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A suivre

French, Political, 1 season, 221 episodes, 3 days, 4 hours, 17 minutes
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Des braqueurs racontent leur vie dangereuse, une prof retrouve ses élèves, un secret de famille cache un secret d’Histoire… Des feuilletons complets ou à suivre,  des séries documentaire ou fiction pour une écoute longue durée.
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Backstage S2 (4/4) : Dans le rêve américain de C2C

Raconté par Virginie Dubois Jeune bookeuse ambitieuse, Virginie Dubois rêve d’imposer les fameux DJs électro C2C au plus prestigieux des festivals américains, à Coachella. Mais la route est longue et pleine d’embûches de Paris jusqu’en Californie... Backstage, dans l'ombre des starsIls sont régisseurs de concerts, bookeuses, manageurs ou directrices de production… Ils racontent leur métier à travers des histoires improbables dans les studios d’enregistrement, sur les tournages de clips, et les coulisses des plus grands concerts.Backstage, saison 2, un podcast de David Commeillas sur ARTE Radio. Enregistrements : novembre 2023 - Réalisation : Arnaud Forest - Illustration : Thomas Gozzo - Extraits de : C2C « Down the Road » (Tetr4) - Production : ARTE Radio
7/24/202415 minutes, 53 seconds
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Backstage S2 (3/4) : Dans les jupes de La Femme

Raconté par Gregoire Porter une jupe, est-ce vraiment dangereux lorsqu’on est régisseur général sur un grand festival corse ? Greg raconte une nuit de cauchemars, les menaces de viol, et le soutien du groupe La Femme. Backstage, dans l'ombre des starsIls sont régisseurs de concerts, bookeuses, manageurs ou directrices de production… Ils racontent leur métier à travers des histoires improbables dans les studios d’enregistrement, sur les tournages de clips, et les coulisses des plus grands concerts.Backstage, saison 2, un podcast de David Commeillas sur ARTE Radio. Enregistrements : mars 2024 - Réalisation : Arnaud Forest - Illustration : Thomas Gozzo - Extraits de : Yüksek « Beirut MaBet Mout » (Partyfine) / La Femme « Antitaxi » (Disque Pointu) - Production : ARTE Radio
7/24/202417 minutes, 28 seconds
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Backstage S2 (2/4) : Dans la grande fête foraine du clip d’Angèle

Racontée par Hugo Obert Même lorsqu’on est un directeur de production chevronné comme Hugo Obert, que faire lorsque des forains réclament des milliers d’euros de compensation pour ne pas bloquer le tournage du clip d’Angèle, et que, simultanément la carte bleue de la production atteint son plafond, pendant que la star belge commence à s’impatienter dans les loges ? Backstage, dans l'ombre des starsIls sont régisseurs de concerts, bookeuses, manageurs ou directrices de production… Ils racontent leur métier à travers des histoires improbables dans les studios d’enregistrement, sur les tournages de clips, et les coulisses des plus grands concerts.Backstage, saison 2, un podcast de David Commeillas sur ARTE Radio. Enregistrements : novembre 2023 - Réalisation : Charlie Marcelet - Illustration : Thomas Gozzo - Production : ARTE Radio
7/17/202412 minutes, 35 seconds
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Backstage S2 (1/4) : Dans le désert malien avec Koudédé, Tinariwen et Bono de U2

Raconté par Camille Louvel Malgré la menace jihadiste, le manager et régisseur Camille Louvel remonte le fleuve Niger pour accompagner le flamboyant guitariste touareg Koudédé jusqu’au Sahara, à la dernière édition du Festival Au Désert, avec Bono de U2 et Tinariwen. Backstage, dans l'ombre des starsIls sont régisseurs de concerts, bookeuses, manageurs ou directrices de production… Ils racontent leur métier à travers des histoires improbables dans les studios d’enregistrement, sur les tournages de clips, et les coulisses des plus grands concerts.Backstage, saison 2, un podcast de David Commeillas sur ARTE Radio. Enregistrements : septembre 2023 - Réalisation : Charlie Marcelet - Illustration : Thomas Gozzo - Extraits de : Victor Démé « Djon’maya » (Chapa Blues Rec.) / Baba Commandant « Djanfa » (Sublime Fréquences) / Koudede « Yala » et « Dounia » (Sublime Frequencies) - Production : ARTE Radio
7/17/202413 minutes, 1 second
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Radiolympique (6/6) : Chute libre

Bouinci contre Nexifarge. Un duel sans merci entre deux patrons du BTP. Lequel a sacrifié le plus d’ouvriers sur les chantiers des infrastructures sportives ? Remerciements : Merci à ARTE Radio de m’avoir fait confiance, Merci à Perrine, Chloé, Timothé,  et mille mercis à Arnaud de m’avoir encouragé (spécial dédicace au Vauban) et de m’avoir rappelé. Enregistrements : juin 2024 - Auteur : Maxime Fassiotti - Réalisation, montage, mixage: Arnaud Forest et Timothée Lerolle - Illustration: Paulette Dessine - Production : ARTE Radio
7/11/20243 minutes, 31 seconds
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Radiolympique (5/6) : Intempéries

Le sport sous la pluie. Les intempéries rendent difficiles les épreuves sportives et, surtout, le travail des commentateurs sportifs. Remerciements : Merci à ARTE Radio de m’avoir fait confiance, Merci à Perrine, Chloé, Timothé,  et mille mercis à Arnaud de m’avoir encouragé (spécial dédicace au Vauban) et de m’avoir rappelé. Enregistrements : juin 2024 - Auteur : Maxime Fassiotti - Réalisation, montage, mixage: Arnaud Forest et Timothée Lerolle - Illustration: Paulette Dessine - Production : ARTE Radio
7/11/20243 minutes, 24 seconds
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Radiolympique (4/6) : Tombé du podium

Entraîneur ou athlète ? Après avoir été sur le devant de la scène, un entraîneur et un athlète n’ont pas eu le même destin. Remerciements : Merci à ARTE Radio de m’avoir fait confiance, Merci à Perrine, Chloé, Timothé,  et mille mercis à Arnaud de m’avoir encouragé (spécial dédicace au Vauban) et de m’avoir rappelé.
7/11/20244 minutes, 43 seconds
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Radiolympique (3/6) : Saint Roche les deux étangs

Les Jeux Olympiques seront encore français en 2028.  Suite au désistement de Los Angeles, Saint-Roche les deux étangs a été tiré au sort pour organiser les jeux de 2028. Remerciements : Merci à ARTE Radio de m’avoir fait confiance, Merci à Perrine, Chloé, Timothé,  et mille mercis à Arnaud de m’avoir encouragé (spécial dédicace au Vauban) et de m’avoir rappelé. Enregistrements : juin 2024 - Auteur : Maxime Fassiotti - Réalisation, montage, mixage: Arnaud Forest et Timothée Lerolle - Illustration: Paulette Dessine - Production : ARTE Radio
7/11/20245 minutes, 48 seconds
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Radiolympique (2/6) : Sponsors

Des sponsors humanistes ?  Le responsable des partenariats a la lourde mission de prouver que les sponsors des Jeux Olympiques sont humanistes. Remerciements : Merci à ARTE Radio de m’avoir fait confiance, Merci à Perrine, Chloé, Timothé,  et mille mercis à Arnaud de m’avoir encouragé (spécial dédicace au Vauban) et de m’avoir rappelé. Enregistrements : juin 2024 - Auteur : Maxime Fassiotti - Réalisation, montage, mixage: Arnaud Forest et Timothée Lerolle - Illustration: Paulette Dessine - Production : ARTE Radio
7/11/20243 minutes, 38 seconds
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Radiolympique (1/6) : Se loger

On va dormir où ? Le touriste fan de jeux olympiques aura l’embarras du choix pour se loger : une tente sur le périphérique ? Chez l’habitant ? Ou à l’hôtel presque proche de Paris ? Remerciements : Merci à ARTE Radio de m’avoir fait confiance, Merci à Perrine, Chloé, Timothé,  et mille mercis à Arnaud de m’avoir encouragé (spécial dédicace au Vauban) et de m’avoir rappelé.  Enregistrements : juin 2024 - Auteur : Maxime Fassiotti - Réalisation, montage, mixage: Arnaud Forest et Timothée Lerolle - Illustration: Paulette Dessine - Production : ARTE Radio
7/11/20244 minutes, 41 seconds
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Carnets de correspondante (6/6) : Gaza Calling

L'épilogue de Carnets de correspondante Au lendemain des massacres terroristes du Hamas le 07 octobre 2023, quand l'État israélien commence sa guerre de représailles, Marine Vlahovic cherche à entrer dans la bande de Gaza. Mais l’ex-correspondante en Palestine reste bloquée au Caire. Alors, malgré les black-outs, elle garde le contact avec l’enclave palestinienne à travers des messages vocaux et des appels audio ou vidéo. Dans ce nouvel épisode de Carnets de correspondante (Prix SCAM du podcast documentaire 2021), elle compile les milliers de messages, les centaines d’heures de rushs et tout ce qu'elle récolte sur les réseaux pour documenter le quotidien à Gaza. Elle raconte aussi la difficulté à faire sortir les informations de la bande de Gaza et fait le portrait de ses amis et collègues gazaouis qui sont à la fois victimes et témoins d’une guerre atroce et de la disparition de leur monde. Avec les sons de Mohamed J Abu Safia, Hind el Khoudary, Hatem Hany Rawagh, Rami Abou Jamous et Islam Idhair. Journaliste depuis 2009, Marine Vlahovic a fait ses armes avec ARTE Radio avant de vivre et travailler autour de la Méditerranée pour différents médias francophones. Son reportage Amours occupées (ARTE Radio) a remporté le prix Découverte-URTI en 2012.  De 2016 à 2019, elle a été correspondante en Palestine pour les radios publiques francophones. Une expérience qu’elle relate dans Carnets de correspondante (juin 2021) pour lequel elle a reçu le prix SCAM du podcast documentaire 2021. Elle a récemment imaginé et co-réalisé pour ARTE Radio Le Souffle de Beyrouth (août 2022) et Enlèvement à l’italienne (octobre 2022). Vous pouvez lire le journal de bord de Rami Abou Jamous sur Orient XXI. Ce podcast est dédié à Shireen Abu Akleh, tuée par un soldat israélien le 11 mai 2022 dans le camp de réfugiées de Jénine (Cisjordanie), Bilal Jadallah, le directeur de Gaza Press House, visé par un char israélien le 19 novembre 2023 dans la bande de Gaza ainsi qu’à tous les professionnels de l’information qui ont perdu la vie depuis le début de ce conflit.  Enregistrements : octobre 2023-juin 2024 - Prise de son, texte, voix : Marine Vlahovic - Réalisation : Charlie Marcelet et Marine Vlahovic - Mix: Charlie Marcelet - Musique originale: Arnaud Forest - Illustration: Yasmine Gateau - Production : ARTE Radio
6/27/202448 minutes, 42 seconds
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Détective 80 (7/7) : À la fin ou au début ?

Nous revoilà donc au point de départ de notre histoire : le gros râteau. Dans cet épisode, Anna et Jehanne reçoivent un mail de Gloria leur demandant d’abandonner toutes les recherches sur elle. Les deux détectives passent par les différentes étapes du deuil, du déni à l’acceptation. Il est temps de fermer boutique, de remballer les impers' et de clôturer cette enquête. Anna et Jehanne font la paix avec Gloria et la laissent où elle est, tranquille, dans l’ombre et à l’abri de la curiosité. Détective 80Attention, appel à toutes les unités, ce que vous allez écouter est un docu-fiction. Il y a du faux, il y a du vrai, mais tout ce qui est faux pourrait être vrai. Dans les années 80, une chanteuse qu’on va appeler Gloria a sorti quelques 45 tours de pop sans réussir à faire un tube ni à devenir célèbre. L’histoire aurait pu s’arrêter là. Mais quarante ans plus tard, Anna et Jehanne tombent sur ses chansons et se prennent de passion pour cette chanteuse oubliée. RemerciementsMerci à toutes celles et ceux qui ont participé à l’enquête : Renand Cornetto, Jean-Pierre Domboy, Serge Delisle, Thierry Dupin, Hervé Lecoz, Laurent Dewilde, Sandra Kourtzer, Philippe Chany, Agnès Gayraud, Jacky Jakubowitz, Bibi Flash, Vidal Benjamin, Emmanuelle Fantin. Merci aussi à celles et ceux que l’on ne peut pas nommer. Merci à Columbo, au Poulpe et à l’inspecteur Maigret de nous avoir inspirées. Merci à Bide&musique et à Radio Vedette d’exister. Merci à Kikifruit, Aubet Thuillier, Franceline, Magda la voyante, Sylvie Buy, Juliette Prouteau, Caroline Gillet, Alexandre Pierrin, Morgane Cornet, Oudin Ojjo… et à toutes celles et ceux dont la voix passe ou chante dans ce documentaire Et merci à Gloria, évidemment. Les autricesAnna Buy est réalisatrice sonore. Spécialisée dans la réalisation documentaire, elle orchestre ambiances et silences pour faire honneur aux voix et aux témoignages rassemblés. Elle change parfois de casquette pour écrire ses propres documentaires. Initialement musicienne de scène et compositrice, avec un bagage universitaire littéraire (EHESS), une formation de documentariste sonore (CREADOC) et un amour de jeunesse pour la radio associative, elle travaille aujourd'hui pour la radio et le podcast : France Inter, Louie Media, Jack, ARTE Radio... Jehanne Cretin-Maitenaz est créatrice sonore à la croisée des arts vivants et de la création radiophonique. Elle crée des bandes son plurielles, mêlant musique électronique, enregistrements radiophoniques, bruitages et spatialisation. Elle s'est formée au CREADOC (master d'écriture et réalisation documentaire) et au conservatoire d'Angoulême (Diplôme universitaire Electro-acoustique). Elle travaille avec des compagnies et collectifs d'artistes comme Fléchir le vide en avant (en faisant une torsion de côté), Le Ring Théâtre, Arts-Pauvres, La Femme coupée en deux. Enregistrements : mai 2022 à mars 2024 - Accompagnement et mixage : Annabelle Brouard - Musique : Hugo Buy et Tom Cousin - Chansons originales : Anna Buy et Jehanne Cretin-Maitenaz - Illustration : Megi Xexo - Production : ARTE Radio - Anna Buy, Jehanne Cretin-Maitenaz, Hugo Buy
6/21/202410 minutes, 34 seconds
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Détective 80 (6/7) : Madame Nostalgie, pardonne-moi si j’en ai marre

Munies de bougies et d'une pochette de 45 tours, Anna et Jehanne tentent d’entrer en communication avec Gloria. À force de recherches infructueuses, elles touchent le fond et se demandent si elle ne serait pas finalement le fruit de leur imagination. Avec Vidal Benjamin, DJ et véritable archéologue de la décennie 80, ils questionnent l'imaginaire d'une époque dédiée à la culture jetable. Emmanuelle Fantin, chercheuse en science de la communication, les met en garde sur les dangers de la nostalgie, principal ressort      du capitalisme contemporain et fonds de commerce de l'extrême droite réactionnaire. Mais, la magie finit par opérer et elles trouvent enfin le contact de Gloria ! Avec Vidal Benjamin, Agnès Gayraud, Emmanuelle Fantin. Détective 80Attention, appel à toutes les unités, ce que vous allez écouter est un docu-fiction. Il y a du faux, il y a du vrai, mais tout ce qui est faux pourrait être vrai. Dans les années 80, une chanteuse qu’on va appeler Gloria a sorti quelques 45 tours de pop sans réussir à faire un tube ni à devenir célèbre. L’histoire aurait pu s’arrêter là. Mais quarante ans plus tard, Anna et Jehanne tombent sur ses chansons et se prennent de passion pour cette chanteuse oubliée. RemerciementsMerci à toutes celles et ceux qui ont participé à l’enquête : Renand Cornetto, Jean-Pierre Domboy, Serge Delisle, Thierry Dupin, Hervé Lecoz, Laurent Dewilde, Sandra Kourtzer, Philippe Chany, Agnès Gayraud, Jacky Jakubowitz, Bibi Flash, Vidal Benjamin, Emmanuelle Fantin. Merci aussi à celles et ceux que l’on ne peut pas nommer. Merci à Columbo, au Poulpe et à l’inspecteur Maigret de nous avoir inspirées. Merci à Bide&musique et à Radio Vedette d’exister. Merci à Kikifruit, Aubet Thuillier, Franceline, Magda la voyante, Sylvie Buy, Juliette Prouteau, Caroline Gillet, Alexandre Pierrin, Morgane Cornet, Oudin Ojjo… et à toutes celles et ceux dont la voix passe ou chante dans ce documentaire Et merci à Gloria, évidemment. Les autricesAnna Buy est réalisatrice sonore. Spécialisée dans la réalisation documentaire, elle orchestre ambiances et silences pour faire honneur aux voix et aux témoignages rassemblés. Elle change parfois de casquette pour écrire ses propres documentaires. Initialement musicienne de scène et compositrice, avec un bagage universitaire littéraire (EHESS), une formation de documentariste sonore (CREADOC) et un amour de jeunesse pour la radio associative, elle travaille aujourd'hui pour la radio et le podcast : France Inter, Louie Media, Jack, ARTE Radio... Jehanne Cretin-Maitenaz est créatrice sonore à la croisée des arts vivants et de la création radiophonique. Elle crée des bandes son plurielles, mêlant musique électronique, enregistrements radiophoniques, bruitages et spatialisation. Elle s'est formée au CREADOC (master d'écriture et réalisation documentaire) et au conservatoire d'Angoulême (Diplôme universitaire Electro-acoustique). Elle travaille avec des compagnies et collectifs d'artistes comme Fléchir le vide en avant (en faisant une torsion de côté), Le Ring Théâtre, Arts-Pauvres, La Femme coupée en deux.  Enregistrements : mai 2022 à mars 2024 - Accompagnement et mixage : Annabelle Brouard - Musique : Hugo Buy et Tom Cousin - Chansons originales : Anna Buy et Jehanne Cretin-Maitenaz - Illustration : Megi Xexo - Production : ARTE Radio - Anna Buy, Jehanne Cretin-Maitenaz, Hugo Buy
6/21/202419 minutes, 18 seconds
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Détective 80 (5/7) : Ça suffit d’être une sex machine

Comment Gloria incarnait-t-elle les normes de féminité de son époque ? À la fois héritière de la vague d'émancipation des années 70 et soumise à l'érotisation des corps féminins, pas facile de se faire une place comme chanteuse. Éclairées par la philosophe Agnès Gayraud, Anna et Jehanne cernent de mieux en mieux les contours de cette femme à la fois libre, forte mais dirigée par le goût des hommes. Sans nouvelles de Gloria, elles cherchent des réponses auprès de Bibi Flash, interprète d’Histoire d'1 soir (bye bye les galères). Bibi Flash leur raconte sa trajectoire douloureuse de femme et d’artiste qui s'est débattue entre ses espoirs de carrière et les velléités de producteurs qui ont voulu faire d'elle une sex-machine. Avec Jacky Jakubowicz, le producteur mystère, Agnès Gayraud, Bibi Flash. Détective 80Attention, appel à toutes les unités, ce que vous allez écouter est un docu-fiction. Il y a du faux, il y a du vrai, mais tout ce qui est faux pourrait être vrai. Dans les années 80, une chanteuse qu’on va appeler Gloria a sorti quelques 45 tours de pop sans réussir à faire un tube ni à devenir célèbre. L’histoire aurait pu s’arrêter là. Mais quarante ans plus tard, Anna et Jehanne tombent sur ses chansons et se prennent de passion pour cette chanteuse oubliée. RemerciementsMerci à toutes celles et ceux qui ont participé à l’enquête : Renand Cornetto, Jean-Pierre Domboy, Serge Delisle, Thierry Dupin, Hervé Lecoz, Laurent Dewilde, Sandra Kourtzer, Philippe Chany, Agnès Gayraud, Jacky Jakubowitz, Bibi Flash, Vidal Benjamin, Emmanuelle Fantin. Merci aussi à celles et ceux que l’on ne peut pas nommer. Merci à Columbo, au Poulpe et à l’inspecteur Maigret de nous avoir inspirées. Merci à Bide&musique et à Radio Vedette d’exister. Merci à Kikifruit, Aubet Thuillier, Franceline, Magda la voyante, Sylvie Buy, Juliette Prouteau, Caroline Gillet, Alexandre Pierrin, Morgane Cornet, Oudin Ojjo… et à toutes celles et ceux dont la voix passe ou chante dans ce documentaire Et merci à Gloria, évidemment. Les autricesAnna Buy est réalisatrice sonore. Spécialisée dans la réalisation documentaire, elle orchestre ambiances et silences pour faire honneur aux voix et aux témoignages rassemblés. Elle change parfois de casquette pour écrire ses propres documentaires. Initialement musicienne de scène et compositrice, avec un bagage universitaire littéraire (EHESS), une formation de documentariste sonore (CREADOC) et un amour de jeunesse pour la radio associative, elle travaille aujourd'hui pour la radio et le podcast : France Inter, Louie Media, Jack, ARTE Radio... Jehanne Cretin-Maitenaz est créatrice sonore à la croisée des arts vivants et de la création radiophonique. Elle crée des bandes son plurielles, mêlant musique électronique, enregistrements radiophoniques, bruitages et spatialisation. Elle s'est formée au CREADOC (master d'écriture et réalisation documentaire) et au conservatoire d'Angoulême (Diplôme universitaire Electro-acoustique). Elle travaille avec des compagnies et collectifs d'artistes comme Fléchir le vide en avant (en faisant une torsion de côté), Le Ring Théâtre, Arts-Pauvres, La Femme coupée en deux.  Enregistrements : mai 2022 à mars 2024 - Accompagnement et mixage : Annabelle Brouard - Musique : Hugo Buy et Tom Cousin - Chansons originales : Anna Buy et Jehanne Cretin-Maitenaz - Illustration : Megi Xexo - Production : ARTE Radio - Anna Buy, Jehanne Cretin-Maitenaz, Hugo Buy
6/21/202421 minutes, 21 seconds
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Détective 80 (4/7) : Étrange affaire

Anna et Jehanne rencontrent une détective privée pour tenter de faire avancer leur enquête. Elles décident de partir à Saint-Raphaël, pour rencontrer Philippe Chany. Dans les années 80, c'est lui qui a composé C’est la ouate pour Caroline Loeb. Il fréquentait les mêmes milieux et les mêmes bandes parisiennes que Gloria. L’un a fait carrière et est aujourd'hui rentier sur la côte d'Azur alors que l’autre a disparu. Pourquoi certaines chansons accèdent-elles au Paradis des hits (Agnès Gayraud) et d’autres pas ? Quelle est l’histoire et le destin de ces « chansons en exil » ? Avec Sandra Kourtzer, Philippe Chany, Agnès Gayraud. Détective 80Attention, appel à toutes les unités, ce que vous allez écouter est un docu-fiction. Il y a du faux, il y a du vrai, mais tout ce qui est faux pourrait être vrai. Dans les années 80, une chanteuse qu’on va appeler Gloria a sorti quelques 45 tours de pop sans réussir à faire un tube ni à devenir célèbre. L’histoire aurait pu s’arrêter là. Mais quarante ans plus tard, Anna et Jehanne tombent sur ses chansons et se prennent de passion pour cette chanteuse oubliée. RemerciementsMerci à toutes celles et ceux qui ont participé à l’enquête : Renand Cornetto, Jean-Pierre Domboy, Serge Delisle, Thierry Dupin, Hervé Lecoz, Laurent Dewilde, Sandra Kourtzer, Philippe Chany, Agnès Gayraud, Jacky Jakubowitz, Bibi Flash, Vidal Benjamin, Emmanuelle Fantin. Merci aussi à celles et ceux que l’on ne peut pas nommer. Merci à Columbo, au Poulpe et à l’inspecteur Maigret de nous avoir inspirées. Merci à Bide&musique et à Radio Vedette d’exister. Merci à Kikifruit, Aubet Thuillier, Franceline, Magda la voyante, Sylvie Buy, Juliette Prouteau, Caroline Gillet, Alexandre Pierrin, Morgane Cornet, Oudin Ojjo… et à toutes celles et ceux dont la voix passe ou chante dans ce documentaire Et merci à Gloria, évidemment. Les autricesAnna Buy est réalisatrice sonore. Spécialisée dans la réalisation documentaire, elle orchestre ambiances et silences pour faire honneur aux voix et aux témoignages rassemblés. Elle change parfois de casquette pour écrire ses propres documentaires. Initialement musicienne de scène et compositrice, avec un bagage universitaire littéraire (EHESS), une formation de documentariste sonore (CREADOC) et un amour de jeunesse pour la radio associative, elle travaille aujourd'hui pour la radio et le podcast : France Inter, Louie Media, Jack, ARTE Radio... Jehanne Cretin-Maitenaz est créatrice sonore à la croisée des arts vivants et de la création radiophonique. Elle crée des bandes son plurielles, mêlant musique électronique, enregistrements radiophoniques, bruitages et spatialisation. Elle s'est formée au CREADOC (master d'écriture et réalisation documentaire) et au conservatoire d'Angoulême (Diplôme universitaire Electro-acoustique). Elle travaille avec des compagnies et collectifs d'artistes comme Fléchir le vide en avant (en faisant une torsion de côté), Le Ring Théâtre, Arts-Pauvres, La Femme coupée en deux.  Enregistrements : mai 2022 à mars 2024 - Accompagnement et mixage : Annabelle Brouard - Musique : Hugo Buy et Tom Cousin - Chansons originales : Anna Buy et Jehanne Cretin-Maitenaz - Illustration : Megi Xexo - Production : ARTE Radio - Anna Buy, Jehanne Cretin-Maitenaz, Hugo Buy
6/21/202418 minutes, 20 seconds
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Détective 80 (3/7) : Pas de saison pour que vive le son

La fabrique des vedettes dans les années 80 semble être une machine tentaculaire... à tel point qu’on en oublierait presque de parler de la musique en elle-même. Cette décennie a un son propre : celui de l'arrivée du numérique et de son lot de technologies complexes et pas toujours bien maîtrisées. Dans cet épisode, Anna et Jehanne, toujours avec leur imper’ de détective, partent à la rencontre d'Hervé Le Coz, qui a enregistré Gloria en studio et de Laurent De Wilde, pianiste et passionné de synthés. Ensemble ils décortiquent ce son si particulier, synthétique et irrésistible. Avec Hervé Le Coz, Laurent De Wilde, Sandra Kourtzer. Détective 80Attention, appel à toutes les unités, ce que vous allez écouter est un docu-fiction. Il y a du faux, il y a du vrai, mais tout ce qui est faux pourrait être vrai. Dans les années 80, une chanteuse qu’on va appeler Gloria a sorti quelques 45 tours de pop sans réussir à faire un tube ni à devenir célèbre. L’histoire aurait pu s’arrêter là. Mais quarante ans plus tard, Anna et Jehanne tombent sur ses chansons et se prennent de passion pour cette chanteuse oubliée. RemerciementsMerci à toutes celles et ceux qui ont participé à l’enquête : Renand Cornetto, Jean-Pierre Domboy, Serge Delisle, Thierry Dupin, Hervé Lecoz, Laurent Dewilde, Sandra Kourtzer, Philippe Chany, Agnès Gayraud, Jacky Jakubowitz, Bibi Flash, Vidal Benjamin, Emmanuelle Fantin. Merci aussi à celles et ceux que l’on ne peut pas nommer. Merci à Columbo, au Poulpe et à l’inspecteur Maigret de nous avoir inspirées. Merci à Bide&musique et à Radio Vedette d’exister. Merci à Kikifruit, Aubet Thuillier, Franceline, Magda la voyante, Sylvie Buy, Juliette Prouteau, Caroline Gillet, Alexandre Pierrin, Morgane Cornet, Oudin Ojjo… et à toutes celles et ceux dont la voix passe ou chante dans ce documentaire Et merci à Gloria, évidemment. Les autricesAnna Buy est réalisatrice sonore. Spécialisée dans la réalisation documentaire, elle orchestre ambiances et silences pour faire honneur aux voix et aux témoignages rassemblés. Elle change parfois de casquette pour écrire ses propres documentaires. Initialement musicienne de scène et compositrice, avec un bagage universitaire littéraire (EHESS), une formation de documentariste sonore (CREADOC) et un amour de jeunesse pour la radio associative, elle travaille aujourd'hui pour la radio et le podcast : France Inter, Louie Media, Jack, ARTE Radio... Jehanne Cretin-Maitenaz est créatrice sonore à la croisée des arts vivants et de la création radiophonique. Elle crée des bandes son plurielles, mêlant musique électronique, enregistrements radiophoniques, bruitages et spatialisation. Elle s'est formée au CREADOC (master d'écriture et réalisation documentaire) et au conservatoire d'Angoulême (Diplôme universitaire Electro-acoustique). Elle travaille avec des compagnies et collectifs d'artistes comme Fléchir le vide en avant (en faisant une torsion de côté), Le Ring Théâtre, Arts-Pauvres, La Femme coupée en deux.  Enregistrements : mai 2022 à mars 2024 - Accompagnement et mixage : Annabelle Brouard - Musique : Hugo Buy et Tom Cousin - Chansons originales : Anna Buy et Jehanne Cretin-Maitenaz - Illustration : Megi Xexo - Production : ARTE Radio - Anna Buy, Jehanne Cretin-Maitenaz, Hugo Buy
6/21/202415 minutes, 46 seconds
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Détective 80 (2/7) : J’aurais voulu être un artiste

Dans cet épisode, Anna et Jehanne tentent de comprendre le phénomène des one hit wonder, des succès sans lendemain, typiques d'un nouvel ordre économique et culturel apparu dans les années 80 : l'industrie musicale. Elles tentent de comprendre le règne des producteurs qui ont le pouvoir de faire et défaire des carrières. C’est la décennie de la course aux tubes et des artistes jetables. Gloria semblait pourtant tout avoir : la voix, le charisme, le physique. Alors quelles embûches a-t-elle rencontrées qui lui ont fermé la porte du succès ? Avec Jean-Pierre Domboy, Serge Delisle, Thierry Dupin. Détective 80Attention, appel à toutes les unités, ce que vous allez écouter est un docu-fiction. Il y a du faux, il y a du vrai, mais tout ce qui est faux pourrait être vrai. Dans les années 80, une chanteuse qu’on va appeler Gloria a sorti quelques 45 tours de pop sans réussir à faire un tube ni à devenir célèbre. L’histoire aurait pu s’arrêter là. Mais quarante ans plus tard, Anna et Jehanne tombent sur ses chansons et se prennent de passion pour cette chanteuse oubliée. RemerciementsMerci à toutes celles et ceux qui ont participé à l’enquête : Renand Cornetto, Jean-Pierre Domboy, Serge Delisle, Thierry Dupin, Hervé Lecoz, Laurent Dewilde, Sandra Kourtzer, Philippe Chany, Agnès Gayraud, Jacky Jakubowitz, Bibi Flash, Vidal Benjamin, Emmanuelle Fantin. Merci aussi à celles et ceux que l’on ne peut pas nommer. Merci à Columbo, au Poulpe et à l’inspecteur Maigret de nous avoir inspirées. Merci à Bide&musique et à Radio Vedette d’exister. Merci à Kikifruit, Aubet Thuillier, Franceline, Magda la voyante, Sylvie Buy, Juliette Prouteau, Caroline Gillet, Alexandre Pierrin, Morgane Cornet, Oudin Ojjo… et à toutes celles et ceux dont la voix passe ou chante dans ce documentaire Et merci à Gloria, évidemment. Les autricesAnna Buy est réalisatrice sonore. Spécialisée dans la réalisation documentaire, elle orchestre ambiances et silences pour faire honneur aux voix et aux témoignages rassemblés. Elle change parfois de casquette pour écrire ses propres documentaires. Initialement musicienne de scène et compositrice, avec un bagage universitaire littéraire (EHESS), une formation de documentariste sonore (CREADOC) et un amour de jeunesse pour la radio associative, elle travaille aujourd'hui pour la radio et le podcast : France Inter, Louie Media, Jack, ARTE Radio... Jehanne Cretin-Maitenaz est créatrice sonore à la croisée des arts vivants et de la création radiophonique. Elle crée des bandes son plurielles, mêlant musique électronique, enregistrements radiophoniques, bruitages et spatialisation. Elle s'est formée au CREADOC (master d'écriture et réalisation documentaire) et au conservatoire d'Angoulême (Diplôme universitaire Electro-acoustique). Elle travaille avec des compagnies et collectifs d'artistes comme Fléchir le vide en avant (en faisant une torsion de côté), Le Ring Théâtre, Arts-Pauvres, La Femme coupée en deux.  Enregistrements : mai 2022 à mars 2024 - Accompagnement et mixage : Annabelle Brouard - Musique : Hugo Buy et Tom Cousin - Chansons originales : Anna Buy et Jehanne Cretin-Maitenaz - Illustration : Megi Xexo - Production : ARTE Radio - Anna Buy, Jehanne Cretin-Maitenaz, Hugo Buy
6/21/202418 minutes, 52 seconds
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Détective 80 (1/7) : Disparue, tu as disparu

Aujourd’hui encore, les soirées se clôturent sur du Desireless, du Niagara ou du Starmania. En 2024, les Gold des années 80 sont toujours dans les playlists, au grand dam des puristes qui voient en cette époque le pire son de l'histoire de la musique. Anna et Jehanne n'échappent pas à cette attraction nostalgique. Elles ont jeté leur dévolu sur Gloria, dont les chansons sont aussi intenses que la carrière de comète de la chanteuse. Anna et Jehanne se sont mises en tête de la retrouver pour lui avouer leur amour et leur reconnaissance. Mais les pistes pour remonter jusqu'à elle sont maigres… Ce qui attise la curiosité d'Anna et Jehanne. Elles vont alors rencontrer un disquaire, puis un proche de Gloria pour tenter de comprendre où se situait la chanteuse dans le paysage musical des années 80. Avec Renand Cornetto et un proche de Gloria. Détective 80Attention, appel à toutes les unités, ce que vous allez écouter est un docu-fiction. Il y a du faux, il y a du vrai, mais tout ce qui est faux pourrait être vrai. Dans les années 80, une chanteuse qu’on va appeler Gloria a sorti quelques 45 tours de pop sans réussir à faire un tube ni à devenir célèbre. L’histoire aurait pu s’arrêter là. Mais quarante ans plus tard, Anna et Jehanne tombent sur ses chansons et se prennent de passion pour cette chanteuse oubliée. RemerciementsMerci à toutes celles et ceux qui ont participé à l’enquête : Renand Cornetto, Jean-Pierre Domboy, Serge Delisle, Thierry Dupin, Hervé Lecoz, Laurent Dewilde, Sandra Kourtzer, Philippe Chany, Agnès Gayraud, Jacky Jakubowitz, Bibi Flash, Vidal Benjamin, Emmanuelle Fantin. Merci aussi à celles et ceux que l’on ne peut pas nommer. Merci à Columbo, au Poulpe et à l’inspecteur Maigret de nous avoir inspirées. Merci à Bide&musique et à Radio Vedette d’exister. Merci à Kikifruit, Aubet Thuillier, Franceline, Magda la voyante, Sylvie Buy, Juliette Prouteau, Caroline Gillet, Alexandre Pierrin, Morgane Cornet, Oudin Ojjo… et à toutes celles et ceux dont la voix passe ou chante dans ce documentaire Et merci à Gloria, évidemment. Les autricesAnna Buy est réalisatrice sonore. Spécialisée dans la réalisation documentaire, elle orchestre ambiances et silences pour faire honneur aux voix et aux témoignages rassemblés. Elle change parfois de casquette pour écrire ses propres documentaires. Initialement musicienne de scène et compositrice, avec un bagage universitaire littéraire (EHESS), une formation de documentariste sonore (CREADOC) et un amour de jeunesse pour la radio associative, elle travaille aujourd'hui pour la radio et le podcast : France Inter, Louie Media, Jack, ARTE Radio... Jehanne Cretin-Maitenaz est créatrice sonore à la croisée des arts vivants et de la création radiophonique. Elle crée des bandes son plurielles, mêlant musique électronique, enregistrements radiophoniques, bruitages et spatialisation. Elle s'est formée au CREADOC (master d'écriture et réalisation documentaire) et au conservatoire d'Angoulême (Diplôme universitaire Electro-acoustique). Elle travaille avec des compagnies et collectifs d'artistes comme Fléchir le vide en avant (en faisant une torsion de côté), Le Ring Théâtre, Arts-Pauvres, La Femme coupée en deux. Enregistrements : mai 2022 à mars 2024 - Accompagnement et mixage : Annabelle Brouard - Musique : Hugo Buy et Tom Cousin - Chansons originales : Anna Buy et Jehanne Cretin-Maitenaz - Illustration : Megi Xexo - Production : ARTE Radio - Anna Buy, Jehanne Cretin-Maitenaz, Hugo Buy
6/21/202417 minutes
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Détective 80 (prologue)

Pour commencer cette enquête, nous allons devoir vous raconter la fin. Mais pas de panique ni de spoiler. Il faut simplement qu’on vous explique les règles du jeu pour séparer le vrai du faux avant de vous lancer. Et de toute façon soyez tranquille car dans cette histoire, vous aurez un guide, la crème de la crème du gratin des années 80, Jenny Bel’ air, l’intraitable physio du mythique club parisien « Le Palace ». Elle vous tiendra la main tout au long des huit épisodes de cette épopée chantée. Détective 80Attention, appel à toutes les unités, ce que vous allez écouter est un docu-fiction. Il y a du faux, il y a du vrai, mais tout ce qui est faux pourrait être vrai. Dans les années 80, une chanteuse qu’on va appeler Gloria a sorti quelques 45 tours de pop sans réussir à faire un tube ni à devenir célèbre. L’histoire aurait pu s’arrêter là. Mais quarante ans plus tard, Anna et Jehanne tombent sur ses chansons et se prennent de passion pour cette chanteuse oubliée. RemerciementsMerci à toutes celles et ceux qui ont participé à l’enquête : Renand Cornetto, Jean-Pierre Domboy, Serge Delisle, Thierry Dupin, Hervé Lecoz, Laurent Dewilde, Sandra Kourtzer, Philippe Chany, Agnès Gayraud, Jacky Jakubowitz, Bibi Flash, Vidal Benjamin, Emmanuelle Fantin. Merci aussi à celles et ceux que l’on ne peut pas nommer. Merci à Columbo, au Poulpe et à l’inspecteur Maigret de nous avoir inspirées. Merci à Bide&musique et à Radio Vedette d’exister. Merci à Kikifruit, Aubet Thuillier, Franceline, Magda la voyante, Sylvie Buy, Juliette Prouteau, Caroline Gillet, Alexandre Pierrin, Morgane Cornet, Oudin Ojjo… et à toutes celles et ceux dont la voix passe ou chante dans ce documentaire Et merci à Gloria, évidemment. Les autricesAnna Buy est réalisatrice sonore. Spécialisée dans la réalisation documentaire, elle orchestre ambiances et silences pour faire honneur aux voix et aux témoignages rassemblés. Elle change parfois de casquette pour écrire ses propres documentaires. Initialement musicienne de scène et compositrice, avec un bagage universitaire littéraire (EHESS), une formation de documentariste sonore (CREADOC) et un amour de jeunesse pour la radio associative, elle travaille aujourd'hui pour la radio et le podcast : France Inter, Louie Media, Jack, ARTE Radio... Jehanne Cretin-Maitenaz est créatrice sonore à la croisée des arts vivants et de la création radiophonique. Elle crée des bandes son plurielles, mêlant musique électronique, enregistrements radiophoniques, bruitages et spatialisation. Elle s'est formée au CREADOC (master d'écriture et réalisation documentaire) et au conservatoire d'Angoulême (Diplôme universitaire Electro-acoustique). Elle travaille avec des compagnies et collectifs d'artistes comme Fléchir le vide en avant (en faisant une torsion de côté), Le Ring Théâtre, Arts-Pauvres, La Femme coupée en deux.  Enregistrements : mai 2022 à mars 2024 - Accompagnement et mixage : Annabelle Brouard - Musique : Hugo Buy et Tom Cousin - Chansons originales : Anna Buy et Jehanne Cretin-Maitenaz - Illustration : Megi Xexo - Production : ARTE Radio - Anna Buy, Jehanne Cretin-Maitenaz, Hugo Buy
6/21/20244 minutes, 37 seconds
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Gonzo Parano (3/3) : Sin City

Vegas, la ville de tous les possibles Ça aurait dû se passer comme ça : Las Vegas, tout allait être possible. Jack et Morgan auraient pris quelques trips et autres substances chimiques bien nerveuses et se seraient retrouvés quelque part sans savoir comment. Mais c’est pas du tout comme ça que ça s’est passé… Remerciements : Silvain Gire, Mathieu Sapin, les éditions Dargaud, Razamé de la Crackers, John Wise, Jesse North, Ben Fong-Torres, Guadalupe Layz, Tray, Ali, le gang des GX1000 et Paul Gresham. GONZO PARANOEn mars 2023, le dessinateur de bande dessinée Morgan Navarro embarque le reporter Jack Souvant dans un road trip aux Etats-Unis, sur les traces du sulfureux journaliste de la contre-culture américaine Hunter S Thompson. Mort en 2005, Thompson avait en son temps inventé le concept de « journalisme Gonzo », un journalisme engagé, raconté à la première personne. Il est aussi célèbre pour son roman Las Vegas Parano et son goût prononcé pour les excès en tous genres. Morgan est un fou de la culture américaine, du skate, du LSD et se prend pour Raoul Duke dans Las Vegas Parano, interprété par Johnny Depp.Jack, curieux mais pas amoureux de l’Amérique, tente de comprendre la fascination de Morgan pour ce pays. Dégainant son micro en toute occasion, il enregistre son compagnon dessinateur de jour comme de nuit, tout en dressant un portrait de l’Amérique post Trump, façon Gonzo : « la subjectivité est totale, le sujet n’est qu’un prétexte… ». Des heures de voiture, entre montagnes et déserts : Aspen, Denver, Las Vegas, Los Angeles, San Francisco… Jack et Morgan croisent la route de cow-boys enthousiastes, de Navajos engagés, d’un house-keeper désabusé, d’un vendeur complotiste de viande séchée à l’Alien, d’une militante de la NRA et d’anciens camarades de Thompson abîmés par les années… Que reste-t-il du rêve, ou plutôt du cauchemar américain ? C’est ce qu’ils vont tenter de comprendre. JACK SOUVANTJack Souvant est reporter et producteur de radio, chez France Inter, France Culture, ARTE et Radio Nova, notamment dans les émissions « Plus près de toi » « Lumières dans la nuit ».Au printemps 2021, il produit une série pour France Inter intitulés « Les aventures rocambolesques d’Édouard Baer et Jack Souvant ».Il met en œuvre des performances sonores et spectacles dans et pour l’espace public, depuis plus de 20 ans, comme P/REC, une installation littéraire et sonore en hommage à Georges Perec où 100 voix se croisent pendant 24H au micro. Ticket, où il embarque les spectateurs à l’intérieur d’un camion poids-lourd, au plus près de la situation des clandestins quelques heures avant le passage de la frontière en Angleterre. Parrêsia, une zone d’improvisation démocratique sur la place publique…Il crée en 2023 avec Jeanne Paravert Jack&Jane productions. En partenariat avec Rolling Stone et les Éditions Dargaud.   Enregistrement : mars 2023 - Réalisation : Charlie Marcelet - Illustration : Morgan Navarro - Musique originale : Benjamin Moussay - Production : ARTE Radio - Benjamin Moussay
5/23/202430 minutes, 48 seconds
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Gonzo Parano (2/3) : Voyage dans l’Amérique de l’entre-deux Trump

E.T. et les Navajos Ça aurait dû se passer comme ça : Anita Thompson aurait invité Jack et Morgan à fumer de l’herbe chez elle, Morgan aurait dessiné tout ce qu’il voyait et ils auraient fait l’interview du siècle. Mais c’est pas du tout comme ça que ça s’est passé… Remerciements : Silvain Gire, Mathieu Sapin, les éditions Dargaud, Razamé de la Crackers, John Wise, Jesse North, Ben Fong-Torres, Guadalupe Layz, Tray, Ali, le gang des GX1000 et Paul Gresham. GONZO PARANOEn mars 2023, le dessinateur de bande dessinée Morgan Navarro embarque le reporter Jack Souvant dans un road trip aux Etats-Unis, sur les traces du sulfureux journaliste de la contre-culture américaine Hunter S Thompson. Mort en 2005, Thompson avait en son temps inventé le concept de « journalisme Gonzo », un journalisme engagé, raconté à la première personne. Il est aussi célèbre pour son roman Las Vegas Parano et son goût prononcé pour les excès en tous genres. Morgan est un fou de la culture américaine, du skate, du LSD et se prend pour Raoul Duke dans Las Vegas Parano, interprété par Johnny Depp.Jack, curieux mais pas amoureux de l’Amérique, tente de comprendre la fascination de Morgan pour ce pays. Dégainant son micro en toute occasion, il enregistre son compagnon dessinateur de jour comme de nuit, tout en dressant un portrait de l’Amérique post Trump, façon Gonzo : « la subjectivité est totale, le sujet n’est qu’un prétexte… ». Des heures de voiture, entre montagnes et déserts : Aspen, Denver, Las Vegas, Los Angeles, San Francisco… Jack et Morgan croisent la route de cow-boys enthousiastes, de Navajos engagés, d’un house-keeper désabusé, d’un vendeur complotiste de viande séchée à l’Alien, d’une militante de la NRA et d’anciens camarades de Thompson abîmés par les années… Que reste-t-il du rêve, ou plutôt du cauchemar américain ? C’est ce qu’ils vont tenter de comprendre. JACK SOUVANTJack Souvant est reporter et producteur de radio, chez France Inter, France Culture, ARTE et Radio Nova, notamment dans les émissions « Plus près de toi » « Lumières dans la nuit ».Au printemps 2021, il produit une série pour France Inter intitulés « Les aventures rocambolesques d’Édouard Baer et Jack Souvant ».Il met en œuvre des performances sonores et spectacles dans et pour l’espace public, depuis plus de 20 ans, comme P/REC, une installation littéraire et sonore en hommage à Georges Perec où 100 voix se croisent pendant 24H au micro. Ticket, où il embarque les spectateurs à l’intérieur d’un camion poids-lourd, au plus près de la situation des clandestins quelques heures avant le passage de la frontière en Angleterre. Parrêsia, une zone d’improvisation démocratique sur la place publique…Il crée en 2023 avec Jeanne Paravert Jack&Jane productions. En partenariat avec Rolling Stone et les Éditions Dargaud.   Enregistrement : mars 2023 - Réalisation : Charlie Marcelet - Illustration : Morgan Navarro - Musique originale : Benjamin Moussay - Production : ARTE Radio - Benjamin Moussay
5/23/202428 minutes, 26 seconds
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Gonzo Parano (1/3) : Sur les traces de Hunter S. Thompson

Road-trip aux États-Unis à la Las Vegas Parano Ça aurait dû commencer comme ça : Morgan aurait acheté une Chevrolet Caprice 1970, il aurait préparé tous les plans pour rencontrer les amis de Thompson et sa veuve Anita.Mais c’est pas du tout comme ça que ça s’est passé… Remerciements : Silvain Gire, Mathieu Sapin, les éditions Dargaud, Razamé de la Crackers, John Wise, Jesse North, Ben Fong-Torres, Guadalupe Layz, Tray, Ali, le gang des GX1000 et Paul Gresham. GONZO PARANOEn mars 2023, le dessinateur de bande dessinée Morgan Navarro embarque le reporter Jack Souvant dans un road trip aux Etats-Unis, sur les traces du sulfureux journaliste de la contre-culture américaine Hunter S Thompson. Mort en 2005, Thompson avait en son temps inventé le concept de « journalisme Gonzo », un journalisme engagé, raconté à la première personne. Il est aussi célèbre pour son roman Las Vegas Parano et son goût prononcé pour les excès en tous genres. Morgan est un fou de la culture américaine, du skate, du LSD et se prend pour Raoul Duke dans Las Vegas Parano, interprété par Johnny Depp.Jack, curieux mais pas amoureux de l’Amérique, tente de comprendre la fascination de Morgan pour ce pays. Dégainant son micro en toute occasion, il enregistre son compagnon dessinateur de jour comme de nuit, tout en dressant un portrait de l’Amérique post Trump, façon Gonzo : « la subjectivité est totale, le sujet n’est qu’un prétexte… ». Des heures de voiture, entre montagnes et déserts : Aspen, Denver, Las Vegas, Los Angeles, San Francisco… Jack et Morgan croisent la route de cow-boys enthousiastes, de Navajos engagés, d’un house-keeper désabusé, d’un vendeur complotiste de viande séchée à l’Alien, d’une militante de la NRA et d’anciens camarades de Thompson abîmés par les années… Que reste-t-il du rêve, ou plutôt du cauchemar américain ? C’est ce qu’ils vont tenter de comprendre. JACK SOUVANTJack Souvant est reporter et producteur de radio, chez France Inter, France Culture, ARTE et Radio Nova, notamment dans les émissions « Plus près de toi » « Lumières dans la nuit ».Au printemps 2021, il produit une série pour France Inter intitulés « Les aventures rocambolesques d’Édouard Baer et Jack Souvant ».Il met en œuvre des performances sonores et spectacles dans et pour l’espace public, depuis plus de 20 ans, comme P/REC, une installation littéraire et sonore en hommage à Georges Perec où 100 voix se croisent pendant 24H au micro. Ticket, où il embarque les spectateurs à l’intérieur d’un camion poids-lourd, au plus près de la situation des clandestins quelques heures avant le passage de la frontière en Angleterre. Parrêsia, une zone d’improvisation démocratique sur la place publique…Il crée en 2023 avec Jeanne Paravert Jack&Jane productions. En partenariat avec Rolling Stone et les Éditions Dargaud.     Enregistrement : mars 2023 - Réalisation : Charlie Marcelet - Illustration : Morgan Navarro - Musique originale : Benjamin Moussay - Production : ARTE Radio - Benjamin Moussay
5/23/202428 minutes, 3 seconds
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Sur le fil (4/4) : La vague qui vient

Une vie en équilibre Diagnostics, molécules, hospitalisations et thérapies rythment la vie des personnes ayant un trouble bipolaire. Moi aussi, quelques fois, j’ai besoin d’une béquille pour affronter la vie. L’équilibre est une formule mathématique difficile à résoudre. Parce que je suis « une personne à risque » comme disent les psychiatres, mon prochain accouchement pourrait bien venir tout bouleverser. Sur le filDepuis toujours, je suis persuadée qu’une malédiction plane sur sa famille. Elle a tué mon grand-père, ma grand-mère et a presque failli avoir ma mère. Et si cette malédiction était une maladie mentale transmissible ? Sur les traces de mon héritage familial, je mène une enquête pour savoir comment y échapper et protéger mon fils. Sur le fil est une série documentaire sur le trouble psychiatrique qui rongent ma famille depuis toujours : la bipolarité. C'est une enquête personnelle et intime sur un mal à la fois inconnu et célèbre dont Kanye West est le fier représentant. À travers les fantômes de la maladie mentale et ceux de ma famille, les discussions avec mes proches, mon psy, des psychiatres et les témoignages de personnes porteuses de troubles bipolaires, je vais tenter de comprendre comment vivre avec cette maladie et surtout comment faire pour ne pas la déclencher à mon tour. Ce projet interroge les démons familiaux et ceux de la maladie mentale, mais aussi les soins proposés par la société et le corps médical. Me permettra-t-il de sortir de ce qui, pour l'instant, me semble être une malédiction ? Me permettra-t-il de comprendre un mal qui a empoisonné toute ma famille et d’ainsi conjurer le sort ? Cette série a bénéficié de la bourse Brouillon d'un rêve de la Scam. Extraits de film : Une femme sous influence de John Cassavetes (1976) et Vol au-dessus d'un nid de coucou de Miloš Forman (1976). Avec par ordre d'apparition :Malo, Claudine, Laura, Marion Leboyer (psychiatre, professeur et directrice générale de la Fondation FondaMental), Didier Papeta (neuro-psychiatre), Charlotte Yonga (photographe), Maxime Perez-Zitvogel (co-fondateur de La Maison Perchée), Myriam, Anouk de l'association Argos, Charlotte Le Boedec Sage-femme, Remy Uzzan (fondateur d’Othentik), le groupe de parole de l’association Argos, Elsa de l’association la maison perchée et Lucie. Remerciements :À toutes les voix entendues dans le documentaire et à celles qu’on n’entend pas. À ma mère Claudine, ma sœur Laura, Myriam, Claire, Charlotte, Remy, Maxime, tous les membres de l’association Argos 2006 présents ce soir-là, Marion Leboyer, Didier Papeta, Patrick Lanlard, Elsa, mon fils Malo, ma fille Lucie, Mathilde Couderc de la fondation Fondamental, Bastien de Sordi, Mina Souchon, Chloe Assous-Plunian, Stella Defeyder, Mathilde Guermonprez, Charlotte Le Boedec, Claire Lemaire. Pour tous les précieux conseils, remerciements à Silvain Gire, Sabine Zovighian, Perrine Kervran et Arnaud Forest. Laetitia Druart est auteure, monteuse et journaliste. Elle règle ses comptes avec sa famille, régulièrement pour ARTE Radio, mais pas seulement et produit des séries documentaires pour France Culture. Elle réalise des sujets d’actualité pour la presse locale et monte des reportages pour la télévision et les plateformes. Enregistrements : mars et décembre 2023 - Réalisation : Arnaud Forest et Laetitia Druart - Prise de son, montage, texte et voix : Laetitia Druart - Réalisation, musique originale et mixage : Arnaud Forest - Musique additionnelle et générique : Damien Tronchot - Accompagnement éditorial : Sabine Zovighian - Lecture du poème "Tulips" de Sylvia Plath : Sabine Zovighian - Illustration : Lucie Albrecht - Production : ARTE Radio - Arnaud Forest, Damien Tronchot
5/7/202432 minutes, 20 seconds
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Sur le fil (3/4) : Les garde-fous

Des traitements de choc Les molécules et les électrochocs font partie des traitements que les psychiatres prescrivent aux malades porteurs de troubles psychiatriques. Depuis que ma mère est sous lithium, elle est stable. Mais existe-t-il un autre chemin ? Comment les personnes supportent les traitements dont on ne sait toujours pas expliquer les effets ? Où se trouve ma mère au milieu des symptômes et des molécules ? Sur le filDepuis toujours, je suis persuadée qu’une malédiction plane sur sa famille. Elle a tué mon grand-père, ma grand-mère et a presque failli avoir ma mère. Et si cette malédiction était une maladie mentale transmissible ? Sur les traces de mon héritage familial, je mène une enquête pour savoir comment y échapper et protéger mon fils. Sur le fil est une série documentaire sur le trouble psychiatrique qui rongent ma famille depuis toujours : la bipolarité. C'est une enquête personnelle et intime sur un mal à la fois inconnu et célèbre dont Kanye West est le fier représentant. À travers les fantômes de la maladie mentale et ceux de ma famille, les discussions avec mes proches, mon psy, des psychiatres et les témoignages de personnes porteuses de troubles bipolaires, je vais tenter de comprendre comment vivre avec cette maladie et surtout comment faire pour ne pas la déclencher à mon tour. Ce projet interroge les démons familiaux et ceux de la maladie mentale, mais aussi les soins proposés par la société et le corps médical. Me permettra-t-il de sortir de ce qui, pour l'instant, me semble être une malédiction ? Me permettra-t-il de comprendre un mal qui a empoisonné toute ma famille et d’ainsi conjurer le sort ? Cette série a bénéficié de la bourse Brouillon d'un rêve de la Scam. Extraits de film : Une femme sous influence de John Cassavetes (1976) et Vol au-dessus d'un nid de coucou de Miloš Forman (1976). Avec par ordre d'apparition :Malo, Claudine, Laura, Marion Leboyer (psychiatre, professeur et directrice générale de la Fondation FondaMental), Didier Papeta (neuro-psychiatre), Charlotte Yonga (photographe), Maxime Perez-Zitvogel (co-fondateur de La Maison Perchée), Myriam, Anouk de l'association Argos, Charlotte Le Boedec Sage-femme, Remy Uzzan (fondateur d’Othentik), le groupe de parole de l’association Argos, Elsa de l’association la maison perchée et Lucie. Remerciements :À toutes les voix entendues dans le documentaire et à celles qu’on n’entend pas. À ma mère Claudine, ma sœur Laura, Myriam, Claire, Charlotte, Remy, Maxime, tous les membres de l’association Argos 2006 présents ce soir-là, Marion Leboyer, Didier Papeta, Patrick Lanlard, Elsa, mon fils Malo, ma fille Lucie, Mathilde Couderc de la fondation Fondamental, Bastien de Sordi, Mina Souchon, Chloe Assous-Plunian, Stella Defeyder, Mathilde Guermonprez, Charlotte Le Boedec, Claire Lemaire. Pour tous les précieux conseils, remerciements à Silvain Gire, Sabine Zovighian, Perrine Kervran et Arnaud Forest. Laetitia Druart est auteure, monteuse et journaliste. Elle règle ses comptes avec sa famille, régulièrement pour ARTE Radio, mais pas seulement et produit des séries documentaires pour France Culture. Elle réalise des sujets d’actualité pour la presse locale et monte des reportages pour la télévision et les plateformes. Enregistrements : mars et décembre 2023 - Réalisation : Arnaud Forest et Laetitia Druart - Prise de son, montage, texte et voix : Laetitia Druart - Réalisation, musique originale et mixage : Arnaud Forest - Musique additionnelle et générique : Damien Tronchot - Accompagnement éditorial : Sabine Zovighian - Lecture du poème "Tulips" de Sylvia Plath : Sabine Zovighian - Illustration : Lucie Albrecht - Production : ARTE Radio - Arnaud Forest, Damien Tronchot
5/7/202424 minutes, 30 seconds
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Sur le fil (2/4) : Personnes sous influence

De l'exaltation à la dépression Ma mère vient d’être diagnostiquée bipolaire. Avec elle, je revois sa vie au travers de ce nouveau paradigme. D’autres malades me racontent leurs épisodes d’exaltation ou de dépression si caractéristique des troubles thymiques. Ils m’expliquent la manière dont ça bousille une vie, comme ça a bousillé celle de ma mère. J’entrevois les contours d’une maladie complexe où les émotions donnent le tempo au point parfois de prendre le contrôle sur les personnalités. Sur le filDepuis toujours, je suis persuadée qu’une malédiction plane sur sa famille. Elle a tué mon grand-père, ma grand-mère et a presque failli avoir ma mère. Et si cette malédiction était une maladie mentale transmissible ? Sur les traces de mon héritage familial, je mène une enquête pour savoir comment y échapper et protéger mon fils. Sur le fil est une série documentaire sur le trouble psychiatrique qui rongent ma famille depuis toujours : la bipolarité. C'est une enquête personnelle et intime sur un mal à la fois inconnu et célèbre dont Kanye West est le fier représentant. À travers les fantômes de la maladie mentale et ceux de ma famille, les discussions avec mes proches, mon psy, des psychiatres et les témoignages de personnes porteuses de troubles bipolaires, je vais tenter de comprendre comment vivre avec cette maladie et surtout comment faire pour ne pas la déclencher à mon tour. Ce projet interroge les démons familiaux et ceux de la maladie mentale, mais aussi les soins proposés par la société et le corps médical. Me permettra-t-il de sortir de ce qui, pour l'instant, me semble être une malédiction ? Me permettra-t-il de comprendre un mal qui a empoisonné toute ma famille et d’ainsi conjurer le sort ? Cette série a bénéficié de la bourse Brouillon d'un rêve de la Scam. Extraits de film : Une femme sous influence de John Cassavetes (1976) et Vol au-dessus d'un nid de coucou de Miloš Forman (1976). Avec par ordre d'apparition :Malo, Claudine, Laura, Marion Leboyer (psychiatre, professeur et directrice générale de la Fondation FondaMental), Didier Papeta (neuro-psychiatre), Charlotte Yonga (photographe), Maxime Perez-Zitvogel (co-fondateur de La Maison Perchée), Myriam, Anouk de l'association Argos, Charlotte Le Boedec Sage-femme, Remy Uzzan (fondateur d’Othentik), le groupe de parole de l’association Argos, Elsa de l’association la maison perchée et Lucie. Remerciements :À toutes les voix entendues dans le documentaire et à celles qu’on n’entend pas. À ma mère Claudine, ma sœur Laura, Myriam, Claire, Charlotte, Remy, Maxime, tous les membres de l’association Argos 2006 présents ce soir-là, Marion Leboyer, Didier Papeta, Patrick Lanlard, Elsa, mon fils Malo, ma fille Lucie, Mathilde Couderc de la fondation Fondamental, Bastien de Sordi, Mina Souchon, Chloe Assous-Plunian, Stella Defeyder, Mathilde Guermonprez, Charlotte Le Boedec, Claire Lemaire. Pour tous les précieux conseils, remerciements à Silvain Gire, Sabine Zovighian, Perrine Kervran et Arnaud Forest. Laetitia Druart est auteure, monteuse et journaliste. Elle règle ses comptes avec sa famille, régulièrement pour ARTE Radio, mais pas seulement et produit des séries documentaires pour France Culture. Elle réalise des sujets d’actualité pour la presse locale et monte des reportages pour la télévision et les plateformes. Enregistrements : mars et décembre 2023 - Réalisation : Arnaud Forest et Laetitia Druart - Prise de son, montage, texte et voix : Laetitia Druart - Réalisation, musique originale et mixage : Arnaud Forest - Musique additionnelle et générique : Damien Tronchot - Accompagnement éditorial : Sabine Zovighian - Lecture du poème "Tulips" de Sylvia Plath : Sabine Zovighian - Illustration : Lucie Albrecht - Production : ARTE Radio - Arnaud Forest, Damien Tronchot
5/7/202423 minutes
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Sur le fil (1/4) : Les liens du sang

La malédiction familiale Depuis longtemps, je suis persuadée qu’une malédiction plane au-dessus de ma famille. Les hospitalisations, les crises, les suicides ont toujours remplacé les anniversaires et autres évènements joyeux. Puis, la tentative de suicide de ma mère, il y a quatre ans, a marqué la naissance de mon fils du sceau de cette malédiction.Dans le sous-sol de la maison de ma mère, entourée des objets qui constituent l’héritage de mes grands-parents, je commence mon enquête : et si cette malédiction était en fait une maladie psychique héréditaire ? Sur le filDepuis toujours, je suis persuadée qu’une malédiction plane sur sa famille. Elle a tué mon grand-père, ma grand-mère et a presque failli avoir ma mère. Et si cette malédiction était une maladie mentale transmissible ? Sur les traces de mon héritage familial, je mène une enquête pour savoir comment y échapper et protéger mon fils. Sur le fil est une série documentaire sur le trouble psychiatrique qui rongent ma famille depuis toujours : la bipolarité. C'est une enquête personnelle et intime sur un mal à la fois inconnu et célèbre dont Kanye West est le fier représentant. À travers les fantômes de la maladie mentale et ceux de ma famille, les discussions avec mes proches, mon psy, des psychiatres et les témoignages de personnes porteuses de troubles bipolaires, je vais tenter de comprendre comment vivre avec cette maladie et surtout comment faire pour ne pas la déclencher à mon tour. Ce projet interroge les démons familiaux et ceux de la maladie mentale, mais aussi les soins proposés par la société et le corps médical. Me permettra-t-il de sortir de ce qui, pour l'instant, me semble être une malédiction ? Me permettra-t-il de comprendre un mal qui a empoisonné toute ma famille et d’ainsi conjurer le sort ? Cette série a bénéficié de la bourse Brouillon d'un rêve de la Scam. Extraits de film : Une femme sous influence de John Cassavetes (1976) et Vol au-dessus d'un nid de coucou de Miloš Forman (1976). Avec par ordre d'apparition :Malo, Claudine, Laura, Marion Leboyer (psychiatre, professeur et directrice générale de la Fondation FondaMental), Didier Papeta (neuro-psychiatre), Charlotte Yonga (photographe), Maxime Perez-Zitvogel (co-fondateur de La Maison Perchée), Myriam, Anouk de l'association Argos, Charlotte Le Boedec Sage-femme, Remy Uzzan (fondateur d’Othentik), le groupe de parole de l’association Argos, Elsa de l’association la maison perchée et Lucie. Remerciements :À toutes les voix entendues dans le documentaire et à celles qu’on n’entend pas. À ma mère Claudine, ma sœur Laura, Myriam, Claire, Charlotte, Remy, Maxime, tous les membres de l’association Argos 2006 présents ce soir-là, Marion Leboyer, Didier Papeta, Patrick Lanlard, Elsa, mon fils Malo, ma fille Lucie, Mathilde Couderc de la fondation Fondamental, Bastien de Sordi, Mina Souchon, Chloe Assous-Plunian, Stella Defeyder, Mathilde Guermonprez, Charlotte Le Boedec, Claire Lemaire. Pour tous les précieux conseils, remerciements à Silvain Gire, Sabine Zovighian, Perrine Kervran et Arnaud Forest. Laetitia Druart est auteure, monteuse et journaliste. Elle règle ses comptes avec sa famille, régulièrement pour ARTE Radio, mais pas seulement et produit des séries documentaires pour France Culture. Elle réalise des sujets d’actualité pour la presse locale et monte des reportages pour la télévision et les plateformes. Enregistrements : mars et décembre 2023 - Réalisation : Arnaud Forest et Laetitia Druart - Prise de son, montage, texte et voix : Laetitia Druart - Réalisation, musique originale et mixage : Arnaud Forest - Musique additionnelle et générique : Damien Tronchot - Accompagnement éditorial : Sabine Zovighian - Lecture du poème "Tulips" de Sylvia Plath : Sabine Zovighian - Illustration : Lucie Albrecht - Production : ARTE Radio - Arnaud Forest, Damien Tronchot
5/7/202420 minutes, 22 seconds
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Bande-annonce Gonzo Parano

Sur les traces de Hunter S. Thompson En mars 2023, le dessinateur de bande dessinée Morgan Navarro embarque le reporter Jack Souvant dans un road trip aux États-Unis, sur les traces du sulfureux journaliste de la contre-culture américaine Hunter S Thompson. Mort en 2005, Thompson avait en son temps inventé le concept de « journalisme Gonzo », un journalisme engagé, raconté à la première personne. Il est aussi célèbre pour son roman « Las Vegas Parano » et son goût prononcé pour les excès en tous genres. Morgan est un fou de la culture américaine, du skate, du LSD et se prend pour Johnny Depp dans « Las Vegas Parano ». Jack, curieux mais pas amoureux de l’Amérique, tente de comprendre la fascination de Morgan pour ce pays. Dégainant son micro en toute occasion, il enregistre son compagnon dessinateur de jour comme de nuit, tout en dressant un portrait de l’Amérique post Trump, façon Gonzo : « la subjectivité est totale, le sujet n’est qu’un prétexte… » Des heures de voiture, entre montagnes et déserts : Aspen, Denver, Las Vegas, Los Angeles, San Francisco… Jack et Morgan croisent la route de cow-boys enthousiastes, de Navajos engagés, d’un house-keeper désabusé, d’un vendeur complotiste de viande séchée à l’Alien, d’une militante de la NRA et d’anciens camarades de Thompson abîmés par les années… Que reste-t-il du rêve, ou plutôt du cauchemar américain ? C’est ce qu’ils vont tenter de comprendre. Mise en ligne : 23 mai 2024.
5/2/202458 seconds
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Wajdi Mouawad (3/3)

Là-haut sur La Colline Bookmakers #28 - L'auteur du mois : Wajdi MouawadNé en 1968 près de Beyrouth, Wajdi Mouawad est l’un des dramaturges les plus joués du théâtre francophone, avec près de vingt-cinq pièces écrites et mises en scène par ses soins depuis le début des années 90, dont l’incontournable « Incendies » (2003), adaptée au cinéma par Denis Villeneuve. Traduits en vingt langues, co-édités par Actes Sud et la maison québécoise Léméac, ses drames familiaux, riches en apparitions surnaturelles autant qu’en engueulades réparatrices, sont montés au Japon, au Brésil, en Espagne, au Maroc, aux États-Unis, en Corée du Sud, en Argentine ou en Australie.Récompensé par les plus hautes instances au Québec ou en Allemagne, il refuse poliment un Molière en 2005 pour souligner l’indifférence des grands théâtres à l’égard de la création contemporaine, tandis que l’Académie française lui remet en 2009 un prix pour l’ensemble de son œuvre. Depuis 2016, il dirige le théâtre national de La Colline, à Paris. Wajdi Mouawad (3/3)Outre ses propres textes, Wajdi Mouawad adapta sur scène, ces trente dernières années, « Macbeth » sur un parking de nuit, les épopées galactiques de la saga « Fondation » d’Isaac Asimov, les dépendances toxiques du roman « Trainspotting » d’Irvine Welsh ou l’intégrale des tragédies de Sophocle. Parallèlement, l’auteur de « Tous des oiseaux » arpenta en solitaire les territoires du roman. D’abord avec « Visage retrouvé » (2002), sur son enfance libanaise, vendu à 13 000 exemplaires. Puis avec « Anima » (2012), enquête américaine sur un meurtre raconté durant 500 pages du point de vue de dizaines d’animaux (canari, mouche, fourmi, cheval), écoulé à 82 000 exemplaires et sacré du grand prix de la Société des Gens De Lettres. Mais quelles différences fait-il avec son écriture théâtrale ? Changer de forme, de support, est-ce la façon la plus simple de se renouveler ? Car le sujet le hante. En 2002, dans sa pièce intitulée « Rêves », le héros se faisait reprocher par le fantôme de Lautréamont de « toujours réécrire ce qu’il sait déjà écrire ». En 2005, en interview, Wajdi se demandait : « Comment ne pas être le touriste de sa propre création ? » En 2010, dans son livre « Le poisson-soi », il notait : « Je voudrais tellement ne plus avoir à dire Je. Ne plus m’occuper de rien. Que quelqu’un dise Il pour moi. Qu’on me débarrasse. » Comment renaître, artistiquement, sans se tuer ? C’est la question finale, ou presque, de ce troisième et dernier acte, dans lequel le directeur de La Colline évoque en détails la vie économique d’un auteur de théâtre, c’est-à-dire : la monnaie de ses pièces. Enregistrement : janvier 2024 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son : Mathilde Guermonprez - Montage : Juliette Cordemans - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Clarinette : Paul Laurent - Lectures : Sabine Zovighian - Illustration : Sylvain Cabot - Remerciements : Alice Zeniter, Joseph Hirsch - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
2/21/202446 minutes, 27 seconds
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Wajdi Mouawad (2/3)

Inflammation du verbe dire Bookmakers #28 - L'auteur du mois : Wajdi MouawadNé en 1968 près de Beyrouth, Wajdi Mouawad est l’un des dramaturges les plus joués du théâtre francophone, avec près de vingt-cinq pièces écrites et mises en scène par ses soins depuis le début des années 90, dont l’incontournable « Incendies » (2003), adaptée au cinéma par Denis Villeneuve. Traduits en vingt langues, co-édités par Actes Sud et la maison québécoise Léméac, ses drames familiaux, riches en apparitions surnaturelles autant qu’en engueulades réparatrices, sont montés au Japon, au Brésil, en Espagne, au Maroc, aux États-Unis, en Corée du Sud, en Argentine ou en Australie.Récompensé par les plus hautes instances au Québec ou en Allemagne, il refuse poliment un Molière en 2005 pour souligner l’indifférence des grands théâtres à l’égard de la création contemporaine, tandis que l’Académie française lui remet en 2009 un prix pour l’ensemble de son œuvre. Depuis 2016, il dirige le théâtre national de La Colline, à Paris. Wajdi Mouawad (2/3)Rideau sur le chagrin. Les pièces de Wajdi Mouawad démarrent souvent par la mort. Celle de sa mère, que l’auteur perdit à 19 ans, dans « Mère » (2021). Celle de la grand-mère dans « Pacamambo », troublant spectacle pour enfants (2000). Celles des victimes de l’explosion du port de Beyrouth en 2020, qui ouvrait – en vidéo – les six heures de « Racine carrée du verbe être » (2022). Ou encore celle de l’inoubliable Nawal dans « Incendies », dont l’édition papier se vendit à plus de 100 000 exemplaires et dont Wajdi Mouawad raconte, ici, le brasier originel. Comment écrire pour la scène ? Qu’apporte la troupe aux personnages ? À quoi sert une didascalie ? À quoi correspond l’état « d’hypnose » dans lequel il se met pour accoucher de ses monologues finaux ? C’est l’enjeu de notre acte deux, en compagnie d’un graphomane à lunettes qui déclara un jour : « La mise en scène, ça me gonfle. C’est compliqué, il faut gérer une chaise qui doit sortir et une chaise qui doit rentrer. C’est lourd, pénible. Si je trouvais un metteur en scène qui pouvait entrer dans ma tête pour monter mes pièces, je ne ferais plus de mise en scène. Mais je n’ai pas trouvé encore. Alors, à défaut, je les monte moi-même, mes pièces. Ce que j’aime, c’est raconter des histoires. » Enregistrement : janvier 2024 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son : Mathilde Guermonprez - Montage : Juliette Cordemans - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Clarinette : Paul Laurent - Lectures : Sabine Zovighian - Illustration : Sylvain Cabot - Remerciements : Alice Zeniter, Joseph Hirsch - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
2/21/202449 minutes, 49 seconds
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Wajdi Mouawad (1/3)

Un obus dans le cœur Bookmakers #28 - L'auteur du mois : Wajdi MouawadNé en 1968 près de Beyrouth, Wajdi Mouawad est l’un des dramaturges les plus joués du théâtre francophone, avec près de vingt-cinq pièces écrites et mises en scène par ses soins depuis le début des années 90, dont l’incontournable « Incendies » (2003), adaptée au cinéma par Denis Villeneuve. Traduits en vingt langues, co-édités par Actes Sud et la maison québécoise Léméac, ses drames familiaux, riches en apparitions surnaturelles autant qu’en engueulades réparatrices, sont montés au Japon, au Brésil, en Espagne, au Maroc, aux États-Unis, en Corée du Sud, en Argentine ou en Australie.Récompensé par les plus hautes instances au Québec ou en Allemagne, il refuse poliment un Molière en 2005 pour souligner l’indifférence des grands théâtres à l’égard de la création contemporaine, tandis que l’Académie française lui remet en 2009 un prix pour l’ensemble de son œuvre. Depuis 2016, il dirige le théâtre national de La Colline, à Paris. Wajdi Mouawad (1/3)C’est un oiseau rare, au plumage marqué par l’exil. Un fougueux pour qui le théâtre demeure une « boussole », qui écrit guidé par « le désir ardent de colmater les déchirures, les peines et l’ennui profond ». Forcée de fuir le Liban en raison des bombardements de la guerre civile, la famille de Wajdi Mouawad s’installe en 1978 à Paris, puis quelques années plus tard à Montréal, où l’École nationale de théâtre sauve de la dépression le futur auteur de « Littoral » ou de « Seuls », en lui offrant à la fois « le chemin » et son seul diplôme. D’abord comédien, il se met à l’écriture pour « partager un hurlement, exorciser des peurs, commettre des attentats de façon symbolique, déposer des bombes dans la tête des gens. Que ça cogne. » Ses cris ont été entendus. Mais comment la lecture de Kafka, adolescent, l’a-t-elle métamorphosé jusqu’à l’obsession ? Que doit-il à son grand frère, Naji ? Aux chansons de Brel ou de Renaud ? Peut-on fleurir quand on a été plusieurs fois déraciné ? Ce sont certaines des scènes du premier acte de cette conversation, qui revient sur ces années de formation où Wajdi Mouawad n’était « qu’un verre qui attendait d’être rempli ». Enregistrement : janvier 2024 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son : Mathilde Guermonprez - Montage : Juliette Cordemans - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Clarinette : Paul Laurent - Lectures : Sabine Zovighian - Illustration : Sylvain Cabot - Remerciements : Alice Zeniter, Joseph Hirsch - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
2/21/202458 minutes, 9 seconds
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La moitié du gourou (4/4) : Le point de non-retour

Six années au service d'un gourou Au bout de six années, la secte commence à se délier. En réaction, Gabriel impose au groupe des initiations chaque fois plus extrêmes. L'une d'entre elles aboutit au viol d'une jeune mineure, et conduira Gabriel et Julie sur le banc des accusés. C'est le début de la déprise de Julie, qui constate jusqu'où son désir d'obéissance l'a poussée. La moitié du gourouPendant 6 ans, Julie a été membre de « l'Université de la Nature, de l'écologie et de la Relation » qui se présentait comme un collectif avant-gardiste mêlant projet écologique et développement personnel. Fascinée par les ambitions que porte son leader Gabriel, elle s'y consacre corps et âme, au point de devenir son bras droit le plus zélé.Six ans plus tard, le groupe est caractérisé comme une secte, et elle se retrouve sur le banc des accusés au même titre que son gourou, notamment pour des faits de viol commis sur une mineure.Comment expliquer qu'elle ait été capable d'accomplir les actes les plus violents et les plus humiliants, devenant parfois plus redoutable que celui qui lui en donnait l'ordre ? Jusqu'où peut pousser le désir d'obéissance ? Décortiquant avec méthode la mécanique du mal, le témoignage de Julie offre une réflexion non pas sur la jouissance du pouvoir mais sur la jouissance de l'obéissance au pouvoir et l’incapacité à dire non.Ou comment avoir toujours le souci de bien faire, y compris quand on vous demande de faire du mal. Remerciements : Merci à Yohann, Françoise, Mélodie et Gilles. Merci également à Silvain Gire et Mathias Théry Manon PrigentAprès une formation en lettres et en histoire de l’art, puis un passage dans diverses institutions d’art contemporain, Manon Prigent décide de s’initier à la prise de son et à la réalisation sonore. Depuis 2019, elle réalise des documentaires radiophoniques pour ARTE Radio (L’amour à Pattaya, Tout fout le camp) et France Culture principalement (émissions LSD et L’Expérience). Elle travaille actuellement à l’écriture d’un film documentaire avec Mathias Théry. Enregistrements : Août-décembre 2023 - Entretiens et montage : Manon Prigent - Réalisation : Manon Prigent et Arnaud Forest - Musique originale et mixage : Arnaud Forest - Illustration : Ophélie Legrand - Production : ARTE Radio - Arnaud Forest
1/31/202422 minutes, 10 seconds
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La moitié du gourou (3/4) : Malgré moi

Six années au service d'un gourou Devenue le bras-droit de Gabriel, Julie acquiert une autorité au sein du groupe qu'elle ne soupçonnait pas. Elle va participer à l'instauration d'un climat de peur et de violence qui va conduire les membres du groupe à commettre des agressions sexuelles les uns sur les autres. La moitié du gourouPendant 6 ans, Julie a été membre de « l'Université de la Nature, de l'écologie et de la Relation » qui se présentait comme un collectif avant-gardiste mêlant projet écologique et développement personnel. Fascinée par les ambitions que porte son leader Gabriel, elle s'y consacre corps et âme, au point de devenir son bras droit le plus zélé.Six ans plus tard, le groupe est caractérisé comme une secte, et elle se retrouve sur le banc des accusés au même titre que son gourou, notamment pour des faits de viol commis sur une mineure.Comment expliquer qu'elle ait été capable d'accomplir les actes les plus violents et les plus humiliants, devenant parfois plus redoutable que celui qui lui en donnait l'ordre ? Jusqu'où peut pousser le désir d'obéissance ? Décortiquant avec méthode la mécanique du mal, le témoignage de Julie offre une réflexion non pas sur la jouissance du pouvoir mais sur la jouissance de l'obéissance au pouvoir et l’incapacité à dire non.Ou comment avoir toujours le souci de bien faire, y compris quand on vous demande de faire du mal. Remerciements : Merci à Yohann, Françoise, Mélodie et Gilles. Merci également à Silvain Gire et Mathias Théry Manon PrigentAprès une formation en lettres et en histoire de l’art, puis un passage dans diverses institutions d’art contemporain, Manon Prigent décide de s’initier à la prise de son et à la réalisation sonore. Depuis 2019, elle réalise des documentaires radiophoniques pour ARTE Radio (L’amour à Pattaya, Tout fout le camp) et France Culture principalement (émissions LSD et L’Expérience). Elle travaille actuellement à l’écriture d’un film documentaire avec Mathias Théry. Enregistrements : Août-décembre 2023 - Entretiens et montage : Manon Prigent - Réalisation : Manon Prigent et Arnaud Forest - Musique originale et mixage : Arnaud Forest - Illustration : Ophélie Legrand - Production : ARTE Radio - Arnaud Forest
1/31/202422 minutes, 6 seconds
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La moitié du gourou (2/4) : Âme sœur, âme damnée

Six années au service d'un gourou De retour du Maroc, Julie se fixe un nouveau cap : elle est prête à s'engager dans ce collectif et à se former pour en devenir un membre actif. Elle est rapidement repérée pour ses capacités par Gabriel, à la tête du collectif, qui va la convaincre qu'elle ne doit pas être simplement membre, mais sa tête pensante. La moitié du gourouPendant 6 ans, Julie a été membre de « l'Université de la Nature, de l'écologie et de la Relation » qui se présentait comme un collectif avant-gardiste mêlant projet écologique et développement personnel. Fascinée par les ambitions que porte son leader Gabriel, elle s'y consacre corps et âme, au point de devenir son bras droit le plus zélé.Six ans plus tard, le groupe est caractérisé comme une secte, et elle se retrouve sur le banc des accusés au même titre que son gourou, notamment pour des faits de viol commis sur une mineure.Comment expliquer qu'elle ait été capable d'accomplir les actes les plus violents et les plus humiliants, devenant parfois plus redoutable que celui qui lui en donnait l'ordre ? Jusqu'où peut pousser le désir d'obéissance ? Décortiquant avec méthode la mécanique du mal, le témoignage de Julie offre une réflexion non pas sur la jouissance du pouvoir mais sur la jouissance de l'obéissance au pouvoir et l’incapacité à dire non.Ou comment avoir toujours le souci de bien faire, y compris quand on vous demande de faire du mal. Remerciements : Merci à Yohann, Françoise, Mélodie et Gilles. Merci également à Silvain Gire et Mathias Théry Manon PrigentAprès une formation en lettres et en histoire de l’art, puis un passage dans diverses institutions d’art contemporain, Manon Prigent décide de s’initier à la prise de son et à la réalisation sonore. Depuis 2019, elle réalise des documentaires radiophoniques pour ARTE Radio (L’amour à Pattaya, Tout fout le camp) et France Culture principalement (émissions LSD et L’Expérience). Elle travaille actuellement à l’écriture d’un film documentaire avec Mathias Théry. Enregistrements : Août-décembre 2023 - Entretiens et montage : Manon Prigent - Réalisation : Manon Prigent et Arnaud Forest - Musique originale et mixage : Arnaud Forest - Illustration : Ophélie Legrand - Production : ARTE Radio - Arnaud Forest
1/31/202423 minutes, 47 seconds
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La moitié du gourou (1/4) : Sans ciller

Six années au service d'un gourou Julie a 31 ans lorsque, à un moment où tout semble s'arrêter dans sa vie (job, vie amoureuse, thérapie), elle fait la rencontre de Paul. Paul lui parle d'un collectif soucieux de développer des projets humanitaires et environnementaux au Mexique et au Maroc. Elle décide d'embarquer pour un stage de 3 semaines où elle espère trouver les réponses à ses questions. La moitié du gourouPendant 6 ans, Julie a été membre de « l'Université de la Nature, de l'écologie et de la Relation » qui se présentait comme un collectif avant-gardiste mêlant projet écologique et développement personnel. Fascinée par les ambitions que porte son leader Gabriel, elle s'y consacre corps et âme, au point de devenir son bras droit le plus zélé.Six ans plus tard, le groupe est caractérisé comme une secte, et elle se retrouve sur le banc des accusés au même titre que son gourou, notamment pour des faits de viol commis sur une mineure.Comment expliquer qu'elle ait été capable d'accomplir les actes les plus violents et les plus humiliants, devenant parfois plus redoutable que celui qui lui en donnait l'ordre ? Jusqu'où peut pousser le désir d'obéissance ? Décortiquant avec méthode la mécanique du mal, le témoignage de Julie offre une réflexion non pas sur la jouissance du pouvoir mais sur la jouissance de l'obéissance au pouvoir et l’incapacité à dire non.Ou comment avoir toujours le souci de bien faire, y compris quand on vous demande de faire du mal. Remerciements : Merci à Yohann, Françoise, Mélodie et Gilles. Merci également à Silvain Gire et Mathias Théry Manon PrigentAprès une formation en lettres et en histoire de l’art, puis un passage dans diverses institutions d’art contemporain, Manon Prigent décide de s’initier à la prise de son et à la réalisation sonore. Depuis 2019, elle réalise des documentaires radiophoniques pour ARTE Radio (L’amour à Pattaya, Tout fout le camp) et France Culture principalement (émissions LSD et L’Expérience). Elle travaille actuellement à l’écriture d’un film documentaire avec Mathias Théry.   Enregistrements : Août-décembre 2023 - Entretiens et montage : Manon Prigent - Réalisation : Manon Prigent et Arnaud Forest - Musique originale et mixage : Arnaud Forest - Illustration : Ophélie Legrand - Production : ARTE Radio - Arnaud Forest
1/31/202420 minutes, 47 seconds
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#WhenIwas15 : L’été du bad boy

Heureusement, j’ai un amoureux 13e épisode : "L’été du bad boy" d'Emmanuelle Kaiser. #WhenIwas15, dire et lire le désirÀ quinze ans, on a les hormones en folie, de l’acné, parfois même des bagues. On voit son corps changer presque chaque jour, les poils qui débarquent, les seins qui poussent, les vergetures qui zèbrent la peau, un nez dur à décrire, les hanches qui s’élargissent, les aisselles qui sentent plus fort.L’été parfois, on a très chaud, trop chaud, on palpite, on frissonne, on fantasme, on ne pense qu’à ça, on joue avec l’idée, on passe à l’acte, on a peur, on est populaire ou invisible, on se demande quoi faire avec ses doigts ou avec sa langue, on écoute plein de musique très fort, parfois on lit ou on écrit des poèmes. On trouve ses parents ringards et débiles et en même temps, on a encore des doudous, on suce parfois son pouce, on ne voudrait manger que des céréales et des bonbons et parfois même, en cachette, on joue encore avec ses jouets…Alors une fois devenu grand ou grande, qu’est-ce qu’il nous reste de tout ça, de ses premiers contacts avec la salive de l’autre, parfois avec son sexe ou avec le sien, de cette ardeur et de cette peur, de cette enfance qui s’en va et du désir qui arrive. En tous les cas ce qui est sûr, c'est que c’est quelque chose qu’on n’oublie pas. Le 17 juillet 2023, le roman pour grands adolescents Bien trop petit de Manu Causse est interdit à la vente aux mineurs. En réaction à cette censure, l’écrivain Nicolas Mathieu lance alors le hashtag #WHENIWAS15 sur Instagram. Pendant l’été, plus de 500 personnes vont répondre à l’appel et partager sur les réseaux des textes dans lesquels ils se souviennent de leurs premiers émois adolescents et leur découverte de la sexualité à travers la lecture. 70 de ces témoignages sont réunis dans un livre aux Éditions Thierry Magnier, mais aussi dans un livre audio édité chez Actes Sud. ARTE Radio adapte 12 de ces textes en podcast qui sont lus par leurs auteurs et autrices (surtout autrices, hein) : Mélanie Boutet, Alice Briant, Thomas-Louis Cepitelli, Margaux Conduzorgues, Nadia Daam, Laure Decourchelle, Maryam Douari, Romain Ischard, Emmanuelle Kaiser, Judith Margolin, Tiphaine Rault, Anne Terral et Victoire Tuaillon.   Enregistrement : octobre 2023 - Réalisation et musique originale : Samuel Hirsch - Illustration : Aurélie Garnier - Production : ARTE Radio
12/27/20234 minutes, 1 second
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#WhenIwas15 : Seul à crever

Les histoires nous permettent d'exister 12e épisode : "Seul à en crever" de Thomas-Louis Cepitelli. #WhenIwas15, dire et lire le désirÀ quinze ans, on a les hormones en folie, de l’acné, parfois même des bagues. On voit son corps changer presque chaque jour, les poils qui débarquent, les seins qui poussent, les vergetures qui zèbrent la peau, un nez dur à décrire, les hanches qui s’élargissent, les aisselles qui sentent plus fort.L’été parfois, on a très chaud, trop chaud, on palpite, on frissonne, on fantasme, on ne pense qu’à ça, on joue avec l’idée, on passe à l’acte, on a peur, on est populaire ou invisible, on se demande quoi faire avec ses doigts ou avec sa langue, on écoute plein de musique très fort, parfois on lit ou on écrit des poèmes. On trouve ses parents ringards et débiles et en même temps, on a encore des doudous, on suce parfois son pouce, on ne voudrait manger que des céréales et des bonbons et parfois même, en cachette, on joue encore avec ses jouets…Alors une fois devenu grand ou grande, qu’est-ce qu’il nous reste de tout ça, de ses premiers contacts avec la salive de l’autre, parfois avec son sexe ou avec le sien, de cette ardeur et de cette peur, de cette enfance qui s’en va et du désir qui arrive. En tous les cas ce qui est sûr, c'est que c’est quelque chose qu’on n’oublie pas. Le 17 juillet 2023, le roman pour grands adolescents Bien trop petit de Manu Causse est interdit à la vente aux mineurs. En réaction à cette censure, l’écrivain Nicolas Mathieu lance alors le hashtag #WHENIWAS15 sur Instagram. Pendant l’été, plus de 500 personnes vont répondre à l’appel et partager sur les réseaux des textes dans lesquels ils se souviennent de leurs premiers émois adolescents et leur découverte de la sexualité à travers la lecture. 70 de ces témoignages sont réunis dans un livre aux Éditions Thierry Magnier, mais aussi dans un livre audio édité chez Actes Sud. ARTE Radio adapte 12 de ces textes en podcast qui sont lus par leurs auteurs et autrices (surtout autrices, hein) : Mélanie Boutet, Alice Briant, Thomas-Louis Cepitelli, Margaux Conduzorgues, Nadia Daam, Laure Decourchelle, Maryam Douari, Romain Ischard, Emmanuelle Kaiser, Judith Margolin, Tiphaine Rault, Anne Terral et Victoire Tuaillon.   Enregistrement : octobre 2023 - Réalisation et musique originale : Samuel Hirsch - Illustration : Aurélie Garnier - Production : ARTE Radio
12/20/20231 minute, 59 seconds
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#WhenIwas15 : Le désir est dans les toilettes

Un désir comme une cible 11e épisode : "Le désir est dans les toilettes" d'Alice Briant. #WhenIwas15, dire et lire le désirÀ quinze ans, on a les hormones en folie, de l’acné, parfois même des bagues. On voit son corps changer presque chaque jour, les poils qui débarquent, les seins qui poussent, les vergetures qui zèbrent la peau, un nez dur à décrire, les hanches qui s’élargissent, les aisselles qui sentent plus fort.L’été parfois, on a très chaud, trop chaud, on palpite, on frissonne, on fantasme, on ne pense qu’à ça, on joue avec l’idée, on passe à l’acte, on a peur, on est populaire ou invisible, on se demande quoi faire avec ses doigts ou avec sa langue, on écoute plein de musique très fort, parfois on lit ou on écrit des poèmes. On trouve ses parents ringards et débiles et en même temps, on a encore des doudous, on suce parfois son pouce, on ne voudrait manger que des céréales et des bonbons et parfois même, en cachette, on joue encore avec ses jouets…Alors une fois devenu grand ou grande, qu’est-ce qu’il nous reste de tout ça, de ses premiers contacts avec la salive de l’autre, parfois avec son sexe ou avec le sien, de cette ardeur et de cette peur, de cette enfance qui s’en va et du désir qui arrive. En tous les cas ce qui est sûr, c'est que c’est quelque chose qu’on n’oublie pas. Le 17 juillet 2023, le roman pour grands adolescents Bien trop petit de Manu Causse est interdit à la vente aux mineurs. En réaction à cette censure, l’écrivain Nicolas Mathieu lance alors le hashtag #WHENIWAS15 sur Instagram. Pendant l’été, plus de 500 personnes vont répondre à l’appel et partager sur les réseaux des textes dans lesquels ils se souviennent de leurs premiers émois adolescents et leur découverte de la sexualité à travers la lecture. 70 de ces témoignages sont réunis dans un livre aux Éditions Thierry Magnier, mais aussi dans un livre audio édité chez Actes Sud. ARTE Radio adapte 12 de ces textes en podcast qui sont lus par leurs auteurs et autrices (surtout autrices, hein) : Mélanie Boutet, Alice Briant, Thomas-Louis Cepitelli, Margaux Conduzorgues, Nadia Daam, Laure Decourchelle, Maryam Douari, Romain Ischard, Emmanuelle Kaiser, Judith Margolin, Tiphaine Rault, Anne Terral et Victoire Tuaillon.   Enregistrement : octobre 2023 - Réalisation et musique originale : Charlie Marcelet - Illustration : Aurélie Garnier - Production : ARTE Radio
12/20/20233 minutes, 16 seconds
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Blop (2/3) : L'arène

Gladiablop Blop est une créature terrestre très expressive appartenant à la famille des Onomatopidées.  Sa morphologie divise la communauté scientifique et fait encore l'objet d'une controverse. Par chance, son langage est facilement compréhensible ce qui facilite grandement les recherches sur son espèce. Caractérisé par une imagination et une malchance chronique, ce spécimen se retrouve régulièrement dans des situations peu recommandables. Il n'est pas rare de l'entendre coincé dans une imprimante, suspendu à un satellite ou sous les roues d'un train. Son absence totale de discrétion a permis aux micros d'ARTE Radio de suivre sa trace au cours d’une journée ordinaire afin d'étudier son mode de vie. Épisode 2 : L'arèneNos équipes ont surpris Blop au cours d'une altercation avec une imprimante récalcitrante sur son lieu de travail. Paul Bertiaux est spécialiste en Blopologie mais aussi auteur de podcast, réalisateur sonore et technicien du son. Cette fiction sonore a été soutenue par l'appel à projets 2021 du ministère de la Culture. Enregistrements : 2023 - Interprète : Bénédicte Huberson - Réalisation : Paul Bertiaux et Charlie Marcelet - Mixage : Charlie Marcelet - Musiques additionnelles : Paul Bertiaux, Samuel Hirsch - Illustration : Basile Bibas - Production : ARTE Radio
12/14/20233 minutes, 28 seconds
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Blop (1/3) : La bulle

Blopyssée de l'espace Blop est une créature terrestre très expressive appartenant à la famille des Onomatopidées. Sa morphologie divise la communauté scientifique et fait encore l'objet d'une controverse. Par chance, son langage est facilement compréhensible ce qui facilite grandement les recherches sur son espèce. Caractérisé par une imagination et une malchance chronique, ce spécimen se retrouve régulièrement dans des situations peu recommandables. Il n'est pas rare de l'entendre coincé dans une imprimante, suspendu à un satellite ou sous les roues d'un train. Son absence totale de discrétion a permis aux micros d'ARTE Radio de suivre sa trace au cours d’une journée ordinaire afin d'étudier son mode de vie. Épisode 1 : La bulleBlop a été repéré à une terrasse de café. La pauvre créature qui découvre le chewing-gum se retrouve malencontreusement prisonnière de sa propre bulle. Paul Bertiaux est spécialiste en Blopologie mais aussi auteur de podcast, réalisateur sonore et technicien du son. Cette fiction sonore a été soutenue par l'appel à projets 2021 du ministère de la Culture.  Enregistrements : 2023 - Interprète : Bénédicte Huberson - Réalisation : Paul Bertiaux et Charlie Marcelet - Mixage : Charlie Marcelet - Musiques additionnelles : Paul Bertiaux - Illustration : Basile Bibas - Production : ARTE Radio
12/13/20233 minutes, 13 seconds
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#WhenIwas15 : Hormones en folie

Je pense au sexe tout le temps 10e épisode : "Hormones en folie" de Laure Decourchelle. #WhenIwas15, dire et lire le désirÀ quinze ans, on a les hormones en folie, de l’acné, parfois même des bagues. On voit son corps changer presque chaque jour, les poils qui débarquent, les seins qui poussent, les vergetures qui zèbrent la peau, un nez dur à décrire, les hanches qui s’élargissent, les aisselles qui sentent plus fort.L’été parfois, on a très chaud, trop chaud, on palpite, on frissonne, on fantasme, on ne pense qu’à ça, on joue avec l’idée, on passe à l’acte, on a peur, on est populaire ou invisible, on se demande quoi faire avec ses doigts ou avec sa langue, on écoute plein de musique très fort, parfois on lit ou on écrit des poèmes. On trouve ses parents ringards et débiles et en même temps, on a encore des doudous, on suce parfois son pouce, on ne voudrait manger que des céréales et des bonbons et parfois même, en cachette, on joue encore avec ses jouets…Alors une fois devenu grand ou grande, qu’est-ce qu’il nous reste de tout ça, de ses premiers contacts avec la salive de l’autre, parfois avec son sexe ou avec le sien, de cette ardeur et de cette peur, de cette enfance qui s’en va et du désir qui arrive. En tous les cas ce qui est sûr, c'est que c’est quelque chose qu’on n’oublie pas. Le 17 juillet 2023, le roman pour grands adolescents Bien trop petit de Manu Causse est interdit à la vente aux mineurs. En réaction à cette censure, l’écrivain Nicolas Mathieu lance alors le hashtag #WHENIWAS15 sur Instagram. Pendant l’été, plus de 500 personnes vont répondre à l’appel et partager sur les réseaux des textes dans lesquels ils se souviennent de leurs premiers émois adolescents et leur découverte de la sexualité à travers la lecture. 70 de ces témoignages sont réunis dans un livre aux Éditions Thierry Magnier, mais aussi dans un livre audio édité chez Actes Sud. ARTE Radio adapte 12 de ces textes en podcast qui sont lus par leurs auteurs et autrices (surtout autrices, hein) : Mélanie Boutet, Alice Briant, Thomas-Louis Cepitelli, Margaux Conduzorgues, Nadia Daam, Laure Decourchelle, Maryam Douari, Romain Ischard, Emmanuelle Kaiser, Judith Margolin, Tiphaine Rault, Anne Terral et Victoire Tuaillon.   Enregistrement : octobre 2023 - Réalisation et musique originale : Samuel Hirsch - Illustration : Aurélie Garnier - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
12/13/20234 minutes, 44 seconds
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#WhenIwas15 : La hchouma

Morte de honte et de plaisir 9e épisode : "La hchouma" de Maryam. #WhenIwas15, dire et lire le désirÀ quinze ans, on a les hormones en folie, de l’acné, parfois même des bagues. On voit son corps changer presque chaque jour, les poils qui débarquent, les seins qui poussent, les vergetures qui zèbrent la peau, un nez dur à décrire, les hanches qui s’élargissent, les aisselles qui sentent plus fort.L’été parfois, on a très chaud, trop chaud, on palpite, on frissonne, on fantasme, on ne pense qu’à ça, on joue avec l’idée, on passe à l’acte, on a peur, on est populaire ou invisible, on se demande quoi faire avec ses doigts ou avec sa langue, on écoute plein de musique très fort, parfois on lit ou on écrit des poèmes. On trouve ses parents ringards et débiles et en même temps, on a encore des doudous, on suce parfois son pouce, on ne voudrait manger que des céréales et des bonbons et parfois même, en cachette, on joue encore avec ses jouets…Alors une fois devenu grand ou grande, qu’est-ce qu’il nous reste de tout ça, de ses premiers contacts avec la salive de l’autre, parfois avec son sexe ou avec le sien, de cette ardeur et de cette peur, de cette enfance qui s’en va et du désir qui arrive. En tous les cas ce qui est sûr, c'est que c’est quelque chose qu’on n’oublie pas. Le 17 juillet 2023, le roman pour grands adolescents Bien trop petit de Manu Causse est interdit à la vente aux mineurs. En réaction à cette censure, l’écrivain Nicolas Mathieu lance alors le hashtag #WHENIWAS15 sur Instagram. Pendant l’été, plus de 500 personnes vont répondre à l’appel et partager sur les réseaux des textes dans lesquels ils se souviennent de leurs premiers émois adolescents et leur découverte de la sexualité à travers la lecture. 70 de ces témoignages sont réunis dans un livre aux Éditions Thierry Magnier, mais aussi dans un livre audio édité chez Actes Sud. ARTE Radio adapte 12 de ces textes en podcast qui sont lus par leurs auteurs et autrices (surtout autrices, hein) : Mélanie Boutet, Alice Briant, Thomas-Louis Cepitelli, Margaux Conduzorgues, Nadia Daam, Laure Decourchelle, Maryam Douari, Romain Ischard, Emmanuelle Kaiser, Judith Margolin, Tiphaine Rault, Anne Terral et Victoire Tuaillon.   Enregistrement : octobre 2023 - Réalisation et musique originale : Samuel Hirsch - Illustration : Aurélie Garnier - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
12/6/20236 minutes, 4 seconds
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#WhenIwas15 : L'été des puceaux

Certain de perdre ma virginité dans l’année 8e épisode : "L'été des puceaux" de Romain Ischard. #WhenIwas15, dire et lire le désirÀ quinze ans, on a les hormones en folie, de l’acné, parfois même des bagues. On voit son corps changer presque chaque jour, les poils qui débarquent, les seins qui poussent, les vergetures qui zèbrent la peau, un nez dur à décrire, les hanches qui s’élargissent, les aisselles qui sentent plus fort.L’été parfois, on a très chaud, trop chaud, on palpite, on frissonne, on fantasme, on ne pense qu’à ça, on joue avec l’idée, on passe à l’acte, on a peur, on est populaire ou invisible, on se demande quoi faire avec ses doigts ou avec sa langue, on écoute plein de musique très fort, parfois on lit ou on écrit des poèmes. On trouve ses parents ringards et débiles et en même temps, on a encore des doudous, on suce parfois son pouce, on ne voudrait manger que des céréales et des bonbons et parfois même, en cachette, on joue encore avec ses jouets…Alors une fois devenu grand ou grande, qu’est-ce qu’il nous reste de tout ça, de ses premiers contacts avec la salive de l’autre, parfois avec son sexe ou avec le sien, de cette ardeur et de cette peur, de cette enfance qui s’en va et du désir qui arrive. En tous les cas ce qui est sûr, c'est que c’est quelque chose qu’on n’oublie pas. Le 17 juillet 2023, le roman pour grands adolescents Bien trop petit de Manu Causse est interdit à la vente aux mineurs. En réaction à cette censure, l’écrivain Nicolas Mathieu lance alors le hashtag #WHENIWAS15 sur Instagram. Pendant l’été, plus de 500 personnes vont répondre à l’appel et partager sur les réseaux des textes dans lesquels ils se souviennent de leurs premiers émois adolescents et leur découverte de la sexualité à travers la lecture. 70 de ces témoignages sont réunis dans un livre aux Éditions Thierry Magnier, mais aussi dans un livre audio édité chez Actes Sud. ARTE Radio adapte 12 de ces textes en podcast qui sont lus par leurs auteurs et autrices (surtout autrices, hein) : Mélanie Boutet, Alice Briant, Thomas-Louis Cepitelli, Margaux Conduzorgues, Nadia Daam, Laure Decourchelle, Maryam Douari, Romain Ischard, Emmanuelle Kaiser, Judith Margolin, Tiphaine Rault, Anne Terral et Victoire Tuaillon.   Enregistrement : octobre 2023 - Réalisation et musique originale : Samuel Hirsch - Illustration : Aurélie Garnier - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
11/29/20235 minutes, 18 seconds
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#WhenIwas15 : Toute première fois

Très envie que ce soit lui 7e épisode : "Toute première fois" de Mélanie Boutet. #WhenIwas15, dire et lire le désirÀ quinze ans, on a les hormones en folie, de l’acné, parfois même des bagues. On voit son corps changer presque chaque jour, les poils qui débarquent, les seins qui poussent, les vergetures qui zèbrent la peau, un nez dur à décrire, les hanches qui s’élargissent, les aisselles qui sentent plus fort.L’été parfois, on a très chaud, trop chaud, on palpite, on frissonne, on fantasme, on ne pense qu’à ça, on joue avec l’idée, on passe à l’acte, on a peur, on est populaire ou invisible, on se demande quoi faire avec ses doigts ou avec sa langue, on écoute plein de musique très fort, parfois on lit ou on écrit des poèmes. On trouve ses parents ringards et débiles et en même temps, on a encore des doudous, on suce parfois son pouce, on ne voudrait manger que des céréales et des bonbons et parfois même, en cachette, on joue encore avec ses jouets…Alors une fois devenu grand ou grande, qu’est-ce qu’il nous reste de tout ça, de ses premiers contacts avec la salive de l’autre, parfois avec son sexe ou avec le sien, de cette ardeur et de cette peur, de cette enfance qui s’en va et du désir qui arrive. En tous les cas ce qui est sûr, c'est que c’est quelque chose qu’on n’oublie pas. Le 17 juillet 2023, le roman pour grands adolescents Bien trop petit de Manu Causse est interdit à la vente aux mineurs. En réaction à cette censure, l’écrivain Nicolas Mathieu lance alors le hashtag #WHENIWAS15 sur Instagram. Pendant l’été, plus de 500 personnes vont répondre à l’appel et partager sur les réseaux des textes dans lesquels ils se souviennent de leurs premiers émois adolescents et leur découverte de la sexualité à travers la lecture. 70 de ces témoignages sont réunis dans un livre aux Éditions Thierry Magnier, mais aussi dans un livre audio édité chez Actes Sud. ARTE Radio adapte 12 de ces textes en podcast qui sont lus par leurs auteurs et autrices (surtout autrices, hein) : Mélanie Boutet, Alice Briant, Thomas-Louis Cepitelli, Margaux Conduzorgues, Nadia Daam, Laure Decourchelle, Maryam Douari, Romain Ischard, Emmanuelle Kaiser, Judith Margolin, Tiphaine Rault, Anne Terral et Victoire Tuaillon.   Enregistrement : octobre 2023 - Réalisation et musique originale : Samuel Hirsch - Illustration : Aurélie Garnier - Production : ARTE Radio
11/22/20234 minutes, 36 seconds
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#WhenIwas15 : L’amour en mer

J'ai toujours détesté l'été 6e épisode : "L'amour en mer" de Mélanie Boutet. #WhenIwas15, dire et lire le désirÀ quinze ans, on a les hormones en folie, de l’acné, parfois même des bagues. On voit son corps changer presque chaque jour, les poils qui débarquent, les seins qui poussent, les vergetures qui zèbrent la peau, un nez dur à décrire, les hanches qui s’élargissent, les aisselles qui sentent plus fort.L’été parfois, on a très chaud, trop chaud, on palpite, on frissonne, on fantasme, on ne pense qu’à ça, on joue avec l’idée, on passe à l’acte, on a peur, on est populaire ou invisible, on se demande quoi faire avec ses doigts ou avec sa langue, on écoute plein de musique très fort, parfois on lit ou on écrit des poèmes. On trouve ses parents ringards et débiles et en même temps, on a encore des doudous, on suce parfois son pouce, on ne voudrait manger que des céréales et des bonbons et parfois même, en cachette, on joue encore avec ses jouets…Alors une fois devenu grand ou grande, qu’est-ce qu’il nous reste de tout ça, de ses premiers contacts avec la salive de l’autre, parfois avec son sexe ou avec le sien, de cette ardeur et de cette peur, de cette enfance qui s’en va et du désir qui arrive. En tous les cas ce qui est sûr, c'est que c’est quelque chose qu’on n’oublie pas. Le 17 juillet 2023, le roman pour grands adolescents Bien trop petit de Manu Causse est interdit à la vente aux mineurs. En réaction à cette censure, l’écrivain Nicolas Mathieu lance alors le hashtag #WHENIWAS15 sur Instagram. Pendant l’été, plus de 500 personnes vont répondre à l’appel et partager sur les réseaux des textes dans lesquels ils se souviennent de leurs premiers émois adolescents et leur découverte de la sexualité à travers la lecture. 70 de ces témoignages sont réunis dans un livre aux Éditions Thierry Magnier, mais aussi dans un livre audio édité chez Actes Sud. ARTE Radio adapte 12 de ces textes en podcast qui sont lus par leurs auteurs et autrices (surtout autrices, hein) : Mélanie Boutet, Alice Briant, Thomas-Louis Cepitelli, Margaux Conduzorgues, Nadia Daam, Laure Decourchelle, Maryam Douari, Romain Ischard, Emmanuelle Kaiser, Judith Margolin, Tiphaine Rault, Anne Terral et Victoire Tuaillon.   Enregistrement : octobre 2023 - Réalisation et musique originale : Samuel Hirsch - Illustration : Aurélie Garnier - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
11/15/20234 minutes, 31 seconds
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#WhenIwas15 : Chocapic et libido

Couchée sous lui et un velux 5e épisode : "Chocapic et libido" de Margaux Conduzorgues. #WhenIwas15, dire et lire le désirÀ quinze ans, on a les hormones en folie, de l’acné, parfois même des bagues. On voit son corps changer presque chaque jour, les poils qui débarquent, les seins qui poussent, les vergetures qui zèbrent la peau, un nez dur à décrire, les hanches qui s’élargissent, les aisselles qui sentent plus fort.L’été parfois, on a très chaud, trop chaud, on palpite, on frissonne, on fantasme, on ne pense qu’à ça, on joue avec l’idée, on passe à l’acte, on a peur, on est populaire ou invisible, on se demande quoi faire avec ses doigts ou avec sa langue, on écoute plein de musique très fort, parfois on lit ou on écrit des poèmes. On trouve ses parents ringards et débiles et en même temps, on a encore des doudous, on suce parfois son pouce, on ne voudrait manger que des céréales et des bonbons et parfois même, en cachette, on joue encore avec ses jouets…Alors une fois devenu grand ou grande, qu’est-ce qu’il nous reste de tout ça, de ses premiers contacts avec la salive de l’autre, parfois avec son sexe ou avec le sien, de cette ardeur et de cette peur, de cette enfance qui s’en va et du désir qui arrive. En tous les cas ce qui est sûr, c'est que c’est quelque chose qu’on n’oublie pas. Le 17 juillet 2023, le roman pour grands adolescents Bien trop petit de Manu Causse est interdit à la vente aux mineurs. En réaction à cette censure, l’écrivain Nicolas Mathieu lance alors le hashtag #WHENIWAS15 sur Instagram. Pendant l’été, plus de 500 personnes vont répondre à l’appel et partager sur les réseaux des textes dans lesquels ils se souviennent de leurs premiers émois adolescents et leur découverte de la sexualité à travers la lecture. 70 de ces témoignages sont réunis dans un livre aux Éditions Thierry Magnier, mais aussi dans un livre audio édité chez Actes Sud. ARTE Radio adapte 12 de ces textes en podcast qui sont lus par leurs auteurs et autrices (surtout autrices, hein) : Mélanie Boutet, Alice Briant, Thomas-Louis Cepitelli, Margaux Conduzorgues, Nadia Daam, Laure Decourchelle, Maryam Douari, Romain Ischard, Emmanuelle Kaiser, Judith Margolin, Tiphaine Rault, Anne Terral et Victoire Tuaillon. Enregistrement : octobre 2023 - Réalisation et musique originale : Samuel Hirsch - Illustration : Aurélie Garnier - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
11/8/20234 minutes, 28 seconds
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WhenIwas15 : Ma lampe, ma langue et moi

Goûter la sueur de mes aisselles 4e épisode : "Ma lampe, ma langue et moi" d'Anne Terral. #WhenIwas15, dire et lire le désirÀ quinze ans, on a les hormones en folie, de l’acné, parfois même des bagues. On voit son corps changer presque chaque jour, les poils qui débarquent, les seins qui poussent, les vergetures qui zèbrent la peau, un nez dur à décrire, les hanches qui s’élargissent, les aisselles qui sentent plus fort.L’été parfois, on a très chaud, trop chaud, on palpite, on frissonne, on fantasme, on ne pense qu’à ça, on joue avec l’idée, on passe à l’acte, on a peur, on est populaire ou invisible, on se demande quoi faire avec ses doigts ou avec sa langue, on écoute plein de musique très fort, parfois on lit ou on écrit des poèmes. On trouve ses parents ringards et débiles et en même temps, on a encore des doudous, on suce parfois son pouce, on ne voudrait manger que des céréales et des bonbons et parfois même, en cachette, on joue encore avec ses jouets…Alors une fois devenu grand ou grande, qu’est-ce qu’il nous reste de tout ça, de ses premiers contacts avec la salive de l’autre, parfois avec son sexe ou avec le sien, de cette ardeur et de cette peur, de cette enfance qui s’en va et du désir qui arrive. En tous les cas ce qui est sûr, c'est que c’est quelque chose qu’on n’oublie pas. Le 17 juillet 2023, le roman pour grands adolescents Bien trop petit de Manu Causse est interdit à la vente aux mineurs. En réaction à cette censure, l’écrivain Nicolas Mathieu lance alors le hashtag #WHENIWAS15 sur Instagram. Pendant l’été, plus de 500 personnes vont répondre à l’appel et partager sur les réseaux des textes dans lesquels ils se souviennent de leurs premiers émois adolescents et leur découverte de la sexualité à travers la lecture. 70 de ces témoignages sont réunis dans un livre aux Éditions Thierry Magnier, mais aussi dans un livre audio édité chez Actes Sud. ARTE Radio adapte 12 de ces textes en podcast qui sont lus par leurs auteurs et autrices (surtout autrices, hein) : Mélanie Boutet, Alice Briant, Thomas-Louis Cepitelli, Margaux Conduzorgues, Nadia Daam, Laure Decourchelle, Maryam Douari, Romain Ischard, Emmanuelle Kaiser, Judith Margolin, Tiphaine Rault, Anne Terral et Victoire Tuaillon. Enregistrement : octobre 2023 - Réalisation : Charlie Marcelet - Musique originale : Samuel Hirsch - Illustration : Aurélie Garnier - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
10/27/20232 minutes, 32 seconds
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WhenIwas15 : Le goût de sa salive dégueu

Les garçons sont des cons 3e épisode : "Le goût de sa salive dégueu" de Nadia Daam. #WhenIwas15, dire et lire le désirÀ quinze ans, on a les hormones en folie, de l’acné, parfois même des bagues. On voit son corps changer presque chaque jour, les poils qui débarquent, les seins qui poussent, les vergetures qui zèbrent la peau, un nez dur à décrire, les hanches qui s’élargissent, les aisselles qui sentent plus fort.L’été parfois, on a très chaud, trop chaud, on palpite, on frissonne, on fantasme, on ne pense qu’à ça, on joue avec l’idée, on passe à l’acte, on a peur, on est populaire ou invisible, on se demande quoi faire avec ses doigts ou avec sa langue, on écoute plein de musique très fort, parfois on lit ou on écrit des poèmes. On trouve ses parents ringards et débiles et en même temps, on a encore des doudous, on suce parfois son pouce, on ne voudrait manger que des céréales et des bonbons et parfois même, en cachette, on joue encore avec ses jouets…Alors une fois devenu grand ou grande, qu’est-ce qu’il nous reste de tout ça, de ses premiers contacts avec la salive de l’autre, parfois avec son sexe ou avec le sien, de cette ardeur et de cette peur, de cette enfance qui s’en va et du désir qui arrive. En tous les cas ce qui est sûr, c'est que c’est quelque chose qu’on n’oublie pas. Le 17 juillet 2023, le roman pour grands adolescents Bien trop petit de Manu Causse est interdit à la vente aux mineurs. En réaction à cette censure, l’écrivain Nicolas Mathieu lance alors le hashtag #WHENIWAS15 sur Instagram. Pendant l’été, plus de 500 personnes vont répondre à l’appel et partager sur les réseaux des textes dans lesquels ils se souviennent de leurs premiers émois adolescents et leur découverte de la sexualité à travers la lecture. 70 de ces témoignages sont réunis dans un livre aux Éditions Thierry Magnier, mais aussi dans un livre audio édité chez Actes Sud. ARTE Radio adapte 12 de ces textes en podcast qui sont lus par leurs auteurs et autrices (surtout autrices, hein) : Mélanie Boutet, Alice Briant, Thomas-Louis Cepitelli, Margaux Conduzorgues, Nadia Daam, Laure Decourchelle, Maryam Douari, Romain Ischard, Emmanuelle Kaiser, Judith Margolin, Tiphaine Rault, Anne Terral et Victoire Tuaillon. Enregistrement : octobre 2023 - Réalisation : Charlie Marcelet - Musique originale : Samuel Hirsch - Illustration : Aurélie Garnier - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
10/27/20232 minutes, 4 seconds
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WhenIwas15 : Au suivant

Le pèlerinage du désir 2e épisode : "Au suivant" de Victoire Tuaillon. #WhenIwas15, dire et lire le désirÀ quinze ans, on a les hormones en folie, de l’acné, parfois même des bagues. On voit son corps changer presque chaque jour, les poils qui débarquent, les seins qui poussent, les vergetures qui zèbrent la peau, un nez dur à décrire, les hanches qui s’élargissent, les aisselles qui sentent plus fort.L’été parfois, on a très chaud, trop chaud, on palpite, on frissonne, on fantasme, on ne pense qu’à ça, on joue avec l’idée, on passe à l’acte, on a peur, on est populaire ou invisible, on se demande quoi faire avec ses doigts ou avec sa langue, on écoute plein de musique très fort, parfois on lit ou on écrit des poèmes. On trouve ses parents ringards et débiles et en même temps, on a encore des doudous, on suce parfois son pouce, on ne voudrait manger que des céréales et des bonbons et parfois même, en cachette, on joue encore avec ses jouets…Alors une fois devenu grand ou grande, qu’est-ce qu’il nous reste de tout ça, de ses premiers contacts avec la salive de l’autre, parfois avec son sexe ou avec le sien, de cette ardeur et de cette peur, de cette enfance qui s’en va et du désir qui arrive. En tous les cas ce qui est sûr, c'est que c’est quelque chose qu’on n’oublie pas. Le 17 juillet 2023, le roman pour grands adolescents Bien trop petit de Manu Causse est interdit à la vente aux mineurs. En réaction à cette censure, l’écrivain Nicolas Mathieu lance alors le hashtag #WHENIWAS15 sur Instagram. Pendant l’été, plus de 500 personnes vont répondre à l’appel et partager sur les réseaux des textes dans lesquels ils se souviennent de leurs premiers émois adolescents et leur découverte de la sexualité à travers la lecture. 70 de ces témoignages sont réunis dans un livre aux Éditions Thierry Magnier, mais aussi dans un livre audio édité chez Actes Sud. ARTE Radio adapte 12 de ces textes en podcast qui sont lus par leurs auteurs et autrices (surtout autrices, hein) : Mélanie Boutet, Alice Briant, Thomas-Louis Cepitelli, Margaux Conduzorgues, Nadia Daam, Laure Decourchelle, Maryam Douari, Romain Ischard, Emmanuelle Kaiser, Judith Margolin, Tiphaine Rault, Anne Terral et Victoire Tuaillon. Enregistrement : octobre 2023 - Réalisation et musique originale : Samuel Hirsch - Illustration : Aurélie Garnier - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
10/25/20234 minutes, 7 seconds
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WhenIwas15 : Moi, moche et brûlante

La jeune lesbienne en feu 1er épisode : "Moi, moche et brûlante" de Tiphaine Rault. #WhenIwas15, lire et dire le désirÀ quinze ans, on a les hormones en folie, de l’acné, parfois même des bagues. On voit son corps changer presque chaque jour, les poils qui débarquent, les seins qui poussent, les vergetures qui zèbrent la peau, un nez dur à décrire, les hanches qui s’élargissent, les aisselles qui sentent plus fort.L’été parfois, on a très chaud, trop chaud, on palpite, on frissonne, on fantasme, on ne pense qu’à ça, on joue avec l’idée, on passe à l’acte, on a peur, on est populaire ou invisible, on se demande quoi faire avec ses doigts ou avec sa langue, on écoute plein de musique très fort, parfois on lit ou on écrit des poèmes. On trouve ses parents ringards et débiles et en même temps, on a encore des doudous, on suce parfois son pouce, on ne voudrait manger que des céréales et des bonbons et parfois même, en cachette, on joue encore avec ses jouets…Alors une fois devenu grand ou grande, qu’est-ce qu’il nous reste de tout ça, de ses premiers contacts avec la salive de l’autre, parfois avec son sexe ou avec le sien, de cette ardeur et de cette peur, de cette enfance qui s’en va et du désir qui arrive. En tous les cas ce qui est sûr, c'est que c’est quelque chose qu’on n’oublie pas. Le 17 juillet 2023, le roman pour grands adolescents Bien trop petit de Manu Causse est interdit à la vente aux mineurs. En réaction à cette censure, l’écrivain Nicolas Mathieu lance alors le hashtag #WHENIWAS15 sur Instagram. Pendant l’été, plus de 500 personnes vont répondre à l’appel et partager sur les réseaux des textes dans lesquels ils se souviennent de leurs premiers émois adolescents et leur découverte de la sexualité à travers la lecture. 70 de ces témoignages sont réunis dans un livre aux Éditions Thierry Magnier, mais aussi dans un livre audio édité chez Actes Sud. ARTE Radio adapte 12 de ces textes en podcast qui sont lus par leurs auteurs et autrices (surtout autrices, hein) : Mélanie Boutet, Alice Briant, Thomas-Louis Cepitelli, Margaux Conduzorgues, Nadia Daam, Laure Decourchelle, Maryam Douari, Romain Ischard, Emmanuelle Kaiser, Judith Margolin, Tiphaine Rault, Anne Terral et Victoire Tuaillon. Enregistrement : octobre 2023 - Réalisation et musique originale : Samuel Hirsch - Illustration : Aurélie Garnier - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
10/24/20234 minutes, 31 seconds
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L'école c'est de la merde (3/3)

Je retrouve Madame Guguen, ma prof de 4e Anis Rhali continue son enquête, il tente de mesurer l'impact qu'ont eu sur lui ses « années collège » dans le 93.  Il reste convaincu que son année de 4ᵉ, au cours de laquelle il a pu écrire, réaliser et jouer dans un court-métrage grâce à une enseignante déterminée, a été décisive. En effet Anis est aujourd'hui vidéaste. Alors il veut en avoir le cœur net. Après avoir interrogé ses camarades, il décide donc de retrouver cette professeure. Madame Guguen vit aujourd'hui à Amsterdam et n'est plus enseignante depuis des années. Quel souvenir garde-t-elle de ces années ? L'école c'est de la merdeLes années scolaires sont denses, on se souvient d’autant de choses qu'on en oublie. Il est donc difficile de rendre palpable l’impact qu’a eu l’école sur un être humain. Pourtant, c'est ce qu’Anis a décidé de faire. Le banlieusard qui a grandi dans le 93 n’a pas un bon souvenir de l’école. Il a l’impression qu’il est devenu qui il est grâce à lui et personne d’autre. Aujourd’hui créateur de contenus sur YouTube et scénariste, il doit admettre que son année de 4ᵉ dans laquelle sa classe a pu écrire, réaliser et jouer dans un court-métrage a peut-être eu une influence sur lui. Il va donc rencontrer ses anciens camarades, mais aussi la prof à l’origine de ce projet pour comprendre. Y a-t-il un lien entre cet événement et sa vie d’aujourd’hui ? L’école est-elle si perfectible que ça ? Et si oui à quel endroit ? Que ce soit le témoignage de Tony, le rappeur informaticien, celui de Mohamed, le banlieusard globe-trotter ou encore Madame Guguen, l’enseignante qui mettait des 18/20 facilement, chaque avis va nous permettre de nous questionner sur l’un des principes fondamentaux de notre société : l’éducation. Anis RhaliAnis est un scénariste, réalisateur et comédien autodidacte. Le banlieusard a fait ses preuves sur internet en exploitant tout ce qu’il pouvait. Court-métrage sur YouTube, expériences sociales ou encore émission de radio. Pour Anis, faire du contenu populaire qui a du sens et du fond, c’est possible. C’est ce qu’il tente de démontrer à travers ses créations.  Enregistrements : Mars 2023 - Réalisation : Anis Rhali - Mixage et musique originale : Arnaud Forest - Illustration : Clémence Moutoussamy - Production : ARTE Radio
9/28/202314 minutes, 27 seconds
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L'école c'est de la merde (2/3)

Je retrouve Mohamed, mon ancien camarade Après sa conversation avec Tony, Anis Rhali voudrait nuancer le portrait sévère qu’il a fait de l’éducation nationale à la française.  Il continue de penser que son année de 4ᵉ a peut-être changé sa vie en positif. Pour avoir un autre son de cloche, il se rend chez un camarade qu'il a complètement perdu de vue : Mohamed, aujourd'hui jeune patron d'un restaurant dans la ville d'Aubervilliers. Là encore le constat n’est pas glorieux et le problème ne se limite pas à l’école.  Mohamed se confie, revisite les souvenirs en commun et raconte comment il a pu s’épanouir à l'étranger et surmonter  le mal-être qu'il a malgré lui développé en France. Anis découvre un parcours à l'opposé du sien. L'école c'est de la merdeLes années scolaires sont denses, on se souvient d’autant de choses qu'on en oublie. Il est donc difficile de rendre palpable l’impact qu’a eu l’école sur un être humain. Pourtant, c'est ce qu’Anis a décidé de faire. Le banlieusard qui a grandi dans le 93 n’a pas un bon souvenir de l’école. Il a l’impression qu’il est devenu qui il est grâce à lui et personne d’autre. Aujourd’hui créateur de contenus sur YouTube et scénariste, il doit admettre que son année de 4ᵉ dans laquelle sa classe a pu écrire, réaliser et jouer dans un court-métrage a peut-être eu une influence sur lui. Il va donc rencontrer ses anciens camarades, mais aussi la prof à l’origine de ce projet pour comprendre. Y a-t-il un lien entre cet événement et sa vie d’aujourd’hui ? L’école est-elle si perfectible que ça ? Et si oui à quel endroit ? Que ce soit le témoignage de Tony, le rappeur informaticien, celui de Mohamed, le banlieusard globe-trotter ou encore Madame Guguen, l’enseignante qui mettait des 18/20 facilement, chaque avis va nous permettre de nous questionner sur l’un des principes fondamentaux de notre société : l’éducation. Anis RhaliAnis est un scénariste, réalisateur et comédien autodidacte. Le banlieusard a fait ses preuves sur internet en exploitant tout ce qu’il pouvait. Court-métrage sur YouTube, expériences sociales ou encore émission de radio. Pour Anis, faire du contenu populaire qui a du sens et du fond, c’est possible. C’est ce qu’il tente de démontrer à travers ses créations.  Enregistrements : Mars 2023 - Réalisation : Anis Rhali - Mixage et musique originale : Arnaud Forest - Illustration : Clémence Moutoussamy - Production : ARTE Radio
9/28/202318 minutes, 35 seconds
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L'école c'est de la merde (1/3)

Je retrouve Tony, mon ancien camarade Anis a grandi dans le 93 et a un très mauvais souvenir de l’école et des profs. Lui qui est désormais créateur de contenu sur YouTube, pense que sa créativité n’avait pas sa place à l’école et qu’on ne l’a pas encouragé à la révéler. Mais s’il se trompait ? Si son constat était peut-être finalement un peu caricatural ? Parce que maintenant qu’il y pense, il se souvient qu’en 4ᵉ il a fait un court-métrage grâce à l’une de ses profs. Alors il s’interroge, et si en fin de compte cette année 2003 avait eu un énorme impact sur lui ? Et s’il devait tout au projet cinéma de sa prof de français ? Pour le savoir, il se rend chez Tony, l’un de ses camarades de classe de l’époque qui a eu, comme lui, un parcours artistique, mais lui dans le rap. L'école c'est de la merdeLes années scolaires sont denses, on se souvient d’autant de choses qu'on en oublie. Il est donc difficile de rendre palpable l’impact qu’a eu l’école sur un être humain. Pourtant, c'est ce qu’Anis a décidé de faire. Le banlieusard qui a grandi dans le 93 n’a pas un bon souvenir de l’école. Il a l’impression qu’il est devenu qui il est grâce à lui et personne d’autre. Aujourd’hui créateur de contenus sur YouTube et scénariste, il doit admettre que son année de 4ᵉ dans laquelle sa classe a pu écrire, réaliser et jouer dans un court-métrage a peut-être eu une influence sur lui. Il va donc rencontrer ses anciens camarades, mais aussi la prof à l’origine de ce projet pour comprendre. Y a-t-il un lien entre cet événement et sa vie d’aujourd’hui ? L’école est-elle si perfectible que ça ? Et si oui à quel endroit ? Que ce soit le témoignage de Tony, le rappeur informaticien, celui de Mohamed, le banlieusard globe-trotter ou encore Madame Guguen, l’enseignante qui mettait des 18/20 facilement, chaque avis va nous permettre de nous questionner sur l’un des principes fondamentaux de notre société : l’éducation. Anis RhaliAnis est un scénariste, réalisateur et comédien autodidacte. Le banlieusard a fait ses preuves sur internet en exploitant tout ce qu’il pouvait. Court-métrage sur YouTube, expériences sociales ou encore émission de radio. Pour Anis, faire du contenu populaire qui a du sens et du fond, c’est possible. C’est ce qu’il tente de démontrer à travers ses créations.    Enregistrements : Mars 2023 - Réalisation : Anis Rhali - Mixage et musique originale : Arnaud Forest - Illustration : Clémence Moutoussamy - Production : ARTE Radio
9/28/202321 minutes, 30 seconds
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Pause pipi (4/4)

Pisse and Love Les toilettes et la miction ne sont pas que source de stress et d’inconfort, elles peuvent aussi être source de soulagement et de plaisir.  Saviez-vous que les urinoirs publics ont été lieu de rencontre pour la communauté gay, lorsque l’homosexualité était encore pénalisée ? Et que nombreuses sont les pratiques sexuelles qui s’amusent avec l’urine ? Liées, souvent au milieu BDSM, ces pratiques sont très codifiées. Qu’est-ce que cela dit des normes de genres et du consentement ? Et si nous transgressions le tabou et laissions aller nos pulsions jusqu’au bout. Jouons avec notre miction et nos convictions ! Avec Marc Martin, photographe et écrivain Lecture : Les tasses. Toilettes privées, affaires publiques, Marc Martin, Ed. Agua Pause pipiChaque jour, nous évacuons en moyenne 1,5 à 2 litres d'urine - soit, dans une vie, l’équivalent d’un camion-citerne par personne ! Faire pipi, est si universel et quotidien, que nous en oublions de questionner ce qui se joue derrière chaque miction : un rapport à son propre corps, à son identité et au monde. Avec malice, Julie Auzou ausculte notre époque par la lunette (relevée ou non, là est la question) en mêlant témoignages de proches, d’une sociologue-géographe, d’un photographe et de personnes rencontrées au fil de ses recherches. Chez soi, dans son lit, à l’école, en manif, dans les bars ou en festival : de l’intimité la plus secrète aux mouvements les plus collectifs, qu’est-ce que l’acte d’uriner révèle de nos rapports de genre ? Une production ARTE Radio. Cette série a bénéficié de l'aide à l'écriture de podcasts du ministère de la Culture.  Enregistrements : janvier à juin 2023 - Prise de son, montage, textes et voix : Julie Auzou - Réalisation : Annabelle Brouard - Musiques et voix additionnelle : Samuel Hirsch - Illustration : Maïc Baxane - Production : ARTE Radio
8/3/202324 minutes, 5 seconds
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Pause pipi (3/4)

La nuit tous les pipis sont gris Tandis que l’alcool coule à flot, l’urine aussi. Moment agréable ou attente insoutenable ? À la nuit tombée, uriner devient plus simple (sur le mur du voisin) ou plus compliqué (entre deux voitures), tout dépend de notre position et de notre degré d’alcoolisation. De pratiques drôles à d’autres (auto)-humiliantes, quelles constructions virilistes se jouent dans ces moments de fête et de lâcher prise ? Quels constats et aménagements de la part des bars et festivals ? Et si le rêve de toilettes inclusives devenait réalité… Pause pipiChaque jour, nous évacuons en moyenne 1,5 à 2 litres d'urine - soit, dans une vie, l’équivalent d’un camion-citerne par personne ! Faire pipi, est si universel et quotidien, que nous en oublions de questionner ce qui se joue derrière chaque miction : un rapport à son propre corps, à son identité et au monde. Avec malice, Julie Auzou ausculte notre époque par la lunette (relevée ou non, là est la question) en mêlant témoignages de proches, d’une sociologue-géographe, d’un photographe et de personnes rencontrées au fil de ses recherches. Chez soi, dans son lit, à l’école, en manif, dans les bars ou en festival : de l’intimité la plus secrète aux mouvements les plus collectifs, qu’est-ce que l’acte d’uriner révèle de nos rapports de genre ? Une production ARTE Radio. Cette série a bénéficié de l'aide à l'écriture de podcasts du ministère de la Culture. Enregistrements : janvier à juin 2023 - Prise de son, montage, textes et voix : Julie Auzou - Réalisation : Annabelle Brouard - Musiques et voix additionnelle : Samuel Hirsch - Illustration : Maïc Baxane - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
8/3/202322 minutes, 11 seconds
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Pause pipi (2/4)

À la recherche des toilettes perdues Dans l’espace public, quand l’envie devient pressante, les hommes n’ont (presque) qu’à ouvrir leur braguette, tandis que pour les femmes, commence la galère. Chacune développe alors ses « propres » stratégies. Et quand enfin des toilettes font leur apparition, d’autres problématiques aussi ! La non-mixité des toilettes publique est convention même obligation. De quoi cela est-il la manifestation ? Alors que les codes sont inculqués dès la plus tendre enfance, comment cela dégouline-t-il à l’âge à adulte… Avec Édith Maruéjouls, sociologue et géographe du genre. Lecture : Faire je(u) égal, Penser les espaces à l’école pour inclure tous les enfants, Édith Maruéjouls, Ed. Double Ponctuation Pause pipiChaque jour, nous évacuons en moyenne 1,5 à 2 litres d'urine - soit, dans une vie, l’équivalent d’un camion-citerne par personne ! Faire pipi, est si universel et quotidien, que nous en oublions de questionner ce qui se joue derrière chaque miction : un rapport à son propre corps, à son identité et au monde. Avec malice, Julie Auzou ausculte notre époque par la lunette (relevée ou non, là est la question) en mêlant témoignages de proches, d’une sociologue-géographe, d’un photographe et de personnes rencontrées au fil de ses recherches. Chez soi, dans son lit, à l’école, en manif, dans les bars ou en festival : de l’intimité la plus secrète aux mouvements les plus collectifs, qu’est-ce que l’acte d’uriner révèle de nos rapports de genre ? Une production ARTE Radio. Cette série a bénéficié de l'aide à l'écriture de podcasts du ministère de la Culture.  Enregistrements : janvier à juin 2023 - Prise de son, montage, textes et voix : Julie Auzou - Réalisation : Annabelle Brouard - Musiques et voix additionnelle : Samuel Hirsch - Illustration : Maïc Baxane - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
8/3/202318 minutes, 43 seconds
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Pause pipi (1/4)

Pleure tu pisseras moins « Ah si je pouvais faire pipi debout ! » Quelle personne dotée d’une vulve n’a pas eu, ce ne serait-ce qu’une seule, fois cette pensée traverser son esprit ? Position privilégiée ou imposée, dominante ou enfermante ? Et la lunette, levée ou baissée ? Geste anodin ou subi au quotidien ? Qu’est-ce qu’est-ce que ces positions aux toilettes déterminent de notre position dans la société ? C’est le début d’une enquête décalée et documentée. Pour commencer, remontons à la petite enfance. Tandis que les toilettes non mixtes et les urinoirs font leur entrée à l’école élémentaire, les codes genrés s’assimilent goutte après goutte... Avec :- Des élèves du collège La Ville aux Roses de Chateaubriant et de l’école publique d’Issé,- Edith Maruéjouls, sociologue et géographe du genre. Lecture : Faire je(u) égal, Penser les espaces à l’école pour inclure tous les enfants, Édith Maruéjouls, Ed. Double Ponctuation Pause pipiChaque jour, nous évacuons en moyenne 1,5 à 2 litres d'urine - soit, dans une vie, l’équivalent d’un camion-citerne par personne ! Faire pipi, est si universel et quotidien, que nous en oublions de questionner ce qui se joue derrière chaque miction : un rapport à son propre corps, à son identité et au monde. Avec malice, Julie Auzou ausculte notre époque par la lunette (relevée ou non, là est la question) en mêlant témoignages de proches, d’une sociologue-géographe, d’un photographe et de personnes rencontrées au fil de ses recherches. Chez soi, dans son lit, à l’école, en manif, dans les bars ou en festival : de l’intimité la plus secrète aux mouvements les plus collectifs, qu’est-ce que l’acte d’uriner révèle de nos rapports de genre ? Une production ARTE Radio. Cette série a bénéficié de l'aide à l'écriture de podcasts du ministère de la Culture. Enregistrements : janvier à juin 2023 - Prise de son, montage, textes et voix : Julie Auzou - Réalisation : Annabelle Brouard - Musiques et voix additionnelle : Samuel Hirsch - Illustration : Maïc Baxane - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
8/3/202319 minutes, 6 seconds
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Bande-annonce Backstage

Ils travaillent pour que la musique résonne dans les plus grandes salles. Les régisseurs de concerts racontent l’envers du live avec NTM et Oasis, Marilyn Manson et MHD.   Ils sont à la fois baby-sitter, couteau suisse et confident. Ils travaillent dans l’ombre des plus grandes stars de la pop, du rap et du rock. Dans les coulisses comme dans le tour bus, ils ont tout vu et tout vécu, mais ils ne racontent (presque) jamais rien.Pour organiser les concerts les plus fous avec les musiciens les plus fantasques, il faut des régisseurs rigoureux, pragmatiques, et toujours à la hauteur des événements. A travers des anecdotes insolites et touchantes, ces femmes et ces hommes de l’ombre racontent leur métier et leur proximité pas toujours simple avec les musiciens. Enregistrements : octobre 2020 à juin 2022 - Réalisation : Samuel Hirsch - Musique originale : Samuel Hirsch - Illustration : Thomas Gozzo - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
3/30/20231 minute, 1 second
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Backstage (6/6) : Des kilomètres en chantant avec Camille

Racontés par Maddly Maddly évoque l’un de ses meilleurs souvenirs de régisseuse : une tournée acoustique et 100 % bio de la chanteuse Camille, où chaque concert est l’occasion d’une promenade dans la campagne. Backstage, dans l'ombre des starsIls travaillent pour que la musique résonne dans les plus grandes salles. Les régisseurs de concerts racontent l’envers du live avec NTM et Oasis, Marilyn Manson et MHD.  Ils sont à la fois baby-sitter, couteau suisse et confident. Ils travaillent dans l’ombre des plus grandes stars de la pop, du rap et du rock. Dans les coulisses comme dans le tour bus, ils ont tout vu et tout vécu, mais ils ne racontent (presque) jamais rien.Pour organiser les concerts les plus fous avec les musiciens les plus fantasques, il faut des régisseurs rigoureux, pragmatiques, et toujours à la hauteur des événements. À travers des anecdotes insolites et touchantes, ces femmes et ces hommes de l’ombre racontent leur métier et leur proximité pas toujours simple avec les musiciens. Enregistrements : octobre 2020 à juin 2022 - Réalisation : Samuel Hirsch - Musique originale : Samuel Hirsch - Musiques additionnelles : Camille, La demeure d’un ciel - Illustration : Thomas Gozzo - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
3/30/20236 minutes, 15 seconds
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Backstage (5/6) : Soirée skinhead avec Chassol

Racontée par Boris Memmi Insultes racistes et mise à l’amende : lors d’une nuit bouillante dans un squat à Vilnius, en Lituanie, le régisseur Boris Memmi voit le pianiste Christophe Chassol foncer dans une meute de jeunes skinheads éméchés. Backstage, dans l'ombre des starsIls travaillent pour que la musique résonne dans les plus grandes salles. Les régisseurs de concerts racontent l’envers du live avec NTM et Oasis, Marilyn Manson et MHD.  Ils sont à la fois baby-sitter, couteau suisse et confident. Ils travaillent dans l’ombre des plus grandes stars de la pop, du rap et du rock. Dans les coulisses comme dans le tour bus, ils ont tout vu et tout vécu, mais ils ne racontent (presque) jamais rien.Pour organiser les concerts les plus fous avec les musiciens les plus fantasques, il faut des régisseurs rigoureux, pragmatiques, et toujours à la hauteur des événements. À travers des anecdotes insolites et touchantes, ces femmes et ces hommes de l’ombre racontent leur métier et leur proximité pas toujours simple avec les musiciens. Enregistrements : octobre 2020 à juin 2022 - Réalisation : Samuel Hirsch - Musique originale : Samuel Hirsch - Musiques additionnelles : Chassol, Pipornithology et Chassol , Reich & Darwin - Illustration : Thomas Gozzo - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
3/30/20238 minutes, 28 seconds
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Backstage (4/6) : Une journée en enfer avec Simple Minds

Racontée par J.P. Pernet Grève des employés municipaux, concert de Simple Minds interrompu, électrocution et séjour à l'hôpital : J.P. Pernet se rappelle sa pire journée de régisseur en 30 ans de métier. Backstage, dans l'ombre des starsIls travaillent pour que la musique résonne dans les plus grandes salles. Les régisseurs de concerts racontent l’envers du live avec NTM et Oasis, Marilyn Manson et MHD.  Ils sont à la fois baby-sitter, couteau suisse et confident. Ils travaillent dans l’ombre des plus grandes stars de la pop, du rap et du rock. Dans les coulisses comme dans le tour bus, ils ont tout vu et tout vécu, mais ils ne racontent (presque) jamais rien.Pour organiser les concerts les plus fous avec les musiciens les plus fantasques, il faut des régisseurs rigoureux, pragmatiques, et toujours à la hauteur des événements. À travers des anecdotes insolites et touchantes, ces femmes et ces hommes de l’ombre racontent leur métier et leur proximité pas toujours simple avec les musiciens. Enregistrements : octobre 2020 à juin 2022 - Réalisation : Samuel Hirsch - Musique originale : Samuel Hirsch - Musiques additionnelles : Simple Minds, Intro Waterfront, Live - Illustration : Thomas Gozzo - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
3/30/20236 minutes, 32 seconds
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Backstage (3/6) : La dernière bagarre des frères Gallagher d’Oasis

Racontée par Phillipe Guerreiro La fameuse embrouille des frères Gallagher vécue en coulisses par leur régisseur Philippe Guerreiro au festival Rock en Seine en août 2009. Cette baston fraternelle entre Liam et Noel marque la fin définitive du mythique groupe anglais Oasis. Backstage, dans l'ombre des starsIls travaillent pour que la musique résonne dans les plus grandes salles. Les régisseurs de concerts racontent l’envers du live avec NTM et Oasis, Marilyn Manson et MHD.  Ils sont à la fois baby-sitter, couteau suisse et confident. Ils travaillent dans l’ombre des plus grandes stars de la pop, du rap et du rock. Dans les coulisses comme dans le tour bus, ils ont tout vu et tout vécu, mais ils ne racontent (presque) jamais rien.Pour organiser les concerts les plus fous avec les musiciens les plus fantasques, il faut des régisseurs rigoureux, pragmatiques, et toujours à la hauteur des événements. À travers des anecdotes insolites et touchantes, ces femmes et ces hommes de l’ombre racontent leur métier et leur proximité pas toujours simple avec les musiciens. Enregistrements : octobre 2020 à juin 2022 - Réalisation : Samuel Hirsch - Musique originale : Samuel Hirsch - Illustration : Thomas Gozzo - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
3/30/20239 minutes, 21 seconds
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Backstage (2/6) : Retour en Afrique avec MHD

Raconté par Christophe Pommier Quand le rappeur MHD rentre au pays pour un concert gratuit en plein air, son régisseur Christophe Pommier se rappelle la monstrueuse émeute qui a mis tout le monde en danger de mort. Backstage, dans l'ombre des starsIls travaillent pour que la musique résonne dans les plus grandes salles. Les régisseurs de concerts racontent l’envers du live avec NTM et Oasis, Marilyn Manson et MHD.  Ils sont à la fois baby-sitter, couteau suisse et confident. Ils travaillent dans l’ombre des plus grandes stars de la pop, du rap et du rock. Dans les coulisses comme dans le tour bus, ils ont tout vu et tout vécu, mais ils ne racontent (presque) jamais rien.Pour organiser les concerts les plus fous avec les musiciens les plus fantasques, il faut des régisseurs rigoureux, pragmatiques, et toujours à la hauteur des événements. A travers des anecdotes insolites et touchantes, ces femmes et ces hommes de l’ombre racontent leur métier et leur proximité pas toujours simple avec les musiciens. Enregistrements : octobre 2020 à juin 2022 - Réalisation : Samuel Hirsch - Musique originale : Samuel Hirsch - Illustration : Thomas Gozzo - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
3/30/20237 minutes, 58 seconds
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Backstage (1/6) : Vis ma vie de régisseur(se)

Les coulisses des plus grands concerts Premier levé, dernier couché, rarement remercié : un bon régisseur doit gérer n’importe quel problème à n’importe quel instant. Mais que faire quand Marilyn Manson « adopte » un chien qui ne lui appartient pas ? Quand même Joeystarr devient câlin après l’ultime concert de NTM ? Quand Gérard Depardieu réclame des frites à trois heures du matin ? Les régisseurs et régisseuses des concerts pop et rap racontent leurs aventures sur les routes et leur dévouement pour les artistes qu’ils accompagnent.Avec Maddly, Christophe Pommier, Philippe Guerreiro, Boris Memmi et J.P. Pernet. Backstage, dans l'ombre des starsIls travaillent pour que la musique résonne dans les plus grandes salles. Les régisseurs de concerts racontent l’envers du live avec NTM et Oasis, Marilyn Manson et MHD.  Ils sont à la fois baby-sitter, couteau suisse et confident. Ils travaillent dans l’ombre des plus grandes stars de la pop, du rap et du rock. Dans les coulisses comme dans le tour bus, ils ont tout vu et tout vécu, mais ils ne racontent (presque) jamais rien.Pour organiser les concerts les plus fous avec les musiciens les plus fantasques, il faut des régisseurs rigoureux, pragmatiques, et toujours à la hauteur des événements. A travers des anecdotes insolites et touchantes, ces femmes et ces hommes de l’ombre racontent leur métier et leur proximité pas toujours simple avec les musiciens. Enregistrements : octobre 2020 à juin 2022 - Réalisation : Samuel Hirsch - Musique originale : Samuel Hirsch - Musiques additionnelles : Alekos, Antilope, Alekos Rec et Inna De Yard feat. Winston McAnuff : Malcom X, Chapter Two Rec - Illustration : Thomas Gozzo - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
3/29/202320 minutes, 54 seconds
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Comment finir une guerre (8/8)

De nouvelles armes Un an après son désarmement, l’organisation ETA s’est officiellement auto-dissoute le 4 mai 2018. C’est Josu Urrutikoetxea qui a lu le communiqué, depuis sa nouvelle vie cachée, quelque part dans les Alpes françaises. Sa longue cavale clandestine prend fin le 16 mai 2019, lors d’une consultation à l’hôpital de Sallanches. Il est alors dénoncé et arrêté par la police française. Aujourd’hui, il risque encore de la prison en France et la justice espagnole l’attend de pied ferme pour le juger et le condamner. Qu’est ce qui va se passer maintenant pour Josu et tous les autres indépendantistes incarcérés, alors qu’ETA n’existe plus ? Est-ce que le désarmement à permis d’avancer dans le processus ? Le Pays basque est-il enfin en paix ? Avec Josu Urrutikoetxea, militant indépendantiste et ancien membre d’ETA, Laure Heinich, avocate de Josu Urrutikoetxea, Caroline Guibet Lafaye, chercheuse en sciences sociales, spécialiste de la question de la violence politique et Véronique Dudouet, médiatrice internationale dans une ONG allemande, spécialiste de la transformation des conflits violents en conflit non violents. Ressources- Interview de David Pla du 20 février 2017 Sur Josu Urrutikoetxea :- « À partir de maintenant, rien n’est tracé, vous êtes les acteurs »- Toute une vie dans ETA Caroline Guibet Lafaye :- Violence stratégique et autodéfense au Pays basque.- ETA Euskadi Ta Askatasuna ; témoignage de quatre générations de militantes et militants, avec Alexandra Frénod. Véronique Dudouet, La société civile, un acteur moteur du processus de paix au Pays basque.Prisonniers basquesAssociation Etxerat Sur le processus de paix :- De la fin de la lutte armée au défit de la réconciliation, Interview de Jean-Pierre Massias.- Le désarmement, la voie basque d'Iñaki Egaña.- L'hypothèse démocratique, de Thomas Lacoste. Comment finir une guerre raconte la fin du conflit armé au Pays basque du point de vue de militants et d’habitants engagés dans le processus de paix. Cette version ne se substitue pas aux autres récits existants, et plus volontiers médiatisés. Elle n’oublie pas les milliers de victimes et de souffrances causées par les deux camps. Elle veut porter un éclairage neuf sur la version basque d’un enjeu universel : comment faire la paix avec son ennemi ? Comment finir une guerre - Une histoire de la fin de la lutte armée au Pays basqueEn 2011, après plus de 50 ans de conflit, l’organisation basque ETA annonce officiellement la fin de la lutte armée. Au Pays basque, des deux côtés de la frontière pyrénéenne, c’est une page qui se tourne, et l’espoir qu’une paix durable puisse enfin s’installer. Mais la route est encore longue. D’abord, il faut rassembler les armes. Des tonnes d’armes, disséminées dans les campagnes françaises. Puis les rendre au camp d’en face, afin qu’elles soient détruites. Enfin il faut asseoir les deux camps – ETA d’un côté, les États espagnols et français de l’autre – autour d’une même table. S’écouter et se confronter. S’accorder, juger et réparer. Envisager, pourquoi pas, un avenir commun. Il faut beaucoup d’ingrédients pour bien finir une guerre.Mais les États espagnols et français ne répondent pas à la main tendue d’ETA. Au contraire, ils continuent de surveiller, arrêter, condamner les militants indépendantistes basques. Et ça dure. À croire que les États veulent continuer la guerre. Comment faire, quand on est seul à vouloir faire la paix ? Les membres d’ETA sont résolus. Il va falloir trouver une autre solution pour détruire ces armes, et permettre au processus d’avancer. Commence alors pour ces militants indépendantistes une longue série de tractations secrètes et de péripéties. Les protagonistes de cette histoire sont basques. Ils racontent leur guerre, ils racontent aussi leur chemin vers la paix. Parmi eux, certains ont connu la prison, la torture, vécu en clandestinité, d’autres sont aujourd’hui encore accusés de terrorisme. Mais tous ont grandi sur une terre qu’ils ne considèrent pas tout à fait comme étant la France ou l’Espagne. Qu’est-ce qui fait que ces hommes et ces femmes sont allés jusqu’à prendre les armes pour cette terre ? Et qu’est-ce qui les a poussés à les rendre ?Et puis c’est qui d’abord, ces basques ? Est-ce qu’on naît basque ou est-ce qu’on le devient ? "Comment finir une guerre" peut s’écouter même – et surtout – si on n’y connaît rien, au conflit basque. Une série dense et profondément politique, mais aussi joyeuse, tragique et douloureuse, racontée comme un polar, avec de vrais morceaux de suspens, de questions existentielles, et de musiques made in Pays basque. RemerciementsMerci à tou·te·s celles et ceux qui ont pris le temps de me raconter, d’expliquer, de répondre à mes questions :Anais Funosas de Bake Bidea, Argi Perurena dont le père, Bixente Perurena, a été assassiné par les GAL en 1984 à Hendaye, Anita Lopepe militante à EH Bai, Agus Hernan pour le forum social permanent, Xantiana Cachenaut avocate, Françoise Sironi chercheuse en psychologie, Christian Aguerre paysan gourmet, Gabi Mouesca ancien prisonnier et travailleur social, Giuliano Cavaterra, pour son livre « Au cœur du conflit basque », Kristiane Etchalus militante indépendantiste, Nekane Txapartegi ancienne prisonnière et victime de torture, militante indépendantiste, Olatz Retegi chercheuse, Olivier Peter avocat, Maritxu Paulus Basurco avocate, Denis O’Kelly sympathisant de la cause basque, les membres de l’association Harrera, Sophie Wahnich chercheuse en histoire, Egoitz Urrutikoetxea chercheur en histoire, Olivia Ipharraguerre, chanteuse.  Merci aussi à Jean-François Lefort, Thomas Lacoste, Christian Borde, Joana Pochelu, Kristof Hiriart et Maite Garra de la compagnie Lagunarte, Arnaud Sauvage et la compagnie La Fabrique Affamée et à Floriane Miny.Enfin, un merci spécial à Jenofa Berhokoirigoin.  Enregistrements : février, juin à septembre 21 et avril 22 - Réalisation : Anna Buy - Musique : Habia - Voix, violon et chant : Maia Iribarne Olhagarai - Illustration : Zaven Najjar - Production : ARTE Radio - Musique : Habia - Voix, violon et chant : Maia Iribarne Olhagarai
2/23/202324 minutes, 22 seconds
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Comment finir une guerre (7/8)

Le désarmement Txetx Etcheverry rentre au Pays basque après quatre jours de garde à vue dans les locaux de la section antiterroriste de Levallois-Perret. Il a été embarqué avec Michel Berhokoirigoin et Michel Tubiana, suite à une tentative de désarmement d’une partie de l’arsenal d’ETA. Une opération qui s’est déroulée le 16 décembre 2016, à Louhossoa, un petit village du Pays basque Nord. Au Pays basque, tout le monde salue l’action de Txetx Etcheverry, Michel Berhokoirigoin, et Michel Tubiana. C’était risqué, mais c’est ce qu’il fallait faire. Autour de ces trois-là, toute une population se rassemble : des gens qui se disent prêts à s’engager eux aussi pour faire avancer le processus de paix. On les appelle les artisans de la paix. En attendant, ETA est toujours officiellement armée, et il y a plusieurs tonnes d’armes à rendre et à détruire. Il faut absolument trouver un accord avec l’État français pour un déminage sécurisé. Mais jusque là, la France n’a pas eu l’air concernée par cette situation. Pourtant il n’est pas question pour les artisans de la paix de s’arrêter en chemin : ils iront jusqu’au bout d’un désarmement reconnu et officiel. Avec Txetx Etcheverry, militant altermondialiste, Jean-René Etchegaray, maire de Bayonne et président de la communauté d’agglomération du Pays basque et Michel Berhokoirigoin, éleveur paysan à la retraite (décédé en mai 2021). Ressources- Interview de David Pla du 20 février 2017- Récits du désarmement- Les artisans de la paix Sur le processus de paix :- Le désarmement, la voie basque d'Iñaki Egaña.- L'hypothèse démocratique, de Thomas Lacoste. Trajectoires de militantes et militants d'ETA Comment finir une guerre raconte la fin du conflit armé au Pays basque du point de vue de militants et d’habitants engagés dans le processus de paix. Cette version ne se substitue pas aux autres récits existants, et plus volontiers médiatisés. Elle n’oublie pas les milliers de victimes et de souffrances causées par les deux camps. Elle veut porter un éclairage neuf sur la version basque d’un enjeu universel : comment faire la paix avec son ennemi ? Comment finir une guerre - Une histoire de la fin de la lutte armée au Pays basqueEn 2011, après plus de 50 ans de conflit, l’organisation basque ETA annonce officiellement la fin de la lutte armée. Au Pays basque, des deux côtés de la frontière pyrénéenne, c’est une page qui se tourne, et l’espoir qu’une paix durable puisse enfin s’installer. Mais la route est encore longue. D’abord, il faut rassembler les armes. Des tonnes d’armes, disséminées dans les campagnes françaises. Puis les rendre au camp d’en face, afin qu’elles soient détruites. Enfin il faut asseoir les deux camps – ETA d’un côté, les États espagnols et français de l’autre – autour d’une même table. S’écouter et se confronter. S’accorder, juger et réparer. Envisager, pourquoi pas, un avenir commun. Il faut beaucoup d’ingrédients pour bien finir une guerre.Mais les États espagnols et français ne répondent pas à la main tendue d’ETA. Au contraire, ils continuent de surveiller, arrêter, condamner les militants indépendantistes basques. Et ça dure. À croire que les États veulent continuer la guerre. Comment faire, quand on est seul à vouloir faire la paix ? Les membres d’ETA sont résolus. Il va falloir trouver une autre solution pour détruire ces armes, et permettre au processus d’avancer. Commence alors pour ces militants indépendantistes une longue série de tractations secrètes et de péripéties. Les protagonistes de cette histoire sont basques. Ils racontent leur guerre, ils racontent aussi leur chemin vers la paix. Parmi eux, certains ont connu la prison, la torture, vécu en clandestinité, d’autres sont aujourd’hui encore accusés de terrorisme. Mais tous ont grandi sur une terre qu’ils ne considèrent pas tout à fait comme étant la France ou l’Espagne. Qu’est-ce qui fait que ces hommes et ces femmes sont allés jusqu’à prendre les armes pour cette terre ? Et qu’est-ce qui les a poussés à les rendre ?Et puis c’est qui d’abord, ces basques ? Est-ce qu’on naît basque ou est-ce qu’on le devient ? "Comment finir une guerre" peut s’écouter même – et surtout – si on n’y connaît rien, au conflit basque. Une série dense et profondément politique, mais aussi joyeuse, tragique et douloureuse, racontée comme un polar, avec de vrais morceaux de suspens, de questions existentielles, et de musiques made in Pays basque.  Enregistrements : février, juin à septembre 21 et avril 22 - Réalisation : Anna Buy - Musique : Habia - Voix, violon et chant : Maia Iribarne Olhagarai - Illustration : Zaven Najjar - Production : ARTE Radio - Musique : Habia - Voix, violon et chant : Maia Iribarne Olhagarai
2/23/202325 minutes, 59 seconds
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Comment finir une guerre (6/8)

Le détonateur 2016, cinq années ont passé depuis le cessez-le-feu d’ETA. Aucune négociation n’a eu lieu, et l’organisation est toujours armée. Ses membres continuent d’être arrêtés et condamnés. Mais ils et elles ont quand même réussi à rassembler la majeure partie des armes et à les mettre sous scellés. Quant aux habitant·e·s du Pays basque, ils et elles sont de plus en plus nombreus·e·s à se mobiliser pour chercher des solutions. Il leur faut sortir de ce blocage qui empêche le processus de se mettre en place. Ils et elles tournent en rond, réfléchissent. Désespèrent parfois.Jusqu’au soir du 16 décembre 2016. Ce soir-là, on apprend par les réseaux sociaux qu’une opération de désarmement est en cours dans un village du Pays basque français, Louhossoa. Une opération qui s’avère aussitôt être neutralisée par la police française et le RAID, selon les informations locales puis nationales. Au Pays basque, l’info se répand comme une traînée de poudre : mais qui est donc en train de désarmer ETA ? Avec Txetx Etcheverry, militant altermondialiste, Michel Berhokoirigoin, éleveur paysan à la retraite (décédé en mai 2021) et Ekhi Erremundegi, journaliste au quotidien en langue basque Berria. RessourcesSur les arrestations de Louhossoa :- Louhossoa : les interpellés mis en examen et remis en liberté- Arrestations à Louhossoa : les personnes interpellées de retour à Bayonne Sur le processus de paix :- Le désarmement, la voie basque d'Iñaki Egaña.- L'hypothèse démocratique, de Thomas Lacoste. Trajectoires de militantes et militants d'ETA Comment finir une guerre raconte la fin du conflit armé au Pays basque du point de vue de militants et d’habitants engagés dans le processus de paix. Cette version ne se substitue pas aux autres récits existants, et plus volontiers médiatisés. Elle n’oublie pas les milliers de victimes et de souffrances causées par les deux camps. Elle veut porter un éclairage neuf sur la version basque d’un enjeu universel : comment faire la paix avec son ennemi ? Comment finir une guerre - Une histoire de la fin de la lutte armée au Pays basque.En 2011, après plus de 50 ans de conflit, l’organisation basque ETA annonce officiellement la fin de la lutte armée. Au Pays basque, des deux côtés de la frontière pyrénéenne, c’est une page qui se tourne, et l’espoir qu’une paix durable puisse enfin s’installer. Mais la route est encore longue. D’abord, il faut rassembler les armes. Des tonnes d’armes, disséminées dans les campagnes françaises. Puis les rendre au camp d’en face, afin qu’elles soient détruites. Enfin il faut asseoir les deux camps – ETA d’un côté, les États espagnols et français de l’autre – autour d’une même table. S’écouter et se confronter. S’accorder, juger et réparer. Envisager, pourquoi pas, un avenir commun. Il faut beaucoup d’ingrédients pour bien finir une guerre.Mais les États espagnols et français ne répondent pas à la main tendue d’ETA. Au contraire, ils continuent de surveiller, arrêter, condamner les militants indépendantistes basques. Et ça dure. À croire que les États veulent continuer la guerre. Comment faire, quand on est seul à vouloir faire la paix ? Les membres d’ETA sont résolus. Il va falloir trouver une autre solution pour détruire ces armes, et permettre au processus d’avancer. Commence alors pour ces militants indépendantistes une longue série de tractations secrètes et de péripéties. Les protagonistes de cette histoire sont basques. Ils racontent leur guerre, ils racontent aussi leur chemin vers la paix. Parmi eux, certains ont connu la prison, la torture, vécu en clandestinité, d’autres sont aujourd’hui encore accusés de terrorisme. Mais tous ont grandi sur une terre qu’ils ne considèrent pas tout à fait comme étant la France ou l’Espagne. Qu’est-ce qui fait que ces hommes et ces femmes sont allés jusqu’à prendre les armes pour cette terre ? Et qu’est-ce qui les a poussés à les rendre ?Et puis c’est qui d’abord, ces basques ? Est-ce qu’on naît basque ou est-ce qu’on le devient ? "Comment finir une guerre" peut s’écouter même – et surtout – si on n’y connaît rien, au conflit basque. Une série dense et profondément politique, mais aussi joyeuse, tragique et douloureuse, racontée comme un polar, avec de vrais morceaux de suspens, de questions existentielles, et de musiques made in Pays basque. Enregistrements : février, juin à septembre 2021 et avril 2022 - Réalisation : Anna Buy - Musique : Habia - Voix, violon et chant : Maia Iribarne Olhagarai - Illustration : Zaven Najjar - Production : ARTE Radio - Musique : Habia - Voix, violon et chant : Maia Iribarne Olhagarai
2/22/202323 minutes, 27 seconds
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Comment finir une guerre (5/8)

Iratxe Sorzabal Diaz Iratxe Sorzabal est l’une des trois militants d’ETA partis à Oslo pour ces négociations avec l’État espagnol qui n’ont finalement pas eu lieu. En 2001, elle a été torturée dans une caserne de la Guardia Civil (la police espagnole) à Madrid. Cet épisode est consacré à son récit. La torture envers les indépendantistes a été une pratique régulière durant le conflit, et ce jusque dans le début des années 2010. En parler aujourd’hui est encore difficile. Iratxe Sorzabal a livré ce récit pour la première fois en français, au téléphone, depuis le centre de détention de Réau (Seine-et-Marne) où elle était encore incarcérée au moment de l’interview. Avec Iraxte Sorzabal Diaz, ancienne militante d’ETA, actuellement détenue dans le centre pénitentiaire de Zaballa, Pays basque, Espagne. Et Pauline Guelle, doctorante en droit public à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour. Elle travaille sur la torture au Pays basque. Plus précisément, elle étudie comment la torture a pu se pérenniser au-delà de la chute de la dictature franquiste (Franco est mort en 1975) et comment le système a permis l’impunité des tortionnaires. RessourcesIraxte Sorzabal Diaz, procès de Madrid en février 2022 Sur la torture au Pays basque :- Pauline Guelle, Torture et vérité au Pays basque- Pauline Guelle, Une justice en transition- Caroline Guibet Lafaye, La fabrique de la torture en contexte démocratique : l’antiterrorisme espagnol face aux militants basques- Torture : le Pays basque Nord en a été témoin, Médiabask Prisonniers basques Sur les systèmes tortionnaires en général :- Françoise Sironi et Raphaëlle Branche La torture aux frontières de l’humain- Françoise Sironi, Comment devient-on tortionnaire ? Un grand merci à Xantiana Cachenaut et à Françoise Sironi. Comment finir une guerre raconte la fin du conflit armé au Pays basque du point de vue de militants et d’habitants engagés dans le processus de paix. Cette version ne se substitue pas aux autres récits existants, et plus volontiers médiatisés. Elle n’oublie pas les milliers de victimes et de souffrances causées par les deux camps. Elle veut porter un éclairage neuf sur la version basque d’un enjeu universel : comment faire la paix avec son ennemi ? Comment finir une guerre - Une histoire de la fin de la lutte armée au Pays basque.En 2011, après plus de 50 ans de conflit, l’organisation basque ETA annonce officiellement la fin de la lutte armée. Au Pays basque, des deux côtés de la frontière pyrénéenne, c’est une page qui se tourne, et l’espoir qu’une paix durable puisse enfin s’installer. Mais la route est encore longue. D’abord, il faut rassembler les armes. Des tonnes d’armes, disséminées dans les campagnes françaises. Puis les rendre au camp d’en face, afin qu’elles soient détruites. Enfin il faut asseoir les deux camps – ETA d’un côté, les États espagnols et français de l’autre – autour d’une même table. S’écouter et se confronter. S’accorder, juger et réparer. Envisager, pourquoi pas, un avenir commun. Il faut beaucoup d’ingrédients pour bien finir une guerre.Mais les États espagnols et français ne répondent pas à la main tendue d’ETA. Au contraire, ils continuent de surveiller, arrêter, condamner les militants indépendantistes basques. Et ça dure. À croire que les États veulent continuer la guerre. Comment faire, quand on est seul à vouloir faire la paix ? Les membres d’ETA sont résolus. Il va falloir trouver une autre solution pour détruire ces armes, et permettre au processus d’avancer. Commence alors pour ces militants indépendantistes une longue série de tractations secrètes et de péripéties. Les protagonistes de cette histoire sont basques. Ils racontent leur guerre, ils racontent aussi leur chemin vers la paix. Parmi eux, certains ont connu la prison, la torture, vécu en clandestinité, d’autres sont aujourd’hui encore accusés de terrorisme. Mais tous ont grandi sur une terre qu’ils ne considèrent pas tout à fait comme étant la France ou l’Espagne. Qu’est-ce qui fait que ces hommes et ces femmes sont allés jusqu’à prendre les armes pour cette terre ? Et qu’est-ce qui les a poussés à les rendre ?Et puis c’est qui d’abord, ces basques ? Est-ce qu’on naît basque ou est-ce qu’on le devient ? "Comment finir une guerre" peut s’écouter même – et surtout – si on n’y connaît rien, au conflit basque. Une série dense et profondément politique, mais aussi joyeuse, tragique et douloureuse, racontée comme un polar, avec de vrais morceaux de suspens, de questions existentielles, et de musiques made in Pays basque. Enregistrements : février, juin à septembre 2021 et avril 2022 - Réalisation : Anna Buy - Musique : Habia - Voix, violon et chant : Maia Iribarne Olhagarai - Illustration : Zaven Najjar - Production : ARTE Radio - Musique : Habia - Voix, violon et chant : Maia Iribarne Olhagarai
2/22/202325 minutes, 43 seconds
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Comment finir une guerre (4/8)

Une paix inaudible C’est la déroute. Deux ans ont passé depuis le cessez-le-feu d’ETA et ni le gouvernement espagnol, ni le gouvernement français ne sont venus dialoguer avec les représentants de l’organisation. Josu Urrutikoetexea, David Pla et Iratxe Sorzabal sont forcés de retourner à leur vies cachées quelque part dans les montagnes françaises. Et de passer au plan B : se désarmer tout seuls. C’est à dire clandestinement. Mais la police française surveille des caches d’armes. Un jeu de chat et de souris commence. Des arrestations de membres d’ETA ont lieu. Au Pays basque Nord, la colère enfle. Quand le gouvernement français est interpellé, y compris par des élus basques, il affiche un mépris évident pour la situation. Comment ETA va-t-elle se débrouiller pour avancer seule dans le processus de paix qu’elle a déclaré ? Avec David Pla, ancien militant d’ETA et membre de la délégation d’Oslo, Sylviane Alaux, députée socialiste pour la 6ème circonscription du département des Pyrénées Atlantiques de 2012 à 2017, et Peio Etcheverry Ainchart, historien, écrivain, militant de la gauche abertzale. RessourcesActualité :- Pays basque : la police espagnole affirme avoir "décapité" ETA en arrêtant deux chefs politiques.- Interview de David Pla du 2 janvier 2016. Ouvrages de Peio Etcheverry Ainchart :- Initiation à l’histoire du Pays basque- Pourquoi nous sommes abertzale- Pays basque dans la transition démocratique Sur le processus de paix :- Le désarmement, la voie basque d'Iñaki Egaña.- L'hypothèse démocratique, de Thomas Lacoste. Trajectoires de militantes et militants d'ETA Comment finir une guerre raconte la fin du conflit armé au Pays basque du point de vue de militants et d’habitants engagés dans le processus de paix. Cette version ne se substitue pas aux autres récits existants, et plus volontiers médiatisés. Elle n’oublie pas les milliers de victimes et de souffrances causées par les deux camps. Elle veut porter un éclairage neuf sur la version basque d’un enjeu universel : comment faire la paix avec son ennemi ? Comment finir une guerre - Une histoire de la fin de la lutte armée au Pays basque.En 2011, après plus de 50 ans de conflit, l’organisation basque ETA annonce officiellement la fin de la lutte armée. Au Pays basque, des deux côtés de la frontière pyrénéenne, c’est une page qui se tourne, et l’espoir qu’une paix durable puisse enfin s’installer. Mais la route est encore longue. D’abord, il faut rassembler les armes. Des tonnes d’armes, disséminées dans les campagnes françaises. Puis les rendre au camp d’en face, afin qu’elles soient détruites. Enfin il faut asseoir les deux camps – ETA d’un côté, les États espagnols et français de l’autre – autour d’une même table. S’écouter et se confronter. S’accorder, juger et réparer. Envisager, pourquoi pas, un avenir commun. Il faut beaucoup d’ingrédients pour bien finir une guerre.Mais les États espagnols et français ne répondent pas à la main tendue d’ETA. Au contraire, ils continuent de surveiller, arrêter, condamner les militants indépendantistes basques. Et ça dure. À croire que les États veulent continuer la guerre. Comment faire, quand on est seul à vouloir faire la paix ? Les membres d’ETA sont résolus. Il va falloir trouver une autre solution pour détruire ces armes, et permettre au processus d’avancer. Commence alors pour ces militants indépendantistes une longue série de tractations secrètes et de péripéties. Les protagonistes de cette histoire sont basques. Ils racontent leur guerre, ils racontent aussi leur chemin vers la paix. Parmi eux, certains ont connu la prison, la torture, vécu en clandestinité, d’autres sont aujourd’hui encore accusés de terrorisme. Mais tous ont grandi sur une terre qu’ils ne considèrent pas tout à fait comme étant la France ou l’Espagne. Qu’est-ce qui fait que ces hommes et ces femmes sont allés jusqu’à prendre les armes pour cette terre ? Et qu’est-ce qui les a poussés à les rendre ?Et puis c’est qui d’abord, ces basques ? Est-ce qu’on naît basque ou est-ce qu’on le devient ? "Comment finir une guerre" peut s’écouter même – et surtout – si on n’y connaît rien, au conflit basque. Une série dense et profondément politique, mais aussi joyeuse, tragique et douloureuse, racontée comme un polar, avec de vrais morceaux de suspens, de questions existentielles, et de musiques made in Pays basque. Enregistrements : février, juin à septembre 2021 et avril 2022 - Réalisation : Anna Buy - Musique : Habia - Voix, violon et chant : Maia Iribarne Olhagarai - Illustration : Zaven Najjar - Production : ARTE Radio - Musique : Habia - Voix, violon et chant : Maia Iribarne Olhagarai
2/22/202322 minutes, 47 seconds
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Comment finir une guerre (3/8)

L’huile sur le feu A Oslo, le temps passe. Les trois membres d’ETA attendent toujours. Mais le gouvernement espagnol ne vient pas. Le processus semble être compromis. Le moral est en chute libre pour le camp basque. D’autant plus que la répression contre les indépendantistes bat son plein, et la collaboration policière franco-espagnole déborde de nouvelles idées pour combattre le terrorisme. C’est le moment où Aurore Martin, militante française de la gauche abertzale (gauche indépendantiste) connaît une petite célébrité dans l’hexagone. La jeune femme est la cible d’un mandat d’arrêt européen parce qu’elle est soupçonnée d’appartenir à une mouvance terroriste. Les preuves ? Avoir participé à un meeting de son parti politique, Batasuna, et avoir écrit un article dans un journal indépendantiste. On est loin du trafic de cocktails molotov. Mais la France accepte le mandat d’arrêt européen, et Aurore Martin doit être arrêtée et extradée vers l’Espagne. Elle décide alors d’entrer en clandestinité. Avec Aurore Martin, militante abertzale, Josu Urrutikoetxea, ancien militant d’ETA et membre de la délégation d’Oslo et David Pla, ancien militant d’ETA et membre de la délégation d’Oslo. RessourcesAurore Martin :- Entretien avec Aurore Martin, Mediapart, 2011.- La parisienne libérée – Si Aurore Martin vous fait peur. Sur le processus de paix :- Le désarmement, la voie basque d'Iñaki Egaña.- L'hypothèse démocratique, de Thomas Lacoste.Trajectoires de militantes et militants d'ETA Comment finir une guerre raconte la fin du conflit armé au Pays basque du point de vue de militants et d’habitants engagés dans le processus de paix. Cette version ne se substitue pas aux autres récits existants, et plus volontiers médiatisés. Elle n’oublie pas les milliers de victimes et de souffrances causées par les deux camps. Elle veut porter un éclairage neuf sur la version basque d’un enjeu universel : comment faire la paix avec son ennemi ?  Comment finir une guerre - Une histoire de la fin de la lutte armée au Pays basque.En 2011, après plus de 50 ans de conflit, l’organisation basque ETA annonce officiellement la fin de la lutte armée. Au Pays basque, des deux côtés de la frontière pyrénéenne, c’est une page qui se tourne, et l’espoir qu’une paix durable puisse enfin s’installer. Mais la route est encore longue. D’abord, il faut rassembler les armes. Des tonnes d’armes, disséminées dans les campagnes françaises. Puis les rendre au camp d’en face, afin qu’elles soient détruites. Enfin il faut asseoir les deux camps – ETA d’un côté, les États espagnols et français de l’autre – autour d’une même table. S’écouter et se confronter. S’accorder, juger et réparer. Envisager, pourquoi pas, un avenir commun. Il faut beaucoup d’ingrédients pour bien finir une guerre.Mais les États espagnols et français ne répondent pas à la main tendue d’ETA. Au contraire, ils continuent de surveiller, arrêter, condamner les militants indépendantistes basques. Et ça dure. À croire que les États veulent continuer la guerre. Comment faire, quand on est seul à vouloir faire la paix ? Les membres d’ETA sont résolus. Il va falloir trouver une autre solution pour détruire ces armes, et permettre au processus d’avancer. Commence alors pour ces militants indépendantistes une longue série de tractations secrètes et de péripéties. Les protagonistes de cette histoire sont basques. Ils racontent leur guerre, ils racontent aussi leur chemin vers la paix. Parmi eux, certains ont connu la prison, la torture, vécu en clandestinité, d’autres sont aujourd’hui encore accusés de terrorisme. Mais tous ont grandi sur une terre qu’ils ne considèrent pas tout à fait comme étant la France ou l’Espagne. Qu’est-ce qui fait que ces hommes et ces femmes sont allés jusqu’à prendre les armes pour cette terre ? Et qu’est-ce qui les a poussés à les rendre ?Et puis c’est qui d’abord, ces basques ? Est-ce qu’on naît basque ou est-ce qu’on le devient ? "Comment finir une guerre" peut s’écouter même – et surtout – si on n’y connaît rien, au conflit basque. Une série dense et profondément politique, mais aussi joyeuse, tragique et douloureuse, racontée comme un polar, avec de vrais morceaux de suspens, de questions existentielles, et de musiques made in Pays basque. Enregistrements : février, juin à septembre 2021 et avril 2022 - Réalisation : Anna Buy - Musique : Habia - Voix, violon et chant : Maia Iribarne Olhagarai - Illustration : Zaven Najjar - Production : ARTE Radio - Musique : Habia - Voix, violon et chant : Maia Iribarne Olhagarai
2/22/202325 minutes, 58 seconds
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Comment finir une guerre (2/8)

Un peuple sans État Octobre 2011, David Pla, Iratxe Sorzabal et Josu Urrutikoetxea, tous trois membres de l’organisation armée ETA, sont à Oslo en Norvège pour entamer un dialogue avec le gouvernement espagnol. Objectif : mettre fin officiellement aux violences du conflit politique. Mais il n’est pas question d’abandonner leur lutte pour autant. L’indépendance du Pays basque est toujours au programme pour les militants d’ETA. Et ils sont loin d’être les seuls, car il existe au Pays basque un large mouvement politique dit « aberztale » (la gauche indépendantiste) qui poursuit un projet d’autonomie. Pourquoi ? Comment comprendre cette volonté souvent qualifiée en France de « séparatiste » ? C’est quoi ce sentiment d’appartenance à un peuple et à une terre ? Comment devient-on basque ?Ce deuxième épisode nous permet de mieux comprendre nos voisins les Basques et leur désir d'indépendance. Avec Ekhi Erremundegi, journaliste au quotidien en langue basque Berria et Peio Etcheverry Ainchart, historien, écrivain, militant de la gauche abertzale. RessourcesOuvrages de Peio Etcheverry Ainchart :- Initiation à l’histoire du Pays basque- Pourquoi nous sommes abertzale- Pays basque dans la transition démocratique Sur le processus de paix :- Le désarmement, la voie basque d'Iñaki Egaña.- L'hypothèse démocratique, de Thomas Lacoste. Trajectoires de militantes et militants d'ETA Comment finir une guerre raconte la fin du conflit armé au Pays basque du point de vue de militants et d’habitants engagés dans le processus de paix. Cette version ne se substitue pas aux autres récits existants, et plus volontiers médiatisés. Elle n’oublie pas les milliers de victimes et de souffrances causées par les deux camps. Elle veut porter un éclairage neuf sur la version basque d’un enjeu universel : comment faire la paix avec son ennemi ?  Comment finir une guerre - Une histoire de la fin de la lutte armée au Pays basque.En 2011, après plus de 50 ans de conflit, l’organisation basque ETA annonce officiellement la fin de la lutte armée. Au Pays basque, des deux côtés de la frontière pyrénéenne, c’est une page qui se tourne, et l’espoir qu’une paix durable puisse enfin s’installer. Mais la route est encore longue. D’abord, il faut rassembler les armes. Des tonnes d’armes, disséminées dans les campagnes françaises. Puis les rendre au camp d’en face, afin qu’elles soient détruites. Enfin il faut asseoir les deux camps – ETA d’un côté, les États espagnols et français de l’autre – autour d’une même table. S’écouter et se confronter. S’accorder, juger et réparer. Envisager, pourquoi pas, un avenir commun. Il faut beaucoup d’ingrédients pour bien finir une guerre.Mais les États espagnols et français ne répondent pas à la main tendue d’ETA. Au contraire, ils continuent de surveiller, arrêter, condamner les militants indépendantistes basques. Et ça dure. À croire que les États veulent continuer la guerre. Comment faire, quand on est seul à vouloir faire la paix ? Les membres d’ETA sont résolus. Il va falloir trouver une autre solution pour détruire ces armes, et permettre au processus d’avancer. Commence alors pour ces militants indépendantistes une longue série de tractations secrètes et de péripéties. Les protagonistes de cette histoire sont basques. Ils racontent leur guerre, ils racontent aussi leur chemin vers la paix. Parmi eux, certains ont connu la prison, la torture, vécu en clandestinité, d’autres sont aujourd’hui encore accusés de terrorisme. Mais tous ont grandi sur une terre qu’ils ne considèrent pas tout à fait comme étant la France ou l’Espagne. Qu’est-ce qui fait que ces hommes et ces femmes sont allés jusqu’à prendre les armes pour cette terre ? Et qu’est-ce qui les a poussés à les rendre ?Et puis c’est qui d’abord, ces basques ? Est-ce qu’on naît basque ou est-ce qu’on le devient ? "Comment finir une guerre" peut s’écouter même – et surtout – si on n’y connaît rien, au conflit basque. Une série dense et profondément politique, mais aussi joyeuse, tragique et douloureuse, racontée comme un polar, avec de vrais morceaux de suspens, de questions existentielles, et de musiques made in Pays basque. Enregistrements : février, juin à septembre 2021 et avril 2022 - Réalisation : Anna Buy - Musique : Habia - Voix, violon et chant : Maia Iribarne Olhagarai - Illustration : Zaven Najjar - Production : ARTE Radio - Musique : Habia - Voix, violon et chant : Maia Iribarne Olhagarai
2/22/202321 minutes, 27 seconds
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Comment finir une guerre (1/8)

Un clandestin sur la route de la paix Automne 2011. Le Pays basque attendait ça depuis longtemps : l’organisation armée ETA (Euskadi Ta Askatasuna, soit Pays basque et Liberté en basque) annonce un cessez-le-feu définitif. La communauté internationale demande aux États espagnols et français de saisir cette main tendue et d’entamer un processus de paix. Ce n’est pas la première fois que des négociations ont lieu dans l’histoire du conflit basque, mais cette fois-ci, tout indique que c’est la bonne. Parallèlement à ces évènements officiels, à l’autre bout de la chaîne pyrénéenne, dans un petit village d’Ariège, vit un homme connu sous le nom de Daniel. Cet homme a un accent espagnol, il est venu vivre là il y a déjà plusieurs années, pour sa retraite. Lors de cet automne 2011, alors que la société basque guette les réactions des gouvernements français et espagnol, Daniel reçoit une visite discrète et étonnante. « On » vient le chercher parce qu’« on » a besoin de lui pour faire la paix au Pays basque. Ce n’est en réalité pas Daniel que ces visiteurs mystérieux viennent voir, mais une des figures les plus influentes du groupe ETA, volatilisé dix ans auparavant et activement recherché par les polices espagnoles et françaises : Josu Urrutikoetxea. Avec Josu Urrutikoetxea, ancien militant d’ETA. Ressources- Josu Urrutikoetxea sur les négociations de 2005.- La conférence internationale d’Aiete.- Center for Humanitarian Dialogue (anciennement Centre Henri Dunant). Sur le processus de paix :- Le désarmement, la voie basque d'Iñaki Egaña.- L'hypothèse démocratique, de Thomas Lacoste.Trajectoires de militantes et militants d'ETA Comment finir une guerre raconte la fin du conflit armé au Pays basque du point de vue de militants et d’habitants engagés dans le processus de paix. Cette version ne se substitue pas aux autres récits existants, et plus volontiers médiatisés. Elle n’oublie pas les milliers de victimes et de souffrances causées par les deux camps. Elle veut porter un éclairage neuf sur la version basque d’un enjeu universel : comment faire la paix avec son ennemi ?   Comment finir une guerre - Une histoire de la fin de la lutte armée au Pays basqueEn 2011, après plus de 50 ans de conflit, l’organisation basque ETA annonce officiellement la fin de la lutte armée. Au Pays basque, des deux côtés de la frontière pyrénéenne, c’est une page qui se tourne, et l’espoir qu’une paix durable puisse enfin s’installer. Mais la route est encore longue. D’abord, il faut rassembler les armes. Des tonnes d’armes, disséminées dans les campagnes françaises. Puis les rendre au camp d’en face, afin qu’elles soient détruites. Enfin il faut asseoir les deux camps – ETA d’un côté, les États espagnols et français de l’autre – autour d’une même table. S’écouter et se confronter. S’accorder, juger et réparer. Envisager, pourquoi pas, un avenir commun. Il faut beaucoup d’ingrédients pour bien finir une guerre.Mais les États espagnols et français ne répondent pas à la main tendue d’ETA. Au contraire, ils continuent de surveiller, arrêter, condamner les militants indépendantistes basques. Et ça dure. À croire que les États veulent continuer la guerre. Comment faire, quand on est seul à vouloir faire la paix ? Les membres d’ETA sont résolus. Il va falloir trouver une autre solution pour détruire ces armes, et permettre au processus d’avancer. Commence alors pour ces militants indépendantistes une longue série de tractations secrètes et de péripéties. Les protagonistes de cette histoire sont basques. Ils racontent leur guerre, ils racontent aussi leur chemin vers la paix. Parmi eux, certains ont connu la prison, la torture, vécu en clandestinité, d’autres sont aujourd’hui encore accusés de terrorisme. Mais tous ont grandi sur une terre qu’ils ne considèrent pas tout à fait comme étant la France ou l’Espagne. Qu’est-ce qui fait que ces hommes et ces femmes sont allés jusqu’à prendre les armes pour cette terre ? Et qu’est-ce qui les a poussés à les rendre ?Et puis c’est qui d’abord, ces basques ? Est-ce qu’on naît basque ou est-ce qu’on le devient ? "Comment finir une guerre" peut s’écouter même – et surtout – si on n’y connaît rien, au conflit basque. Une série dense et profondément politique, mais aussi joyeuse, tragique et douloureuse, racontée comme un polar, avec de vrais morceaux de suspens, de questions existentielles, et de musiques made in Pays basque.   Enregistrements : février, juin à septembre 21 et avril 22 - Réalisation : Anna Buy - Musique : Habia - Voix, violon et chant : Maia Iribarne Olhagarai - Illustration : Zaven Najjar - Production : ARTE Radio - Musique : Habia - Voix, violon et chant : Maia Iribarne Olhagarai
2/22/202321 minutes, 56 seconds
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La reine des pirates (6/6)

Les aventures d'Anne Bonny pour la jeunesse Épisode 6 : Les pirates ne meurent jamaisLes pirates ne sont pas les derniers à faire la fête. Un soir, ivres de rhum et de bonne compagnie, ils oublient d’éteindre les lanternes et se font repérer par un navire anglais qui les prend en chasse. Jack est un excellent capitaine et Anne et Mary des tireuses hors pair. Mais ça n'a pas suffi. Anne, Jack et Mary sont repérés par les Anglais et sont fait prisonniers en Jamaïque, chacun dans une cellule différente. Toute la ville se presse à leur procès : tout le monde veut les voir punies. Mais Anne et Mary ont une toute dernière carte à jouer. La reine des piratesAnne Bonny est une pirate, une vraie : au 18e siècle, elle a vécu déguisée en homme sur le bateau du capitaine Jack Rackham. Anne Bonny est célèbre, certains disent même que c'est la reine des pirates. Alors quand elle voit des gamins qui croient qu'être pirate, c'est se courir après avec des sabres en plastique, ça la fait bien rigoler. Pour leur apprendre comment on fait, elle leur raconte son histoire : comment elle est née bâtarde dans un village d'Irlande, comment elle a traversé l'Atlantique à 12 ans avec son père et sa mère pour rejoindre le Nouveau Monde, et comment elle y a rencontré son destin : les pirates et surtout, Jack Rackham et Mary Read, qui deviendront respectivement son amoureux et son amie. La Reine des pirates est une adaptation pour les enfants de la fiction radio La Dernière Nuit d'Anne Bonny. C'est une histoire d'aventure et de liberté, avec des tempêtes, des abordages, des mouettes et bien sûr, des blagues. Avec les voix de Pauline Favre-Avias, Clémentine Verdier, Lucile Chevalier, Didier Vinson, Denis Ardent, Grégoire Lagrange, Guillaume Pottier, Hicham Boutahar, Stephane Soo Mongo, Michael Perez, Jo Zeugma, Richard Gaitet, Thom Lefèvre, Christian Paccoud, Simon Primard, Aurélien Lorgnier, Samuel Roger, Anthony Sayegh et Arnaud Forest. Enregistrements : 2019-2022 - Réalisation : Sabine Zovighian, Charlie Marcelet et Arnaud Forest - Musique et chansons : Michael Liot - Prises de son : Sara Monimart - Bruitages : Franck Tassel - Violoncelle : Paul Colomb - Violon : Eugène Feygelson - Contrebasse : Romain Lécuyer - Chant additionnel : Michael Liot et Mathilde Ortscheidt - Collaboration artistique : Anne-Sophie Bailly - Illustration : Lola Félin - Comédiennes : Anne Loiret (Anne Bonny), Héloïse Havard (Anne Bonny, enfant), Victoire Du Bois (Anne Bonny, jeune), Louise Blachère (Mary Read), Sabine Zovighian (La mère de Anne) - Comédiens : Damien Zanoly (John Bonny), Robinson Stevenin (Jack Rackham), Christophe Brault (William Cormack) - Michael Liot et Mathilde Ortscheidt
12/16/202222 minutes, 32 seconds
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La reine des pirates (5/6)

Les aventures d'Anne Bonny pour la jeunesse Épisode 5 : Sur le bateau de Jack RackhamAvec Jack, sur le bateau, Anne découvre la vraie vie des pirates. Jack lui apprend comment on fait des abordages, et Anne apprend vite. La vie est belle : Anne découvre les merveilles des Caraïbes, les plages et les soupes de tortue, car les pirates aussi savent vivre. Elle découvre aussi qu’elle n’est pas la seule femme déguisée en homme à bord... Anne Bonny, la reine des piratesAnne Bonny est une pirate, une vraie : au 18e siècle, elle a vécu déguisée en homme sur le bateau du capitaine Jack Rackham. Anne Bonny est célèbre, certains disent même que c'est la reine des pirates. Alors quand elle voit des gamins qui croient qu'être pirate, c'est se courir après avec des sabres en plastique, ça la fait bien rigoler. Pour leur apprendre comment on fait, elle leur raconte son histoire : comment elle est née bâtarde dans un village d'Irlande, comment elle a traversé l'Atlantique à 12 ans avec son père et sa mère pour rejoindre le Nouveau Monde, et comment elle y a rencontré son destin : les pirates et surtout, Jack Rackham et Mary Read, qui deviendront respectivement son amoureux et son amie. La Reine des pirates est une adaptation pour les enfants de la fiction radio La Dernière Nuit d'Anne Bonny. C'est une histoire d'aventure et de liberté, avec des tempêtes, des abordages, des mouettes et bien sûr, des blagues. Avec les voix de Pauline Favre-Avias, Clémentine Verdier, Lucile Chevalier, Didier Vinson, Denis Ardent, Grégoire Lagrange, Guillaume Pottier, Hicham Boutahar, Stephane Soo Mongo, Michael Perez, Jo Zeugma, Richard Gaitet, Thom Lefèvre, Christian Paccoud, Simon Primard, Aurélien Lorgnier, Samuel Roger, Anthony Sayegh et Arnaud Forest. Enregistrements : 2019-2022 - Réalisation : Sabine Zovighian, Charlie Marcelet et Arnaud Forest - Musique et chansons : Michael Liot - Prises de son : Sara Monimart - Bruitages : Franck Tassel - Violoncelle : Paul Colomb - Violon : Eugène Feygelson - Contrebasse : Romain Lécuyer - Chant additionnel : Michael Liot et Mathilde Ortscheidt - Collaboration artistique : Anne-Sophie Bailly - Illustration : Lola Félin - Comédiennes : Anne Loiret (Anne Bonny), Héloïse Havard (Anne Bonny, enfant), Victoire Du Bois (Anne Bonny, jeune), Louise Blachère (Mary Read), Sabine Zovighian (La mère de Anne) - Comédiens : Damien Zanoly (John Bonny), Robinson Stevenin (Jack Rackham), Christophe Brault (William Cormack) - Michael Liot et Mathilde Ortscheidt
12/16/202216 minutes, 10 seconds
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La reine des pirates (4/6)

Les aventures d'Anne Bonny pour la jeunesse Épisode 4 : L’île aux piratesAprès leur mariage, Anne et John Bonny prennent le premier bateau pour Providence. Ils s'installent dans une cabane et se retrouvent parmi les pirates. Mais Anne se rend vite compte qu’au lieu de chercher à rejoindre un équipage, John passe son temps sur la plage à boire du rhum. Il préfère parler d'aventures plutôt de que de prendre le risque de les vivre. Un soir, dans une auberge, elle finit par rencontrer un vrai pirate... La reine des piratesAnne Bonny est une pirate, une vraie : au 18e siècle, elle a vécu déguisée en homme sur le bateau du capitaine Jack Rackham. Anne Bonny est célèbre, certains disent même que c'est la reine des pirates. Alors quand elle voit des gamins qui croient qu'être pirate, c'est se courir après avec des sabres en plastique, ça la fait bien rigoler. Pour leur apprendre comment on fait, elle leur raconte son histoire : comment elle est née bâtarde dans un village d'Irlande, comment elle a traversé l'Atlantique à 12 ans avec son père et sa mère pour rejoindre le Nouveau Monde, et comment elle y a rencontré son destin : les pirates et surtout, Jack Rackham et Mary Read, qui deviendront respectivement son amoureux et son amie. La Reine des pirates est une adaptation pour les enfants de la fiction radio La Dernière Nuit d'Anne Bonny. C'est une histoire d'aventure et de liberté, avec des tempêtes, des abordages, des mouettes et bien sûr, des blagues. Avec les voix de Pauline Favre-Avias, Clémentine Verdier, Lucile Chevalier, Didier Vinson, Denis Ardent, Grégoire Lagrange, Guillaume Pottier, Hicham Boutahar, Stephane Soo Mongo, Michael Perez, Jo Zeugma, Richard Gaitet, Thom Lefèvre, Christian Paccoud, Simon Primard, Aurélien Lorgnier, Samuel Roger, Anthony Sayegh et Arnaud Forest. Enregistrements : 2019-2022 - Réalisation : Sabine Zovighian, Charlie Marcelet et Arnaud Forest - Musique et chansons : Michael Liot - Prises de son : Sara Monimart - Bruitages : Franck Tassel - Violoncelle : Paul Colomb - Violon : Eugène Feygelson - Contrebasse : Romain Lécuyer - Chant additionnel : Michael Liot et Mathilde Ortscheidt - Collaboration artistique : Anne-Sophie Bailly - Illustration : Lola Félin - Comédiennes : Anne Loiret (Anne Bonny), Héloïse Havard (Anne Bonny, enfant), Victoire Du Bois (Anne Bonny, jeune), Louise Blachère (Mary Read), Sabine Zovighian (La mère de Anne) - Comédiens : Damien Zanoly (John Bonny), Robinson Stevenin (Jack Rackham), Christophe Brault (William Cormack) - Michael Liot et Mathilde Ortscheidt
12/16/202213 minutes, 20 seconds
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La reine des pirates (3/6)

Les aventures d'Anne Bonny pour la jeunesse Épisode 3 : Une rebelle à CharlestonÀ Charleston, Anne grandit au milieu des plantations. Ses parents voudraient faire d’elle une jeune fille bien sous tous rapports, mais ça l’ennuie beaucoup. C’est alors qu’elle fait la connaissance d’un jeune marin, qui lui parle pour la première fois des pirates et d’une île merveilleuse, où ils font la loi : l’ile de Providence. La reine des piratesAnne Bonny est une pirate, une vraie : au 18e siècle, elle a vécu déguisée en homme sur le bateau du capitaine Jack Rackham. Anne Bonny est célèbre, certains disent même que c'est la reine des pirates. Alors quand elle voit des gamins qui croient qu'être pirate, c'est se courir après avec des sabres en plastique, ça la fait bien rigoler. Pour leur apprendre comment on fait, elle leur raconte son histoire : comment elle est née bâtarde dans un village d'Irlande, comment elle a traversé l'Atlantique à 12 ans avec son père et sa mère pour rejoindre le Nouveau Monde, et comment elle y a rencontré son destin : les pirates et surtout, Jack Rackham et Mary Read, qui deviendront respectivement son amoureux et son amie. La Reine des pirates est une adaptation pour les enfants de la fiction radio La Dernière Nuit d'Anne Bonny. C'est une histoire d'aventure et de liberté, avec des tempêtes, des abordages, des mouettes et bien sûr, des blagues. Avec les voix de Pauline Favre-Avias, Clémentine Verdier, Lucile Chevalier, Didier Vinson, Denis Ardent, Grégoire Lagrange, Guillaume Pottier, Hicham Boutahar, Stephane Soo Mongo, Michael Perez, Jo Zeugma, Richard Gaitet, Thom Lefèvre, Christian Paccoud, Simon Primard, Aurélien Lorgnier, Samuel Roger, Anthony Sayegh et Arnaud Forest. Enregistrements : 2019-2022 - Réalisation : Sabine Zovighian, Charlie Marcelet et Arnaud Forest - Musique et chansons : Michael Liot - Prises de son : Sara Monimart - Bruitages : Franck Tassel - Violoncelle : Paul Colomb - Violon : Eugène Feygelson - Contrebasse : Romain Lécuyer - Chant additionnel : Michael Liot et Mathilde Ortscheidt - Collaboration artistique : Anne-Sophie Bailly - Illustration : Lola Félin - Comédiennes : Anne Loiret (Anne Bonny), Héloïse Havard (Anne Bonny, enfant), Victoire Du Bois (Anne Bonny, jeune), Louise Blachère (Mary Read), Sabine Zovighian (La mère de Anne) - Comédiens : Damien Zanoly (John Bonny), Robinson Stevenin (Jack Rackham), Christophe Brault (William Cormack) - Michael Liot et Mathilde Ortscheidt
12/16/202213 minutes, 11 seconds
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La reine des pirates (2/6)

Les aventures d'Anne Bonny pour la jeunesse Épisode 2 : À l’assaut du Nouveau MondeAnne, son père et sa mère, partent pour l’Amérique. Ce n’est pas une mince affaire : il faut prendre un bateau, s’entasser dans une cabine minuscule pour deux ou trois mois... Mais Anne est ravie. Elle s’habille en garçon et passe pour un mousse. Mais pas facile d’être à la fois la petite fille chérie de ses parents et l’apprenti marin... La reine des piratesAnne Bonny est une pirate, une vraie : au 18e siècle, elle a vécu déguisée en homme sur le bateau du capitaine Jack Rackham. Anne Bonny est célèbre, certains disent même que c'est la reine des pirates. Alors quand elle voit des gamins qui croient qu'être pirate, c'est se courir après avec des sabres en plastique, ça la fait bien rigoler. Pour leur apprendre comment on fait, elle leur raconte son histoire : comment elle est née bâtarde dans un village d'Irlande, comment elle a traversé l'Atlantique à 12 ans avec son père et sa mère pour rejoindre le Nouveau Monde, et comment elle y a rencontré son destin : les pirates et surtout, Jack Rackham et Mary Read, qui deviendront respectivement son amoureux et son amie. La Reine des pirates est une adaptation pour les enfants de la fiction radio La Dernière Nuit d'Anne Bonny. C'est une histoire d'aventure et de liberté, avec des tempêtes, des abordages, des mouettes et bien sûr, des blagues. Avec les voix de Pauline Favre-Avias, Clémentine Verdier, Lucile Chevalier, Didier Vinson, Denis Ardent, Grégoire Lagrange, Guillaume Pottier, Hicham Boutahar, Stephane Soo Mongo, Michael Perez, Jo Zeugma, Richard Gaitet, Thom Lefèvre, Christian Paccoud, Simon Primard, Aurélien Lorgnier, Samuel Roger, Anthony Sayegh et Arnaud Forest. Enregistrements : 2019-2022 - Réalisation : Sabine Zovighian, Charlie Marcelet et Arnaud Forest - Musique et chansons : Michael Liot - Prises de son : Sara Monimart - Bruitages : Franck Tassel - Violoncelle : Paul Colomb - Violon : Eugène Feygelson - Contrebasse : Romain Lécuyer - Chant additionnel : Michael Liot et Mathilde Ortscheidt - Collaboration artistique : Anne-Sophie Bailly - Illustration : Lola Félin - Comédiennes : Anne Loiret (Anne Bonny), Héloïse Havard (Anne Bonny, enfant), Victoire Du Bois (Anne Bonny, jeune), Louise Blachère (Mary Read), Sabine Zovighian (La mère de Anne) - Comédiens : Damien Zanoly (John Bonny), Robinson Stevenin (Jack Rackham), Christophe Brault (William Cormack) - Michael Liot et Mathilde Ortscheidt
12/16/202216 minutes, 48 seconds
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La reine des pirates (1/6)

Les aventures d'Anne Bonny pour la jeunesse Épisode 1 : L'enfance d'une pirateTout commence en Irlande. À huit ans, Anne est dégourdie mais plutôt mal partie dans la vie : elle est née bâtarde et sa mère est servante. Mais son père l’adore et un jour, il décide de la faire passer pour son neveu, Peter, afin de passer plus de temps avec elle. Pour ça, elle doit couper ses cheveux et mettre un pantalon pour la première fois... La reine des piratesAnne Bonny est une pirate, une vraie : au 18e siècle, elle a vécu déguisée en homme sur le bateau du capitaine Jack Rackham. Anne Bonny est célèbre, certains disent même que c'est la reine des pirates. Alors quand elle voit des gamins qui croient qu'être pirate, c'est se courir après avec des sabres en plastique, ça la fait bien rigoler. Pour leur apprendre comment on fait, elle leur raconte son histoire : comment elle est née bâtarde dans un village d'Irlande, comment elle a traversé l'Atlantique à 12 ans avec son père et sa mère pour rejoindre le Nouveau Monde, et comment elle y a rencontré son destin : les pirates et surtout, Jack Rackham et Mary Read, qui deviendront respectivement son amoureux et son amie. La Reine des pirates est une adaptation pour les enfants de la fiction radio La Dernière Nuit d'Anne Bonny. C'est une histoire d'aventure et de liberté, avec des tempêtes, des abordages, des mouettes et bien sûr, des blagues. Avec les voix de Pauline Favre-Avias, Clémentine Verdier, Lucile Chevalier, Didier Vinson, Denis Ardent, Grégoire Lagrange, Guillaume Pottier, Hicham Boutahar, Stephane Soo Mongo, Michael Perez, Jo Zeugma, Richard Gaitet, Thom Lefèvre, Christian Paccoud, Simon Primard, Aurélien Lorgnier, Samuel Roger, Anthony Sayegh et Arnaud Forest.  Enregistrements : 2019-2022 - Réalisation : Sabine Zovighian, Charlie Marcelet et Arnaud Forest - Musique et chansons : Michael Liot - Prises de son : Sara Monimart - Bruitages : Franck Tassel - Violoncelle : Paul Colomb - Violon : Eugène Feygelson - Contrebasse : Romain Lécuyer - Chant additionnel : Michael Liot et Mathilde Ortscheidt - Collaboration artistique : Anne-Sophie Bailly - Illustration : Lola Félin - Comédiennes : Anne Loiret (Anne Bonny), Héloïse Havard (Anne Bonny, enfant), Victoire Du Bois (Anne Bonny, jeune), Louise Blachère (Mary Read), Sabine Zovighian (La mère de Anne) - Comédiens : Damien Zanoly (John Bonny), Robinson Stevenin (Jack Rackham), Christophe Brault (William Cormack) - Michael Liot et Mathilde Ortscheidt
12/16/202218 minutes, 26 seconds
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La dernière nuit d'Anne Bonny (9/9)

Les amants du sycomore Épuisée, Anne retrouve Mary au tribunal. Toutes deux tentent de garder la tête haute face à la vindicte populaire et les preuves accablantes. Lorsque la sentence tombe, elles jouent leur dernière carte... La dernière nuit d’Anne Bonny Dans une rue de la Nouvelle Orléans, vers 1780, une femme rencontre la Mort qui lui annonce qu’elle n’a plus qu’une nuit à vivre. Cette femme, c’est Anne Bonny. Aujourd’hui, c’est une vieille maquerelle qui gère d’une main de fer un bordel très couru, mais dans sa jeunesse, elle a été pirate. Elle convoque sa fille préférée, Apolline : elle veut lui léguer son entreprise et surtout lui dicter ses mémoires. Car les récits qui ont été faits de sa vie ne lui conviennent pas du tout — notamment celui d’un certain Capitaine Johnson qui la décrit dans son Histoire générale des pirates comme une femme sans vertu ni grandeur. Avant de tirer sa révérence, Anne aimerait bien donner sa version des faits. Alors, elle raconte : comment, née pauvre et bâtarde en Irlande, elle a traversé l’Atlantique pour arriver dans le Nouveau Monde, comment elle y a découvert la piraterie et surtout fait la connaissance du pirate Jack Rackham... embarqué sur le vaisseau du capitaine Jack Rackham, traqué par les Anglais.  A mesure que la nuit avance, Anne fait revivre sa jeunesse flamboyante et l’âge d’or de la piraterie... Mais jusqu’où faut-il croire son récit ? Depuis le 18e siècle, Anne Bonny fascine. Femme de mauvaise vie pour le capitaine Johnson, femme puissante dans l’imaginaire contemporain, son histoire a donné lieu à de nombreuses interprétations. La dernière nuit d’Anne Bonny joue avec les archives et les registres pour explorer la fascination qu’elle suscite, l’écart qui peut se creuser entre une figure historique et ses réinterprétations contemporaines. Sans jamais oublier de faire battre le cœur, et de raconter une grande histoire d’amour et de liberté.   Enregistrements : 2019-2022 - Réalisation : Sabine Zovighian et Arnaud Forest - Musique et chansons : Michael Liot - Prises de son : Sara Monimart - Bruitages : Franck Tassel - Violoncelle : Paul Colomb - Violon : Eugène Feygelson - Contrebasse : Romain Lécuyer - Chant additionnel : Michael Liot et Mathilde Ortscheidt - Collaboration artistique : Anne-Sophie Bailly - Illustration : Lola Félin - Comédiennes : Catherine Hiegel (Anne Bonny âgée), Alice Belaïdi (Apolline), Aurélie Miermont (L’historienne), Victoire Du Bois (Anne Bonny, jeune), Audrey Stupovski (La Mort), Louise Blachère (Mary Read) - Comédiens : Marc-Henri Boisse (Le Capitaine Johnson), Antoine Reinartz (L’historien), Robinson Stevenin (Jack Rackham), Matthew Amendt (Woodes Rodgers), Stephane Soo Mongo (Sam) - Voix : Grégoire Lagrange, Guillaume Pottier, Thom Lefèvre, Christian Paccoud, Simon Primard, Aurélien Lorgnier, Samuel Roger, Jo Zeugma, Elie Olivennes, Hanae Bossert, Etienne Gratianette et Michael Liot. - Michael Liot
12/4/202219 minutes, 13 seconds
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La dernière nuit d'Anne Bonny (8/9)

Une vie heureuse, mais une vie courte Un soir de fête, alors que l’équipage est ivre, le bateau est pris en chasse par un capitaine anglais.  Malgré le courage de Jack, Anne et Mary, l’équipage est fait prisonnier. Ils sont emmenés à fond de cale à Port-Royal, en Jamaïque, où ils seront jugés. Or un édit de la Couronne d’Angleterre condamne tous les pirates à la pendaison... La dernière nuit d’Anne BonnyDans une rue de la Nouvelle Orléans, vers 1780, une femme rencontre la Mort qui lui annonce qu’elle n’a plus qu’une nuit à vivre. Cette femme, c’est Anne Bonny. Aujourd’hui, c’est une vieille maquerelle qui gère d’une main de fer un bordel très couru, mais dans sa jeunesse, elle a été pirate. Elle convoque sa fille préférée, Apolline : elle veut lui léguer son entreprise et surtout lui dicter ses mémoires. Car les récits qui ont été faits de sa vie ne lui conviennent pas du tout — notamment celui d’un certain Capitaine Johnson qui la décrit dans son Histoire générale des pirates comme une femme sans vertu ni grandeur. Avant de tirer sa révérence, Anne aimerait bien donner sa version des faits. Alors, elle raconte : comment, née pauvre et bâtarde en Irlande, elle a traversé l’Atlantique pour arriver dans le Nouveau Monde, comment elle y a découvert la piraterie et surtout fait la connaissance du pirate Jack Rackham... embarqué sur le vaisseau du capitaine Jack Rackham, traqué par les Anglais.  A mesure que la nuit avance, Anne fait revivre sa jeunesse flamboyante et l’âge d’or de la piraterie... Mais jusqu’où faut-il croire son récit ?Depuis le 18e siècle, Anne Bonny fascine. Femme de mauvaise vie pour le capitaine Johnson, femme puissante dans l’imaginaire contemporain, son histoire a donné lieu à de nombreuses interprétations. La dernière nuit d’Anne Bonny joue avec les archives et les registres pour explorer la fascination qu’elle suscite, l’écart qui peut se creuser entre une figure historique et ses réinterprétations contemporaines. Sans jamais oublier de faire battre le cœur, et de raconter une grande histoire d’amour et de liberté.  Enregistrements : 2019-2022 - Réalisation : Sabine Zovighian et Arnaud Forest - Musique et chansons : Michael Liot - Prises de son : Sara Monimart - Bruitages : Franck Tassel - Violoncelle : Paul Colomb - Violon : Eugène Feygelson - Contrebasse : Romain Lécuyer - Chant additionnel : Michael Liot et Mathilde Ortscheidt - Collaboration artistique : Anne-Sophie Bailly - Illustration : Lola Félin - Comédiennes : Catherine Hiegel (Anne Bonny), Alice Belaïdi (Apolline), Aurélie Miermont (L’historienne), Victoire Du Bois (Anne Bonny, jeune), Audrey Stpuvski (La Mort), Louisde Blachère (Mary Read), Lucile Chevalier (Dorothy) - Comédiens : Marc-Henri Boisse (Le Capitaine Johnson), Antoine Reinartz (L’historien), Damien Zanoly (John Bonny), Robinson Stevenin (Jack Rackham), Didier Vinson (Le juge), Denis Ardent (L'assesseur) - Voix : Grégoire Lagrange, Guillaume Pottier, Jo Zeugma, Thom Lefèvre, Christian Paccoud, Simon Primard, Aurélien Lorgnier, Samuel Roger, Richard Gaitet, Stéphane Soo Mongo, Michael Perez, Vincent Chaumont, Elie Olivennes, Hanae Bossert, Etienne Gratianette et Michael Liot. - Michael Liot
12/4/202222 minutes, 12 seconds
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La dernière nuit d'Anne Bonny (7/9)

L'histoire de Mary Read Intriguée par le comportement d’un des membres de l’équipage, Anne comprend qu’elle n’est pas la seule femme à bord. Elle se rapproche de la mystérieuse inconnue... Elle s’appelle Mary Read, elle a eu une vie encore plus folle que celle d'Anne et ce sera sa première véritable amie. La dernière nuit d’Anne Bonny Dans une rue de la Nouvelle Orléans, vers 1780, une femme rencontre la Mort qui lui annonce qu’elle n’a plus qu’une nuit à vivre. Cette femme, c’est Anne Bonny. Aujourd’hui, c’est une vieille maquerelle qui gère d’une main de fer un bordel très couru, mais dans sa jeunesse, elle a été pirate. Elle convoque sa fille préférée, Apolline : elle veut lui léguer son entreprise et surtout lui dicter ses mémoires. Car les récits qui ont été faits de sa vie ne lui conviennent pas du tout — notamment celui d’un certain Capitaine Johnson qui la décrit dans son Histoire générale des pirates comme une femme sans vertu ni grandeur. Avant de tirer sa révérence, Anne aimerait bien donner sa version des faits. Alors, elle raconte : comment, née pauvre et bâtarde en Irlande, elle a traversé l’Atlantique pour arriver dans le Nouveau Monde, comment elle y a découvert la piraterie et surtout fait la connaissance du pirate Jack Rackham... embarqué sur le vaisseau du capitaine Jack Rackham, traqué par les Anglais. A mesure que la nuit avance, Anne fait revivre sa jeunesse flamboyante et l’âge d’or de la piraterie... Mais jusqu’où faut-il croire son récit ? Depuis le 18e siècle, Anne Bonny fascine. Femme de mauvaise vie pour le capitaine Johnson, femme puissante dans l’imaginaire contemporain, son histoire a donné lieu à de nombreuses interprétations. La dernière nuit d’Anne Bonny joue avec les archives et les registres pour explorer la fascination qu’elle suscite, l’écart qui peut se creuser entre une figure historique et ses réinterprétations contemporaines. Sans jamais oublier de faire battre le cœur, et de raconter une grande histoire d’amour et de liberté. Enregistrements : 2019-2022 - Réalisation : Sabine Zovighian et Arnaud Forest - Musique et chansons : Michael Liot - Prises de son : Sara Monimart - Bruitages : Franck Tassel - Violoncelle : Paul Colomb - Violon : Eugène Feygelson - Contrebasse : Romain Lécuyer - Chant additionnel : Michael Liot et Mathilde Ortscheidt - Collaboration artistique : Anne-Sophie Bailly - Illustration : Lola Félin - Comédiennes : Catherine Hiegel (Anne Bonny âgée), Alice Belaïdi (Apolline), Aurélie Miermont (L’historienne), Audrey Stupovski (La Mort), Louise Blachère (Mary Read), Victoire Du Bois (Anne Bonny, jeune) - Comédiens : Marc-Henri Boisse (Le Capitaine Johnson), Antoine Reinartz (L’historien), Robinson Stevenin (Jack Rackham) - Voix : Jo Zeugma, Vincent Chaumont, Michael Liot, Michael Perez. - Michael Liot
12/4/202220 minutes, 36 seconds
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La dernière nuit d'Anne Bonny (6/9)

Chasse partie Anne vit désormais sur un bateau pirate. Déguisée en homme, elle participe aux abordages. Habillée en femme, elle vit un amour passionné avec Jack. Une vie joyeuse et une vie courte : telle est la devise des pirates... La dernière nuit d’Anne Bonny Dans une rue de la Nouvelle Orléans, vers 1780, une femme rencontre la Mort qui lui annonce qu’elle n’a plus qu’une nuit à vivre. Cette femme, c’est Anne Bonny. Aujourd’hui, c’est une vieille maquerelle qui gère d’une main de fer un bordel très couru, mais dans sa jeunesse, elle a été pirate. Elle convoque sa fille préférée, Apolline : elle veut lui léguer son entreprise et surtout lui dicter ses mémoires. Car les récits qui ont été faits de sa vie ne lui conviennent pas du tout — notamment celui d’un certain Capitaine Johnson qui la décrit dans son Histoire générale des pirates comme une femme sans vertu ni grandeur. Avant de tirer sa révérence, Anne aimerait bien donner sa version des faits. Alors, elle raconte : comment, née pauvre et bâtarde en Irlande, elle a traversé l’Atlantique pour arriver dans le Nouveau Monde, comment elle y a découvert la piraterie et surtout fait la connaissance du pirate Jack Rackham... embarqué sur le vaisseau du capitaine Jack Rackham, traqué par les Anglais.  A mesure que la nuit avance, Anne fait revivre sa jeunesse flamboyante et l’âge d’or de la piraterie... Mais jusqu’où faut-il croire son récit ? Depuis le 18e siècle, Anne Bonny fascine. Femme de mauvaise vie pour le capitaine Johnson, femme puissante dans l’imaginaire contemporain, son histoire a donné lieu à de nombreuses interprétations. La dernière nuit d’Anne Bonny joue avec les archives et les registres pour explorer la fascination qu’elle suscite, l’écart qui peut se creuser entre une figure historique et ses réinterprétations contemporaines. Sans jamais oublier de faire battre le cœur, et de raconter une grande histoire d’amour et de liberté. Enregistrement : 2019-2022 - Réalisation : Sabine Zovighian et Arnaud Forest - Musique et chansons : Michael Liot - Prises de son : Sara Monimart - Bruitages : Franck Tassel - Violoncelle : Paul Colomb - Violon : Eugène Feygelson - Contrebasse : Romain Lécuyer - Chant additionnel : Michael Liot et Mathilde Ortscheidt - Collaboration artistique : Anne-Sophie Bailly - Illustration : Lola Félin - Comédiennes : Catherine Hiegel (Anne Bonny âgée), Alice Belaïdi (Apolline), Aurélie Miermont (L’historienne), Victoire Du Bois (Anne Bonny, jeune), Lucile Chevalier (Dorothy) - Comédiens : Marc-Henri Boisse (Le Capitaine Johnson), Antoine Reinartz (L’historien), Robinson Stevenin (Jack Rackham), Grégoire Lagrange (Le Capitaine du navire marchand) - Voix : Guillaume Pottier, Jo Zeugma, Thom Lefèvre, Christian Paccoud, Simon Primard, Aurélien Lorgnier, Samuel Roger, Richard Gaitet, Stéphane Soo Mongo, Michael Perez, Vincent Chaumont - Michael Liot
12/4/202223 minutes, 20 seconds
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La dernière nuit d'Anne Bonny (5/9)

La République des pirates John et Anne débarque sur l’île de Providence, lieu d’établissement de la République des pirates des Caraïbes. L’île est moche et les pirates souvent bourrés, mais Anne découvre pour la première fois la liberté. Alors que John la déçoit, elle rencontre un homme d’une toute autre envergure : le capitaine Jack Rackham... La dernière nuit d’Anne Bonny Dans une rue de la Nouvelle Orléans, vers 1780, une femme rencontre la Mort qui lui annonce qu’elle n’a plus qu’une nuit à vivre. Cette femme, c’est Anne Bonny. Aujourd’hui, c’est une vieille maquerelle qui gère d’une main de fer un bordel très couru, mais dans sa jeunesse, elle a été pirate. Elle convoque sa fille préférée, Apolline : elle veut lui léguer son entreprise et surtout lui dicter ses mémoires. Car les récits qui ont été faits de sa vie ne lui conviennent pas du tout — notamment celui d’un certain Capitaine Johnson qui la décrit dans son Histoire générale des pirates comme une femme sans vertu ni grandeur. Avant de tirer sa révérence, Anne aimerait bien donner sa version des faits. Alors, elle raconte : comment, née pauvre et bâtarde en Irlande, elle a traversé l’Atlantique pour arriver dans le Nouveau Monde, comment elle y a découvert la piraterie et surtout fait la connaissance du pirate Jack Rackham... embarqué sur le vaisseau du capitaine Jack Rackham, traqué par les Anglais.  A mesure que la nuit avance, Anne fait revivre sa jeunesse flamboyante et l’âge d’or de la piraterie... Mais jusqu’où faut-il croire son récit ?Depuis le 18e siècle, Anne Bonny fascine. Femme de mauvaise vie pour le capitaine Johnson, femme puissante dans l’imaginaire contemporain, son histoire a donné lieu à de nombreuses interprétations. La dernière nuit d’Anne Bonny joue avec les archives et les registres pour explorer la fascination qu’elle suscite, l’écart qui peut se creuser entre une figure historique et ses réinterprétations contemporaines. Sans jamais oublier de faire battre le cœur, et de raconter une grande histoire d’amour et de liberté. Enregistrements : 2019-2022 - Réalisation : Sabine Zovighian et Arnaud Forest - Musique et chansons : Michael Liot - Prises de son : Sara Monimart - Bruitages : Franck Tassel - Violoncelle : Paul Colomb - Violon : Eugène Feygelson - Contrebasse : Romain Lécuyer - Chant additionnel : Michael Liot et Mathilde Ortscheidt - Collaboration artistique : Anne-Sophie Bailly - Illustration : Lola Félin - Comédiennes : Catherine Hiegel (Anne Bonny âgée), Alice Belaïdi (Apolline), Aurélie Miermont (L’historienne), Audrey Stupovsky (La Mort), Victoire Du Bois (Anne Bonny, jeune), Louise Blachère (Mary Read) - Comédiens : Marc-Henri Boisse (Le Capitaine Johnson), Antoine Reinartz (L’historien), Damien Zanoly (John Bonny), Robinson Stevenin (Jack Rackham), Matthew Amendt (Woodes Rodgers) - Voix : Stéphane Soo Mongo, Richard Gaitet, Michael Perez, Vincent Chaumont, Jo Zeugma, Lucile Chevalier, Samuel Roger, Guillaume Pottier - Michael Liot
12/4/202224 minutes, 22 seconds
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La dernière nuit d'Anne Bonny (4/9)

Ce que les filles sont prêtes à faire pour partir de chez elles A Charleston, William devient planteur. Après la mort de sa mère, Anne grandit seule. Son père voudrait en faire une vraie jeune fille et la marier à un fils de notable. Elle refuse tous les prétendants et préfère l’aventure. Un jour, sur le port, elle rencontre un jeune marin aux beaux yeux qui lui propose d’autres perspectives d’avenir... La dernière nuit d’Anne Bonny Dans une rue de la Nouvelle Orléans, vers 1780, une femme rencontre la Mort qui lui annonce qu’elle n’a plus qu’une nuit à vivre. Cette femme, c’est Anne Bonny. Aujourd’hui, c’est une vieille maquerelle qui gère d’une main de fer un bordel très couru, mais dans sa jeunesse, elle a été pirate. Elle convoque sa fille préférée, Apolline : elle veut lui léguer son entreprise et surtout lui dicter ses mémoires. Car les récits qui ont été faits de sa vie ne lui conviennent pas du tout — notamment celui d’un certain Capitaine Johnson qui la décrit dans son Histoire générale des pirates comme une femme sans vertu ni grandeur. Avant de tirer sa révérence, Anne aimerait bien donner sa version des faits. Alors, elle raconte : comment, née pauvre et bâtarde en Irlande, elle a traversé l’Atlantique pour arriver dans le Nouveau Monde, comment elle y a découvert la piraterie et surtout fait la connaissance du pirate Jack Rackham... embarqué sur le vaisseau du capitaine Jack Rackham, traqué par les Anglais.  A mesure que la nuit avance, Anne fait revivre sa jeunesse flamboyante et l’âge d’or de la piraterie... Mais jusqu’où faut-il croire son récit ? Depuis le 18e siècle, Anne Bonny fascine. Femme de mauvaise vie pour le capitaine Johnson, femme puissante dans l’imaginaire contemporain, son histoire a donné lieu à de nombreuses interprétations. La dernière nuit d’Anne Bonny joue avec les archives et les registres pour explorer la fascination qu’elle suscite, l’écart qui peut se creuser entre une figure historique et ses réinterprétations contemporaines. Sans jamais oublier de faire battre le cœur, et de raconter une grande histoire d’amour et de liberté. Enregistrements : 2019-2022 - Réalisation : Sabine Zovighian et Arnaud Forest - Musique et chansons : Michael Liot - Prises de son : Sara Monimart - Bruitages : Franck Tassel - Violoncelle : Paul Colomb - Violon : Eugène Feygelson - Contrebasse : Romain Lécuyer - Chant additionnel : Michael Liot et Mathilde Ortscheidt - Collaboration artistique : Anne-Sophie Bailly - Illustration : Lola Félin - Comédiennes : Catherine Hiegel (Anne Bonny), Alice Belaïdi (Apolline), Aurélie Miermont (L’historienne), Victoire Du Bois (Anne Bonny, jeune) - Comédiens : Marc-Henri Boisse (Le Capitaine Johnson), Antoine Reinartz (L’historien), Damien Zanoly (John Bonny), Robinson Stevenin (Jack Rackham), Matthew Amendt (Woodes Rodgers), Stephane Soo Mongo (Sam) - Voix : Jo Zeugma, Christian Paccoud, Thom Lefèvre, Aurélien Lorgnier, Samuel Roger, Richard Gaitet, Stéphane Soo Mongo, Michael Perez, Vincent Chaumont et Arnaud Forest (L'agresseur) - Michael Liot
12/4/202221 minutes, 4 seconds
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La dernière nuit d'Anne Bonny (3/9)

Vers le Nouveau Monde Décidé à faire fortune, William part pour l’Amérique avec femme (illégitime) et enfant. A douze ans, Anne monte sur un bateau pour la première fois. Direction Charleston, en Caroline du Sud. A bord, Anne découvre la dure vie des marins. La dernière nuit d’Anne Bonny Dans une rue de la Nouvelle Orléans, vers 1780, une femme rencontre la Mort qui lui annonce qu’elle n’a plus qu’une nuit à vivre. Cette femme, c’est Anne Bonny. Aujourd’hui, c’est une vieille maquerelle qui gère d’une main de fer un bordel très couru, mais dans sa jeunesse, elle a été pirate. Elle convoque sa fille préférée, Apolline : elle veut lui léguer son entreprise et surtout lui dicter ses mémoires. Car les récits qui ont été faits de sa vie ne lui conviennent pas du tout — notamment celui d’un certain Capitaine Johnson qui la décrit dans son Histoire générale des pirates comme une femme sans vertu ni grandeur. Avant de tirer sa révérence, Anne aimerait bien donner sa version des faits. Alors, elle raconte : comment, née pauvre et bâtarde en Irlande, elle a traversé l’Atlantique pour arriver dans le Nouveau Monde, comment elle y a découvert la piraterie et surtout fait la connaissance du pirate Jack Rackham... embarqué sur le vaisseau du capitaine Jack Rackham, traqué par les Anglais.  A mesure que la nuit avance, Anne fait revivre sa jeunesse flamboyante et l’âge d’or de la piraterie... Mais jusqu’où faut-il croire son récit ? Depuis le 18e siècle, Anne Bonny fascine. Femme de mauvaise vie pour le capitaine Johnson, femme puissante dans l’imaginaire contemporain, son histoire a donné lieu à de nombreuses interprétations. La dernière nuit d’Anne Bonny joue avec les archives et les registres pour explorer la fascination qu’elle suscite, l’écart qui peut se creuser entre une figure historique et ses réinterprétations contemporaines. Sans jamais oublier de faire battre le cœur, et de raconter une grande histoire d’amour et de liberté.  Enregistrements : 2019-2022 - Réalisation : Sabine Zovighian et Arnaud Forest - Musique et chansons : Michael Liot - Prises de son : Sara Monimart - Bruitages : Franck Tassel - Violoncelle : Paul Colomb - Violon : Eugène Feygelson - Contrebasse : Romain Lécuyer - Chant additionnel : Michael Liot et Mathilde Ortscheidt - Collaboration artistique : Anne-Sophie Bailly - Illustration : Lola Félin - Comédiennes : Catherine Hiegel (Anne Bonny âgée), Alice Belaïdi (Apolline), Aurélie Miermont (L’historienne), Héloïse Havard (Anne Bonny, enfant), Sabine Zovighian (La mère d'Anne), Audrey Stupovski (La Mort), Clémentine Verdier (Elizabeth Cormack) - Comédiens : Marc-Henri Boisse (Le Capitaine Johnson), Antoine Reinartz (L’historien), Thibault Duval (William Cormack), Hicham Boutahar (Le Jésuite), Christian Pelissier (Le Vieux Soldat) - Voix : Matthew Amendt, Guillaume Pottier, Simon Primard et Arnaud Forest - Michael Liot
12/4/202220 minutes, 54 seconds
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La dernière nuit d'Anne Bonny (2/9)

Granuaille et la vie en garçon Irlande, près de Cork. Anne a huit ans. Fille bâtarde d’une servante, Mary, et d’un avocat, William, elle semble destinée à une vie de domestique comme sa mère. C’est sans compter l’amour et l’imagination de son père. Un jour, celui-ci arrive avec un grand sac et une idée qui va changer leur vie. La dernière nuit d’Anne BonnyDans une rue de la Nouvelle Orléans, vers 1780, une femme rencontre la Mort qui lui annonce qu’elle n’a plus qu’une nuit à vivre. Cette femme, c’est Anne Bonny. Aujourd’hui, c’est une vieille maquerelle qui gère d’une main de fer un bordel très couru, mais dans sa jeunesse, elle a été pirate. Elle convoque sa fille préférée, Apolline : elle veut lui léguer son entreprise et surtout lui dicter ses mémoires. Car les récits qui ont été faits de sa vie ne lui conviennent pas du tout — notamment celui d’un certain Capitaine Johnson qui la décrit dans son Histoire générale des pirates comme une femme sans vertu ni grandeur. Avant de tirer sa révérence, Anne aimerait bien donner sa version des faits. Alors, elle raconte : comment, née pauvre et bâtarde en Irlande, elle a traversé l’Atlantique pour arriver dans le Nouveau Monde, comment elle y a découvert la piraterie et surtout fait la connaissance du pirate Jack Rackham... embarqué sur le vaisseau du capitaine Jack Rackham, traqué par les Anglais.  A mesure que la nuit avance, Anne fait revivre sa jeunesse flamboyante et l’âge d’or de la piraterie... Mais jusqu’où faut-il croire son récit ? Depuis le 18e siècle, Anne Bonny fascine. Femme de mauvaise vie pour le capitaine Johnson, femme puissante dans l’imaginaire contemporain, son histoire a donné lieu à de nombreuses interprétations. La dernière nuit d’Anne Bonny joue avec les archives et les registres pour explorer la fascination qu’elle suscite, l’écart qui peut se creuser entre une figure historique et ses réinterprétations contemporaines. Sans jamais oublier de faire battre le cœur, et de raconter une grande histoire d’amour et de liberté. Enregistrements : 2019-2022 - Réalisation : Sabine Zovighian et Arnaud Forest - Musique et chansons : Michael Liot - Prises de son : Sara Monimart - Bruitages : Franck Tassel - Violoncelle : Paul Colomb - Violon : Eugène Feygelson - Contrebasse : Romain Lécuyer - Chant de « Granuaille » : Michael Liot et Mathilde Ortscheidt - Collaboration artistique : Anne-Sophie Bailly - Illustration : Lola Félin - Comédiennes : Catherine Hiegel (Anne Bonny âgée), Alice Belaïdi (Apolline), Aurélie Miermont (L’historienne), Héloïse Havard (Anne Bonny, enfant), Sabine Zovighian (La mère d'Anne), Clémentine Verdier (Elizabeth Cormack) - Comédiens : Marc-Henri Boisse (Le Capitaine Johnson), Antoine Reinartz (L’historien), Thibault Duval (William Cormack) - Voix : Anthony Sayegh et Simon Primard - Michael Liot
12/4/202215 minutes, 19 seconds
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La dernière nuit d'Anne Bonny (1/9)

J’ai vu la Mort dans le Quartier Français La Nouvelle-Orléans, fin du XVIIIe siècle. Lors de sa promenade nocturne, Anne Bonny rencontre la Mort, qui lui annonce avec tendresse qu’elle n’a plus qu’une nuit à vivre. Anne rentre au bordel qu’elle dirige d’une main de fer pour mettre ses affaires en ordre. Elle appelle Apolline, sa préférée : elle a des choses importantes à lui dire...   La dernière nuit d’Anne Bonny Dans une rue de la Nouvelle Orléans, vers 1780, une femme rencontre la Mort qui lui annonce qu’elle n’a plus qu’une nuit à vivre. Cette femme, c’est Anne Bonny. Aujourd’hui, c’est une vieille maquerelle qui gère d’une main de fer un bordel très couru, mais dans sa jeunesse, elle a été pirate. Elle convoque sa fille préférée, Apolline : elle veut lui léguer son entreprise et surtout lui dicter ses mémoires. Car les récits qui ont été faits de sa vie ne lui conviennent pas du tout — notamment celui d’un certain Capitaine Johnson qui la décrit dans son Histoire générale des pirates comme une femme sans vertu ni grandeur. Avant de tirer sa révérence, Anne aimerait bien donner sa version des faits. Alors, elle raconte : comment, née pauvre et bâtarde en Irlande, elle a traversé l’Atlantique pour arriver dans le Nouveau Monde, comment elle y a découvert la piraterie et surtout fait la connaissance du pirate Jack Rackham... embarqué sur le vaisseau du capitaine Jack Rackham, traqué par les Anglais.  A mesure que la nuit avance, Anne fait revivre sa jeunesse flamboyante et l’âge d’or de la piraterie... Mais jusqu’où faut-il croire son récit ? Depuis le 18e siècle, Anne Bonny fascine. Femme de mauvaise vie pour le capitaine Johnson, femme puissante dans l’imaginaire contemporain, son histoire a donné lieu à de nombreuses interprétations. La dernière nuit d’Anne Bonny joue avec les archives et les registres pour explorer la fascination qu’elle suscite, l’écart qui peut se creuser entre une figure historique et ses réinterprétations contemporaines. Sans jamais oublier de faire battre le cœur, et de raconter une grande histoire d’amour et de liberté. Enregistrements : 2019-2022 - Réalisation : Sabine Zovighian et Arnaud Forest - Musique et chansons : Michael Liot - Prises de son : Sara Monimart - Bruitages : Franck Tassel - Violoncelle : Paul Colomb - Violon : Eugène Feygelson - Contrebasse : Romain Lécuyer - Chant additionnel : Michael Liot et Mathilde Ortscheidt - Collaboration artistique : Anne-Sophie Bailly - Illustration : Lola Félin - Comédiennes : Catherine Hiegel (Anne Bonny âgée), Alice Belaïdi (Apolline), Aurélie Miermont (L’historienne), Audrey Stupovski (La Mort) - Comédiens : Marc-Henri Boisse (Le Capitaine Johnson), Antoine Reinartz (L’historien) - Voix : Richard Gaitet, Stéphane Soo Mongo, Michael Perez, Vincent Chaumont, Jo Zeugma, Victoire Du Bois, Louise Blachère et Denis Ardant - Michael Liot
12/4/202216 minutes, 6 seconds
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Vous êtes bien chez Sophie (6/6)

Le répondeur tire sa révérence Pour ne pas que les voix s’effacent, Sophie a gardé tous les messages du répondeur téléphonique de ses 20 ans. Des centaines de messages qui racontent les années 90, les amis, les amours et le temps qui passe... Désormais réalisatrice TV et radio, Sophie commente un montage dynamique de toutes ces voix. Elle revit ses vingt ans, ses histoires d’amour et ses débuts en radio… La saga s’achève à la veille de ses 40 ans, âge de la (pseudo) maturité professionnelle et amoureuse. Un formidable hommage aux pouvoirs du sonore et à la mémoire des voix, un documentaire exceptionnel à la recherche du temps perdu. Episode 6Sophie a quitté la radio pour travailler auprès d’un réalisateur de documentaires de télévision, Daniel Karlin. Elle vit désormais en couple. Autour d’elle, on ne parle que d’achat immobilier et de bébés. Saura-t-elle y résister ? Peut-on recoller les morceaux épars de sa vie, tous ces petits échos de répondeur qui sont autant de fragments contradictoires de son identité et de ses rêves ? Après le dernier bip s’achève son voyage initiatique, sonore et amoureux.   Enregistrements : 1989-1994, 2022 - Mise en ondes & mix : Charlie Marcelet - Texte, voix, réalisation : Sophie Simonot - Illustration : Quentin Faucompré - Production : ARTE Radio
11/15/202221 minutes, 18 seconds
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Vous êtes bien chez Sophie (5/6)

Un répondeur gonflé aux hormones Pour ne pas que les voix s’effacent, Sophie a gardé tous les messages du répondeur téléphonique de ses 20 ans. Des centaines de messages qui racontent les années 90, les amis, les amours et le temps qui passe... Désormais réalisatrice TV et radio, Sophie commente un montage dynamique de toutes ces voix. Elle revit ses vingt ans, ses histoires d’amour et ses débuts en radio… La saga s’achève à la veille de ses 40 ans, âge de la (pseudo) maturité professionnelle et amoureuse. Un formidable hommage aux pouvoirs du sonore et à la mémoire des voix, un documentaire exceptionnel à la recherche du temps perdu.  Episode 5En 1996, Sophie vit une nouvelle aventure radiophonique, celle de la création du Mouv’, la future "radio jeune" de Radio France. Un projet fou pour lequel on réunit 15 jeunes professionnels de la radio. 15 jeunes enfermés dans un studio jour et nuit, tous en pleine forme et en pleine montée d’hormones. Une aventure dans laquelle, comme toujours, vont venir s’entremêler amour du son et liaisons dangereuses, et obliger Sophie à se poser la seule question qui vaille : est-il possible de rester rock’n’roll ad vitam ? Enregistrements : 1989-1994, 2022 - Mise en ondes & mix : Charlie Marcelet - Texte, voix, réalisation : Sophie Simonot - Illustration : Quentin Faucompré - Production : ARTE Radio
11/15/202219 minutes
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Vous êtes bien chez Sophie (4/6)

Histoires d'amour et de radio sur le répondeur Pour ne pas que les voix s’effacent, Sophie a gardé tous les messages du répondeur téléphonique de ses 20 ans. Des centaines de messages qui racontent les années 90, les amis, les amours et le temps qui passe... Désormais réalisatrice TV et radio, Sophie commente un montage dynamique de toutes ces voix. Elle revit ses vingt ans, ses histoires d’amour et ses débuts en radio… La saga s’achève à la veille de ses 40 ans, âge de la (pseudo) maturité professionnelle et amoureuse. Un formidable hommage aux pouvoirs du sonore et à la mémoire des voix, un documentaire exceptionnel à la recherche du temps perdu. Episode 4En 1994, Sophie profite de son stage à RFI à la Maison de la Radio pour aller toquer à la porte de son idole, Daniel Mermet, responsable de « Là-bas si j’y suis ». Pendant deux ans, elle travaille d’arrache-pied pour répondre à l’exigence hautement radiophonique de cette émission mythique. Elle trouve du réconfort auprès d’amoureux qu’elle rencontre, évidemment, dans les couloirs de la maison ronde. Mais en amour comme au boulot, il n’est pas facile de rester fidèle à ses idées…  Enregistrements : 1989-1994, 2022 - Mise en ondes & mix : Charlie Marcelet - Texte, voix, réalisation : Sophie Simonot - Illustration : Quentin Faucompré - Production : ARTE Radio
11/15/202219 minutes, 6 seconds
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Mon ARTE (5/5)

2016-2022, la reconnaissance Des audiences en forte progression, des récompenses à foison, une pandémie qui bloque tout le monde à la maison…Dans ce 5e et dernier épisode, il sera question de pause déjeuner, de baby-foot et de lingettes désinfectantes. On parlera aussi cinéma, psychanalyse, TikTok et multilingue. Avec la participation de Paul Laurent, Audrey Kamga, Karen Michael, Guillaume Thomas, Caroline Oltz, Arnaud Forest, Sara Monimart, Adrienne Frejacques, Claire Doutriaux, Stéphanie Poncelet et Annette Gerlach. Mon ARTE - 30 ans d’aventures racontés par ses salarié.esA travers les témoignages des salarié.e.s, cette série en 5 épisodes invite à plonger dans les 30 ans de la chaîne culturelle ARTE. Une odyssée parfois cosmique, souvent comique, faite d’orages solaires et de disquettes informatiques, d’entente franco-allemande et de réunions Teams, de pizza et d’Internet, de hard-rock et de sang de chèvre. Un podcast d'entreprise garanti sans mot du directeur ni de la DRH, qui relate en toute liberté les petits ratés et les grands succès de l’aventure d’ARTE. Enregistrement : 2022 - Prises de son, montage, réalisation : Thomas Guillaud-Bataille - Mise en ondes, musique originale et mix : Samuel Hirsch - Production : ARTE Radio, ARTE France - Samuel Hirsch
11/3/202216 minutes
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Mon ARTE (4/5)

2011-2015, à la conquête de l'Europe 2011, changement d’ère à ARTE : Jérôme Clément quitte la présidence. Véronique Cayla prend les rênes de la chaîne, développant notamment la fiction et les séries européennes. Dans ce 4e épisode, il sera aussi question de réunion Teams, de sang de chèvre et de jeu vidéo. Avec la participation de Stéphanie Poncelet, Karen Michael, Arno Forest, Audrey Kamga, Adrienne Frejacques, Paul Laurent et Rudy Chambard. Mon ARTE - 30 ans d’aventures racontés par ses salarié.esA travers les témoignages des salarié.e.s, cette série en 5 épisodes invite à plonger dans les 30 ans de la chaîne culturelle ARTE. Une odyssée parfois cosmique, souvent comique, faite d’orages solaires et de disquettes informatiques, d’entente franco-allemande et de réunions Teams, de pizza et d’Internet, de hard-rock et de sang de chèvre. Un podcast d'entreprise garanti sans mot du directeur ni de la DRH, qui relate en toute liberté les petits ratés et les grands succès de l’aventure d’ARTE. Enregistrement : 2022 - Prises de son, montage, réalisation : Thomas Guillaud-Bataille - Mise en ondes, musique originale et mix : Samuel Hirsch - Production : ARTE Radio, ARTE France - Samuel Hirsch
11/3/202212 minutes, 36 seconds
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Mon ARTE (3/5)

2000-2010, à la conquête de l'Internet À l’aube du nouveau millénaire, fidèle à son esprit pionnier, ARTE se lance avec envie dans l’Internet. Web-radio, web-docu… Dans ce troisième épisode, on vous raconte la conquête de la Toile par ARTE, mais aussi les messages plus ou moins farfelus postés sur la “Diff générale”, une messagerie interne qui permettait d'écrire un message qui s’affiche en pop-up sur les écrans de tous les salariés. Avec la participation de Sylvie Smets, Audrey Kamga, Elena Zenone, Silvain Gire, Mehdi Ahoudig, Samuel Hirsch, Richard Gaitet, Chloé Assous-Plunian et Hélène Vayssières. Mon ARTE - 30 ans d’aventures racontés par ses salarié.esA travers les témoignages des salarié.e.s, cette série en 5 épisodes invite à plonger dans les 30 ans de la chaîne culturelle ARTE. Une odyssée parfois cosmique, souvent comique, faite d’orages solaires et de disquettes informatiques, d’entente franco-allemande et de réunions Teams, de pizza et d’Internet, de hard-rock et de sang de chèvre. Un podcast d'entreprise garanti sans mot du directeur ni de la DRH, qui relate en toute liberté les petits ratés et les grands succès de l’aventure d’ARTE. Enregistrement : 2022 - Prises de son, montage, réalisation : Thomas Guillaud-Bataille - Mise en ondes, musique originale et mix : Samuel Hirsch - Production : ARTE Radio, ARTE France - Samuel Hirsch
11/3/202211 minutes, 50 seconds
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Mon ARTE (2/5)

1992-2000, des débuts difficiles Une soirée de lancement un peu ratée, un directeur des programmes inspiré, une entente franco-allemande pas toujours facile à trouver… Ce second épisode revient sur la création de la chaîne ARTE et ses premières années d’existence. Bienvenue dans les nineties, à la glorieuse époque du fax et des disquettes informatiques. Avec la participation d’Annette Gerlach, Karen Michael, Silvain Gire, Caroline Oltz, Elisabetta Zampa, François Pieretti. Mon ARTE - 30 ans d’aventures racontés par ses salarié.esA travers les témoignages des salarié.e.s, cette série en 5 épisodes invite à plonger dans les 30 ans de la chaîne culturelle ARTE. Une odyssée parfois cosmique, souvent comique, faite d’orages solaires et de disquettes informatiques, d’entente franco-allemande et de réunions Teams, de pizza et d’Internet, de hard-rock et de sang de chèvre. Un podcast d'entreprise garanti sans mot du directeur ni de la DRH, qui relate en toute liberté les petits ratés et les grands succès de l’aventure d’ARTE. Enregistrement : 2022 - Prises de son, montage, réalisation : Thomas Guillaud-Bataille - Mise en ondes, musique originale et mix : Samuel Hirsch - Production : ARTE Radio, ARTE France - Samuel Hirsch
11/3/202215 minutes, 5 seconds
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Mon ARTE (1/5)

1989-1992, aux origines d'ARTE, La Sept Aux origines d’ARTE, il y eut la SEPT, Société d'Édition de Programmes de Télévision à vocation culturelle et européenne. Ce premier épisode raconte la préhistoire de la chaîne, faite d’orages solaires et de satellites qui se détraquent, d’émissions emblématiques et d’habillages loufoques. On va vous parler d'un temps que les moins de 30 ans peuvent ne pas connaître, l'époque des K7 Betacam et des VHS PAL SECAM. Avec la participation de Franck Evin, Elisabetta Zampa, Eglantine Dupuy, Claire Doutriaux, Elena Zenone. Mon ARTE - 30 ans d’aventures racontés par ses salarié.esA travers les témoignages des salarié.e.s, cette série en 5 épisodes invite à plonger dans les 30 ans de la chaîne culturelle ARTE. Une odyssée parfois cosmique, souvent comique, faite d’orages solaires et de disquettes informatiques, d’entente franco-allemande et de réunions Teams, de pizza et d’Internet, de hard-rock et de sang de chèvre. Un podcast d'entreprise garanti sans mot du directeur ni de la DRH, qui relate en toute liberté les petits ratés et les grands succès de l’aventure d’ARTE. Enregistrement : mai-juin 22 - Prises de son, montage, réalisation : Thomas Guillaud-Bataille - Mise en ondes, musique originale et mix : Samuel Hirsch - Production : ARTE Radio, ARTE France - Samuel Hirsch
11/3/202214 minutes, 1 second
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Enlèvement à l'italienne (7/7) : Nous nous sommes tant aimés

Il faut savoir se retirer à temps Daniel Nieto est activement recherché. Les enquêteurs ont identifié le Marseillais en cavale. Dans un geste désespéré, il donne un dernier rendez-vous à Giovanna Amati, le 24 mai 1978... Enlèvement à l'italienneDaniel Nieto, 75 ans, est selon ses propres termes un « retraité du crime », adepte de l’argent facile. Après avoir passé la moitié de sa vie derrière les barreaux, il revient avec lucidité sur son itinéraire de braqueur reconverti en kidnappeur. La guerre politique et sociale fait alors rage en Italie. De l’extrême-droite à l’extrême-gauche en passant par la mafia et les malfrats « ordinaires », on multiplie les attentats, les rapts, les assassinats. Daniel rejoint un groupe d’apprentis-kidnappeurs et enchaîne les enlèvements crapuleux. Jusqu’au “kid ultime”, celui de la riche héritière Giovanna Amati, en février 1978. Quelques jours après son enlèvement, les Brigades rouges enlevaient Aldo Moro… Daniel Nieto s’est confié sans fards à Marine Vlahovic (prix SCAM du podcast 2021 pour sa série « Carnets de correspondante »). Désormais libre après une vie gâchée en prison, l’ancien ravisseur raconte avec verve et lucidité le rapt qui défraya alors la chronique. Un récit troublant, des rebondissements à couper le souffle, une mise en ondes de Samuel Hirsch inspirée par l’âge d’or du cinéma italien. Enregistrements : août 20 à mai 22 - Entretiens : Marine Vlahovic - Montage : Marine Vlahovic et Sara Monimart - Réalisation : Marine Vlahovic et Samuel Hirsch - Musique originale & mixage : Samuel Hirsch - Illustration : Zaven Najjar - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
10/4/20228 minutes, 52 seconds
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Enlèvement à l'italienne (6/7) : Prends l’oseille et tire-toi

Tout le pays l’avait donnée pour morte... Le 16 mars 1978, Aldo Moro est enlevé par les Brigades Rouges. Rome est un champ de mines patrouillé par la police. Après avoir fini dans un placard à balais, Giovanna Amati est enfin libérée contre rançon. Daniel Nieto échappe à un vaste coup de filet et reste en contact avec son ancienne victime. Leur relation ambigue née dans la contrainte brutale de l'enlèvement se poursuit une fois que Giovanna a retrouvé la liberté.  Enlèvement à l'italienneDaniel Nieto, 75 ans, est selon ses propres termes un « retraité du crime », adepte de l’argent facile. Après avoir passé la moitié de sa vie derrière les barreaux, il revient avec lucidité sur son itinéraire de braqueur reconverti en kidnappeur. La guerre politique et sociale fait alors rage en Italie. De l’extrême-droite à l’extrême-gauche en passant par la mafia et les malfrats « ordinaires », on multiplie les attentats, les rapts, les assassinats. Daniel rejoint un groupe d’apprentis-kidnappeurs et enchaîne les enlèvements crapuleux. Jusqu’au “kid ultime”, celui de la riche héritière Giovanna Amati, en février 1978. Quelques jours après son enlèvement, les Brigades rouges enlevaient Aldo Moro… Daniel Nieto s’est confié sans fards à Marine Vlahovic (prix SCAM du podcast 2021 pour sa série « Carnets de correspondante »). Désormais libre après une vie gâchée en prison, l’ancien ravisseur raconte avec verve et lucidité le rapt qui défraya alors la chronique. Un récit troublant, des rebondissements à couper le souffle, une mise en ondes de Samuel Hirsch inspirée par l’âge d’or du cinéma italien. Enregistrements : août 20 à mai 22 - Entretiens : Marine Vlahovic - Montage : Marine Vlahovic et Sara Monimart - Réalisation : Marine Vlahovic et Samuel Hirsch - Musique originale & mixage : Samuel Hirsch - Illustration : Zaven Najjar - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
10/4/202210 minutes, 22 seconds
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Enlèvement à l'italienne (5/7) : Une journée particulière

Ce qui ne devait pas arriver Daniel Nieto, le bourreau, et Giovanna Amati, la victime, concluent un pacte. Une tension ambigue monte entre le kidnappeur et son otage. À Pâques, Daniel Nieto commet l’irréparable. Avec le recul des années, il comprend aujourd'hui qu'une relation qu'il croyait consentie était en fait vécue sous la contrainte, et il la qualifie lui-même de viol.  Enlèvement à l'italienneDaniel Nieto, 75 ans, est selon ses propres termes un « retraité du crime », adepte de l’argent facile. Après avoir passé la moitié de sa vie derrière les barreaux, il revient avec lucidité sur son itinéraire de braqueur reconverti en kidnappeur. La guerre politique et sociale fait alors rage en Italie. De l’extrême-droite à l’extrême-gauche en passant par la mafia et les malfrats « ordinaires », on multiplie les attentats, les rapts, les assassinats. Daniel rejoint un groupe d’apprentis-kidnappeurs et enchaîne les enlèvements crapuleux. Jusqu’au “kid ultime”, celui de la riche héritière Giovanna Amati, en février 1978. Quelques jours après son enlèvement, les Brigades rouges enlevaient Aldo Moro… Daniel Nieto s’est confié sans fards à Marine Vlahovic (prix SCAM du podcast 2021 pour sa série « Carnets de correspondante »). Désormais libre après une vie gâchée en prison, l’ancien ravisseur raconte avec verve et lucidité le rapt qui défraya alors la chronique. Un récit troublant, des rebondissements à couper le souffle, une mise en ondes de Samuel Hirsch inspirée par l’âge d’or du cinéma italien. Enregistrements : août 20 à mai 22 - Entretiens : Marine Vlahovic - Montage : Marine Vlahovic et Sara Monimart - Réalisation : Marine Vlahovic et Samuel Hirsch - Musique originale & mixage : Samuel Hirsch - Illustration : Zaven Najjar - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
10/4/20226 minutes, 58 seconds
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Enlèvement à l'italienne (4/7) : Dans la cage

La belle et le geôlier Athlétique et intrépide, Giovanna Amati n’a qu’une idée en tête : devenir pilote automobile. Pour l’heure, la jeune femme de 19 ans vit enchaînée dans un caisson obscur et insonorisé de 4m². Daniel Nieto est son geôlier attitré. Une nuit, il entre dans la cage à visage découvert... Enlèvement à l'italienneDaniel Nieto, 75 ans, est selon ses propres termes un « retraité du crime », adepte de l’argent facile. Après avoir passé la moitié de sa vie derrière les barreaux, il revient avec lucidité sur son itinéraire de braqueur reconverti en kidnappeur. La guerre politique et sociale fait alors rage en Italie. De l’extrême-droite à l’extrême-gauche en passant par la mafia et les malfrats « ordinaires », on multiplie les attentats, les rapts, les assassinats. Daniel rejoint un groupe d’apprentis-kidnappeurs et enchaîne les enlèvements crapuleux. Jusqu’au “kid ultime”, celui de la riche héritière Giovanna Amati, en février 1978. Quelques jours après son enlèvement, les Brigades rouges enlevaient Aldo Moro… Daniel Nieto s’est confié sans fards à Marine Vlahovic (prix SCAM du podcast 2021 pour sa série « Carnets de correspondante »). Désormais libre après une vie gâchée en prison, l’ancien ravisseur raconte avec verve et lucidité le rapt qui défraya alors la chronique. Un récit troublant, des rebondissements à couper le souffle, une mise en ondes de Samuel Hirsch inspirée par l’âge d’or du cinéma italien. Enregistrements : août 20 à mai 22 - Entretiens : Marine Vlahovic - Montage : Marine Vlahovic et Sara Monimart - Réalisation : Marine Vlahovic et Samuel Hirsch - Musique originale & mixage : Samuel Hirsch - Illustration : Zaven Najjar - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
10/4/20226 minutes, 57 seconds
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Enlèvement à l'italienne (3/7) : 75 jours et 75 nuits

Passage à l'acte Daniel Nieto et sa bande sont à la recherche d’une nouvelle victime. Ils arrêtent leur choix sur Giovanna Amati, la fille du « roi du cinéma » local. Après quelques hésitations et plusieurs semaines de filature, elle est enlevée avec brutalité sur le pas de sa porte en février 1978. Mais le rapt-éclair de la riche héritière s’éternise. Enlèvement à l'italienneDaniel Nieto, 75 ans, est selon ses propres termes un « retraité du crime », adepte de l’argent facile. Après avoir passé la moitié de sa vie derrière les barreaux, il revient avec lucidité sur son itinéraire de braqueur reconverti en kidnappeur. La guerre politique et sociale fait alors rage en Italie. De l’extrême-droite à l’extrême-gauche en passant par la mafia et les malfrats « ordinaires », on multiplie les attentats, les rapts, les assassinats. Daniel rejoint un groupe d’apprentis-kidnappeurs et enchaîne les enlèvements crapuleux. Jusqu’au “kid ultime”, celui de la riche héritière Giovanna Amati, en février 1978. Quelques jours après son enlèvement, les Brigades rouges enlevaient Aldo Moro… Daniel Nieto s’est confié sans fards à Marine Vlahovic (prix SCAM du podcast 2021 pour sa série « Carnets de correspondante »). Désormais libre après une vie gâchée en prison, l’ancien ravisseur raconte avec verve et lucidité le rapt qui défraya alors la chronique. Un récit troublant, des rebondissements à couper le souffle, une mise en ondes de Samuel Hirsch inspirée par l’âge d’or du cinéma italien. Enregistrements : août 20 à mai 22 - Entretiens : Marine Vlahovic - Montage : Marine Vlahovic et Sara Monimart - Réalisation : Marine Vlahovic et Samuel Hirsch - Musique originale & mixage : Samuel Hirsch - Illustration : Zaven Najjar - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
10/4/20228 minutes, 12 seconds
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Enlèvement à l’italienne (2/7) : La dolce vita

En route pour le kid ultime Avec un enlèvement tous les quatre jours en moyenne, 1977 marque un record dans l’Italie des années de plomb. À Rome, Daniel Nieto intègre une bande de voyous "anonymes" qui s’essaie aux kidnappings. Entre deux prises d’otages, le Marseillais en cavale mène la dolce vita en tuant le temps au cinéma. Enlèvement à l'italienneDaniel Nieto, 75 ans, est selon ses propres termes un « retraité du crime », adepte de l’argent facile. Après avoir passé la moitié de sa vie derrière les barreaux, il revient avec lucidité sur son itinéraire de braqueur reconverti en kidnappeur. La guerre politique et sociale fait alors rage en Italie. De l’extrême-droite à l’extrême-gauche en passant par la mafia et les malfrats « ordinaires », on multiplie les attentats, les rapts, les assassinats. Daniel rejoint un groupe d’apprentis-kidnappeurs et enchaîne les enlèvements crapuleux. Jusqu’au “kid ultime”, celui de la riche héritière Giovanna Amati, en février 1978. Quelques jours après son enlèvement, les Brigades rouges enlevaient Aldo Moro… Daniel Nieto s’est confié sans fards à Marine Vlahovic (prix SCAM du podcast 2021 pour sa série « Carnets de correspondante »). Désormais libre après une vie gâchée en prison, l’ancien ravisseur raconte avec verve et lucidité le rapt qui défraya alors la chronique. Un récit troublant, des rebondissements à couper le souffle, une mise en ondes de Samuel Hirsch inspirée par l’âge d’or du cinéma italien. Enregistrements : août 20 à mai 22 - Entretiens : Marine Vlahovic - Montage : Marine Vlahovic et Sara Monimart - Réalisation : Marine Vlahovic et Samuel Hirsch - Musique originale & mixage : Samuel Hirsch - Illustration : Zaven Najjar - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
10/4/20228 minutes, 53 seconds
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Enlèvement à l'italienne (1/7) : Voyage en Italie

Le récit vrai d'un kidnapping dans les années de plomb Après une enfance miséreuse mais pas malheureuse dans le Marseille de l’après-guerre, Daniel Nieto multiplie les braquages avant d'être emprisonné. En 1976, il profite d’une permission pour s’enfuir en Italie. Il gravit les échelons du crime aux côtés de "l'ennemi public numero uno", Renato Vallanzasca. Les braquages devant trop dangereux, la bande décide de se lancer dans le kidnapping...  Enlèvement à l'italienneDaniel Nieto, 75 ans, est selon ses propres termes un « retraité du crime », adepte de l’argent facile. Après avoir passé la moitié de sa vie derrière les barreaux, il revient avec lucidité sur son itinéraire de braqueur reconverti en kidnappeur. La guerre politique et sociale fait alors rage en Italie. De l’extrême-droite à l’extrême-gauche en passant par la mafia et les malfrats « ordinaires », on multiplie les attentats, les rapts, les assassinats. Daniel rejoint un groupe d’apprentis-kidnappeurs et enchaîne les enlèvements crapuleux. Jusqu’au “kid ultime”, celui de la riche héritière Giovanna Amati, en février 1978. Quelques jours après son enlèvement, les Brigades rouges enlevaient Aldo Moro… Daniel Nieto s’est confié sans fards à Marine Vlahovic (prix SCAM du podcast 2021 pour sa série « Carnets de correspondante »). Désormais libre après une vie gâchée en prison, l’ancien ravisseur raconte avec verve et lucidité le rapt qui défraya alors la chronique. Un récit troublant, des rebondissements à couper le souffle, une mise en ondes et en musique de Samuel Hirsch inspirée par l’âge d’or du cinéma italien. Enregistrements : août 20 à mai 22 - Entretiens : Marine Vlahovic - Montage : Marine Vlahovic et Sara Monimart - Réalisation : Marine Vlahovic et Samuel Hirsch - Musique originale & mixage : Samuel Hirsch - Illustration : Zaven Najjar - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
10/4/202210 minutes, 46 seconds
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Le Trafiquant (8/8)

Milou, le dernier survivant de la French Connection Où planquer son produit, comment se jouer des frontières, comment semer les flics en filature… Né dans une famille de bandits corses, Milou a passé sa vie au sommet de la voyoucratie. De son enfance pauvre à la Belle de Mai jusqu'à ses années dans la French Connection, il raconte tout. 8 épisodes à suivre pour un récit puissant et addictif.  Milou, le dernier survivant de la French ConnectionUne gouaille exceptionnelle, un carnet d'adresses aussi fourni que les fichiers du grand banditisme… Émile Diaz, dit « Milou », 78 ans, est une mémoire du Milieu marseillais : l’un des derniers survivants de la French Connection, du temps où la voyoucratie avait placé les Corses de Marseille au sommet du trafic de drogue mondial. Milou nous emmène sur les routes de la blanche, des souks d’Istanbul aux labos marseillais, et dresse son autoportrait sans complaisance. Dans sa voix, les charmes du Midi se mêlent à l’âpreté du Milieu, à sa violence et son amoralité. Retraité tranquille, rangé des voitures depuis une quinzaine d’années, il accepte de lever le voile sur les chapitres les plus sombres de sa vie. Milou a publié, avec Thierry Collombié, son autobiographie chez Robert Laffont "Truand" en 2015. Épisode 8 :Cette fois, fin de partie pour le trafiquant. Le voilà « enchristé » pour longtemps. Milou donne alors carte blanche à ses avocats pour le faire sortir de prison. Mais sa plus lourde peine ne sera pas celle prononcée par la justice. Enregistrements : mai-août 21 - Entretiens et montage : Hugo Lemonier - Réalisation : Thomas Loupias, Charlie Marcelet - Musique originale : Thomas Loupias - Production : ARTE Radio - Musique originale : Thomas Loupias
8/25/202221 minutes, 3 seconds
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Le Trafiquant (7/8)

Milou, le dernier survivant de la French Connection Où planquer son produit, comment se jouer des frontières, comment semer les flics en filature… Né dans une famille de bandits corses, Milou a passé sa vie au sommet de la voyoucratie. De son enfance pauvre à la Belle de Mai jusqu'à ses années dans la French Connection, il raconte tout. 8 épisodes à suivre pour un récit puissant et addictif.  Milou, le dernier survivant de la French ConnectionUne gouaille exceptionnelle, un carnet d'adresses aussi fourni que les fichiers du grand banditisme… Émile Diaz, dit « Milou », 78 ans, est une mémoire du Milieu marseillais : l’un des derniers survivants de la French Connection, du temps où la voyoucratie avait placé les Corses de Marseille au sommet du trafic de drogue mondial. Milou nous emmène sur les routes de la blanche, des souks d’Istanbul aux labos marseillais, et dresse son autoportrait sans complaisance. Dans sa voix, les charmes du Midi se mêlent à l’âpreté du Milieu, à sa violence et son amoralité. Retraité tranquille, rangé des voitures depuis une quinzaine d’années, il accepte de lever le voile sur les chapitres les plus sombres de sa vie. Milou a publié, avec Thierry Collombié, son autobiographie chez Robert Laffont "Truand" en 2015. Épisode 7 :Le juge Michel le suit à la trace, mais Milou se pense intouchable. D’autant qu’un nouveau partenaire lui promet un avenir radieux : la Cosa Nostra. Enregistrements : mai, août 21 - Entretiens, montage : Hugo Lemonier - Réalisation : Thomas Loupias et Charlie Marcelet - Musique originale : Thomas Loupias - Illustration : Chez Gertrud - Production : ARTE Radio  - Musique originale : Thomas Loupias
8/23/202216 minutes, 24 seconds
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Le Trafiquant (6/8)

Milou, le dernier survivant de la French Connection Où planquer son produit, comment se jouer des frontières, comment semer les flics en filature… Né dans une famille de bandits corses, Milou a passé sa vie au sommet de la voyoucratie. De son enfance pauvre à la Belle de Mai jusqu'à ses années dans la French Connection, il raconte tout. 8 épisodes à suivre pour un récit puissant et addictif.  Milou, le dernier survivant de la French ConnectionUne gouaille exceptionnelle, un carnet d'adresses aussi fourni que les fichiers du grand banditisme… Émile Diaz, dit « Milou », 78 ans, est une mémoire du Milieu marseillais : l’un des derniers survivants de la French Connection, du temps où la voyoucratie avait placé les Corses de Marseille au sommet du trafic de drogue mondial. Milou nous emmène sur les routes de la blanche, des souks d’Istanbul aux labos marseillais, et dresse son autoportrait sans complaisance. Dans sa voix, les charmes du Midi se mêlent à l’âpreté du Milieu, à sa violence et son amoralité. Retraité tranquille, rangé des voitures depuis une quinzaine d’années, il accepte de lever le voile sur les chapitres les plus sombres de sa vie. Milou a publié, avec Thierry Collombié, son autobiographie chez Robert Laffont "Truand" en 2015. Épisode 6 :À peine sorti de prison, Milou reprend les affaires. La French Connection est morte, mais pas lui. La Turquie et sa fameuse « base » lui tendent les bras mais, très vite, le revoilà dans le viseur des autorités. Enregistrements : mai, août 21 - Entretiens, montage : Hugo Lemonier - Réalisation : Thomas Loupias et Charlie Marcelet - Musique originale : Thomas Loupias - Illustration : Chez Gertrud - Production : ARTE Radio  - Musique originale : Thomas Loupias
8/18/202216 minutes, 40 seconds
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Le Trafiquant (5/8)

Milou, le dernier survivant de la French Connection Où planquer son produit, comment se jouer des frontières, comment semer les flics en filature… Né dans une famille de bandits corses, Milou a passé sa vie au sommet de la voyoucratie. De son enfance pauvre à la Belle de Mai jusqu'à ses années dans la French Connection, il raconte tout. 8 épisodes à suivre pour un récit puissant et addictif.  Milou, le dernier survivant de la French ConnectionUne gouaille exceptionnelle, un carnet d'adresses aussi fourni que les fichiers du grand banditisme… Émile Diaz, dit « Milou », 78 ans, est une mémoire du Milieu marseillais : l’un des derniers survivants de la French Connection, du temps où la voyoucratie avait placé les Corses de Marseille au sommet du trafic de drogue mondial. Milou nous emmène sur les routes de la blanche, des souks d’Istanbul aux labos marseillais, et dresse son autoportrait sans complaisance. Dans sa voix, les charmes du Midi se mêlent à l’âpreté du Milieu, à sa violence et son amoralité. Retraité tranquille, rangé des voitures depuis une quinzaine d’années, il accepte de lever le voile sur les chapitres les plus sombres de sa vie. Milou a publié, avec Thierry Collombié, son autobiographie chez Robert Laffont "Truand" en 2015. Épisode 5 :Le filet se resserre autour de Milou. Les policiers de Marseille ont vu monter en puissance ce trafiquant âgé d’à peine 30 ans. En 1974, ils sont décidés à le faire plonger. Enregistrements : mai, août 21 - Entretiens, montage : Hugo Lemonier - Réalisation : Thomas Loupias et Charlie Marcelet - Musique originale : Thomas Loupias - Illustration : Chez Gertrud - Production : ARTE Radio  - Musique originale : Thomas Loupias
8/11/202217 minutes, 11 seconds
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Le Trafiquant (4/8)

Milou, le dernier survivant de la French Connection Où planquer son produit, comment se jouer des frontières, comment semer les flics en filature… Né dans une famille de bandits corses, Milou a passé sa vie au sommet de la voyoucratie. De son enfance pauvre à la Belle de Mai jusqu'à ses années dans la French Connection, il raconte tout. 8 épisodes à suivre pour un récit puissant et addictif.  Milou, le dernier survivant de la French ConnectionUne gouaille exceptionnelle, un carnet d'adresses aussi fourni que les fichiers du grand banditisme… Émile Diaz, dit « Milou », 78 ans, est une mémoire du Milieu marseillais : l’un des derniers survivants de la French Connection, du temps où la voyoucratie avait placé les Corses de Marseille au sommet du trafic de drogue mondial. Milou nous emmène sur les routes de la blanche, des souks d’Istanbul aux labos marseillais, et dresse son autoportrait sans complaisance. Dans sa voix, les charmes du Midi se mêlent à l’âpreté du Milieu, à sa violence et son amoralité. Retraité tranquille, rangé des voitures depuis une quinzaine d’années, il accepte de lever le voile sur les chapitres les plus sombres de sa vie. Milou a publié, avec Thierry Collombié, son autobiographie chez Robert Laffont "Truand" en 2015. Épisode 4 :À la suite de l’assassinat d’un de ses oncles, Milou est rattrapé par la vendetta. Comme on dit en Corse, "le sang appelle le sang". Son instinct de survie l’amène à commettre l’irréparable. Enregistrements : mai, août 21 - Entretiens, montage : Hugo Lemonier - Réalisation : Thomas Loupias et Charlie Marcelet - Musique originale : Thomas Loupias - Illustration : Chez Gertrud - Production : ARTE Radio - Musique originale : Thomas Loupias
8/4/20226 minutes, 25 seconds
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Le Trafiquant (3/8)

Milou, le dernier survivant de la French Connection Où planquer son produit, comment se jouer des frontières, comment semer les flics en filature… Né dans une famille de bandits corses, Milou a passé sa vie au sommet de la voyoucratie. De son enfance pauvre à la Belle de Mai jusqu'à ses années dans la French Connection, il raconte tout. 8 épisodes à suivre pour un récit puissant et addictif.  Milou, le dernier survivant de la French ConnectionUne gouaille exceptionnelle, un carnet d'adresses aussi fourni que les fichiers du grand banditisme… Émile Diaz, dit « Milou », 78 ans, est une mémoire du Milieu marseillais : l’un des derniers survivants de la French Connection, du temps où la voyoucratie avait placé les Corses de Marseille au sommet du trafic de drogue mondial. Milou nous emmène sur les routes de la blanche, des souks d’Istanbul aux labos marseillais, et dresse son autoportrait sans complaisance. Dans sa voix, les charmes du Midi se mêlent à l’âpreté du Milieu, à sa violence et son amoralité. Retraité tranquille, rangé des voitures depuis une quinzaine d’années, il accepte de lever le voile sur les chapitres les plus sombres de sa vie. Milou a publié, avec Thierry Collombié, son autobiographie chez Robert Laffont "Truand" en 2015. Épisode 3 :Milou installe des labos près de Marseille pour transformer la morphine base en héroïne. Le jeune homme est déjà un voyou accompli, qui jette l’argent par les fenêtres jusqu’au prochain voyage. Enregistrements : mai, août 21 - Entretiens, montage : Hugo Lemonier - Réalisation : Thomas Loupias et Charlie Marcelet - Musique originale : Thomas Loupias - Illustration : Chez Gertrud - Production : ARTE Radio - Musique originale : Thomas Loupias
7/28/202214 minutes, 2 seconds
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Le Trafiquant (2/8)

Milou, le dernier survivant de la French Connection Où planquer son produit, comment se jouer des frontières, comment semer les flics en filature… Né dans une famille de bandits corses, Milou a passé sa vie au sommet de la voyoucratie. De son enfance pauvre à la Belle de Mai jusqu'à ses années dans la French Connection, il raconte tout. 8 épisodes à suivre pour un récit puissant et addictif.  Milou, le dernier survivant de la French ConnectionUne gouaille exceptionnelle, un carnet d'adresses aussi fourni que les fichiers du grand banditisme… Émile Diaz, dit « Milou », 78 ans, est une mémoire du Milieu marseillais : l’un des derniers survivants de la French Connection, du temps où la voyoucratie avait placé les Corses de Marseille au sommet du trafic de drogue mondial. Milou nous emmène sur les routes de la blanche, des souks d’Istanbul aux labos marseillais, et dresse son autoportrait sans complaisance. Dans sa voix, les charmes du Midi se mêlent à l’âpreté du Milieu, à sa violence et son amoralité. Retraité tranquille, rangé des voitures depuis une quinzaine d’années, il accepte de lever le voile sur les chapitres les plus sombres de sa vie. Milou a publié, avec Thierry Collombié, son autobiographie chez Robert Laffont "Truand" en 2015. Épisode 2 :Milou se lance le trafic de drogue. D’abord simple transporteur, il décide de remonter à la source en Turquie pour en tirer, cette fois, le maximum de profit. Enregistrements : mai, août 21 - Entretiens, montage : Hugo Lemonier - Réalisation : Thomas Loupias et Charlie Marcelet - Musique originale : Thomas Loupias - Illustration : Chez Gertrud - Production : ARTE Radio - Musique originale : Thomas Loupias
7/21/202214 minutes, 31 seconds
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Le Trafiquant (1/8)

Milou, le dernier survivant de la French Connection Où planquer son produit, comment se jouer des frontières, comment semer les flics en filature… Né dans une famille de bandits corses, Milou a passé sa vie au sommet de la voyoucratie. De son enfance pauvre à la Belle de Mai jusqu'à ses années dans la French Connection, il raconte tout. 8 épisodes à suivre pour un récit puissant et addictif.  Milou, le dernier trafiquant de la French ConnectionUne gouaille exceptionnelle, un carnet d'adresses aussi fourni que les fichiers du grand banditisme… Émile Diaz, dit « Milou », 78 ans, est une mémoire du Milieu marseillais : l’un des derniers survivants de la French Connection, du temps où la voyoucratie avait placé les Corses de Marseille au sommet du trafic de drogue mondial. Milou nous emmène sur les routes de la blanche, des souks d’Istanbul aux labos marseillais, et dresse son autoportrait sans complaisance. Dans sa voix, les charmes du Midi se mêlent à l’âpreté du Milieu, à sa violence et son amoralité. Retraité tranquille, rangé des voitures depuis une quinzaine d’années, il accepte de lever le voile sur les chapitres les plus sombres de sa vie. Milou a publié, avec Thierry Collombié, son autobiographie chez Robert Laffont "Truand" en 2015. Épisode 1 :Émile Diaz, dit « Milou », naît dans une famille de voyous corso-marseillais. Des petits chapardages au trafic d’armes, le jeune garçon entre dans le monde très fermé de la voyoucratie. Et commence ses premiers trafics…  Enregistrements : mai, août 21 - Entretiens, montage : Hugo Lemonier - Réalisation : Thomas Loupias et Charlie Marcelet - Musique originale : Thomas Loupias - Illustration : Chez Gertrud - Production : ARTE Radio  - Musique originale : Thomas Loupias
7/21/202218 minutes, 54 seconds
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Jakuta Alikavazovic (3/3)

La nuit elle ment Bookmakers #19 - L’autrice du mois : Jakuta AlikavazovicNée à Paris en 1979, Jakuta Alikavazovic est une romancière multirécidiviste suspectée à juste titre de détournements d’attention, de trafic d’énigmes et de corruption d’imaginaires. Elle a reçu en 2008 le Goncourt du premier roman pour « Corps volatils » (L’Olivier) et, en 2021, le prix Médicis de l’essai pour « Comme un ciel en nous » (Stock). Elle a aussi publié d’habiles romans pour la jeunesse et une histoire d’amour inoubliable, « L’Avancée de la nuit ». Mais qui est donc cette érudite « d’un naturel inquiet », souvent vêtue d’un imperméable de détective privé, pour qui « internet est l’ennemi juré de l’écriture », par ailleurs chroniqueuse enjouée pour « Libération » et traductrice anglophone d’Eve Babitz ou de David Forster Wallace ? Pour le savoir, y a qu’à écouter Jakuta. En partenariat avec Babelio. (3/3) La nuit elle mentC’est une histoire d’amour extraordinaire et, au moins pour l’une des deux personnes concernées, très compliquée. À Paris, Paul, dix-huit ans, réceptionniste et étudiant en architecture ayant « coupé les ponts » avec son modeste milieu d’origine, comble un ennui existentiel par quelques « étreintes évasives dans les escaliers de secours ». Une nuit, il rencontre Amélia Dehr, riche héritière de la chaîne d’hôtels qui l’emploie. Panique totale, et début d’une romance brûlante longue durée. « Elle était de ces gens qui détruisent tout et appellent ça de l’art. » Amélia choisira de s’en aller dans ces Balkans « à peine pacifiés » à la recherche de sa mère, Nadia, praticienne d’une poésie à vocation documentaire, partie dans les ruines de la guerre en ex-Yougoslavie pour essayer d’exprimer, par fragments, l’épuration ethnique, la torture, les crimes de masse. Paul tentera de survivre à cette absence, à sa manière.  Publié en 2017 aux éditions de L’Olivier, « L’Avancée de la nuit » a pour racine l’un des silences de la mère de Jakuta Alikavazovic : sa décision d’arrêter d’écrire. « Le silence est un organisme. Il est vivant et il s'infiltre », lit-on dans ce roman fort maîtrisé sur « les secousses sismiques » des traumatismes familiaux. « La fiction représente la distance juste, qui permet de voir. Comme un instrument d'optique », dit l’autrice à propos de cette tragédie intime qui flirte avec l’anticipation, via des puces de surveillance et des voitures sans chauffeur.  Retenu sur les listes du prix littéraire du Monde, du Médicis, du Femina et du Livre Inter, salué comme la « révélation française de l’année » par le magazine Lire, « L’Avancée de la nuit » s’est seulement écoulé à 5800 exemplaires. Il se pourrait que cela change. Récemment traduit aux Etats-Unis, il a été applaudi par l’écrivaine britannique Deborah Levy pour « sa profondeur tenace », qui « met en lumière nos blessures individuelles et collectives, sans jamais dépouiller ses personnages de leurs défauts ni de leurs zones d'ombre ». Il est l'heure de plonger dans la nuit. Enregistrement : avril 22 - Texte, voix, entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Lectures : Chloé Assous-Plunian, Arnaud Forest, Richard Gaitet, Silvain Gire - Musiques originales : Samuel Hirsch - Clavier, chant : Eve Girard - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch - Clavier, chant : Eve Girard
7/7/202239 minutes, 34 seconds
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Jakuta Alikavazovic (2/3)

Louxor j’adore Bookmakers #19 - L’autrice du mois : Jakuta AlikavazovicNée à Paris en 1979, Jakuta Alikavazovic est une romancière multirécidiviste suspectée à juste titre de détournements d’attention, de trafic d’énigmes et de corruption d’imaginaires. Elle a reçu en 2008 le Goncourt du premier roman pour « Corps volatils » (L’Olivier) et, en 2021, le prix Médicis de l’essai pour « Comme un ciel en nous » (Stock). Elle a aussi publié d’habiles romans pour la jeunesse et une histoire d’amour inoubliable, « L’Avancée de la nuit ». Mais qui est donc cette érudite « d’un naturel inquiet », souvent vêtue d’un imperméable de détective privé, pour qui « internet est l’ennemi juré de l’écriture », par ailleurs chroniqueuse enjouée pour « Libération » et traductrice anglophone d’Eve Babitz ou de David Forster Wallace ? Pour le savoir, y a qu’à écouter Jakuta. En partenariat avec Babelio. (2/3) Louxor j’adore« Esme ne pensait pas à ses origines et ses origines, croyait-elle, ne pensaient pas à Esme. La réalité était légèrement différente. » Dans « Le Londres-Louxor », son deuxième roman de littérature générale paru en 2010 aux éditions de L’Olivier et vendu à 2400 exemplaires, Jakuta Alikavazovic suit la jeune Esme Vitch, qui signe des livres qu’elle n’a pas écrit, dont la sœur a disparu, et qui cherche la paix dans un ancien cinéma devenu refuge pour la diaspora bosniaque depuis le siège de Sarajevo. Il faudra à Esme le temps du roman pour trouver sa voie et sa voix. Dans l’intervalle, elle tombera amoureuse (et réciproquement) d’un critique littéraire exigeant, en quête de bouquins « qui lui résistent », qui ne peuvent pas « prendre instantanément la forme d’une anecdote ». C’est l’effet, heureux et rare, produit par les ouvrages de Jakuta Alikavazovic ; difficile de voir, au premier regard, quelles charpentes soutiennent ses intrigues bizarres, d’où proviennent ses personnages récurrents d’intellectuels vaporeux, son goût du clair-obscur, ses phrases brèves et millimétrées, l’élégance de ses références, ou les « trous » de ses fictions – dans lesquelles notre agence de voyages recommande de se jeter, sans risque. Enregistrement : avril 22 - Texte, voix, entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Lectures : Chloé Assous-Plunian, Arnaud Forest, Richard Gaitet, Silvain Gire - Musiques originales : Samuel Hirsch - Clavier, chant : Eve Girard - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch - Clavier, chant : Eve Girard
7/7/202238 minutes, 43 seconds
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Jakuta Alikavazovic (1/3)

Tombée du ciel Bookmakers #19 - L’autrice du mois : Jakuta AlikavazovicNée à Paris en 1979, Jakuta Alikavazovic est une romancière multirécidiviste suspectée à juste titre de détournements d’attention, de trafic d’énigmes et de corruption d’imaginaires. Elle a reçu en 2008 le Goncourt du premier roman pour « Corps volatils » (L’Olivier) et, en 2021, le prix Médicis de l’essai pour « Comme un ciel en nous » (Stock). Elle a aussi publié d’habiles romans pour la jeunesse et une histoire d’amour inoubliable, « L’Avancée de la nuit ». Mais qui est donc cette érudite « d’un naturel inquiet », souvent vêtue d’un imperméable de détective privé, pour qui « internet est l’ennemi juré de l’écriture », par ailleurs chroniqueuse enjouée pour « Libération » et traductrice anglophone d’Eve Babitz ou de David Forster Wallace ? Pour le savoir, y a qu’à écouter Jakuta. En partenariat avec Babelio. (1/3) Tombée du cielElle a caché quelque chose au Louvre. Un outil, ou peut-être un insecte. Un mystère de poche introduit en loucedé, au nez et à la barbe des équipes de sécurité, lors de sa nuit au musée dont le récit, intitulé « Comme un ciel en nous », lui a valu le prix Médicis 2021 de l’essai. Vendu à 7300 exemplaires, ce petit livre, son plus personnel à ce jour, est à double fond : Jakuta Alikavazovic y expose ses joyeuses réflexions sur l’art, « cette histoire de fantômes pour grandes personnes », tout en esquissant le portrait pudique de son père monténégrin en « émigré esthétique » venu à Paris pour « s’installer dans la beauté ». Ce nouveau forfait méritait une enquête approfondie sur cette admiratrice d’Hercule Poirot et de Philip Marlowe, qui lit dans son bain et se rêve parfois dans la peau de Raskolnikov, armée d’une hache. Comment s’éveilla sa vocation ? C’est ce que nous allons tenter d’élucider dans la première partie de cette garde à vue sonore. Enregistrement : avril 22 - Texte, voix, entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Lectures : Chloé Assous-Plunian, Arnaud Forest, Richard Gaitet, Silvain Gire - Musiques originales : Samuel Hirsch - Clavier, chant : Eve Girard - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch - Clavier, chant : Eve Girard
7/7/202247 minutes, 34 seconds
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Bertrand Blier (2/2)

Tenue de stylo Bookmakers #18 - L’écrivain du mois : Bertrand Blier« Quand on écrit, on est un gangster impuni, jamais attrapé. » Né en 1939 à Boulogne-Billancourt, Bertrand Blier est l’auteur-réalisateur de dix-neuf longs-métrages qui l’ont imposé comme l’un des francs-tireurs du cinéma français, du documentaire « Hitler… connais pas ! » (1963), jusqu’à « Convoi exceptionnel » (2019). Parmi ses hold-ups, citons ses 5,7 millions d’entrées avec un film culte, violent, drôle et choquant, « Les Valseuses » (1974) ; l’Oscar du meilleur film étranger pour « Préparez vos mouchoirs » (1978) ; ses trois Césars du scénario (1980, 1985, 1989), pour « Buffet froid », « Notre histoire » et « Trop belle pour toi », ce dernier film remportant également le Grand Prix du festival de Cannes ; sans oublier le grand prix européen de la Mostra de Venise, pour « 1, 2, 3, soleil » (1993).Entre les tournages, Blier écrit du théâtre et des romans pleins de verve et d’humour désespéré, dont le très réjouissant « Fragile des bronches » (2022, Seghers, avec la collaboration de la journaliste Eva Bester), récit réinventé de son adolescence, entre premier amour, quintes de toux et naissance de sa vocation. En partenariat avec Babelio. (2/2) Tenue de styloBertrand Blier démarre souvent ses scripts en utilisant des poncifs ou des structures dramatiques classiques qu’il « retourne comme un gant », pour « briser les émotions et le confort intellectuel » du public. En soixante ans de carrière, notre hôte s’est appliqué à déconstruire ses récits, piéger et déconcerter le spectateur, comme avec le jeu de massacre de « Buffet froid » (1979), l’histoire d’amour racontée dans le désordre de « Trop belle pour toi » (1989), les labyrinthes métaphysiques spatio-temporels de « Merci la vie » (1991) ou la panique de l’écrivain alcoolique forcé de cohabiter avec son cancer personnifié dans « Le bruit des glaçons » (2010). Souvent inspirées, ses expériences narratives aiment « jouer des impasses, des doutes, des bifurcations », comme l’écrit le critique Vincent Roussel dans « Bertrand Blier, cruelle beauté » (Marest, 2020). » Dans un salon du neuvième arrondissement de Paris, les deux protagonistes du premier épisode se recalent dans leur fauteuil pour le dernier acte de ce dialogue – avant l’entrée d’un troisième personnage, qui était là depuis le début.  NB : afin d’appuyer les propos de Bertrand Blier, ce numéro contient de brefs dialogues tirés des films suivants, dont tous les scénarios ont été écrits par lui : « Laisse aller, c’est une valse », réalisé par Georges Lautner, et « Les Valseuses », « Préparez vos mouchoirs », « Beau-père », « Buffet froid », « Tenue de soirée », « Notre histoire », « Trop belle pour toi », « Merci la vie », « Mon homme », « Les Acteurs », « Combien tu m’aimes ? », « Le Bruit des glaçons » et « Convoi exceptionnel », réalisés par Bertrand Blier. Ces films sont disponibles en DVD/VOD chez Studio Canal. On entendra également Une « version de travail » du monologue introductif de « Beau-père » lue par Bertrand Blier sur une musique de Philippe Sarde, éditée par Universal. Enregistrement : mars 22 - Texte, voix, entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Flûte, voix : Maïa Barouh - Illustration : Sylvain Cabot - Remerciements : Eva Bester - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch - Flûte, voix : Maïa Barouh
5/19/202237 minutes, 50 seconds
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Bertrand Blier (1/2)

Faire valser les codes Bookmakers #18 - L’écrivain du mois : Bertrand Blier« Quand on écrit, on est un gangster impuni, jamais attrapé. » Né en 1939 à Boulogne-Billancourt, Bertrand Blier est l’auteur-réalisateur de dix-neuf longs-métrages qui l’ont imposé comme l’un des francs-tireurs du cinéma français, du documentaire « Hitler… connais pas ! » (1963), jusqu’à « Convoi exceptionnel » (2019). Parmi ses hold-ups, citons ses 5,7 millions d’entrées avec un film culte, violent, drôle et choquant, « Les Valseuses » (1974) ; l’Oscar du meilleur film étranger pour « Préparez vos mouchoirs » (1978) ; ses trois Césars du scénario (1980, 1985, 1989), pour « Buffet froid », « Notre histoire » et « Trop belle pour toi », ce dernier film remportant également le Grand Prix du festival de Cannes ; sans oublier le grand prix européen de la Mostra de Venise, pour « 1, 2, 3, soleil » (1993).Entre les tournages, Blier écrit du théâtre et des romans pleins de verve et d’humour désespéré, dont le très réjouissant « Fragile des bronches » (2022, Seghers, avec la collaboration de la journaliste Eva Bester), récit réinventé de son adolescence entre premier amour, quintes de toux et naissance de sa vocation. En partenariat avec Babelio. (1/2) Faire valser les codes« C’est un métier d’adolescent attardé et rêveur, de marginal… pratiqué avec des acteurs qui sont fous parmi les fous. » Extérieur jour, un après-midi à Paris, près de la gare du Nord : ARTE Radio frappe à la porte de l’un des plus grands cinéastes de ce pays pour une leçon de scénario à domicile qui, bien entendu, ne se passera pas comme prévu. Flegmatique, le scandaleux metteur en scène de « Tenue de soirée » se définit parfois comme un « écrivain de cinéma ». L’extraordinaire musicalité de sa prose goguenarde, à la confluence de Céline, Kafka, Beckett et du roman noir américain, a subjugué trois générations de spectateurs. Et quelques réalisateurs – Quentin Dupieux, Gustave Kervern et Benoît Delépine, Alexandre Astier –, qui se revendiquent de son méta-cinéma, gouailleur et provocateur, lyrique ou grand-guignolesque. Gageons qu’ils apprécieront ce conseil : « Au stade de l’écriture, j’accouche de choses effroyables, impossibles à filmer telles quelles, mais extrêmement jouissives en soi. Ensuite, il faut gommer, peaufiner, équilibrer. Puis inventer les images justes. On peut tout dire, tout faire admettre, si c’est esthétiquement valable. C’est à ce stade qu’on évite le scandale gratuit. » Mais comment ce fils d’acteur célèbre, aux piètres résultats scolaires, s’est-il imposé – façon diesel, lentement d’abord, puis à toute blinde – comme un auteur incontournable du septième art ? C’est le sujet de ce premier épisode qui démarre plutôt calmos. NB : afin d’appuyer les propos de Bertrand Blier, ce numéro contient de brefs dialogues tirés des films suivants, dont tous les scénarios ont été écrits par lui : « Laisse aller, c’est une valse », réalisé par Georges Lautner, et « Les Valseuses », « Préparez vos mouchoirs », « Beau-père », « Buffet froid », « Tenue de soirée », « Notre histoire », « Trop belle pour toi », « Merci la vie », « Mon homme », « Les Acteurs », « Combien tu m’aimes ? », « Le Bruit des glaçons » et « Convoi exceptionnel », réalisés par Bertrand Blier. Ces films sont disponibles en DVD/VOD chez Studio Canal. On entendra également Une « version de travail » du monologue introductif de « Beau-père » lue par Bertrand Blier sur une musique de Philippe Sarde, éditée par Universal. Enregistrement : mars 22 - Texte, voix, entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Flûte, voix : Maïa Barouh - Illustration : Sylvain Cabot - Remerciements : Eva Bester - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch - Flûte, voix : Maïa Barouh
5/19/202242 minutes, 19 seconds
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La route de l'Eldorado (5/5) : Rêve ou mirage

En France ou au Canada, l’Eldorado existe-t-il ? Le mythe de l’Eldorado comme celui du self-made man résonnent fort chez beaucoup d’exilés. L’idée selon laquelle « tout est possible en Amérique si tu le veux », ils ont pu la mesurer, la vivre, l’expérimenter. Qu’ont-ils trouvé en Amérique du Nord qui semblait impossible en Europe ? Et y resteront-ils ? La route de l'EldoradoIls et elles ont quitté leur pays pour la France avant de choisir de s’installer au Canada. Ils et elles nous racontent la France, son accueil, ses opportunités, mais aussi ses blocages. Après leur expérience française ils ont finalement atterri à Montréal, Ottawa ou Vancouver, où Halima Elkhatabi les a rencontrés. Après la Route du Bled, Halima Elkhatabi tisse avec finesse onze récits qui racontent un double exil avec émotion et lucidité. Une coproduction ARTE Radio - Radio Canada qui permet de passionnants regards croisés sur la France et la Canada. Enregistrements : 2021 - Entretiens et prises de son : Halima Elkhatabi - Réalisation et mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Illustration : Lola Penicaud - Production : Radio-Canada OHdio, ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch
4/28/202222 minutes, 59 seconds
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La route de l'Eldorado (4/5) : La valse de l'exil

La France tient-elle ses promesses ? Myriam et Caroline ont quitté leurs pays respectifs pour des raisons politiques. Le Maroc en 1967 pour Myriam en tant que juive après la guerre des 6 jours, et la Chine pour Caroline au début des années 90 après le massacre de Tian’an men. L’une était encore adolescente, l’autre passionnée par la langue française. Tout aurait dû bien se passer pour elles en France, et pourtant, elles l’ont quittée en espérant des jours meilleurs au Canada. La route de l'EldoradoIls et elles ont quitté leur pays pour la France avant de choisir de s’installer au Canada. Ils et elles nous racontent la France, son accueil, ses opportunités, mais aussi ses blocages. Après leur expérience française ils ont finalement atterri à Montréal, Ottawa ou Vancouver, où Halima Elkhatabi les a rencontrés. Après la Route du Bled, Halima Elkhatabi tisse avec finesse onze récits qui racontent un double exil avec émotion et lucidité. Une coproduction ARTE Radio - Radio Canada qui permet de passionnants regards croisés sur la France et la Canada.  Enregistrements : 2021 - Entretiens et prises de son : Halima Elkhatabi - Réalisation et mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Illustration : Lola Penicaud - Production : Radio-Canada OHdio, ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch
4/28/202221 minutes, 54 seconds
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La route de l'Eldorado (3/5) : Une lumière au bout du voyage

Du bon accueil aux écueils du racisme Mekki, Benjamin et Grace ont fait des études universitaires en France avant de tenter d’intégrer le monde du travail. Qu’on soit Algérien, Camerounais ou Franco-Congolaise, les opportunités en tant que Noir ou Maghrébin sont-elles différentes d’un pays à l’autre, d’un continent à l’autre ?  La route de l'EldoradoIls et elles ont quitté leur pays pour la France avant de choisir de s’installer au Canada. Ils et elles nous racontent la France, son accueil, ses opportunités, mais aussi ses blocages. Après leur expérience française ils ont finalement atterri à Montréal, Ottawa ou Vancouver, où Halima Elkhatabi les a rencontrés. Après la Route du Bled, Halima Elkhatabi tisse avec finesse onze récits qui racontent un double exil avec émotion et lucidité. Une coproduction ARTE Radio - Radio Canada qui permet de passionnants regards croisés sur la France et la Canada. Enregistrements : 2021 - Entretiens et prises de son : Halima Elkhatabi - Réalisation et mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Illustration : Lola Penicaud - Production : Radio-Canada OHdio, ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch
4/28/202226 minutes, 2 seconds
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La route de l'Eldorado (2/5) : Les 12 travaux de l'immigration

Les mystères de l'administration française Miguel, Gloria et Rachel ont bien connu les déboires de l’administration française. Obtenir ses papiers, qu’on vienne du Mexique ou du Cameroun, amène à devoir vivre l’expérience de la préfecture - pour ne pas dire le cauchemar de la préfecture. Visa temporaire, permis de travail à renouveler, récépissé, file d’attente, confrontation avec les agents, incohérences bureaucratiques… Ils ont fini par renoncer. Mais est-ce mieux au Canada et particulièrement à Vancouver ou Winnipeg ? Il faut y aller pour le savoir. La route de l'EldoradoIls et elles ont quitté leur pays pour la France avant de choisir de s’installer au Canada. Ils et elles nous racontent la France, son accueil, ses opportunités, mais aussi ses blocages. Après leur expérience française ils ont finalement atterri à Montréal, Ottawa ou Vancouver, où Halima Elkhatabi les a rencontrés. Après la Route du Bled, Halima Elkhatabi tisse avec finesse onze récits qui racontent un double exil avec émotion et lucidité. Une coproduction ARTE Radio - Radio Canada qui permet de passionnants regards croisés sur la France et la Canada.  Enregistrements : 2021 - Entretiens et prises de son : Halima Elkhatabi - Réalisation et mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Illustration : Lola Penicaud - Production : Radio-Canada OHdio, ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch
4/28/202219 minutes, 45 seconds
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La route de l'Eldorado (1/5) : À la recherche de la terre promise

Bochra, Samlé et Renata ont choisi la France Bochra, Samlé et Renata ont quitté la Tunisie, la Côte d’Ivoire ou le Brésil pour émigrer en France. L’une est réfugiée politique, l’autre est issu d'un mariage mixte, la troisième est passionnée de langue française. Qu’est-ce qui a fait qu’ils ont un jour voulu quitter la France ? Quels rêves et quels espoirs entrevoyaient-ils au Canada et particulièrement au Québec ? La route de l'EldoradoIls et elles ont quitté leur pays pour la France avant de choisir de s’installer au Canada. Ils et elles nous racontent la France, son accueil, ses opportunités, mais aussi ses blocages. Après leur expérience française ils ont finalement atterri à Montréal, Ottawa ou Vancouver, où Halima Elkhatabi les a rencontrés. Après la Route du Bled, Halima Elkhatabi tisse avec finesse onze récits qui racontent un double exil avec émotion et lucidité. Une coproduction ARTE Radio - Radio Canada qui permet de passionnants regards croisés sur la France et la Canada. Enregistrements : 2021 - Entretiens et prises de son : Halima Elkhatabi - Réalisation et mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Illustration : Lola Penicaud - Production : Radio-Canada OHdio, ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch
4/28/202224 minutes, 42 seconds
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Bande-annonce La route de l'Eldorado

Parcours d’exils de la France au Canada Ils et elles ont quitté leur pays pour la France avant de choisir de s’installer au Canada. Ils et elles nous racontent la France, son accueil, ses opportunités, mais aussi ses blocages. Après leur expérience française ils ont finalement atterri à Montréal, Ottawa ou Vancouver, où Halima Elkhatabi les a rencontrés. Après la Route du Bled, Halima Elkhatabi tisse avec finesse onze récits qui racontent un double exil avec émotion et lucidité. Une coproduction ARTE Radio - Radio Canada qui permet de passionnants regards croisés sur la France et le Canada. Enregistrements : 2021 - Entretiens et prises de son : Halima Elkhatabi - Réalisation et mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Illustration : Lola Penicaud - Production : Radio-Canada OHdio, ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch
4/27/20221 minute, 9 seconds
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Maria Pourchet (3/3)

Feu à volonté Bookmakers #17 - L'écrivaine du mois : Maria PourchetNée en 1980 à Épinal (Vosges), Maria Pourchet est romancière et scénariste. Après des études de sociologie, une thèse sur la médiatisation des écrivains et des missions dans l’industrie du conseil qui l’ont « desséchée », cette Parisienne d’adoption réalise à 30 ans son rêve obsessionnel de petite fille : écrire. Depuis 2012, elle a publié six romans sur les drames de l’incommunicabilité entre les êtres, empreints d’un humour assez désinvolte, parmi lesquels « Champion » (Gallimard, 2015) et surtout « Feu » (Fayard, 2021), vendu à 50 000 exemplaires. En partenariat avec Babelio. (3/3) Feu à volonté« Tu vas me foutre en l’air », confie son héroïne dans la pénombre d’un théâtre après une partie de sexe triste. Ce fut l’un des succès surprise de la rentrée 2021, avec 50 000 exemplaires écoulés, cinq traductions, pléthore d’articles élogieux et des nominations pour les prix Goncourt, Renaudot, Interallié, Décembre et de Flore. Paru aux éditions Fayard, « Feu », le sixième roman de Maria Pourchet, démarre comme une histoire d’amour très mal barrée. Laure, prof’ d’université de 40 ans, mariée et mère de deux enfants, s’ennuie à crever ; elle rencontre Clément, banquier solitaire et désabusé de 50 piges « au corps noueux, blanc tirant sur le vert », qui n’a d’yeux que pour son vieux clébard baptisé Papa. Ces deux personnes prennent le risque de se brûler. Attraction désastre. Le canevas est archétypal, mais ce qui change tout, c’est la manière : à chaque phrase ou presque, souvent très resserrée, le désespoir progresse d’un cran. Via des observations fort bien senties ou des saillies d’humour noir comme autant de grenades jetées dans le plumard d’une bourgeoisie chiantissime. Au fil d’une narration qui alterne le point de vue des deux protagonistes jusqu’au double dénouement inattendu, cette « mid-life crisis » est aussi traversée – ou plutôt : revitalisée – par un troisième personnage, Vera, 17 ans. La fille aînée de Laure refuse d’« aller au dressage, de marcher au pas, tout ça pour se faire monter plus tard et à la fin se faire bouffer » ; ce destin de « Petit Poney ».De l’étincelle aux cendres, ce troisième et dernier épisode s’intéresse au processus de combustion d’un roman déjà classique. « Feu » à volonté. Le podcast Bookmakers devient une collection de livres !Nicolas Mathieu, Alice Zeniter et Maria Pourchet nous dévoilent les coulisses de la fabrication de leurs œuvres.Comment travaillent-ils leur plume ? Ils nous détaillent leurs secrets d'écriture, de leur discipline, à leur rythme de travail.Une coédition ARTE Éditions / Points. Enregistrements : janvier 22 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son : Baptiste Dupin - Montage : Sara Monimart, Baptiste Dupin - Lectures : Richard Gaitet, Delphine Saltel - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Târ : Sogol Mirzaei - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch - Târ : Sogol Mirzaei
3/17/202241 minutes, 10 seconds
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Maria Pourchet (2/3)

Rome en 3650 jours Bookmakers #17 - L'écrivaine du mois : Maria PourchetNée en 1980 à Épinal (Vosges), Maria Pourchet est romancière et scénariste. Après des études de sociologie, une thèse sur la médiatisation des écrivains et des missions dans l’industrie du conseil qui l’ont « desséchée », cette Parisienne d’adoption réalise à 30 ans son rêve obsessionnel de petite fille : écrire. Depuis 2012, elle a publié six romans sur les drames de l’incommunicabilité entre les êtres, empreints d’un humour assez désinvolte, parmi lesquels « Champion » (Gallimard, 2015) et surtout « Feu » (Fayard, 2021), vendu à 50 000 exemplaires. En partenariat avec Babelio. (2/3) Rome en 3650 joursDans « Toutes les femmes sauf une », son roman semi-autobiographique sur l’accouchement, la maternité et ses injonctions (Pauvert, 2018), Maria Pourchet observe, en se remémorant son adolescence : « J’essaie d’écrire et c’est le seul repos que je connaisse. La seconde de calme inouïe qui succède au point, après la phrase qu’on voulait dire. Je connais cet endroit comme on connaît sa propre chair. » Cette brève confession d’une jeune mère au bout du rouleau, qui refuse de reproduire sur sa fille la litanie des paroles que la société jette aux oreilles féminines, ne fut pas de tout repos pour elle. « Ce livre blessera. Je l’ai retenu, j’ai serré les dents, j’avais les jetons. C’est passé. Je n’ai plus peur. Je n’ai pas le choix. » Son écriture au scalpel ne flirte plus, ici, avec l’ironie. Sa colère dissèque les vacheries répétées par des générations de femmes « haineuses envers leur genre » et « méchantes avec toutes les excuses de la Terre ». Baigné de sang et de ressentiment, ce cri sera entendu par 9000 lecteurs et lectrices, et salué du prix « révélation » de la Société des Gens De Lettres. Il aura fallu trois livres à Maria Pourchet pour atteindre une telle mise à nue. Après deux romans d’apprentissage poliment farfelus (« Avancer », vendu à 2600 exemplaires, « Rome en un jour », vendu à 6400 exemplaires), la trentenaire commence à trouver sa voix avec le doux-amer « Champion », en 2015 (6700 exemplaires vendus). Ce grand déballage d’un ado gouailleur des années 90, placé en centre de repos, qui s’invente un ami sous la forme d’un loup de Sibérie, attire davantage l’attention des critiques et libraires. Et prépare l’accueil des « Impatients » en 2019, qui sera son dernier roman publié dans la collection Blanche de Gallimard, écoulé à 12 000 exemplaires, mais qu’elle n’« aime pas ». Ce deuxième épisode revient sur une petite décennie au cours de laquelle Maria Pourchet « fait ses classes » ; la preuve, si nécessaire, qu’on ne peut guère bâtir Rome en un jour. Le podcast Bookmakers devient une collection de livres !Nicolas Mathieu, Alice Zeniter et Maria Pourchet nous dévoilent les coulisses de la fabrication de leurs œuvres.Comment travaillent-ils leur plume ? Ils nous détaillent leurs secrets d'écriture, de leur discipline, à leur rythme de travail.Une coédition ARTE Éditions / Points. Enregistrements : janvier 22 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son : Baptiste Dupin - Montage : Sara Monimart, Baptiste Dupin - Lectures : Richard Gaitet, Delphine Saltel - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Târ : Sogol Mirzaei - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch - Târ : Sogol Mirzaei
3/17/202236 minutes, 19 seconds
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Maria Pourchet (1/3)

Illusions gagnées Bookmakers #17 - L'écrivaine du mois : Maria PourchetNée en 1980 à Épinal (Vosges), Maria Pourchet est romancière et scénariste. Après des études de sociologie, une thèse sur la médiatisation des écrivains et des missions dans l’industrie du conseil qui l’ont « desséchée », cette Parisienne d’adoption réalise à 30 ans son rêve obsessionnel de petite fille : écrire. Depuis 2012, elle a publié six romans sur les drames de l’incommunicabilité entre les êtres, empreints d’un humour assez désinvolte, parmi lesquels « Champion » (Gallimard, 2015) et surtout « Feu » (Fayard, 2021), vendu à 50 000 exemplaires. En partenariat avec Babelio. (1/3) Illusions gagnées Un jour, Maria Pourchet a déclaré : « J’aime par dessus-tout la ville, le silence, oublier l’heure et quel jour on est, commencer un roman, la forêt, l’argent qui tombe du ciel, l’Italie, les tables de 6 ou 8, boire du vin (du Sud) dans des verres très très fins, être amoureuse, dormir, relire les romans de Jean Echenoz des années 80, les illusions, les hommes de ma vie, relire les romans de Philippe Djian des années 80, relire Flaubert, constater que j’ai le temps pour ça, ranger un placard et nettoyer les nids de serpents. » Dix ans après son premier roman au titre programmatique (« Avancer », Gallimard, 2012), que trouve-t-on dans les placards de cette femme « saturée de livres » ? Qu’a-t-elle retenu de la langue des vipères, dans la campagne vosgienne de son enfance ? D’où lui vient ce goût de la réplique cinglante, cet art consommé de la punchline qui fit en partie le succès de son roman le plus récent, « Feu » (Fayard, 2021) ? De quoi fut-elle « sauvée » en découvrant Romain Gary et son double, Émile Ajar ? Voici venue l’heure d’interroger, en profondeur, cette romancière et scénariste dont les six livres, teintés d’ironie et d’un regard bien renseigné propre à sa formation de sociologue, mettent en scène des personnages de profs, de publicitaires, de P.-D.-G., de môme paumé ou de mère sévère, qui ne savent pas – ou plus – se parler. Le podcast Bookmakers devient une collection de livres !Nicolas Mathieu, Alice Zeniter et Maria Pourchet nous dévoilent les coulisses de la fabrication de leurs œuvres.Comment travaillent-ils leur plume ? Ils nous détaillent leurs secrets d'écriture, de leur discipline, à leur rythme de travail.Une coédition ARTE Éditions / Points. Enregistrements : janvier 22 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son : Baptiste Dupin - Montage : Sara Monimart, Baptiste Dupin - Lectures : Richard Gaitet, Delphine Saltel - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Târ : Sogol Mirzaei - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch - Târ : Sogol Mirzaei
3/17/202255 minutes, 39 seconds
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Le bocal (24/24)

L'apocalypse Mariannick, une jeune femme comme les autres, est en CDD dans une institution culturelle prestigieuse. Mais son collègue de bureau est un calamar. Un calamar veule et visqueux, amateur de ragots et de techno italienne. Il y a aussi l’archichef qui terrorise les hôtesses d’accueil, l’hyperchef qui terrorise tout le monde, et un monstre géant qui détruit la moitié de Paris. 24 épisodes de 3 à 5 minutes sur la vie de bureau. Une nouvelle forme de fiction entre journal intime et cartoon. Scénariste, Mariannick Bellot a eu l’idée de ce feuilleton alors qu’elle accomplissait un CDD « alimentaire » dans une institution culturelle. Christophe Rault, co-fondateur d’ARTE Radio, rythme et réalise l’ensemble avec elle. Enregistrements : 2008 - Interprètes : Delphine Théodore (Mariannick), Christophe Brault (le calamar, le reste du monde) - Bruitage : Sophie Bissantz - Scénario et dialogues : Mariannick Bellot - Réalisation : Mariannick Bellot & Christophe Rault - Illustration : Pierre La Police - Production : ARTE Radio
2/28/20228 minutes, 30 seconds
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Le bocal (23/24)

La fiction radio Mariannick, une jeune femme comme les autres, est en CDD dans une institution culturelle prestigieuse. Mais son collègue de bureau est un calamar. Un calamar veule et visqueux, amateur de ragots et de techno italienne. Il y a aussi l’archichef qui terrorise les hôtesses d’accueil, l’hyperchef qui terrorise tout le monde, et un monstre géant qui détruit la moitié de Paris. 24 épisodes de 3 à 5 minutes sur la vie de bureau. Une nouvelle forme de fiction entre journal intime et cartoon. Scénariste, Mariannick Bellot a eu l’idée de ce feuilleton alors qu’elle accomplissait un CDD « alimentaire » dans une institution culturelle. Christophe Rault, co-fondateur d’ARTE Radio, rythme et réalise l’ensemble avec elle. Enregistrements : 2008 - Interprètes : Delphine Théodore (Mariannick), Christophe Brault (le calamar, le reste du monde) - Bruitage : Sophie Bissantz - Scénario et dialogues : Mariannick Bellot - Réalisation : Mariannick Bellot & Christophe Rault - Illustration : Pierre La Police - Production : ARTE Radio
2/28/20221 minute, 38 seconds
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Le bocal (22/24)

Le 2e CDD Mariannick, une jeune femme comme les autres, est en CDD dans une institution culturelle prestigieuse. Mais son collègue de bureau est un calamar. Un calamar veule et visqueux, amateur de ragots et de techno italienne. Il y a aussi l’archichef qui terrorise les hôtesses d’accueil, l’hyperchef qui terrorise tout le monde, et un monstre géant qui détruit la moitié de Paris. 24 épisodes de 3 à 5 minutes sur la vie de bureau. Une nouvelle forme de fiction entre journal intime et cartoon. Scénariste, Mariannick Bellot a eu l’idée de ce feuilleton alors qu’elle accomplissait un CDD « alimentaire » dans une institution culturelle. Christophe Rault, co-fondateur d’ARTE Radio, rythme et réalise l’ensemble avec elle. Enregistrements : 2008 - Interprètes : Delphine Théodore (Mariannick), Christophe Brault (le calamar, le reste du monde) - Bruitage : Sophie Bissantz - Scénario et dialogues : Mariannick Bellot - Réalisation : Mariannick Bellot & Christophe Rault - Illustration : Pierre La Police - Production : ARTE Radio
2/28/20222 minutes, 57 seconds
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Le bocal (21/24)

Le renouvellement Mariannick, une jeune femme comme les autres, est en CDD dans une institution culturelle prestigieuse. Mais son collègue de bureau est un calamar. Un calamar veule et visqueux, amateur de ragots et de techno italienne. Il y a aussi l’archichef qui terrorise les hôtesses d’accueil, l’hyperchef qui terrorise tout le monde, et un monstre géant qui détruit la moitié de Paris. 24 épisodes de 3 à 5 minutes sur la vie de bureau. Une nouvelle forme de fiction entre journal intime et cartoon. Scénariste, Mariannick Bellot a eu l’idée de ce feuilleton alors qu’elle accomplissait un CDD « alimentaire » dans une institution culturelle. Christophe Rault, co-fondateur d’ARTE Radio, rythme et réalise l’ensemble avec elle. Enregistrements : 2008 - Interprètes : Delphine Théodore (Mariannick), Christophe Brault (le calamar, le reste du monde) - Bruitage : Sophie Bissantz - Scénario et dialogues : Mariannick Bellot - Réalisation : Mariannick Bellot & Christophe Rault - Illustration : Pierre La Police - Production : ARTE Radio
2/28/20222 minutes, 33 seconds
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Le bocal (20/24)

La déprime Mariannick, une jeune femme comme les autres, est en CDD dans une institution culturelle prestigieuse. Mais son collègue de bureau est un calamar. Un calamar veule et visqueux, amateur de ragots et de techno italienne. Il y a aussi l’archichef qui terrorise les hôtesses d’accueil, l’hyperchef qui terrorise tout le monde, et un monstre géant qui détruit la moitié de Paris. 24 épisodes de 3 à 5 minutes sur la vie de bureau. Une nouvelle forme de fiction entre journal intime et cartoon. Scénariste, Mariannick Bellot a eu l’idée de ce feuilleton alors qu’elle accomplissait un CDD « alimentaire » dans une institution culturelle. Christophe Rault, co-fondateur d’ARTE Radio, rythme et réalise l’ensemble avec elle. Enregistrements : 2008 - Interprètes : Delphine Théodore (Mariannick), Christophe Brault (le calamar, le reste du monde) - Bruitage : Sophie Bissantz - Scénario et dialogues : Mariannick Bellot - Réalisation : Mariannick Bellot & Christophe Rault - Illustration : Pierre La Police - Production : ARTE Radio
2/28/20221 minute, 37 seconds
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Le bocal (19/24)

Le sauveur Mariannick, une jeune femme comme les autres, est en CDD dans une institution culturelle prestigieuse. Mais son collègue de bureau est un calamar. Un calamar veule et visqueux, amateur de ragots et de techno italienne. Il y a aussi l’archichef qui terrorise les hôtesses d’accueil, l’hyperchef qui terrorise tout le monde, et un monstre géant qui détruit la moitié de Paris. 24 épisodes de 3 à 5 minutes sur la vie de bureau. Une nouvelle forme de fiction entre journal intime et cartoon. Scénariste, Mariannick Bellot a eu l’idée de ce feuilleton alors qu’elle accomplissait un CDD « alimentaire » dans une institution culturelle. Christophe Rault, co-fondateur d’ARTE Radio, rythme et réalise l’ensemble avec elle. Enregistrements : 2008 - Interprètes : Delphine Théodore (Mariannick), Christophe Brault (le calamar, le reste du monde) - Bruitage : Sophie Bissantz - Scénario et dialogues : Mariannick Bellot - Réalisation : Mariannick Bellot & Christophe Rault - Illustration : Pierre La Police - Production : ARTE Radio
2/28/20224 minutes, 35 seconds
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Le bocal (18/24)

La journée de formation Mariannick, une jeune femme comme les autres, est en CDD dans une institution culturelle prestigieuse. Mais son collègue de bureau est un calamar. Un calamar veule et visqueux, amateur de ragots et de techno italienne. Il y a aussi l’archichef qui terrorise les hôtesses d’accueil, l’hyperchef qui terrorise tout le monde, et un monstre géant qui détruit la moitié de Paris. 24 épisodes de 3 à 5 minutes sur la vie de bureau. Une nouvelle forme de fiction entre journal intime et cartoon. Scénariste, Mariannick Bellot a eu l’idée de ce feuilleton alors qu’elle accomplissait un CDD « alimentaire » dans une institution culturelle. Christophe Rault, co-fondateur d’ARTE Radio, rythme et réalise l’ensemble avec elle. Enregistrements : 2008 - Interprètes : Delphine Théodore (Mariannick), Christophe Brault (le calamar, le reste du monde) - Bruitage : Sophie Bissantz - Scénario et dialogues : Mariannick Bellot - Réalisation : Mariannick Bellot & Christophe Rault - Illustration : Pierre La Police - Production : ARTE Radio
2/28/20224 minutes, 3 seconds
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Le bocal (17/24)

La médecine du travail Mariannick, une jeune femme comme les autres, est en CDD dans une institution culturelle prestigieuse. Mais son collègue de bureau est un calamar. Un calamar veule et visqueux, amateur de ragots et de techno italienne. Il y a aussi l’archichef qui terrorise les hôtesses d’accueil, l’hyperchef qui terrorise tout le monde, et un monstre géant qui détruit la moitié de Paris. 24 épisodes de 3 à 5 minutes sur la vie de bureau. Une nouvelle forme de fiction entre journal intime et cartoon. Scénariste, Mariannick Bellot a eu l’idée de ce feuilleton alors qu’elle accomplissait un CDD « alimentaire » dans une institution culturelle. Christophe Rault, co-fondateur d’ARTE Radio, rythme et réalise l’ensemble avec elle. Enregistrements : 2008 - Interprètes : Delphine Théodore (Mariannick), Christophe Brault (le calamar, le reste du monde) - Bruitage : Sophie Bissantz - Scénario et dialogues : Mariannick Bellot - Réalisation : Mariannick Bellot & Christophe Rault - Illustration : Pierre La Police - Production : ARTE Radio
2/28/20222 minutes, 6 seconds
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Le bocal (16/24)

Les bien loties Mariannick, une jeune femme comme les autres, est en CDD dans une institution culturelle prestigieuse. Mais son collègue de bureau est un calamar. Un calamar veule et visqueux, amateur de ragots et de techno italienne. Il y a aussi l’archichef qui terrorise les hôtesses d’accueil, l’hyperchef qui terrorise tout le monde, et un monstre géant qui détruit la moitié de Paris. 24 épisodes de 3 à 5 minutes sur la vie de bureau. Une nouvelle forme de fiction entre journal intime et cartoon. Scénariste, Mariannick Bellot a eu l’idée de ce feuilleton alors qu’elle accomplissait un CDD « alimentaire » dans une institution culturelle. Christophe Rault, co-fondateur d’ARTE Radio, rythme et réalise l’ensemble avec elle. Enregistrements : 2008 - Interprètes : Delphine Théodore (Mariannick), Christophe Brault (le calamar, le reste du monde) - Bruitage : Sophie Bissantz - Scénario et dialogues : Mariannick Bellot - Réalisation : Mariannick Bellot & Christophe Rault - Illustration : Pierre La Police - Production : ARTE Radio
2/28/20222 minutes, 7 seconds
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Le bocal (15/24)

L'employée modèle Mariannick, une jeune femme comme les autres, est en CDD dans une institution culturelle prestigieuse. Mais son collègue de bureau est un calamar. Un calamar veule et visqueux, amateur de ragots et de techno italienne. Il y a aussi l’archichef qui terrorise les hôtesses d’accueil, l’hyperchef qui terrorise tout le monde, et un monstre géant qui détruit la moitié de Paris. 24 épisodes de 3 à 5 minutes sur la vie de bureau. Une nouvelle forme de fiction entre journal intime et cartoon. Scénariste, Mariannick Bellot a eu l’idée de ce feuilleton alors qu’elle accomplissait un CDD « alimentaire » dans une institution culturelle. Christophe Rault, co-fondateur d’ARTE Radio, rythme et réalise l’ensemble avec elle. Enregistrements : 2008 - Interprètes : Delphine Théodore (Mariannick), Christophe Brault (le calamar, le reste du monde) - Bruitage : Sophie Bissantz - Scénario et dialogues : Mariannick Bellot - Réalisation : Mariannick Bellot & Christophe Rault - Illustration : Pierre La Police - Production : ARTE Radio
2/28/20222 minutes, 9 seconds
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Le bocal (14/24)

Les heures manquantes Mariannick, une jeune femme comme les autres, est en CDD dans une institution culturelle prestigieuse. Mais son collègue de bureau est un calamar. Un calamar veule et visqueux, amateur de ragots et de techno italienne. Il y a aussi l’archichef qui terrorise les hôtesses d’accueil, l’hyperchef qui terrorise tout le monde, et un monstre géant qui détruit la moitié de Paris. 24 épisodes de 3 à 5 minutes sur la vie de bureau. Une nouvelle forme de fiction entre journal intime et cartoon. Scénariste, Mariannick Bellot a eu l’idée de ce feuilleton alors qu’elle accomplissait un CDD « alimentaire » dans une institution culturelle. Christophe Rault, co-fondateur d’ARTE Radio, rythme et réalise l’ensemble avec elle. Enregistrements : 2008 - Interprètes : Delphine Théodore (Mariannick), Christophe Brault (le calamar, le reste du monde) - Bruitage : Sophie Bissantz - Scénario et dialogues : Mariannick Bellot - Réalisation : Mariannick Bellot & Christophe Rault - Illustration : Pierre La Police - Production : ARTE Radio
2/28/20222 minutes, 23 seconds
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Le bocal (13/24)

L'esprit d'équipe Mariannick, une jeune femme comme les autres, est en CDD dans une institution culturelle prestigieuse. Mais son collègue de bureau est un calamar. Un calamar veule et visqueux, amateur de ragots et de techno italienne. Il y a aussi l’archichef qui terrorise les hôtesses d’accueil, l’hyperchef qui terrorise tout le monde, et un monstre géant qui détruit la moitié de Paris. 24 épisodes de 3 à 5 minutes sur la vie de bureau. Une nouvelle forme de fiction entre journal intime et cartoon. Scénariste, Mariannick Bellot a eu l’idée de ce feuilleton alors qu’elle accomplissait un CDD « alimentaire » dans une institution culturelle. Christophe Rault, co-fondateur d’ARTE Radio, rythme et réalise l’ensemble avec elle. Enregistrements : 2008 - Interprètes : Delphine Théodore (Mariannick), Christophe Brault (le calamar, le reste du monde) - Bruitage : Sophie Bissantz - Scénario et dialogues : Mariannick Bellot - Réalisation : Mariannick Bellot & Christophe Rault - Illustration : Pierre La Police - Production : ARTE Radio
2/28/20223 minutes, 19 seconds
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Le bocal (12/24)

L'externalisation des hôtesses d'accueil Mariannick, une jeune femme comme les autres, est en CDD dans une institution culturelle prestigieuse. Mais son collègue de bureau est un calamar. Un calamar veule et visqueux, amateur de ragots et de techno italienne. Il y a aussi l’archichef qui terrorise les hôtesses d’accueil, l’hyperchef qui terrorise tout le monde, et un monstre géant qui détruit la moitié de Paris. 24 épisodes de 3 à 5 minutes sur la vie de bureau. Une nouvelle forme de fiction entre journal intime et cartoon. Scénariste, Mariannick Bellot a eu l’idée de ce feuilleton alors qu’elle accomplissait un CDD « alimentaire » dans une institution culturelle. Christophe Rault, co-fondateur d’ARTE Radio, rythme et réalise l’ensemble avec elle. Enregistrements : 2008 - Interprètes : Delphine Théodore (Mariannick), Christophe Brault (le calamar, le reste du monde) - Bruitage : Sophie Bissantz - Scénario et dialogues : Mariannick Bellot - Réalisation : Mariannick Bellot & Christophe Rault - Illustration : Pierre La Police - Production : ARTE Radio
2/28/20224 minutes, 10 seconds
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Le bocal (11/24)

Le trajet pour le bureau Mariannick, une jeune femme comme les autres, est en CDD dans une institution culturelle prestigieuse. Mais son collègue de bureau est un calamar. Un calamar veule et visqueux, amateur de ragots et de techno italienne. Il y a aussi l’archichef qui terrorise les hôtesses d’accueil, l’hyperchef qui terrorise tout le monde, et un monstre géant qui détruit la moitié de Paris. 24 épisodes de 3 à 5 minutes sur la vie de bureau. Une nouvelle forme de fiction entre journal intime et cartoon. Scénariste, Mariannick Bellot a eu l’idée de ce feuilleton alors qu’elle accomplissait un CDD « alimentaire » dans une institution culturelle. Christophe Rault, co-fondateur d’ARTE Radio, rythme et réalise l’ensemble avec elle. Enregistrements : 2008 - Interprètes : Delphine Théodore (Mariannick), Christophe Brault (le calamar, le reste du monde) - Bruitage : Sophie Bissantz - Scénario et dialogues : Mariannick Bellot - Réalisation : Mariannick Bellot & Christophe Rault - Illustration : Pierre La Police - Production : ARTE Radio
2/28/20225 minutes, 12 seconds
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Le bocal (10/24)

Calamar en colère Mariannick, une jeune femme comme les autres, est en CDD dans une institution culturelle prestigieuse. Mais son collègue de bureau est un calamar. Un calamar veule et visqueux, amateur de ragots et de techno italienne. Il y a aussi l’archichef qui terrorise les hôtesses d’accueil, l’hyperchef qui terrorise tout le monde, et un monstre géant qui détruit la moitié de Paris. 24 épisodes de 3 à 5 minutes sur la vie de bureau. Une nouvelle forme de fiction entre journal intime et cartoon. Scénariste, Mariannick Bellot a eu l’idée de ce feuilleton alors qu’elle accomplissait un CDD « alimentaire » dans une institution culturelle. Christophe Rault, co-fondateur d’ARTE Radio, rythme et réalise l’ensemble avec elle. Enregistrements : 2008 - Interprètes : Delphine Théodore (Mariannick), Christophe Brault (le calamar, le reste du monde) - Bruitage : Sophie Bissantz - Scénario et dialogues : Mariannick Bellot - Réalisation : Mariannick Bellot & Christophe Rault - Illustration : Pierre La Police - Production : ARTE Radio
2/28/20222 minutes, 30 seconds
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Le bocal (9/24)

L'accueil du public Mariannick, une jeune femme comme les autres, est en CDD dans une institution culturelle prestigieuse. Mais son collègue de bureau est un calamar. Un calamar veule et visqueux, amateur de ragots et de techno italienne. Il y a aussi l’archichef qui terrorise les hôtesses d’accueil, l’hyperchef qui terrorise tout le monde, et un monstre géant qui détruit la moitié de Paris. 24 épisodes de 3 à 5 minutes sur la vie de bureau. Une nouvelle forme de fiction entre journal intime et cartoon. Scénariste, Mariannick Bellot a eu l’idée de ce feuilleton alors qu’elle accomplissait un CDD « alimentaire » dans une institution culturelle. Christophe Rault, co-fondateur d’ARTE Radio, rythme et réalise l’ensemble avec elle. Enregistrements : 2008 - Interprètes : Delphine Théodore (Mariannick), Christophe Brault (le calamar, le reste du monde) - Bruitage : Sophie Bissantz - Scénario et dialogues : Mariannick Bellot - Réalisation : Mariannick Bellot & Christophe Rault - Illustration : Pierre La Police - Production : ARTE Radio
2/28/20222 minutes, 30 seconds
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Le bocal (8/24)

Le service collectivité Mariannick, une jeune femme comme les autres, est en CDD dans une institution culturelle prestigieuse. Mais son collègue de bureau est un calamar. Un calamar veule et visqueux, amateur de ragots et de techno italienne. Il y a aussi l’archichef qui terrorise les hôtesses d’accueil, l’hyperchef qui terrorise tout le monde, et un monstre géant qui détruit la moitié de Paris. 24 épisodes de 3 à 5 minutes sur la vie de bureau. Une nouvelle forme de fiction entre journal intime et cartoon. Scénariste, Mariannick Bellot a eu l’idée de ce feuilleton alors qu’elle accomplissait un CDD « alimentaire » dans une institution culturelle. Christophe Rault, co-fondateur d’ARTE Radio, rythme et réalise l’ensemble avec elle. Enregistrements : 2008 - Interprètes : Delphine Théodore (Mariannick), Christophe Brault (le calamar, le reste du monde) - Bruitage : Sophie Bissantz - Scénario et dialogues : Mariannick Bellot - Réalisation : Mariannick Bellot & Christophe Rault - Illustration : Pierre La Police - Production : ARTE Radio
2/28/20221 minute, 35 seconds
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Le bocal (7/24)

La nouvelle Mariannick, une jeune femme comme les autres, est en CDD dans une institution culturelle prestigieuse. Mais son collègue de bureau est un calamar. Un calamar veule et visqueux, amateur de ragots et de techno italienne. Il y a aussi l’archichef qui terrorise les hôtesses d’accueil, l’hyperchef qui terrorise tout le monde, et un monstre géant qui détruit la moitié de Paris. 24 épisodes de 3 à 5 minutes sur la vie de bureau. Une nouvelle forme de fiction entre journal intime et cartoon. Scénariste, Mariannick Bellot a eu l’idée de ce feuilleton alors qu’elle accomplissait un CDD « alimentaire » dans une institution culturelle. Christophe Rault, co-fondateur d’ARTE Radio, rythme et réalise l’ensemble avec elle. Enregistrements : 2008 - Interprètes : Delphine Théodore (Mariannick), Christophe Brault (le calamar, le reste du monde) - Bruitage : Sophie Bissantz - Scénario et dialogues : Mariannick Bellot - Réalisation : Mariannick Bellot & Christophe Rault - Illustration : Pierre La Police - Production : ARTE Radio
2/28/20222 minutes, 31 seconds
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Le bocal (6/24)

Critiques au bureau Mariannick, une jeune femme comme les autres, est en CDD dans une institution culturelle prestigieuse. Mais son collègue de bureau est un calamar. Un calamar veule et visqueux, amateur de ragots et de techno italienne. Il y a aussi l’archichef qui terrorise les hôtesses d’accueil, l’hyperchef qui terrorise tout le monde, et un monstre géant qui détruit la moitié de Paris. 24 épisodes de 3 à 5 minutes sur la vie de bureau. Une nouvelle forme de fiction entre journal intime et cartoon. Scénariste, Mariannick Bellot a eu l’idée de ce feuilleton alors qu’elle accomplissait un CDD « alimentaire » dans une institution culturelle. Christophe Rault, co-fondateur d’ARTE Radio, rythme et réalise l’ensemble avec elle. Enregistrements : 2006 - Interprètes : Delphine Théodore (Mariannick), Christophe Brault (le calamar, le reste du monde) - Bruitage : Sophie Bissantz - Scénario et dialogues : Mariannick Bellot - Réalisation : Mariannick Bellot & Christophe Rault - Illustration : Pierre La Police - Production : ARTE Radio
2/28/20222 minutes, 32 seconds
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Le bocal (5/24)

Le jour de l'inauguration Mariannick, une jeune femme comme les autres, est en CDD dans une institution culturelle prestigieuse. Mais son collègue de bureau est un calamar. Un calamar veule et visqueux, amateur de ragots et de techno italienne. Il y a aussi l’archichef qui terrorise les hôtesses d’accueil, l’hyperchef qui terrorise tout le monde, et un monstre géant qui détruit la moitié de Paris. 24 épisodes de 3 à 5 minutes sur la vie de bureau. Une nouvelle forme de fiction entre journal intime et cartoon. Scénariste, Mariannick Bellot a eu l’idée de ce feuilleton alors qu’elle accomplissait un CDD « alimentaire » dans une institution culturelle. Christophe Rault, co-fondateur d’ARTE Radio, rythme et réalise l’ensemble avec elle.  Enregistrements : 2006 - Interprètes : Delphine Théodore (Mariannick), Christophe Brault (le calamar, le reste du monde) - Bruitage : Sophie Bissantz - Scénario et dialogues : Mariannick Bellot - Réalisation : Mariannick Bellot & Christophe Rault - Illustration : Pierre La Police - Production : ARTE Radio
2/28/20222 minutes, 44 seconds
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Le bocal (4/24)

Les heures sup s'accumulent Mariannick, une jeune femme comme les autres, est en CDD dans une institution culturelle prestigieuse. Mais son collègue de bureau est un calamar. Un calamar veule et visqueux, amateur de ragots et de techno italienne. Il y a aussi l’archichef qui terrorise les hôtesses d’accueil, l’hyperchef qui terrorise tout le monde, et un monstre géant qui détruit la moitié de Paris.24 épisodes de 3 à 5 minutes sur la vie de bureau. Une nouvelle forme de fiction entre journal intime et cartoon. Scénariste, Mariannick Bellot a eu l’idée de ce feuilleton alors qu’elle accomplissait un CDD « alimentaire » dans une institution culturelle. Christophe Rault, co-fondateur d’ARTE Radio, rythme et réalise l’ensemble avec elle. Enregistrements : 2006 - Interprètes : Delphine Théodore (Mariannick), Christophe Brault (le calamar, le reste du monde) - Bruitage : Sophie Bissantz - Scénario et dialogues : Mariannick Bellot - Réalisation : Mariannick Bellot & Christophe Rault - Illustration : Pierre La Police - Production : ARTE Radio
2/28/20222 minutes, 37 seconds
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Le bocal (3/24)

Un calamar hors de l'eau Mariannick, une jeune femme comme les autres, est en CDD dans une institution culturelle prestigieuse. Mais son collègue de bureau est un calamar. Un calamar veule et visqueux, amateur de ragots et de techno italienne. Il y a aussi l’archichef qui terrorise les hôtesses d’accueil, l’hyperchef qui terrorise tout le monde, et un monstre géant qui détruit la moitié de Paris.24 épisodes de 3 à 5 minutes sur la vie de bureau. Une nouvelle forme de fiction entre journal intime et cartoon. Scénariste, Mariannick Bellot a eu l’idée de ce feuilleton alors qu’elle accomplissait un CDD « alimentaire » dans une institution culturelle. Christophe Rault, co-fondateur d’ARTE Radio, rythme et réalise l’ensemble avec elle. Enregistrements : 2006 - Interprètes : Delphine Théodore (Mariannick), Christophe Brault (le calamar, le reste du monde) - Bruitage : Sophie Bissantz - Scénario et dialogues : Mariannick Bellot - Réalisation : Mariannick Bellot & Christophe Rault - Illustration : Pierre La Police - Production : ARTE Radio
2/28/20223 minutes, 16 seconds
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Le bocal (2/24)

Le bureau B19 Mariannick, une jeune femme comme les autres, est en CDD dans une institution culturelle prestigieuse. Mais son collègue de bureau est un calamar. Un calamar veule et visqueux, amateur de ragots et de techno italienne. Il y a aussi l’archichef qui terrorise les hôtesses d’accueil, l’hyperchef qui terrorise tout le monde, et un monstre géant qui détruit la moitié de Paris.24 épisodes de 3 à 5 minutes sur la vie de bureau. Une nouvelle forme de fiction entre journal intime et cartoon. Scénariste, Mariannick Bellot a eu l’idée de ce feuilleton alors qu’elle accomplissait un CDD « alimentaire » dans une institution culturelle. Christophe Rault, co-fondateur d’ARTE Radio, rythme et réalise l’ensemble avec elle. Enregistrements : 2006 - Interprètes : Delphine Théodore (Mariannick), Christophe Brault (le calamar, le reste du monde) - Bruitage : Sophie Bissantz - Scénario et dialogues : Mariannick Bellot - Réalisation : Mariannick Bellot & Christophe Rault - Illustration : Pierre La Police - Production : ARTE Radio
2/28/20222 minutes, 17 seconds
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Le bocal (1/24)

Description des bureaux Mariannick, une jeune femme comme les autres, est en CDD dans une institution culturelle prestigieuse. Mais son collègue de bureau est un calamar. Un calamar veule et visqueux, amateur de ragots et de techno italienne. Il y a aussi l’archichef qui terrorise les hôtesses d’accueil, l’hyperchef qui terrorise tout le monde, et un monstre géant qui détruit la moitié de Paris. 24 épisodes de 3 à 5 minutes sur la vie de bureau. Une nouvelle forme de fiction politique et drôle, entre journal intime et cartoon. Prix Europa 2008 de la Meilleure Fiction radio.   Scénariste, Mariannick Bellot a eu l’idée de ce feuilleton alors qu’elle accomplissait un CDD « alimentaire » dans une institution culturelle prestigieuse (que nous ne nommerons pas). L'immense Delphine Théodore joue Mariannick tandis que le grand Christophe Brault joue le calamar et tous les autres personnages. Sophie Bissantz bruite le calamar avec des spaghettis jetés sur la vitre du studio, ainsi que plein d'autres trucs. Christophe Rault, co-fondateur d’ARTE Radio, rythme et réalise l’ensemble avec Mariannick. Traduit en tchèque et en chinois, "Le Bocal" a marqué l'histoire de la fiction sonore en rapportant son premier prix Europa à ARTE Radio, et en prouvant qu'on pouvait faire court, plaisant et politique.   Enregistrements : 2006 - Interprètes : Delphine Théodore (Mariannick), Christophe Brault (le calamar, le reste du monde) - Bruitage : Sophie Bissantz - Scénario et dialogues : Mariannick Bellot - Réalisation : Mariannick Bellot & Christophe Rault - Illustration : Pierre La Police - Production : ARTE Radio
2/28/20222 minutes, 55 seconds
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Claude Ponti (3/3)

Au pied-bleu de la lettre Bookmakers #16 - L'écrivain du mois : Claude PontiClaude Ponti est né en 1948 à Lunéville (Lorraine). C’est l’un des souverains pontifes de la littérature jeunesse, avec 8,6 millions de livres vendus en France depuis 1986, parfois traduits en italien, en roumain, en japonais ou en chinois. Un dessinateur-auteur culte, occasionnellement dramaturge et romancier, avec plus de 80 ouvrages publiés pour l’essentiel à L’École des Loisirs, dont les incontournables « Okilélé », « Pétronille et ses 120 petits » ou encore « Blaise et le château d’Anne Hiversère ».Chéri par deux générations de lectrices et lecteurs de toutes tailles, l’art poétique de Claude Ponti fait le pont entre deux rives. D’un côté, le pays du dessin merveilleux – via ses flaques magiques, ses îles touffues et ses arbres sans fin, peuplés de monstres et de petites créatures angoissées mais intrépides. De l’autre, la contrée du langage réinventé, dans la lignée de Lewis Carroll, avec des bagages entiers de mots-valises ou de néologismes éclapatouillants. En partenariat avec Babelio. (3/3) Au pied-bleu de la lettreEn 2016, pour l’album « Le Mystère des Nigmes », Claude Ponti met en scène « la kastatroffe » d’une tribu de Souris Archivistes : toutes les lettres de leurs livres ont été remplacées par des pattes de mouches ! Qui a bien pu commettre ce crime linguistique ? Les mouches ? Pourquoi cette violence contre les mots ? Comment retrouver les pages perdues ? Et l’auteur, maître du sous-texte symbolique, de s’interroger avec nous : « Sans la mémoire de ce qui est arrivé, comment savoir ce qu’on a détesté et le refuser ? »Onze ans plus tôt, en 1995, Claude Ponti publie aux éditions de l’Olivier un premier roman dont nous déconseillons la lecture aux enfants. Dans « Les pieds-bleus », le dessinateur se dévoile sous les traits d’Hercule, ado d’un village des Vosges au début des années 60. Il évoque frontalement les sévices d’un père qui « signe » son gosse à coups de rallonge électrique, les ravages de l’alcoolisme, la démission d’une mère, le racisme ordinaire et les abus d’un grand-père à la « vieille peau de linge sale pourri » qui menace de le tuer. Sans oublier quelques histoires lugubres liées à l’Occupation découvertes par Hercule et ses copains, qui se consolent en rêvant d’être Apaches dans les grottes souterraines du « territoire Pied-Bleu ».Dans ce troisième et dernier épisode, Claude Ponti revient sur la « rage » qui l’animait au moment d’écrire – en trois mois – ce roman si triste et si puissant, qui permet de mieux appréhender sa fabrique de monstres en pagaille. Nous nous attarderons enfin sur sa pratique de l’écriture inclusive, dont il est l’un des pionniers, également en avance sur la question du genre de ses « héroïns et héroïnes ». Tendez l’oreille ! C’est extrafoudingue ! Il y a tant de choses à écouter derrière la porte de l’auteur de « L’Écoute-aux-portes ». Enregistrements : décembre 21 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Lectures : Sabine Zovighian - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Saxophone : Florence Kraus - Illustration : Sylvain Cabot - Remerciements : Dominique Thbaut et Benoît Thuault pour leur automobile, Lison et Coline pour la lettre et les dessins - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch - Saxophone : Florence Kraus
2/17/202238 minutes, 29 seconds
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Claude Ponti (2/3)

Ponti et ses 120 millions de petits Bookmakers #16 - L'écrivain du mois : Claude PontiClaude Ponti est né en 1948 à Lunéville (Lorraine). C’est l’un des souverains pontifes de la littérature jeunesse, avec 8,6 millions de livres vendus en France depuis 1986, parfois traduits en italien, en roumain, en japonais ou en chinois. Un dessinateur-auteur culte, occasionnellement dramaturge et romancier, avec plus de 80 ouvrages publiés pour l’essentiel à L’École des Loisirs, dont les incontournables « Okilélé », « Pétronille et ses 120 petits » ou encore « Blaise et le château d’Anne Hiversère ».Chéri par deux générations de lectrices et lecteurs de toutes tailles, l’art poétique de Claude Ponti fait le pont entre deux rives. D’un côté, le pays du dessin merveilleux – via ses flaques magiques, ses îles touffues et ses arbres sans fin, peuplés de monstres et de petites créatures angoissées mais intrépides. De l’autre, la contrée du langage réinventé, dans la lignée de Lewis Carroll, avec des bagages entiers de mots-valises ou de néologismes éclapatouillants. En partenariat avec Babelio. (2/3) Ponti et ses 120 millions de petitsNotre « Bourlingue-Œil » se promène partout. Dans la caverne à croquis de Monsieur Claude Ponti, nous souhaitons maintenant savoir comment naissent ses histoires. Quelle est la portion d’intuition dans sa ratatouille d’humour, d’aventure et de surréalisme ? Finira-t-il par créditer les marmots qui l’entourent pour leurs inventions langagières involontaires ? D’où vient l’épopée de « Pétronille et ses 120 petits » (1990), fable admirable sur la charge mentale vendue à plus d’1,3 million d’exemplaires, dont plus de la moitié en Asie ? Quelles sont les racines de « L’Arbre sans fin » (1992), ayant su conquérir le cœur de 870 000 lecteurs, via l’odyssée d’une fillette qui, pour la première fois de sa vie, doit faire face à la mort (de sa grand-mère) et au danger (d’une méchante salade géante aux dents pointues) ?Un matin calme, Claude Ponti a déclaré : « Les émotions de l’enfance viennent comme elles veulent, mais je trie en virant les clichés. » En voici un, bien démonté. Quand des journalistes félicitent le roi de la gouache parce qu’il a su « conserver son âme d’enfant », ce vieux sage répond : « Ça me gonfle. Y a des petits cons, chez les enfants, aussi. » Enregistrements : décembre 21 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Lectures : Sabine Zovighian - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Saxophone : Florence Kraus - Illustration : Sylvain Cabot - Remerciements : Dominique Thbaut et Benoît Thuault pour leur automobile, Lison et Coline pour la lettre et les dessins - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch - Saxophone : Florence Kraus
2/17/202234 minutes, 59 seconds
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Claude Ponti (1/3)

Le poussin démasqué ! Bookmakers #16 - L'écrivain du mois : Claude PontiClaude Ponti est né en 1948 à Lunéville (Lorraine). C’est l’un des souverains pontifes de la littérature jeunesse, avec 8,6 millions de livres vendus en France depuis 1986, parfois traduits en italien, en roumain, en japonais ou en chinois. Un dessinateur-auteur culte, occasionnellement dramaturge et romancier, avec plus de 80 ouvrages publiés pour l’essentiel à L’École des Loisirs, dont les incontournables « Okilélé », « Pétronille et ses 120 petits » ou encore « Blaise et le château d’Anne Hiversère ».Chéri par deux générations de lectrices et lecteurs de toutes tailles, l’art poétique de Claude Ponti fait le pont entre deux rives. D’un côté, le pays du dessin merveilleux – via ses flaques magiques, ses îles touffues et ses arbres sans fin, peuplés de monstres et de petites créatures angoissées mais intrépides. De l’autre, la contrée du langage réinventé, dans la lignée de Lewis Carroll, avec des bagages entiers de mots-valises ou de néologismes éclapatouillants. En partenariat avec Babelio. (1/3) Le poussin démasqué !Sonnons le début de la récré. Quittons Paris, direction la Sarthe et la vallée du Loir, jusqu’à la maison bordée de tilleuls de Claude Ponti. Dans ce premier épisode, le papa rigolmarrant de Tromboline et Foulbazar, de la courageuse Pétronille, du malheureux Okilélé ou du facétieux Blaise le poussin masqué se démasque dans l’intimité de son atelier. Comment ce jeune Vosgien, fils d’une institutrice et d’un ouvrier, a-t-il réussi à survivre à une enfance désastreuse, marquée par l’inceste, la violence et le déni de sa souffrance ? Quel événement a incité ce passionné de psychanalyse, qui se rêvait peintre « maudit », à enchanter les imaginaires ? À quelle heure s’activent les rouages de son cerveau incroyabilicieux ?Détail inventif : lorsque nous cherchons comment stabiliser notre micro sur sa table à dessin, le créateur du génial « Catalogue de parents pour les enfants qui veulent en changer » (2008) nous souffle de planter celui-ci dans son pot de pinceaux. C’est parti ! Bookmakers fout l’bazar chez Claude Ponti !  Enregistrements : décembre 21 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Lectures : Sabine Zovighian - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Saxophone : Florence Kraus - Illustration : Sylvain Cabot - Remerciements : Dominique Thbaut et Benoît Thuault pour leur automobile, Lison et Coline pour la lettre et les dessins - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch - Saxophone : Florence Kraus
2/17/202251 minutes, 29 seconds
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Bayon (3/3)

Variations sur Mezzanine Bookmakers #15 - L’écrivain du mois : BayonNé Bruno Taravant en Côte d'Ivoire en 1951, Bayon signe de 1978 à 2015 dans le journal "Libération" des milliers d’articles très écrits sur ses idoles, The Cure, Joy Division, Suicide, Bashung ou Christophe... Chef anticonformiste et généreux des pages musiques du quotidien, alors en plein âge d’or, l’homme sans prénom offre à Libé son record absolu des ventes en 1991 (800 000 ex.) grâce à une interview "post-mortem" de Serge Gainsbourg, qui deviendra le livre "Gainsbourg raconte sa mort" (Grasset, 2001).Adoré ou détesté, ce moine-soldat de la critique, dont la minutie confine à l’entomologie, est aussi l’auteur méconnu d’une œuvre autobiographique intense, sans succès durable et pourtant inoubliable. À lire, outre les ouvrages mentionnés dans ces trois épisodes ("Mezzanine", "Les Animals"), le sidérant "Haut fonctionnaire" (Grasset, 1993), un « mémoire hanté » sur son père diplomate. En partenariat avec Babelio. (3/3) Variations sur MezzanineParmi les obsessions de Bayon, il y a cette quête : celle de « l’élément noble ». « Un ordre immanent » qui force l’écrivain.e à se mettre au boulot. « Quelque chose qui sauve, coûte que coûte. Une raison supérieure. » C’est-à-dire : un détail, une situation, qui échappe à la compréhension, aux conventions, un sujet peu ou jamais traité, dangereux, difficile, bizarre ou franchement scabreux. Examinons de près la noblesse de deux livres emblématiques de Lord B.Nous ouvrons d’abord l’enclos des « Animals », son « autobiographie à quatre pattes » qui lui rapporta le prix Interallié et se vendit à 18 000 exemplaires (Grasset, 1990). Ce deuxième roman retrace et transcende toutes les rencontres de l’auteur avec une bête. Mouette malheureuse dont un enfant brise les ailes avant qu’un autre n’essaye de les rafistoler ; baleine « puante » sur une plage du golfe de Guinée ; chien sale adoré par tous les habitants d’une ville du Togo, qui attrape la rage et soulève une vague virale de panique internationale. Un zoo osé, croqué en chapitres brefs, parfois réduits au strict paragraphe, à trois lignes « visqueuses ».On grimpe ensuite au septième ciel de « Mezzanine » (Grasset, 2009), roman de formation amoureuse et sexuelle déconseillé aux moins de 15 ans, chichement vendu à 1000 exemplaires. C’est sa version de Barbe bleue, verrouillée dans un studio-cloaque de Pigalle où le jeune Bayon vécut pendant sept ans des aventures restituées avec crudité, mais sans céder à la fanfaronnade : le plaisir n’y est jamais consommé, fabuleusement ralenti par une langue « asphyxiante, qui complique l’approche. Tout le plaisir consiste à s’en priver. Le libertinage, c’est aussi ça : des dispositifs complexes, un fétichisme de cérémonial. »Au cours de cette cérémonie sonore, vous entendrez des conseils précieux, comme celui-ci : « Écris à l’eau froide, au pain, au fromage, au raisin, au régime monacal, bonze. Tu n’es pas là, en fait, pour trop rigoler. » Enregistrements : novembre 21 - Entretien, découpage, lectures : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch
12/15/202131 minutes, 37 seconds
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Bayon (2/3)

État critique : du post-punk à Brooklyn Bookmakers #15 - L’écrivain du mois : BayonNé Bruno Taravant en Côte d'Ivoire en 1951, Bayon signe de 1978 à 2015 dans le journal "Libération" des milliers d’articles très écrits sur ses idoles, The Cure, Joy Division, Suicide, Bashung ou Christophe... Chef anticonformiste et généreux des pages musiques du quotidien, alors en plein âge d’or, l’homme sans prénom offre à Libé son record absolu des ventes en 1991 (800 000 ex.) grâce à une interview "post-mortem" de Serge Gainsbourg, qui deviendra le livre "Gainsbourg raconte sa mort" (Grasset, 2001).Adoré ou détesté, ce moine-soldat de la critique, dont la minutie confine à l’entomologie, est aussi l’auteur méconnu d’une œuvre autobiographique intense, sans succès durable et pourtant inoubliable. À lire, outre les ouvrages mentionnés dans ces trois épisodes ("Mezzanine", "Les Animals"), le sidérant "Haut fonctionnaire" (Grasset, 1993), un « mémoire hanté » sur son père diplomate. En partenariat avec Babelio. (2/3) État critiqueDans « Roulette russe » (Fayard, 2016), journal intime de ses mornes envies lors de ses débuts à Libération, Bayon se regarde dans le miroir : « B. a trente ans. Lunettes. Cheveux abîmés. Oreilles aiguisées. Bouche assez présentable. Charnue, vive, dessinée. Mais dents calamiteuses. 60 kilos, problèmes familiaux graves, jadis ou en cours. Sociaux également, donc. Résultat mi-straight mi-cool. Moitié marrant, moitié curé (…) C’est un faux adulte, ou un enfant vieilli. Gaspille ses journées morfondu, mouronnant ou râlant, n’aime rien, ne voit rien, n’attend rien. Sans famille, sans attache, sans foi, sans ami, sans espoir, sans avenir (…) Employé sans ambition, lit, dîne toujours dehors, note sans queue ni tête et sans y croire. Même yeux ouverts, larmes aux yeux. Dort. »Le reste du temps, ce graphomane pathologique griffonne, romance et tape (dur) à la machine. Après moult provocations, le « jeune homme perdu » s’impose et propulse dans les colonnes de Libé ses idoles et ses marottes : Bashung, Murat, Manset, Cure, Joy Division, Suicide, Presley ou l’écrivain américain Hubert Selby Jr., qu’il part interviewer chez lui à Los Angeles pendant quinze jours. « Bookmakers » avant l’heure, leur conversation sur l’écriture et « l’extase du désastre » est intégralement publiée dans le journal puis dans un livre, « Selby de Brooklyn » (1985).Un jour, Bayon confia que son pire ennemi sur le plan littéraire, c’est, bien sûr, sa propre complaisance envers sa « manie du jongle et des roucoulades stylistiques », tout comme « la virtuosité instrumentale est l’ennemie de la musicalité, qui se passe fort bien de brio ». A-t-il réussi, au fil des années et des romans « somnambuliques », à faire sien ce conseil de Verlaine : « Prends l’éloquence et tords-lui son cou ! » ? C’est le sujet de ce deuxième épisode, qui ne manque pas d’air. Enregistrements : novembre 21 - Entretien, découpage, lectures : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch
12/15/202135 minutes, 59 seconds
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Bayon (1/3)

L’initial B. B. Bookmakers #15 - L’écrivain du mois : BayonNé Bruno Taravant en Côte d'Ivoire en 1951, Bayon signe de 1978 à 2015 dans le journal "Libération" des milliers d’articles très écrits sur ses idoles, The Cure, Joy Division, Suicide, Bashung ou Christophe... Chef anticonformiste et généreux des pages musiques du quotidien, alors en plein âge d’or, l’homme sans prénom offre à Libé son record absolu des ventes en 1991 (800 000 ex.) grâce à une interview "post-mortem" de Serge Gainsbourg, qui deviendra le livre "Gainsbourg raconte sa mort" (Grasset, 2001).Adoré ou détesté, ce moine-soldat de la critique, dont la minutie confine à l’entomologie, est aussi l’auteur méconnu d’une œuvre autobiographique intense, sans succès durable et pourtant inoubliable. À lire, outre les ouvrages mentionnés dans ces trois épisodes ("Mezzanine", "Les Animals"), le sidérant "Haut fonctionnaire" (Grasset, 1993), un « mémoire hanté » sur son père diplomate. En partenariat avec Babelio. (1/3) L’initial B. B.Bah voyons : voici Bayon. Personne n’écrit comme ça, aujourd’hui en France : préciosité « fin de siècle » des termes et des sentiments, longues phrases savamment architecturées ou, au contraire, sèches et méchantes comme un coup de trique. Par goût (coupable) de la formule, disons qu’il s’agit d’un petit Proust qui aurait beaucoup écouté The Cure ou le punk spirite des bien-nommés Suicide. Le tout, pour servir une exigence morale de vieux sage « au bord du précipice » et dont l’élégance noire a nourri sur trois décennies une dizaine d’ouvrages-confessions, souvent fondés sur des expériences traumatiques : mort d’un petit frère sous ses yeux, coma et trépanation suite à un accident de moto, rupture familiale, dépression aiguë, crâne fracturé après une chute à vélo, « ictus » amnésique.Pour comprendre, il faut remonter la piste de l’initial B. B. jusqu’aux origines de sa recherche du temps perdu. S’enfoncer dans la jungle du jeune Bruno. Dans ce premier épisode, Bayon retire son bâillon et parle Côte d’Ivoire, Togo, Gabon – où il étudie Kafka tout en exerçant, l’été, un job d’inspecteur forestier. Avant Paris, où ce « Rimbaud de pochette-surprise » compose « debout, empoisonné de migraines, de café et bière, en une dizaine de jours » un premier roman maudit intitulé « Retour d’enfer », dont la publication lui fait honte et qui ressortira en version expurgée sous le titre « Le Lycéen » (Quai Voltaire, 1988). Élève B., au tableau. Enregistrements : novembre 21 - Entretien, découpage, lectures : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch
12/15/202150 minutes, 51 seconds
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Lydie Salvayre (3/3)

Parlez-vous fragnol ? Bookmakers #14 - L’écrivaine du mois : Lydie SalvayreNée en 1948, Lydie Salvayre vit et écrit dans un village du Gard où se trouve un châtaigner sous lequel elle aime « refaire le monde et dire des bêtises pendant des heures entre copains ». Sacrée du Goncourt en 2014 pour « Pas pleurer » (Le Seuil), cette ancienne psychiatre a publié plus d’une vingtaine d’ouvrages, parmi lesquels « La compagnie des spectres » (1997, prix Novembre, diatribe éruptive contre les saloperies du régime de Vichy, vendu à 85 000 exemplaires) ou le bouleversant « Marcher jusqu’au soir » (Stock, 2017), récit de sa nuit devant « L’Homme qui marche » de Giacometti, prétexte au dévoilement de l’ombre inexpliquée de toute sa bibliographie : son père. À la rentrée 2021, elle a publié « Rêver debout », ode à « l’insurrection permanente » de Don Quichotte. Pour elle, « écrire sans colère ou révolte est inconcevable ». En partenariat avec Babelio. (3/3) Parlez-vous fragnol ?« On me dit qu’elle avançait comme un bateau, droite et souple comme une voile. On me dit qu’elle avait un corps de cinéma et portait dans ses yeux la bonté de son cœur. » Au début de son roman « Pas pleurer », Lydie Salvayre décrit sa mère, Montserrat Montclus Vaqué, née en 1921 dans une famille de petits paysans catalans. « Aujourd’hui elle est vieille, le visage ridé, le corps décrépit, la démarche égarée, vacillante, elle souffre de troubles de la mémoire, mais elle garde absolument intacts les souvenirs de cet été 36 où a lieu l’inimaginable, et qui fut sans aucun doute l’unique aventure de son existence. » L’inimaginable, c’est la guerre civile espagnole (1936-1939) que l’autrice reconstitue avec fièvre en s’appuyant sur deux témoignages : celui de l’écrivain français Georges Bernanos qui dénonça la répression militaire « massacrant des misérables » avec la bénédiction de l’Église catholique, et celui de sa maman qui « remue les cendres de sa jeunesse perdue » quand elle vécut à 15 ans une « expérience libertaire » pleine d’allégresse dans l’utopie des terres temporairement mises en commun. Au creux de cette Espagne en feu, l’épopée de « Montse » nous est parfois contée dans une langue « transpyrénéenne » au rythme inouï, le « fragnol » : un français « estropié » par des ibérismes accidentels de toute beauté. Publiée en 2014 aux éditions du Seuil, cette « autobiographie par anticipation fictive » (selon le critique Dominique Viart), qui narre la rencontre de ses parents, leur engagement auprès des républicains et, in fine, leur exil forcé et leur installation en France dans des conditions extrêmement précaires, fut sacrée du Goncourt et s’écoula à 410 000 exemplaires. Au cours de ce dernier épisode, nous allons voir ce qu’il faut de joie – et de travail – pour ne pas pleurer. Enregistrements : septembre 2021 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Trompette : Valentin Pellet - Lectures : Anne Steffens - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch - Trompette : Valentin Pellet
11/17/202142 minutes, 8 seconds
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Lydie Salvayre (2/3)

Remise de médaille Bookmakers #14 - L’écrivaine du mois : Lydie SalvayreNée en 1948, Lydie Salvayre vit et écrit dans un village du Gard où se trouve un châtaigner sous lequel elle aime « refaire le monde et dire des bêtises pendant des heures entre copains ». Sacrée du Goncourt en 2014 pour « Pas pleurer » (Le Seuil), cette ancienne psychiatre a publié plus d’une vingtaine d’ouvrages, parmi lesquels « La compagnie des spectres » (1997, prix Novembre, diatribe éruptive contre les saloperies du régime de Vichy, vendu à 85 000 exemplaires) ou le bouleversant « Marcher jusqu’au soir » (Stock, 2017), récit de sa nuit devant « L’Homme qui marche » de Giacometti, prétexte au dévoilement de l’ombre inexpliquée de toute sa bibliographie : son père. À la rentrée 2021, elle a publié « Rêver debout », ode à « l’insurrection permanente » de Don Quichotte. Pour elle, « écrire sans colère ou révolte est inconcevable ». En partenariat avec Babelio. (2/3) Remise de médailleDans « Rêver debout », son dernier livre écrit « en un mois et demi » et sorti à la rentrée aux éditions du Seuil, Lydie Salvayre déclare sa flamme à l’auteur espagnol de « Don Quichotte », saluant au passage la façon dont Cervantès « règle leur compte à tous ces écrivains qui débitent des livres comme si c’était des beignets (…) balayant d’un même coup de torchon (…) les littérateurs fielleux qui n’excellent que lorsqu’ils découvrent les défauts des autres (…), les faiseurs de rimailles qui sucrent leurs poèmes de pétales de rose, d’aurores nimbées d’or, de tendres oisillons et autres mièvreries de la même mélasse (…) et très spécialement les écrivains qui, pour fournir un peu de densité au néant de leurs pages, les tartinent d’Écriture sainte. » Lydie convie ensuite d’autres moulins à vent au bal des imposteurs, raillant par exemple « les auteurs révoltés quémandeurs de bourses d’État, les biographes fouille-poubelles, les habiles qui romancent le malheur des autres pour attendrir le cœur de leur clientèle nantie » ou encore « les belles âmes qui font leur miel d’un fait divers bien saignant ». Avec cette élégante précaution : « Je préfère ne pas allonger la liste, de peur de m’y retrouver. » Mais alors, qu’a-t-elle écrit, parmi plus d’une vingtaine d’ouvrages en trois décennies de publications ? Elle qui compose ses romans… calfeutrée dans son lit ? Elle qui ne rouvre jamais ses bouquins une fois terminés ? Dans le désordre, car Salvayre aime ça : une farce cruelle exceptionnelle, « La Médaille », qui dénonce les mécanismes de domination d’un patronat post-orwellien ; un « Hymne » à la musique « brûlante » et au « désir de bataille » de Jimi Hendrix ; un délicieux « Petit traité d’éducation lubrique » destiné à instruire « les analphabètes du sexe » ; ou encore « Famille », huis clos meurtrier de 39 pages sur un grand garçon parano coincé entre des parents rudes et les chaînes d’info en continu, dont une première version fut publiée en 2002 et qui vient de reparaître aux éditions Tristam.Sellons nos ânes et nos chevaux. Dans ce deuxième épisode, l’Ingénieuse fille d’Hidalgos entraîne encore, à 73 ans, nos âmes au combat.  Enregistrements : septembre 2021 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Trompette : Valentin Pellet - Lectures : Anne Steffens - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch - Trompette : Valentin Pellet
11/17/202132 minutes, 11 seconds
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Lydie Salvayre (1/3)

Sa déclaration Bookmakers #14 - L’écrivaine du mois : Lydie SalvayreNée en 1948, Lydie Salvayre vit et écrit dans un village du Gard où se trouve un châtaigner sous lequel elle aime « refaire le monde et dire des bêtises pendant des heures entre copains ». Récompensée par le Goncourt en 2014 pour « Pas pleurer » (Le Seuil), cette ancienne psychiatre a publié plus d’une vingtaine d’ouvrages, parmi lesquels « La compagnie des spectres » (1997, prix Novembre, diatribe éruptive contre les saloperies du régime de Vichy, vendue à 85 000 exemplaires) ou le bouleversant « Marcher jusqu’au soir » (Stock, 2017), récit de sa nuit devant « L’Homme qui marche » de Giacometti, prétexte au dévoilement de l’ombre inexpliquée de toute sa bibliographie : son père. À la rentrée 2021, elle a publié « Rêver debout », ode à « l’insurrection permanente » de Don Quichotte. Pour elle, « écrire sans colère ou révolte est inconcevable ». En partenariat avec Babelio. (1/3) Sa déclarationElle a le goût « des choses qui mordent, des orties, des mauvaises herbes, des pensées féroces ». Fille de deux réfugiés politiques espagnols, Lydie Salvayre a grandi dans une cité HLM de Haute-Garonne et n’a jamais vu ses parents entrer dans une librairie. En 1969, elle coupe court à ses études de lettres pour devenir, pendant plus de trente ans, psychiatre, pédopsychiatre puis directrice d’un centre médical à Bagnolet (Seine-Saint-Denis). Cette lectrice assidue de Beckett, Colette, Rabelais ou l’Autrichienne Elfriede Jelinek confie avoir « appris à parler… après avoir écrit ». En toute logique, ses personnages ont souvent des difficultés à s’exprimer. Son court premier roman, « La Déclaration », focalisé sur un homme « épuisé jusqu’à l’âme » des suites d’un chagrin d’amour, sort en 1990… l’année de ses 42 ans. Et cette « déclaration de guerre » contre toute forme de « pathos romantique » porte en son sein l’œuvre à venir : présence crue des corps, malheurs psychiques, grossièretés qui côtoient « le beau dire », critique tranchante de « l’esprit compétitif des mâles », hantise des humiliations de son « peuple d’ouvriers » et humour noir en pagaille. Mais par quel heureux hasard la littérature est-elle arrivée dans la vie de Lydie, pour lui donner, affirme-t-elle, « une légitimité » ? Quels sont les points communs entre l’écriture et la thérapie psychanalytique ? Un roman lu à 10 ans peut-il encore provoquer chez l’adulte des émotions fortes ? Ce sont quelques-uns des motifs évoqués lors de cette première séance – pardon, de ce premier épisode. Enregistrements : septembre 21 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Trompette : Valentin Pellet - Lectures : Anne Steffens - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch - Trompette : Valentin Pellet
11/17/202148 minutes, 37 seconds
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La cage, une Française dans le djihad (4/4) : Revivre

L'heure de la justice En mars 2019, Nessrine est renvoyée en France après avoir été arrêtée par les autorités turques à sa sortie de Syrie. Mise en examen pour "association de malfaiteurs en vue d’une entreprise terroriste", elle est immédiatement incarcérée et séparée de son fils et de sa fille. Libérée après un an et demi de détention, Nessrine est aujourd’hui placée sous contrôle judiciaire dans l’attente de son procès où elle risque une très lourde peine. Elle suit une thérapie et tente de se recontruire avec ses enfants.   La cage : une Française dans le djihad Nessrine a passé cinq ans en Syrie au coeur de Daech. Jamais une Française de retour de l’Etat islamique n’a parlé aussi librement et avec autant de lucidité de ce qu’elle a vécu et des motifs de son embrigadement. Une série documentaire d'Édith Bouvier et Céline Martelet, toutes deux grandes reporters et spécialistes du Moyen Orient. "Je m’appelle Nessrine, j’ai 29 ans et deux enfants. J’ai passé cinq ans en Syrie dans le territoire de Daech. Je suis en liberté conditionnelle et j’attends l’ouverture de mon procès." La voix de la jeune Française paraît d’autant plus douce que la descente aux enfers qu’elle raconte est terrible. Fuyant une famille violente et oppressante (sa première "cage"), Nessrine, en manque de repères et manipulée par des islamistes, est partie en Syrie en pensant se rendre utile auprès d’un peuple en souffrance. Elle pensait aussi pouvoir y vivre plus librement un Islam radical. Elle paiera cher sa naïveté et son manque de repères, tombant aussitôt entre les griffes de l’État islamique dans une Raqqa mise en coupe réglée. Revenue de tout, après deux mariages avec d’importants djihadistes, elle est la première Française à faire, de l’intérieur, le récit intime et détaillé de la mécanique du monstre terroriste et de son propre parcours. Un éclairage indispensable pour comprendre la mécanique de l'embrigadement et du terrorisme.  Édith Bouvier et Céline Martelet sont toutes deux grandes reporters, spécialistes du Moyen Orient. Elles ont publié "Un parfum de djihad" (éditions Plon, 2018), une enquête inédite sur les Françaises de l'État islamique. Elles ont tout récemment remporté le 3ème prix radio pour un reportage à Idlib (Syrie), au Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre. Enregistrements : juin 21 - Entretiens : Édith Bouvier et Céline Martelet - Prises de son et montage : Céline Martelet - Prises de sons à Raqqa : Noé Pignède, Ali Al Matroud, Faris Thakhera, Mohamed Al Wawi - Musiques : Abdulsattar Ramadam (Oud à Raqqa), The Weeknd « Save your tears », Nea « Some say » - Réalisation et mixage : Charlie Marcelet - Illustration : Raphaëlle Macaron - Production : ARTE Radio
11/11/202117 minutes, 38 seconds
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La cage, une Française dans le djihad (3/4) : La terreur

L'espoir dans la pénombre Fin 2014, Nessrine arrive à Raqqa, devenue capitale syrienne de l’État Islamique. La ville millénaire est paralysée par la terreur imposée par l’organisation terroriste. Les frappes aériennes du régime de Damas et de son allié russe sont de plus en plus fréquentes. Puis viennent celles de la coalition internationale. C’est à Raqqa que Nessrine donne naissance à ses deux enfants. Et c’est pour eux qu’elle trouve la force de fuir Daech. La cage : une Française dans le djihad Nessrine a passé cinq ans en Syrie au coeur de Daech. Jamais une Française de retour de l’Etat islamique n’a parlé aussi librement et avec autant de lucidité de ce qu’elle a vécu et des motifs de son embrigadement. Une série documentaire d'Édith Bouvier et Céline Martelet, toutes deux grandes reporters et spécialistes du Moyen Orient. "Je m’appelle Nessrine, j’ai 29 ans et deux enfants. J’ai passé cinq ans en Syrie dans le territoire de Daech. Je suis en liberté conditionnelle et j’attends l’ouverture de mon procès." La voix de la jeune Française paraît d’autant plus douce que la descente aux enfers qu’elle raconte est terrible. Fuyant une famille violente et oppressante (sa première "cage"), Nessrine, en manque de repères et manipulée par des islamistes, est partie en Syrie en pensant se rendre utile auprès d’un peuple en souffrance. Elle pensait aussi pouvoir y vivre plus librement un Islam radical. Elle paiera cher sa naïveté et son manque de repères, tombant aussitôt entre les griffes de l’État islamique dans une Raqqa mise en coupe réglée. Revenue de tout, après deux mariages avec d’importants djihadistes, elle est la première Française à faire, de l’intérieur, le récit intime et détaillé de la mécanique du monstre terroriste et de son propre parcours. Un éclairage indispensable pour comprendre la mécanique de l'embrigadement et du terrorisme.  Édith Bouvier et Céline Martelet sont toutes deux grandes reporters, spécialistes du Moyen Orient. Elles ont publié "Un parfum de djihad" (éditions Plon, 2018), une enquête inédite sur les Françaises de l'État islamique. Elles ont tout récemment remporté le 3ème prix radio pour un reportage à Idlib (Syrie), au Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre. Enregistrements : juin 21 - Entretiens : Édith Bouvier et Céline Martelet - Prises de son et montage : Céline Martelet - Prises de sons à Raqqa : Noé Pignède, Ali Al Matroud, Faris Thakhera, Mohamed Al Wawi - Musiques : Abdulsattar Ramadam (Oud à Raqqa), The Weeknd « Save your tears », Nea « Some say » - Réalisation et mixage : Charlie Marcelet - Illustration : Raphaëlle Macaron - Production : ARTE Radio
11/11/202117 minutes, 39 seconds
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La cage, une Française dans le djihad (2/4) : Enfermée

Prise au piège dans le djihad À son arrivée en Syrie, Nessrine se retrouve rapidement plongée dans la violence. D’abord celle de l'homme qu’elle a épousé sans le connaitre, mais aussi celle des autres Françaises qui l’entourent. Prise au piège, elle ne parvient pas à s’enfuir. Après la mort de son premier mari, et sous la pression des autres femmes de l’État Islamique, elle accepte de se remarier. La cage : une Française dans le djihad Nessrine a passé cinq ans en Syrie au coeur de Daech. Jamais une Française de retour de l’Etat islamique n’a parlé aussi librement et avec autant de lucidité de ce qu’elle a vécu et des motifs de son embrigadement. Une série documentaire d'Édith Bouvier et Céline Martelet, toutes deux grandes reporters et spécialistes du Moyen Orient. "Je m’appelle Nessrine, j’ai 29 ans et deux enfants. J’ai passé cinq ans en Syrie dans le territoire de Daech. Je suis en liberté conditionnelle et j’attends l’ouverture de mon procès." La voix de la jeune Française paraît d’autant plus douce que la descente aux enfers qu’elle raconte est terrible. Fuyant une famille violente et oppressante (sa première "cage"), Nessrine, en manque de repères et manipulée par des islamistes, est partie en Syrie en pensant se rendre utile auprès d’un peuple en souffrance. Elle pensait aussi pouvoir y vivre plus librement un Islam radical. Elle paiera cher sa naïveté et son manque de repères, tombant aussitôt entre les griffes de l’État islamique dans une Raqqa mise en coupe réglée. Revenue de tout, après deux mariages avec d’importants djihadistes, elle est la première Française à faire, de l’intérieur, le récit intime et détaillé de la mécanique du monstre terroriste et de son propre parcours. Un éclairage indispensable pour comprendre la mécanique de l'embrigadement et du terrorisme.  Édith Bouvier et Céline Martelet sont toutes deux grandes reporters, spécialistes du Moyen Orient. Elles ont publié "Un parfum de djihad" (éditions Plon, 2018), une enquête inédite sur les Françaises de l'État islamique. Elles ont tout récemment remporté le 3ème prix radio pour un reportage à Idlib (Syrie), au Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre. Enregistrements : juin 21 - Entretiens : Édith Bouvier et Céline Martelet - Prises de son et montage : Céline Martelet - Prises de sons à Raqqa : Noé Pignède, Ali Al Matroud, Faris Thakhera, Mohamed Al Wawi - Musiques : Abdulsattar Ramadam (Oud à Raqqa), The Weeknd « Save your tears », Nea « Some say » - Réalisation et mixage : Charlie Marcelet - Illustration : Raphaëlle Macaron - Production : ARTE Radio
11/11/202118 minutes, 57 seconds
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La cage, une Française dans le djihad (1/4) : Les failles

Comment une jeune Française a rejoint le djihad Nessrine grandit dans un cadre familial étouffant et violent qui lui vaut d'être surnommée « la prisonnière » par ses amis d’école. À l’université, la jeune femme s’isole et se réfugie sur les réseaux sociaux. C’est là qu’elle croise une recruteuse pour des candidat.e.s au djihad en Syrie. Convaincue qu’une vie meilleure l’attend, elle se marie par Skype à un Français djihadiste déjà sur place, quelques semaines après sa radicalisation. Le 9 décembre 2013, âgée de 22 ans, Nessrine embarque dans un avion pour partir en Syrie... La cage : une Française dans le djihad Nessrine a passé cinq ans en Syrie au coeur de Daech. Jamais une Française de retour de l’Etat islamique n’a parlé aussi librement et avec autant de lucidité de ce qu’elle a vécu et des motifs de son embrigadement. Une série documentaire d'Édith Bouvier et Céline Martelet, toutes deux grandes reporters et spécialistes du Moyen Orient. "Je m’appelle Nessrine, j’ai 29 ans et deux enfants. J’ai passé cinq ans en Syrie dans le territoire de Daech. Je suis en liberté conditionnelle et j’attends l’ouverture de mon procès." La voix de la jeune Française paraît d’autant plus douce que la descente aux enfers qu’elle raconte est terrible. Fuyant une famille violente et oppressante (sa première "cage"), Nessrine, en manque de repères et manipulée par des islamistes, est partie en Syrie en pensant se rendre utile auprès d’un peuple en souffrance. Elle pensait aussi pouvoir y vivre plus librement un Islam radical. Elle paiera cher sa naïveté et son manque de repères, tombant aussitôt entre les griffes de l’État islamique dans une Raqqa mise en coupe réglée. Revenue de tout, après deux mariages avec d’importants djihadistes, elle est la première Française à faire, de l’intérieur, le récit intime et détaillé de la mécanique du monstre terroriste et de son propre parcours. Un éclairage indispensable pour comprendre la mécanique de l'embrigadement et du terrorisme.  Édith Bouvier et Céline Martelet sont toutes deux grandes reporters, spécialistes du Moyen Orient. Elles ont publié "Un parfum de djihad" (éditions Plon, 2018), une enquête inédite sur les Françaises de l'État islamique. Elles ont tout récemment remporté le 3ème prix radio pour un reportage à Idlib (Syrie), au Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre. Enregistrements : juin 21 - Entretiens : Édith Bouvier et Céline Martelet - Prises de son et montage : Céline Martelet - Prises de sons à Raqqa : Noé Pignède, Ali Al Matroud, Faris Thakhera, Mohamed Al Wawi - Musiques : Abdulsattar Ramadam (Oud à Raqqa), The Weeknd « Save your tears », Nea « Some say » - Réalisation et mixage : Charlie Marcelet - Illustration : Raphaëlle Macaron - Production : ARTE Radio
11/11/202121 minutes, 5 seconds
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Sophie Divry (3/3)

Lucifer et savoir-faire Bookmakers #13 - L’écrivaine du mois : Sophie Divry Née en 1979 à Montpellier, Sophie Divry vit et travaille à Lyon. Diplômée de l’Ecole Supérieure de Journalisme de Lille, cette « catho de gauche » de 42 ans a d’abord musclé ses convictions écologiques anticapitalistes dans les colonnes du journal « La Décroissance », avant d’être « dévorée » par le désir d’écrire. Consciente que le roman est, selon les mots de Virginia Woolf, « la plus indépendante, la plus élastique et la plus prodigieuse des formes littéraires », celle qui déteste les voitures a mis le turbo et signé huit livres depuis 2010, dont le très remarqué « La Condition pavillonnaire » (2014, éditions Noir sur Blanc). Au printemps 2021, elle a publié « Curiosity » suivi de « L’Agrandirox » et sa mémé confinée, une nouvelle aussi drôle et bizarre qu’un épisode de « La Quatrième Dimension ». En partenariat avec Babelio. (3/3) Lucifer et savoir-faireÀ l’automne 2014, quand Sophie Divry reçoit la mention spéciale du prix Wepler pour son roman « La Condition pavillonnaire », elle rappelle dans son discours que tout.e écrivain.e a ses « démons », jadis énumérés par Jacques Roubaud : « Le démon de la digression et de la parenthèse, le démon de la procrastination, le démon des plans ; le démon de l'originalité absolue, qui trompe souvent les artistes ; le démon de la cohérence ; le démon de la description : le démon de l’érudition » Le livre qui suivra, intitulé avec malice « Quand le diable sortit de la salle de bain » (Noir sur Blanc, 2015), sera donc un « roman improvisé, interruptif et pas sérieux » dédié « aux improductifs, aux enfants, aux affamés, aux rêveurs, aux mangeurs de nouilles et aux défaits ». Autofiction piégée voire « complètement brindezingue », le bouquin s’attache aux galères de Sophie, une drôle d’autrice trentenaire, qui se fait du souci dans son appartement lyonnais de douze mètres carrés. Pauvre, mais pas malheureuse, elle part à la recherche d’un emploi pour calmer sa faim. Ce qui aurait pu être le départ d’un roman tire-larmes sur la précarité se transforme en coffre aux trésors d’une extraordinaire richesse comique. Son démon personnel, « Lorchus », sort (effectivement) de sa salle de bain pour pervertir et désorienter le récit, tout comme sa mère, son éditrice, son meilleur ami ou l’écrivain Pierre Bergounioux, qui n’arrêtent pas d’intervenir. S’y entrechoquent alors, avec une joie contagieuse : un conte pour enfants, une fable médiévale, un calligramme salace dessiné sur deux pages, des néologismes à foison, les ingrédients nécessaires pour un bon « contemplage de plafond », des jeux typographiques ou des chats pornographiques. Héritière énergique d’une littérature « de la dèche » où se télescopent les reportages de George Orwell « à Paris et à Londres », « Amer Eldorado » de Raymond Federman ou « La Faim » du Knut Hamsum, Divry déplie ici, selon ses vœux, un « grand rire sardonique dans le fond de l’abîme ». Et ça marche ! Ce roman férocement marrant, que n’importe quel.le auteur.e en herbe devrait se procurer pour se souvenir que tous les cadres peuvent être explosés, demeure à ce jour sa meilleure vente (15 000 exemplaires).Dans ce troisième et dernier épisode, nous allons voir comment, au-delà de la farce, elle est parvenue à faire sienne ce conseil du peintre Jean Dubuffet, qu’il convient de lire avec une voix de diablotin : « L’art doit toujours un peu faire rire et un peu faire peur. Tout, mais pas ennuyer. » Enregistrement : avril 2021 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Lectures : Chloé Assous-Plunian, Christophe Brault, Emma Broughton - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Flugabone : Brice Perda - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch - Flugabone : Brice Perda
10/20/202126 minutes, 44 seconds
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Sophie Divry (2/3)

Battons pavillon Bookmakers #13 - L’écrivaine du mois : Sophie Divry Née en 1979 à Montpellier, Sophie Divry vit et travaille à Lyon. Diplômée de l’Ecole Supérieure de Journalisme de Lille, cette « catho de gauche » de 42 ans a d’abord musclé ses convictions écologiques anticapitalistes dans les colonnes du journal « La Décroissance », avant d’être « dévorée » par le désir d’écrire. Consciente que le roman est, selon les mots de Virginia Woolf, « la plus indépendante, la plus élastique et la plus prodigieuse des formes littéraires », celle qui déteste les voitures a mis le turbo et signé huit livres depuis 2010, dont le très remarqué « La Condition pavillonnaire » (2014, éditions Noir sur Blanc). Au printemps 2021, elle a publié « Curiosity » suivi de « L’Agrandirox » et sa mémé confinée, une nouvelle aussi drôle et bizarre qu’un épisode de « La Quatrième Dimension ». En partenariat avec Babelio. (2/3) Battons pavillonDans « La Condition pavillonnaire » (Noir sur Blanc, 2014), Sophie Divry suit, sur toute une vie, les désirs puis l’ennui métaphysique d’une femme incapable de se dire heureuse. Demandez le programme : « D’abord devenir propriétaire, puis aménager, puis se reproduire » dans la « voie sans issue » du pavillon familial. Hélas, au sein de ce faux remake contemporain de « Madame Bovary », M. A. déprime sec, dans la cuisine aussi fort qu’au boulot. Elle cherche des exutoires (yoga, adultère, engagement dans l’humanitaire) en imaginant combler la « béance » de son existence par un « capital de sensations pures » ; elle veut que la société la « remplisse ». « Cela pose la question du bonheur », dit l’autrice, de « l’idéal d’une vie réussie ». M. A. a fait tout ce que la société lui demandait, mais à mi-parcours, « elle ne sait plus quoi faire d’elle-même ». Ce grand roman triste (vendu à seulement 8000 exemplaires) remportera la mention spéciale du prix Wepler. La densité de son regard, sa puissance émotionnelle, son acuité psycho-sociologique qui emprunte autant à Simone de Beauvoir qu’aux « Choses » de Georges Perec, font que la tentation d’offrir en masse une telle œuvre est énorme. Mais on hésite : cette histoire ordinaire pourrait bien flinguer le moral de personnes persuadées d’être « normales ». Pour encourager les indécis.es qui risqueraient de louper l’un des romans français majeurs de la décennie, où chaque phrase semble abriter « une bombe », visitons sans condition, dans ce deuxième épisode, toutes les pièces de ce pavillon. Enregistrement : avril 2021 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Lectures : Chloé Assous-Plunian, Christophe Brault, Emma Broughton - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Flugabone : Brice Perda - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch - Flugabone : Brice Perda
10/20/202136 minutes, 47 seconds
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Sophie Divry (1/3)

Divry dit vrai Bookmakers #13 - L’écrivaine du mois : Sophie Divry Née en 1979 à Montpellier, Sophie Divry vit et travaille à Lyon. Diplômée de l’Ecole Supérieure de Journalisme de Lille, cette « catho de gauche » de 42 ans a d’abord musclé ses convictions écologiques anticapitalistes dans les colonnes du journal « La Décroissance », avant d’être « dévorée » par le désir d’écrire. Consciente que le roman est, selon les mots de Virginia Woolf, « la plus indépendante, la plus élastique et la plus prodigieuse des formes littéraires », celle qui déteste les voitures a mis le turbo et signé huit livres depuis 2010, dont le très remarqué « La Condition pavillonnaire » (2014, éditions Noir sur Blanc). Au printemps 2021, elle a publié « Curiosity » suivi de « L’Agrandirox » et sa mémé confinée, une nouvelle aussi drôle et bizarre qu’un épisode de « La Quatrième Dimension ». En partenariat avec Babelio. (1/3) Divry dit vrai« Réveillez-vous ! » Dès les premiers mots de « La cote 400 » (Les Allusifs, 2010), Sophie Divry annonçait la couleur : elle allait nous remuer. Après ce monologue maniaque d’une bibliothécaire que personne ne voit, « revanche de l’humble sur le riche, du public sur le privé, de l’oublié sur le bling-bling », celle qui se surnomme « Madame Ciseaux », du fait de sa capacité à couper tout ce qui pourrait plomber sa prose, a beaucoup écrit.Dans l’ordre : la confession de son retour à la foi (« Journal d’un recommencement »), un tétanisant portrait de femme sous l’égide de Flaubert (« La Condition pavillonnaire »), une comédie formidablement loufoque sur la précarité (« Quand le diable sortit de la salle de bain »), un essai brillant sur l’écriture (« Rouvrir le roman »), la survie post-apocalyptique d’un taulard champêtre (« Trois fois la fois du monde »), le récit choral authentique de cinq Gilets Jaunes mutilés par la police (« Cinq mains coupées ») ou, en avril dernier, les considérations existentielles d’un robot seul sur Mars (« Curiosity »). Curiosité, oui. De quelle planète provient cette romancière si plurielle, encore trop méconnue ? Quels sont les mécanismes d'écriture de cette Lyonnaise d’adoption ? Elle qui affirme haut et fort : « Pour dire notre époque monstrueuse, il faut des romans monstrueux. Des romans difformes qui frôlent la catastrophe (…) Sinon, nous finirons tous reporters » (Le Monde, 2018). C’est le sujet de ce premier épisode. Enregistrement : avril 2021 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Lectures : Chloé Assous-Plunian, Christophe Brault, Emma Broughton - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Flugabone : Brice Perda - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch - Flugabone : Brice Perda
10/20/202142 minutes, 14 seconds
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Hervé Le Tellier (3/3)

Dans la boîte noire Bookmakers #13 - L’écrivain du mois : Hervé Le TellierNé à Paris en 1957 sous un nom qu’il préfère garder pour lui, Hervé Le Tellier est l’auteur prolifique et « disparate » de trente-huit livres (romans, poésie, théâtre) publiés au Castor Astral, chez JC Lattès ou aux éditions Gallimard. Lauréat du Goncourt et best-seller surprise de l’année 2020 avec « L’Anomalie », cet ex-journaliste scientifique fut de 1991 à 2018 le « Papou » le plus facétieux de France Culture – tout en étant depuis trente ans membre émérite de l’OuLiPo, sémillant cénacle d’ingénieurs du verbe dont il préside aujourd’hui les assemblées généreuses en contraintes créatives. En sus des ouvrages décortiqués dans ces trois épisodes de Bookmakers, citons ses « Contes liquides » publiés aux éditions de L’Attente et lauréats d’un prix de l’humour noir en 2013, qui rassemblent 80 rituels étranges venus de contrées imaginaires et signés d’un mystérieux « Jaime Montestrela », poète lisboète inventé de toutes pièces dont Hervé traduisit les œuvres – alors que Le Tellier, selon nos informations, ne parle pas du tout portugais. En partenariat avec Babelio. (3/3) Dans la boîte noire« Il est une chose admirable qui surpasse toujours la connaissance, l’intelligence et même le génie, c’est l’incompréhension », écrit Victor Miesel, l’auteur de la confession suicidaire intitulée « L’Anomalie » planquée dans la soute du roman « L’Anomalie » d’Hervé Le Tellier, publié en 2020 aux éditions Gallimard. Mesdames et messieurs, prenez donc place à bord du vol Paris/New York AF006. Un jour d’été, ce Boeing 787 pénétra « quelques instants » dans les courants tourbillonnants d’un nuage « supercellulaire » semblable « à des dizaines d’enclumes soulevées par une main invisible ». Tous les passagers en furent notoirement secoués. Car, trois mois plus tôt, sur la même ligne, les mêmes passagers étaient déjà dans ce même avion... Voilà le point de départ de ce conte fantastique et souvent troublant, drôle ou doux-amer, comme si Woody Allen avait signé une saison de « Lost ». Ensuite, « les turbulences ont cessé et le soleil est revenu dans la cabine. C’est aussi la définition du Prozac. » Que s’est-il passé ? Comment ce récit choral très feuilletonnesque, qui carbure à la métaphysique tout en détournant les genres, a-t-il pu séduire les si sérieux jurés du Goncourt et voir en quelques mois ses ventes décoller vers le million d’exemplaires – du jamais vu, dans l’histoire de ce prix, depuis 1984 et « L’Amant » de Marguerite Duras. « Choisir le protocole, agir avec méthode », lit-on à propos du tueur à gages sur lequel s’ouvre ce roman truffé de traits d’esprits, d’hypothèses spirituelles et de samples littéraires plus ou moins dissimulés. C’est ce qu’il convient de définir dans ce troisième et dernier épisode en mode avion, en compagnie toujours aérienne du commandant Le Tellier, suffisamment sage pour nous faire méditer sur cette humble évidence : « Le plus grand danger pour un écrivain, c’est de croire qu’il est écrivain. » Enregistrements : juin-juillet 2021 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Lectures : Chloé Assous-Plunian, Richard Gaitet, Silvain Gire, Delphine Saltel - Montage : Sara Monimart - Prise de son, réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch, Charlie Marcelet - Guitare & claviers : Zeid Hamdan - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch, Charlie Marcelet
9/15/202143 minutes, 23 seconds
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Hervé Le Tellier (2/3)

OuLiPosuccions Bookmakers #13 - L’écrivain du mois : Hervé Le TellierNé à Paris en 1957 sous un nom qu’il préfère garder pour lui, Hervé Le Tellier est l’auteur prolifique et « disparate » de trente-huit livres (romans, poésie, théâtre) publiés au Castor Astral, chez JC Lattès ou aux éditions Gallimard. Lauréat du Goncourt et best-seller surprise de l’année 2020 avec « L’Anomalie », cet ex-journaliste scientifique fut de 1991 à 2018 le « Papou » le plus facétieux de France Culture – tout en étant depuis trente ans membre émérite de l’OuLiPo, sémillant cénacle d’ingénieurs du verbe dont il préside aujourd’hui les assemblées généreuses en contraintes créatives. En sus des ouvrages décortiqués dans ces trois épisodes de Bookmakers, citons ses « Contes liquides » publiés aux éditions de L’Attente et lauréats d’un prix de l’humour noir en 2013, qui rassemblent 80 rituels étranges venus de contrées imaginaires et signés d’un mystérieux « Jaime Montestrela », poète lisboète inventé de toutes pièces dont Hervé traduisit les œuvres – alors que Le Tellier, selon nos informations, ne parle pas du tout portugais. En partenariat avec Babelio. (2/3) OuLiPosuccions« Nous appelons littérature potentielle la recherche de formes, de structures nouvelles. » Le 24 novembre 1960, l'écrivain Raymond Queneau et un scientifique bibliophile nommé François Le Lionnais fondent une société secrète : le Selitex, « Séminaire de Littérature Expérimentale » qui, à l'initiative du professeur Albert-Marie Schmidt, fut vite rebaptisé OuLiPo. Késako ? « L’Ouvroir de Littérature Potentielle » s’est donné pour mission d’inventer, de mettre en pratique et de répertorier toute une gamme d’exercices stylistiques, guidés par de curieuses contraintes, afin « d’éveiller, libérer, stimuler l’imagination », de « trouver des mots neufs » ou de générer des effets rythmiques, poétiques ou comiques. L’exemple le plus célèbre de cette gymnastique est le roman « La Disparition » de Georges Perec (1968), entièrement écrit en lipogramme, c’est-à-dire en l’absence d’une lettre, la plus courante de notre langue : le « e ». Trois ans plus tard, le bon Georges n’utilisera plus que cette voyelle pour composer un autre roman, « Les Revenentes ». Les oulipien.ne.s se comparent parfois à un « rat, qui aurait construit lui-même le labyrinthe dont il se propose de sortir ». Attention cependant : ce n’est « ni une école, ni un mouvement, ni une avant-garde ». Il s’agit plutôt d’un laboratoire, que ces grands enfants souriants auraient caché au cœur d’une cour de récréation textuelle, en se réunissant un jeudi par mois à la Bibliothèque Nationale de France, à Paris, en public, pour présenter leurs travaux farfelu-diques. Dans ce deuxième épisode conçu comme une opération d’« ouliposuccion », nous allons entendre le président Le Tellier énoncer les règles invisibles qui donnèrent naissance aux poésies bizarres de son recueil « Zindien », ainsi qu’aux inventeurs fêlés qui peuplent les nouvelles de sa remarquable « Encyclopaedia inutilis ». Il explicitera également la discipline qui lui a permis de produire mille réponses à cette question cruciale : à quoi tu penses ?, rassemblées dans son ouvrage « Les amnésiques n’ont rien vécu d’inoubliable », vendu à plus de vingt mille exemplaires au fil des rééditions. Oulip-hip-hip, hourrah ! Enregistrements : juin-juillet 2021 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Lectures : Chloé Assous-Plunian, Richard Gaitet, Silvain Gire, Delphine Saltel - Montage : Sara Monimart - Prise de son, réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch, Charlie Marcelet - Guitare & claviers : Zeid Hamdan - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch, Charlie Marcelet
9/15/202143 minutes, 56 seconds
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Hervé Le Tellier (1/3)

Un sourire indéfinissable Bookmakers #13 - L’écrivain du mois : Hervé Le TellierNé à Paris en 1957 sous un nom qu’il préfère garder pour lui, Hervé Le Tellier est l’auteur prolifique et « disparate » de trente-huit livres (romans, poésie, théâtre) publiés au Castor Astral, chez JC Lattès ou aux éditions Gallimard. Lauréat du Goncourt et best-seller surprise de l’année 2020 avec « L’Anomalie », cet ex-journaliste scientifique fut de 1991 à 2018 le « Papou » le plus facétieux de France Culture – tout en étant depuis trente ans membre émérite de l’OuLiPo, sémillant cénacle d’ingénieurs du verbe dont il préside aujourd’hui les assemblées généreuses en contraintes créatives. En sus des ouvrages décortiqués dans ces trois épisodes de Bookmakers, citons ses « Contes liquides » publiés aux éditions de L’Attente et lauréats d’un prix de l’humour noir en 2013, qui rassemblent 80 rituels étranges venus de contrées imaginaires et signés d’un mystérieux « Jaime Montestrela », poète lisboète inventé de toutes pièces dont Hervé traduisit les œuvres – alors que Le Tellier, selon nos informations, ne parle pas du tout portugais. En partenariat avec Babelio. (1/3) Un sourire indéfinissable Que savons-nous d’Hervé Le Tellier ? Je me souviens de ses 233 points de vue sur la Joconde – celui du médecin, d’un amateur de puzzle, de Lacan ou de Marguerite Duras – écrits pour les besoins de son ouvrage « Joconde jusqu’à cent et plus si affinités ». Je me souviens de 115 « dialogues socratiques de qualité » entre un maître et son disciple relativement idiot, regroupés dans le très zen « Demande au muet ». Je me souviens d’une liste de 40 véritables souvenirs amoureux, offerts à une ancienne amante le jour de ses 40 ans, insérés dans son roman « Assez parlé d’amour » qui s’écoula à vingt-six mille exemplaires. Je me souviens aussi de sa passion pour « Je me souviens » de Georges Perec, tout comme je me souviens de sa fausse correspondance avec 4 présidents de la République, révélée au grand jour dans « Moi et François Mitterrand ». Je me souviens enfin du Goncourt obtenu en 2020 pour « L’Anomalie », ses 40 traductions et son million d’exemplaires vendus, qui bouleversa un peu l’existence de ce romancier, poète et dramaturge parisien de 64 ans. Mais quelle est l’origine, l’abscisse et l’ordonnée de cet ancien professeur de mathématiques ? Quels auteurs consolèrent l’enfant seul que vingt mille lecteurs découvrirent dans son émouvant récit autobiographique, « Toutes les familles heureuses » ? A-t-il réellement assuré la sécurité du groupe The Clash ? Ce sont quelques-uns des sujets mis en équation dans ce premier épisode, avec l’humour en exposant. Enregistrements : juin-juillet 2021 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Lectures : Chloé Assous-Plunian, Richard Gaitet, Silvain Gire, Delphine Saltel - Montage : Sara Monimart - Prise de son, réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch, Charlie Marcelet - Guitare & claviers : Zeid Hamdan - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch, Charlie Marcelet
9/15/202147 minutes, 16 seconds
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Alain Damasio (3/3)

Hors de lui Bookmakers #12 - L’écrivain du mois : Alain DamasioNé à Lyon en 1969 sous le nom d’Alain Raymond, ce fils d’un carrossier et d’une professeure d’anglais rêvait, adolescent, « de changer la société ». Mais sa timidité l’empêche de s’engager pleinement dans les cercles militants. Alors pour exprimer sa « rage », ce lecteur compulsif de philosophie (Nietzsche, Foucault, Deleuze) va se brancher avec intensité sur un champ d’expression qu’il ne pratique quasiment jamais dans ses lectures : le roman, pour sa capacité à actionner « du désir, de la joie » et de nouveaux affects pour des luttes fertiles.Il en écrira seulement trois en vingt ans, disponibles au catalogue d’une maison indépendante, La Volte : « La Zone du Dehors » (1999), « La Horde du Contrevent » (2004) et « Les Furtifs » (2019). Trois ambitieux pavés conceptuels au souffle narratif étourdissant, trois laboratoires du style riches en néologismes, en jeux de mots ou en allitérations, trois « long-sellers » qui, complétés par le recueil de nouvelles « Aucun souvenir assez solide » (2012) et toutes les rééditions en poche chez Gallimard, atteignent aujourd’hui un total d’1,2 million de livres vendus, sans compter les traductions. Alain Damasio a publié ce printemps aux éditions Rageot la refonte d’une nouvelle de 2014, « Scarlett et Novak », narrant l’agression d’un jeune homme privé de son intelligence artificielle. En partenariat avec Babelio. (3/3) Hors de luiLe cosmos est son campement. Avec « La Horde du Contrevent », deuxième roman publié aux éditions La Volte en 2004, Alain Damasio s’aventurait avec maestria dans les dunes de la fantasy en peignant un monde sans cesse battu par le vent, de jour comme de nuit, qui force les humains à se terrer dans les villages. Pendant huit siècles, de courageux « hordiers » font bloc pour tenter d’avancer à « contrevent » et percer le mystère de cette malédiction – sans succès. Mais de vaillants prétendants reprennent la route et se serrent les coudes afin de poursuivre, au cours de vingt-sept années de haute lutte contre l’élément déchaîné dont ils ont appris à déchiffrer la musique et le phrasé, « ce rêve têtu, de la plus haute crétinerie, cette chimère d’atteindre un beau jour le bout de la Terre, tout là-haut, l’Extrême-Amont, à boire le vent à sa source – la fin de notre quête, le début de quoi ? ». Pensé comme le premier volet d’un diptyque inachevé, l’ouvrage s’écoule à plus de 350 000 exemplaires en grand format, décroche le Grand prix de l’Imaginaire et se voit traduit en quatre langues. Or, pour accoucher de cette « hydre de 700 pages », ode polyphonique « au lien et au mouvement », l’écrivain a dû, lors de six mille heures de travail étalées sur trois ans à la lisière de la dinguerie, surmonter sa solitude dans une cabane perdue aux confins du maquis corse et porter « au creux de sa gorge » vingt-trois personnages, dont certains – comme le traceur Golgoth, la soigneuse Aoi, « l’aéromaître » Oroshi ou le troubadour Caracole – sont devenus cultes. « Cuculte même », dit parfois Damasio à propos de ce grand-œuvre que le triomphe a rendu « stupidement intouchable » aux yeux des fans.Nourri aux « Mille plateaux » de Gilles Deleuze et Félix Guattari, ce roman fou-furieux sur le dépassement de soi a réussi l’exploit de franchir les frontières du genre pour conquérir un autre public grâce aux tourbillons de son écriture, « pure rafale de langage » sidérante d’inventions syntaxiques et de ruptures de rythme. En témoigne cette très longue scène de joute oratoire, où deux athlètes du verbe s’affrontent à coups de palindromes ou de mono-voyelles, comme si « Game of Thrones » rencontrait l’OuLiPo. Comment Alain Damasio a-t-il fait pour bâtir un tel « pont d’air » entre son imaginaire et le roman qui fit basculer sa vie ? Est-il vrai que cet architecte onirique travaille sans plan ? Pourquoi conseille-t-il à tous les auteurs, à toutes les autrices, d’avoir un autre métier ? Ce sont les sujets de ce troisième et dernier épisode, ouvert à tous les vents.  Enregistrement : mai 2021 - Entretien, découpage, lectures : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Machines : Clément Cliquet - Illustration : Sylvain Cabot - Remerciements : Jeanne Robet - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch
6/25/202152 minutes, 50 seconds
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Alain Damasio (2/3)

Zoomer sur la Zone Bookmakers #12 - L’écrivain du mois : Alain DamasioNé à Lyon en 1969 sous le nom d’Alain Raymond, ce fils d’un carrossier et d’une professeure d’anglais rêvait, adolescent, « de changer la société ». Mais sa timidité l’empêche de s’engager pleinement dans les cercles militants. Alors pour exprimer sa « rage », ce lecteur compulsif de philosophie (Nietzsche, Foucault, Deleuze) va se brancher avec intensité sur un champ d’expression qu’il ne pratique quasiment jamais dans ses lectures : le roman, pour sa capacité à actionner « du désir, de la joie » et de nouveaux affects pour des luttes fertiles.Il en écrira seulement trois en vingt ans, disponibles au catalogue d’une maison indépendante, La Volte : « La Zone du Dehors » (1999), « La Horde du Contrevent » (2004) et « Les Furtifs » (2019). Trois ambitieux pavés conceptuels au souffle narratif étourdissant, trois laboratoires du style riches en néologismes, en jeux de mots ou en allitérations, trois « long-sellers » qui, complétés par le recueil de nouvelles « Aucun souvenir assez solide » (2012) et toutes les rééditions en poche chez Gallimard, atteignent aujourd’hui un total d’1,2 million de livres vendus, sans compter les traductions. Alain Damasio a publié ce printemps aux éditions Rageot la refonte d’une nouvelle de 2014, « Scarlett et Novak », narrant l’agression d’un jeune homme privé de son intelligence artificielle. En partenariat avec Babelio. (2/3) Zoomer sur la Zone« Ce que je vous propose, c’est un monde dangereux, inconfortable et fou. » Entrons alors dans « La Zone du Dehors », le premier roman d’Alain Damasio écrit entre 22 et 26 ans et publié d’abord en deux tomes, en 1999, aux éditions CyLibris. Prenons la direction d’un satellite imaginaire de Saturne, au cœur d’une colonie terrienne où la vie ne tourne plus très rond : les habitants y sont classés, « clastrés », hiérarchisés et rebaptisés tous les deux ans selon leur respect des normes et leur efficacité au travail. « Souriez, vous êtes gérés. » Soumis, ces citoyens se fliquent et se dénoncent les uns les autres, sans pour autant jouir d’une liberté de circuler, sinon par « accès sélectifs » dans un « couvre-feu général » – tandis que « tout ce qui dérange ou heurte a été éradiqué ».Située en 2084, pile un siècle après l’action du roman « 1984 » de George Orwell, cette dystopie politique est une dénonciation des sociétés de contrôle qui, au début des années 90, « frappaient à la porte », selon l’expression de Gilles Deleuze. Anticipant la reconnaissance faciale, la traçabilité, les assistants vocaux ou la notation des individus, ce « bréviaire de combat » de 650 pages avait pour « unique but », affirme l’auteur, « de comprendre, en Occident, pourquoi et comment se révolter ». Heureusement, dans l’ombre, un groupuscule nommé La Volte, « joyeux bordel » de poètes et de radieux « rad-zonards » vu comme une organisation terroriste par la « fange gouvernementale », prépare sa « volution » pour dynamiter cette ville d’esclaves, en se battant pour la vitalité du collectif, « sans techno-prothèses », étant donné que « le confort est un danger » et l’individu, « une camisole ».Sorti dans une indifférence quasi complète avec à peine cinq cents exemplaires vendus en cinq ans, « La Zone du Dehors » sera réédité – et partiellement réécrit – en 2007 par une maison d’édition nommée… La Volte, pour atteindre aujourd’hui les cent mille copies écoulées. Dans ce deuxième épisode, Alain Damasio dévoile la « machinerie » de cette très impressionnante entrée en littérature, portée par une énergie étrange qu’il lui fallut apprendre à métaboliser : sa « fougue froide ». Enregistrement : mai 2021 - Entretien, découpage, lectures : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Musique additionnelle : Arnaud Forest - Machines : Clément Cliquet - Illustration : Sylvain Cabot - Remerciements : Jeanne Robet - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch - Musique additionnelle : Arnaud Forest
6/25/202154 minutes, 10 seconds
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Alain Damasio (1/3)

Souvenirs solides Bookmakers #12 - L’écrivain du mois : Alain DamasioNé à Lyon en 1969 sous le nom d’Alain Raymond, ce fils d’un carrossier et d’une professeure d’anglais rêvait, adolescent, « de changer la société ». Mais sa timidité l’empêche de s’engager pleinement dans les cercles militants. Alors pour exprimer sa « rage », ce lecteur compulsif de philosophie (Nietzsche, Foucault, Deleuze) va se brancher avec intensité sur un champ d’expression qu’il ne pratique quasiment jamais dans ses lectures : le roman, pour sa capacité à actionner « du désir, de la joie » et de nouveaux affects pour des luttes fertiles.Il en écrira seulement trois en vingt ans, disponibles au catalogue d’une maison indépendante, La Volte : « La Zone du Dehors » (1999), « La Horde du Contrevent » (2004) et « Les Furtifs » (2019). Trois ambitieux pavés conceptuels au souffle narratif étourdissant, trois laboratoires du style riches en néologismes, en jeux de mots ou en allitérations, trois « long-sellers » qui, complétés par le recueil de nouvelles « Aucun souvenir assez solide » (2012) et toutes les rééditions en poche chez Gallimard, atteignent aujourd’hui un total d’1,2 million de livres vendus, sans compter les traductions. Alain Damasio a publié ce printemps aux éditions Rageot la refonte d’une nouvelle de 2014, « Scarlett et Novak », narrant l’agression d’un jeune homme privé de son intelligence artificielle. En partenariat avec Babelio. (1/3) Souvenirs solidesÀ 51 ans, Alain Damasio apparaît souvent comme une sorte d’oracle chatoyant. Il est, en France, le seul écrivain de science-fiction à qui tous les médias tendent leurs micros, ravis de se faire expliquer le présent pour déjouer les pièges du futur. Sa bonhommie solaire, volontiers rieuse, contraste avec la fermeté de ses convictions politiques (anticapitaliste et écolo, fervent soutien des ZAD ou des Gilets Jaunes) et la lucidité de ses analyses sur notre dépendance dramatique aux réseaux, la novlangue abêtissante de la start-up nation ou le dernier eye-liner de Big Brother. « J’ai toujours revendiqué la S.-F. comme un genre majeur, qui connaît aujourd’hui un âge d’or » puisque notre « vécu technologique » est désormais « total, quotidien, permanent », en raison de ce petit objet rectangulaire que nous avons en poche du matin au soir, le smartphone, noir miroir d’une humanité sous surveillance. Mais quelle a été la formation de cet artiste qui, pour écrire, doit sempiternellement s’isoler, seul et longtemps, dans les gorges du Verdon, le Vercors, le Cap-Corse, à Groix, Porquerolles ou Ouessant ? Ce quinqua dans le vent pour qui la randonnée est aussi importante, au sein de son processus créatif, que la prose de Mallarmé ? Ce passionné de football « structuré par l’épreuve » qui affirme apprendre à organiser ses phrases en regardant jouer l’Argentin Lionel Messi ? Pour le savoir, « Bookmakers » s’est rendu au domicile d’Alain Damasio, à Marseille, le temps d’une visite furtive – dont voici la première partie, à l’extrême-amont de sa mémoire. Enregistrements : mai 2021 - Entretien, découpage, lectures : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Musiques additionnelles : Charlie Marcelet - Machines : Clément Cliquet - Illustration : Sylvain Cabot - Remerciements : Jeanne Robet - Sample du jeu « Remember me » : de Jean-Maxime Morris, scénarisé par Alain Damasio et Stéphane Beauverger, avec une musique d’Olivier Derivière. ©CAPCOM CO., LTD. 2013 ALL RIGHTS RESERVED. - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch, - Musiques additionnelles : Charlie Marcelet
6/25/202154 minutes, 1 second
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Carnets de correspondante (5/6) : Rendre l’antenne

Ma vie de journaliste sur le terrain Lassée d’être dans le viseur des autorités israéliennes et épuisée par ses conditions de travail ultra-précaires, Marine Vlahovic décide de quitter Ramallah et son costume de correspondante. Un départ à la fois libérateur et déchirant. À son retour en France, la journaliste continue de subir des pressions des organisations militantes et, pour la première fois, elle est confrontée à la censure. Mise en ligne initiale le 03 juin 2021.Prix Scam du podcast documentaire 2021 - Paris Podcast Festival Carnets de correspondante De 2016 à 2019, Marine Vlahovic est correspondante pour les radios publiques francophones en Palestine. Chaque jour elle jongle entre les urgences des rédactions, l’attente aux checkpoints, les pressions des deux camps et sa vie personnelle en territoire occupé. Elle enregistre tout, et aujourd’hui elle raconte tout : un podcast exceptionnel, intime et sans concession sur la fabrique de l’information. Journaliste depuis 2009, Marine Vlahovic a fait ses armes avec ARTE Radio avant de vivre et travailler autour de la Méditerranée pour différents médias francophones. Son reportage “Amours occupées ” (ARTE Radio) a remporté le prix Découverte-URTI en 2012. De 2016 à 2019 elle a été correspondante en Palestine pour les radios publiques francophones. Enregistrements : novembre 2016 à mars 2021 - Prises de son, texte, voix, montage : Marine Vlahovic - Réalisation : Marine Vlahovic et Arnaud Forest - Mix et musique originale : Arnaud Forest - Illustrations : Yasmine Gateau - Production : ARTE Radio - Musique originale : Arnaud Forest
6/3/202120 minutes, 4 seconds
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Carnets de correspondante (4/6) : Entre les mondes

Ma vie de journaliste sur le terrain Les balles des snipers israéliens sifflent à la frontière entre la bande de Gaza et l’Etat hébreu, et frôlent l'oreille de la journaliste. Marine Vlahovic navigue entre ces deux mondes séparés par un mur de béton et de haine. En Terre sainte, ce n’est pas une mais trois religions qui rythment sa vie personnelle et professionnelle. Prise à partie par les soldats et les colons, la journaliste tente de sauver une vieille amitié mise à rude épreuve par ce conflit qui n’est pas le sien. Mise en ligne initiale le 03 juin 2021.Prix Scam du podcast documentaire 2021 - Paris Podcast Festival Carnets de correspondante De 2016 à 2019, Marine Vlahovic est correspondante pour les radios publiques francophones en Palestine. Chaque jour elle jongle entre les urgences des rédactions, l’attente aux checkpoints, les pressions des deux camps et sa vie personnelle en territoire occupé. Elle enregistre tout, et aujourd’hui elle raconte tout : un podcast exceptionnel, intime et sans concession sur la fabrique de l’information. Journaliste depuis 2009, Marine Vlahovic a fait ses armes avec ARTE Radio avant de vivre et travailler autour de la Méditerranée pour différents médias francophones. Son reportage “Amours occupées ” (ARTE Radio) a remporté le prix Découverte-URTI en 2012. De 2016 à 2019 elle a été correspondante en Palestine pour les radios publiques francophones. Enregistrements : novembre 2016 à mars 2021 - Prises de son, texte, voix, montage : Marine Vlahovic - Réalisation : Marine Vlahovic et Arnaud Forest - Mix et musique originale : Arnaud Forest - Illustrations : Yasmine Gateau - Production : ARTE Radio
6/3/202125 minutes, 12 seconds
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Carnets de correspondante (3/6) : La guerre promise

Ma vie de journaliste sur le terrain Dans les Territoires occupés, les manifestations se suivent et se ressemblent et la nouvelle Intifada tarde à éclater. En attendant la “guerre promise” et leur heure de gloire, les journalistes font la bringue. A Ramallah, Marine Vlahovic enchaine les soirées arrosées et les histoires sans lendemain avec des amants des deux côtés du Mur alors que les bombes tombent sur la bande de Gaza. Un territoire verrouillé que la correspondante découvre en tournant sur place des reportages télévisés “à sensation”. Avant de couvrir les convulsions qui secouent l’enclave depuis chez elle, en pyjama. Mise en ligne initiale le 03 juin 2021.Prix Scam du podcast documentaire 2021 - Paris Podcast Festival Carnets de correspondante De 2016 à 2019, Marine Vlahovic est correspondante pour les radios publiques francophones en Palestine. Chaque jour elle jongle entre les urgences des rédactions, l’attente aux checkpoints, les pressions des deux camps et sa vie personnelle en territoire occupé. Elle enregistre tout, et aujourd’hui elle raconte tout : un podcast exceptionnel, intime et sans concession sur la fabrique de l’information.Journaliste depuis 2009, Marine Vlahovic a fait ses armes avec ARTE Radio avant de vivre et travailler autour de la Méditerranée pour différents médias francophones. Son reportage “Amours occupées ” (ARTE Radio) a remporté le prix Découverte-URTI en 2012. De 2016 à 2019 elle a été correspondante en Palestine pour les radios publiques francophones. Enregistrements : novembre 2016 à mars 2021 - Prises de son, texte, voix, montage : Marine Vlahovic - Réalisation : Marine Vlahovic et Arnaud Forest - Mix et musique originale : Arnaud Forest - Illustrations : Yasmine Gateau - Production : ARTE Radio
6/3/202123 minutes, 14 seconds
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Carnets de correspondante (2/6) : Le temps c’est de l’info

Ma vie de journaliste sur le terrain Comme les bouquets de feu d'artifice qui fusent dans le ciel de Ramallah, "Marine la machine" a la tête qui explose. Depuis sa maison-studio, elle produit de l'information à la chaîne. Un contre-la-montre au diapason des rédactions parisiennes sous le règne de l'urgence et de la pression. Dopée au café-clopes, la correspondante jongle entre les commandes imprévues, les conférences de presse interminables de l'Autorité palestinienne, les micro-trottoirs prétextes et les reportages chronométrés aux quatre coins des Territoires pour alimenter le flux de l'actualité. Mise en ligne initiale le 03 juin 2021.Prix Scam du podcast documentaire 2021 - Paris Podcast Festival Carnets de correspondante De 2016 à 2019, Marine Vlahovic est correspondante pour les radios publiques francophones en Palestine. Chaque jour elle jongle entre les urgences des rédactions, l’attente aux checkpoints, les pressions des deux camps et sa vie personnelle en territoire occupé. Elle enregistre tout, et aujourd’hui elle raconte tout : un podcast exceptionnel, intime et sans concession sur la fabrique de l’information. Journaliste depuis 2009, Marine Vlahovic a fait ses armes avec ARTE Radio avant de vivre et travailler autour de la Méditerranée pour différents médias francophones. Son reportage “Amours occupées ” (ARTE Radio) a remporté le prix Découverte-URTI en 2012. De 2016 à 2019 elle a été correspondante en Palestine pour les radios publiques francophones. Enregistrements : novembre 2016 à mars 2021 - Prises de son, texte, voix, montage : Marine Vlahovic - Réalisation : Marine Vlahovic et Arnaud Forest - Mix et musique originale : Arnaud Forest - Illustrations : Yasmine Gateau - Production : ARTE Radio
6/3/202123 minutes, 14 seconds
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Carnets de correspondante (1/6) : En direct de Ramallah

Ma vie de journaliste sur le terrain Etre journaliste au Proche-Orient, c’est le Graal de la profession. Quand le poste de correspondant en Palestine s’est libéré en 2016, Marine Vlahovic a sauté sur l’occasion et s’est installée dans une maisonnette avec jardin en bordure de Ramallah. C’est le début d’une vie en alerte et sous pression, coincée dans les embouteillages au checkpoint, loin du quotidien fantasmé des reporters de guerre. Mise en ligne initiale le 03 juin 2021.Prix Scam du podcast documentaire 2021 - Paris Podcast Festival Carnets de correspondante De 2016 à 2019, Marine Vlahovic est correspondante pour les radios publiques francophones en Palestine. Chaque jour elle jongle entre les urgences des rédactions, l’attente aux checkpoints, les pressions des deux camps et sa vie personnelle en territoire occupé. Elle enregistre tout, et aujourd’hui elle raconte tout : un podcast exceptionnel, intime et sans concession sur la fabrique de l’information.  Journaliste depuis 2009, Marine Vlahovic a fait ses armes avec ARTE Radio avant de vivre et travailler autour de la Méditerranée pour différents médias francophones. Son reportage “Amours occupées ” (ARTE Radio) a remporté le prix Découverte-URTI en 2012. De 2016 à 2019 elle a été correspondante en Palestine pour les radios publiques francophones. Enregistrements : novembre 2016 à mars 2021 - Prises de son, texte, voix, montage : Marine Vlahovic - Réalisation : Marine Vlahovic et Arnaud Forest - Mix et musique originale : Arnaud Forest - Illustrations : Yasmine Gateau - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Arnaud Forest
6/3/202120 minutes, 30 seconds
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Sylvain Prudhomme (3/3)

Le plein de Super Bookmakers #11 - L’écrivain du mois : Sylvain PrudhommeNé en 1979, Sylvain Prudhomme vit et travaille à Arles. Après une série de livres cosmopolites et expérimentaux dont nous parlerons beaucoup dans ce numéro, ce bref professeur de lettres est remarqué en 2014 avec « Les Grands », roman de deuil et d’amour en hommage au légendaire orchestre de Guinée-Bissau, le Super Mama Djombo. Son art du sensible se déploie ensuite autour des deux frères de « Légende » (2016) et le succès vient avec « Par les routes » (2019), hymne à la liberté d’un auto-stoppeur évanescent, influencé par les travaux de l’écrivain et plasticien Edouard Levé ; le roman décroche le prix Femina et s’écoule à près de cent mille copies.Traducteur d’une biographie de Pancho Villa, à son aise dans les forêts de l’Ariège autant que dans les salons de coiffure afro de Château d’Eau, Sylvain Prudhomme vient de publier un recueil de nouvelles écrites en confinement : « Les Orages ». En partenariat avec Babelio. (3/3) Le plein de Super À 30 ans, Sylvain Prudhomme part vivre au Sénégal pour diriger deux ans durant l'Alliance française d’une ville du sud, Ziguinchor, posée sur les rives du fleuve Casamance. Il y rencontre certains musiciens d’un orchestre « mythique » de Guinée-Bissau, Super Mama Djombo, fabuleusement populaire dans les années 70-80, qui connut la ferveur des stades en tournant dans toute l’Afrique de l’Ouest, en Amérique latine, à Cuba ou en Europe. Mémoires chaloupées des espoirs d’une nation au lendemain de son indépendance, leurs chansons bercent le séjour de l’écrivain. Prudhomme fera du Mama Djombo les héros magnifiques du roman « Les Grands » (Gallimard), qui le révèle en 2014, vendu à ce jour à dix-huit mille exemplaires. Il invente pour l’occasion un personnage central, le guitariste Saturnino Bayo dit « Couto », « mélange d’ancienne gloire grisonnante et de branleur impénitent », « seigneur invariablement désœuvré, invariablement fauché, le putain de patron de la dalle au ventre », qui dès la première phrase apprend la mort de son amour de jeunesse, la chanteuse Dulce (fictive, elle aussi). Vétérans et nouvelles recrues du groupe décident alors d’improviser un concert en son honneur, le soir même – alors qu’un coup d’Etat se prépare.Roman de deuil à la sensualité rare, « Les Grands » lance Couto un jour et une nuit dans Bissau, au gré de ses souvenirs romantiques ou politiques, dans un « mélange de peine et d’excitation », entre les manguiers fourrés de chauve-souris, les gamins qui jouent au foot, les braseros qui éclairent les visages et les « mille accidents du sol ». La narration résonne d’une oralité jamais chiquée – et l’âge d’or de l’orchestre, comme sa progressive dislocation, y palpite beaucoup mieux ainsi que dans une biographie. « Tu nous a demandé d’envoyer la dynamite mon vieux, tu vas être servi. » Mais comment trouver la note juste, dans le boucan des anecdotes en pagaille ? C’est le sujet de ce troisième et dernier épisode. Enregistrement : mars 2021 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Saxophone : Michaël Havard - Lectures : Christophe Brault - Illustration : Sylvain Cabot - Remerciements : Bintou Simporé et Benoît Thuault, pour l’utilisation des extraits du live de Sylvain Prudhomme avec Malan Mané et Djon Motta dans l’émission « Néo Géo » sur Radio Nova (26/11/14) - Production : ARTE Radio
4/23/202139 minutes, 10 seconds
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Sylvain Prudhomme (2/3)

Sentiers en chantiers Bookmakers #11 - L’écrivain du mois : Sylvain PrudhommeNé en 1979, Sylvain Prudhomme vit et travaille à Arles. Après une série de livres cosmopolites et expérimentaux dont nous parlerons beaucoup dans ce numéro, ce bref professeur de lettres est remarqué en 2014 avec « Les Grands », roman de deuil et d’amour en hommage au légendaire orchestre de Guinée-Bissau, le Super Mama Djombo. Son art du sensible se déploie ensuite autour des deux frères de « Légende » (2016) et le succès vient avec « Par les routes » (2019), hymne à la liberté d’un auto-stoppeur évanescent, influencé par les travaux de l’écrivain et plasticien Edouard Levé ; le roman décroche le prix Femina et s’écoule à près de cent mille copies.Traducteur d’une biographie de Pancho Villa, à son aise dans les forêts de l’Ariège autant que dans les salons de coiffure afro de Château d’Eau, Sylvain Prudhomme vient de publier un recueil de nouvelles écrites en confinement : « Les Orages ». En partenariat avec Babelio. (2/3) Sentiers en chantiers« Bien sûr il faudrait se lever, tenter quelque chose, une sortie, une bonne douche (…) Mais le drap est si doux. » En 2007, l’année de ses 28 ans, Sylvain Prudhomme a une bonne raison de sortir de son lit. Les éditions du Serpent à plumes publient son premier roman, « Les Mâtinées d’Hercule », écrit deux ans auparavant. Soit le monologue existentiel d’un narrateur un peu délirant qui, tout simplement, refuse de quitter son plumard et gamberge sous la couette à propos de l’amour, la mort, ses projets pour la journée qu’il abandonne non sans culpabilité, mais aussi de sa libido, de sa compagne baptisée « Pépée », des pantoufles de celle-ci, ou de son métier. Car ce zigue est ingénieur, vous vous rendez compte ? Ce patachon fabrique des propulseurs. Ce n’est pas rien. Mais Hercule se voit comme « un bon à rien, une sangsue des marais, un concombre de rivière inoffensif ».Formidablement absurde, aussi tendre que débraillé, ce texte est l’une des curiosités glanées dans la rivière des débuts méconnus de Sylvain Prudhomme. Suivront une virée en Tanzanie, « Tanganyika Project » (éditions Léo Scheer, 2010), qui dérive vite en laboratoire oulipien dans lequel il tente de « capturer » les rues ; « L’Affaire Furtif » (Burozoïque, 2010), sur l’épopée maritime d’artistes radicaux qui font sécession avec la société ; puis « Là, avait dit Bahi », « roman vrai » qui marque en 2012 son entrée dans la collection L’Arbalète de Gallimard, composé d’une seule phrase de 199 pages, après un mois en Algérie dans la cabine d’un camionneur septuagénaire. Tels sont les chantiers « un peu conséquents » et les sentiers enchantés de ce deuxième épisode. En route ! Enregistrement : mars 2021 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Saxophone : Michaël Havard - Lectures : Christophe Brault - Illustration : Sylvain Cabot - Remerciements : Bintou Simporé et Benoît Thuault, pour l’utilisation des extraits du live de Sylvain Prudhomme avec Malan Mané et Djon Motta dans l’émission « Néo Géo » sur Radio Nova (26/11/14) - Production : ARTE Radio
4/23/202141 minutes, 32 seconds
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Sylvain Prudhomme (1/3)

Au départ de ses routes Bookmakers #11 - L’écrivain du mois : Sylvain PrudhommeNé en 1979, Sylvain Prudhomme vit et travaille à Arles. Après une série de livres cosmopolites et expérimentaux dont nous parlerons beaucoup dans ce numéro, ce bref professeur de lettres est remarqué en 2014 avec « Les Grands », roman de deuil et d’amour en hommage au légendaire orchestre de Guinée-Bissau, le Super Mama Djombo. Son art du sensible se déploie ensuite autour des deux frères de « Légende » (2016) et le succès vient avec « Par les routes » (2019), hymne à la liberté d’un auto-stoppeur évanescent, influencé par les travaux de l’écrivain et plasticien Edouard Levé ; le roman décroche le prix Femina et s’écoule à près de cent mille copies.Traducteur d’une biographie de Pancho Villa, à son aise dans les forêts de l’Ariège autant que dans les salons de coiffure afro de Château d’Eau, Sylvain Prudhomme vient de publier un recueil de nouvelles écrites en confinement : « Les Orages ». En partenariat avec Babelio. (1/3) Au départ de ses routesVoici un drôle de garçon, solaire et humble, pudique et généreux – dont le premier texte achevé, à vingt ans et des brouettes, fut une étude méticuleuse du bigorneau, sur cent pages, en forme d’autoportrait non prémédité. Jamais édité, le texte semblait crier : vous allez voir ce que vous allez voir, ce matin calme où Sylvain Prudhomme se déciderait à sortir de sa coquille. On a vu ! Depuis 2007 et la sortie des « Mâtinées d’Hercule », voire depuis 2003 et le recueil de contes « du pays tammari » qu’il est parti recueillir avec des copains sur les montagnes du Bénin, ses livres se suivent et ne se ressemblent presque pas. À 42 ans, l’auteur itinérant de « Par les routes » – lauréat 2019 du prix Femina, près de cent mille exemplaires vendus – a déjà signé une dizaine d’ouvrages qui affirment, selon ses propres termes, son « goût du lointain, de l'utopie, des vies solitaires, des cabanes, des friches, des villes construites à la va-comme-je-te-pousse… et la réserve de possibles qu'elles offrent ».La « réserve ». L’expression reviendra plusieurs fois dans cette conversation, pour parler de toutes les histoires qu’il a encore en lui. Ce natif de La Seyne-sur-Mer (Var) compare aussi sa pratique de l’écriture à un « barrage » qui, à intervalles réguliers, doit s’ouvrir pour que s’écoule « le tumulte du fleuve » de ses perceptions, personnages et situations. Cette métaphore aquatique n’a rien d’un hasard, puisqu’une part notable de son imaginaire s’est constituée près d’un lac mythique, le Tanganyika, « terrain d’explorations, peuplé de bêtes et de héros », au cours d’une enfance africaine qu’il raconte ici pour la première fois – avant de rendre hommage à de grands maîtres-nageurs : Francis Ponge, Claude Simon et Valère Novarina.  Enregistrement : mars 2021 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Saxophone : Michaël Havard - Lectures : Christophe Brault - Illustration : Sylvain Cabot - Remerciements : Bintou Simporé et Benoît Thuault, pour l’utilisation des extraits du live de Sylvain Prudhomme avec Malan Mané et Djon Motta dans l’émission « Néo Géo » sur Radio Nova (26/11/14) - Production : ARTE Radio
4/23/202149 minutes, 7 seconds
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Pierre Jourde (3/3)

Absolutely Maréchalous Bookmakers #10 - L’écrivain du mois : Pierre JourdeNé à Créteil en 1955, Pierre Jourde vit et travaille à Paris. Romancier « complexe », poète aux haïkus « tout foutus », théoricien du « double » ou de « l’authenticité », ce rigoureux professeur de lettres n’est que « secondairement », dit-il, le critique impitoyable que Saint-Germain-des-Prés découvrit avec l’essai « La littérature sans estomac » (L’Esprit des Péninsules, 2002) récompensé par l’Académie Française.Sa reconnaissance fut aussi tardive que l’œuvre est prolifique. Pour se mettre en jambes, on lira d’abord son récit burlesque d’alpinisme amateur, « Le Tibet sans peine » (Gallimard, 2008), avant d’attaquer « Pays perdu » (L’Esprit des Péninsules, 2003, récit intime de son Auvergne « épique »), suivi du compte-rendu de la violente réception de ce texte, formulé dans « La première pierre » (Gallimard, Grand-Prix Jean Giono 2013). Les plus vaillant.e.s chemineront ensuite vers le déchirant « Winter is coming » (2017, ode au fils disparu) ou la somme de toutes ses obsessions : « Le Maréchal absolu » (2012). En partenariat avec Babelio. (3/3) Absolutely Maréchalous« Je n’ai pas voulu être aimé. J’ai voulu être craint, jalousé, admiré. J’ai voulu étonner. Mais qu’est-ce qui va rester ? » La plupart des textes de Pierre Jourde sont fondés, en grande partie, sur la présence du mal, incarné par un personnage diabolique, inquiétant, monstrueux. Et l’empereur définitif de son enfer littéraire trône en majesté dans son roman « Le Maréchal Absolu », publié en 2012 chez Gallimard. Une fresque maboule de 728 pages sur l’ivresse du pouvoir et ses dérives totalitaires, posée sur les épaules grabataires du Maréchal Alessandro Y, occulte président à vie de la république imaginaire d’Hyrcasie, « croquemitaine clownesque recroquevillé dans son royaume microscopique », « un port et quatre kilomètres carrés d’une vieille cité de tourisme, de corruption et de prédation », assiégé par la rébellion, mélange mi-cocasse mi-coriace du Kadhafi final et du « Père Ubu » d’Alfred Jarry.Empêtré dans un crépuscule grand-guignolesque, le tyran s’adresse à son dernier confident, le fidèle Manfred-Célestin, pour un monologue baroque et bouffon, un fleuve de paroles piégées, trouées par un savant pastiche de roman d’espionnage aux chausse-trappes permanents, constellé de sosies, de traîtres, de jumeaux et d’agents dormants. Pierre Jourde y accomplit la synthèse de ses recherches narratives et stylistiques, gorgée d’amples phrases précises et imagées, qui n’excluent pas des envolées pleines de gouaille qu’on croirait tirées des comédies de Bertrand Blier.Ce pari « absurde », si rare, est le résultat de dix-sept années de travail et de plans sans cesse recommencés. Mais ce roman ne fut lu, à sa sortie, que par 3200 curieux. Penchons-nous malgré tout, dans ce troisième et dernier épisode, sur l’obstination de ce « polygraphe fou », avant d’évoquer un livre d’une terrible tristesse : « Winter is coming » (Gallimard, 2017), bouleversant récit des onze derniers mois de son fils Gabriel, mort à vingt ans d’un cancer extrêmement rare. Dans l’un des derniers souvenirs rapportés, Pierre Jourde écrit : « Tu dors tranquille dans le hamac, le vent parfumé se glisse dans tes boucles. Tu agites la main derrière nous, avant de rentrer avec ta tante dans l’ombre de la maison. »  Enregistrement : février 2021 - Entretien, découpage, lectures : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Réalisation, mixage, musiques originales : Samuel Hirsch - Guitare, claviers, drone : Matthieu Lesenechal - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio
3/19/202139 minutes, 15 seconds
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Pierre Jourde (2/3)

Éperdu d’un pays Bookmakers #10 - L’écrivain du mois : Pierre JourdeNé à Créteil en 1955, Pierre Jourde vit et travaille à Paris. Romancier « complexe », poète aux haïkus « tout foutus », théoricien du « double » ou de « l’authenticité », ce rigoureux professeur de lettres n’est que « secondairement », dit-il, le critique impitoyable que Saint-Germain-des-Prés découvrit avec l’essai « La littérature sans estomac » (L’Esprit des Péninsules, 2002) récompensé par l’Académie Française.Sa reconnaissance fut aussi tardive que l’œuvre est prolifique. Pour se mettre en jambes, on lira d’abord son récit burlesque d’alpinisme amateur, « Le Tibet sans peine » (Gallimard, 2008), avant d’attaquer « Pays perdu » (L’Esprit des Péninsules, 2003, récit intime de son Auvergne « épique »), suivi du compte-rendu de la violente réception de ce texte, formulé dans « La première pierre » (Gallimard, Grand-Prix Jean Giono 2013). Les plus vaillant.e.s chemineront ensuite vers le déchirant « Winter is coming » (2017, ode au fils disparu) ou la somme de toutes ses obsessions : « Le Maréchal absolu » (2012). En partenariat avec Babelio. (2/3) Éperdu d’un pays« Le public n’a pas réellement besoin de lire le livre qu’il a acquis. On s’emploie donc à lui fournir une image de littérature. » L’ouvrage qui sort Pierre Jourde de l’ornière s’intitule « La littérature sans estomac », publié en 2002 par L’Esprit des péninsules et dédié à son frère Bernard « qui connaît la bagarre ». Aussi drôle que sérieux, c’est un recueil d’analyses féroces de romans français contemporains, rédigées « sans volonté d’en faire un pamphlet », mais armées d’un agacement. Dans le milieu littéraire hexagonal, mon invité du mois constate que ce qui gravite « autour du texte » (le sujet abordé, la vie publique et privée de l’artiste, ses opinions, les prix reçus) passe « avant » le texte. Le style, la qualité des intrigues, des idées ou des personnages : tout ceci est secondaire et n’est souvent guère à la hauteur de la réputation de l’auteur.e.Pierre Jourde utilise alors son « arsenal universitaire » pour rétablir la justice, avec « un ton guilleret », en dénonçant – « en défonçant » conviendrait mieux – les « provocations prudentes » de Michel Houellebecq ou les répétitions délirantes de Christine Angot, en démasquant les faux rebelles, « ceux qui chantent faux », sempiternellement « au bord du gouffre », « en proie au vertige » ou « travaillés par le néant », obsédés par la respectabilité ou embourbés dans le pathos. Coïncidence : c’est aussi l’année où il se met à la boxe.Cette prolongation de « La Littérature à l’estomac » de Julien Gracq (1949), qui déplorait déjà ces paradoxes en parlant d’une course « de jockeys chevauchant des limaces », reçoit le prix de la critique de l’Académie Française. Il serait naturellement très excitant pour les auditeurs et auditrices de « Bookmakers » d’en savoir plus, mais nous n’allons pas vous donner ce plaisir. Pour trois raisons. D’abord, parce que Pierre Jourde a raconté cette histoire cent onze fois. Ensuite et surtout, parce que ce serait rejouer ici son drame artistique intime : le fait que son activité de « démolisseur de service », d’« ironiste » qui « cogne », éclipse son talent de romancier. Enfin, parce qu’il reconnaît lui-même que ce bouquin a « beaucoup de défauts ».Nous consacrerons donc ce deuxième épisode à sa véritable naissance en tant qu’écrivain, à 47 ans. Le temps d’un magnifique récit de deuil, « rude », lyrique et mythologique, sur ses origines rurales, situé dans un hameau du Cantal. Titre : « Pays perdu », publié en 2003 chez le même éditeur et écoulé au fil des rééditions à plus de vingt mille exemplaires, pour lequel ce disciple rugueux d’Alexandre Vialatte va « rompre la fiction du secret ». Des années plus tard, encombré d’une polémique doublée d’un malentendu qui lui reste sur l’estomac, il écrira : « C’était un livre qui avait honte d’être fier de ce qu’il décrivait. » Enregistrement : février 2021 - Entretien, découpage, lectures : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Réalisation, mixage, musiques originales : Samuel Hirsch - Guitare, claviers, drone : Matthieu Lesenechal - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio
3/19/202144 minutes, 41 seconds
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Pierre Jourde (1/3)

Le premier Pierre Bookmakers #10 - L’écrivain du mois : Pierre JourdeNé à Créteil en 1955, Pierre Jourde vit et travaille à Paris. Romancier « complexe », poète aux haïkus « tout foutus », théoricien du « double » ou de « l’authenticité », ce rigoureux professeur de lettres n’est que « secondairement », dit-il, le critique impitoyable que Saint-Germain-des-Prés découvrit avec l’essai « La littérature sans estomac » (L’Esprit des Péninsules, 2002) récompensé par l’Académie Française.Sa reconnaissance fut aussi tardive que l’œuvre est prolifique. Pour se mettre en jambes, on lira d’abord son récit burlesque d’alpinisme amateur, « Le Tibet sans peine » (Gallimard, 2008), avant d’attaquer « Pays perdu » (L’Esprit des Péninsules, 2003, récit intime de son Auvergne « épique »), suivi du compte-rendu de la violente réception de ce texte, formulé dans « La première pierre » (Gallimard, Grand-Prix Jean Giono 2013). Les plus vaillant.e.s chemineront ensuite vers le déchirant « Winter is coming » (2017, ode au fils disparu) ou la somme de toutes ses obsessions : « Le Maréchal absolu » (2012). En partenariat avec Babelio. (1/3) Le premier PierrePierre Jourde travaille, de son propre aveu, « dans l’agressivité ». En considérant souvent l’écriture « comme une guerre ». C’est le romancier des violences – rurales, esthétiques, métaphysiques – qui pèsent sur les corps et les esprits. Un boxeur assidu, dont l’idéal littéraire ressemble au noble art : un enchaînement de coups, d’esquives et de parades. Un spécialiste de l’incongru aussi, des géographies imaginaires ou des splendeurs sophistiquées de Huysmans, qui enseigna les lettres pendant plus de vingt ans à l’université Grenoble-III, après avoir été professeur dans des collèges de banlieue, de campagne, de cité minière. Sportif accompli, ce Parisien d’Auvergne affirme détenir un record : celui du plus grand nombre de manuscrits refusés en France, pendant vingt-trois ans !Mais comment encaisser tant de refus, muscler sa persévérance ? Quel fut l’entraînement et la discipline initiale du futur auteur offensif de « La littérature sans estomac » (2002), de « Pays perdu » (2003) ou de « Festins secrets » (2005, prix Renaudot des lycéens) ? Dans ce premier épisode, Pierre Jourde revient sur les leçons de deux de ses coachs les plus illustres, qui l’ont marqué à vie : Marcel Proust et Jorge Luis Borges.  Enregistrement : février 2021 - Entretien, découpage, lectures : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Réalisation, mixage, musiques originales : Samuel Hirsch - Guitare, claviers, drone : Matthieu Lesenechal - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio
3/19/202140 minutes, 6 seconds
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Marie Desplechin (3/3)

Sainte Marie, dormez pour nous Bookmakers #9 - L’écrivaine du mois : Marie DesplechinNée en 1959 à Roubaix, Marie Desplechin vit et travaille à Paris. Elle écrit depuis près de trente ans des histoires tendres, drôles, inquiétantes ou magiques à destination de la jeunesse – parmi lesquelles, outre les incontournables « Verte » (1996) et « Le Journal d’Aurore » (2006-2009), on recommande avec force « Le Sac à dos d’Alphonse » (1993), « Babyfaces » (2010), « Sothik » (2016, avec Sothik Hok et les illustrations de Tian), « Enfances » (2018, avec les dessins de Claude Ponti) ou « La Capucine » (2020).Adaptée au cinéma, à la télévision ou en bande dessinée, collaboratrice occasionnelle de Robert Guédiguian (« Le voyage en Arménie », 2006) ou de Sophie Calle (« Prenez soin de vous », 2007), elle écrit donc aussi parfois – mais, chut, ne le répétez pas – pour les adultes.En partenariat avec Babelio (3/3) Sainte Marie, dormez pour nousPour écrire, il faut dormir, selon Marie Desplechin. Si, si. En cas de blocage sur une phrase, une intrigue ou un personnage, la romancière recommande de faire la sieste vingt minutes ou deux bonnes heures afin de « laisser le cerveau avancer » dans ce qu’elle nomme avec amour son « jardin », paradis fleuri de ses souvenirs, de ses sensations et de son imagination, que cette mère de trois enfants visite et parcourt à loisir, depuis son fauteuil ou le secret de sa cuisine – « angoissée » à l’idée d’avoir un bureau, malgré de nombreuses tentatives. Cependant, dans le parc naturel de ses rêveries paisibles, il existe une serre ombragée qui lui inspire des sentiments mitigés. Celle qui abrite… ses trois livres pour adultes publiés aux éditions de l’Olivier, parfois couronnés de succès : le recueil de nouvelles « Trop sensibles » (1995) ainsi que ses romans « Sans moi » (1998, traduit en quatorze langues, cité pour les prix Goncourt, Femina, Médicis et Flore) et « Dragons » (2003).Comme elle nous l’explique dans ce troisième et dernier épisode : on ne l’y reprendra plus. Mais que s’est-il passé ? Pourquoi Marie Desplechin a-t-elle choisi par la suite d’affronter la littérature pour adultes, non plus seule mais à deux, pour cosigner, comme avec l’attachée de presse Lydie Violet, l’émouvant « La vie sauve » (2005, lauréat du prix Médicis essai, éditions du Seuil) ou avec la boxeuse Aya Cissoko, le frappant « Danbé » (2011, Calmann-Lévy) ? Sainte Marie, dormez pour nous. Enregistrement : janvier 2021 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Lectures : Jennifer Anyoh, Stella Defeyder, Richard Gaitet, Delphine Saltel - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Percussions : Johan Guidou - Illustration : Sylvain Cabot - Remerciements très spéciaux : Sofia Girard-Bresson, Vadim Girard-Bresson, Joseph Hirsch, Lou Marcelet - Production : ARTE Radio
2/19/202130 minutes, 45 seconds
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Marie Desplechin (2/3)

Derrière la porte « Verte » Bookmakers #9 - L’écrivaine du mois : Marie DesplechinNée en 1959 à Roubaix, Marie Desplechin vit et travaille à Paris. Elle écrit depuis près de trente ans des histoires tendres, drôles, inquiétantes ou magiques à destination de la jeunesse – parmi lesquelles, outre les incontournables « Verte » (1996) et « Le Journal d’Aurore » (2006-2009), on recommande avec force « Le Sac à dos d’Alphonse » (1993), « Babyfaces » (2010), « Sothik » (2016, avec Sothik Hok et les illustrations de Tian), « Enfances » (2018, avec les dessins de Claude Ponti) ou « La Capucine » (2020).Adaptée au cinéma, à la télévision ou en bande dessinée, collaboratrice occasionnelle de Robert Guédiguian (« Le voyage en Arménie », 2006) ou de Sophie Calle (« Prenez soin de vous », 2007), elle écrit donc aussi parfois – mais, chut, ne le répétez pas – pour les adultes. En partenariat avec Babelio (2/3) Derrière la porte « Verte »C’est l’histoire d’une jeune fille au prénom bizarre qui découvre, dans un accès de colère contre sa mère, qu’elle est une sorcière, issue d’une puissante lignée de femmes solitaires aux marmites centenaires. C’est aussi un best-seller intitulé « Verte », publié en 1996 à L’Ecole des Loisirs, qui ensorcela à 37 ans la vie de Marie Desplechin et connaîtra deux suites : « Pome » (2007) et « Mauve » (2014). Mais de quel chaudron est sortie cette potion, qui raconte si bien ce moment-clé où, d’un coup d’un seul et sans baguette magique, les enfants ne supportent plus leurs parents ? À partir de quels affects composa-t-elle, ensuite, les trois tomes du « Journal d’Aurore » (2006-2009), condensé intime des élans du cœur et des désespoirs d’une ado « jamais contente » et « révoltée partout  », comique alter ego de son autrice ? « Être proche de son enfance pourrait paraître infantile, souligne-t-elle avec ferveur, mais c’est évidemment l’inverse. Cette fontaine de créativité, de joie, leur capacité d’adaptation… sont de super-outils pour les adultes. » Revenons alors à la source et grimpons, pour ce deuxième épisode, dans le « grenier d’images » de cette tendre et prolifique conteuse, qui confesse s’appuyer presque autant sur le rage d’Eminem que sur l’écriture dépouillée de « Jules et Jim ». Enregistrement : janvier 2021 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Lectures : Jennifer Anyoh, Stella Defeyder, Richard Gaitet, Delphine Saltel - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Percussions : Johan Guidou - Illustration : Sylvain Cabot - Remerciements très spéciaux : Sofia Girard-Bresson, Vadim Girard-Bresson, Joseph Hirsch, Lou Marcelet - Production : ARTE Radio
2/19/202145 minutes, 54 seconds
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Marie Desplechin (1/3)

Où l’on apprend comment poussa la capucine Bookmakers #9 - L’écrivaine du mois : Marie DesplechinNée en 1959 à Roubaix, Marie Desplechin vit et travaille à Paris. Elle écrit depuis près de trente ans des histoires tendres, drôles, inquiétantes ou magiques à destination de la jeunesse – parmi lesquelles, outre les incontournables « Verte » (1996) et « Le Journal d’Aurore » (2006-2009), on recommande avec force « Le Sac à dos d’Alphonse » (1993), « Babyfaces » (2010), « Sothik » (2016, avec Sothik Hok et les illustrations de Tian), « Enfances » (2018, avec les dessins de Claude Ponti) ou « La Capucine » (2020).Adaptée au cinéma, à la télévision ou en bande dessinée, collaboratrice occasionnelle de Robert Guédiguian (« Le voyage en Arménie », 2006) ou de Sophie Calle (« Prenez soin de vous », 2007), elle écrit donc aussi parfois – mais, chut, ne le répétez pas – pour les adultes. En partenariat avec Babelio (1/3) Où l’on apprend comment poussa la capucineElle dit qu’elle écrit souvent « avec une gamine de 9 ans dans la tête » et qu’elle n’est pas « tout à fait adulte ». Depuis 1993 et la sortie du « Sac à dos d’Alphonse », Marie Desplechin s’est imposée tranquillement comme la patronne enchanteresse de la littérature jeunesse hexagonale, recevant en décembre dernier le prix de « La Grande Ourse » pour l’ensemble de son œuvre au Salon du Livre de Montreuil.Deux générations de lecteurs – et ce n’est pas fini – lui doivent leurs premières émotions littéraires, via plus d’une trentaine de romans, contes, fables ou albums, illustrés ou non, où pullulent des lutins facétieux, des phacochères bavards, des maisons-champignons, des fées effrayantes ou une future championne d’athlétisme de la banlieue d’Amiens entraînée par un vigile de supermarché. L’Ecole des Loisirs, qui édite la quasi-totalité de ses ouvrages pour enfants, estime avoir vendu à ce jour 2,3 millions de livres signés Marie Desplechin, dont deux succès maousse costauds traduits dans plus de douze langues : « Verte », écoulé à 860 000 exemplaires, ou sa série « Le Journal d’Aurore » acclamée par (au moins) 267 000 personnes, grandes et petites. Un jour, cette ex-journaliste, fan transie des « Malheurs de Sophie » devenue l’humble héritière des leçons de « vérité » de la comtesse de Ségur, a noté : « L’enfance est une forêt profonde. » Dans ce premier épisode, promenons-nous dans les bois tantôt ténébreux tantôt lumineux de sa prime jeunesse, à Roubaix, au creux des années 60-70, où s’enracine et bourgeonne encore la meilleure part de son imaginaire, marquée par des nuits « d’angoisse » et des peurs « extraordinaires ». On y trouve une plante exemplaire, la capucine, qui lui offrit en 2020 le titre d’un roman d’émancipation ainsi qu’un possible autoportrait. « Les capucines sont des plantes robustes. Il ne faut pas se faire trop de souci pour elles. Elles savent se débrouiller seules. » Enregistrement : janvier 2021 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Lectures : Jennifer Anyoh, Stella Defeyder, Richard Gaitet, Delphine Saltel - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Percussions : Johan Guidou - Illustration : Sylvain Cabot - Remerciements très spéciaux : Sofia Girard-Bresson, Vadim Girard-Bresson, Joseph Hirsch, Lou Marcelet - Production : ARTE Radio
2/19/202130 minutes, 58 seconds
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Nicolas Mathieu (3/3)

Leurs enfants après eux : avant, pendant et après Bookmakers #8 - L’écrivain du mois : Nicolas MathieuNé en 1978, Nicolas Mathieu vit et travaille à Nancy. Il est l’auteur de deux romans publiés aux éditions Actes Sud, « Aux animaux la guerre » (2014) et surtout « Leurs enfants après eux » (2018), écrit en dix-huit mois, et qui lui rapporte le Goncourt. Il a depuis signé deux livres : une excellente novella noire de 77 pages, « Rose Royal » (éditions In8, 2019, « histoire d’une quinqua qui boit trop et s’est jurée que plus jamais un mec ne lui mettrait la misère ») et un livre pour enfants, « La grande école », soit les drôles et tendres pensées d’un père célibataire qui regarde pousser son petit garçon, illustré par Pierre-Henry Gomont (Actes Sud, 2020). En partenariat avec Babelio (3/3) Leurs enfants après eux : avant, pendant et aprèsC’est un livre solaire, sensuel et brutal. Une histoire de bécane volée, d’ados « jeunes à crever » et d’amour à sens unique sous l’œil de fer d’un haut-fourneau éteint des Vosges. La tentative réussie, soignée, tendue, de « restituer », dans le bain des années 90, le sentiment d’abandon d’une population de « cocus de la mondialisation » souvent au bord de l’implosion, le temps de quatre étés décisifs, entre « monde finissant de la classe ouvrière » et « vies en devenir » qui bouillonnent de désirs – et, déjà, de désillusions.« Leurs enfants après eux », second roman de Nicolas Mathieu publié à la rentrée 2018 chez Actes Sud, traverse la « malédiction lente » de ce territoire armé d’une langue rapide, impure et vénère, qui brasse avec fougue argot et verlan, références populaires et punchlines nonchalantes, tout en conservant l’aplomb et le tranchant de ses maîtres franco-américains, mais sans virer à l’exercice de style, sans rouler des mécaniques – l’important, c’est le récit, toujours, riche en rebondissements, de la part d’un auteur qui dit avec joie avoir appris davantage en matant « Les Soprano » qu’en étudiant Tolstoï. Cela lui vaudra l’extrême-onction : le Goncourt, couronne qui, aujourd’hui encore, lui « pèse lourd ». Mais quelle fut sa discipline, pour un tel tour de force ? Comment travaille-t-il, lui qui « n’aime pas écrire, qui préfère avoir écrit ou réécrire », qui déteste « ce moment pénible où il faut arracher de la matière au vide » ? Lui qui, comme beaucoup d’entre nous, doit maintenant gérer aussi sa dépendance aux réseaux sociaux ? « Leurs enfants après eux » : avant, pendant et après, c’est maintenant.Le podcast Bookmakers devient une collection de livres !Nicolas Mathieu, Alice Zeniter et Maria Pourchet nous dévoilent les coulisses de la fabrication de leurs œuvres.Comment travaillent-ils leur plume ? Ils nous détaillent leurs secrets d'écriture, de leur discipline, à leur rythme de travail.Une coédition ARTE Éditions / Points. Enregistrement : décembre 20 - Entretien, découpage, lectures : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Réalisation, musique originale et mixage : Samuel Hirsch - Guitare, trompette : Fabien Girard - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio
1/27/20211 hour, 6 minutes, 17 seconds
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Nicolas Mathieu (2/3)

Greffier de guerre Bookmakers #8 - L’écrivain du mois : Nicolas MathieuNé en 1978, Nicolas Mathieu vit et travaille à Nancy. Il est l’auteur de deux romans publiés aux éditions Actes Sud, « Aux animaux la guerre » (2014) et surtout « Leurs enfants après eux » (2018), écrit en dix-huit mois, et qui lui rapporte le Goncourt. Il a depuis signé deux livres : une excellente novella noire de 77 pages, « Rose Royal » (éditions In8, 2019, « histoire d’une quinqua qui boit trop et s’est jurée que plus jamais un mec ne lui mettrait la misère ») et un livre pour enfants, « La grande école », soit les drôles et tendres pensées d’un père célibataire qui regarde pousser son petit garçon, illustré par Pierre-Henry Gomont (Actes Sud, 2020). En partenariat avec Babelio (2/3) Greffier de guerre Entre 2005 et 2008, après une pelletée de petits boulots plus ou moins liés à l’écriture, Nicolas Mathieu devient à 27 ans une sorte de greffier industriel : son taf principal est de retranscrire tout ce qui se dit dans des réunions de comité d’entreprise au cours de liquidations ou de plans sociaux. Tôt le matin, l’auteur en devenir débarque alors – avec sa « tête de bobo » et son « petit ordi » – dans des usines du Nord de la France. « Il y avait une dramaturgie intense, les directions qui licencient et des ouvriers qui résistent. Un théâtre cruel, avec ses codes et sa langue brutale : des verbes comme “impacter”, “implémenter”, des expressions comme “je prends note”, formulées face à des mecs en bleu de travail, avec leurs grosses pognes et leurs chaussures de sécu, des braves types qui allaient peut-être perdre leur job. Je me suis vraiment plu en leur compagnie. Je retrouvais des allures, des paroles, des corps familiers : c’était mon père, mes oncles, leurs copains. »De ces retrouvailles adossées au regrettable crépuscule de la classe ouvrière, Nicolas Mathieu tire la matière d’un premier roman publié après quatre ans de travail acharné, dont il puise le titre dans une fable de La Fontaine. « Aux animaux la guerre » conte sur 450 pages la fermeture d’une usine de sous-traitance automobile des Vosges aux airs de « baleine échouée », la lassitude d’un syndicaliste pugnace en butte à de jeunes consultants parisiens aux « chaussures pointues » qui viennent « retailler l’organigramme », les combats d’une inspectrice du travail un chouïa alcoolo et les sévices d’un réseau de prostitution auquel est mêlé un ancien membre de l’OAS, qui fraye avec de violents margoulins...Dans le mille : son style ample et sombre est vite remarqué, le livre se vend au fil des années à 60 000 exemplaires et devient une série sur France 3 avec Roschdy Zem, Olivia Bonamy, Rod Paradot et Tchéky Karyo, qu’il co-écrit avec le réalisateur Alain Tasma. Ce qu’il nous raconte dans ce deuxièmle épisode en réglant son ardoise à l’un des patrons du polar français, Jean-Patrick Manchette (1942-1995), qui l’a aidé à établir « une position de tir ».Le podcast Bookmakers devient une collection de livres !Nicolas Mathieu, Alice Zeniter et Maria Pourchet nous dévoilent les coulisses de la fabrication de leurs œuvres.Comment travaillent-ils leur plume ? Ils nous détaillent leurs secrets d'écriture, de leur discipline, à leur rythme de travail.Une coédition ARTE Éditions / Points. Enregistrement : décembre 20 - Entretien, découpage, lectures : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Réalisation, musique originale et mixage : Samuel Hirsch - Guitare, trompette : Fabien Girard - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio
1/27/202141 minutes, 16 seconds
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Nicolas Mathieu (1/3)

Le petit bleu du Grand-Est Bookmakers #8 - L’écrivain du mois : Nicolas MathieuNé en 1978, Nicolas Mathieu vit et travaille à Nancy. Il est l’auteur de deux romans publiés aux éditions Actes Sud, « Aux animaux la guerre » (2014) et surtout « Leurs enfants après eux » (2018), écrit en dix-huit mois, et qui lui rapporte le Goncourt. Il a depuis signé deux livres : une excellente novella noire de 77 pages, « Rose Royal » (éditions In8, 2019, « histoire d’une quinqua qui boit trop et s’est jurée que plus jamais un mec ne lui mettrait la misère ») et un livre pour enfants, « La grande école », soit les drôles et tendres pensées d’un père célibataire qui regarde pousser son petit garçon, illustré par Pierre-Henry Gomont (Actes Sud, 2020). En partenariat avec Babelio (1/3) Le petit bleu du Grand-Est« C’est très intimidant d’écrire quand on vient d’un milieu modeste », rappelle, souvent, Nicolas Mathieu. On peut considérer sans se gourer que le petit bleu du Grand-Est a vaincu sa timidité. Deux romans, une novella, quelques nouvelles ici ou là et un récent livre illustré pour enfants : en seulement six ans, ce fils d’une comptable et d’un réparateur d’ascenseur syndiqué CFDT a su amorcer une œuvre reconnaissable au premier regard, à la jonction de sa passion libératrice pour le roman noir et des observations sociologiques « au couteau » d’Annie Ernaux. Après « Aux animaux la guerre », écrit au prix d’un burn-out et publié aux éditions Actes Sud en 2014, Nicolas Mathieu fait dévisser l’ascenseur social en remportant le Goncourt à 40 ans pour « Leurs enfants après eux », traduit en vingt langues et écoulé à 530 000 exemplaires.« J’écris à la place de mon père. J’écris pour celui que j’étais à chaque fois qu’on m’a humilié. J’écris pour les esclaves dont je suis et qu’on trouve dans le RER, les usines, les open spaces, ceux dont le temps est dévoré par une mécanique sans queue ni tête qui produit de la bêtise et dévore la terre sous nos pieds. J’écris pour tous ceux qui pourraient se dire en contemplant leur vie : est-ce tout ? », confie aussi celui dont la colère reste l’un des carburants. La colère contre « les mensonges, le tout falsifié », contre « ce que la vie fait à nos corps », mais aussi contre lui-même ; longtemps, Nicolas Mathieu a eu honte de ses origines sociales, puis il a eu honte d’avoir eu honte. Dans ce premier épisode, penchons-nous sur ses années lycée, en Lorraine, à Epinal, où tant de choses se sont cristallisées. Il l’avoue désormais avec fierté : « Tout ce que j’ai détesté pendant des années, eh bien, aujourd’hui, je l’ai dans la peau. Mon métier, c’est de montrer cette ambivalence. »Le podcast Bookmakers devient une collection de livres !Nicolas Mathieu, Alice Zeniter et Maria Pourchet nous dévoilent les coulisses de la fabrication de leurs œuvres.Comment travaillent-ils leur plume ? Ils nous détaillent leurs secrets d'écriture, de leur discipline, à leur rythme de travail.Une coédition ARTE Éditions / Points. Enregistrement : décembre 20 - Entretien, découpage, lectures : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Réalisation, musique originale et mixage : Samuel Hirsch - Guitare, trompette : Fabien Girard - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio
1/27/202126 minutes, 12 seconds
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Lola Lafon (3/3)

Gymnastique rythmique Bookmakers #7 - L’écrivaine du mois : Lola LafonNée en 1974, Lola Lafon est l’autrice de six romans qui mettent en scène des trajectoires féminines singulières, en interrogeant la violence et les mensonges de la société à leur égard : « Une fièvre impossible à négocier » (2003), « De ça je me console » (2007), « Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s'annonce » (2011), « La Petite Communiste qui ne souriait jamais » (2014), « Mercy, Mary, Patty » (2016) et « Chavirer » (2020), prix du roman des étudiants France Culture – Télérama. En partenariat avec Babelio (3/3) Gymnastique rythmique« L’écriture est ce compromis entre une liberté, une histoire et un souvenir », dit souvent Lola Lafon en citant Roland Barthes. Le souvenir qui préside à ce troisième épisode est celui-ci : été 1976, Jeux Olympiques de Montréal, une gymnaste roumaine de 14 ans, Nadia Comaneci, subjugue le monde entier via une série de performances en apesanteur, dont le fameux « 10 parfait » dès le premier jour de la compétition. Pour Lola, le mythe qui entoure « Nadia C. » est la somme de toutes ses thématiques fétiches : « le corps féminin, la danse, le mouvement, la confrontation est-ouest... » Elle s’attelle donc à l’écriture d’une « fausse biographie » de l’athlète, composée sans le concours de la principale intéressée, conçue comme une « rêverie » formidablement documentée, au plus près des « silences » de celle dont la « biomécanique » légendaire n’exista qu’au travers de regards masculins (juges, coach, politiques, médias). Ce qui deviendra « La Petite Communiste qui ne souriait jamais », publié en 2014 aux éditions Actes Sud, vendu à 125 000 exemplaires et traduit en douze langues.Voici donc, dans ce troisième et dernier épisode, les coulisses de ce best-seller pour lequel Lola Lafon voyagea de Bucarest à New York, en rouvrant au passage le roman « Blonde » de Joyce Carol Oates sur Marilyn Monroe. Pour Bookmakers, elle s’attarde sur sa discipline quotidienne, ses trois journaux de recherches, son travail de « coupe » de plus en plus drastique, l’enchaînement de ses phrases qu’elle aimerait aussi millimétrées que les acrobaties de la sportive sur la poutre ; ou encore sur la fiction vue comme un « territoire de doute, d’hésitation, de flexion », en un mot : souple. Enregistrement : novembre 20 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Lectures : Judith Margolin - Réalisation, musique originale et mixage : Samuel Hirsch - Flûte basse : Emma Broughton - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio
12/16/202052 minutes, 59 seconds
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Lola Lafon (2/3)

Pour amie la fièvre Bookmakers #7 - L’écrivaine du mois : Lola LafonNée en 1974, Lola Lafon est l’autrice de six romans qui mettent en scène des trajectoires féminines singulières, en interrogeant la violence et les mensonges de la société à leur égard : « Une fièvre impossible à négocier » (2003), « De ça je me console » (2007), « Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s'annonce » (2011), « La Petite Communiste qui ne souriait jamais » (2014), « Mercy, Mary, Patty » (2016) et « Chavirer » (2020), prix du roman des étudiants France Culture – Télérama. En partenariat avec Babelio (2/3) Pour amie la fièvreLe titre colle encore des suées à notre époque : « Une fièvre impossible à négocier », son premier roman très autobiographique publié en 2003 chez Flammarion et vendu à dix mille exemplaires, vaut à Lola Lafon, 29 ans, d’être immédiatement « repérée » par le gratin germanopratin – elle qui vécut en squat avec l’équivalent du RSA, entourée de militant.e.s anarchistes qui musclaient les rangs des milieux autonomes dans les années 90. « Ce n’est pas qu’elle s’ennuie. Landra n’est pas malheureuse. Elle est juste un peu seule, partout. » Sa narratrice, musicienne, n’est « ni étudiante ni vraiment galérienne », mais « l’engagement politique lui tombe dessus comme la foudre ». Alors cette « gentille petite fille longtemps obéissante » manifeste pour les sans-papiers et les Indiens du Chiapas, contre les cathos intégristes anti-avortement, casse des vitrines ou débarque en masse à l’agence de pub responsable de ce slogan authentiquement écœurant des chocolats Suchard : « Quand vous dites non, on entend oui. »Combats que son alter-ego relate dans une sorte de journal débraillé, souvent furieux, qui démarre comme un reportage en immersion au sein d’un groupuscule nommé « Etoiles Noires Express », qui lui permettra de survivre à l’autre sujet du livre : cette « nuit du 14 septembre » où Landra fut violée par un musicien célèbre d’apparence « cool » et « insoupçonnable », auquel elle rêve d’« exploser la gueule » puisqu’il a fait d’elle « une bombe à retardement ».Dans ce deuxième épisode, prenons le temps de revenir sur cette nerveuse entrée en littérature qui, de tous les côtés, porte en elle l’œuvre à venir, jusqu’à présenter des échos, dix-sept ans plus tard, avec « Chavirer », roman glaçant sur une société secrète de prédateurs sexuels, paru à la rentrée chez Actes Sud et déjà écoulé à 67 000 exemplaires. Enregistrement : novembre 20 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Lectures : Judith Margolin - Réalisation, musique originale et mixage : Samuel Hirsch - Flûte basse : Emma Broughton - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio
12/16/202031 minutes, 9 seconds
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Lola Lafon (1/3)

La tempête qui s’annonce Bookmakers #7 - L’écrivaine du mois : Lola LafonNée en 1974, Lola Lafon est l’autrice de six romans qui mettent en scène des trajectoires féminines singulières, en interrogeant la violence et les mensonges de la société à leur égard : « Une fièvre impossible à négocier » (2003), « De ça je me console » (2007), « Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s'annonce » (2011), « La Petite Communiste qui ne souriait jamais » (2014), « Mercy, Mary, Patty » (2016) et « Chavirer » (2020), prix du roman des étudiants France Culture – Télérama. En partenariat avec Babelio (1/3) La tempête qui s’annonceSix livres, deux albums de chansons et des spectacles, armés de convictions chevillées au corps. « Je suis féministe et ça ne me dérange pas qu'on le dise. Je préfère même anarcho-féministe, ça englobe tout ! », affirme avec joie l’autrice de « Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s’annonce ». Loin de la « pauvreté du tract », ses écrits n’oublient pas d’offrir à ses lecteurs et lectrices, de plus en plus nombreux, le lyrisme du romanesque pour raconter les violences faites aux femmes, les poisons du capitalisme, le conformisme de la bourgeoisie et les luttes radicales que tout ceci impose. Il lui arrive de dédier ses romans « aux voleurs, aux étranger(e)s à tout, aux poètes roumains, aux pères inoubliables, aux mères sans passé couvertes de roses, aux enfants des morts sur les trottoirs, aux évadées, aux inrésumables, aux proclamés coupables, aux chiens affairés, aux femmes qui s’assoient en tailleur par terre même quand il y a des chaises ». Depuis la sortie en 2003 de son premier roman très énervé, toutes les « fièvres » de Lola Lafon, 46 ans, demeurent « impossibles à négocier ». Mais quelle a été l’école de cette fille de deux professeur.e.s de lettres, qui aime aussi « les plantes, les vestes de survèt’ et les paillettes », le chant bouleversant de Jeff Buckley autant que les révoltes mexicaines du sous-commandant Marcos ? Que reste-t-il, dans son regard sur le monde, de son enfance roumaine ? Quelles leçons a-t-elle tiré, pour écrire, de son apprentissage rigoureux de la danse ? De tout ceci nous parlons, dans ce premier épisode, le temps d’un pas de deux. Enregistrements : novembre 20 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Lectures : Judith Margolin - Réalisation, musique originale et mixage : Samuel Hirsch - Flûte basse : Emma Broughton - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio
12/16/202040 minutes, 37 seconds
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Dany Laferrière (3/3)

Revers de Sud Bookmakers #6 - L’écrivain du mois : Dany LaferrièreNé en 1953 à Port-au-Prince (Haïti), élu en 2013 à l'Académie Française, Dany Laferrière est l'auteur savoureux d'un vaste cycle autobiographique de trente-deux ouvrages, parmi lesquels « Comment faire avec l'amour avec un Nègre sans se fatiguer » (1985), « Vers le Sud » (2006) ou « L'Enigme du retour » (2009), complété aujourd'hui par des ouvrages entièrement écrits et dessinés à la main, dont le titre du dernier, publié cette année, dit beaucoup sur sa vie : « L'Exil vaut le voyage ». En partenariat avec Babelio (3/3) Revers de Sud« J’écris dans mon lit, je lis dans mon bain : je suis un homme horizontal. » Mais ce « spécialiste mondial de la sieste », comme dit parfois Dany Laferrière en parlant de lui-même, travaille tout de même beaucoup. En 1990, cinq ans après la sortie de son sulfureux premier ouvrage, l’écrivain quitte Montréal pour Miami, en famille. Aux Etats-Unis, il écrit dix romans en douze ans, dont le fameux cycle haïtien, l’ossature de son œuvre : « L’Odeur du café » (1991), « Le Goût des jeunes filles » (1992), « Cette grenade dans la main du jeune Nègre est-elle une arme ou un fruit ? » (1993), « Pays sans chapeau » (1996), « La Chair du maître (1997), « Le Charme des après-midi sans fin » (1997), « Le Cri des oiseaux fous » (2000)…Puis Dany Laferrière est saisi d’une sorte de « fatigue », qui l’empêche d’envisager de nouveaux récits. C’est là qu’il accomplit un geste extrêmement rare, désarçonnant les critiques et les universitaires : il réécrit six de ses romans, augmentés parfois de 150 pages, aménageant des passerelles entre les livres pour découvrir qu’il s’agit en fait d’un seul et même bouquin : son « autobiographie américaine » qui lie le cycle nord-américain et le cycle haïtien. « J’ajoute, j’élimine, je touche au style, aucun scrupule. » En 2009, pourtant, l’inspiration lui revient de la plus bouleversante des manières. Son livre « L’Enigme du retour » s’ouvre sur l’annonce de la mort de son père, contraint à l’exil depuis près d’un demi-siècle du fait de son opposition au régime de Papa Doc. Dany rentre donc au pays pour annoncer à son tour cette nouvelle à sa mère. Dans le carnet noir qui ne le quitte jamais, il note alors « tout ce qui bouge », scène de marché, sommeil d’homme ou mouvement d'insecte, en traversant son île « à la recherche d’une sérénité ». Publié aux éditions Grasset, traduit dans huit langues, ce magnifique roman de deuil et de transmission sous « crépuscule rose », au rythme poétique inouï, d’une simplicité de vieux maître dont « la mémoire se dégèle », s’écoule à 70 000 exemplaires et décroche le prestigieux prix Médicis. Ce retour en grâce l’encourage à s’installer à Paris et, plus tard, à postuler à l’Académie Française. L’audace est payante : en janvier 2013, le petit rêveur de Petit-Goâve devient le « collègue de Voltaire et de Montesquieu » et l’auteur de « Vers le Sud » entre sous la Coupole avec une divinité vaudou sculptée sur son épée, Legba, « celui qui ouvre la barrière pour passer du monde visible au monde invisible. En somme, le dieu des écrivains ». Enregistrement : octobre 2020 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Lectures : Arnaud Forest, Richard Gaitet, Samuel Hirsch, Annabelle Martella, Emilie Mendy - Réalisation, musique originale et mixage : Samuel Hirsch - Trompette : Vincent Défossé - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio
11/18/202028 minutes, 46 seconds
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Dany Laferrière (2/3)

Peindre ou faire l’amour Bookmakers #6 - L’écrivain du mois : Dany LaferrièreNé en 1953 à Port-au-Prince (Haïti), élu en 2013 à l'Académie Française, Dany Laferrière est l'auteur savoureux d'un vaste cycle autobiographique de trente-deux ouvrages, parmi lesquels « Comment faire avec l'amour avec un Nègre sans se fatiguer » (1985), « Vers le Sud » (2006) ou « L'Enigme du retour » (2009), complété aujourd'hui par des ouvrages entièrement écrits et dessinés à la main, dont le titre du dernier, publié cette année, dit beaucoup sur sa vie : « L'Exil vaut le voyage ». En partenariat avec Babelio (2/3) Peindre ou faire l'amour« Comment faire l’amour avec un Nègre sans se fatiguer. » En 1985, une jeune maison d’édition québécoise, VLB, publie le premier roman au titre provocateur d’un écrivain haïtien de 32 ans, qui enchaîne depuis près d’une décennie les boulots crevants d’ouvrier en usine (occupé, parfois, à « décapiter des vaches »), quand il ne nettoie pas les toilettes de l’aéroport de Montréal. Mais le soir, ce disciple fasciné de fantaisies sexuelles autofictionnelles signées Henry Miller ou Charles Bukowski s’invente une existence qu’il tape « avec frénésie » sur sa Remington 22. « J’ai mis dans mon livre tout ce qui me manquait dans la réalité : du vin, des copains, des filles riantes, des conversations animées. » Succès d’édition dont il semble impossible, aujourd’hui, de connaître le nombre d’exemplaires écoulés, ce roman « au grand rire jazz », réédité cet automne chez Zulma, dans lequel deux jeunes Noirs fauchés, un été, « philosophent à perdre haleine à propos de la Beauté » tout en recevant dans leurs lits « des éclopées, des soulardes, des poétesses », où les sourates du Coran côtoient Charlie Parker et des séances de « baise carnivore » dans leur taudis, « allume un incendie » sur le chemin de Dany Laferrière. Des associations antiracistes américaines, qui n’ont évidemment pas lu ce livre bardé d’ironie subtile où le mot « nègre » revient parfois sept fois par page, en exigent la censure – faisant par ricochet de son auteur « une célébrité mondiale ». Des lecteurs sénégalais ou ivoiriens lui témoignent de l’admiration et la télévision québécoise l’embauche pour… présenter la météo ; soudain, dit-il, « un Noir annonce les blancheurs neigeuses, avec humour », notoriété qui l’emportera par la suite sur les ondes de Radio-Canada. Ce roman « récréation », célébration joyeuse de l’instant présent et hommage assumé à ses mentors américains qui ne contient pas la moindre trace de ses origines haïtiennes, devient même un film, en 1989, qu’il co-écrit, avec une BO de Manu Dibango. Dans ce deuxième épisode, écoutons l’artificier Laferrière raconter la genèse et faire parler la poudre de sa « petite bombe » de 185 pages. Enregistrement : octobre 2020 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Lectures : Arnaud Forest, Richard Gaitet, Samuel Hirsch, Annabelle Martella, Emilie Mendy - Réalisation, musique originale et mixage : Samuel Hirsch - Trompette : Vincent Défossé - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio
11/18/202039 minutes, 35 seconds
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Dany Laferrière (1/3)

L’énigme de l’arrivée Bookmakers #6 - L’écrivain du mois : Dany LaferrièreNé en 1953 à Port-au-Prince (Haïti), élu en 2013 à l'Académie Française, Dany Laferrière est l'auteur savoureux d'un vaste cycle autobiographique de trente-deux ouvrages, parmi lesquels « Comment faire avec l'amour avec un Nègre sans se fatiguer » (1985), « Vers le Sud » (2006) ou « L'Enigme du retour » (2009), complété aujourd'hui par des ouvrages entièrement écrits et dessinés à la main, dont le titre du dernier, publié cette année, dit beaucoup sur sa vie : « L'Exil vaut le voyage ». En partenariat avec Babelio (1/3) L’énigme de l’arrivée C’est l’histoire d’un marmot des Caraïbes aux genoux maigres et « pointus » qui, par la seule force de ses mots malicieux, réussit peu à peu à « faire disparaître l’argent », à voyager et à manger sans débourser un seul centime, à « traverser le monde en sifflotant ». D’un jeune Haïtien qui, fuyant la dictature de François « Papa Doc » Duvalier et les balles des tontons macoutes, débarque sans papiers à Montréal en 1976 et, près de quarante plus tard, accède au statut d’Immortel en devenant le second écrivain noir à rejoindre le cénacle de l’Académie Française. Entre ici, Dany Laferrière ! Dans ce premier épisode, ce romancier savoureux de la paresse et de la sensualité, auteur-conteur-dessinateur d’une vaste autobiographie en trente-deux volumes ayant démarré en 1985 par un succès intitulé « Comment faire l’amour avec un Nègre sans se fatiguer », revient à 67 ans sur l’éveil de sa vocation. Via ses premières lectures, ses premières histoires, ses premières lectrices, ses corrections spontanées du quotidien de son île sur la table de la cuisine familiale qui lui ouvrent les portes du journalisme, ou encore sur son exil obligé après une nuit dramatique « dans l’œil du cyclone », qui marque le début de sa « vie en zigzag », catapulté dans une ville où l’hiver rigoureux du Canada lui imposera de s’enfermer dans une chambre « crasseuse et lumineuse » pour écrire, non pas un, mais deux premiers romans. Enregistrement : octobre 2020 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Lectures : Arnaud Forest, Richard Gaitet, Samuel Hirsch, Annabelle Martella, Emilie Mendy - Réalisation, musique originale et mixage : Samuel Hirsch - Trompette : Vincent Défossé - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio
11/18/202039 minutes, 59 seconds
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Chloé Delaume (3/3)

La Sorcière de la Stylistique Bookmakers #5 - L’écrivaine du mois : Chloé DelaumeRéférence de l'autofiction en France, laborantine exigeante de l'écriture, Chloé Delaume, l'autrice du "Cri du sablier",  des "Sorcières de la République", de "Mes bien chères sœurs " et du tout récent "Le Coeur synthétique", est la cinquième invitée du podcast Bookmakers. En partenariat avec Babelio (3/3) La Sorcière de la StylistiqueLongtemps cantonnée aux tubes à essai de ses livres dits « de laboratoire », Chloé Delaume décide, au mitan des années 2010, d’opérer sa mue : elle souhaite désormais « parler aux copines » et leur donner « des armes, des outils » à travers ce geste qu’elle a longtemps « vomi » : celui de raconter des histoires. Il y aura d’abord « Les Sorcières de la République », son premier véritable roman, paru en 2016 aux éditions du Seuil, sur le bref accès au pouvoir, en France, d’une secte féministe magique, dont les sortilèges s’écoulent à dix mille exemplaires. La démarche s’accompagnera trois ans plus tard d’un essai puissant, « Mes bien chères sœurs », manifeste pour une sororité de combat, qui consigne « l’Apocalypse d’après Weinstein (…), les porcs balancés dans un étang de feu » (…), tout en remixant « Le Chant des partisans » version pétroleuse, un schlass à la main. C’est un succès : vingt mille exemplaires vendus, qui l’encouragent à poursuivre dans cette voie. En témoigne aujourd’hui « Le Cœur synthétique », son livre le plus accessible, comédie noire du célibat passé 45 ans, grave et légère à la fois, publiée à la rentrée dernière.Qu’il semble loin, le temps où cette héritière de l’Oulipo et des pataphysiciens déclarait : « On peut faire des romans d’aventures avec des moyens plus contemporains qu’un voyage en Egypte. » En 2003, son livre « Corpus Simsi » était composé à partir de captures d’écran de son avatar immergé dans le jeu vidéo « Les Sims » ; en 2004, « Certainement pas » adoptait la structure du Cluedo dans l’hôpital psychiatrique de Sainte-Anne, « fidèle au peuple des pyjamas bleus » ; en 2006, pour « J’habite dans la télévision », Chloé Delaume resta vingt-deux mois devant son petit écran, du lever au coucher, ingurgitant le maximum de publicités et de programmes de téléréalité, pour en ramener « des infos du réel » et une vraie mutation : deux kystes à l’œil, sept kilos supplémentaires et « plus de pensée propre » ; en 2007, elle signait une fan-fiction en hommage à la série « Buffy contre les vampires », inspirée des fameux « livres dont vous êtes le héros », ces romans-jeux interactifs à choix multiples. D’où cette question ludique, qui guide ce troisième et dernier épisode : en quoi ces contraintes l’ont-elles aidées à délier sa langue et libérer son imagination ? Et comment sortir du labo, pour aller sans se renier vers une littérature populaire de qualité ? Enregistrements : septembre 20 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Lectures : Jennifer Anyoh, Stella Defeyder, Richard Gaitet, Sara Monimart - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio
10/21/202032 minutes, 56 seconds
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Chloé Delaume (2/3)

Où le sang nous entraîne Bookmakers #5 - L’écrivaine du mois : Chloé DelaumeRéférence de l'autofiction en France, laborantine exigeante de l'écriture, Chloé Delaume, l'autrice du "Cri du sablier",  des "Sorcières de la République", de "Mes bien chères sœurs " et du tout récent "Le Coeur synthétique", est la cinquième invitée du podcast Bookmakers. En partenariat avec Babelio (2/3) Où le sang nous entraîne Quand Chloé Delaume publie à 28 ans « Le Cri du sablier », sa deuxième autofiction aux éditions Farrago, elle réussit l’autopsie de ce « sale crime » de juin 1983, quand elle avait 9 ans : son père qui tua sa mère sous ses yeux, et ce qui suivit, quand, écrit-elle, « Papa s’est nagasakié le crâne ». Avec un courage fou, doublé d’un ahurissant travail sur la langue, elle ausculte ce « lien du sang bien touillé folie en héritage », en « prenant les paragraphes grumeleux à pleines mains », pour « s’amputer du père » tout en « foutant le feu au jardin ».Auréolé du prestigieux prix Décembre et vendu à plus de dix mille exemplaires, cet acte de résilience incroyable, cette enquête introspective assez brève, narrée dans une prose très exigeante (mots rares, vers blancs, syntaxe bousculée), dont les premières pages sont « volontairement au bord de l’illisible » afin de « faire le tri » entre les lecteurs et les « voyeurs », mérite de regarder de près l’écoulement de chaque grain de sable. Comment fait-elle jaillir, comme ça, tous ces alexandrins ? Quel est le rôle des blagues, oui, de son humour « sordide », dans un paysage si funèbre ? Et à quel rythme travaille-t-elle ? Est-il vrai que Madame écrit de nuit, jusqu’à « tomber d’épuisement » sur le clavier, pendant parfois soixante-douze d’affilée ? Et si c’était ça, aussi, le cri du sablier ? Enregistrements : septembre 20 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Lectures : Jennifer Anyoh, Stella Defeyder, Richard Gaitet, Sara Monimart - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio
10/21/202030 minutes, 35 seconds
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Chloé Delaume (1/3)

L’écume des jours premiers Bookmakers #5 - L’écrivaine du mois : Chloé DelaumeRéférence de l'autofiction en France, laborantine exigeante de l'écriture, Chloé Delaume, l'autrice du "Cri du sablier",  des "Sorcières de la République", de "Mes bien chères sœurs " et du tout récent "Le Coeur synthétique", est la cinquième invitée du podcast Bookmakers. En partenariat avec Babelio (1/3) L’écume des jours premiersElle le dit souvent, sans détour : « J’écris pour exister. Le réel, j’ai du mal. » Chloé Delaume n’est pas seulement cette autrice parisienne, féministe majuscule férue de sorcellerie comme de cold wave, d’humour noir comme de magie noire, grande prêtresse de la sororité qui fête cette année deux décennies de publications noir corbeau : romans, essais, pièces, poèmes, performances, scénarios, chansons ou fan-fiction, des « Mouflettes d’Atropos » (2000) au tout récent « Le Cœur synthétique » (2020). Car celle qui se dépeint parfois comme « la cousine germaine de Morticia Addams », ex-gothique ayant mué dame de Pique en « robe noire stricte de chez Dévastée et talons aiguilles vifs sanglants », est aussi le personnage principal de la plupart de ses ouvrages, alter ego de papier minutieusement construit en réaction aux déflagrations d’une enfance malheureuse, meurtrie par un drame familial extrêmement brutal.Pour survivre, l’adolescente éprise de Racine et de Rimbaud se choisit deux pères de substitution, Boris Vian et Antonin Artaud, qui lui montrent que la langue française est un palais à entretenir de « préoccupations esthétiques ». Choc. Puis c’est dans l’autofiction et les revues de littérature expérimentale assez confidentielles que Chloé Delaume trouve « une force politique, une discipline existentielle » et mille manières d’exploser les codes de la narration, via d’ingénieux dispositifs à contraintes. Dans ce premier épisode, elle nous raconte l’accouchement douloureux d’un brillant et sidérant monstre de fiction : elle-même. Enregistrements : septembre 20 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Lectures : Jennifer Anyoh, Stella Defeyder, Richard Gaitet, Sara Monimart - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio
10/21/202035 minutes, 12 seconds
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Tristan Garcia (4/4)

Tristan, le constructeur Bookmakers #4 - L’écrivain du mois : Tristan GarciaÀ l’aube de ses 40 ans, Tristan Garcia est déjà l’auteur de quinze ouvrages, dont la puissance d’imagination, la rigueur conceptuelle et la variété laissent pantois. Originaire de Toulouse, ce romancier et professeur de philosophie installé à Lyon se fait connaître à 27 ans avec « La meilleure part des hommes », un « conte moral » sur les ravages du sida dans le Paris des années 90, distingué du prix de Flore et traduit en quatre langues. Dans ses romans, ce fan de science-fiction et de littérature de genre écrit sur nos futurs, l’ultragauche, les sports oubliés ou un singe surdoué, sans oublier ses essais théoriques sur le droit des animaux, l'intensité, le sens du collectif ou la série « Six Feet Under ». En 2015, son recueil magistral de sept histoires fantastiques, paru sous le titre « 7 », reçoit le prix du Livre Inter et s’écoule à 60 000 exemplaires. En partenariat avec Babelio (4/4) Tristan, le constructeur Des romans, des nouvelles et des pavés de métaphysique. Au total : quinze bouquins publiés en l’espace de douze ans, sans oublier des préfaces, des conférences et des articles à la pelle que l’on compile déjà en recueil. À 39 ans, Tristan Garcia dit souvent que l’écriture de tous ses ouvrages – qui auraient grandi « comme un toit de tuile », les uns sous les autres – fut « assez anarchique ». Il dit parfois aussi qu’il lui aura fallu « dans chaque roman, rater quelque chose pour en retirer un savoir-faire ». Mais comment fait-il, sérieusement, pour écrire autant ?Dans ce quatrième et dernier épisode, ce professeur de philosophie lyonnais, qui refuse farouchement de se professionnaliser en tant qu’auteur, ce mélomane et cinéphile compulsif, qui vit sans téléphone et ne s’exprime jamais sur les réseaux, détaille sa relation complexe au milieu littéraire, à l’argent ou à son propre corps, frappé de névralgie faciale en écrivant sept cents pages… sur « l’histoire de la souffrance ». Tristan Garcia imagine enfin l’écrivain qu’il sera en 2040, convoqué par « le tribunal de sa propre jeunesse ». Enregistrements : juillet 20 - Entretien, découpage et lectures : Richard Gaitet - Prise de son : Arnaud Forest - Montage : Sara Monimart - Réalisation, musique originale et mixage : Samuel Hirsch - Illustrations : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio
9/17/202021 minutes, 2 seconds
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Tristan Garcia (3/4)

Un chiffre et des lettres Bookmakers #4 - L’écrivain du mois : Tristan GarciaÀ l’aube de ses 40 ans, Tristan Garcia est déjà l’auteur de quinze ouvrages, dont la puissance d’imagination, la rigueur conceptuelle et la variété laissent pantois. Originaire de Toulouse, ce romancier et professeur de philosophie installé à Lyon se fait connaître à 27 ans avec « La meilleure part des hommes », un « conte moral » sur les ravages du sida dans le Paris des années 90, distingué du prix de Flore et traduit en quatre langues. Dans ses romans, ce fan de science-fiction et de littérature de genre écrit sur nos futurs, l’ultragauche, les sports oubliés ou un singe surdoué, sans oublier ses essais théoriques sur le droit des animaux, l'intensité, le sens du collectif ou la série « Six Feet Under ». En 2015, son recueil magistral de sept histoires fantastiques, paru sous le titre « 7 », reçoit le prix du Livre Inter et s’écoule à 60 000 exemplaires. En partenariat avec Babelio (3/4) Un chiffre et des lettres« La grande forme du roman se déploie quand on essaie d’outrepasser les bornes de son existence, quand on s’extrait de soi, quand on tente d’envelopper plusieurs vies, réelles ou imaginaires. » Dans l’univers multiple des livres de Tristan Garcia, ouvrons maintenant la porte d’entrée la plus claire. Le titre de ce roman, publié en 2015 chez Gallimard, est un chiffre : « 7 », comme le nombre d’histoires qui composent cette suite de « romans miniatures » lisibles de manière indépendante mais qui finissent par laisser apparaître l’architecture d’un grand roman d’imagination, rare et généreux, semblable à sept épisodes de « La Quatrième Dimension ».Sacré du prix du Livre Inter, écoulé à plus de 60 000 exemplaires, il y est question d’une drogue qui permet de se reconnecter à des états antérieurs de conscience, de rouleaux de bois à l’origine de toutes les révolutions musicales du vingtième siècle, d’une mannequin riche et célèbre qui ne doit sa beauté qu’à un jeune homme défiguré, d’une France fantomatique où la révolution prolétarienne a eu lieu, d’extraterrestres, d’hémisphères sous cloches où les gens ne se regroupent plus que par affinités ethniques ou socio-culturelles, ou d’un garçon qui revivra sept fois sa vie du début à la fin…Comment tout ceci s’est-il construit ? Comment fonctionnent les mécanismes de son imagination, jusqu’au passage à la phrase elle-même, chez cet écrivain pour qui la sacro-sainte question du style est toujours secondaire ? Dans ce troisième épisode, Tristan Garcia nous ouvre sa boîte à outils. Enregistrements : juillet 20 - Entretien, découpage et lectures : Richard Gaitet - Prise de son : Arnaud Forest - Montage : Sara Monimart - Réalisation, musique originale et mixage : Samuel Hirsch - Illustrations : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio
9/17/202030 minutes, 41 seconds
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Tristan Garcia (2/4)

La part des choses Bookmakers #4 - L’écrivain du mois : Tristan GarciaÀ l’aube de ses 40 ans, Tristan Garcia est déjà l’auteur de quinze ouvrages, dont la puissance d’imagination, la rigueur conceptuelle et la variété laissent pantois. Originaire de Toulouse, ce romancier et professeur de philosophie installé à Lyon se fait connaître à 27 ans avec « La meilleure part des hommes », un « conte moral » sur les ravages du sida dans le Paris des années 90, distingué du prix de Flore et traduit en quatre langues. Dans ses romans, ce fan de science-fiction et de littérature de genre écrit sur nos futurs, l’ultragauche, les sports oubliés ou un singe surdoué, sans oublier ses essais théoriques sur le droit des animaux, l'intensité, le sens du collectif ou la série « Six Feet Under ». En 2015, son recueil magistral de sept histoires fantastiques, paru sous le titre « 7 », reçoit le prix du Livre Inter et s’écoule à 60 000 exemplaires. En partenariat avec Babelio (2/4) La part des choses« Le pic de l’autofiction parisienne m’énervait. Je me suis dit : tente le contre-pied radical, très loin de toi, sur une expérience non-vécue. » Quand Tristan Garcia s’attelle en 2006, à 25 ans, à l’écriture de « La meilleure part des hommes », qui sera son premier roman publié deux ans plus tard aux éditions Gallimard, ce Toulousain straight, pudique et poli, qui ne connaît de Paris que « trois stations de métro », s’efforce d’adopter « une autre manière d’aimer, de parler, de penser ». Et choisit d’entrecroiser, « avec vitesse et impureté », dans les années 90 contaminées par le sida, les langues et les destins d’un écrivain gay toxicomane adepte de l’amour sans capote (fortement inspiré de Guillaume Dustan), d’une figure du militantisme de prévention (on pense vite à Didier Lestrade, fondateur d’Act-Up), d’un philosophe de gauche qui vire réactionnaire (beaucoup y ont vu le parcours d’Alain Finkielkraut) et d’une journaliste de Libé – caricaturale et, de son propre aveu, « ratée » –, qui fait le lien entre les trois.Distingué du très branché prix de Flore et vendu à 50 000 exemplaires, traduit en quatre langues et monté au théâtre, « La meilleure part des hommes » vaudra à Tristan Garcia énormément d’embarras et de malentendus. S’il ne s’agit pas de la meilleure part de son œuvre, cette entrée en littérature riche en enseignements va nous permettre, dans ce deuxième épisode, de réfléchir à des questions capitales pour notre époque : comment se projeter dans un autre genre que le sien ? Et l’usage du mot « pédé » quand on est hétéro, c’est OK ou pas ? Enregistrements : juillet 20 - Entretien, découpage et lectures : Richard Gaitet - Prise de son : Arnaud Forest - Montage : Sara Monimart - Réalisation, musique originale et mixage : Samuel Hirsch - Illustrations : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio
9/17/202041 minutes, 21 seconds
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Tristan Garcia (1/4)

Jungles en mémoire Bookmakers #4 - L’écrivain du mois : Tristan GarciaÀ l’aube de ses 40 ans, Tristan Garcia est déjà l’auteur de quinze ouvrages, dont la puissance d’imagination, la rigueur conceptuelle et la variété laissent pantois. Originaire de Toulouse, ce romancier et professeur de philosophie installé à Lyon se fait connaître à 27 ans avec « La meilleure part des hommes », un « conte moral » sur les ravages du sida dans le Paris des années 90, distingué du prix de Flore et traduit en quatre langues. Dans ses romans, ce fan de science-fiction et de littérature de genre écrit sur nos futurs, l’ultragauche, les sports oubliés ou un singe surdoué, sans oublier ses essais théoriques sur le droit des animaux, l'intensité, le sens du collectif ou la série « Six Feet Under ». En 2015, son recueil magistral de sept histoires fantastiques, paru sous le titre « 7 », reçoit le prix du Livre Inter et s’écoule à 60 000 exemplaires. En partenariat avec Babelio (1/4) Jungles en mémoire C’est un homme à la voix juvénile et d’une extrême pudeur, qui surgit en 2008 avec un premier roman très cru aiguisé pour être « une machine de guerre contre l’autofiction ». Quand Tristan Garcia publie à 27 ans « La meilleure part des hommes », un « conte moral » sur les débats, les ébats et les ravages du sida dans le Paris des années 90, ce normalien timide originaire de Toulouse, qui rêve de continents perdus, de dimensions parallèles, de transmigration des âmes et d’amour éternel, part à l’attaque de la littérature de l’intime. Il se « contrefiche de lui-même » et n’a pas « le moindre désir » de reconstituer la « petite prison de ses perceptions », ou de se créer un double de papier qui « boucherait son horizon ».Douze ans plus tard, le paysage est vaste. À l’aube de ses 40 ans, Tristan Garcia est déjà l’auteur de quinze ouvrages, dont la puissance d’imagination, la rigueur conceptuelle et la variété laissent pantois.Dans le désordre : un essai sur la série « Six Feet Under » (« Nos vies sans destin ») ; un recueil magistral de sept histoires fantastiques toutes liées entre elles, paru sous le titre « 7 », un roman sur un activiste d’ultragauche surdoué qui se prend pour le diable (« Faber, le destructeur »), un recueil de nouvelles sur des sports oubliés (« En l’absence de classement final »), une fiction de S.-F. sur un astronaute capable d’arrêter le temps (« Les Cordelettes de Browser »), un roman d’aventures scientifiques en partie rédigé par un singe qui essaie d’écrire en français (« Mémoires de la jungle »), quand il ne s’abîme pas dans « Âmes », sa gigantesque trilogie en cours sur la souffrance à tous les âges du vivant, sans oublier tous les livres théoriques de ce prof’ de philo désormais lyonnais, sur le droit des animaux, l’intensité, le sens du collectif…Mais comment tout a démarré ? Quelle est l’origin story de ce fan encyclopédique de bande dessinée ? De cet ogre de lecture à la mémoire photographique sidérante ? Lui qui créa un héros « dont l’intelligence sans sol ni plafond est une malédiction » ? Quels souvenirs demeurent de son enfance en Algérie ? Parmi tous ses nombreux romans « morts-nés » rédigés à l’adolescence, est-il vrai que l’un met en scène… le kidnapping de Beyoncé ? Enregistrements : juillet 20 - Entretien, découpage et lectures : Richard Gaitet - Prise de son : Arnaud Forest - Montage : Sara Monimart - Réalisation, musique originale et mixage : Samuel Hirsch - Illustrations : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio
9/17/202035 minutes, 17 seconds
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Delphine de Vigan (3/3)

Mes heures souterraines Bookmakers #3 - L’écrivaine du mois : Delphine de ViganElle a vendu plus d’un million d’exemplaires de « Rien ne s’oppose à la nuit », son « No et moi » est déjà un classique, Delphine de Vigan est la troisième invitée du podcast Bookmakers sur les écrivain.e.s au travail. Comment s’autoriser soi-même à écrire puis à rendre public des secrets familiaux ? Où se situe la frontière entre la vérité et la fiction ? Loin d’une banale causerie-promo en plateau, une émission fouillée, alerte et précise sur les livres et le métier d’écrire. En partenariat avec Babelio (3/3) Mes heures souterraines« Le succès, confie Delphine de Vigan à propos du million d’exemplaires vendus de "Rien ne s’oppose à la nuit", je l’ai vécu comme une peur. C’est vertigineux. Comme un tourbillon malgré tout joyeux. Je le souhaite à n’importe quel auteur. En même temps, il y a quelque chose de dangereux. Si j’avais connu un succès pareil plus tôt, je n’aurais probablement pas pu réécrire derrière. » En pleine élaboration de son prochain roman (policier), celle qui se décrit comme « une hypersensible en voie d’apaisement, une hyperactive en voie de ralentissement, une hyper-susceptible en quête d’auto-dérision » revient ici, dans cette troisième et dernière partie, sur sa vie d’autrice avant et après les triomphes éditoriaux, sur son style « fluide » porté par « une grande économie de moyens », sur l’imprévisible aide à l’écriture de son lave-linge et de son lave-vaisselle, voire sur une étrange affaire… de radio fantôme. Le tout, naturellement, d’après une histoire vraie. Enregistrements : juin 2020 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Montage : Sara Monimart - Lectures : Ariane Brousse, Richard Gaitet - Réalisation, prise de son, musique originale et mixage : Samuel Hirsch - Illustrations : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio
6/25/202036 minutes, 1 second
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Delphine de Vigan (2/3)

Rien qu’une humble vérité Bookmakers #3 - L’écrivaine du mois : Delphine de ViganElle a vendu plus d’un million d’exemplaires de « Rien ne s’oppose à la nuit », son « No et moi » est déjà un classique, Delphine de Vigan est la troisième invitée du podcast Bookmakers sur les écrivain.e.s au travail. Comment s’autoriser soi-même à écrire puis à rendre public des secrets familiaux ? Où se situe la frontière entre la vérité et la fiction ? Loin d’une banale causerie-promo en plateau, une émission fouillée, alerte et précise sur les livres et le métier d’écrire. En partenariat avec Babelio (2/3) Rien qu’une humble vérité « Si j’ai écrit ce livre, c’est aussi parce que durant toute mon enfance, j’ai entendu des gens dirent : il faudra écrire sur cette famille. » En 2010, Delphine de Vigan s’engage toute entière dans l’écriture – qui ne dura que neuf mois – d’un roman prenant pour cadre et personnages sa tribu « joyeuse et dévastée ». Le temps d’offrir, plus précisément, un « cercueil de papier » à sa mère bipolaire, qu’elle rebaptise Lucile. « Rien ne s’oppose à la nuit » s’ouvre sur la découverte du corps de celle-ci, quelques jours après son suicide, par Delphine elle-même. La romancière interroge longuement ses oncles et ses tantes, enclenche le processus mais très vite, « l’élan » se brise. Quelle énergie faut-il pour faire naître un roman de deuil ? Comment s’autoriser soi-même à écrire puis à rendre public des secrets familiaux ? Comment « rapiécer les trous » de la mémoire ? Où se situe la frontière entre la vérité et la fiction ? Est-ce un soulagement d’écrire tout ça, vraiment ? Les réponses se trouvent dans cette deuxième partie de Bookmakers, pour laquelle Delphine de Vigan a, pour la première fois, relu à voix haute certains passages parmi les plus durs de son livre. Enregistrements : juin 2020 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Montage : Sara Monimart - Lectures : Ariane Brousse, Richard Gaitet - Réalisation, prise de son, musique originale et mixage : Samuel Hirsch - Illustrations : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio
6/25/202037 minutes, 15 seconds
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Delphine de Vigan (1/3)

Osez, osez Delphine : la naissance de l'écriture Bookmakers #3 - L’écrivaine du mois : Delphine de ViganElle a vendu plus d’un million d’exemplaires de « Rien ne s’oppose à la nuit », son « No et moi » est déjà un classique, Delphine de Vigan est la troisième invitée du podcast Bookmakers sur les écrivain.e.s au travail. Comment s’autoriser soi-même à écrire puis à rendre public des secrets familiaux ? Où se situe la frontière entre la vérité et la fiction ? Loin d’une banale causerie-promo en plateau, une émission fouillée, alerte et précise sur les livres et le métier d’écrire. En partenariat avec Babelio (1/3) Osez, osez Delphine ​Ses romans sont longtemps nés la nuit, quand les enfants sont couchés, quand plus rien ne s’y oppose : « Les jolis garçons » puis « Un soir de décembre », sortis en 2005, narrent tous deux les désordres amoureux de cadres urbains bon chic bon genre. Le succès surgit par surprise deux ans plus tard via « No et moi », belle histoire d’amitié entre une ado surdouée et une clocharde de dix-huit ans, qui reçoit le prix des libraires avant de connaître une trentaine de traductions et une adaptation à l’écran par Zabou Breitman, l’emportant à long terme sur les cimes du million d’exemplaires vendus puisque nos enfants l’étudient désormais à l’école. Son sens de l’observation sociale s’épaissit dans « Les Heures souterraines » (2009), roman tendu du burn out, du harcèlement moral et des solitudes qui se croisent sans jamais se rencontrer, lui valant sa première nomination pour le Goncourt. Mais d’où vient cette grande blonde à bottines, littérairement parlant ? Quelle fut la place de ce journal intime tenu pendant dix-sept ans et qui sommeille encore dans une cave ? Est-il vrai que cette conversation contient un bref extrait de son premier-premier roman, humoristique et jamais publié ? Ce sont quelques-uns des attraits de cette conversation avec Delphine de Vigan, héritière d’Annie Ernaux et de James Salter, entre introspection ciselée et drames existentiels, qui ouvrit un jour l’un de ses livres avec ce fragment de Roland Barthes : « Savoir que l’écriture ne compense rien, ne sublime rien, qu'elle est précisément là où tu n'es pas – c'est le commencement de l'écriture. » « Rien ne s’oppose à la nuit » (éditions JC Lattès, 2011)C’est avec ce roman-portrait sur « l’origine de la souffrance » de sa mère bipolaire, écrit dans « l’état de choc » imposé par le suicide de celle-ci, que Delphine de Vigan s’impose en librairies ; en lice pour le Goncourt, l’ouvrage remporte le prix du roman Fnac, celui des lectrices du magazine Elle et lui ouvre la voie d’une littérature à la fois populaire et exigeante, touchant au cœur à nouveau un million de personnes par sa vulnérabilité à ciel ouvert et l’extrême délicatesse de cette enquête familiale qui intègre les « errances narratives » de l’autrice, au plus près des émotions, avec pudeur et précision. Le triomphe du livre suivant, vraie-fausse autofiction « pour se jouer du lecteur » parue sous le titre ironique « D’après une histoire vraie » (750 000 exemplaires vendus, prix Renaudot et Goncourt des lycéens 2015, adapté au cinéma par Roman Polanski) à propos d’une romancière à succès vampirisée par une admiratrice, consolide pour de bon l’aura de ses récits tourmentés.  Enregistrements : juin 20 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Montage : Sara Monimart - Lectures : Ariane Brousse, Richard Gaitet - Réalisation, prise de son, musique originale et mixage : Samuel Hirsch - Illustrations : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio
6/25/202027 minutes, 13 seconds
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Alice Zeniter (3/3)

La stratégie de la semoule : une écrivaine au travail Dans cette dernière partie de ce contrôle technique sur l’art littéraire d’Alice Zeniter, la romancière  développe, toujours à propos de « L’Art de perdre », quels ont été les conseils de son éditrice, sa lecture commentée à voix haute du manuscrit entier à son compagnon, sa discipline quotidienne dans sa maison bretonne (repoussant très loin les limites de la semoule), l’accompagnement musical d’Idir ou de Dr. Dre, sa passion naturelle pour l’humour animalier, sa vision « fantasmée » du texte deux ans plus tard, son rapport à l’argent, ou encore sa décision de ne pas avoir d’enfant, liée, elle aussi, à l’écriture. En partenariat avec Babelio L’écrivaine du mois : Alice ZeniterRomancière, dramaturge, metteuse en scène, traductrice et scénariste, Alice Zeniter, 33 ans, est l’un des voix les plus énergiques de la littérature francophone. Née d’un père algérien et d’un mère française, diplômée de l’École Normale Supérieure, elle publie un premier roman confidentiel à 16 ans puis signe à 23 chez Albin Michel pour le second, « Jusque dans nos bras » (2010), dans lequel elle aborde la question du mariage blanc avec un héros malien menacé d'expulsion. Elle s’installe ensuite pendant trois ans à Budapest où elle enseigne le français, étudie le théâtre et « flâne ». Viendra « Sombre dimanche » (2013), roman d’une famille hongroise sur trois générations, puis « Juste avant l’oubli » (2015), à propos du suicide étrange d’un maître du polar sur une île brumeuse des Hébrides. Tout s’accélère deux ans plus tard avec « L’Art de perdre », prix Goncourt des lycéens, dont nous parlerons ici de A jusqu’à Z. « L’Art de perdre » (Flammarion, 2017)« Ai-je oublié d’où je viens ? », se demande Naïma, trentenaire parisienne en sévère gueule de bois. « Ma détresse n’aurait-elle pas la taille d’un pays manquant, d’une religion perdue ? » Par sa voix, L’Art de perdre suit le destin d’une famille kabyle sur trois générations – des années 40 à nos jours, sur 500 pages, en trois parties. Il y a d’abord Ali, le grand-père, harki, c’est-à-dire « supplétif indigène au service de l’armée française » comme dit le dico, contraint de fuir ses montagnes avec femme et enfants face au FLN et ses « règlements de compte au milieu de la nuit », à l’heure de l’indépendance de 1962. La deuxième partie se focalise sur Hamid, le père, qui n’oubliera jamais leur installation dans « la France froide », dans ces camps d’accueil insalubres et surpeuplés des Bouches-du-Rhône, entourés de barbelés, dans le silence de ceux qui attendent, humiliés, parqués « dans le royaume de la boue », « comme des bêtes nuisibles » ; Hamid, qui se politisera et s’en sortira grâce à ses études, et qui épousera une Française. Il y a enfin Naïma, la petite-fille, qui cherche sa place dans cet héritage. Sacré du Goncourt des lycéens et du prix du journal Le Monde, « L’Art de perdre » a beaucoup gagné : le roman se vend à plus de 580 000 exemplaires et décroche des récompenses en Espagne, en Suisse ou en Pologne, tandis que Barbet Schroeder obtient les droits d’adaptation au cinéma. Le succès critique n’a d’égal que sa reconnaissance publique, voire intime, lorsqu’au premier rang de certains festivals où Alice Zeniter est invitée, d’anciens harkis s’assoient parfois, en uniforme, la poitrine chargée de médailles, comme jadis son propre grand-père. Mais comment s’est-elle jetée dans cette fresque romanesque à haute teneur documentaire ? Parions que la réponse est dans Bookmakers. Le podcast Bookmakers devient une collection de livres !Nicolas Mathieu, Alice Zeniter et Maria Pourchet nous dévoilent les coulisses de la fabrication de leurs œuvres.Comment travaillent-ils leur plume ? Ils nous détaillent leurs secrets d'écriture, de leur discipline, à leur rythme de travail.Une coédition ARTE Éditions / Points. Enregistrements : janvier-mars 2020 - Entretien, découpage et lectures : Richard Gaitet - Prises de son : Sara Monimart - Montage : Antoine Larcher - Réalisation, musique originale et mixage : Samuel Hirsch - Illustrations : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio
4/15/202022 minutes, 4 seconds
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Alice Zeniter (2/3)

Vers les vers blancs : une écrivaine au travail Après l’origine de sa vocation, ses voyages en Algérie et sa documentation somme toute assez anarchique, Alice Zeniter revient en détails sur la structure de son best-seller, la naissance des personnages, l’intérêt – ou non – de puiser dans sa mythologie familiale, le juste dosage du style, voire sa maîtrise secrète du vers classique français, cachée (du bon pied) sous les phrases de son roman « L’Art de perdre ». En partenariat avec Babelio L’écrivaine du mois : Alice ZeniterRomancière, dramaturge, metteuse en scène, traductrice et scénariste, Alice Zeniter, 33 ans, est l’un des voix les plus énergiques de la littérature francophone. Née d’un père algérien et d’un mère française, diplômée de l’École Normale Supérieure, elle publie un premier roman confidentiel à 16 ans puis signe à 23 chez Albin Michel pour le second, « Jusque dans nos bras » (2010), dans lequel elle aborde la question du mariage blanc avec un héros malien menacé d'expulsion. Elle s’installe ensuite pendant trois ans à Budapest où elle enseigne le français, étudie le théâtre et « flâne ». Viendra « Sombre dimanche » (2013), roman d’une famille hongroise sur trois générations, puis « Juste avant l’oubli » (2015), à propos du suicide étrange d’un maître du polar sur une île brumeuse des Hébrides. Tout s’accélère deux ans plus tard avec « L’Art de perdre », prix Goncourt des lycéens, dont nous parlerons ici de A jusqu’à Z. « L’Art de perdre » (Flammarion, 2017)« Ai-je oublié d’où je viens ? », se demande Naïma, trentenaire parisienne en sévère gueule de bois. « Ma détresse n’aurait-elle pas la taille d’un pays manquant, d’une religion perdue ? » Par sa voix, L’Art de perdre suit le destin d’une famille kabyle sur trois générations – des années 40 à nos jours, sur 500 pages, en trois parties. Il y a d’abord Ali, le grand-père, harki, c’est-à-dire « supplétif indigène au service de l’armée française » comme dit le dico, contraint de fuir ses montagnes avec femme et enfants face au FLN et ses « règlements de compte au milieu de la nuit », à l’heure de l’indépendance de 1962. La deuxième partie se focalise sur Hamid, le père, qui n’oubliera jamais leur installation dans « la France froide », dans ces camps d’accueil insalubres et surpeuplés des Bouches-du-Rhône, entourés de barbelés, dans le silence de ceux qui attendent, humiliés, parqués « dans le royaume de la boue », « comme des bêtes nuisibles » ; Hamid, qui se politisera et s’en sortira grâce à ses études, et qui épousera une Française. Il y a enfin Naïma, la petite-fille, qui cherche sa place dans cet héritage. Sacré du Goncourt des lycéens et du prix du journal Le Monde, « L’Art de perdre » a beaucoup gagné : le roman se vend à plus de 580 000 exemplaires et décroche des récompenses en Espagne, en Suisse ou en Pologne, tandis que Barbet Schroeder obtient les droits d’adaptation au cinéma. Le succès critique n’a d’égal que sa reconnaissance publique, voire intime, lorsqu’au premier rang de certains festivals où Alice Zeniter est invitée, d’anciens harkis s’assoient parfois, en uniforme, la poitrine chargée de médailles, comme jadis son propre grand-père. Mais comment s’est-elle jetée dans cette fresque romanesque à haute teneur documentaire ? Parions que la réponse est dans Bookmakers. Le podcast Bookmakers devient une collection de livres !Nicolas Mathieu, Alice Zeniter et Maria Pourchet nous dévoilent les coulisses de la fabrication de leurs œuvres.Comment travaillent-ils leur plume ? Ils nous détaillent leurs secrets d'écriture, de leur discipline, à leur rythme de travail.Une coédition ARTE Éditions / Points. Enregistrements : janvier-mars 2020 - Entretien, découpage et lectures : Richard Gaitet - Prises de son : Sara Monimart - Montage : Antoine Larcher - Réalisation, musique originale et mixage : Samuel Hirsch - Illustrations : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio
4/15/202025 minutes, 42 seconds
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Alice Zeniter (1/3)

Au pays des merveilles : une écrivaine au travail Dans son panthéon : Tolkien, Zola, Faulkner ou Apollinaire, tous découverts durant l’enfance par cette lectrice et autrice précoce pour qui l’écriture a toujours été « le plus drôle de tous les jeux ». Sa rencontre à l’école primaire avec la romancière et dramaturge Géva Caban la conforte dans son désir d’explorer l’art du récit, en se posant les questions élémentaires. Peut-on chiper des idées à Stephen King ? Lui-même, n’aurait-il pas barboté quelques trucs et astuces à ses illustres prédécesseurs ? À qui envoyer sa prose, quand on a terminé ? Car c’est la règle, pour Alice : « Il faut d’abord apprendre à finir un texte. »Passée l’évocation de cette jeunesse normande, ce premier épisode s’attarde sur la « danse de l’hésitation » qui précéda la conception de son cinquième roman, « L’Art de perdre », lié à son histoire familiale, ses deux voyages nécessaires en Algérie, le choc ressenti devant le film « La Bataille d’Alger » (Gillo Pontecorvo, 1966) et ses recherches « totalement bordéliques ». En partenariat avec Babelio L’écrivaine du mois : Alice ZeniterRomancière, dramaturge, metteuse en scène, traductrice et scénariste, Alice Zeniter, 33 ans, est l’un des voix les plus énergiques de la littérature francophone. Née d’un père algérien et d’un mère française, diplômée de l’École Normale Supérieure, elle publie un premier roman confidentiel à 16 ans puis signe à 23 chez Albin Michel pour le second, « Jusque dans nos bras » (2010), dans lequel elle aborde la question du mariage blanc avec un héros malien menacé d'expulsion. Elle s’installe ensuite pendant trois ans à Budapest où elle enseigne le français, étudie le théâtre et « flâne ». Viendra « Sombre dimanche » (2013), roman d’une famille hongroise sur trois générations, puis « Juste avant l’oubli » (2015), à propos du suicide étrange d’un maître du polar sur une île brumeuse des Hébrides. Tout s’accélère deux ans plus tard avec « L’Art de perdre », prix Goncourt des lycéens, dont nous parlerons ici de A jusqu’à Z. « L’Art de perdre » (Flammarion, 2017)« Ai-je oublié d’où je viens ? », se demande Naïma, trentenaire parisienne en sévère gueule de bois. « Ma détresse n’aurait-elle pas la taille d’un pays manquant, d’une religion perdue ? » Par sa voix, L’Art de perdre suit le destin d’une famille kabyle sur trois générations – des années 40 à nos jours, sur 500 pages, en trois parties. Il y a d’abord Ali, le grand-père, harki, c’est-à-dire « supplétif indigène au service de l’armée française » comme dit le dico, contraint de fuir ses montagnes avec femme et enfants face au FLN et ses « règlements de compte au milieu de la nuit », à l’heure de l’indépendance de 1962. La deuxième partie se focalise sur Hamid, le père, qui n’oubliera jamais leur installation dans « la France froide », dans ces camps d’accueil insalubres et surpeuplés des Bouches-du-Rhône, entourés de barbelés, dans le silence de ceux qui attendent, humiliés, parqués « dans le royaume de la boue », « comme des bêtes nuisibles » ; Hamid, qui se politisera et s’en sortira grâce à ses études, et qui épousera une Française. Il y a enfin Naïma, la petite-fille, qui cherche sa place dans cet héritage. Sacré du Goncourt des lycéens et du prix du journal Le Monde, « L’Art de perdre » a beaucoup gagné : le roman se vend à plus de 580 000 exemplaires et décroche des récompenses en Espagne, en Suisse ou en Pologne, tandis que Barbet Schroeder obtient les droits d’adaptation au cinéma. Le succès critique n’a d’égal que sa reconnaissance publique, voire intime, lorsqu’au premier rang de certains festivals où Alice Zeniter est invitée, d’anciens harkis s’assoient parfois, en uniforme, la poitrine chargée de médailles, comme jadis son propre grand-père. Mais comment s’est-elle jetée dans cette fresque romanesque à haute teneur documentaire ? Parions que la réponse est dans Bookmakers. Le podcast Bookmakers devient une collection de livres !Nicolas Mathieu, Alice Zeniter et Maria Pourchet nous dévoilent les coulisses de la fabrication de leurs œuvres.Comment travaillent-ils leur plume ? Ils nous détaillent leurs secrets d'écriture, de leur discipline, à leur rythme de travail.Une coédition ARTE Éditions / Points. Enregistrements : janvier-mars 2020 - Entretien, découpage et lectures : Richard Gaitet - Prises de son : Sara Monimart - Montage : Antoine Larcher - Réalisation, musique originale et mixage : Samuel Hirsch - Illustrations : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio
4/15/202033 minutes, 40 seconds
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Philippe Jaenada (3/3)

Mais comment ça bosse, un chameau sauvage ? Un écrivain au travail (3/3) Enfermé chez lui depuis des mois pour écrire son nouveau livre-enquête de possiblement mille pages, à paraître en 2021, à propos d'un étrangleur d'enfant, l’ours Jaenada sort de sa grotte et commente, dans cette troisième et dernière partie, son travail sur la phrase, son noble combat contre les expressions toutes faites (type : « c’est la goutte qui fait déborder le vase ») ou la place de l'argent dans sa vie d'écrivain. Le podcast BookmakersC’est quoi, le style ? Comment construit-on une intrigue, un personnage ? Où faut-il couper ?Chaque mois, Bookmakers propose aux plus grand.e.s écrivain.e.s d’aujourd’hui de raconter, hors de toute promotion, l’étincelle initiale, les recherches, la discipline, les obstacles, le découragement, les coups de collier, la solitude, la première phrase, les relectures… mais aussi le rôle de l'éditeur, de l’argent, la réception critique et publique, le regard sur le texte des années plus tard.Animé par Richard Gaitet, écrivain et homme de radio, le podcast Bookmakers détruit le mythe d’une inspiration divine qui saisirait les auteurs au petit matin. Il rappelle que l'écriture est aussi un métier, un artisanat, un beau travail.En partenariat avec Babelio L'écrivain du mois : Philippe JaenadaFils spirituel de Bukowski et de Jacques le fataliste, féru de courses hippiques ou de whisky écossais, allergique au voyage mais ne se déplaçant jamais sans son sac matelot, Philippe Jaenada, 55 ans, est peut-être l’écrivain le plus drôle de France. Toujours vêtu de noir, il surgit en 1997 avec Le Chameau sauvage, ou les galères d’un curieux célibataire, sacré d’un prix de Flore, adapté au cinéma et premier volet d’une série de sept romans autobiographiques sur lui, sa femme, leur fiston ou leurs vacances incendiaires en Italie.Suivra un second cycle, en cours depuis 2013, composé d’enquêtes sur des affaires criminelles écrites à la première personne, riches en digressions improbables, tout en étant comme possédées par l’obsession de la vérité – fidèle à sa méthode dite du « tapir enragé ». Bingo : La Serpe, en 2017, se voit couronné du prix Femina et se vend à plus de 400 000 exemplaires. Mais ce succès fut préparé par la maestria déployée dans le livre précédent, La Petite femelle (éditions Julliard, 2015), portrait d’une jeune meurtrière de l’immédiate après-guerre haïe par ses juges et plus généralement par le patriarcat parce qu’elle refusait de marcher dans les clous d’une existence toute tracée de femme au foyer.Fidèle à sa verve truculente, Philippe Jaenada détaille les conditions de fabrication de cette true crime story de 700 pages, mais également des circonstances étranges qui l’ont amené à devenir écrivain. La Petite Femelle (Julliard, 2015)C’est l’histoire de Pauline Dubuisson, condamnée en 1953 pour le meurtre de son ex-petit ami, mais traînée dans la boue par les journaux pour avoir couché, jeune femme, avec l’occupant allemand, tout en refusant après-guerre un destin de femme au foyer pour devenir médecin. Enregistrement : janvier 20 - Entretiens et découpage : Richard Gaitet - Prises de son : Sara Monimart - Montage : Antoine Larcher - Réalisation, musique originale et mixage : Samuel Hirsch - Illustrations : Sylvain Cabot - Lectures : Laure Giappiconi - Remerciements : Nanou Harry & Aurélien Manya - Lecture : Laure Giappiconi - Production : ARTE Radio
3/18/202026 minutes, 16 seconds
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Philippe Jaenada (2/3)

La méthode du tapir enragé : un écrivain au travail (2/3) Dans cette deuxième partie, Jaenada décortique l’origine et la documentation nécessaire à l’élaboration de La Petite femelle. Après sept livres autobiographiques ayant fait de lui une sorte de Bukowski français (alcool, amour, humour, tiercé) et une première enquête sur le braqueur Bruno Sulak, c’est l’ouvrage qui a tout changé pour lui, extrêmement précis (selon sa méthode dite du « tapir enragé », vérifiant toutes les pièces du dossier jusqu’aux frontières de la folie), tout en cassant les codes de la chronique judiciaire par une avalanche d’anecdotes personnelles particulièrement comiques.  Le podcast BookmakersC’est quoi, le style ? Comment construit-on une intrigue, un personnage ? Où faut-il couper ?Chaque mois, Bookmakers propose aux plus grand.e.s écrivain.e.s d’aujourd’hui de raconter, hors de toute promotion, l’étincelle initiale, les recherches, la discipline, les obstacles, le découragement, les coups de collier, la solitude, la première phrase, les relectures… mais aussi le rôle de l'éditeur, de l’argent, la réception critique et publique, le regard sur le texte des années plus tard.Animé par Richard Gaitet, écrivain et homme de radio, le podcast Bookmakers détruit le mythe d’une inspiration divine qui saisirait les auteurs au petit matin. Il rappelle que l'écriture est aussi un métier, un artisanat, un beau travail.En partenariat avec Babelio L'écrivain du mois : Philippe Jaenada Fils spirituel de Bukowski et de Jacques le fataliste, féru de courses hippiques ou de whisky écossais, allergique au voyage mais ne se déplaçant jamais sans son sac matelot, Philippe Jaenada, 55 ans, est peut-être l’écrivain le plus drôle de France. Toujours vêtu de noir, il surgit en 1997 avec Le Chameau sauvage, ou les galères d’un curieux célibataire, sacré d’un prix de Flore, adapté au cinéma et premier volet d’une série de sept romans autobiographiques sur lui, sa femme, leur fiston ou leurs vacances incendiaires en Italie.Suivra un second cycle, en cours depuis 2013, composé d’enquêtes sur des affaires criminelles écrites à la première personne, riches en digressions improbables, tout en étant comme possédées par l’obsession de la vérité – fidèle à sa méthode dite du « tapir enragé ». Bingo : La Serpe, en 2017, se voit couronné du prix Femina et se vend à plus de 400 000 exemplaires. Mais ce succès fut préparé par la maestria déployée dans le livre précédent, La Petite femelle (éditions Julliard, 2015), portrait d’une jeune meurtrière de l’immédiate après-guerre haïe par ses juges et plus généralement par le patriarcat parce qu’elle refusait de marcher dans les clous d’une existence toute tracée de femme au foyer.Fidèle à sa verve truculente, Philippe Jaenada détaille les conditions de fabrication de cette true crime story de 700 pages, mais également des circonstances étranges qui l’ont amené à devenir écrivain. La Petite Femelle (Julliard, 2015)C’est l’histoire de Pauline Dubuisson, condamnée en 1953 pour le meurtre de son ex-petit ami, mais traînée dans la boue par les journaux pour avoir couché, jeune femme, avec l’occupant allemand, tout en refusant après-guerre un destin de femme au foyer pour devenir médecin. Enregistrement : janvier 20 - Entretiens et découpage : Richard Gaitet - Prises de son : Sara Monimart - Montage : Antoine Larcher - Réalisation, musique originale et mixage : Samuel Hirsch - Illustrations : Sylvain Cabot - Lectures : Laure Giappiconi - Remerciements : Nanou Harry & Aurélien Manya - Lecture : Laure Giappiconi - Production : ARTE Radio
3/18/202030 minutes, 15 seconds
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Philippe Jaenada (1/3)

Philippe et ses trophées de bowling : un écrivain au travail Il se rêvait pilote d’avion, mais l’existence en a décidé autrement, à la faveur d’une très étrange idée : s’enfermer seul, pendant un an, dans son appartement. « Pour ne pas devenir fou », le jeune Jaenada commence à écrire des histoires saugrenues influencées par sa découverte des romans de l’Américain Richard Brautigan, notamment Willard et ses trophées de bowling (1975). S’en suivra une expérience historique (« J’ai été la première animatrice de minitel rose du monde ! »), un premier roman « ridicule », dit-il, écrit sur demande du patron légendaire des éditions de Minuit… et son interprétation très personnelle, à renforts de parenthèses, de la célèbre phrase de Deleuze : « Un grand écrivain, c’est un étranger dans sa propre langue. » Le podcast BookmakersC’est quoi, le style ? Comment construit-on une intrigue, un personnage ? Où faut-il couper ?Chaque mois, Bookmakers propose aux plus grand.e.s écrivain.e.s d’aujourd’hui de raconter, hors de toute promotion, l’étincelle initiale, les recherches, la discipline, les obstacles, le découragement, les coups de collier, la solitude, la première phrase, les relectures… mais aussi le rôle de l'éditeur, de l’argent, la réception critique et publique, le regard sur le texte des années plus tard. Animé par Richard Gaitet, écrivain et homme de radio, le podcast Bookmakers détruit le mythe d’une inspiration divine qui saisirait les auteurs au petit matin. Il rappelle que l'écriture est aussi un métier, un artisanat, un beau travail.En partenariat avec Babelio L'écrivain du mois : Philippe JaenadaFils spirituel de Bukowski et de Jacques le fataliste, féru de courses hippiques ou de whisky écossais, allergique au voyage mais ne se déplaçant jamais sans son sac matelot, Philippe Jaenada, 55 ans, est peut-être l’écrivain le plus drôle de France. Toujours vêtu de noir, il surgit en 1997 avec Le Chameau sauvage, ou les galères d’un curieux célibataire, sacré d’un prix de Flore, adapté au cinéma et premier volet d’une série de sept romans autobiographiques sur lui, sa femme, leur fiston ou leurs vacances incendiaires en Italie.Suivra un second cycle, en cours depuis 2013, composé d’enquêtes sur des affaires criminelles écrites à la première personne, riches en digressions improbables, tout en étant comme possédées par l’obsession de la vérité – fidèle à sa méthode dite du « tapir enragé ». Bingo : La Serpe, en 2017, se voit couronné du prix Femina et se vend à plus de 400 000 exemplaires. Mais ce succès fut préparé par la maestria déployée dans le livre précédent, La Petite femelle (éditions Julliard, 2015), portrait d’une jeune meurtrière de l’immédiate après-guerre haïe par ses juges et plus généralement par le patriarcat parce qu’elle refusait de marcher dans les clous d’une existence toute tracée de femme au foyer.Fidèle à sa verve truculente, Philippe Jaenada détaille les conditions de fabrication de cette true crime story de 700 pages, mais également des circonstances étranges qui l’ont amené à devenir écrivain. La Petite Femelle (Julliard, 2015)C’est l’histoire de Pauline Dubuisson, condamnée en 1953 pour le meurtre de son ex-petit ami, mais traînée dans la boue par les journaux pour avoir couché, jeune femme, avec l’occupant allemand, tout en refusant après-guerre un destin de femme au foyer pour devenir médecin. Après sept livres autobiographiques ayant fait de lui une sorte de Bukowski français (alcool, amour, humour, tiercé), c’est le livre qui a tout changé pour Philippe Jaenada. Extrêmement précis (selon sa méthode dite du « tapir enragé », vérifiant toutes les pièces du dossier jusqu’aux frontières de la folie), tout en cassant les codes de la chronique judiciaire par une avalanche d’apartés personnels particulièrement comiques. Enregistrement : janvier 20 - Entretiens et découpage : Richard Gaitet - Prises de son : Sara Monimart - Montage : Antoine Larcher - Réalisation, musique originale et mixage : Samuel Hirsch - Illustrations : Sylvain Cabot - Remerciements : Nanou Harry & Aurélien Manya - Lecture : Laure Giappiconi - Production : ARTE Radio
3/18/202031 minutes, 16 seconds
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Vous êtes bien chez Sophie (3/6)

20 ans après, la voix de l'amour est intacte Pour ne pas que les voix s’effacent, Sophie a gardé tous les messages du répondeur téléphonique de ses 20 ans. Des centaines de messages qui racontent les années 90, les amis, les amours et le temps qui passe... Désormais réalisatrice TV et radio, Sophie commente un montage dynamique de toutes ces voix. Elle revit ses vingt ans, ses histoires d’amour et ses débuts en radio… La saga s’achève à la veille de ses 40 ans, âge de la (pseudo) maturité professionnelle et amoureuse. Un formidable hommage aux pouvoirs du sonore et à la mémoire des voix, un documentaire exceptionnel à la recherche du temps perdu. Episode 3En 1993, Sophie débarque à la Maison de la Radio comme Alice au pays des merveilles. Une année charnière, où l’amour du son s’entremêle avec l’amour tout court. Un premier stage, une rencontre explosive et décisive avec l’homme idéal, qui, dans les années 90 à Paris et en tout cas pour Sophie, se devait forcément d’être brun, latino ou breton, avec des pattes et délicieusement torturé…  Enregistrements : 1989-1994, juin 18 - Mise en ondes & mix : Arnaud Forest - Texte, voix, réalisation : Sophie Simonot - Illustration : Quentin Faucompré - Production : ARTE Radio
9/20/201820 minutes, 17 seconds
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Vous êtes bien chez Sophie (2/6)

Mes amies, mes amants, le répondeur de mes vingt ans Pour ne pas que les voix s’effacent, Sophie a gardé tous les messages du répondeur téléphonique de ses 20 ans. Des centaines de messages qui racontent les années 90, les amis, les amours et le temps qui passe... Désormais réalisatrice TV et radio, Sophie commente un montage dynamique de toutes ces voix. Elle revit ses vingt ans, ses histoires d’amour et ses débuts en radio… La saga s’achève à la veille de ses 40 ans, âge de la (pseudo) maturité professionnelle et amoureuse. Un formidable hommage aux pouvoirs du sonore et à la mémoire des voix, un documentaire exceptionnel à la recherche du temps perdu. Episode 2Installée dans son studio de Bastille, Sophie, grâce à son répondeur, découvre la liberté. Après trois ans d‘amour fou avec Stéphane qu’elle a connu au lycée, la jeune femme - pour qui l’indépendance est la valeur suprême -  multiplie les aventures : Antony, Serge et Michel, fan de l’émission « Là-bas si j’y suis », et qui lui offre son premier enregistreur. Peu à peu, les K7 de son petit Sony viennent grossir la pile déjà grande des K7 du répondeur : Sophie découvre la radio...  Enregistrements : 1989-1994, juin 18 - Mise en ondes & mix : Arnaud Forest - Texte, voix, réalisation : Sophie Simonot - Illustration : Quentin Faucompré
9/13/201815 minutes, 39 seconds
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Vous êtes bien chez Sophie (1/6)

J'ai gardé les messages du répondeur de mes 20 ans Pour ne pas que les voix s’effacent, Sophie a gardé tous les messages du répondeur téléphonique de ses 20 ans. Des centaines de messages qui racontent les années 90, les amis, les amours et le temps qui passe... Désormais réalisatrice TV et radio, Sophie commente un montage dynamique de toutes ces voix. Elle revit ses vingt ans, ses histoires d’amour et ses débuts en radio… La saga s’achève à la veille de ses 40 ans, âge de la (pseudo) maturité professionnelle et amoureuse. Un formidable hommage aux pouvoirs du sonore et à la mémoire des voix, un documentaire exceptionnel à la recherche du temps perdu.Episode 1 Le répondeur téléphonique fait partie de ces inventions, comme le minitel ou le bi-bop, qui ont révolutionné la façon de vivre d’une génération. C’est d’ailleurs le tout premier objet acheté par Sophie pour meubler son tout premier studio, dans le quartier de la Bastille, à Paris, en 1989. Pour elle et pour sa bande de copains, cette machine est vite devenue la pierre angulaire de leur vie sociale. Mais pour Sophie, atteinte du "syndrome du sablier" qui ne veut pas que le temps s’écoule ni que les bons moment disparaissent, le répondeur a vite représenté beaucoup plus que tout ça… Enregistrements : 1989-1994, juin 18 - Mise en ondes & mix : Arnaud Forest - Texte, voix, réalisation : Sophie Simonot - Illustration : Quentin Faucompré
9/6/201810 minutes, 38 seconds
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Comme un pied (10)

En route pour la gloire (10/12) Grâce aux matches truqués, l'équipe de St-Murc monte et les joueurs découvrent les médias. L'agent (Christophe Brault) a déjà vendu Memed (Adama Diop) à un grand club. En vue d'un match décisif, entraînement sous les regards de la Présidente (Florence Loiret-Caille), du coach (Jackie Berroyer) et du préparateur physique (Paul Filippi). Une comédie d'amour et de crampons par Mariannick Bellot, Prix Europa 2011 et Prix Italia 2012 du meilleur feuilleton radio. Enregistrements : mai 10 - Texte : Mariannick Bellot - Stagiaire : Elodie Fiat - Réalisation : Arnaud Forest & Mariannick Bellot
12/7/20107 minutes, 58 seconds
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Comme un pied (9)

Un grand vide au vestaire (9/12) Alors que Wei (Yucheng Sun) attire les médias chinois, Memed (Adama Diop) voit Saint-Murc monter grâce aux matches truqués. La Tourette (Slimane Yefsah) a même recours au dopage. La Présidente (Florence Loiret Caille) et l'entraîneur (Jackie Berroyer) sont contents, l'agent et les commentateurs (Christophe Brault) aussi. Une comédie d'amour et de crampons par Mariannick Bellot, Prix Europa 2011 et Prix Italia 2012 du meilleur feuilleton radio. Enregistrements : mai 10 - Texte : Mariannick Bellot - Musique : Arnaud Forest - Scripte : Mathilde Guermonprez - Réalisation : Arnaud Forest & Mariannick Bellot
11/30/20109 minutes, 46 seconds
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Comme un pied (8)

La recette de l'amour foot (8/12) Lors d'une fête, La Tourette (Slimane Yefsah) remercie le club à sa manière. La présidente (Florence Loiret-Caille) invite Memed (Adama Diop) à passer chez elle. Elle parle wolof et sait cuisiner le maffé... Une comédie d'amour et de crampons par Mariannick Bellot, Prix Europa 2011 et Prix Italia 2012 du meilleur feuilleton radio.Home Goal (8/12 - The recipe for football love) - The story of a smalltown football club on a spectacular winning streak thanks to doping, match-fixing and organic biscuits. Enregistrements : mai 10 - Texte : Mariannick Bellot - Bruitages : Sophie Bissantz, Cyril Menauge - Réalisation : Arnaud Forest & Mariannick Bellot
11/23/20109 minutes, 13 seconds
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Comme un pied (7)

Karaoké à la chinoise (7/12) La Tourette (Slimane Yefsah) est amoureux ! L'autre grande nouvelle au club de St-Murc, c'est l'arrivée de Wei (Yucheng Sun), un joueur venu de Chine. Entre exilés solitaires loin de leur foyer, le courant passe avec Memed (Adama Diop) et le reste de l'équipe lors d'une soirée karaoké bien arrosée... Une comédie d'amour et de crampons par Mariannick Bellot, Prix Europa 2011 et Prix Italia 2012 du meilleur feuilleton radio. Enregistrements : mai 10 - Texte : Mariannick Bellot - Réalisation : Mariannick Bellot & Arnaud Forest
11/16/201010 minutes, 42 seconds
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Comme un pied (6)

La véritable histoire de Memed (6/12) Où l'on apprend comment Memed (Adama Diop) a quitté le Sénégal pour la France, et l'on entend la chaude ambiances des vestiaires du club avec le coach (Jackie Berroyer), La Tourette (Slimane Yefsah), Mon Chéri (Mustafa Abourachid), Dani (Jonathan Cohen), Frankie (Mohamed Rouabhi)... Une comédie d'amour et de crampons par Mariannick Bellot, Prix Europa 2011 et Prix Italia 2012 du meilleur feuilleton radio. Enregistrements : mai 10 - Texte : Mariannick Bellot - Préparateur physique : Paul Filippi - Réalisation : Mariannick Bellot & Arnaud Forest
11/9/20108 minutes, 37 seconds
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Comme un pied (5)

L'enfant qui rêvait au football (5/12) Le petit club de Saint-Murc monte dans le championnat, encouragé par les commentateurs sportifs (Christophe Brault). Memed (Adama Diop) raconte comment un petit joueur africain a débarqué un jour en France, provoquant la surprise chez ses partenaires, Frankie (Mohamed Rouabhi), La Tourette (Slimane Yefsah), Mon Chéri (Mustafa Abourachid) et Dani (Jonathan Cohen). Une comédie d'amour et de crampons par Mariannick Bellot, Prix Europa 2011 et Prix Italia 2012 du meilleur feuilleton radio. Enregistrements : mai 10 - Texte : Mariannick Bellot - Réalisation : Arnaud Forest & Mariannick Bellot
11/9/20106 minutes, 41 seconds
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Comme un pied (4)

Parier comporte des risques (4/12) L'agent qui gère sa carrière (Christophe Brault) met en garde Memed (Adama Diop) contre le mystérieux M. Yes. Celui-ci aurait déjà sévi dans les championnats européens, truquant des matches de foot pour gagner les paris. Memed rêve à sa famille restée à Dakar... Une comédie d'amour et de crampons par Mariannick Bellot, Prix Europa 2011 et Prix Italia 2012 du meilleur feuilleton radio. Enregistrements : mai 10 - Texte : Mariannick Bellot - Musique originale : Arnaud Forest - Réalisation : Arnaud Forest & Mariannick Bellot
11/2/20107 minutes, 17 seconds
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Comme un pied (3)

La montagne ça vous gagne (3/12) Memed (Adama Diop) et toute l'équipe de football de St-Murc (Slimane Yefsah, Jonathan Cohen, Mustapha Abourachid, Mohamed Rouabhi) font un stage en montagne. Pendant ce temps la Présidente (Florence Loiret-Caille) et l'entraîneur (Jackie Berroyer) rencontrent le roi des Chinois (Yucheng Sun) qui veut bien investir dans le club à condition de truquer les matches. Une comédie d'amour et de crampons par Mariannick Bellot, Prix Europa 2011 et Prix Italia 2012 du meilleur feuilleton radio. Enregistrements : mai 10 - Texte : Mariannick Bellot - Réalisation : Arnaud Forest & Mariannick Bellot
11/2/20107 minutes, 31 seconds
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Comme un pied (2)

Les ambitions de la Présidente (2/12) Memed (Adama Diop), jeune joueur de foot, débarque au petit club de St-Murc. Celui-ci est dirigé d'une main de fer par la Présidente (Florence Loiret-Caille), qui en a hérité de son père (Christophe Brault) avec une usine de gâteaux bio. Pour sauver ses affaires, la Présidente veut faire appel à un mystérieux investisseur, le roi des Chinois... Une comédie d'amour et de crampons par Mariannick Bellot, Prix Europa 2011 et Prix Italia 2012 du meilleur feuilleton radio.  Enregistrements : mai 10 - Texte : Mariannick Bellot - Bruitages : Sophie Bissantz & Cyril Menauge - Réalisation : Mariannick Bellot & Arnaud Forest
10/26/20105 minutes, 38 seconds
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Comme un pied (1)

Nouveau club pour Memed (1/12) Memed (Adama Diop) est un jeune joueur de football venu du Sénégal. Grâce à son agent (Christophe Brault), il débarque en France au petit club de St-Murc. L'entraîneur (Jackie Berroyer) lui présente l'équipe : La Tourette (Slimane Yefsah), Mon Chéri (Mustafa Abourachid), Dani (Jonathan Cohen), Frankie (Mohamed Rouabhi)... Une comédie d'amour et de crampons par Mariannick Bellot, Prix Europa 2011 et Prix Italia 2012 du meilleur feuilleton radio. Home Goal (1/12 - A new club for Memet) - The story of a smalltown football club on a spectacular winning streak thanks to doping, match-fixing and organic biscuits. Enregistrements : mai 10 - Texte : Mariannick Bellot - Prises de son : Samuel Hirsch & Arnaud Forest - Réalisation : Mariannick Bellot & Arnaud Forest
10/26/20109 minutes, 10 seconds