements scolaires à partir du 11 mai, place les enseignants dans une situation inédite. Le retour progressif des élèves en classe va prolonger l'expérience de l'enseignement à distance. Nous sommes en ligne avec Stéphane Jach, IA-IPR de lettres dans l'académie de Lille, qui partage son analyse sur la redéfinition de la relation enseignant-élève qu’implique une telle situation. Stéphane Jach, bonjour ! Le confinement a provoqué la mise en place de nouvelles modalités de travail pour les enseignants et cela conduit à développer une communication plus spécifique avec les élèves et à renforcer une relation de confiance. À ce stade, peut-on parler d'une réinvention du geste pédagogique ? STÉPHANE JACH | Compte tenu de la situation que nous avons traversée, le confinement et la nécessité d'adapter l'enseignement et de travailler autrement avec les élèves, il y a bien une réinvention du geste pédagogique qui s'est jouée dans les académies. Elle a pris des formes très variées. Mais ce que l'on a observé, c'est la mise en place d'une très grande logique de personnalisation, la prise en compte de la progressivité et de l'autonomie des élèves. C'est-à-dire que dans un premier temps où, à de nombreuses ressources qui ont été produites, ont succédé assez rapidement des réflexions sur l'utilisation de ces ressources dont on voyait bien qu'elles n'étaient pas utilisables. Et c'est à ce moment-là que progressivité, personnalisation sont devenues des mots-clés et que des gestes pédagogiques assez neufs, même s'ils s'appuient sur des pratiques déjà existantes, se sont développés. Je parle de gestes pédagogiques neufs parce que finalement les professeurs se les sont appropriés avec plus d'aisance et en ayant leur propre couleur de travail. Spontanément je vous parlerais bien d'une réinvention. Même si des éléments existaient déjà préalablement qui ont été les germes positifs. LP | L'éloignement de l'école a augmenté les difficultés rencontrées par certains élèves. Par quels procédés un enseignant peut-il tenter de garder contact avec un élève décrocheur ? SJ | La question des élèves et de l'accompagnement des élèves, en particulier des élèv...
6/3/202010 minutes, 19 seconds
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Retour en classe : Quels dispositifs mettre en place pour accueillir la parole des élèves ? avec Abdennour Bidar

Gestion de l’humain. Avec la réouverture des établissements scolaires, de nombreux enseignants se retrouvent confrontés à une situation complexe : la gestion du protocole sanitaire, le retour des élèves en classe mais aussi la poursuite de l’enseignement à distance. Comment accueillir les émotions d’élèves, parfois choqués, quand on n’est pas toujours préparé à recueillir cette parole ? Quels dispositifs faut-il mettre en place ? Quelques pistes de réflexion par Abdennour Bidar, philosophe et inspecteur général de l'éducation, du sport et de la recherche. La transcription de cet épisode est disponible après les crédits. Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Interview animée en mai 2020 par : Laëtitia Pourel   Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Simon Gattegno  Secrétariat de rédaction : Valérie Sourdieux Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020 Transcription : LAËTITIA POUREL | Après la réouverture des établissements scolaires, de nombreux enseignants se retrouvent confrontés à une situation complexe avec entre autres, la gestion du protocole sanitaire, le retour des élèves en classe, mais aussi la poursuite de l'enseignement à distance. Comment accueillir les émotions d’élèves parfois choqués, quand on n'est pas toujours préparés à recueillir cette parole ? Quel dispositif faut-il mettre en place ? Pour tenter de répondre à ces questions, nous sommes en ligne avec Abdennour Bidar, docteur en philosophie, inspecteur général de l'Éducation nationale. Abdennour Bidar, bonjour ! Quel regard portez-vous aujourd'hui sur les dispositifs qu'il faut envisager, qu'il faudrait mettre en place au sein de l'école ou des établissements pour accompagner les élèves en sachant que l'approche d'un écolier n'est évidemment pas la même que pour un lycéen ? ABDENNOUR BIDAR | Ce qui paraît crucial, c'est que nous, l'institution scolaire, nous choisissions le bon périmètre de cet accompagnement du retour des élèves en classe, c'est-à-dire que, il y a évidemment tout l'aspect et toute la dimension sanitaire. Mais il y a également la dimension pédagogique et la dimension de l'accompagnement pédagogique. Et à cet égard, j'ai réfléchi à un dispositif qui permet d'accompagner précisément la parole des élèves, d’accueillir la parole des élèves, d'instituer ou d'ouvrir tous les espaces de discussions qui seront nécessaires pour que nous aidions nos élèves à acquérir une bonne intelligibilité, une intelligibilité suffisante de l'événement par lequel nous sommes passés ou par lequel nous passons. Lorsque je réfléchis à ce dispositif et à ses finalités pédagogiques, je pense notamment à l'ouverture de ce que je viens d'appeler des espaces de discussion et des temps de discussion, mais il ne s'agira pas d'ouvrir d'emblée sans préparation un ou des espaces de discussion en classe avec les élèves, sans une étape préalable, et ce d'autant moins que l'expérience du confinement aura pu être particulièrement éprouvante pour certains élèves. C'est-à-dire que la discussion qu...
6/3/202011 minutes
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Retour en classe : La pandémie comme sujet de discussion en classe avec Abdennour Bidar

Gestion de l’humain. Après deux mois de confinement, pourquoi et comment faire de la pandémie de Covid-19 un sujet de conversation en classe ? Abdennour Bidar, philosophe et inspecteur général de l'éducation, du sport et de la recherche, partage sa réflexion. La transcription de cet épisode est disponible après les crédits. Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Interview animée en mai 2020 par : Laëtitia Pourel   Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Simon Gattegno Secrétariat de rédaction : Valérie Sourdieux Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020 Transcription : LAËTITIA POUREL | Face à la pandémie de Covid-19, notre société connaît actuellement une période de crise, de doute. Ces inquiétudes sont également partagées par les enseignants et les élèves. Comment et pourquoi aborder ce sujet en classe ? Comment accueillir la parole des élèves ? Nous sommes en ligne avec Abdennour Bidar, docteur en philosophie, inspecteur général de l'Éducation nationale. Abdennour Bidar, bonjour ! Tout d'abord, la pandémie de Covid-19 et le confinement qui a suivi, ont-ils créé une rupture dans la dynamique de classe ? ABDENNOUR BIDAR | Ah oui, une véritable rupture, et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, l'événement même du confinement a été exceptionnel. D'une part par son ampleur mondiale et puis également par sa durée très longue — on rappelle que le confinement a duré du 17 mars au 11 mai 2020 en France —, et d'une situation de claustration et d'isolement imposée à tous, complètement inédite et qui a sans doute revêtue une véritable dimension d’épreuve pour les uns et les autres à cause de sa difficulté même. Difficulté de ne plus pouvoir sortir de chez soi, mais d'y rester entre quatre murs, privant ainsi tout le monde de la plupart des interactions habituelles que nous entretenons avec le monde, et réduisant ses interactions, en l'occurrence au minimum des relations familiales et du virtuel d'internet. Donc pour tout cela, une véritable rupture et une épreuve psychologique, notamment une rupture du mode normal ou usuel de la scolarité des élèves, qui a généré pour les adultes comme pour les enfants et les adolescents, tout un ensemble de tensions singulières, de questionnements, d'inquiétudes, et d'inquiétudes alimentées, qui plus est, par une couverture médiatique entièrement focalisée sur le sujet de la pandémie et ramenant donc continuellement les esprits à ce motif d'anxiété, voire d'angoisse. Et dès lors, on comprend pourquoi, l'école, en particulier, ne saurait, comme si de rien n’était, reprendre son cours normal sans prendre en compte le fait que les élèves vont y revenir en ayant accumulé toute cette somme de tensions et de questions qui risquerait, si elle n'était pas appréhendée et prise en charge par les équipes éducatives, de rendre les élèves intellectuellement et psychologiquement indisponibles pour les différents apprentissages. LP | Se pose donc la question de la responsabilité dans cette préparation, responsabil...
6/3/202013 minutes, 56 seconds
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Retour en classe : Comment maintenir le lien avec les mineurs isolés ?

Miguel Pyram, enseignant en lycée professionnel et général, formateur académique, aborde les problématiques d'accompagnement d'élèves particulièrement exposés durant ce confinement : les mineurs isolés, logés à l'hôtel, sans moyens numériques. Quelles adaptations pour eux et pour l'enseignant ? La transcription de cet épisode est disponible après les crédits. Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Interview animée en mai 2020 par : Silvère Chéret   Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Laurent Gaillard Secrétariat de rédaction : Valérie Sourdieux Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020 Transcription : SILVÈRE CHÉRET | Nous recevons aujourd'hui Miguel Pyram. Vous êtes à la fois enseignant en lycée professionnel, métiers du bâtiment et enseignant dit « ordinaire ». Vous suivez cette année quatre classes en seconde, première, terminale cursus scolaire et cursus d'apprentissage en alternance. Pour être complet, j'ajoute que vous êtes formateur académique sur l'académie de Lyon. MIGUEL PYRAM | Tout à fait à la DFIE [ndlr : Délégation Formation Innovation Expérimentation]. SC | J'aimerais commencer cet échange autour des situations de confinement particulièrement difficiles et singulières et très probablement partagées par de nombreux jeunes en France. Situations auxquelles ont été confrontés certains de vos élèves. Pourriez-vous nous les décrire, nous raconter la vie de ces jeunes et nous dire ce qu'elles ont en quelque sorte, exigé de vous ? MP | Parmi nos élèves, élèves et apprentis, donc plutôt les élèves, les apprentis ont quand même le salaire qui fait foi, mais certains de nos élèves sont des mineurs isolés. Ce sont des élèves qui sont arrivés il n'y a pas longtemps sur le territoire français et qui peuvent être isolés du fait que c'est une association qui les prend en charge ou une famille. D'autres de ces jeunes ne sont plus mineurs, ils sont majeurs, certes, mais ils vivent, des fois, dans des conditions un peu particulières, dans une chambre d'hôtel. Donc tous ces jeunes ont le point commun de n'avoir que le smartphone pour pouvoir assurer la continuité pédagogique et ça nous a mis devant quelques problèmes de connexion parce qu’au-delà du smartphone, certains de ces élèves n'ont peut-être pas le forfait adéquat pour pouvoir suivre une classe virtuelle. Cela a nécessité quelques acrobaties de notre part. Nous sommes plusieurs collègues dans ce cas. Ne serait-ce que pour le suivi des classes virtuelles, l'écran étant très petit, nous sommes dans une discipline qui nécessite énormément de plans, de pièces graphiques et le smartphone est quand même un peu petit pour ça. L'autre deuxième problème, c'est la connexion qui pouvait couper. Et le troisième problème, c'est la restitution de leurs devoirs. Ils ont des devoirs à me faire. Je me retrouve en tant qu'enseignant à avoir beaucoup de restitution par Snapchat, des photos, des formats très variés et qu'il faut regrouper pour constituer une copie. Ce qui nécessit...
5/27/20207 minutes, 42 seconds
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Retour en classe : Le stress, un vrai défi pour l'école de demain

Autour de cette table ronde, deux professionnels partagent avec nous leur expertise sur la gestion du stress sous l'angle du sport et de la médecine. Pour pouvoir aborder sereinement le retour en classe au troisième trimestre, ainsi que la rentrée de septembre, la communauté éducative aura à gérer la question sensible du stress des élèves. Nous avons invité deux spécialistes du sujet, Martine Orlewski, médecin, et Raymond Barbry, formateur pour faire le tour de la question et, pourquoi pas, en tirer un bénéfice pour l'école de demain. La transcription de cet épisode est disponible après les crédits. Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Émission animée en mai 2020 par : Fanny Milhe Poutingon  Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Simon Gattegno Secrétariat de rédaction : Séverine Aubrée Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020 Transcription : FANNY MILHE POUTINGON | L'annonce de la réouverture des établissements scolaires a soulevé de nombreuses questions, générant quelques angoisses, aussi bien chez les parents, les enseignants et les élèves. Une fois dépassé ces angoisses liées à la reprise, demeurera le stress lié aux apprentissages scolaires. Plusieurs semaines sans classe ont en effet provoqué différentes formes de stress. Mieux les comprendre pourrait nous permettre de les apprivoiser ou de mieux les déjouer. Alors comment vivre le plus sereinement possible la poursuite de la scolarité ? Comment diminuer le stress ? Comment finalement rassurer les parents et permettre aux élèves d'avoir l'esprit libre et disponible pour apprendre ? Pour tenter de répondre à ces questions, nous accueillons aujourd'hui deux invités. Raymond Barbry, Bonjour. RAYMOND BARBRY | Bonjour. FMP | Vous êtes consultant, ancien professeur de sport et sportif de haut niveau dans les ultra-distances, vous travaillez entre autres sur les notions de stress et sur-stress au travail. Martine Orlewski, Bonjour. MARTINE ORLEWSKI | Bonjour. FMP | Vous avez plusieurs casquettes. Vous avez fondé une école de sophrologie, vous intervenez dans les écoles dans l'académie de Créteil, vous êtes spécialiste du stress en entreprise et vous êtes surtout médecin. Alors justement, j'ai une première question pour vous. On le sait, la période a généré du stress : pouvez-vous nous aider à clarifier ce terme au regard de ce que nous vivons ? MO | Tout d'abord, le stress, c'est un mot que nous avons l'habitude d'utiliser dans beaucoup de situations différentes. Ce qui est important, c'est de savoir que nous ne pouvons pas vivre sans stress. Le stress, c'est la vie. C'est-à-dire, c'est le système dont nous disposons pour nous adapter aux situations et aux changements. Nous avons beaucoup l'habitude dans notre quotidien de vivre dans le stress de tous les jours : une maman se réveille le matin, s'aperçoit que son enfant a un peu de fièvre, eh bien, c'est un stress. Il va falloir qu'elle s'adapte à cette situation. Ou je prends ma voi...
5/25/202023 minutes, 29 seconds
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Retour en classe : Parents et enseignants, nouveaux alliés

Témoignage d'une inspectrice de Sciences de la Vie et de la Terre. S'il y a bien une chose que la période actuelle bouleverse, ce sont les relations entre les enseignants et les parents. Pleinement associés à l'effort de « continuité pédagogique », nous nous sommes demandé ce que changeait cette collaboration réinventée dans les rapports se jouant à l'école. Une reconnaissance mutuelle des compétences des parents et des enseignants semble avoir émergé, rendant encore plus prégnante la nécessité d'intégrer les compétences psychosociales dans l'enseignement. Analyse de Bénédicte Hare, inspectrice de SVT de l'académie de Créteil et membre d'une mission pédagogique sur les compétences psychosociales. La transcription de cet épisode est disponible après les crédits. Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Interview animée en avril 2020 par : Fanny Milhe Poutingon   Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Simon Gattegno Secrétariat de rédaction : Séverine Aubrée Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020 Transcription : FANNY MILHE POUTINGON | Le confinement et le contexte actuel ont renforcé notre besoin de communiquer que ce soit avec notre famille, nos amis ou bien nos collègues de travail. Au sein de l'école, les outils numériques ont permis rapidement de mettre en place la continuité pédagogique permettant les échanges entre parents, enseignants et élèves. Dans ce contexte particulier les parents sont très vite devenus des piliers de l'école à la maison, récupérant les devoirs, accompagnant les élèves dans leur travail quotidien, devenant parfois même de véritables pédagogues. Alors comment s'emparer de cette dynamique positive avec les parents dans le futur ? Quelles sont les adaptations que l'on peut envisager ? Finalement, comment capitaliser sur toutes ces expériences positives pour mieux apprendre et poursuivre la coéducation entre parents et enseignants ? Quand parents et enseignants font l'école ensemble. Une émission d'Extra Classe produite par Réseau Canopé. Avec nous aujourd'hui pour répondre à ces questions, nous recevons une inspectrice de sciences et vie de la Terre de l'académie de Créteil. Bénédicte Hare, bonjour. BÉNÉDICTE HARE | Bonjour ! FMP | Vous êtes IA-IPR, pilote d'une mission pédagogique sur les compétences psychosociales et vous faites partie du groupe de réflexion BCR (Bienveillance coopération et réussite) de l'académie de Créteil. Pourriez-vous nous éclairer sur les compétences psychosociales ? Finalement, que met-on derrière cette expression ? BH | Les compétences psychosociales ont été définies par l'organisation mondiale de la santé, en 93. Elle les a définis comme une capacité d'une personne à s'adapter aux exigences de la vie quotidienne, à maintenir son état de bien-être, tout ça en lien avec les autres, l'environnement et la culture. Deux classifications existent mais la plus récente organise ses compétences psychosociales en trois sous-catégories : - On peut commencer pa...
5/25/20208 minutes, 20 seconds
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Retour en classe : Quand la parole se libère

Une parole d’expert avec Olivier Scarpa, pédopsychiatre, membre de l'équipe médicale de la Maison des adolescents de la Moselle. Une expérience collective comme celle du confinement impose d’accueillir la parole des élèves lors du retour en classe. Mais avec quelles précautions et selon quelles modalités ? S’il est important de partir des témoignages de ces élèves, leur ressenti est différent en fonction de l'âge et de la situation familiale. Et toutes les expériences ne seront pas forcément négatives. La transcription de cet épisode est disponible après les crédits. Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Interview animée en mai 2020 par : Régis Forgione   Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Régis Forgione Secrétariat de rédaction : Valérie Sourdieux Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020 Transcription : RÉGIS FORGIONE | Suite à une expérience collective comme le confinement, il semble nécessaire de recueillir la parole des élèves lors du retour en classe. Mais en quoi est-ce utile ? Comment procéder et avec quels garde-fous ? C’est ce que nous allons voir avec Olivier Scarpa, pédopsychiatre en centre hospitalier et qui travaille depuis plusieurs années auprès d’adolescents en tant que membre de l’équipe médicale de la maison des adolescents de la Moselle. Bonjour Olivier Scarpa ! OLIVIER SCARPA | Bonjour ! RF | On entend qu’avec le retour à l’école des élèves, il sera important de recueillir leur parole suite à l’expérience du confinement. Ce temps de recueil est-il réellement important ? Et si oui, pourquoi ? OS | Oui, ça semble nécessaire pour plusieurs raisons. Redémarrer sur le plan scolaire comme si de rien n’était face à une expérience comme celle-là, si inédite, ça serait incompréhensible, je pense, pour les élèves. Donc la première raison c’est de prendre en compte cette période extraordinaire. Pouvoir, se retrouver après, dans ce contexte-là, après le confinement nécessite qu’on prenne en compte cette expérience. Après, la prise de parole collective, en parler ensemble va être aussi nécessaire par rapport au doute ou à l’incertitude qui marque ce contexte-là, incertitude qui était très présente au moment du confinement, mais qui reste très vive sur l’après confinement, puisqu’on ne sait pas trop comment tout ça va se dérouler et que les élèves sont face aux mêmes doutes, craintes, questionnements que les adultes. Donc en parler ça permet de préparer ces retrouvailles de manière un peu plus sereine en rendant les élèves acteurs, si on leur propose, sur la base du volontariat, de s’exprimer sur ce qu’ils ont vécu, sur ce qu’ils ont ressenti, sur ce qu’ils souhaitent dire de cette expérience. Je crois que parler de manière collective, ça peut avoir un objectif pédagogique, c’est-à-dire s’assurer auprès des élèves de tout âge, même si là on parle essentiellement des collégiens, qu’ils aient une bonne compréhension, une bonne lecture de ces événements. Il y a eu tellement d’informations contradictoires...
5/15/202016 minutes, 10 seconds
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Retour en classe : Mémoire du confinement, un projet pour le retour au lycée

Témoignage d'un professeur de lettres-histoire. Au lycée professionnel Jan Lavezzari de Berck-sur-Mer, une équipe d'enseignants a eu une idée originale pour accompagner et motiver le retour en classe des élèves : travailler à la collecte des éléments de mémoire de ce confinement pour documenter les archives de la Région... Rencontre avec David Lannoote à l'initiative du projet. La transcription de cet épisode est disponible après les crédits. Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  interview animée en mai 2020 par : Hélène Audard   Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Laurent Gaillard Secrétariat de rédaction : Dimitri Bourrie Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020 Transcription : HÉLÈNE AUDARD | Recueillir les témoignages, les traces et les chefs-d’œuvre réalisés pendant le confinement par ses élèves de lycée professionnel, c'est le projet de David Lannoote, professeur de lettres/histoire au lycée professionnel Jan Lavezzari à Berck-sur-Mer. Un projet pour prendre collectivement la mesure de l'événement vécu et pour faire une passerelle avec le retour au lycée. Recueillir la mémoire du confinement, un projet pour le retour au lycée, une émission d'Extra Classe. David Lannoote, bonjour. DAVID LANNOOTE | Bonjour. HA | Pour commencer est-ce que vous pouvez nous dire rapidement quelles sont les formations qui sont préparées par vos élèves ? DL | Le lycée Lavezzari est un lycée polyvalent avec une section d'enseignement professionnel spécialisé dans les lycées des métiers de la santé. J'ai des élèves en CAP qui travaillent en aide à domicile, des élèves en sécurité, en accueil, en soins à la personne… et donc on va comme ça du bac pro jusqu'au BTS et la licence pro. HA | Donc des élèves qui sont plutôt dans un domaine qui a dû les interpeller pendant cette période de confinement. Là, on va rentrer dans une nouvelle phase de transition, quels sont pour vous les enjeux de ce retour au lycée ? DL | Leur donner envie de venir et surtout essayer de sortir un peu de cet esprit de confinement. On va essayer de redévelopper l'idée du savoir vivre ensemble, puisque pendant un moment, la protection était de vivre de façon isolée et il va falloir remettre au point des nouvelles formes de sociabilité et leur donner l’envie et le courage de revenir à l'école. HA | Avec l’idée aussi de recueillir leur parole. DL | La première chose qu'on peut s'attendre à avoir lorsqu'on les aura en cours, c'est la série de questions, la volonté de comprendre, la volonté d'en parler. Le problème c'est qu’en tant qu'enseignant on n'est pas psychologue et qu'il va falloir offrir un cadre scolaire à toute cette volonté de parole et d’échange, d'où l'idée de travailler autour de cette enquête. HA | Parlez-nous de ce projet que vous avez imaginé pour vos élèves de 2de SPVL [Services de proximité et vie locale], services de proximité et vie locale, un projet autour de la mémoire d...
5/15/20209 minutes, 16 seconds
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Retour en classe : Quoi de neuf au Danemark ?

Témoignage du président de la plus importante fédération de parents d'élèves du Danemark. Poursuivons notre tour d'Europe du déconfinement. Nous nous rendons aujourd'hui au Danemark, à Copenhague, où nous accueille Rasmus Edelberg. Alors que les petits Danois ont repris très tôt le chemin de l'école, découvrons ensemble le rôle joué par les parents d'élèves dans la gestion de cette crise. La transcription de cet épisode est disponible après les crédits. Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Interview animée en avril 2020 par : Hélène Audard   Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Laurent Gaillard Traduction : Aurélie Dulin Secrétariat de rédaction : Séverine Aubrée Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020 Transcription : HÉLÈNE AUDARD | Quoi de neuf en Europe ? Nous poursuivons le tour de nos voisins européens : aujourd’hui au Danemark. Entré en confinement le 11 mars, le pays a été le premier à envisager de rouvrir ses écoles dès mi-avril. Pour quels élèves ? Dans quelles conditions ? Avec quels résultats ? C’est ce que nous avons demandé à Rasmus Edelberg, président de Skole-Foraeldre, la plus grosse association de parents d’élèves du pays basée à Copenhague. Et lui-même papa de deux enfants. Rasmus, bonjour. Pouvez-vous nous résumer ce qui s’est passé dans les écoles danoises depuis le début du mois d’avril ? RASMUS EDELBERG | Oui. Après Pâques, les écoles ont ouvert pour la moitié des élèves, c’est-à-dire tous les élèves en dessous de 11 ans. Cette décision a été prise après des négociations sur les critères de sélection : à qui allions-nous ouvrir les écoles ? Aux élèves les plus âgés, parce qu’ils finissent leur cursus et qu’il est très important qu’ils aient un bon diplôme et une bonne formation ? Ou alors est-ce qu’on allait privilégier les plus petits parce qu’ils sont moins autonomes et que les parents pouvaient plus facilement travailler ? Au final, la décision a été prise de façon plus ou moins arbitraire : on a coupé la poire en deux… et on a pris les plus jeunes en premier. Cela a impliqué l’instauration de certaines règles. - Règle numéro 1 : tous les élèves doivent être séparés d’une distance minimale de deux mètres dans les classes. Cela fait qu’il y a la place pour la moitié des élèves. On divise alors les classes en deux, on réorganise les tables et les chaises… Et là, on y arrive presque ! - Règle numéro 2 : un maximum d’enseignements doit se faire à l’extérieur. C’est problématique, principalement en ville. Actuellement, les écoles sont pleines et des appels ont été lancés. Par exemple, les jardins Tivoli à Copenhague sont utilisés comme lieu d’enseignement, mais aussi certains hôtels ou salles de conférences. J’ai également entendu quelqu’un dire que puisque le Roskilde rock festival ne va pas avoir lieu, nous pourrions utiliser cet espace géant pour faire cours en plein air ou même des églises… Tout espace ou bâtiment actuellement inoccupé est susceptible d’être réquisitionné pour l’école....
5/12/20209 minutes, 26 seconds
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Retour en classe : Quoi de neuf en Europe ?

Témoignages d'acteurs de terrain en Finlande, Italie et Angleterre. Et chez nos voisins européens, comment envisage-t-on le retour à l'école en ce début de mois de mai ? Nous avons eu envie d'enquêter au-delà de nos frontières pour recueillir les témoignages Marie-Laure Lions-Olivieri, directrice des cours de l'Institut français à Helsinki, Adriana Capani, enseignante italienne à Savone, et Rachel Simmons, directrice d'école primaire à Peterborough en Angleterre. Vous trouverez dans ce podcast sinon de l'inspiration, une réassurance sur la complexité de cette question... Pour aller plus loin : le site Écoles d'Europe La transcription de cet épisode est disponible après les crédits. Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Interviews animées en mai 2020 par : Hélène Audard   Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Simon Gattegno Traduction : Aurélie Dulin  Secrétariat de rédaction : Dimitri Bourrie Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020 Transcription : HÉLÈNE AUDARD | Quoi de neuf en Europe ? Extra Classe vous propose trois regards européens sur le retour progressif des élèves et des professeurs dans les classes. Nous allons rencontrer des acteurs de l'éducation dans trois pays, Italie, Finlande et Angleterre. Trois pays qui n'ont pas fait les mêmes choix et dont l'expérience peut nous éclairer à quelques jours de la réouverture des établissements scolaires en France. Nous partons tout d'abord en Finlande où les mesures de confinement ont été beaucoup moins strictes qu'en France et où elles ont reposé pour beaucoup sur la coopération des citoyens. Marie-Laure Lions-Olivieri est directrice de l'Institut français d’Helsinki et nous lui avons demandé quelle était la situation actuelle dans les écoles finlandaises. MARIE-LAURE LIONS-OLIVIERI | Alors il faut dire qu'en Finlande, les écoles, les crèches et les écoles primaires n'ont jamais été fermées. La première semaine, elles étaient ouvertes uniquement pour les enfants des personnels soignants ou des personnes qui ne pouvaient pas télétravailler. Une semaine plus tard, la Première ministre, Sanna Marin, a trouvé que cette disposition n'était pas du tout égalitaire — parce que nous sommes dans un pays égalitaire — et donc l'école a été déclarée ouverte pour tous les enfants jusqu’à la classe 4, ce qui correspond à des enfants de 8-9 ans. Et là, les parents ont décidé s'ils mettaient leurs enfants à l'école ou s’ils les gardaient à la maison. On voit le nombre d'enfants augmenter, maintenant, car comme nous le savons très bien, avec un peu de recul, il est difficile pour les parents en télétravail de s'occuper aussi de leurs enfants au niveau de leur scolarité. HA | Marie-Laure, comment les écoles ont elles géré des classes avec des enfants en présentiel et d'autres en distanciel ? MLLO | L'organisation durant cet épisode dépend...
5/6/202016 minutes, 6 seconds
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Retour en classe : Une autre rentrée commence

Témoignage d'un proviseur de lycée hôtelier. Comment organiser la fin du confinement et la reprise des cours lorsque l’on est chef d’établissement ? Quels sont les problèmes inédits soulevés par cette crise sanitaire pour l’organisation d’un lycée ? Quel bilan en tirer ? Faut-il prévoir des actions spécifiques afin d’anticiper une éventuelle nouvelle crise ? Y aura-t-il un avant et un après Covid-19 pour les chefs d’établissement ? Roberto Ghin, proviseur du lycée hôtelier Guillaume Tirel (Paris 14e ), nous livre quelques pistes… La transcription de cet épisode est disponible après les crédits. Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Interview animée en avril 2020 par : Pierre Danckers  Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Laurent Gaillard Secrétariat de rédaction : Valérie Sourdieux Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020 Transcription : PIERRE DANCKERS : Aujourd’hui je reçois Roberto Ghin, proviseur du lycée hôtelier Guillaume Tirel dans le 14e arrondissement de Paris, qui nous livre quelques pistes sur l'organisation d'un établissement scolaire à la sortie du confinement. Roberto, Bonjour. ROBERTO GHIN : Bonjour ! PD | Comment envisagez-vous les derniers jours précédant la fin du confinement ? RG | Avant la reprise des cours, il va bien falloir prévenir et préparer le retour des différents acteurs. Donc en équipe de direction, présente au sein du lycée, nous allons déjà définir et baliser les conditions d'accueil des usagers, que ce soient les professeurs, les élèves, les agents et puis toutes les personnes qui travaillent avec nous. On va faire préparer les lieux en les faisant nettoyer, désinfecter. Et puis on va bien sûr veiller au respect des consignes sanitaires qui nous serons donc imposées pour pouvoir accueillir les usagers. Avec mon adjoint, nous allons devoir réorganiser les temps de travail, refaire en partie les emplois du temps, en tenant compte des priorités du moment. Donc il y aura certaines classes qui rentreront avant d'autres classes. Chaque classe sera divisée en groupes. Nous allons organiser le quotidien en séparant les élèves dans des groupes bien distincts, avec des élèves qui resteront toujours dans la même salle de classe pour éviter qu'il y ait une promiscuité supplémentaire, et qu’il y ait à désinfecter en permanence les différents lieux occupés par les élèves. Bien entendu, à titre d'exemple, nous allons d'abord faire rentrer les classes de première puisqu'il va falloir les préparer à l'oral de français. On envisage de les faire revenir au moins trois demi-journées dans la semaine, où ils vont travailler principalement l'oral de français. On va demander à tous les professeurs de français du lycée, même ceux qui n'ont pas les élèves, de participer à l'accompagnement de ces élèves puisque ces mêmes professeurs n'auront pas à faire à d'autres élèves qui eux ne seront pas encore rentrés. Il va falloir aussi que l'on veille à doser le travail des enseignants de manière équitable, pui...
5/6/20208 minutes, 57 seconds
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L'école à distance : Zoom sur une élève atteinte de troubles des fonctions auditives

Témoignage d'un professeur des écoles d'un établissement médico-social. Nicolas Rallet nous parle d'une élève de 3e comme les autres, à ceci près qu’elle est atteinte de troubles des fonctions auditives et que le confinement est une épreuve supplémentaire dans son quotidien scolaire et personnel. Il nous explique comment en temps de confinement chacun (parent, enseignant, personnel spécialisé) contribue à son niveau à remettre l'élève et l'humain au centre des préoccupations. La transcription de cet épisode est disponible après les crédits. Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Interview animée en avril 2020 par : Régis Forgione  Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Régis Forgione Secrétariat de rédaction : Valérie Sourdieux Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020 Transcription : RÉGIS FORGIONE | C’est une élève de 3e comme les autres, à ceci près qu’elle est atteinte de troubles des fonctions auditives et que le confinement est une épreuve supplémentaire dans son quotidien personnel et scolaire. Pour témoigner de sa situation, qui fait écho à des centaines d’autres, nous avons invité Nicolas Rallet. Il est professeur des écoles au sein d’un établissement médico-social. Il est spécialisé dans la prise en charge des élèves atteints de troubles spécifiques du langage et des apprentissages (TSLA) ou de troubles des fonctions auditives (TFA). Bonjour Nicolas. NICOLAS RALLET | Bonjour ! RF | Cette année vous avez donc dans votre classe une élève atteinte de troubles des fonctions auditives, je crois qu’on peut dire « sourde » comme vous me l’avez confirmé en préparant cette émission. Comment a-t-elle vécu ces premières semaines de confinement et de continuité pédagogique ? NR | Au début ça a été très compliqué parce que quand on a appris la décision du président de ne plus mettre les enfants à l’école, on a dû organiser un peu à la va-vite cette continuité. Donc moi je disposais déjà d’outils numériques pour maintenir le lien avec les élèves. Mais ce qui s'est passé avec cette jeune fille, elle a voulu absolument être présente sur tous les réseaux parce qu’elle avait besoin d’informations. Ça c’est une caractéristique des personnes sourdes, c’est-à-dire que comme l’information n’est pas toujours accessible, ils cherchent par tous les moyens de savoir ce qu’il se passe. Donc elle, elle cherchait le moyen de savoir ce qu’il se passe, à la fois au niveau de la situation générale mais aussi au niveau de ses cours. Et puis ensuite, la deuxième chose, elle est aussi en situation de fragilité, de sentiment de ne pas contrôler les choses et donc le fait d’être présente un peu partout, elle s’est donnée l’illusion de contrôler un peu la situation. Ce qu’il s’est passé c’est qu’au bout du deuxième ou troisième jour la maman m’a appelé pour me dire qu’elle avait fait un malaise. Elle avait une sorte d’overdose d’écrans, d’informations. Donc à ce moment j’ai contacté la psychologue qui la suit et puis on a repris ça avec ell...
4/24/20206 minutes, 5 seconds
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L'école à distance : Je revois les bases en aidant mes enfants

Témoignage d'un parent. Et si l’école à la maison profitait aussi à certains parents d’élèves ? Dans ce témoignage, Mélanie Collin, mère de deux enfants scolarisés dans une école d’éducation prioritaire, porte un regard original sur sa situation. Malgré les difficultés quotidiennes pour organiser le travail scolaire, cette mère de famille qui n’était pas une bonne élève se réconcilie avec l’école, les maths et le français… La transcription de cet épisode est disponible après les crédits. Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Interview animée en avril 2020 par : Claude Pereira Leconte   Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Laurent Gaillard Secrétariat de rédaction : Valérie Sourdieux Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020 Transcription : CLAUDE PEREIRA LECONTE | La fermeture des établissements scolaires, le 16 mars dernier, a demandé aux parents de se réorganiser en mettant l’école au cœur de la vie familiale. Une nouvelle situation qui questionne l'organisation du temps de travail personnel des enfants nous vient, parents, enseignants, mais aussi le rapport que l'on pouvait entretenir avec elle en tant qu'ancien élève. Pour en parler avec nous, nous recevons aujourd'hui Mélanie Collin, parent de deux enfants scolarisés en CM1 et en CM2 dans une école située en éducation prioritaire. Bonjour Mélanie ! MÉLANIE COLLIN | Bonjour ! CPL | Alors Mélanie, depuis le début du confinement, vous accompagnez vos enfants pour continuer à faire l'école à la maison, pouvez-vous nous dire comment vous vous organisez pour qu'ils puissent faire leur travail dans de bonnes conditions ? MC | Comme vous l'avez dit, je suis maman de deux enfants. J'ai une fille en CM2 et un garçon en CM1. Je leur demande évidemment de faire leurs devoirs. Ma fille, vu qu'elle préfère faire ses devoirs très tôt le matin pour être tranquille l’après-midi, je commence par elle le matin. Et vu que mon fils, il préfère dormir le matin et plus travailler l'après-midi, mon fils commence ses devoirs l'après-midi. CPL | D'accord, donc ça veut dire que vous avez accepté une certaine souplesse dans l'organisation. Pour quelle raison ? MC | J’ai préféré prendre cette mesure étant donné que j'ai l'impression que plus on met la pression aux enfants et moins ils veulent travailler. Donc moi, je préfère leur laisser choisir par quoi ils veulent commencer. Comme ça, ça fonctionne tout à fait correctement et il n'y a pas de situation compliquée. CPL | Ça fait un mois que les enfants suivent l'école à distance, comment est-ce que les enseignants vont pouvoir faire classe ? Comment est-ce qu'ils gardent le lien avec vous et les enfants ? MC | On communique beaucoup par mail et par message, ce qui ne nous permet de beaucoup avoir d'informations, d'avoir les devoirs en temps réel. Et de pouvoir renvoyer les devoirs aussi. C'est très simple. CPL | Vous me disiez que vous aviez quelques problèmes de c...
4/22/20206 minutes, 31 seconds
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L'école à distance : La relation enseignant-élèves, épisode 3

Témoignage d'une enseignante en cycle 3, épisode 3. Troisième épisode de notre série qui suit Claire Perrillat. Pour la troisième semaine consécutive nous la retrouvons afin de faire un point au sujet du lien avec les élèves et les familles, à travers des outils et dispositifs mis en place pour l'entretenir et le consolider. La transcription de cet épisode est disponible après les crédits. Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Interview animée en avril 2020 par : Silvère Chéret   Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Simon Gattegno Secrétariat de rédaction : Valérie Sourdieux Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020 Transcription : SILVÈRE CHÉRET | Bonjour ! CLAIRE PERRILLAT | Bonjour ! SC | Je rappelle que tu es enseignante en école élémentaire dans une classe de CM1-CM2 en milieu urbain. Tu as deux enfants scolarisés l’un en CM1 et l'autre en 4e, c'est déjà notre troisième entretien avec toi. Dans nos échanges, nous avons exploré le thème du lien pédagogique et du lien humain en général durant cette période. Nous nous retrouvons aujourd'hui pour faire un point à ce sujet, à travers des outils et des dispositifs que tu as pu mettre en place et consolider au fur à mesure de ces semaines de confinement. Est-ce que tu pourrais nous décrire ce que tu as mis en place pour aborder des apprentissages nouveaux ou à consolider, tout en adaptant à la nécessaire autonomie des élèves qui s’impose à tous ? CP | Alors je récapitule un peu mon bricolage. Donc j'envoie un plan de vol à la semaine, c'est notre programme à suivre avec un parcours imposé et un prolongement avec des situations de recherche qui brassent tout, mais autrement. Par exemple, dans les petits problèmes liés aux fractions, on a eu l'occasion de faire un cocktail fractions à partir d'un verre unité et de fractions d’ingrédients. On a eu l'occasion aussi de construire une créature en papier, un cerbère, comme la créature Cerbère, mais là, avec des parties du corps qui font référence à des surfaces, à des aires particulières. On a eu l'occasion aussi de réaliser un hélicoptère en papier pour amortir la chute d'Icare avec des étapes de planification. Le programme est envoyé par mail aux parents et puis il est publié sur le blog. Juste au sommet de la page du blog, chaque semaine je rédige un article qui s'appelle « On récapitule », avec toutes les étapes à suivre dans l'ordre et une vidéo explicative de deux à trois minutes qui reformule explicitement, en montrant où se trouvent les supports, comment on doit s'y prendre, pourquoi on fait ça et en quoi ça va nourrir notre projet de classe, même à distance. Je filme l'écran, j'ouvre les documents et puis je montre. Ensuite, j’écris aussi des petits articles pour certaines activités qui demandent d'être encore plus accompagnées avec une vidéo de présentation où je réactive ce que l'on sait déjà et comment est-ce qu'on fait en classe. Et puis souvent, je propose ensuite directement, ou la semaine d'après, une c...
4/22/20209 minutes, 11 seconds
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L'école à distance : Conserver le lien malgré la durée

Témoignage d'un professeur des écoles. Guillaume Leconte, professeur des écoles en cycle 3 dans un réseau d’éducation prioritaire et formateur, revient dans Extra Classe. Il nous parle de la coéducation qui se renforce entre lui et les familles pour poursuivre la continuité pédagogique, de la relation de confiance qui grandit, et des liens qui peuvent être envisagés dans le cadre des vacances scolaires. La transcription de cet épisode est disponible après les crédits. Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Interview animée en avril 2020 par : Magali Devance Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Simon Gattegno Secrétariat de rédaction : Valérie Sourdieux Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020 Transcription : MAGALI DEVANCE | Bonjour Guillaume Leconte. Nous avons déjà eu le plaisir de vous entendre sur Extra Classe lors de la table ronde « Faire classe sans classe ni élève : une expérience à inventer au quotidien ». Nous sommes ravis de vous accueillir à nouveau. Ce que nous aimerions savoir aujourd'hui, c’est comment vous conservez les liens qui ont été tissés avec vos élèves depuis le début du confinement, et ce dans la durée. Avant ça, je rappelle à nos auditeurs que vous êtes professeur des écoles en cycle 3 et formateur. Et que vous travaillez dans un réseau d'éducation prioritaire. Guillaume, où en êtes-vous aujourd'hui avec vos élèves ? GUILLAUME LECONTE | Il y a eu quelques changements. Il y a de la dynamique, exactement comme dans une classe ordinaire, bien sûr avec des particularités. Juste avant que les vacances arrivent, on a ressenti un petit coup de mou. Des élèves ont montré de la fatigue, des familles aussi. Mais on a eu aussi une dynamique dans un autre sens puisque des élèves que j'avais du mal à toucher au début du confinement ont raccroché les wagons. Aujourd'hui, il y a un élève avec lequel je n'ai toujours pas de contact. Mais plus qu’un seul. MD | Vous parlez de plusieurs choses et notamment d’un coup de mou. Comment l'avez-vous surmonté ensemble, avec les parents, les élèves ? GL | Je me doutais bien que ça allait arriver, donc j'étais particulièrement attentif. Et j’ai eu des témoignages. Des parents me l’ont clairement spécifié par message, par mail ou par téléphone, ou via le fil Twitter de la classe. J’ai vu aussi des attitudes d’élèves changer. Certains produisaient moins, rendaient moins de travail. Alors qu’est-ce que j’ai fait ? J'ai écrit aux parents. J’ai fait une lettre à tout le monde, où je les remerciais, un soir, de leur investissement. Je leur disais bien que j'étais conscient de ce que cela leur demandait et que j'étais… le mot que j’ai employé c’est « admiratif », de ce qu'ils étaient capables de faire. Et j'ai eu la même chose en retour. Les parents ont été sensibles à ça. Eux aussi sont entrés dans du coaching positif auprès de l'enseignant, en me remerciant et en marquant le fait qu'ils étaient sensibles à l'attention que je pouvais avoir pour leur enfant. Après, je...
4/22/20207 minutes, 9 seconds
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L'école à distance : La relation enseignant-élèves, épisode 2

Témoignage d'une enseignante en cycle 3, épisode 2. Deuxième épisode de notre série qui suit Claire Perrillat. Après quatre semaines de confinement, nous échangeons dans cet épisode avec Claire sur la manière de « tenir » dans la durée les liens avec les élèves et les familles. La transcription de cet épisode est disponible après les crédits.  Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Interview animée en avril 2020 par : Silvère Chéret  Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Laurent Gaillard  Secrétariat de rédaction : Valérie Sourdieux Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020  Transcription : SILVÈRE CHÉRET | Bonjour, nous sommes à nouveau avec Claire Perrillat. Je rappelle Claire que tu es enseignante à l'école élémentaire en classe de CM1-CM2, que tu as aussi par ailleurs deux enfants scolarisés, l’un en classe de CM1 et l'autre en quatrième. Tout ça pour comprendre aussi que tu es dans un contexte, où tu as plusieurs chats à fouetter. Je te remercie par avance d'avoir encore accepté ce second entretien. J'espère qu'il y en aura d'autres, enfin pas pour dire que le confinement doit durer, mais pour pouvoir faire des points réguliers. Et nous allons poursuivre sur le thème du lien qu'on avait entamé tous les deux, le lien et la motivation. Donc ma première question, ce serait après 4 semaines de confinement, pourrais-tu nous faire un état des lieux sur cette question des liens avec les élèves et les familles, nous dire s'il a été nécessaire de les redéfinir ? Comment on les maintient sur la durée et comment les as-tu redéfinis si ça a été nécessaire ? CLAIRE PERRILLAT | Alors effectivement cette question de liens, elle est au cœur de tout, en fait ! Le plus difficile a été de redéfinir l'équilibre de notre classe coopérative et de tout faire pour conserver cet équilibre. On se retrouve en fait chacun chez soi. Il a fallu trouver un moyen pour casser les murs et transformer notre blog de classe en quartier général où on prend plaisir à se retrouver pour recevoir, mais aussi pour apporter, pour garder le moral, moins se sentir isolé, par exemple, et rester motivé. Il y a la messagerie qui tourne à plein régime en ce moment entre eux, mais aussi avec moi. Les articles du blog deviennent les reflets des différentes propositions de chacun ou des pistes à exploiter. Et le problème, c'est que cet équilibre, il reste très précaire avec ce confinement qui ne fait que se prolonger et on a tous besoin de garder confiance en nous, en tant qu’élève, en tant que parent et en tant qu’enseignant. Et pour cela, les encouragements et les félicitations sont d'autant plus importants. On se nourrit plus que jamais des retours positifs par mail, par SMS ou sur le blog. On désamorce les problèmes, on traduit, on reformule, on propose entre nous. En fait, il y a vraiment une question du nous. Voilà ! Les interactions, elles restent à la base de tout, même en ce moment, même si c'est difficile. SC | Concernant les élèves et leurs familles, quelles nou...
4/21/20208 minutes, 49 seconds
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L'école à distance : Tenir dans la durée, l'approche sportive

Une parole d'expert avec Raymond Barbry, formateur et préparateur mental. Fort de son expérience dans le sport de haut niveau, Raymond Barbry nous propose son point de vue sur la période que nous sommes en train de vivre. Il nous apporte des éléments de réflexion sur l'articulation entre le présentiel et le distanciel, et plus particulièrement sur le rythme à adopter, les contenus à enseigner et l'évaluation. Il donne aussi des conseils pour « tenir sur la durée » de la façon la plus sereine possible. Comme pour un marathon ! Pour aller plus loin : le blog de Raymond Barbry La transcription de cet épisode est disponible après les crédits.  Retrouvez-nous sur : Extraclasse.reseau-canope.fr Apple podcast Spotify Deezer Google podcast Podcast Addict Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé. Interview animée en avril 2020 par : Fanny Milhe Poutingon Directrice de publication : Marie-Caroline Missir Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance Mixage : Simon Gattegno Transcription : Séverine Aubrée Contactez-nous sur : [email protected] © Réseau Canopé, 2020 Transcription : FANNY MILHE POUTINGON | Les spécialistes et les médecins le disent : nous faisons face à une crise sanitaire sans précédent. La durée de cette crise nous est inconnue et les mécanismes du virus soulèvent encore un certain nombre de questions. L'avenir nous échappe, nous laissant au mieux dans une situation de doute et de questionnements, au pire dans un état de profonde mélancolie, voire pour certains de dépression. Pour vivre au mieux cette situation à l'école, chaque acteur du système éducatif se pose la question des outils à mettre en place pour tenir dans la durée. Aujourd'hui, comment tenir quand on est parent, quand on est enseignant, quand on est élève ? On se pose naturellement la question des outils pédagogiques, du rythme de travail et de la posture à adopter. « Tenir dans la durée, l'approche sportive » une émission d'Extra Classe afin de poursuivre le marathon du confinement. Et pour répondre à toutes ces questions nous accueillons aujourd'hui Raymond Barbry. Raymond bonjour, vous êtes consultant, formateur et préparateur mental, ancien professeur de sport et sportifs de haut niveau dans les ultra-distances, vous intervenez, entre autres, dans la formation des chefs d'établissement et des enseignants. Quel est votre domaine d'intervention plus précisément ? RAYMOND BARBRY | Bonjour. J'interviens dans le cadre de la formation des chefs d'établissement et des enseignants, essentiellement en formation continue, et j'interviens sur les thématiques qui sont liées à la régulation du stress, à la régulation du conflit et j’ai développé une compétence un peu particulière sur les questions qui sont liées à l’attention / concentration par les pratiques de pleine d'attention depuis une dizaine d'années. FMP | On l'a entendu, vous avez donc l'habitude de proposer des outils pour gérer des situations parfois délicates mais avant de nous intéresser plus en profondeur aux outils pour tenir sur la distance, est-ce que no...
4/21/202011 minutes, 4 seconds
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L'école à distance : Le rôle des parents

Autour de cette table ronde, deux parents d'élèves partagent avec nous leur expérience de l'école à distance. Que l’on ait fait l’expérience de l’école à la maison lors d’un tour du monde ou que cette situation soit totalement inédite, c’est un quotidien familial qu’il faut adapter, de nouveaux repères qu’il faut construire pour accompagner son enfant dans ces apprentissages. Avec honnêteté, Catherine Herrero et Sabine Turri, parents d'enfants scolarisés dans le primaire et le secondaire, nous racontent leur quotidien de parents. Et si finalement cette situation offrait l’opportunité de redécouvrir son enfant et peut-être aussi de se découvrir soi-même ? La transcription de cet épisode est disponible après les crédits.  Retrouvez-nous sur : Extraclasse.reseau-canope.fr Apple podcast Spotify Deezer Google podcast Podcast Addict Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé. Émission animée en avril 2020 par : Claude Pereira Leconte Directrice de publication : Marie-Caroline Missir Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance Mixage : Laurent Gaillard Transcription : Valérie Sourdieux Contactez-nous sur : [email protected] © Réseau Canopé, 2020 Transcription : CLAUDE PEREIRA LECONTE | Que leurs enfants soient scolarisés en maternelle ou au lycée, depuis le 16 mars, les parents sont devenus le lien indispensable entre les élèves et les enseignants, pour mettre en place la continuité pédagogique. Tantôt professeurs bis, tantôt gentils organisateurs, ils se retrouvent à devoir jongler entre les plans de travail donnés par les enseignants et leur activité professionnelle, à réinventer la vie quotidienne et les relations familiales, à faire face aux questions de leurs enfants et à leurs propres difficultés. Cette situation inédite questionne le lien entre la famille et l'école, l'éducation des enfants et les valeurs que l’on souhaite leur transmettre. Comment vit-on la continuité pédagogique lorsque l’on est parent ? Comment aide-t-on ses enfants au quotidien, dans leur travail et leur bien-être ? Quand les parents ont rendez-vous avec la continuité pédagogique, une émission d’Extra Classe, pour garder le lien pédagogique quand on ne peut pas être ensemble. Avec nous aujourd'hui, Catherine Herrero, parent de deux enfants à l'école primaire et au collège, et Sabine Turri, parent d'un enfant en primaire. Bonjour à toutes les deux. CATHERINE HERRERO | Bonjour ! SABINE TURRI | Bonjour ! CPL | Merci d'être avec nous. Vous êtes toutes les deux ici pour nous parler de votre vécu en ce moment de continuité pédagogique. Sabine, cette situation est pour vous inédite, pour votre famille mais aussi pour les nombreuses personnes que vous rencontrez dans votre activité de travailleuse sociale. Pour vous Catherine, les choses sont plus différentes car vous avez déjà connu une situation similaire lors d'un tour du monde que vous avez fait il y a trois ans si je me souviens bien. Ces deux expériences sont riches et différentes et elles vont pouvoir éclairer nos auditeurs et répondre à nos interrogations. En échangeant avec nos proches ou en écoutant les témoignages de pare...
4/21/202020 minutes, 13 seconds
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L'école à distance : Les outils numériques, nouveaux alliés ?

Une parole d'expert avec Geoffrey Dorne, designer graphique, blogueur et fondateur de l'atelier Design And Human. Toutes les études le disent, l'usage intensif des écrans ont un impact sur la charge physique et mentale des élèves. Mais comment se passer des outils numériques en période de confinement quand ils sont les vecteurs de la continuité pédagogique et plus largement de lien social ? Geoffrey Dorne propose un usage raisonné de ces outils et constate que la créativité qui s'exprime par leur biais annonce les pratiques pédagogiques de demain. La transcription de cet épisode est disponible après les crédits. Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Interview animée en avril 2020 par : Claude Pereira Leconte   Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Simon Gattegno Secrétariat de rédaction : Valérie Sourdieux Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020 Transcription : CLAUDE PEREIRA LECONTE | Geoffrey Dorne, vous êtes designer graphique indépendant depuis 2005, vous travaillez sur des projets numériques, imprimés et d'identité. Vous êtes également fondateur de l'atelier de design social et engagé Design & Human. Bonjour Geoffrey ! GEOFFREY DORNE | Bonjour Claude ! CPL | Alors, la continuité pédagogique demande aux enseignants de dispenser principalement leur apprentissage au travers des écrans. Pensez-vous que ce temps passé devant les écrans soit une source d'inquiétude ? Et si oui, pourquoi ? GD | Alors, en effet, c'est une très bonne question, merci de me la poser. On sait, ce n’est plus un mythe, ce n’est plus une rumeur : les écrans ont un impact cognitif sur le cerveau et notamment le cerveau des plus jeunes, des enfants. Et donc on déconseille l'utilisation des écrans pour les tout-petits et on essaie de limiter au maximum l'utilisation des écrans pour les plus grands. Mais par contre, là on n'a pas trop le choix parce que justement on est à la maison, on est confiné — c'est le mot qui est employé —, et on doit travailler sur la continuité pédagogique via l'ordinateur, le numérique, internet et les écrans. Donc en fait, l'inquiétude pour qui elle est ? Est-ce qu’elle est plutôt pour les parents ? Est-ce qu’elle est plutôt pour les enfants ? Est-ce que les enfants se sentent inquiets de passer trop de temps devant l'écran ? Est-ce qu'elle est aussi pour les enseignants ? Donc déjà la question c'est : qui est inquiet ? Est-ce qu’il y a vraiment des signes d'inquiétude ? Parfois, c'est peut-être plus pour les parents de voir leurs enfants toute la journée. Et pour discuter parfois avec des étudiants qui sont en études supérieures, ils nous disent aussi parfois qu’ils sont trop longtemps devant l'écran et ils en ont un peu marre. L’inquiétude elle peut être aussi à 3 niveaux. Ça peut être au niveau de la charge cognitive. On passe beaucoup de temps sur un écran, donc on a beaucoup d'informations parce que l'écran permet d'accéder à beaucoup d'informations très rapidement. Et donc la charge cognitive...
4/16/202011 minutes, 56 seconds
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L'école à distance : Le corps confiné

Cette table ronde réunit deux professeurs d'EPS. Faire le cours d'EPS à la maison, alors que son enfant était dans un cycle natation ou rugby ! Encore un défi à relever durant cette période si particulière. Nous avons mené l'enquête auprès de Christelle Bohn, professeure d'EPS en collège, et de Pierre Gremminger, professeur d'EPS en lycée, pour en savoir davantage sur la façon dont ils ont adapté leur pédagogie pour être au plus près de leurs élèves. Ils se livrent également sur la façon dont ils vivent eux-mêmes un confinement « tout numérique ». Des témoignages sincères et rassurants. La transcription de cet épisode est disponible après les crédits. Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Émission animée en avril 2020 par : Hélène Audard   Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Aurélie Dulin Secrétariat de rédaction : Ludovic Oger Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020 Transcription : HÉLÈNE AUDARD | Aujourd’hui, Extra Classe est consacrée à l’enseignement de l’EPS en un temps où les corps des élèves comme ceux des professeurs sont confinés. L’EPS est la discipline par excellence qui nécessite la présence des élèves, son outil principal de travail, c’est le corps. Comment les enseignants réinventent-ils donc leur pédagogie alors qu’ils sont contraints de travailler à distance ? Cette situation inédite met aussi en lumière des risques particuliers pour la santé. La sédentarité bien sûr mais aussi des risques psychosociaux, baisse de moral, isolement, décrochage de certains élèves. Dans ce contexte, comment maintenir le lien avec tous les élèves malgré la distance et les difficultés plus ou moins grandes de communication avec eux ? Comment savoir si les élèves font régulièrement les exercices proposés et comment ils les font ? Si le bien-être physique et psychologique des élèves est une des priorités des enseignants d’EPS, leur propre bien-être est aussi une donnée à considérer dans une période où les attentes sont fortes de tous côtés et les conditions d’exercice inégales. Les outils numériques sont le moyen privilégié de la communication entre profs et élèves mais certains peuvent se sentir déstabilisés malgré leur envie de bien faire. Le corps confiné c’est le sujet de notre émission avec nos invités qui sont tous les deux enseignants d’EPS. Pierre Gremminger, bonjour, vous êtes professeur d’EPS dans le Pas-de-Calais. PIERRE GREMMINGER | Tout à fait je suis enseignant dans un lycée professionnel du bâtiment depuis 20 ans et je fais un complément de service dans un lycée général à Calais depuis deux ans. HÉLÈNE AUDARD | Et vous, Christelle Bohn, bonjour. CHRISTELLE BOHN | Bonjour. Donc moi aussi je suis enseignante d’EPS mais je suis sur l’île de la Réunion depuis 18 ans et depuis 10 ans j’enseigne dans le même collège dans le sud de l’île. HA | Une petite précision Christelle : à la Réunion le calendrier n’est pas tout à fait celui de la métropole et vous êtes entrés en confinement...
4/15/202016 minutes, 14 seconds
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L'école à distance : Quand l'enseignement est réinterrogé

Témoignage d'une professeure en collège. La situation déstabilise les pratiques pédagogiques et les relations aux élèves. Quelles transformations profondes se dessinent dans le choix des contenus, dans les contacts avec les élèves et dans l'appréhension de son enseignement ? Nisa Fiogère, professeure de SVT en collège et membre du groupe de formation académique en EDD, partage avec nous son expérience. La transcription de cet épisode est disponible après les crédits. Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Interview animée en avril 2020 par : Silvère Chéret  Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Laurent Gaillard Secrétariat de rédaction : Valérie Sourdieux Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020 Transcription : SILVÈRE CHÉRET | Bonjour, je reçois aujourd'hui Nisa Fiogère. Bonjour Nisa. NISA FIOGÈRE | Bonjour ! SC | Je te remercie par avance d'avoir accepté de consacrer du temps pour cet entretien. « Aucune expérience humaine n'est dénuée de sens ou indigne d’analyse », écrivait Primo Levi dans Si c'est un homme. C'est précisément d'expérience humaine et de son analyse dont nous allons parler ensemble. Je te propose d'aborder cet échange sous l'angle de la transformation que va peut-être provoquer cette expérience du confinement chez les enseignants, donc chez toi-même, dans les pratiques d'enseignement, et sur la nature éphémère ou durable de cette transformation. Ma première question est la suivante : pourrais-tu nous décrire ton cheminement pédagogique depuis le début de cette expérience de confinement ? A-t-il provoqué une réflexion, une remise en question, voire initié une transformation dans ta pratique ? NF | Depuis plusieurs jours, le Covid ébranle mes habitudes de travail. J'ai vite compris que je ne pouvais pas envoyer mon cours classique à mes élèves, qu'il fallait repenser des contenus, ne plus répéter, ne pas envoyer ce qui était prêt, mais faire autrement. Ça signifie s'adapter, mais pas seulement. Parce que c'est un élève seul qui reçoit mon contenu. Un élève qui n'a pas forcément accès à un ordinateur régulièrement, un élève qui manque peut-être de motivation, qui reçoit des consignes de tous mes autres collègues en parallèle. Avec un peu de chance, il est peut-être accompagné par un parent, mais ce parent est-il familier du monde éducatif et de ses codes ? Est-ce qu'il a la disponibilité ? Est-ce que la relation enfant/parent est sereine ? C'est tout ça que j'avais en tête quand j'ai conçu mes premiers contenus. Au début j'ai fait des envois très simples, courts, avec des consignes que j'espérais les plus claires possibles. J'ai créé des fils de discussion en parallèle avec mes élèves. J'ai essayé d'être rassurante et pourtant je sentais que ça ne convenait pas. Je sentais que ça n’allait pas lorsque j’employais des formules comme : « Je vous laisse faire ce travail pour lundi » ; ou quand je terminais mes écrits par un simple « bonne journée ». Ce n’était pas du tout adapté. Parce que mes élève...
4/14/202010 minutes, 16 seconds
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L'école à distance : S'adapter et (se) faire confiance

Témoignage d'une professeure en lycée. Dans le contexte du confinement, l'enseignement distanciel entrave les pédagogies basées sur les interactions entre élèves et sur l'oral. Lucie Danlos, professeure de lettres au lycée, évoque ses tâtonnements et ses observations sur la relation nouvelle qui se noue avec ses élèves. La transcription de cet épisode est disponible après les crédits. Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Interview animée en avril 2020 par : Silvère Chéret Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Laurent Gaillard Secrétariat de rédaction : Valérie Sourdieux Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020 Transcription : SILVÈRE CHÉRET | Bonjour, je reçois aujourd'hui Lucie Danlos. LUCIE DANLOS | Bonjour ! SC | Tu enseignes la littérature dans un lycée en milieu urbain et tu as en charge quatre classes sur les niveaux de première et de terminale. Je te remercie par avance d'avoir accepté de consacrer du temps pour cet entretien. Lors de nos échanges, pour préparer cet entretien, tu me disais que cette situation de travail distanciel forcé entravait ta pédagogie. Peux-tu nous expliquer en quoi et pourquoi ? LD | D'emblée, je me suis posé beaucoup de questions par rapport à cette situation, parce que mes cours reposent beaucoup sur l'oral. Pas nécessairement l'oral sur le modèle du cours dialogué, mais un oral qui privilégie les échanges entre élèves, les questionnements et les hypothèses entre élèves. L'écrit est présent aussi, mais il va plus servir d'écrit de travail, de tâtonnement dans la séance. L'oral est très souvent associé à une incitation à la créativité, par exemple avec des exposés à plusieurs dans lesquels j’incite les élèves à faire des mises en scène créatives. Ce type d'activité n'a de sens qu'en présence, c'est vraiment vivant, il y a quelque chose d'un peu théâtral. Les échanges peuvent aussi se faire à partir des écrits dans les carnets de lecteur : on a des partages de textes, des lectures de textes. Là, de la même manière, on est dans quelque chose qui nécessite de la présence. Autre élément, je privilégie beaucoup les activités de groupe, donc les échanges se produisent beaucoup entre élèves. Ensuite, à partir de ce qui ressort de ces échanges, je m’appuie sur leur travail pour avancer dans mon cours. Donc finalement, les moments d’apports magistraux sont plutôt ciblés et ils ne viennent que pour achever un travail, une réflexion, la compléter éventuellement. Mettre en scène tout ça dans un enseignement à distance me semblait extrêmement compliqué. SC | Dès lors, comment t'es-tu adaptée à cette entrave, et comment as-tu adapté ta pédagogie pour essayer de retrouver l'essence de cette pédagogie et de tes modalités d’enseignement ? LD | Je ne sais pas si j'ai pu retrouver l'essence de mes modalités d'enseignement. La première semaine, c'était plutôt... tâtonnant. J'ai essayé de m’interroger sur ce que je pouvais conserver, ce qui me semblait faisable, en pro...
4/14/202010 minutes, 7 seconds
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L'école à distance : Un parent face à son enfant-élève

Témoignage d'un parent. Face à la situation inédite de confinement, les parents se retrouvent dans la position délicate de l’apprenant. Comment peuvent-ils prendre le relais de l’enseignant sans pouvoir le remplacer ? Comment les savoirs de l’école peuvent se transmettre à la maison ? Christophe Ramirez, père de deux enfants, nous livre son expérience. La transcription de cet épisode est disponible après les crédits. Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Interview animée en avril 2020 par : Valérie Sourdieux   Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Laurent Gaillard Secrétariat de rédaction : Valérie Sourdieux Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020 Transcription :  VALÉRIE SOURDIEUX | Bonjour, aujourd'hui nous interviewons un parent d'une élève qui est en classe de 6e dans un collège à la frontière entre le rural et l'urbain. Plusieurs questions se posent en cette période de confinement un peu particulière et surtout sur la manière dont les parents s’organisent pour assurer la poursuite des cours. De quelle manière avez-vous réagi quand vous avez appris que tous les établissements scolaires étaient fermés et que votre fille serait confinée à la maison avec « l'obligation » de faire ses devoirs ? CHRISTOPHE RAMIREZ | Nous avons eu deux inquiétudes à l’annonce de ce confinement. La première a été de savoir comment on allait s'organiser pour garder nos enfants puisqu'on a une grande, en 6e, et une autre en école primaire. Et la seconde inquiétude a été liée à la question du rattrapage des cours qui n'auraient pas lieu. Ces inquiétudes se sont rapidement dissipées dans la mesure où mon emploi me permet de rester à la maison assez facilement, je suis en télétravail, donc je me suis vite organisé. Et mon épouse, qui est commerçante a malheureusement été obligée de fermer son commerce. Actuellement, nous sommes présents tous les deux pour nous occuper des enfants. La seconde inquiétude a été aussi vite dissipée dans la mesure où nous avons très rapidement eu des contacts avec le collège ou l'école primaire pour notre deuxième enfant, avec la possibilité offerte par l'Éducation nationale de suivre les cours à distance. VS | Votre inquiétude dissipée, puisque vous êtes tous les deux à domicile, ce qui est une chance pour l'organisation de la poursuite des cours j'imagine, comment concrètement se passe la répartition du suivi des cours avec votre épouse ? CR | Plutôt bien actuellement. On a des routines bien organisées, on a des vies déjà très organisées parce qu'elles sont très remplies avec les activités sportives des enfants qui font beaucoup de compétitions. En fait nous avons déjà des process, des routines quotidiennes. Donc cela n'a pas été trop difficile pour les enfants de créer une autre routine. Elles sont aussi très autonomes. La grande, notamment au collège, peut être laissée assez libre dans son travail. On lui fait confiance et on vérifie régulièrement ses devoirs. Elle nous interpelle quand elle a besoin...
4/14/20206 minutes, 12 seconds
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L'école à distance : La relation enseignant-élèves, épisode 1

Témoignage d'une enseignante en cycle 3, épisode 1. Premier épisode de notre série qui suit Claire Perrillat. Dans cet épisode, elle partage son expérience de classe en période de confinement à travers le prisme du lien. La transcription de cet épisode est disponible après les crédits. Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Interview animée en mars 2020 par : Silvère Chéret Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Laurent Gaillard Secrétariat de rédaction : Valérie Sourdieux Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020 Transcription : SILVÈRE CHÉRET | Bonjour, Claire Perrillat, tu es enseignante en école élémentaire en classe de CM1- CM2, tu as deux enfants scolarisés, l'un en classe de CM1 et le second en 4e. Voilà pour le contexte de travail. Je te remercie par avance d'avoir accepté cet entretien et je remercie également ta famille à laquelle on t'arrache pendant quelques minutes. Claire, je voudrais entrer dans cet entretien sous l'angle du lien avec les élèves et les familles, et des moyens de le maintenir pour les accompagner chez eux dans cette période douloureuse et délicate. Pour commencer, pourrais-tu nous faire un point sur le contexte et les problématiques que cela pose par rapport à tes élèves ? CLAIRE PERRILLAT | Merci déjà d'accepter mon témoignage, à bien remettre évidemment dans son contexte. C'est un témoignage d'une humilité sans nom. Il y a eu plein d'embuches, de problèmes techniques, humains, matériels à régler. Rappelons bien que pour tout le monde nous sommes dans un contexte qui est difficilement qualifiable car il n'a jamais été vécu. Qu’il y a eu un avant, un avant dans nos classes ; notre avant à nous est basé aussi par rapport à notre petit groupe classe sur un vécu qui est assez riche. On a une pédagogie basée sur la pédagogie de projet qui marche uniquement entre les interactions des élèves. Il y a un pendant : on essaye de conserver sa dynamique de groupe et ses interactions. Mais il y aura aussi un après, où chaque enseignant va devoir fixer et réinventer peut-être le lien qu'il a avec les élèves et avec l'école en général. Là on est vraiment sur le fait de privilégier les liens humains et ça reste absolument ma priorité. SC | Tu es dans une école urbaine et tu t'es assurée, nous disais-tu hors-ligne, que chaque élève était connecté. Pour être sûre que tu puisses garder le lien avec eux et je voudrais savoir, au-delà des aspects techniques, en quoi cette situation, si c’est le cas, a modifié ton rapport aux élèves ? CP | Elle a modifié mon rapport aux élèves, dans le sens où j'ai vraiment tenu à ce que la dynamique de groupe perdure et que tout le monde trouve sa place. C'était très difficile. On va reparler aussi du contexte technique. Ce lien perdure évidemment grâce à l'outil informatique puisque notre quartier général est maintenant devenu notre petit blog. C'est vraiment là-dessus qu’on poste, qu’on communique, qu’on fait part un peu de toutes nos impressions, les meilleures comme...
4/9/20208 minutes, 7 seconds
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L'école à distance : Quand nos vies confinées réinterrogent la place du travail

Une parole d'expert avec Laurent Denizeau, docteur en anthropologie et enseignant-chercheur à l'université catholique de Lyon. En obéissant à l'injonction de continuer les programmes, la continuité pédagogique n'est-elle pas en train de transformer les enseignants en superhéros ? Tous confinés qu'ils sont, les profs veulent bien faire jusqu'à en faire parfois trop. Laurent Denizeau analyse la place tyrannique du travail dans cette situation exceptionnelle et les angoisses qu'elle génère. La transcription de cet épisode est disponible après les crédits. Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Interview animée en avril 2020 par : Claude Pereira Leconte Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Simon Gattegno Secrétariat de rédaction : Valérie Sourdieux Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020 Transcription : CLAUDE PEREIRA LECONTE | Nous parlons aujourd'hui de la place du travail dans nos vies en période de continuité pédagogique. Nous recevons Laurent Denizeau. Bonjour ! LAURENT DENIZEAU | Bonjour ! CPL | Laurent Denizeau, depuis le début du confinement, les enseignants sont extrêmement mobilisés pour assurer la continuité pédagogique. Est-ce que ce temps de travail hors-cadre habituel peut présenter des risques et si oui, lesquels et pourquoi ? LD | Oui, effectivement je crois surtout qu’il y a quelque chose de très anxiogène dans la continuité pédagogique, non pas évidemment dans l'idée de garder le lien qui nous unit, ce qui a tout son sens dans cette période d'isolement que constitue le confinement. S'il y a quelque chose de très anxiogène, c'est dans notre manière de nous emparer de la continuité pédagogique. Nous sommes en train de traverser une crise dont on découvre au fur et à mesure des jours qu'elle est majeure. Et une crise finalement à laquelle nous n'étions pas du tout préparés. Je ne dis pas ça sur un plan sanitaire, bien sûr, puisque je ne suis pas du tout compétent en la matière. Mais si je dis que nous n'y étions pas du tout préparés, c'est sur le plan des représentations culturelles. Nous n'avons pas pensé pouvoir être atteints par ce qui se passait en Chine. Nous pensions être à l'abri et d'ailleurs, ce qui est intéressant, c'est de se rendre compte combien le mot même d’« épidémie » a quelque chose d'un peu désuet, d'un peu archaïque pour nous. En dehors de ce que nous vivons, il y a quelques mois lorsque l'on disait « épidémie » dans nos imaginaires, ça pouvait faire référence à la peste que l'on ne connaît plus dans notre culture depuis déjà assez longtemps, mais des gens meurent encore de nos jours de la peste. Nous avions cette idée que la science nous met à l'abri de tout ça, des épidémies. On pourrait voir là une forme de réalisation du rêve, du philosophe Descartes, qui était de devenir maître et possesseur de la nature. Et je crois qu'effectivement dans cette crise, nous sommes en train de tomber de haut. Nous sommes en train de nous rendre compte que nous tombons de haut. Pourquoi ? Parc...
4/9/202012 minutes, 5 seconds
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L'école à distance : Se concentrer et travailler son attention

Une parole d'expert avec Jean-Philippe Lachaux, directeur de recherche à l'Inserm, spécialiste de l'attention et auteur du MOOC « L'attention, ça s'apprend ! » Le confinement a propulsé les élèves dans un cadre de travail inhabituel, la maison, avec les parents en relais des professeurs. Dans cette situation exceptionnelle, comment parvenir à maintenir l'attention des élèves pour qu'ils continuent à apprendre ? Quels sont les conseils et astuces pour y parvenir ? Pour aller plus loin : Le MOOC « L'attention, ça s'apprend ! » La transcription de cet épisode est disponible après les crédits.  Retrouvez-nous sur : Extraclasse.reseau-canope.fr Apple podcast Spotify Deezer Google podcast Podcast Addict Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé. Interview animée en avril 2020 par : Claude Pereira Leconte Directrice de publication : Marie-Caroline Missir Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance Mixage : Laurent Gaillard Transcription : Valérie Sourdieux Contactez-nous sur : [email protected] © Réseau Canopé, 2020 Transcription : CLAUDE PEREIRA LECONTE | Bonjour Jean-Philippe Lachaux, vous êtes auteur de nombreux ouvrages sur l'attention, mais aussi d'un MOOC intitulé « L'attention, ça s'apprend ! », en partenariat avec Réseau Canopé et réédité sur la plateforme fun MOOC pour soutenir les enseignants et les parents dans cette période de continuité pédagogique. Pouvez-vous expliquer à ceux qui nous écoutent ce qu’est l’attention et en quoi elle est importante dans les processus d'apprentissage ? JEAN-PHILIPPE LACHAUX | L'attention est une fonction du cerveau qui a pour but principal de sélectionner à chaque instant les informations les plus importantes qu'il va falloir traiter en priorité, puisque le cerveau n'a pas la capacité de traiter toutes les informations qui arrivent. Plus largement, on étend la notion d'attention au-delà de la dimension purement sensorielle, à des contenus plus mentaux ou intellectuels comme des pensées, des émotions, etc., puisque l’on peut rediriger son attention vers ce type de phénomènes. On montre très bien, en neurosciences cognitives, qu’un cerveau qui est attentif va être plus efficace au niveau de la prise d'information d’une tâche, et plus efficace pour la mémorisation. La mémorisation et la compréhension vont être meilleures lorsqu'on est attentif. Cela veut dire que sans attention, quand on n'est pas du tout attentif, on ne comprend pas ce que dit la personne en face de nous et on ne retient pas ce que dit cette personne, donc il n’y a pas d'apprentissage possible. CPL | Et en quoi savoir aider les élèves, les enfants, les jeunes à mobiliser leur attention en cette période d'école sans classe, est-ce important ? JPL | En ce moment, c'est particulièrement important de parler de l'attention parce que les enfants se retrouvent à faire leur travail scolaire dans un cadre inhabituel qui est celui de la maison. En général, à l'école, il y a un cadre qui se prête au travail scolaire avec peu de distractions, à part les camara...
4/6/20208 minutes, 6 seconds
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L'école à distance : Paroles d'élèves confinés

Autour de cette table ronde, trois élèves partagent avec nous leur expérience de l'école à distance. Comment vivent-ils cette situation inédite ? Comment s’organisent-ils pour poursuivre leur apprentissage ? Comment gardent-ils le lien avec l’extérieur ? Et si cette période était, pour eux, l’occasion de nous aider à transformer l’école ? Axel, Arwen et Cassandre, respectivement élèves de CM2, de 4e et de terminale nous racontent leur quotidien avec humour et lucidité. La transcription de cet épisode est disponible après les crédits.  Retrouvez-nous sur :  Extraclasse.reseau-canope.fr  Apple Podcasts  Spotify  Deezer  Google Podcasts  Podcast Addict  Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.  Émission animée en avril 2020 par : Claude Pereira Leconte Directrice de publication : Marie-Caroline Missir  Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance  Mixage : Laurent Gaillard Secrétariat de rédaction : Valérie Sourdieux Contactez-nous sur : [email protected]  © Réseau Canopé, 2020 Transcription : CLAUDE PEREIRA LECONTE | Ils se prénomment Asia, Noé, Kylian, Olga, Célestine, Ziane, ou Mattéo, ils sont à l'école primaire, au collège ou au lycée. Leur établissement scolaire a fermé le mardi 16 mars pour favoriser la distanciation sociale et limiter la propagation du Covid-19. Comme 12 millions d’autres, ils sont au cœur du dispositif de continuité pédagogique mis en place par le ministère de l'Éducation nationale et de l'attention des professeurs. ENT, classes virtuelles, courriels ou réseaux sociaux, chacun se mobilise pour garder le lien et les accompagner dans leurs apprentissages. Entre des cours à distance, des examens qui se profilent, du travail personnel qui demande organisation et motivation, une vie familiale inédite où il faut vivre toute la journée avec ses parents, ses frères, ses sœurs, partager l'espace, les outils de travail et les amis avec lesquels on a envie de rester en contact. Cette situation exceptionnelle demande souplesse, créativité et une bonne dose d'humour. Comment vivent-ils cette situation inédite ? Comment s'organisent-ils pour poursuivre leurs apprentissages ? Et comment gardent-ils le lien avec l'extérieur ? Et si cette période était pour eux l'occasion de nous aider à transformer l'école ? « Être élève à l'heure de la continuité pédagogique », une émission de la série de podcasts Extra classe pour garder le lien pédagogique quand on ne peut pas être ensemble. Avec nous aujourd'hui, Axel, 10 ans, en CM2, Arwen, 14 ans en 4e et Cassandre, 17 ans, en terminale. Bonjour à vous et merci d'être avec nous. ARWEN | Bonjour ! AXEL | Bonjour ! CASSANDRE | Bonjour ! CPL | Tout d’abord je suis très heureuse de pouvoir échanger avec vous. Je vous ai rencontrés il y a quelques temps et c’était déjà un vrai plaisir de pouvoir parler avec vous. Je pense que nos auditeurs seront aussi ravis de vous entendre. Voilà déjà plusieurs jours que vos écoles et vos établissements scolaires ont été fermés. C'est du jamais vu pour vous. Mais je vous rassure, c'est aussi du jamais vu pour nous. À cela s'ajoute le confinement à la maison. Arwen, comment vis-t...
4/6/202016 minutes, 44 seconds