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Sortir du capitalisme

French, Political, 1 season, 198 episodes, 2 days, 6 hours, 23 minutes
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Un podcast de critique émancipatrice du capitalisme et des autres formes de domination
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Par-delà conspirationnisme et hygiénisme : les racines socio-environnementales du covid-19 et sa gestion contradictoire

Une émission qui va au-delà du conspirationnisme négationniste ou relativiste des uns et de l'hygénisme étatiste et individualiste des autres, et propose de penser l'épidémie de covid-19 comme une double crise socio-environnementale et sa gestion comme un produit des contradictions de l'Etat capitaliste - avec Marius et Adrien du Comité pour l'Extension des Courants d'Air. L'émission (2 heures) comporte : - Une analyse critique des positions "viropportunistes", qui ne voient l'épidémie de covid-19 que comme un prétexte du (bio)pouvoir pour renforcer son contrôle des populations, et des positions "virocentristes", qui ne voient celle-ci que comme une crise sanitaire qu'il s'agirait de résoudre de manière exclusivement hygiéniste et éthique. - Une analyse des deux racines socio-environnementales du covid (comme virus, en raison des transformations socio-écologiques capitalistes autour de Wuhan, et comme pandémie en raison d'une circulation du virus favorisée par un environnement capitaliste propice à la contamination par aérosols) ; - Une interprétation du discours et des politiques sanitaires de l'Etat français de 2020 à 2022 comme visant non pas à une éradication du covid-19, mais à sa canalisation à un niveau socialement et économiquement acceptable (en termes de morts, de capacité des hôpitaux, etc.) ; - Une discussion des analyses marxistes des politiques sanitaires de l'Etat français comme relevant d'une tension entre impératif de valorisation à court-terme et impératif de reproduction de la force de travail à long-terme. Cette intervention repart d'une présentation en mai 2022 " État, capital, spillover : les contradictions de la pandémie" dans le cadre du séminaire proposé par Valérie Gérard et Samuel Vittel (https://laparoleerrantedemain.org/index.php/2022/02/09/quelles-communautes-sanitaires-seminaire/). Bibliographie indicative: Antithesi, « La réalité du déni et le déni de la réalité » https://antithesi.gr/?page_id=977 Comité Pour l’Extension des Courants d’Air, "Pandémie sans fin : covid-19 et déni des courants d'air", https://paris-luttes.info/covid-et-courants-d-air-ou-la-15810 Kosmoprolet, - https://kosmoprolet.org/de/kosmoprolet-6 Malm Andreas, la chauve souris et le capital, La Fabrique, 2021. Mohaghegh Jason Bahbal, Principles of Coronademonology - https://www.urbanomic.com/document/principles-of-coronademonology/ Salvage Collective, The Tragedy of The Worker, Verso, 2021. https://salvage.zone/the-tragedy-of-the-worker-towards-the-proletarocene/ Wallace Rob, un texte traduit en 2020: https://agitations.net/2020/03/23/coronavirus-mise-au-point-et-bilan-politique/ Théorie Communiste, « “Complotisme en général et pandémie en particulier”, version finale », http://dndf.org/?p=19292 Zylberman Patrick , Oublier Wuhan. Essais sur l’histoire contemporaine des crises sanitaires, La Fabrique éditions, 2021."
10/1/20222 hours, 11 minutes, 10 seconds
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Le capitalisme, mais qu'est-ce que c'est ? #2

Beaucoup de gens se disent "anticapitalistes", mais qu’est-ce que c’est que le capitalisme ? Qu’est-ce qui fait sa spécificité, qu’est-ce qui le distingue des autres formes de sociétés de classe ? Qu’est-ce que le fétichisme de la marchandise dont parle Marx ? Le capitalisme est-il concurrentiel ou monopolistique ? Comment en est-on arrivé au capitalisme mondialisé actuel ? Autant de questions qu'on se pose et auxquels on essaye de répondre dans ce deuxième épisode introductif, à écouter après notre premier épisode si c'est votre première écoute de notre podcast !
4/12/202259 minutes, 37 seconds
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Philosophie de la connaissance, science moderne et société de classes

Une émission de théorie critique matérialiste de la philosophie de la connaissance et de la science modernes, à partir du livre Approche matérialiste de la Critique de la raison pure (L'Harmattan, 2022) - avec l'auteur, Benoit Bohy-Bunel, professeur de philosophie et théoricien critique du capitalisme. L'émission (1 heure) comporte : Une présentation pédagogique du projet philosophique de Kant dans la Critique de la raison pure ; Une discussion à partir de Kant sur les limites épistémologiques de la science moderne ; Une analyse de la Critique de la raison pure comme reflet idéologique de son époque, celle de la société bourgeoise naissante ; Une présentation et une discussion des thèses de Sohn-Rethel sur le lien entre pensée abstraite, domination du "travail intellectuel" vis-à-vis du "travail manuel", et "abstractions réelles" marchandes ; Une analyse de l'appropriation bourgeoise scientifique de savoirs issus des classes populaires ; Une présentation et une réinterprétation des thèses de Lukacs sur Kant en lien avec la théorie de la non-identité chez Adorno ; Une analyse marxienne des origines de la géométrie, d'une part, et de l'esthétique, de la logique et de la dialectique transcendentale de Kant, d'autre part ; Une discussion autour du lien entre sciences modernes, technologies et capitalisme.
4/5/20221 hour, 1 minute, 49 seconds
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De la Révolution iranienne à la République islamique. Une analyse marxienne de l’Iran de 1979 à nos jours (2)

La deuxième partie (50 minutes) comporte : Une analyse du "Thermidor" de la révolution iranienne (1980-1989), entre instauration du régime, populisme "anti-impérialiste" et répression du mouvement des femmes, du prolétariat en grève, des forces de gauche, du mouvement étudiant et des Kurdes ; Un décryptage de l'"anti-impérialisme" des débuts de la République islamique d'Iran, notamment au moment de l'occupation de l'ambassade des Etats-Unis à Téhéran en 1979-1980 par des étudiants islamistes ; Une analyse de la guerre Iran-Irak (1980-1988), de ses causes (notamment en lien avec la rente pétrolière), de son instrumentalisation par les islamistes pour prendre la totalité du pouvoir et réprimer violemment leurs opposants, de ses conséquences économiques (capitalisme d'Etat de guerre), et sa prolongation par la République islamique d'Iran qui au nom de son "anti-impérialisme" et de "l'exportation de la Révolution" parle de conquérir Bassorah (Irak) et Jérusalem ; Une histoire de la libéralisation partielle du capitalisme iranien au cours des années 1990-2000, de ses bénéficiaires (la classe politico-religieuse et militaire au pouvoir) et de ses conséquences (passage du capitalisme de guerre au capitalisme de connivence, naissance du système électoral bipartisan réformateurs versus conservateurs, salarisation massive) ; Une analyse du Printemps vert de 2009, du mouvement des paysans de l'hiver 2017-2018, et du mouvement de révolte de 2019 ; Une discussion autour des contradictions et de l'impérialisme "anti-impérialiste" de la République islamique ; Une conclusion au sujet des conditions de possibilité et des orientations possibles d'une révolution en Iran.
2/11/202255 minutes, 29 seconds
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De la Révolution iranienne à la République islamique. Une analyse marxienne de l’Iran de 1979 à nos jours (1)

Une émission d’analyse marxienne de l’Iran de la Révolution de 1979 à la révolte de 2019 en passant par l’édification et les transformations successives de la République islamique à partir de De la politique en Iran (Senonevero, 2010) de Théo Cosme – avec Habib, préfacier de l'ouvrage et participant à la révolution iranienne de 1979. La première partie (50 minutes) comporte : Un rappel historique de la genèse de la révolution iranienne de 1979 ; Une histoire des contestations ouvrières, marxistes, étudiantes et islamistes en Iran dans les années 1970 ; Une histoire de la Révolution iranienne ; Une présentation du mouvement de 1978-79 des "shuras", conseils (notamment ouvriers), de leur auto-organisation horizontale et de leur idéologie initialement autogestionnaire de gauche mais progressivement "islamisée" ; Une histoire de la prise de pouvoir progressive des islamistes de Khomeyni de leur alliance initiale avec l'impérialisme occidental et la bourgeoisie libérale, en passant par leur affrontement avec le mouvement populaire et la gauche et leur infiltration des conseils ouvriers. Une (auto)critique de l'attitude de la gauche iranienne vis-à-vis du mouvement des femmes de 1979 ; Une analyse de la Révolution iranienne comme produit du développement inachevé du capitalisme iranien et de la lutte des classes en Iran ; Une critique de "l'anti-impérialisme" populiste des islamistes de cette époque.
2/11/202254 minutes, 39 seconds
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L’Iran entre deux révolutions. Aux origines de la révolution iranienne de 1979 (4)

La quatrième partie (1 heure 10 minutes) comporte : Une présentation du régime autocratique militaire de Muhammad Reza Shah ; Une discussion des nécessités du développement capitaliste mondial à partir de son basculement fordiste ; Une analyse des réformes sous Muhammad Reza Shah, ses objectifs (émergence d’un capitalisme iranien inséré dans l’économie mondiale), ses modalités (privatisation des terres agricoles), ses conséquences (exode rural) et ses opposants (le clergé et notamment Khomeini, les bazaaris, les propriétaires terriens) ; Une discussion autour de la rente pétrolière et ses conséquences structurelles en Iran (et ailleurs) hier comme aujourd’hui ; Un bref rappel de l’histoire ancienne du programme nucléaire iranien ; Une analyse des conditions de succès d’une modernisation de rattrapage, non remplies par l’Iran ; Une genèse de la révolution iranienne de 1979 et une discussion de ses causes lointaines et immédiates : des transformations de la société iranienne et des mouvements de guérilla islamistes et marxistes-léninistes à une contestation croissante du régime du Shah ; Une présentation des analyses marxistes d’époque du capitalisme iranien des années 1970 ; Une analyse de l’insurrection de 1979, du populisme islamiste shiite et de la République islamique d’Iran comme synthèse contradictoire et comme expression de deux impossibilités, celle d’un capitalisme autocentré indépendant de l’impérialisme étasunien et du marché mondial, et celle du socialisme de type marxiste-léniniste ; Une discussion de la stratégie contre-insurrectionnelle du Shah de 1975 à 1979, celle d’un parti unique pseudo-révolutionnaire qui tente sans succès de mobiliser autour de lui, et qui s’attaque aux intérêts économiques du bazaar et à l’indépendance du clergé shiite ; Une analyse du rôle des impérialismes occidentaux (et de leurs liens avec Khomeyni) et de l’armée iranienne en 1978-79.
2/1/20221 hour, 11 minutes, 47 seconds
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L’Iran entre deux révolutions. Aux origines de la révolution iranienne de 1979 (3)

La troisième partie (30 minutes) comporte : Une histoire de « l’interrègne nationaliste » de 1941 à 1953, qui commence avec le passage de facto à une monarchie constitutionnelle (prévue par la constitution de 1906) et qui se termine avec le coup d’Etat de Muhammad Reza Shah et des États-Unis (avec soutien britannique) contre Mossadegh et le parti Tudeh ; Une analyse des forces en présence, du parti stalinien pro-URSS Tudeh, ses contradictions, sa forte base ouvrière et intellectuelle, sa capacité de mobilisation et sa répression croissante, jusqu’aux nationalistes de Mossadegh et de Fatemi et leur volonté de nationalisation du pétrole iranien, en passant par les féodaux dominant l’Assemblée parlementaire au cours des années 1940 ; Une discussion autour du développement capitaliste en Iran, de ses contradictions et de ses limites (absence de réforme agraire du fait de l’opposition des propriétaires terriens et du clergé) au cours de cette période ; Une histoire de l’Iran du compromis pétrolier des lendemains du coup d’Etat de 1953 jusqu’à la libéralisation politique et agricole du début des années 1960 ; Une traduction originale par notre invité du poème « L’hiver » de Mehdi Akhavan-Salece, écrit à la suite du coup d’Etat de 1953.
2/1/202236 minutes, 30 seconds
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L’Iran entre deux révolutions. Aux origines de la révolution iranienne de 1979 (2)

La deuxième partie (20 minutes) comporte : Une analyse de la dictature modernisatrice de Reza Shah, créatrice d’un État-nation centralisé, autonome vis-à-vis des impérialismes russes et anglais, militariste, bureaucratique, semi-industrialisé, financé par une fiscalité moderne et des royalties pétrolières, et donc adapté aux nécessités d’un développement capitaliste semi-dépendant ; Une discussion autour de l’émergence du capitalisme en Iran sous Reza Shah, de sa nature (entre développement endogène et exogène) et de ses limites (non-extension au secteur agricole et au secteur commercial du bazaar, absence de société civile bourgeoise autonome).
2/1/202225 minutes, 58 seconds
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L’Iran entre deux révolutions. Aux origines de la révolution iranienne de 1979 (1)

Un épisode qui revient aux origines de la révolution iranienne de 1979 par une histoire marxiste de l’Iran moderne, de sa révolution constitutionnelle de 1906 à celle de 1979, à partir de Iran between two revolutions (Princeton University Press, 1982) de Ervand Abrahamian et de De la politique en Iran (Senonevero, 2010) de Théo Cosme – avec Habib, préfacier de ce dernier ouvrage et participant à la révolution iranienne de 1979. La première partie (50 minutes) comporte : Un hommage aux mort-e-s et aux blessé-e-s des récentes révoltes réprimées et des purges des années 1980 ; Un panorama de l’Iran aux tournants des 19ème-20ème siècles, entre société de classe pré-capitaliste spécifique (avec une grande importance du clergé et des commerçants du bazaar) et basée sur une appropriation du surplus agricoles aux dépens des paysans, empire déclinant, dynastie se réclamant d’une double légitimité (chiite et perse antique) et allié au clergé et aux notables, rivalités impérialistes anglo-russes et influences étrangères grandissantes ; Une discussion de l’analyse de classe d’Abrahamian, en lien avec celles de Thompson et de Théorie Communiste ; Une analyse de l’évolution de l’Iran à partir du milieu du 19ème siècle en termes de développement contraint, contradictoire, inégal et combiné ; Une discussion autour de l’essor d’une bourgeoisie iranienne et des idées modernisatrices, libérales et socialistes aux tournants des 19ème-20ème siècles ; Une analyse de la révolution constitutionnelle de 1906-1912, de ses origines économiques et (géo)politiques, de ses acteurs populaires, cléricaux, bazaaris, modernisateurs libéraux et socialistes, et de ses suites, une lutte politique très violente au sein et en-dehors du Parlement entre un camp « despotique », proche du Shah, et un camp « modéré », composé des classes moyennes traditionnelles ; Une histoire du pétrole en Iran, de son utilisation antique à son exploitation impérialiste au début du 20ème siècle ; Une histoire de la Première Guerre Mondiale et surtout de ses conséquences géopolitiques en Iran, notamment avec une tentative d’asservissement de l’Iran par l’impérialisme britannique du fait du retrait bolchévique, laquelle entraîne une période de troubles politiques débouchant sur un coup d’Etat pro-britannique en 1921.
2/1/202252 minutes, 50 seconds
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Une analyse du mouvement anti-passe sanitaire en France métropolitaine

Une analyse du mouvement anti-passe sanitaire en France métropolitaine, de sa composition sociale, de ses modalités d’action, de ses mots d’ordre et de son évolution – avec Sylvain de Zones Subversives, qui a participé au mouvement à Montpellier L’épisode (50 minutes) comporte : Une explication par notre invité des raisons qui l’ont conduit à participer de manière critique aux manifestations anti-passe sanitaire à Montpellier ; Un retour d’expérience de notre invité au sujet de la composition sociale, des modalités d’action et des mots d’ordre du mouvement anti-passe sanitaire à Montpellier de ses débuts jusqu’à décembre 2021 ; Une analyse du mouvement anti-passe sanitaire comme fortement interclassiste, avec des petits chefs qui s’imposent progressivement (comme au sein des mouvements sociaux traditionnels de gauche d’ailleurs) comme avant-garde du mouvement, contrairement au mouvement des gilets jaunes ; Une critique de l’élitisme (avec leur qualificatif méprisant de « moutons »), du sectarisme et du complotisme du mouvement anti-passe sanitaire à partir de l’été 2021 ; Une mise en perspective du mouvement anti-passe sanitaire en France métropolitaine avec d’autres mouvements anti-passe sanitaire, notamment ceux d’Italie et de Guadeloupe, qui du fait d’une composition sociale plus populaire ont d’autres modalités d’actions (plus radicales) et d’autres mots d’ordres (plus sociaux) ; Une conclusion qui critique l’auto-marginalisation du mouvement anti-passe sanitaire en France métropolitaine du fait de son caractère principalement idéologique.
1/14/202256 minutes, 37 seconds
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Pourquoi Sortir du capitalisme ? #1

Sortir du capitalisme ? Beaucoup de gens se disent "anticapitalistes", appelent à "changer le système, pas le climat" ou s'en prennent aux "1 %" de super-riches, mais peut-on réduire le système capitaliste au néo-libéralisme, à la mondialisation et à la montée des inégalités ? Peut-on et veut-on retourner aux "Trente Glorieuses" (1945-1975) ? Les "99 %" forment-ils une seule et une même classe aux intérêts essentiellement identiques ? Mélenchon à l'Elysée en 2022, est-ce que ça va tout changer ? Les capitalistes et les politiciens font-ils ce qu'ils veulent ? Une France avec un gouvernement de gauche anti-libérale au pouvoir libérée du marché mondial et européen serait-elle post-capitaliste et laissée tranquille ? Pourquoi les bourgeoisies occidentales détest(ai)ent les bolchéviks et les gouvernements autoritaires de gauche ? Pourquoi Syriza et Mitterrand ont fini par adopter un programme néo-libéral ? Y'a-t-il une seule manière de rompre avec le capitalisme mondial ? Pourquoi la révolution bolchévique a-t-elle débouchée sur une dictature ? Sortir du capitalisme va-t-il être un diner de gala ? Le capitalisme peut-il devenir écologique ou décroissant ? Joe Biden ou même la Chine peuvent-ils être à l'avant-garde d'une réforme écologique et sociale du capitalisme ? Autant de questions qu'on se pose et auxquels on essaye de répondre dans cet épisode introductif, à écouter en premier si vous découvrez notre podcast
1/6/20221 hour, 20 minutes, 14 seconds
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Repenser l'antisémitisme pour mieux le combattre

Une émission pour repenser l'antisémitisme en France aujourd'hui - avec des membres du collectif stoff, auteur sur ce sujet d'un article dans leur revue. L’émission (1 heure) comporte : Une critique des théories réductionnistes à droite ("nouvelle judéophobie") et à gauche de l'antisémitisme (comme n'étant qu'un phénomène mineur instrumentalisé à des fins racistes et colonialistes, comme simplement moralement ou stratégiquement mauvais, comme proto-critique du capitalisme et du colonialisme, ou comme n'étant qu'un anticapitalisme tronqué) ; Une critique de l'idée d'une "nouvelle judéophobie" ; (Pierre-André Taguieff) Une définition de l'antisémitisme comme forme spécifique de racialisation basée sur une représentation des juifs comme personnalisations des rapports de domination capitalistes, racialisation inscrite dans des rapports de classe et de genre ; Une analyse critique des motifs d'adhésion politiques, socio-économiques et cognitifs aux discours antisémites, notamment en termes de ressentiment vis-à-vis d'une supposée meilleur situation matérielle et symbolique des juifs vis-à-vis des Arabes, des Noirs et des Blancs ; Une explication du titre de l'article "Plus blancs que blancs ?" (l'antisémitisme contemporain faisant des juifs des sur-intégrés, des "surblancs", et non plus des étrangers) et une critique du réductionnisme et du schématisme de Houria Bouteldja ; Un rappel du caractère complexe et pluriel des processus de racialisation, qui ne peuvent être réduits aux formes (post)coloniales et post-esclavage de racialisation, ou à un anticapitalisme tronqué ; Un appel à une analyse matérialiste de l'antisémitisme non pas basé sur des catégories économiques abstraites (valeur d'échange / valeur d'usage) mais sur des réalités socio-économiques et psychiques (elles-mêmes socialement conditionnées) ; Une analyse critique du concept de "racisme d'Etat" et de ses limites théoriques et politiques ; Une critique des limites de l'analyse de l'antisémitisme de Werner Bonefeld ; Un appel à un dépassement de la concurrence des anti-racismes à un niveau théorique et politique ; Une proposition d'analyse des mécanismes d'adhésion à l'antisémitisme et à l'islamophobie ; Une discussion du texte de Baldwin "Les Noirs sont antisémites parce qu'ils sont anti-Blancs" Une définition de la lutte contre l'antisémitisme comme une lutte dans la lutte, qu'elle prenne une forme antifasciste ou d'auto-défense antiraciste ; Une analyse de l'antisémitisme comme limite aux luttes et comme forme contre-révolutionnaire des luttes des classes et des luttes antiracistes. Une conclusion en forme d'appel à une pluralité d'analyse et de luttes antiracistes.
6/15/20211 hour, 7 minutes, 10 seconds
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Marxismes et études post-coloniales : un débat

Une émission autour du débat entre marxismes et études post-coloniales à partir du livre de Vivek Chibber, La théorie postcoloniale et le spectre du Capital (Asymétrie, 2018) – avec Benjamin, doctorant en sociologie à l’EHESS. L'émission (1 heure) comporte : Une présentation de l'ouvrage, de ses enjeux théoriques et de ses thèses principales ; Une présentation des études post-coloniales et des subaltern studies ; Une critique du marxisme-léninisme orthodoxe de Chibber, qui fait l'impasse sur l'ensemble des théories féministes et antiracistes, et de son marxisme analytique, trop univoque et réductionniste ; Une critique de l'interprétation de Chibber des études post-coloniales ; Une discussion autour du débat entre Chibber et Chakrabarty autour du rapport du capitalisme et du prolétariat aux structures non-capitalistes locales (genre, caste, race...) ; Une présentation critique de la théorie du développement inégal et combiné ; Une discussion autour du débat entre marxismes et post-structuralismes dans leurs rapports aux réalités sociales ; Une ouverture au sujet de Politique des multiplicités. Pierre Clastres face à l’Etat de Viveiros de Castro (éditions du Dehors, 2019) ; Une conclusion en guise de bilan des apports empiriques et théoriques du livre de Chibber au sujet des révolutions bourgeoises, de l'hégémonie culturelle et idéologique des classes dominantes en Europe et en Inde, du travail abstrait, des dominations non-capitalistes, du caractère contraignant du marché mondial pour l'Inde post-indépendance, de l'importance relative des intérêts économiques et des valeurs culturelles au sein des classes populaires, et surtout du débat entre marxisme et études post-coloniales.
6/10/20211 hour, 4 minutes, 49 seconds
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Le « populisme » des gilets jaunes, expression actuelle de la lutte des classes ?

Une émission autour du « populisme » des gilets jaunes, et plus généralement du populisme « par en bas », comme forme contemporaine de la lutte des classes - avec des membres du collectif stoff, auteur sur ce sujet d’un article dans leur revue. L’émission (1 heure) comporte : Une définition du populisme d’en bas comme expression des rapports de classe contemporains, caractérisés par une disparition de l’identité ouvrière et du mouvement ouvrier organisé consécutifs à la « restructuration » néolibérale du capitalisme des années 1970-1980 ; Une approche du populisme d’en bas comme « tension à la communauté » dans un sens non pas communiste libertaire mais plutôt « communautaire » exclusiviste (en termes d’appartenance raciale, nationale ou religieuse) ; Une discussion des possibilités de transformation/dépassement du populisme sur un mode révolutionnaire non-exclusiviste.
5/30/20211 hour, 6 minutes, 28 seconds
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(Trans)féminisme matérialiste. Repenser la place des femmes trans au sein du féminisme comme mouvement et comme théorie (2ème partie)

Une émission autour du (trans)féminisme matérialiste, du cis-sexisme, de la place des femmes trans au sein du féminisme comme mouvement et comme théorie, des féministes anti-trans et des divergences entre féminismes matérialiste et queer, en avant-première de Matérialismes trans (Hystériques & Associées, à paraître en septembre 2021) – avec Sofia, co-animatrice habituelle de l’émission, Pauline Clochec, militante féministe et co-directrice de l’ouvrage, et Constance Lefebvre, militante féministe, militante trans et contributrice de l’ouvrage. La deuxième partie (1 heure 10 minutes) comporte : Une analyse critique du discours des féministes anti-trans, qui repose sur une sacralisation du corps d’inspiration chrétienne, et de leur alliance avec des organisations conservatrices ; Une critique des arguments anti-trans des TERFs ; Une discussion des divergences théoriques entre féminisme matérialiste et queer sur les questions trans.
4/29/20211 hour, 15 minutes, 48 seconds
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(Trans)féminisme matérialiste. Repenser la place des femmes trans au sein du féminisme comme mouvement et comme théorie (1ère partie)

Une émission autour du (trans)féminisme matérialiste, du cis-sexisme, de la place des femmes trans au sein du féminisme comme mouvement et comme théorie, des féministes anti-trans et des divergences entre féminismes matérialiste et queer, en avant-première de Matérialismes trans (Hystériques & Associées, à paraître en septembre 2021) – avec Sofia, co-animatrice habituelle de l’émission, Pauline Clochec, militante féministe et co-directrice de l’ouvrage, et Constance Lefebvre, militante féministe, militante trans et contributrice de l’ouvrage. La première partie (50 minutes) comporte : Une définition de la « transitude », distinct de l’idée de transition ; Une analyse du cis-sexisme comme sous-système du patriarcat visant à préserver l’idéologie sexiste, qui repose sur une naturalisation des différences entre hommes et femmes, et donc la domination masculine, en empêchant institutionnellement et socialement toute transition d’un sexe/genre à l’autre, notamment au travers des agressions physiques des personnes trans et d’une délégitimation de leur vécu (passant notamment par des injonctions contradictoires) ; Une discussion autour du transféminisme et de la place des trans au sein du féminisme ; Une définition du transféminisme comme mouvement de réappropriation du féminisme par les femmes trans plutôt que comme une démarche « d’inclusivité » des femmes cis vis-à-vis des femmes trans, et comme contribution à une théorie féministe matérialiste anti-naturaliste.
4/29/202153 minutes, 21 seconds
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Ni Adorno, ni Guetta. La techno de Detroit, une musique post-fordiste

Une émission en musique autour de la techno des origines, au-delà d'une simple critique de « l'industrie culturelle » ou d'une apologie de la techno mainstream style David Guetta – avec des membres du collectif stoff, auteur sur ce sujet de « La théorie du boom : sur la techno de Detroit et la crise du fordisme » (stoff n°1, 2020). L'émission (1 heure) comporte, outre plusieurs extraits musicaux : Une contestation de l'application des théories d'Adorno sur "l'industrie culturelle" aux musiques populaires post-fordistes (comme la techno de Detroit) ; Une critique d'une vision des musiques contemporaines comme simplement "fonctionnelles" (comme outil de pacification et de compensation individuelle) au capitalisme et à sa reproduction, comme simple "reflet" de sa logique interne, ou comme appareil idéologique ; Un rappel du caractère contre-culturel et contestataire de la techno de Detroit, notamment vis-à-vis de la soul (ancêtre du RnB), en lien avec la crise du fordisme et de son imaginaire intégrateur ; Une analyse musicologique du lien complexe entre bruits de l'usine (ou des révoltes ouvrières) et techno de Detroit ; Une analyse de la techno de Detroit comme déconstruction sonore du grand récit intégrateur du fordisme ... et du capitalisme néolibéral ; Une déconstruction de l'analyse des raves (ou des clubs de jazz chez Adorno) comme lieu de reproduction de l'atomisation capitaliste et de soumission à ses machines ; Une analyse de l'écoute de la techno dans sa dimension ambivalente (à la fois compensatoire et subversive) ; Une histoire de la techno de Detroit comme réappropriation des moyens de production musicaux sur une base autonome et parfois politique ; Une analyse du rapport entre la techno de Detroit et des imaginaires futuristes, notamment technologiques, utopiques et/ou antiracistes ; Un appel à ne pas se contenter d'une approche anti-industrielle ou adornienne aux musiques contemporaines.
4/23/20211 hour, 4 minutes, 37 seconds
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La critique marxienne du capitalisme au 21ème siècle

Une émission autour du premier numéro de stoff, une revue de réflexion vivante et collective autour de la critique marxienne du capitalisme – avec des membres du collectif stoff L'émission (1 heure 10 minutes) comporte : Une présentation du projet théorique et politique de stoff (notamment par rapport à Marx et au marxisme, au matérialisme, à l'Ecole de Francfort, à la communisation, à l'appelisme et à la critique de la valeur) et de son fonctionnement collectif ; Une explication du concept de stoff ; Une présentation de Michael Heinrich, de sa relecture de Marx, et une discussion à partir de son interview de ce qu'on peut faire aujourd'hui de la critique marxienne du capitalisme, de l'idée d'une crise finale du capitalisme, du poids respectif des dominations impersonnelles et de classe, des structures et des capacités autonomes des individus et des groupes sociaux, et des questions de genre et de racialisation.
4/6/20211 hour, 8 minutes, 47 seconds
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Grossophobie, sexisme et capitalisme néo-libéral

Une émission d'analyse féministe et anticapitaliste de la grossophobie avec Solenne Carof, maîtresse de conférences en sociologie à Paris Sorbonne, et autrice sur ce sujet d'une thèse et de plusieurs articles. L'émission (1 heure) comporte : Une définition de la grossophobie comme système d'oppression, de stigmatisation et de discrimination (à l'emploi et au sein du milieu médical) des personnes socialement perçues comme grosses, et particulièrement des femmes perçues comme telles ; Un rappel de l'importance des effets psychologiques et physiques négatifs des discours grossophobes moralisateurs et paternalistes, notamment liés au capitalisme, au classisme et au néo-libéralisme ; Une discussion des thèses de Julia Guthman au sujet des racines agro-industrielles et grossophobes de l'obésité, du caractère classiste et grossophobe des conseils nutritionnels, des limites de l'idée d'alimentation alternative, de body positivity ou de food justice, des déserts alimentaires aux Etats Unis, de l'idéologie healthiste moralisatrice et de l'industrie des produits minceur ; Une genèse historique de la grossophobie ; Une discussion autour du rapport entre quantité de calories ingérées, prise de poids, IMC, obésité et problèmes de santé, d'une part, et classe, alimentation, exposition à des produits chimiques, problèmes de santé et obésité, d'autre part. Un rappel du caractère potentiellement stratégique de la reconnaissance de l'obésité comme handicap ou comme maladie ; Une comparaison et une histoire des différents mouvements de personnes grosses en France et aux Etats-Unis.
1/25/20211 hour, 7 minutes, 55 seconds
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Coronavirus, crise écologique et capitalisme

Une émission qui va aux racines du capitalisme producteur de dérèglement climatique et de pandémies à partir du livre d’Andreas Malm La chauve-souris et le capital. Stratégie pour l'urgence chronique (La Fabrique, 2020) – avec Tim, qui s’intéresse aux questions écologiques dans une perspective marxienne. L’émission (1 heure 10 minutes) comporte : Une analyse des racines capitalistes (déforestation, urbanisation, mondialisation) des pandémies contemporaines (coronavirus, SIDA, choléra) ; Une critique des discours racistes anti-chinois au sujet des racines du coronavirus, avec un rappel du caractère non-spécifiquement chinois du trafic d’animaux sauvages ; Une description de l’échange écologique inégal global et de ses conséquences écologiques et pandémiques ; Une analyse des différences en termes de gestion étatique des pandémies (gérable à un niveau national) et du dérèglement climatique (devant être géré à un niveau global), et entre traitement superficiel du coronavirus (mesures sanitaires) et traitement de ses racines (capitalisme), ce qui explique l’absence de solution capitaliste face aux pandémies et face au dérèglement climatique (quoique de manière différente) ; Une discussion des thèses de Malm par rapport à celles de Moore ; Une critique du léninisme écologique de Malm, de son anthropologie individualiste faisant de l’affirmation de l’État un horizon indépassable en matière d’action collective écologiste, et de son programmatisme s’appuyant sur un capitalisme d’État mondial régulé à visage écologique.
1/21/20211 hour, 17 minutes, 14 seconds
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Crip. Pour un anti-validisme intersectionnel

Une émission autour du mouvement crip et son anti-validisme intersectionnel – avec Charlotte Puiseux, militante crip, psychologue et docteure en philosophie, et autrice à ce sujet d’une thèse, d’un dictionnaire et de plusieurs articles. L’émission (30 minutes) comporte : Une présentation du mouvement crip et de son histoire ; Une présentation du « mouvement des droits civiques » anti-validiste des années 60-70, concepteur du « modèle social du handicap » ; Une discussion autour des différences de conceptions du corps et du binarisme valide/handicapé.e entre ces deux mouvements (malgré leur filiation) ; Une définition du validisme comme capacitisme, comme catégorisation hiérarchique par des médecins des individus en fonction de leurs capacités corporelles, et comme déshumanisation ; Une discussion de la dimension validiste d’autres oppressions (sexiste, raciste, grossophobe, cis-sexiste, hétéro-sexiste) ; Une discussion des différences du rapport au pouvoir médical entre mouvement anti-validiste des années 60-70 et mouvement crip contemporain ; Un rappel de l’importance des violences sexuelles sur femmes handicapées ; Une conclusion en faveur d’un anti-validisme crip intersectionnel et d’un combat de tou-te-s contre l’oppression validiste.
11/25/202034 minutes, 3 seconds
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Biopolitique, rationalité scientifique et luttes anti-sanitaires à l’ère du coronavirus

Une émission expérimentale d’analyse matérialiste critique des politiques sanitaires étatiques et des contestations anti-sanitaires en contexte épidémique à l’ère du coronavirus – avec Leuh Ki, bon connaisseur de ces questions et membre du collectif Agitations. L’émission (50 minutes) comporte : Une analyse critique de la biopolitique capitaliste de l’État français et du darwinisme social et du relativisme sanitaire des contestataires anti-masques ; Un appel à une biopolitique par en bas, basée sur un doute raisonnable (ni croyance, ni hyper-criticisme) quant aux recommandations issues du consensus relatif des médecins, et sur une volonté d’en finir avec un système capitaliste structurellement producteur de pandémies ; Une analyse matérialiste critique du rapport des gens (notamment en fonction de leur classe) aux savoirs médicaux (officiels et « alternatifs »), aux autorités médicales (y compris « alternatives ») et aux recommandations sanitaires officielles ; Une esquisse d’analyse matérialiste des contestations anti-sanitaires en France ; Une histoire matérialiste des luttes anti-sanitaires et des théories conspirationnistes en contexte épidémique (choléra, Ebola, SIDA), qu’il s’agit d’analyser comme des contestations politiques et sociales (quoique non-émancipatrices) et des théories critiques (bien qu’erronées) et non comme des manifestations d’irrationalité ; Une critique des discours officiels racistes, classistes et homophobes en contexte épidémique ; Une analyse matérialiste des racines des mouvements anti-vaccins ; Une critique du mode de transmission autoritaire et « religieux » du savoir scientifique et médical, qui produit par contrecoup une foi en des savoirs mystiques ou une adhésion à des gourous médicaux alternatifs (Raoult) ; Une histoire critique des savoirs scientifiques et médicaux et des mensonges et/ou des idéologies racistes et sexistes proférés par des autorités scientifiques et médicales au cours de l’histoire moderne ; Une sociologie de la production des savoirs médicaux, toujours inscrits dans un contexte social et dans des controverses scientifiques, et vis-à-vis desquels il faut avoir une position ni relativiste ni scientiste ; Un appel à une analyse matérialiste critique des conspirationnismes et des luttes anti-sanitaires, qu’il s’agit de contester comme des impasses politiques et théoriques plutôt que comme des aberrations scientifiques.
11/22/202058 minutes, 41 seconds
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Par-delà conspirationnisme et anti-conspirationnisme conservateur. Une analyse matérialiste critique des conspirationnismes

À l’occasion du débat enflammé autour du documentaire Hold-Up, une analyse matérialiste critique des conspirationnismes et de leurs différentes variantes, qui s’attaque prioritairement aux conspirationnismes dirigés contre des minorités raciales plutôt qu’à ceux fondés sur un anticapitalisme tronqué, qui s’en prend non pas seulement au conspirationnisme antisémite des racisés mais aussi aux conspirationnismes des blancs, des bourgeois et des États, et qui critique l’anti-conspirationnisme conservateur et son refus d’analyse des conspirationnismes comme des contestations politiques et des théories critiques, tout en se gardant bien d’en faire des vecteurs de politisation émancipateurs ou des théories radicales – Avec Leu Ki, bon connaisseur de ces questions, et membre du collectif Agitations. Une opposition entre une analyse matérialiste et une analyse conspirationniste de l’histoire, la première raisonnant en termes de rapports de domination et de compétition structurels ou de processus impersonnels, l’autre en termes de machination ourdie par une minorité secrète et malveillante, notamment à travers l’exemple du coronavirus et du documentaire Hold-Up ; Une distinction entre conspirationnisme, théorie totale d’explication de l’histoire comme produit d’une même conspiration déclinée en une multitude de complots, et théorie du complot, théorie spécifique d’explication d’un phénomène social, politique, économique ou géopolitique en termes de complot ; Une critique de l’anti-conspirationnisme conservateur, psychologisant et teinté de mépris de classe (et raciste) de Conspiracy Watch et de Pierre-André Taguieff ; Une critique de l’anti-conspirationnisme confusionniste de l’Institut Jean Jaurès, qui place sur un même plan l’adhésion à une théorie du complot antisémite et à une théorie du complot anti-multinationales ; Une analyse matérialiste de l’adhésion aux théories conspirationnistes, basée sur une politisation des indignations individuelles, une volonté d’identifier des figures responsables de leur malheur et une recherche d’analyses alternatives aux médias dominants, même si elles aboutissent toujours à une impasse théorique et politique ; Une distinction entre théories conspirationnistes explicitement racistes ou antisémites et théories conspirationnistes anti-dominants, même si ces dernières peuvent toujours basculer sur un mode antisémite, islamophobe ou encore sinophobe ; Un rappel qu’une analyse matérialiste considère qu’il existe bien des agissements secrets des dominants au sein des entreprises et des États, que ceux-ci cherchent bien à accroître leurs profits et leur puissance et ne se contentent pas d’une reproduction « automate » de l’ordre existant, mais que ceux-ci ne forment pas pour autant des conspirateurs puisqu’ils n’agissent pas principalement au sein de sociétés secrètes mais tout simplement au sein des gouvernements, protégés par le « secret d’Etat », et des entreprises, protégés par le secret des affaires, s’inscrivant donc dans l’ordinaire des rapports de domination et non dans une excroissance machiavélique ; Une analyse critique des racines du conspirationnisme majoritaire, celui des dominants (blancs et/ou de classe moyenne ou dominante) et des États (créateurs de théories du complot contre-révolutionnaires et de théories conspirationnistes comme Les Protocoles des Sages de Sions) ; Une tentative d’analyse matérialiste des conditions de production et d’adhésion aux théories conspirationnistes, notamment antisémites ; Un appel à un dépassement d’une posture purement anti-conspirationniste, et à une analyse honnête des raisons du succès des théories conspirationnistes, plus simples et moins auto-critiques que des théories matérialistes, et plus compatibles avec une préservation de l’ordre existant et des privilèges qu’on en retire en tant qu’homme, que blanc, que non-juif ou que de classe moyenne ou bourgeoise ; Une conclusion en forme d’avertissement aux conspirationnistes prétendant s’attaquer au « système » et en réalité défendant leurs privilèges aux dépens de minorités raciales, contribuant ainsi à un affaiblissement des luttes anticapitalistes.
11/19/20201 hour, 10 minutes, 49 seconds
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Henri Simon, de « Socialisme ou barbarie » au refus du travail et du syndicalisme bureaucratique

Un entretien autour de sa vie, de son œuvre et de ses engagements politiques, et donc notamment au sujet de Socialisme ou barbarie, du refus du travail et des luttes de classe en France, en Pologne, en Espagne et Angleterre au cours des années 1950-1970 avec Henri Simon, communiste de conseils, notamment auteur de Le 25 juin 1976 en Pologne : travailleurs contre capital, Spartacus, 1977 ; Pologne 1980-82, lutte de classes et crise du capital, Spartacus, 1982 et de « To the bitter end ». Grève des mineurs en Grande-Bretagne (mars 1984-mars 1985), Acratie, 1987 ; et co-auteur avec Cajo Brendel de De l'anti-franquisme à l'après-franquisme. Illusions politiques et lutte de classe, Spartacus, 1979. L’émission (50 minutes) comporte : Une analyse de son contexte familial d’origine, celui d’une famille athée dans un village rural de l’entre-deux-guerres marqué par une hégémonie catholique et une division de classe ouvriers agricoles – fermiers – classe moyenne – notables, avant une radicalisation des antagonismes au moment du Front populaire ; Un récit de son passage du PCF et de la CGT à Socialisme ou Barbarie et au communisme de conseils, notamment à travers une critique croissante du travail salarié et de sa morale qui conduit à son exclusion de la CGT ; Une brève histoire critique de Socialisme ou Barbarie (jusqu’à l’exclusion d’Henri Simon en 1958 du fait de ses divergences avec Castoriadis), de ses analyses anticapitalistes et antibureaucratiques, de ses divergences internes au sujet du communisme de conseils, du léninisme, de l’avenir du capitalisme et du coup d’Etat de Gaulle et de sa réaction aux grands événements des années 1950 (Allemagne de l’Est 1953, guerre d’Algérie, Hongrie 1956) ; Une histoire des organisations co-fondées par Henri Simon au cours des années 1960 (ILO et ICO), leur position de refus de l’avant-gardisme au moment des grèves de mai-juin 1968, et leurs rapports avec l’Internationale Situationniste ; Une description de son projet de thèse de sociologie du refus du travail, jamais terminée en raison d’un cambriolage ; Une analyse originale des luttes de classe en Pologne en 1976 et 1980-1981, en Espagne au cours des années 1970 et en Angleterre en 1984-1985 (grève des mineurs), avec une analyse critique du rôle des syndicats (notamment Solidarnosc).
10/9/202056 minutes, 5 seconds
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Transfuges de sexe. Une analyse matérialiste des parcours trans

En avant-première de son livre Transfuge de sexe à paraître aux éditions La Découverte en 2021, une émission d’approche matérialiste, intersectionnelle et bourdieusienne des parcours trans avec Emmanuel Beaubatie, sociologue et auteur d’une thèse et de plusieurs articles à ce sujet. L’émission (1 heure) comporte : Une analyse des parcours trans comme une forme de mobilité sociale de genre ; Une critique du concept individualisant et psychologisant de transphobie, au profit d’une analyse matérialiste intersectionnelle en termes de cis-sexisme, composante centrale du patriarcat ; Une définition des termes d’homme trans, de femme trans et de personne non-binaire ; Une typologie matérialiste intersectionnelle des personnes trans (les « conformes », les « stratèges », les « engagées »), de leur rapport aux normes de genre, de leur rapport au passing, de leur expérience des violences cissexistes et du changement de classe de sexe/genre, des modalités de leur transition, de leur rapport au genre d’arrivée, de leur sexualité et de leur « race ».
9/26/202053 minutes
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Une analyse critique des théories de Francis Cousin (1)

Une analyse critique « radicale et définitive » en trois parties des théories de Francis Cousin – avec Benoit, professeur de philosophie, théoricien critique et membre de l’Union Communiste Libertaire (UCL). La première partie (50 minutes) comporte : Une démonstration du caractère essentialiste, identitaire, raciste, patriarcal et paranoïaque de ses théories ; Une critique de sa fétichisation de la classe ouvrière blanche masculine, de sa trans-historisation des structures de base du capitalisme et de sa téléologie hégéliano-marxiste mêlée de conspirationnisme ; Une mise en lumière de son inspiration théorique volkisch, et une critique de son primitivisme qui en découle ; Une critique de son instrumentalisation déformante de l’œuvre de Marx et de Debord, et de l’exploitation de leurs limites théoriques et politiques à des fins réactionnaires ; Une analyse critique de ses références théoriques sous-jacentes, notamment Heidegger et Nietzsche, de leur utilisation implicite en vue de convertir des théories matérialistes révolutionnaires en théories idéalistes d’extrême-droite.
9/23/202054 minutes
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Une analyse critique des théories de Francis Cousin (2)

Une analyse critique « radicale et définitive » en trois parties des théories de Francis Cousin – avec Benoit, professeur de philosophie, théoricien critique et membre de l’Union Communiste Libertaire (UCL). La deuxième partie (1 heure 10 minutes) comporte : Une critique de son obsession anti-immigration, basée sur une compréhension tronquée de l’idée marxienne d’armée de réserve, une adhésion à l’idée paranoïaque de Grand Remplacement et un mépris de classe et de race vis-à-vis des « lumprolétaires » racisés ; Une analyse critique de son conspirationnisme raciste et patriarcal qui fait de l’avortement et de l’immigration un complot du grand capital dans un but d’affaiblissement du prolétariat masculin blanc « radical ».
9/23/20201 hour, 12 minutes, 36 seconds
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Une analyse critique des théories de Francis Cousin (3)

Une analyse critique « radicale et définitive » en trois parties des théories de Francis Cousin – avec Benoit, professeur de philosophie, théoricien critique et membre de l’Union Communiste Libertaire (UCL). La troisième partie (50 minutes) comporte : Une mise en lumière de son racisme islamophobe et de son antisémitisme, en lien avec sa valorisation du christianisme primitif ; Une démonstration de son anticapitalisme tronqué et de son antisémitisme structurel faisant des Juifs des personnifications des structures capitalistes. Une critique de son concept binaire et incomplet de fétichisme, qui se base sur une opposition essentialiste de « l’artificiel » et du « naturel ».
9/23/202049 minutes, 12 seconds
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Aux racines historiques de l’idéologie nazie

Une analyse des racines idéologiques du nazisme à partir de Les racines intellectuelles du Troisième Reich. La crise de l’idéologie allemande (Seuil, 2006) et de Les racines intellectuelles de Mein Kampf (Revue d’Histoire de la Shoah, n°208, mars 2018) – avec Paul de la critique de la valeur, bon connaisseur de ces questions. La première partie (50 minutes) comporte : Une présentation rapide des débats historiographiques au sujet de « l’exceptionnalité » ou non de l’antisémitisme allemand ; Une comparaison des lois de nationalité en France et en Allemagne ; Une définition de l’idéologie volkisch, terreau de l’idéologie nazie ; Une description des modes de diffusion de cette idéologie, entre littérature et cercles étudiants, et de son contexte, l’absence d’unification de l’Allemagne puis sa modernisation rapide ; Une discussion autour des racines historiques, religieuses, politiques et socio-économiques de l’anti-judaïsme et de l’antisémitisme allemand ; Une analyse des transformations historiques de l’idéologie volkisch et de son rapport au capitalisme, aux idéologies modernes, aux juifs et au nazisme ; Une histoire du passage du mouvement volkisch d’un mouvement d’idéologues à un parti politique de masse durant l’entre-deux-guerres, le DNVP (Parti de la patrie allemande). La deuxième partie (30 minutes) comporte : Une discussion du messianisme apocalyptique et de l’antisémitisme « rédempteur » du nazisme, et de l’importance d’une analyse approfondie de l’idéologie nazie pour comprendre l’extermination des juifs d’Europe ; Une analyse de l’influence de l’idéologue raciste Houston Chamberlain sur Hitler ; Une discussion des théories raciales d’Hitler dans Mein Kampf des autres idéologues nazis et leur rapport aux idéologies scientifiques de l’époque (hygiénisme, darwinisme, biologisme), aux métaphores biologiques et médicales, aux juifs, à la religion chrétienne, au bolchévisme, aux Protocoles des Sages de Sion, à Henry Ford et au capitalisme.
9/2/20201 hour, 20 minutes, 46 seconds
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L’anarcho-syndicalisme espagnol entre syndicalisme industrialiste et communisme libertaire (1910-1936)

Une histoire de l’anarcho-syndicalisme en Espagne et de ses débats autour du communisme libertaire de la fondation de la CNT en 1910 à la révolution de 1936 à partir de Les chemins du communisme libertaire. L’anarcho-syndicalisme travaillé par ses prétentions anticapitalistes (Divergences, 2018) de Myrtille des Giménologues – avec Myrtille et Vincent des Giménologues, notamment auteurs sur ce sujet des deux autres tomes de Les chemins du communisme libertaire (Divergences, 2017 et 2019). La première partie (50 minutes) comporte : Une brève histoire de l’anarchisme espagnol et des luttes des classes populaires espagnoles de 1868 à 1910 ; Une histoire de la création de la CNT en 1910 dans un contexte d’apogée du syndicalisme révolutionnaire ; Une comparaison de l’évolution de l’anarcho-syndicalisme espagnol et du syndicalisme révolutionnaire français au cours des années 1910-1920 ; Une histoire de la guerre sociale en Espagne entre 1917 et 1923 : grève générale des loyers, émeutes alimentaires, « auto-réductions », terrorisme patronal et auto-défense armée ; Une analyse des rapports des anarchistes espagnols à la révolution russe et à la dictature de Primo de Rivera ; Un résumé des débats au sein de l’anarchisme espagnol des années 1920 au sujet du travail, de l’industrie, du capitalisme, du communisme libertaire, du contrôle ouvrier et du syndicalisme ; Une histoire de la renaissance de la CNT après la chute de la dictature de Primo de Riveira (1930) ; Une analyse de la double nature de la CNT, entre syndicat revendicatif et contre-société à finalité communiste libertaire et à facettes multiples (bibliothèques libertaires, aide aux sans emploi et aux migrant-e-s, groupes de femmes, de naturistes et de végétariens, journaux anarchistes, revendication d’un « droit à la ville »). La deuxième partie (40 minutes) comporte : Une histoire des débats entre syndicalistes « industrialistes » et communistes libertaires entre 1931 et 1936, notamment à l’aune de la scission de 1931, de l’échec des insurrections de 1932-33, des conséquences de la crise mondiale de 1929 et du revirement spectaculaire du théoricien anarchiste Santillan ; Une description du programme communiste libertaire d’Isaac Puente de 1933, et son influence sur la motion au sujet du communisme libertaire et son triomphe lors du Congrès de Saragosse de 1936 ; Une conclusion au sujet du dédoublement de l’anarchisme espagnol à partir de juillet 1936, entre communistes libertaires et bureaucrates syndicaux industrialistes.
7/29/20201 hour, 35 minutes, 40 seconds
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La Révolution française. Luttes de classes, de genres et décoloniales

Une émission d’histoire des luttes de classe, de genre et de décolonisation en France et à Saint-Domingue (Haïti) entre 1789 et 1804, à partir notamment de Bourgeois et bras-nus. Guerre sociale durant la Révolution française (Libertalia, 2013) de Daniel Guérin et de Les Jacobins Noirs. Toussaint Louverture et la Révolution de Saint-Domingue (Amsterdam, 2017) de C. L. R. James – avec Caroline Fayolle, historienne, maîtresse de conférences en histoire à l’Université de Montpellier III et autrice sur ce sujet de La femme nouvelle. Genre, éducation, révolution (1789-1830) (CHTS, 2017), de Le féminisme. Histoire et actualité (Presses Universitaires Blaise Pascal, 2018) et de plusieurs articles. La première partie (1 heure) comporte : Une genèse de la Révolution française comme produit des contradictions d’un Ancien Régime non-capitaliste incapable de se réformer face à une pression géopolitique anglaise capitaliste croissante, à partir d’une lecture des travaux du « marxisme politique » (ceux de George Comninel, de David McNally, de Stephen Miller et de Xavier Lafrance) ; Une présentation de Daniel Guérin et de Bourgeois et bras-nus, une histoire des luttes sociales et politiques des classes populaires urbaines face aux gouvernements (y compris « de gauche ») de la Première République (1792-1794), à contre-courant de l’historiographie réactionnaire, libérale, républicaine et même marxiste-jacobine ; Une sociologie des classes populaires parisiennes, des « sans culottes » de 1789 aux communards de 1870, et une description de leurs aspirations à une démocratie directe ; Une discussion des idées de Grachus Babeuf et du rapport de Guérin aux avant-gardes révolutionnaires ; Une analyse du rôle des guerres « révolutionnaires » dans la modification du rapport de force entre bourgeois et sans-culottes et entre factions politiques à partir de 1792 ; Une critique des lectures déterministes et objectivistes de la Révolution française et des aveuglements au sujet de Robespierre, communes aux républicains de gauche et aux léninistes ; Une analyse des dynamiques politiques de 1793-94 : ascension au pouvoir des Montagnards aux dépens des Girondins, élimination des Enragés, déchristianisation et son arrêt, élimination des hébertistes puis des dantonistes, renversement de Robespierre du fait de l’élimination de sa base populaire et de son autoritarisme ; Une conclusion au sujet de l’intérêt de relire Bourgeois et bras-nus aujourd’hui. La deuxième partie (30 minutes) comporte : Un rappel du rôle actif des femmes au sein du processus révolutionnaire, en dépit de leur relégation juridique comme « citoyennes passives » ; Une analyse féministe matérialiste de l’idéologie patriarcale des révolutionnaires (modèle d’une femme au foyer éduquant vertueusement ses enfants mâles futurs citoyens, contre l’anti-modèle de l’aristocrate centrée sur son plaisir et non sur ses enfants, celui des femmes savantes et celui des « femmes monstres » indépendantes et politiquement actives) ; Une analyse des stratégies féministes de cette époque (clubs féminins révolutionnaires – notamment en non-mixité –, pétitions, implications diverses en politique institutionnelle et extra-institutionnelle, pédagogies dégenrées…), des victoires de 1792 (droit au divorce et égalité de genre dans l’héritage), du backlash révolutionnaire anti-féministe et sexuellement répressif des années 1793-94 (interdiction des clubs féminins révolutionnaires et rappel à « l’ordre nature ») et de la contre-révolution du Directoire (interdiction des rassemblements publics de femmes et stigmatisation des « tricoteuses ») et de Napoléon ; Une conclusion au sujet des demandes de femmes sans-culottes d’une démocratie directe, au-delà du seul suffrage. La troisième partie (30 minutes) comporte : Une description de la société haïtienne, colonie française de plantation alors appelée Saint-Domingue, en 1789 ; Une histoire des débats en France en 1789-91 au sujet de l’abolition de l’esclavage et des droits des Noirs libres ; Un rappel de l’importance des rivalités géopolitiques franco-britanniques aux Caraïbes et du processus de fabrication de « la race » et de ses segmentations aux Antilles françaises ; Une histoire du processus d’(auto)émancipation des esclaves de l’insurrection de 1791 à l’abolition de 1793-94, en lien avec l’affrontement franco-britannique ; Une analyse intersectionnelle des transformations des rapports de genre post-abolition ; Une analyse critique du « néo-colonialisme » et de l’assimilationnisme raciste du Directoire (1794-1799) ; Un rappel de l’importance du « tournant consulaire » avec l’arrivée au pouvoir en 1799 de Bonaparte, héraut d’une restauration autoritaire des hiérarchies de classe, de genre et de race au travers (respectivement) du livret ouvrier, du Code Civil de 1804 et du rétablissement de l’esclavage notamment à Haïti ; Une brève histoire de l’expédition de 1802 en vue du rétablissement de l’esclavage et de son échec à Haïti, finalement indépendante en 1804 ; Une conclusion au sujet du conflit entre « l’universalisme » abstrait, mystificateu
7/14/20202 hours, 16 minutes, 46 seconds
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Un futur sans police. Vers l’abolition des forces de l’ordre social

En écho à la vague historique de révoltes anti-police aux États-Unis à la suite de l’assassinat de George Floyd, une émission autour des mouvements visant aux États-Unis et en France à une abolition des forces de l’ordre social – avec Gwenola Ricordeau et Joel Charbit, sociologues, (co)auteurs d’un article sur ce sujet et militant-e-s de l’abolitionnisme pénal. L’émission (30 minutes) comporte : Une description des mouvements et des idées d’abolition de la police au sein du mouvement social étasunien actuel, son influence dedans et ses divergences avec les solutions réformistes ; Une mise en exergue des origines historiques de ce mouvement abolitionniste aux États-Unis ; Une description des propositions stratégiques de ces mouvements pour parvenir à l’abolition des forces de l’ordre ; Une discussion autour des articulations entre abolitionnisme anti-police et abolitionnisme pénal ; Une mise en lumière des critiques radicales de l’institution policière en France ; Une conclusion au sujet des implications potentielles d’une abolition de la police, d’une possibilité récupération partielle, étatiste et capitaliste de ce mot d’ordre et de l’impérieuse nécessité de l’abolition non seulement de l’institution policière mais également de l’État et du capitalisme.
7/3/202031 minutes, 21 seconds
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Système pénal et carcéral : système raciste et capitaliste

En écho aux révoltes des prisonniers et à leur situation critique face au coronavirus, aux violences policières et aux amendes racistes, une émission d’analyse critique anticapitaliste et anti-raciste du système pénal et carcéral à partir de Capitalisme carcéral (Divergences, 2020) de Jackie Wang et de La couleur de la justice. Incarcération de masse et nouvelle ségrégation raciale aux États-Unis (Syllepse, 2017) de Michelle Alexander - avec la postfacière de Capitalisme carcéral, Gwenola Ricordeau, également autrice sur ce sujet de Pour elles toutes. Femmes contre la prison (Lux, 2019). L’émission (1 heure) comporte : Une mise en exergue des différences d’approche de l’abolitionnisme pénal et carcéral en France et aux États-Unis ; Une description de l’argument d’une continuité entre esclavage, ségrégation et incarcération de masse des Afro-Américains, notamment en termes de privation de droits et de travail forcé ; Une analyse de l’explosion carcérale des dernières décennies aux États-Unis ; Une description du système d’extorsion policier, pénal et para-pénal des classes populaires majoritairement racisées aux États-Unis au profit des municipalités, des détenteurs d’obligations municipales, des prêteurs à intérêt, des compagnies de « service » aux prisonniers et à leurs proches, des tribunaux et des prisons aux États-Unis ; Une mise en exergue du caractère raciste et validiste des meurtres policiers aux États-Unis ; Une analyse critique du caractère pseudo-objectif de la « police prédictive » et de ses prophéties auto-réalisatrices racistes aux États-Unis ; Une critique de « l’innocentisme » comme stratégie réformiste de défense des seules « victimes innocentes » du système pénal et carcéral qui aboutit à une légitimation de ceux-ci et à un abandon des autres victimes de ces systèmes ; Une discussion des différences et des similitudes du système pénal et carcéral en France et aux États-Unis (également racistes et coloniales, mais différences en termes d’extorsion, de capitalisme carcéral et du nombre de personnes incarcérées).
4/7/20201 hour, 17 seconds
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Validisme et darwinisme social à l’ère du coronavirus

Une analyse matérialiste intersectionnelle du validisme et du darwinisme social à l’ère du coronavirus et d’une gestion de crise sanitaire discriminatoire vis-à-vis des personnes ayant un handicap, des personnes âgées, des racisé-e-s et des prolétaires (avec ou sans emploi) – avec Benoit, professeur de philosophie, théoricien critique et militant de l’Union Communiste Libertaire, et auteur sur ce sujet de deux articles. L’émission (50 minutes) comporte : Une définition du validisme au sens strict comme système d’oppression et de discrimination des personnes en situation de handicap, du validisme au sens large comme pathologisation des personnes opprimées et du darwinisme social comme légitimation de l’élimination structurelle (laissez-faire libéral) ou même active (eugénisme négatif : stérilisations forcées et/ou élimination physique) de ces deux catégories ; Une critique du darwinisme social de l’actuelle gestion de crise sanitaire, qui laisse s’exposer au coronavirus principalement des prolétaires (en-dehors du personnel médical) et qui est prêt au sacrifice des personnes âgées, migrantes, prisonnières, psychiatrisées ou sans abri, après avoir une prise des mesures de confinement uniquement au dernier moment pour des raisons économiques ; Une analyse critique du discours validiste des promoteurs de l’ « immunité collective » comme seule réponse au coronavirus au nom de l’économie et sa « santé » ; Une critique du confinement à deux vitesses, entre des prolétaires sur-exploité-es en télétravail et/ou confiné-e-s dans des espaces très restreints (donc davantage favorables à une contagion) et des cadres faisant du télé-travail depuis leur confortable domicile (sans parler d’une gestion policière très différenciée des autorisations de sortie des un-e-s et des autres) ; Un rappel de l’impératif de solidarité vis-à-vis des prolétaires du monde entier et des plus fragiles d’entre nous, contre l’impératif de croissance capitaliste et son darwinisme social et contre l’individualisme validiste d’une certaine extrême-gauche, et pour une biopolitique communiste libertaire et non un retour au keynésianisme et son paternalisme autoritaire.
4/1/202048 minutes, 21 seconds
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Accoucher et avorter autrement. De la démédicalisation à la reconfiguration des normes sociales

Une analyse sociologique conjointe de l’accouchement et de l’avortement dans des lieux « alternatifs » en France et au Québec, à partir de l’article de Mathieu Azcué et de Marie Mathieu « Accoucher et avorter autrement. De la démédicalisation à la reconfiguration des normes sociales » – avec cette dernière, sociologue et autrice de plusieurs articles et d’une thèse sur ces sujets. L’émission (40 minutes) comporte : Une présentation des alternatives d’accouchement et d’avortement étudiées, de leurs projets initiaux, de leur institutionnalisation respective et des effets de celle-ci ; Une discussion des reconfigurations des normes sociales opérées dans ces institutions « alternatives », et des trajectoires opposées de l’accouchement et de l’avortement en termes de démédicalisation, de représentation et de prise en charge collective au sein de ces institutions et des sociétés occidentales plus généralement ; Un débat autour du caractère plus ou moins anti-patriarcal des accouchements – et plus généralement du travail procréatif – et des avortements « alternatifs » ; Une analyse en termes de classe, de capitalisme néo-libéral et de racisme de l’accouchement alternatif.
3/25/202041 minutes, 10 seconds
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Pour un féminisme anti-carcéral

À contre-courant de l’instrumentalisation sécuritaire et raciste des violences patriarcales et du féminisme carcéral, une critique du système pénal et des prisons dans une perspective féministe intersectionnelle à partir de Pour elles toutes. Femmes contre la prison (Lux, 2019) – avec l’autrice, Gwenola Ricordeau, professeure assistante en justice criminelle à la California State University et également autrice sur ce sujet de Les détenus et leurs proches. Solidarités et sentiments à l’ombre des murs (Autrement, 2008). L’émission (40 minutes) comporte : Une définition de l’abolitionnisme pénal et carcéral comme visant à une abolition de ces systèmes (et non du travail du sexe) ; Une critique de l’argumentaire du féminisme carcéral en réponse aux violences sexuelles ; Une mise en exergue de l’existence d’une charge matérielle, mentale et émotionnelle des femmes suite à l’emprisonnement ou à la mise sous bracelet électronique de leurs proches ; Une discussion autour des « réformes » au système carcéral, qu’il s’agisse du bracelet électronique ou des luttes des prisonnier-e-s et de leurs proches ; Une analyse du traitement différencié des femmes (notamment pauvres, racisées, trans, lesbiennes et/ou homicides) au sein du système pénal et carcéral ; Une mise en exergue des angles morts du féminisme carcéral et de l’abolitionnisme pénal et carcéral androcentré ; Une critique de « l’innocentisme » comme stratégie abolitionniste ; Un rappel du caractère non-moralisateur de l’abolitionnisme pénal ; Une présentation de la « justice transformative » comme alternative féministe intersectionnelle au système punitif des tribunaux et des prisons et à la « justice réparatrice ».
2/25/202046 minutes, 56 seconds
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Le temps des émeutes et des manifestations sauvages

En ces temps de mouvement social, un voyage au cœur des manifestations et des violences de rue à Paris au début du 20ème siècle à partir de Le goût de l’émeute. Manifestations et violences de rue dans Paris et sa banlieue à la « Belle Époque » (L’Échappée, 2012) – avec l’auteure, Anne Steiner, maître de conférences à l’Université Paris 10 Nanterre, également auteure sur ce sujet de Le Temps des révoltes. Une histoire en cartes postales des luttes sociales à la « Belle Époque » (L’Échappée, 2015) et de Les En-Dehors. Anarchistes individualistes et illégalistes à la Belle Époque (L’Échappée, 2020). L’émission (50 minutes) comporte : Une définition de l’émeute, spontanée, imprévisible et violente, et de la manifestation, prévue, ritualisée et pacifique ; Une histoire du régime juridique des manifestations, complètement interdites (et donc brutalement réprimées) jusqu’en 1909, et peu encadrées légalement jusqu’en 1935 ; Une description des émeutes de 1909-1910 suite respectivement à l’annonce de l’exécution du pédagogue libertaire Francisco Ferrer en Espagne et à l’assassinat par un policier d’un ouvrier parisien ; Une généalogie de la distinction médiatique entre « manifestants » et « casseurs », recoupant celle du marxisme entre « prolétaires » et « lumpenprolétaires » ; Une discussion de « l’économie morale » des émeutes et des liens entre émeutiers et manifestants (souvent solidaires de ceux-ci, et ne considérant pas qu’il y ait d’incompatibilité entre manifestation et émeute) ; Un constat du retour de l’émeute et des manifestations sauvages au cours des dernières années face à l’échec du modèle du « mouvement social » et de ses manifestations massives encadrées, notamment en décembre 2018 avec l’émeute des gilets jaunes aux Champs-Élysées ; Une analyse du changement de l’économie morale des gilets jaunes, d’une subversion des règles de déclaration de manifestation en préfecture (mais accompagnée de discours pro-police) à une acceptation des techniques des « black blocks » ; Une discussion des similitudes et des différences entre les situations des manifestant-e-s parisien-ne-s de 1909-10 et ceux et celles d’aujourd’hui : degré de politisation, de répression judiciaire, etc. ; Une description des affaires Liabeuf et Durand et de leurs condamnations à mort respectives ; Une analyse des transformations de la répression judiciaire de la Belle époque à nos jours ; Une critique de la disqualification des mouvements contestataires comme réactionnaires sous Clémenceau et sous Macron.
2/17/202044 minutes, 20 seconds
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Le mouvement pro-pédophilie des années 1970, stade gauchiste de la domination adulte

En écho à l’affaire Gabriel Matzneff suite aux révélations de Vanessa Springora et aux débats autour des responsabilités de Mai 68, une analyse des violences sexuelles sur mineurs comme des manifestations d’une domination adulte partiellement occultée au sein du discours du mouvement pro-pédophilie, coupable dès lors non d’un excès de « libération sexuelle » mais d’une légitimation de rapports de pouvoir et donc de violence – avec Tal (et non plus Delphine) Piterbraut-Merx, qui rédige une thèse à l’ENS Lyon et au CRESPA sur ce sujet. L’émission (1 heure) comporte : Une mise en exergue de l’existence au cours des années 1970 d’un contraste entre une parole médiatisée (celle des pédophiles et des pro-pédophilie) et d’une parole silencée (celle des enfants victimes de violences sexuelles) ; Une critique de l’instrumentalisation par des adultes pédophiles des revendications légitimes des mineurs adolescents (notamment du FHAR) à une sexualité autonome ; Un rappel de l’existence d’un troisième terme entre violence (physique) et consentement : le pouvoir, aux mains des adultes et non des enfants ; Une critique de l’amalgame des adolescents et des enfants dans une même catégorie, celle des mineurs, permettant à des (pro)pédophiles de se revendiquer du désir des premiers d’une sexualité autonome (pas forcément avec des adultes d’ailleurs) aux détriments des seconds n’ayant pas exprimé un tel désir ; Une analyse des discours pro-pédophilie des adultes comme étant des discours de dominants occultant leur position dominante et ne demandant pas l’avis des dominés concernés ; Un appel à une critique politique des pédophiles et des violences sexuelles sur mineurs ; Une critique des projections du « regard adulte » (gaze) pro-pédophile vis-à-vis d’une sexualité infantile réifiée, fantasmée et exotisée ; Une analyse du mouvement pro-pédophilie comme une critique tronquée de la domination adulte, réduite aux seules institutions d’encadrement bourgeois (famille, école, etc.) et à l’exclusion des adultes eux-mêmes ; Une critique intersectionnelle, anti-bourgeoise, féministe et antiraciste du discours et des pratiques pédophiles, de leur pseudo « libération sexuelle » ; Un rappel du caractère non-nécessairement émancipateur de l’affranchissement des tabous moraux, avec l’exemple de La Banquise, revue d’ultra-gauche pro-pédophile et négationniste ; Une réflexion autour du traumatisme et de la prise de conscience des mineurs du caractère violent des actes pédophiles ; Une critique de la société bourgeoise et patriarcale comme responsable du désarmement des mineurs face aux violences sexuelles ; Une analyse critique du relativisme nominaliste de certains historien-ne-s vis-à-vis des violences sexuelles sur mineurs, aux détriments d’une approche matérialiste de celles-ci ; Une conclusion appelant à une dénonciation conjointe des violences pédophiles et des violences incestueuses.
1/24/20201 hour, 23 seconds
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Élections truquées, coup d’État et résistances anti-coloniales en Bolivie (2ème partie)

Un décryptage des événements en Bolivie à partir d’une perspective autonome et du temps long des résistances anti-coloniales – avec Sam et Dani, auteurs d’articles sur ce sujet et entretenant avec lui des liens personnels. La deuxième partie (50 minutes) comporte : Une histoire des luttes des classes populaires en Bolivie des années 1990-2000, et notamment « la guerre de l’eau de Cochabamba » en 2000 ; Une analyse des conditions de l’arrivée au pouvoir d’Evo Morales et de son parti (le MAS) ; Un bilan critique de l’exercice du pouvoir d’Evo Morales et du MAS : maintien d’un capitalisme extractiviste, néolibéral, exportateur et de connivence et de l’hégémonie des classes dominantes coloniales traditionnelles, cooptation et répression des mouvements populaires et indigènes, et un mix de réformes sociales et néolibérales ; Une analyse de la fraude électorale de Morales et du coup d’Etat des classes dominantes coloniales traditionnelles, résultats d’une défiance croissante des classes populaires vis-à-vis du MAS et d’une offensive des classes dominantes coloniales traditionnelles face au MAS et au mouvement populaire ; Une conclusion au sujet des résistances des mouvements populaires et indigènes autonomes face au régime de terreur actuel.
1/16/202055 minutes, 11 seconds
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Élections truquées, coup d’État et résistances anti-coloniales en Bolivie (1ère partie)

Un décryptage des événements en Bolivie à partir d’une perspective autonome et du temps long des résistances anti-coloniales – avec Sam et Dani, auteurs d’articles sur ce sujet et entretenant avec lui des liens personnels. La première partie (40 minutes) comporte : Une histoire des structures de domination incas et espagnoles et des résistances communautaires face à ces structures ; Une analyse de la révolte de Tupac Katari de 1781 et de ses objectifs politiques ; Une histoire de l’indépendance bolivienne comme prise de pouvoir des colons et instauration d’une république oligarchique féodale ; Une discussion de l’articulation du féodalisme bolivien et du capitalisme mondial au 19ème siècle et des transformations résultant de ce développement combiné et inégal de deux modes d’exploitation ; Une analyse de la révolution de 1952, de ses origines et de ses suites ; Une histoire de l’insurrection anti-dictature de 1979, de l’arrivée au pouvoir post-insurrectionnelle d’une gauche néo-libérale, du retour « démocratique » des dictateurs au pouvoir au cours des années 1990 et de l’essor des contestations au tournant du siècle.
1/16/202044 minutes, 51 seconds
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Révolutions, contre-révolutions et guerres de l’Algérie à l’Iran et de Syrie au Yémen (2011-2019)

Une discussion d’Armand Paris de Sortir du capitalisme et de Guillaume Deloison autour des révolutions, des contre-révolutions et des guerres de l’Algérie à l’Iran et de Syrie au Yémen des premiers « Printemps arabes » à nos jours. L’émission (1 heure 40 minutes) comporte : Une définition des caractéristiques communes de l’espace allant de l’Algérie à l’Iran et de la Syrie au Yémen, aux racines des soulèvements de cette région : héritage colonial ou semi-colonial, sous-industrialisation, prédominance du capitalisme d’Etat et rentier (hydrocarbures, construction, tourisme), dépendance aux importations, à l’envoi d’argent des diasporas et aux institutions internationales (FMI), chômage et travail informel massifs, fortes inégalités ; Une description du cycle révolutionnaire et contre-révolutionnaire en Egypte (2011-2013) et de ses composantes : prolétariat urbain, prolétariat industriel, classes moyennes, commandement militaire, président et ses proches, classe politique, capitalistes de connivence, capitalistes indépendants ; Une analyse du rôle contre-révolutionnaire des impérialismes régionaux et internationaux depuis 2011 ; Une critique du conspirationnisme d’Etat et de gauche « anti-impérialiste » et des lectures orientalistes des soulèvements et des conflits, vus sous un prisme confessionnaliste, ethniciste, romantique révolutionnaire, sécuritaire ou encore islamophobes ; Une analyse des positions de l’extrême-droite soralienne et des rouges-bruns vis-à-vis des soulèvements ; Une évaluation critique des réalisations du PYD au Rojava ; Une discussion des luttes et des problèmes écologiques (correctif à ce sujet), des gauches et des perspectives politiques dans cette région du monde ; Une analyse des causes de l’échec des modernisations de rattrapage « socialistes » des années 1960-1970 en Égypte, en Syrie, en Irak et en Algérie ; Une description des modalités d’intégration au capitalisme mondial des pays de cette région du monde ; Une analyse de Daech comme un État milicien islamiste radical plutôt que comme fasciste, et de l’islamisme comme mouvement d’opposition néo-conservateur, interclassiste, hégémonique face à un nationalisme arabe en crise de légitimité, et promoteur d’un dépassement des difficultés socio-économiques au travers d’un capitalisme pieux, donc vertueux, moral et charitable ; Une conclusion sous forme d’un bilan des révolutions et des contre-révolutions, avec des perspectives sur l’évolution politique future de cette région.
1/10/20201 hour, 42 minutes, 6 seconds
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La révolte au Liban et ses racines historiques

Une émission autour du soulèvement libanais en cours depuis mi-octobre 2019 et de ses racines historiques – avec Joey Ayoub, écrivain, chercheur, rédacteur à Global Voices et Ifex, et participant actif au soulèvement en cours et à celui de 2015. L’émission (1 heure) comporte : Une histoire du système confessionnel libanais de l’Empire ottoman à nos jours ; Une discussion de l’articulation entre rapports de classe et confessionnalisme au Liban ; Une explication du système de pouvoir confessionnel au Liban, de son hégémonie et de sa résilience ; Une analyse du soulèvement en cours comme réformiste (altercapitaliste) et révolutionnaire (anti-système confessionnel) ; Une genèse du soulèvement à partir des gigantesques incendies de mi-octobre ; Une explication du caractère trans-confessionnel et anti-confessionalisme du soulèvement, et notamment de sa remise en cause du caractère privatisé de l’espace public ; Une analyse de la crise économique actuelle au Liban, de sa gestion gouvernementale, de ses causes et de son impact potentiel sur l’évolution du soulèvement ; Une description des bourgeoisies confessionnelles et des forces politiques contre-révolutionnaires et de leurs intérêts politico-économiques menacés par ce soulèvement ; Une analyse intersectionnelle du confessionalisme libanais comme contestation du capitalisme confessionnel néo-libéral, du patriarcat et du racisme ; Une discussion des tensions (potentielles et/ou existantes) du mouvement, entre réformisme et révolution, étatisme et autogestion, prolétariat et classes moyennes, libanais et non-libanais, hommes et femmes, mais aussi entre confessions et entre régions ; Une conclusion optimiste au sujet du soulèvement actuel.
12/21/20191 hour, 6 minutes, 7 seconds
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Dernières nouvelles du front du Rojava et de Syrie

À l’aune des derniers événements au Rojava et en Syrie et de récentes publications de chercheurs revenus de ce front, une émission de bilan de l’offensive turque et des dernières mobilisations populaires, mais aussi de la contre-révolution du régime, de l’attitude des « amis de la Syrie » (Turquie, Qatar, Arabie Saoudite) depuis 2011 et des transformations socio-politiques au Rojava sous l’égide du PYD – avec VP, co-auteur de plusieurs articles à ce sujet. La première partie (40 minutes) comporte : Une analyse des stratégies contre-révolutionnaires du régime depuis 2011 à partir du livre de Joseph Daher Syria after the uprisings. The political economy of State resilience (Pluto Press, 2019) ; Une critique des impérialismes régionaux auto-proclamés « amis de la Syrie » (Turquie, Qatar, Arabie Saoudite) et de leurs instruments (Frères musulmans, « Conseil National Syrien », « Armée nationale syrienne ») ; Une discussion des évolutions récentes au sein des zones du régime (manifestations et tensions au sein du camp assadiste). La deuxième partie (50 minutes) comporte : Un bilan humain et géopolitique de l’offensive turque à partir notamment de l’enquête de terrain d’Arthur Quesnay et de Patrick Haenni, d’articles de presse, des analyses de Leila Al-Shami et du rapport d’Human Rights Watch ; Un bilan des réalisations politiques et socio-économiques du PYD au Rojava à partir des travaux de Sinan Hatahet.
12/9/20191 hour, 34 minutes, 41 seconds
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Au cœur de la révolution syrienne – entretien avec Leila Al-Shami

Une interview de VP avec Leila Al-Shami, co-autrice de Burning Country. Au cœur de la révolution syrienne (L’échappée, 2018/9), et avec deux membres du collectif de traduction de Burning Country, autour du Rojava et de sa situation actuelle, mais surtout de l’insurrection syrienne, de ses racines historiques, de son déclenchement, de son dénigrement, de sa répression, de sa militarisation, de sa confessionnalisation, de son écrasement et de sa situation actuelle.
12/6/201942 minutes, 3 seconds
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L’ambivalence des villes modernes : entre aliénation et émancipation

Une émission de critique dialectique des villes modernes, par-delà leur apologie libérale et leur rejet réactionnaire, autour de Métromarxisme. Un conte marxiste de la ville (Entremonde, 2019) d’Andy Merrifield – avec Julien Guazzini, son traducteur. L’émission (1 heure 10 minutes) comporte : Une présentation générale de l’auteur, de son parcours et de son livre ; Une description de l’analyse d’Engels de l’espace (en termes de zonage et de circulation), notamment en termes de formation du prolétariat anglais, de critique du proudhonisme (devenir propriétaire comme solution aux problèmes de logement) et d’hypocrisie des réformes urbaines (déplacement des taudis pour des raisons d’hygiène bourgeoise et non leur élimination) ; Une présentation de Benjamin comme introducteur d’une approche sensible des villes modernes, comme expérience et non seulement comme théorie ; Une analyse du rapport des auteurs aux villes qu’ils ont étudiées, de leur expérience sensible de celles-ci ; Une présentation de Lefebvre et de son appel à une réappropriation radicale des villes (comme Paris en 1871), contre une vision nostalgique des villes anciennes ; Une analyse du situationnisme comme « propagande par le fait » du droit à la ville de Lefebvre ; Une présentation de l’analyse althusérienne de Manuel Castells de la planification urbaine (construction de grands ensembles pour fixer la main-d’œuvre ouvrière) en tant que manifestation du rôle de l’Etat fordiste dans la création à moindre coût des conditions d’accumulation du capital ; Une analyse du jeune David Harvey et son basculement d’une géographie libérale-réformiste à une géographie marxiste à partir de Baltimore ; Une présentation de l’analyse sensible de Marshall Berman des restructurations des années 1950-1960 de son quartier natal du Bronx à New-York ; Une conclusion à partir de la citation de William Blake : « Fleurit la rose où croissent les épines ».
11/29/20191 hour, 11 minutes, 50 seconds
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Arabicides. Les crimes racistes en France au cours des années 1970 : aux origines du racisme actuel

Un décryptage de l’explosion des crimes racistes en France au cours des années 1970 – avec Hakim, auteur sur ce sujet de plusieurs articles sur Agitations. L’émission (20 minutes) comporte : Une explication de l’explosion des crimes racistes en France au cours de l’été 1973 (circulaires Marcellin-Fontanet de 1972 d’arrêt de l’immigration de travail, crise et restructuration post-fordiste du capitalisme, multiplication des luttes des travailleurs arabes, montée d’un discours raciste décrivant l’immigration comme une « invasion » dangereuse) ; Un rappel du caractère structurellement raciste de l’organisation du travail capitaliste, notamment au cours des « Trente Glorieuses » ; Une critique de la médiatisation sélective des crimes racistes ; Une histoire du Mouvement des Travailleurs Arabes (MTA), des Comités Palestine à la grève contre le racisme de septembre 1973 ; Une critique du discours raciste (notamment islamophobe) du gouvernement lors des grèves de Talbot-Poissy de 1983-84 ; Un rappel du rôle des policiers et des anciens pieds-noirs dans les crimes racistes de l’été 1973 ; Une genèse méconnue des Centres de Rétention Administrative (CRA) ; Une description de plusieurs cas de crimes racistes et de leur traitement policier et judiciaire ; Une conclusion au sujet du caractère toujours colonial du monde contemporain.
11/22/201928 minutes, 55 seconds
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Révolution, contre-révolution et guerre en Syrie

Une émission d’analyse de l’insurrection syrienne de 2011, de sa répression, de sa militarisation et de son internationalisation – avec VP, co-auteur à ce sujet de plusieurs articles parus sur Agitations autonomes, Lundi matin et Solitudes intangibles. L’émission (1 heure 40 minutes) comporte : Une critique de l’anti-impérialisme des imbéciles et sa lecture conspirationniste du soulèvement syrien ; Une analyse critique des racines historiques du régime de Bachar Al-Assad ; Un décryptage du caractère (pro)impérialiste du régime d’Al-Assad ; Une analyse de l’opposition au régime de Assad pré-insurrection ; Un historique du soulèvement en Syrie de 2011 et de sa répression féroce, ainsi que des « réformes » contre-insurrectionnelles de Bachar Al-Assad ; Une description de l’auto-administration aux premiers temps du soulèvement syrien ; Une explication des causes de la militarisation, de la confessionnalisation et de l’islamisation du soulèvement syrien, avant tout liée au régime, sa répression violente et sa volonté d’apparaître aux yeux des pays occidentaux comme un rempart contre l’islamisme radical ; Un panorama des différentes forces islamistes armées (Daech, Al Nosra, Front Islamique), de leurs intentions, de leurs bailleurs et de leurs crimes ; Une analyse critique des interventions internationales aux côtés du régime (Russie, Hezbollah, milices chiite, Iran) et/ou contre Daech exclusivement (OTAN) ; Un bilan du conflit syrien, des vainqueurs (régimes impérialistes et autoritaires) et des vaincus (populations civiles) ; Une critique de « l’anti-impérialisme » de guerre de froide d’une partie de l’extrême-gauche française, laquelle a parfois pu en même temps soutenir l’intervention de l’OTAN contre Daech au nom de l’antifascisme ; Des recommandations de livres, de documentaires et de films au sujet de l’insurrection syrienne.
11/15/20191 hour, 46 minutes, 23 seconds
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Décoloniser le féminisme occidental – avec Françoise Vergès

Un entretien autour du féminisme décolonial et du féminisme occidental avec Françoise Vergès autour de son dernier ouvrage, Un féminisme décolonial (La Fabrique, 2019). L’émission (1 heure 20 minutes) comporte : Une genèse de son livre à un niveau personnel et politique : son enfance réunionnaise en tant que femme racisée et fille de militants anti-coloniaux, son séjour dans une Algérie post-coloniale patriarcale, son arrivée en France et sa participation aux luttes anti-racistes, anticapitalistes et féministes des années 1970, et sa réaction au récit fallacieux du féminisme français ; Une définition du féminisme décolonial comme analyse multidimensionnelle (prise en compte des rapports de genre, de race et de classe) et comme projet politique visant à une abolition non seulement du patriarcat, mais également du capitalisme, du colonialisme, de l’esclave et du racisme et de leurs effets genrés ; Une relecture de l’histoire à l’aune des femmes esclaves et de leur oppression spécifique (violées à des fins notamment reproductives) ; Une critique des appels à une loyauté inconditionnelle et une perpétuation de l’oppression patriarcale au sein des mouvements de lutte antiraciste, au profit d’une approche en termes de solidarité (à double sens), de déconstruction des masculinités racisées et de fidélité à une histoire commune ; Un appel au dépassement du féminisme carcéral et sa logique punitive, raciste et classiste ; Une critique du féminisme civilisationnel, porté par des féministes bourgeoises (souvent blanches, mais aussi parfois racisées) et aveugle au racisme et aux oppressions spécifiques aux femmes prolétaires racisées ; Un appel à une approche du féminisme « par en bas », à partir des revendications et des luttes des femmes les plus opprimées, et non seulement à partir du concept d’égalité de genre ; Une analyse de « la femme blanche » (fragile, pure, frigide) et, en miroir, de « la femme du Tiers-Monde » (robuste, impure, vénale) comme un produit de l’histoire coloniale et esclavagiste, aujourd’hui réactualisé avec l’opposition femme blanche – femme voilée ; Une déconstruction de l’histoire du féminisme, et notamment d’Olympe de Gouges (abolitionniste, mais raciste), de l’héritage colonial du féminisme civilisationnel dit « universaliste » (en réalité occidentalo-centrique) et de l’instrumentalisation des « droits de la femme » dans l’impérialisme néolibéral contemporain ; Une critique de l’exotisation du patriarcat en Occident et de la « culturalisation » des droits des femmes (en Occident, comme partie de son « ADN », et ailleurs parfois comme une création étrangère aux cultures locales) ; Une contextualisation de l’essor du féminisme civilisationnel au cours des années 2000 comme un des derniers avatars un peu crédibles du « progressisme » occidental (donc légitimant son impérialisme) notamment face aux régressions des droits des femmes dans certains pays ; Une critique du « gender mainstreaming » des organisations internationales ; Une analyse du micro-crédit comme un prolongement « progressiste » des plans d’ajustement structurels du FMI dans un but pacificateur par l’intégration (sur un mode individuel) des femmes racisées au capitalisme néolibéral ; Une déconstruction du modèle occidental pseudo-universel de famille, dénié aux esclaves, instrument de répression des familles élargies et condition de l’inatteignable « respectabilité » des petites bourgeoisies racisées ; Une critique du consumérisme comme norme de « civilisation » tendanciellement inatteignable pour une majeure partie des femmes racisées du Sud global (responsabilisant celles-ci de leur « échec » et les incitant à se sacrifier au travail plutôt qu’à lutter) et reposant sur leur exploitation et celle de leur environnement ; Une analyse de l’usure des corps des femmes racisées assignées au nettoyage des centres impérialistes – invisibilisées en dépit de leur rôle central dans la reproduction du capitalisme occidental – et de l’externalisation des dégâts corporels et écologiques de celui-ci (et des inégalités de santé et environnementales afférentes) ; Une critique du fémonationalisme et de l’homonationalisme.
10/24/20191 hour, 23 minutes, 19 seconds
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L’offensive turque au Rojava : un décryptage

Un décryptage et une contextualisation de l’offensive de l’armée turque et de ses supplétifs syriens en cours au Kurdistan syrien (Rojava), avec notamment une analyse du comportement, des réalisations et des alliances géopolitiques du PYD-PKK depuis 2011 et au-delà – avec VP, co-auteur d’un article à ce sujet paru sur Agitations autonomes et sur Lundi matin.
10/21/201957 minutes, 55 seconds
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Spéculation, gentrification, métropolisation, touristification : la grande restructuration capitaliste des villes

Une émission d’analyse critique des restructurations capitalistes des villes en termes de métropolisation, de gentrification ou encore de touristification, autour de Géographie de la domination. Capitalisme et production de l'espace (Amsterdam, 2018) et de Villes contestées. Pour une géographie critique de l’urbain (Amsterdam, 2014) – avec Cécile Gintrac, géographe et militante critique de l’urbain à Saint-Denis, préfacière de David Harvey et co-directrice (avec Matthieu Giroud, décédé en 2015 au Bataclan) de Villes contestées.
10/11/20191 hour, 28 minutes, 59 seconds
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Le fascisme qui vient

Une émission d’Armand Paris et de Guillaume Deloison au sujet du (néo)fascisme qui vient et de sa variante française (Front National – Rassemblement National) à partir du livre de La possibilité du fascisme. France, la trajectoire du désastre (La Découverte, 2018) de Ugo Palheta, sociologue et directeur de publication de Contretemps. L’émission (1 heure) comporte : Une définition du fascisme comme projet de régénérescence nationale par une unification forcée (destruction des oppositions politiques, syndicales, intellectuelles, médiatiques, de classe) et une destruction des ennemis intérieurs (minorités ethno-raciales : musulmans, roms, noirs) ; Une analyse des conditions de possibilité d’arrivée au pouvoir du Rassemblement National comme parti néo-fasciste : crise d’hégémonie politique complète des partis bourgeois traditionnels (LREM, LR, PS) et crise profonde du capitalisme ; Une discussion des processus contemporains annonçant une période propice à une prise du pouvoir par un parti néo-fasciste et en même temps préparant celle-ci : crise structurelle du capitalisme, entraînant un durcissement autoritaire, néolibéral et raciste (notamment islamophobe) de l’État, entraînant à son tour une crise d’hégémonie des partis bourgeois traditionnels (PS, LR) et une montée du Front National ; Une description de ce que pourrait entraîner l’arrivée au pouvoir dans des conditions de crise profonde du Rassemblement National : déchéance de droits et de nationalité, enfermement et même déportation des musulman-e-s et des étrangers, répression féroce des opposants politiques, gestion militaire des quartiers populaires, tirs à balles réelles lors de manifestations ; Une distinction du (néo)fascisme à venir et du fascisme historique : davantage tourné vers des ennemis intérieurs que des guerres inter-impérialistes en raison de l’interdépendance économique, de l’existence des armes nucléaires, d’une solidarité inter-fasciste plus forte et d’un ennemi mondial commun (« l’islam »), moins enclin aux recours aux milices (grâce à des forces de répression étatiques déjà surpuissantes) ; Une discussion des concepts d’islamophobie, d’autoritarisme et de populisme ; Une histoire du Front National comme parti post-fasciste (issu du fascisme historique) ; Une critique des mythes au sujet du Front National : mythe du déclin, mythe d’une transformation en un simple parti de droite conservatrice, mythe d’un FN non-antisémite, mythe d’un parti privé de base populaire, mythe d’une politique économique favorable aux classes populaires ; Une explication de l’érosion du soutien populaire aux partis bourgeois traditionnels sur des bases de compromis de classe en raison des politiques néolibérales, et d’une tentative de ces partis de regagner un soutien populaire au biais d’un discours et de mesures racistes (constitution d’un « bloc blanc sous domination bourgeoise »), faisant par-là le lit du Front National ; Une discussion de l’absence d’une critique radicale de l’État et de l’anti-fascisme de partis et de front électoral dans l’analyse de Ugo Pahleta ; Des perspectives dans l’optique d’un anti-fascisme victorieux et émancipateur (multiplicité des moyens d’action – légaux comme extra-légaux –, antifascisme par en bas, bases minimales d’adhésion antifasciste mais avec un horizon libertaire), notamment en tirant des leçons des erreurs de l’anti-fascisme des années 1920-1930 et des années 1970.
10/2/20191 hour, 3 minutes, 11 seconds
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La domination adulte en question

Une émission pour une approche matérialiste, intersectionnelle et spécifique de la domination adulte - avec Delphine Piterbraut-Merx, doctorante à l’ENS Lyon et au CRESPA sur ce sujet. L’émission (1 heure 10 minutes) comporte : Une discussion générale autour de la domination adulte comme forme de domination impensée, et ce notamment à l’extrême-gauche, avec des conséquences néfastes (absence de compréhension structurelles des violences sexuelles d’adultes sur des mineurs, qu’il s’agisse de pédophilie ou d’inceste, voire même appel à une décriminalisation de ces pratiques oppressives) ; Une critique des approches des enfants comme groupe « naturel » (et naturellement vulnérable, dépendant, incapable) et non socialement construite ; Une critique du statut d’enfant et de « mineur », de l’homogénéisation des situations qu’il implique (de nourrisson à adolescent-e), de la privation d’autonomie et de droits qu’il entraîne, de l’infantilisation et de l’infériorisation dont elle s’accompagne ; Une déconstruction de l’innocence supposée des enfants, et sa requalification en vulnérabilité et en ignorance (particulièrement en matière politique et sexuelle) socialement construites, qu’il s’agirait de défaire en permettant aux enfants de s’autonomiser et de se défendre et non pas par un paternalisme protecteur (d’institutions elles-mêmes répressives comme l’État ou la famille) ; Une interrogation au sujet des potentialités d’organisation et de lutte des mineurs (et du rôle des adultes dans de tels cas de figure), et un rappel de leur occultation historique ; Une proposition d’approche théorique de la domination adulte par un raisonnement analogique, intersectionnel et spécifique, ses forces et ses limites ; Une critique de l’idéologie de « l’enfance » comme une prophétie autoréalisatrice ; Une discussion des possibles alliances anti-patriarcales des femmes et des mineur-e-s et de ses difficultés pratiques ; Une conceptualisation de l’infantilisation et du processus de minorisation comme matrice potentielle des dominations de genre et de race ; Une réflexion sur l’absence des premiers concernés au sein des groupes de rescapés de violences pédophiles ou incestueuses, mais aussi des groupes militants et des colloques universitaires à ce sujet ; Un exposé des limites des analogies entre condition matérielle des femmes et des enfants ; Une discussion autour de l’invention de l’enfance sous l’Ancien Régime, et de ses sub-divisions en classes d’âge ; Une analyse critique de la psychologie du développement et de la philosophie de l’enfance ; Une analyse des conceptions de l’enfant comme « bon sauvage » assimilable ou comme altérité radicale ; Une critique des conceptions essentialistes de l’enfance dans l’extrême-gauche ou chez Freud ; Une discussion de l’intérêt du capitalisme et de l’État à perpétuer la domination adulte ; Une critique d’une vision libérale et idéaliste de l’enfant comme un sujet comme un autre, abstraction faite de ses conditions matérielles d’assujettissement et de dépendance, et qui a conduit certains à une position pro-pédophile au cours des années 1970 ; Une discussion des différentes majorités (civile, politique, pénale, sexuelle) ; Une critique du mythe libéral de l’autonomie individuelle complète ; Une conclusion en faveur d’une re-politisation (mais émancipatrice) de l’enfance à l’extrême-gauche.
9/27/20191 hour, 13 minutes, 55 seconds
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Aux racines de l’extermination des juifs d’Europe

Une émission de présentation des débats autour de l’extermination des juifs d’Europe, de son caractère prévu de longue date ou fruit des circonstances, de ses causes lointaines (notamment l’antisémitisme) et immédiates, de sa spécificité et de sa comparaison avec d’autres crimes de masse – avec Paul et Johannes, bons connaisseurs de ce sujet. La première partie de l’émission (50 minutes) comporte : Une présentation des enjeux contemporains de ces problématiques (l’antisémitisme, la concurrence des mémoires) ; Une histoire de l’Allemagne de l’Ouest et de sa non-dénazification ; Une présentation critique des thèses de Nolte, faisant du nazisme une simple (légitime ?) réaction au bolchévisme ; Une présentation des thèses intentionnalistes (importance de l’idéologie, intention précoce d’extermination des juifs, centralité de Hitler) et fonctionnalistes (radicalisation du fait des difficultés concrètes, concurrence des bureaucraties, moindre importance de Hitler, absence de plan d’extermination) et de leurs limites (personnification excessive du côté intentionnaliste, minoration du rôle de l’antisémitisme du côté fonctionnaliste) ; Une discussion des thèses de Christopher Browning au sujet des motivations d’acteurs « ordinaires » de l’Holocauste (des réservistes du 101ème bataillon de police) et une critique de l’idée qu’il s’agissait d’ordres indiscutables (pas de sanctions en cas de non-participation aux tueries mobiles) ; Une discussion des thèses de Goldhagen au sujet des Allemands comme « bourreaux volontaires » ; Une analyse du discours conspirationniste et apocalyptique des nazis (faisant des juifs des fauteurs de guerre et de conspirateurs œuvrant pour une destruction de l’Allemagne) ; Une discussion du moment de décision de l’extermination des juifs d’Europe ; Une présentation des thèses de Friedlander (accordant un rôle central à l’antisémitisme « rédempteur », notamment hitlérien, d’inspiration volkisch et chrétienne) ; Une discussion des explications de l’extermination en termes de Sonderweg (par une trajectoire historique allemande spécifique), de fascisme, d’utilité économique et de totalitarisme ; Une critique du négationnisme (tendanciel ou même avéré) des approches marxistes réductionnistes économicistes de la destruction des juifs d’Europe. La deuxième partie de l’émission (50 minutes) comporte : Une présentation de l’analyse de George Mosse au sujet de l’antisémitisme allemand et de ses racines historiques (modernisation rapide et ses ravages identifiés aux juifs, nationalisme exacerbé par une conception raciale du peuple et une unification tardive, réaction à l’émancipation des juifs et à leur ascension sociale) ; Une analyse de l’antisémitisme nazi comme fusion des antisémitismes : antisémitisme racial et eugéniste, antisémitisme conspirationniste, antisémitisme contre-révolutionnaire, antisémitisme nationaliste romantique anti-moderne, antisémitisme apocalyptique, antisémitisme chrétien, antisémitisme « anti-impérialiste », antisémitisme conservateur ; Une analyse de l’antisémitisme nazi comme produit de l’antisémitisme structurel, c’est-à-dire d’une personnification tendancielle (en absence de compréhension du caractère impersonnel et dynamique du capitalisme) faisant des juifs ceux qui se cachent derrière des processus structurels (crises, modernisation rapide, luttes de classe, financiarisation, mondialisation, urbanisation) du capitalisme – et qu’on ne parvient pas à expliquer de manière structurelle –, à partir d’une critique tronqué du capitalisme (basée sur une opposition fallacieuse des dimensions « concrètes » et « abstraites » du capitalisme) ; Un rappel de l’industrialisme et du techno-prophétisme des nazis (Herf) ; Une comparaison analytique (et non morale) de l’antisémitisme avec d’autres formes de racismes ; Un appel à un dépassement de la concurrence des mémoires, et à analyser chaque crime de masse (esclavage, génocides, épurations ethniques) spécifiquement et en-dehors de toute hiérarchie morale ; Une définition du génocide comme issu d’une volonté étatique d’extermination totale d’un peuple donné ; Une comparaison avec d’autres génocides (celui des Rroms, des Herrero, des Arménien et des Tutsis) et d’autres crimes de masse (programme T4, pogroms anti-juifs, esclavage, colonisation).
9/6/20191 hour, 46 minutes, 37 seconds
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La destruction des juifs d'Europe (1933-1945)

Une émission d’histoire du processus de destruction des juifs d’Europe, à partir de l’ouvrage du même nom de Raoul Hilberg (Gallimard, 2006) – avec Paul et Johannes, bons connaisseurs de ce sujet. La première partie de l’émission (50 minutes) comporte : Un rappel de l’importance d’une émission d’histoire du processus de destruction des juifs d’Europe face au négationnisme, à un certain marxiste complètement réductionniste et à un refoulement libéral du caractère capitaliste du nazisme ; Une présentation du livre de Raoul Hilberg, de son contexte de parution et des étapes qu’il identifie (définition-discrimination, expropriation-dépossession, concentration-déportation, destruction-extermination) ; Un bref rappel des antécédents historiques, des pogroms aux législations anti-juives et des extorsions aux expulsions, expliquant une partie des réactions juives face à un processus de destruction secret dans son ultime phase ; Une caractérisation de l’antisémitisme nazi comme bureaucratique et non spontané, intégral et non assimilationniste (pas d’exceptions) ; Une discussion du rôle du parti, des ministères, des capitalistes et de l’armée dans la destruction des juifs d’Europe ; Un résumé du processus de définition juridique des juifs en Allemagne ; Une présentation du processus de spoliation en Allemagne. La deuxième partie de l’émission (1 heure 10 minutes) comporte : Une présentation de l’emballement du processus de déportation des juifs de Pologne entre 1939 et 1941, aboutissant à la création des ghettos (quartiers exigus et fermés où des centaines de milliers de juifs seront entassés et mourront massivement des conditions de vie atroces) ; Une discussion autour des conseils juifs, des stratégies de survie, des résistances et des stéréotypes autour de l’attitude soi-disant passive des juifs ; Une analyse du rôle du déclenchement et de l’échec de l’opération Barbarossa (attaque de l’URSS en juin 1941) dans le basculement dans une logique génocidaire : guerre totale au « judéo-bolchévisme », assimilation des juifs aux commissaires politiques et aux partisans, logique de colonisation de peuplement d’un « espace vital » et de déportation des populations de l’Est, impossibilité de déportation des juifs au-delà de l’Oural du fait de l’échec de l’offensive allemande ; Une discussion du moment de basculement dans une logique génocidaire : extermination des juifs soviétiques à partir du déclenchement de l’opération Barbarossa (juin 1941) ou un peu avant, extermination des juifs d’Europe à partir de l’échec de l’opération Barbarossa (novembre-décembre 1941) ou un peu avant ; Une description et une analyse des tueries mobiles (un million de morts en 1941) ; Une analyse de l’industrialisation du processus génocidaire : gazage et création des camps d’extermination (à partir de décembre 1941), conférence de Wansee (janvier 1942), extermination industrielle (1942-1945) ; Une discussion des preuves de l’existence des chambres à gaz et des fours crématoires, du négationnisme nazi (démantèlement des camps d’extermination, déterrage et crémation des victimes des tueries mobiles, langage codé), de l’attitude des Allemands et des Alliés face au génocide, et du nombre de morts ; Une analyse de l’extension européenne du processus génocidaire, fonction de l’attitude des pays satellisés, fantoches et alliés, et de l’extension des territoires sous contrôle direct de l’Allemagne : le cas des Pays-Bas, de l’Italie, de la France, de la Roumanie, la Serbie, la Grèce, la Croatie, la Hongrie.
9/1/20190
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La domination sexuelle masculine

Une émission de théorisation critique de la domination sexuelle masculine et ses conditions matérielles et idéologiques à partir d’En finir avec la culture du viol (Les petits matins, 2018) de Noémie Renard – avec Sofia, (co)animatrice habituelle de l’émission Sortir du patriarcapitalisme. L’émission (30 minutes) comporte : Une définition des différentes formes de domination sexuelle (viol, prise de contrôle d’un rapport sexuel consenti, violences sexuelles, harcèlement sexuel) et des coercitions pré-sexuelles (pressions psychologiques et sociales aux relations sexuelles) ; Une discussion des liens entre violences sexuelles, domination sexuelle, « obéissance sexuelle » et domination masculine ; Une théorie de la domination sexuelle (surtout conjugale) comme subordination des femmes aux désirs et aux fantasmes sexuels des hommes, comme moyen de disciplinarisation des femmes et comme démonstration du pouvoir des hommes ; Une description des structures matérielles et idéologiques au service de la domination sexuelle masculine : hétéro-normativité comme contrainte et comme construction sociale d’une « complémentarité » sexuelle et d’une dépendance affective entre des groupes de pouvoir asymétriques (économiquement, politiquement, physiquement, en termes d’âge), différentialisme sexuel (dichotomie idéologique – idéologie ayant tendance à se matérialiser comme toute idéologie dominante – d’hommes actifs, désirants, agressifs, forts, compétents sexuellement et de femmes passives, romantiques, masochistes, faibles, incompétentes sexuellement), (auto)légitimation de l’égoïsme et du phallocentrisme des hommes, intériorisation féminine des stéréotypes (altruisme, « besoins » sexuels des hommes) et des nouvelles normes (fellation, sodomie, simulation du plaisir) sexuelles patriarcales ; Une analyse du « devoir conjugal » comme exploitation domestique, affective, émotionnelle, et du don comme, d’une part, manifestation du pouvoir des hommes (don économique), et, d’autre part, « servitude volontaire » des femmes (don sexuel).
8/31/201931 minutes, 24 seconds
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Pour une critique émancipatrice du Spectacle

Une présentation du livre de Benoit Bohy-Bunel, Symptômes contemporains du capitalisme spectaculaire. Actualités inactuelles (L’Harmattan, 2019), et de sa critique incarnée et émancipatrice du Spectacle et du capitalisme – avec l’auteur, professeur de philosophie et théoricien critique.
6/21/201920 minutes, 58 seconds
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Système pénal : système racial, patriarcal et du capital ? La justice en procès des années 1968 à nos jours

Une présentation et une discussion des critiques et des débats dans l’extrême-gauche autour de l’institution judiciaire (et carcérale) au cours des années 1968 (et jusqu’à nos jours) autour La Justice en procès. Les mouvements de contestation face au système pénal (Presses de Sciences Po, 2013) – avec l’auteur, Jean Bérard, historien, maître de conférences à l’ENS Cachan, et également (co)auteur avec Gilles Chantraine sur ce sujet de 80 000 détenus en 2017 ? réforme et dérive de l’institution pénitentiaire (Amsterdam, 2008) et de Bastille Nation: French Penal Politics and the Punitive Turn (Red Quill Books, 2013). L’émission (1 heure 20 minutes) comporte : Un rappel des mobilisations pré-1968 autour de l’institution judiciaire, centré autour de l’erreur judiciaire (affaire Dreyfus, affaire Durand) et des prisonniers politiques (anarchistes, militants anticolonialistes), et des critiques pré-1968, centré autour de l’idée de justice de classe, sans pour autant (en-dehors des anarchistes) de soutien aux prisonniers de droit commun, assimilés au « lumpenprolétariat » ; Une analyse du tournant de mai-juin 1968 et de ses suites, avec un passage d’une défense des prisonniers politiques (militant d’extrême-gauche emprisonnés) à une défense de l’ensemble des prisonniers et de leurs luttes (GIP) ; Une présentation de la critique post-1968 des « institutions disciplinaires » (prisons, asiles, armée, foyers de travailleurs, foyers de jeunes filles, orphelinats, collèges, lycées, famille, usines) et de leurs rapports de « domination rapprochée » (Memmi) ; Une discussion des héritages anarchistes des critiques anti-carcérales des années 1968 ; Un exposé des critiques post-1968 de l’idée maoïste de « justice populaire » ; Une analyse des institutions disciplinaires comme tentatives de modelage, de redressage et de normalisation des comportements considérés comme déviants aux moyens d’un pouvoir discrétionnaire fait de punitions et de gratifications ; Une discussion des positions anti-carcérale maximaliste (abolition des prisons) et anti-carcérale minimaliste (défense des droits des prisonniers) et de leur articulation ; Une analyse du passage d’une critique moralisatrice des bourgeois comme « déviants » au nom d’une « moralité ouvrière » à une critique des normes au nom des « déviants » contestant l’ordre normalisateur des institutions disciplinaires ; Une description du passage d’une punition d’un seul délit à une punition du délit et du délinquant (qu’il s’agit, par conséquence, de redresser dans une institution disciplinaire) ; Une discussion de l’évolution de l’articulation des nouvelles critiques sociales (homosexuelles, féministes, anti-racistes, anti-carcérale, anti-psychiatrie) aux théories marxistes et anarchistes ; Une analyse de l’extension des biais de l’institution judiciaire (impunité des bourgeois, mais également des violeurs et des auteurs de crimes racistes) ; Un résumé des débats dans l’extrême-gauche et au sein du féminisme autour du viol au cours des années 1970 ; Une analyse contextualisée du débat post-1968 autour de l’autorisation (ou non) des relations sexuelles entre majeurs et mineurs, et des problèmes structurels (domination adulte) que de telles relations impliquent tendanciellement ; Une conclusion autour de l’évolution de ces critiques, de ces tensions (luttes anti-répression pénale et luttes de répression des crimes sexuels), de ces questions (tournant sécuritaire-punitif des politiques publiques) et des alternatives au tout-judiciaire (auto-défense féministe) depuis une quarantaine d’années ; Une ouverture au sujet de la justice zapatiste et zadiste, et de l’impérieuse nécessité d’une transformation sociale pour faire émerger une autre forme de justice.
6/7/20191 hour, 27 minutes, 37 seconds
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La grande révolte politique et existentielle de mai-juin 1968 – avec Ludivine Bantigny

À l’occasion du plus long mouvement social depuis Mai 68, une émission autour du grand mouvement de révolte politique et existentiel de mai-juin 1968, à partir de 1968. De grands soirs en petits matins (Seuil, 2018) - avec l’autrice, Ludivine Bantigny, historienne, maîtresse de conférences à l’Université de Rouen, également co-directrice sur ce sujet de « Prolétaires de tous les pays, qui lave vos chaussettes ? » Le genre de l’engagement dans les années 1968 (Presses Universitaires de Rennes, 2017).
5/29/20192 hours, 2 minutes, 46 seconds
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La culture du viol. Une légitimation sociale des violences sexuelles

Une déconstruction des mythes patriarcaux autour du viol et une analyse critique des mécanismes de légitimation patriarcale des violences sexuelles, à partir de deux ouvrages récents, En finir avec la culture du viol (Les petits matins, 2018) de Noémie Renard et Une culture du viol à la française. Du « troussage de domestique » à la « liberté d’importuner » (Libertalia, 2019) de Valérie Rey-Robert. L’émission (40 minutes) comporte : Une définition de la culture du viol ; Un bref rappel de l’ampleur des violences sexuelles en France ; Un rappel de la définition juridique du viol et des procédures légales ; Une critique de la répression judiciaire des violences sexuelles ; Une déconstruction des mythes autour des viols (fantasmés comme devant être violents physiquement, où il faudrait opposer une résistance physique et immédiatement porter plainte), des violeurs (représentés comme des inconnus migrants prolétaires psychopathes en manque de sexe) et des violées (devant être bourgeoises, blanches, désirables, valides, habillées « convenablement », non-travailleuses du sexe et qui ont résisté pour avoir une chance d’être crues) ; Une description des effets des mythes autour des viols (disqualifiés lorsqu’il n’y a pas de violence physique, de résistance et/ou de plainte immédiate), des violeurs (impunis lorsqu’il s’agit d’hommes blancs bourgeois et de classe moyenne) et des violées (souvent non-reconnues comme telles dès lors qu’elles s’écartent du stéréotype de « la violée ») ; Un rappel de l’étroitesse des définitions juridiques du viol jusqu’à une date récente ; Une analyse du décalage entre une condamnation ferme du viol « en général » et une impunité/absolution des violeurs concrets ; Une théorie critique du viol comme faisant partie d’un continuum de coercitions sexuelles ; Une critique du traitement médiatique et culturel des viols concrets (euphémisation, culpabilisation des victimes, accusations d’exagérations ou de mensonges, rhétorique complotiste, incitation à se soumettre aux désirs masculins à partir d’une idéologie essentialiste et différentialiste) ; Une discussion du concept de consentement, auquel on préférera celui de désir mutuel, présupposant deux sujets sexuels également actifs, initiateurs et décisionnaires ; Une déconstruction du mythe qu’il vaut mieux être passive lors d’une agression sexuelle ; Une critique du langage comme participant d’une légitimation du viol.
5/25/201947 minutes, 18 seconds
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Analyse critique d’un manifeste du féminisme marxiste

L’émission (40 minutes) comporte : Une présentation des autrices, de leur apport respectif au livre et du contexte d’écriture du livre ; Une lecture des mots d’ordre de la grève féministe en Espagne en 2017, à l’origine du livre ; Une critique du féminisme libéral des 1 % ; Un exposé de leur théorie intersectionnelle de la « reproduction sociale », de leur critique du féminisme blanc et de leur théorie originale des luttes de classe ; Une critique du féminisme marxiste, de son aveuglement au patriarcat comme système semi-autonome de domination d’un groupe (celui des hommes) sur un autre (celui des femmes), de son analyse tronquée des violences de genre ; Une analyse matérialiste des violences de genre comme manifestation, conséquence et réaffirmation de la domination masculine ; Une critique du réductionnisme marxiste, qui fait du capitalisme l’unique source de l’ensemble des oppressions ; Un scepticisme vis-à-vis de leurs thèses au sujet des sexualités ; Une approbation de leur analyse des grèves féministes comme nouvelle forme de contestation ; Et, en bonus, des extraits choisis de leur critique du féminisme libéral.
4/25/201942 minutes, 28 seconds
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Fascisme, capitalisme et classe ouvrière (bonus)

Avec, en bonus, un résumé de l'article de Sergio Bologna "Nazism and the Working-Class", qui comporte : Une critique du révisionnisme de Götz Ali faisant des ouvriers les principaux bénéficiaires du nazisme ; Un rappel du caractère composition de la classe ouvrière allemande des années de guerre, composée à 80 % de travailleurs forcés étrangers ; Une analyse de l'affrontement des jeunes ouvriers chômeurs communistes, précaires, menacés de coupe des aides sociales par une bureaucratie social-démocratie contre-révolutionnaire, et réprimés par une police sous contrôle social-démocrate lors de nombreuses manifestations, et des nazis, financés par des industries et bénéficiant d'une certaine complicité des forces de répression ; Une critique du parti social-démocrate et son rôle dans l'ascension au pouvoir du nazisme (anti-communisme prioritaire, fichage des demandeurs d'aides sociales - ensuite mis dans des camps de concentration comme "asociaux" -) ; Un rappel du caractère massif du travail forcé des chômeurs pour des grands travaux lors des années 1930 (à l'encontre du mythe du "plein emploi" nazi) ; Un rappel de l'existence d'un anti-fascisme autonome au début des années 1930, vaincu par manque de moyens matériels face à un nazisme massivement financé ; Une analyse du nazisme comme parti viriliste, suprémaciste de genre, misogyne, responsable d'un licenciement massif des femmes au début des années 1930 et d'une baisse de leurs (déjà maigres) salaires, et promoteur de l'idéal patriarcal d'une femme au foyer soumise et reproductrice.
4/18/201912 minutes, 16 seconds
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Fascisme, capitalisme et classe ouvrière (2ème partie)

Une histoire du fascisme italien et du nazisme allemand dans leurs caractéristiques communes et leurs rapports au grand capital et à la classe ouvrière à partir de l’analyse matérialiste de Daniel Guérin dans Fascisme et grand capital (Libertalia, 2013) – avec Charles Jacquier, historien, éditeur du livre. La deuxième partie de l’émission (1 heure) comporte : Une analyse de l’apathie des partis de gauche et des syndicats face au fascisme montant, de leur légalisme paralysant, de leurs ambigüités vis-à-vis du fascisme, etc. ; Un rappel de l’état de crise politique en Italie au début des années 1920 et en Allemagne au début des années 1930 ; Une description des différentes forces politiques italiennes au début des années 1920 (socialistes, démocrates-chrétiens, fascistes) ; Un rappel des violences fascistes anti-ouvrières du début des années 1920 en Italie ; Un décryptage de ladite « Marche sur Rome » de 1922 ; Un historique de la République de Weimar (1918-1933) et de sa crise finale, tant économique que politique ; Une analyse des multiples crises conduisant au fascisme : crise de surproduction capitaliste, crise politique, crise géopolitique (frustrations géopolitiques en Allemagne et en Italie suite au Traité de Versailles) et enfin crise légaliste et réformiste des partis de gauche ; Une critique du tournant stalinien de l’Internationale et du parti « communiste » allemand en 1928-1933 et de son ambiguïté vis-à-vis du nazisme ; Un rappel des tentatives d’auto-défense ouvrières anti-fascistes, et de leur découragement par les partis de gauche, qui attendent une prise de pouvoir illégale pour y opposer une grève générale, comme en 1920 face au putsch (de ce fait avorté) de Kapp ; Une analyse de l’attitude du parti social-démocrate allemand (SPD) et du parti « communiste » allemand (KPD) face au danger nazi ; Une présentation rapide des sources de Daniel Guérin (Trotsky, Andres Nin du POUM, instituts ouvriers, presse fasciste et conservatrice) ; Une analyse du double jeu fasciste, légaliste vis-à-vis des institutions bourgeois, illégaliste (et violent) vis-à-vis du mouvement ouvrier ; Une description de l’affrontement des différentes factions du mouvement fasciste au pouvoir, d’une part une frange plébéienne de démagogues (les SA en Allemagne) régnant grâce à un discours « révolutionnaire » et à une violence de rue, ayant fourni une véritable base sociale au parti lors de son ascension au pouvoir, d’autre part une frange d’opportunistes ex-plébéiens (les SS en Allemagne) s’accaparant des positions de pouvoir dévolus habituellement aux classes dominantes, mais collaborant avec eux au point d’opérer l’élimination des démagogues (mais pas de tout discours démagogique, essentiel pour une mobilisation militaire des masses) pour rassurer celles-ci et obtenir leur concours pour leurs propres objectifs idéologiques ; Un décryptage des idéologies fascistes comme des idéologies réactionnaires (anti-rationalisme, mépris des masses, aristocratisme, mystique de la violence et de la lutte des races) et modernisateur (priorité au réarmement et au développement des forces productives industrielles, étatisme, bureaucratie) ; Une analyse des politiques économiques du fascisme, d’abord ultra-libéral (exemptions fiscales, privatisations, subvention des grandes entreprises), puis (à partir du réarmement) dirigiste et keynésien, mais toujours favorable au grand capital ; Une description des politiques du travail du fascisme, avec un mixte de servage et de salariat en agriculture, et un recours massif au travail forcé en temps de guerre dans l’industrie ; Avec une double conclusion, celle de Fascisme et grand capital de Daniel Guérin et de Le fascisme en action de Robert Paxton.
4/18/20191 hour, 6 minutes, 56 seconds
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Fascisme, capitalisme et classe ouvrière (1ère partie)

Une histoire du fascisme italien et du nazisme allemand dans leurs caractéristiques communes et leurs rapports au grand capital et à la classe ouvrière à partir de l’analyse matérialiste de Daniel Guérin dans Fascisme et grand capital (Libertalia, 2013) – avec Charles Jacquier, historien, éditeur du livre. La première partie de l’émission (1 heure 10 minutes) comporte : Une distinction du fascisme comme mouvement et comme parti au pouvoir ; Une définition préliminaire du fascisme-mouvement comme « révolte dans l’ordre » ; Une critique des thèses révisionnistes faisant du nazisme un parti ouvrier ; Un rappel du lien entre crises du capitalisme et montée des mouvements fascistes ; Une discussion préliminaire des liens entre fascisme(s) et (anti)capitalisme (et leur évolution au cours de l’histoire) ; Une présentation du contexte de l’écriture du livre (sous-estimation effarante du danger nazi à gauche, absence de théorisation solide du fascisme, prise de conscience précoce de Daniel Guérin des dangers du nazisme et voyages en Allemagne en 1932-33, incitation par Simone Veil d’entreprendre une recherche approfondie au sujet du fascisme, décision d’écriture suite aux émeutes fascisantes du 6 février 1934) ; Un rappel du contexte de l’arrivée au pouvoir du parti nazi ; Une présentation de l’édition du livre chez Libertalia ; Une rapide présentation de Daniel Guérin et des intentions de son livre (expliquer la victoire du fascisme notamment comme un produit d’une stratégie non-révolutionnaire des partis de gauche) ; Une discussion des liens complexes entre fascisme et grand capital, de leur alliance initiale (pour des motifs de crise des profits davantage que de menace révolutionnaire), de leur autonomie relative et de leurs contradictions montantes (étatisation de l’économie pour des raisons militaires, aventurisme impérialiste) ; Une distinction du fascisme et des dictatures conservatrices (Vichy, Portugal salazariste, Espagne franquiste) ; Une histoire schématique de l’ascension au pouvoir du fascisme : milice du grand capital (surtout de l’industrie lourde) contre l’agitation des ouvriers (surtout dans l’Italie des « années rouges » de 1919-1920) avec un discours démagogique « antisystème » à destination des ouvriers et un discours conservateur à destination des classes moyennes et du grand capital, puis parti de défense du grand capital procédant d’abord à une destruction du mouvement ouvrier, un abaissement drastique des salaires et des conditions de travail, un rétablissement des profits au travers de commandes militaires à l’industrie lourde, Une sociologie complexe du parti nazi et du parti fasciste ; Un rappel de l’opportunisme de Mussolini (« anticlérical » signant des accords avec l’Église catholique, « républicain » s’accommodant d’une monarchie) et des fascistes italiens (qui ont un programme incohérent, défendant tout et son contraire, et qui veulent avant tout accéder au pouvoir à leur propres bénéfices) ; Une définition de la « mystique fasciste » : culte religieux du chef, mobilisation d’affects des gens contre leurs propres intérêts, antirationalisme, nationalisme messianique ; Une énumération des mensonges fascistes (acceptation des grèves et des syndicats comme moyen de régulation économique national, idéologie corporatiste d’une co-gestion salariés/patrons de l’économie, défense des petits artisans et des petits commerces, critique du capital monopoleur et des grands propriétaires terriens, anti-libéralisme) et des réalités du fascisme au pouvoir (interdiction des grèves sous peine de prison puis de mort, destruction des syndicats et des conventions collectives, despotisme patronal, concentration capitalistique, ultra-libéralisme fiscal) ; Un exposé de l’encadrement autoritaire fasciste des travailleurs (syndicat unique para-étatique).
4/18/20191 hour, 17 minutes, 37 seconds
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Histoire critique de l’antifascisme d’État (1936-1945) - avec Michael Seidman

Une histoire critique des variantes staliniennes (URSS) et libérales-conservatrices (États-Unis, Grande-Bretagne, France) de l’antifascisme d’État – avec Michael Seidman, historien, auteur sur ce sujet de Transatlantic Antifascisms: From the Spanish Civil War to the end of World War II (Cambridge University Press, 2017), et sur des sujets proches d’Ouvriers contre le travail. Barcelone et Paris pendant les Fronts populaires (Senonevero, 2010) et de The Victorious Counter-Revolution. The Nationalist Effort in the Spanish Civil War (University of Wisconsin Press, 2011). L’émission (40 minutes) comporte : Un rappel des critiques marxistes anti-léninistes de « l’unité anti-fasciste » ; Une discussion du caractère bâtard de l’antifascisme espagnol, d’un côté excessivement révolutionnaire pour former une large coalition victorieuse (avec un soutien des catholiques et une aide étrangère des démocraties libérales), mais contre-révolutionnaire d’un autre côté (écrasement stalinien des tentatives révolutionnaires au nom de l’antifascisme) ; Une analyse de la République espagnole sous contrôle stalinien comme préfiguration des « démocraties populaires » post-1945 et comme réplication du capitalisme mixte des années 1920 en URSS (NEP) ; Une critique de l’antifascisme stalinien, de son autoritarisme et de son antisémitisme ; Une genèse historique de « l’antifascisme » libéral-conservateur, en réalité uniquement anti-nazi et seulement à partir de l’annexion de la Tchécoslovaquie (mars 1939) et pour ses raisons de concurrence inter-impérialiste ; Une présentation du général de Gaulle comme visionnaire d’une victoire alliée en 1940 et comme recours contre-révolutionnaire en 1944 ; Une analyse de l’anti-fascisme du Labour (parti travailliste) comme contre-révolutionnaire mais réformateur ; Un rappel du caractère colonial et raciste de l’antifascisme libéral-conservateur ; Une description des transformations de l’anti-fascisme libéral-conservateur en atlantisme anti-communiste, et de l’anti-fascisme stalinien en « anti-impérialisme américano-sioniste » ; Avec une critique de l’instrumentalisation du concept d’ « anti-fascisme », mais un rappel de l’impérieuse nécessité d’un antifascisme libertaire complètement réactualisé.
4/8/201943 minutes, 35 seconds
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Une histoire des luttes féministes des années 1968 – entretien avec Christine Delphy

Une histoire des luttes féministes des années 1968 par une de ses grandes protagonistes, Christine Delphy, sociologue, directrice de recherche émérite au CNRS, fondatrice du féminisme matérialiste, autrice notamment de L’ennemi principal. L’économie politique du patriarcat (Syllepse, 2013), et co-fondatrice – entres autres – du MLF (Mouvement de libération des femmes) et du MLAC (Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception). L’émission (40 minutes) comporte : Une genèse historique de FMA (Féminisme – Marxisme – Action) et de son passage à un groupe non-mixte, militant et féministe matérialiste ; Avec une genèse historique du MLF (Mouvement de Libération des Femmes) et un récit de sa manifestation fondatrice du 26 août 1970, en écho au mouvement de libération des femmes étasunien ; Avec une histoire du MLF, de ses réunions hebdomadaires, de ses différentes tendances (lutte de classe, matérialiste, différentialiste, lesbiennes), du manifeste « L’ennemi principal » de 1970 ; Avec une histoire du MLAC (Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception), du Manifeste des 343 et des lois Veil de 1974-75 ; Avec, plus généralement, un récit situé des acquis juridiques, des discussions théoriques et des transformations personnelles de ces années-là.
3/25/201948 minutes, 3 seconds
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La contre-révolution franquiste (1936-1939). Les raisons d’une victoire

À l’occasion du 80ème anniversaire de son sinistre triomphe, une discussion des causes du triomphe franquiste au cours de la guerre civile espagnole (1936-1939), en comparaison notamment avec la contre-révolution défaite des « Blancs » en Russie (1917-1921) et des nationalistes en Chine (1945-1949) - avec Michael Seidman, historien, auteur sur ce sujet de The Victorious Counter-Revolution. The The Nationalist Effort in the Spanish Civil War (University of Wisconsin Press, 2011), et sur des sujets proches d’Ouvriers contre le travail. Barcelone et Paris pendant les Fronts populaires (Senonevero, 2010), de Republic of Egos. A Social History of the Spanish Civil War (University of Wisconsin Press, 2002) et de Transatlantic Antifascisms: From the Spanish Civil War to the end of World War II (Cambridge University Press, 2017). Avec une distinction du franquisme comme mouvement contre-révolutionnaire, militariste, clérical et agrarien, d’une part, et du fascisme et du nazisme comme mouvements de « révolte dans l’ordre » en temps de crise capitaliste, d’autre part, et ce du fait de contextes différents (société moins industrialisée, plus régionaliste, plus militariste, plus cléricale et moins libérale en Espagne). Avec une discussion des causes du triomphe franquiste (comparément aux autres contre-révolutions et/ou au camp républicain) : monnaie forte, base sociale très large (des grands propriétaires aux paysans), emploi effectif de troupes de choc marocaines (grâce à des rétributions matérielles et une tolérance religieuse), efficacité stratégique, faible corruption, faible nombre de réquisitions forcées, bon fonctionnement de l’économie, bon usage de l’aide étrangère, abondance alimentaire, mise à contribution fiscale des classes dominantes, mobilisation idéologique de son camp (néo-traditionnalisme catholique, anti-judaïsme, anti-bolchévisme, anti-athéisme, anti-maçonnerie, anti-protestantisme), et un mélange de répression féroce des opposants politiques et de clémence vis-à-vis des masses dépolitisées.
3/21/201948 minutes, 37 seconds
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Intersectionnalité. Repenser l’articulation des dominations de genre, de race et de classe

Une émission de présentation et de discussion critique de l’intersectionnalité, afin de repenser l’articulation des luttes féministes, anti-racistes et anticapitalistes – avec Sofia et Raffaella, bonnes connaisseuses de ce sujet.
2/25/20192 hours, 12 seconds
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La guerre sociale en France. Les luttes des classes populaires à la « Belle Époque » (1905-1914)

Une histoire des luttes des classes populaires en France à la « Belle Époque » à partir de Le Temps des révoltes. Une histoire en cartes postales des luttes sociales à la « Belle Époque » (L’Échappée, 2015) et de Le goût de l’émeute. Manifestations et violences de rue dans Paris et sa banlieue à la « Belle Époque » (L’Échappée, 2012) – avec l’auteure, Anne Steiner, maître de conférences à l’Université Paris 10 Nanterre, également auteure sur ce sujet de Les En-Dehors. Anarchistes individualistes et illégalistes à la Belle Époque (L’Échappée, 2008) et de Rirette l’insoumise (Mille Sources, 2013).
2/14/20191 hour, 13 minutes, 22 seconds
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La révolution qui vient. De l’imaginaire du Grand Soir à la grève générale de 1906

Une histoire du « Grand Soir » comme imaginaire politique révolutionnaire des années 1890-1900 et de la grève générale de mai 1906, autour de Le Grand Soir. Voyage dans l’imaginaire révolutionnaire et libertaire de la Belle Époque (Libertalia, 2017) – avec l’autrice, Aurélie Carrier.
2/3/20191 hour, 28 minutes, 49 seconds
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Le contrat sexuel, aux fondements du patriarcat libéral

Une critique féministe anti-libérale du « contrat sexuel » et des contrats patriarcaux (celui de mariage notamment), en complément des critiques anti-capitalistes, anti-racistes et anarchistes du contrat social – avec Sofia, bonne connaisseuse de cette question.
1/24/20191 hour, 34 minutes, 47 seconds
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Coopération intégrale (2ème partie)

Avec une définition de l’idée de « coopération intégrale » comme lien social inclusif fondé sur une résistance au capitalisme (notamment au sein des activités de consommation et de production) et une tentative de dépassement partiel et non une simple satisfaction des besoins individuels ; avec une présentation de la centrale d’achat/non-achat, de la mutuelle du travail, des « mingas » (travail collectif dans l’optique d’achat de moyens d’auto-production collectifs) de la « provision commune » comme activité sociale de production non-marchande et donc alternative au travail-marchandise, de la déprolétarianisation/dé-spécialisation/dé-professionnalisation et une popularisation de nombreux savoirs-faire, des tentatives de dégenrer la division des activités, le temps de parole au sein des assemblées et le langage ; avec un exposé des limites des fêtes de soutien, des groupement d’achat collectif, de l’économie collective, des coopératives intégrales classiques ; et avec une discussion critique autour de la non-mixité [2ème partie, 1 heure 10 minutes]
1/20/20191 hour, 13 minutes, 2 seconds
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Coopération intégrale (1ère partie)

Avec un historique de l’expérience, une présentation de la ferme d’autoproduction, de la coopération intégrale, des « lundis communs », de l’association de partage des transports [1ère partie, 30 minutes]
1/20/201938 minutes, 57 seconds
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Le mouvement des gilets jaunes

Une analyse critique bienveillante du mouvement des gilets jaunes, au-delà d’un populisme acritique et d’un anti-fascisme réducteur – avec des membres d’Agitations autonomes, participant-e-s à ce mouvement.
1/2/20191 hour, 8 minutes, 54 seconds
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Histoire des femmes et de leurs luttes au cours des années 1968 - avec Michèle Zancarini-Fournel

Une émission d’histoire des femmes et de leurs luttes au cours des années 1968 – avec Michelle Zancarini-Fournel, historienne, professeure émérite d’histoire contemporaine à l’université de Lyon I, cofondatrice de la revue Clio. Femmes, Genre, Histoire, et auteure à ce sujet d’Histoire des femmes en France, XIXème-XXème siècles (PUR, 2005), de Le moment 68 : une histoire contestée (Le Seuil, 2008) et de Les luttes et les rêves. Une histoire populaire de la France de 1685 à nos jours (La Découverte, 2016), et également co-directrice de 68. Une histoire collective (1962-1981) (La Découverte, 2018).
12/22/20181 hour, 10 minutes, 24 seconds
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Pour un féminisme anti-colonialiste

Une émission de présentation du féminisme décolonial, féminisme anti-colonialiste poussant à une décolonisation du féminisme (et de l’anticapitalisme), autour de Pour une critique féministe décoloniale (Éditions Antipodes, 2016) – avec l’autrice, Sabine Masson, sociologue, juriste et surtout militante féministe engagée auprès des femmes du Honduras et du Chiapas, également co-directrice de Féminismes dissidents en Amérique latine et aux Caraïbes (Nouvelles Questions Féministes, 2005).
12/1/20181 hour, 10 minutes, 7 seconds
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La crise de la masculinité : autopsie d’un mythe tenace – avec Francis Dupuis-Déri

Dans un contexte de come-back des discours autour de ladite « crise de la masculinité », portée par des Zemmour, des Soral et même des Pujadas, une émission de déconstruction critique de ce mythe tenace, autour de La crise de la masculinité : autopsie d'un mythe tenace (Éditions du Remue-Ménage, 2018) – avec l’auteur, Francis Dupuis-Déri, professeur de sciences politiques à l’Université du Québec – Montréal (UQAM), et co-directeur sur ce sujet de plusieurs ouvrages, Le mouvement masculiniste au Québec : l'antiféminisme démasqué (Éditions du Remue-Ménage, 2015), de Les antiféminismes : analyse d’un discours réactionnaire (Éditions du Remue-Ménage, 2015) et de Retour sur un attentat antiféministe : École polytechnique, 6 décembre 1989 (Éditions du Remue-Ménage, 2010).
12/1/201849 minutes, 30 seconds
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Pour un anarchisme (pro)féministe - avec Francis-Dupuis Déri

Une émission d’analyse critique des pratiques et des théories sexistes au sein des milieux anarchistes, et ce dans l’optique d’un anarchisme (pro)féministe – avec Francis Dupuis-Déri, professeur de sciences politiques à l’Université du Québec – Montréal (UQAM), proche des milieux libertaires, auteur sur ce sujet de plusieurs articles, et plus généralement de plusieurs ouvrages autour de l’anarchisme et de l’anti-féminisme.
11/26/20181 hour, 46 minutes, 28 seconds
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Pour une théorie matérialiste du racisme (2ème partie)

Après des extraits sonores de Colette Guillaumin, une présentation des écueils potentiels d’une théorie matérialiste du racisme : le réductionnisme idéaliste (ou sémiologique), qui absolutise « la race » comme un champ séparé du réel et comme principalement un fait de discours ; le réductionnisme économique, qui au contraire déduit « les races » des catégories du capital (« population surnuméraire » ou encore « classe surexploitée ») ; le fonctionnalisme, qui déduit les processus de racialisation par leur fonction/intérêt du point de vue du capital (surexploitation, division des ouvriers), oubliant complètement l’autonomie relative du racisme comme idéologie (partiellement) irrationnelle ; et enfin l’objectivisme intégral, faisant des groupes racisés des objets passifs du racisme, alors qu’il s’agit plutôt d’acteurs d’un rapport de pouvoir antagonique, éventuellement susceptibles de s’abolir en tant que « race » en abolissant le système raciste lui-même [2ème partie, 30 minutes]
11/23/201832 minutes, 18 seconds
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Pour une théorie matérialiste du racisme (1ère partie)

Avec une définition du racisme comme division inégalitaire, matérielle (division du travail capitaliste, statut légal, rapports de force géopolitiques, discriminations, violences policières) et idéologique (relativement autonome des rapports de domination racistes), de l’humanité en des « races » comme construction sociales réellement agissantes ; avec une explication matérialiste de l’origine des « races » non comme réalités biologiques mais comme aboutissement de processus situés de « racisation » politiques, économiques et idéologiques ; avec une comparaison des rapports de classe avec ceux de « race » (contestés dans leur réalité du fait d’un anti-racisme idéaliste, plus complexes du fait d’une multitude de racismes et de processus de racisation), ces derniers étant davantage essentialisants (et excluants, notamment en temps de crise), producteurs de discriminations spécifiques, et pouvant surclasser des hiérarchies de classe (un prolétaire non-racisé étant supérieur dans un contexte colonial à un bourgeois racisé) ; avec une histoire de « la race » comme catégorie émergente à partir du 15ème siècle dans un contexte de conquête catholique de l’Espagne, d’émergence de relations géopolitiques inégales et de colonisation occidentale du monde ; avec une critique des théories du racisme comme hostilité entre des groupes ethniques hétérogènes mis dans un même espace ; avec une présentation des catégories raciales comme mise en ordre inégalitaire (et excluante) des sociétés ; avec un rappel de l’articulation et de l’interpénétration dynamique (avec la frange surexploitée et/ou exclue du prolétariat très souvent racisée) des rapports de domination de race, de classe et de genre (plus ou moins déterminants en fonction des contextes), et du caractère historiquement changeant du racisme ; avec une mise en exergue des similitudes du discours du PIR et de l’anti-racisme républicain d’une part (focalisation sur un niveau politico-juridique comme responsable du racisme, compris comme ensemble de « politiques », et donc comme moyen de mettre fin au racisme, comme soi-disant au sujet de l’antisémitisme à partir de 1945) et des anti-racialisateurs et de l’anti-racisme républicain d’autre part (même discours avec deux concepts « universalistes » interchangeables, celui de prolétariat et celui d’humanité), et même des trois (vision du racisme comme produit d’un petit groupe de gens, qu’il s’agisse du patronat, de l’Etat colonial blanc et/ou de l’extrême-droite) [1ère partie, 1 heure]
11/23/20181 hour, 8 minutes, 39 seconds
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Prisons (2ème partie)

Un des 700 militants anti-loi « travailles ! » emprisonnés en raison de leur participation à ce mouvement (en 2016), commence cette deuxième partie par un récit de son expérience de prisonnier durant 2 mois (prison de Villeneuve-lès-Maguelone, près de Montpellier), suite à une accusation d’outrage d’un policier sans aucune preuve présentée lors du procès. La condition carcérale est largement abordée dans cette deuxième partie : abrutissement télévisuel comme moyen de pacification social (TV introduite en 1986, parallèlement à une interdiction d’un allègement de peine pour faire des études), nourriture infecte (ou, lorsque comestible, ultra-chère, vendue par une multinationale), distribution massive de médicaments (« camisole chimique »), gestion disciplinaire – et arbitraire – des prisonniers (intox des gardiens visant à une déstabilisation psychologique des prisonniers, mise au « mitard » qui est une sorte de cachot, tribunal pénitentiaire complètement arbitraire, répression forte des luttes de prisonniers), profils des prisonniers (beaucoup moins politisés qu’avant, certains avec une mentalité de petits capitalistes), etc. Les lois sécuritaires de 2016 sont également évoquées (permis de tirer à vue sans sommation, entres autres), de pair avec l’existence des quartiers d’isolement. Les perspectives de lutte anti-carcérale sur Montpellier (et ailleurs) concluent l’émission [2ème partie, 30 minutes].
10/29/201838 minutes, 4 seconds
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Prisons (1ère partie)

Après une présentation des réflexions de l’assemblée contre l’état d’urgence et les violences d’État de Montpellier autour des questions carcérales, Nadia Menenger commence par un rappel des luttes et des réflexions anti-carcérales des années 1970, avec un passage d’une revendication (héritée de la guerre d’Algérie) de l’extrême-gauche du statut de prisonnier politique à une critique de la prison comme mode de répression capitaliste de la misère sociale (on parle alors de « prisonniers sociaux »), mais aussi des luttes intenses de prisonniers pour leurs droits. Elle parle ensuite des évolutions d’un système pénal de crise, avec une multiplication de nouveaux délits susceptibles d’entraîner un emprisonnement (non-paiement de billets de train, outrage et rébellion vis-à-vis des policiers, « association de malfaiteurs » même en l’absence de délit commis, « attroupement en vue de cassage de mobilier urbain », trafic de stupéfiants, etc.), des peines de prison toujours plus longues, un passage des réductions de peine automatiques à des « crédits » de réduction de peine, des « peines probatoires » (si tu ne trouves pas de boulot, on transforme un sursis en un emprisonnement), et une prolifération de « peines alternatives » (« travaux d’intérêt général » [TGI], bracelets électroniques) qui, en réalité, sont bien souvent des peines additionnelles à un emprisonnement ferme [1ère partie, 40 minutes]
10/29/201847 minutes, 43 seconds
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La gauche national-étatiste au pouvoir en France. Une histoire critique (1944-1947 et 1981-1983)

Une histoire critique des expériences de gouvernement de gauche national-étatiste (PS-PCF) de 1944-1947 et de 1981-1983, autour de Quand la gauche essayait. Les leçons du pouvoir (1924, 1936, 1944, 1981) (Agone, 2018) de Serge Halimi (rédacteur en chef du Monde Diplomatique) – avec Sylvain de Zones Subversives.
10/15/20181 hour, 20 minutes, 3 seconds
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Football, mines de charbon, prestige capitaliste, résistances ouvrières, paternalisme et compensation spectaculaire de crise

Une émission d’histoire critique du Racing Club de Lens, entre football, mines de charbon, prestige capitaliste, résistances ouvrières, paternalisme, crise capitaliste et compensation identitaire de crise – avec Marion Fontaine, historienne, maître de conférence à l’Université d’Avignon, et auteure de Le Racing Club de Lens et les « Gueules Noires ». Essai d’histoire sociale (Indes savantes, 2010).
10/9/201847 minutes, 10 seconds
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La résistance au travail durant l'Occupation

Une autre histoire de la Résistance, non pas celle des partisans mais des prolétaires parisiens qui résistaient au fascisme en résistant au travail – avec Michael Seidman, auteur à ce sujet de Transatlantic Antifascisms: From the Spanish Civil War to the end of World War II (Cambridge University Press, 2017) et d’Ouvriers contre le travail. Barcelone et Paris pendant les Fronts populaires (Senonevero, 2010). Avec une présentation du contexte répressif des résistances au travail en France sous l’Occupation (menace d’arrestation ou de déportation) ; des différentes formes de résistance (grèves perlées, vols, absentésime) dans un contexte de « fascisation » du travail (allongement des journées de travail, moindres salaires, disciplinarisation accrue, interdiction des syndicats indépendants, service du travail obligatoire [STO] en Allemagne) et de difficultés croissantes (sous-alimentation) ; d’une montée des résistances au travail comme réaction à cette fascisation, comme manifestation d’une défiance croissante vis-à-vis de Vichy et de l’Allemagne nazie (et un soutien croissant aux Alliés) et comme entrée en Résistance « antifasciste » ; et de l’apogée de cette résistance en 1944 lorsqu’elle opère un sabotage massif des transports parisiens, montrant qu’une résistance au travail massive peut devenir politique et même révolutionnaire [30 minutes]
10/2/201832 minutes, 7 seconds
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Les résistances au travail dans Barcelone en guerre et en révolution (1936-1939)

Une histoire des résistances au travail dans Barcelone en guerre et en révolution – avec Michael Seidman, historien, auteur à ce sujet d’Ouvriers contre le travail. Barcelone et Paris pendant les Fronts populaires (Senonevero, 2010). Avec une présentation de l’ouvrage, de sa nouveauté d’approche et de sa réception, une présentation de l’ampleur et des formes de résistance au travail dans Barcelone en guerre et en révolution (coulage des cadences, absentéisme, maladies simulées, grève des loyers et des impôts), une discussion d’une nouvelle approche de l’émancipation comme libération des contraintes extérieures aux individus (du travail, du loyer, des impôts), une discussion de la contradiction interne de la révolution espagnole (trop modérée pour une sortie du capitalisme, trop radicale pour une victoire militaire), une théorie de l’Etat comme institution imposant aux individus de se salarier, une démonstration de l’impossibilité de l’autogestion marchande « conseilliste », une comparaison avec l’expérience du Front populaire français (1936-1938), ses coulages de cadences et sa baisse du temps de travail vécue comme « anti-fasciste », et un appel à une prise en compte des résistances au travail contemporaines [30 minutes]
10/2/201835 minutes, 19 seconds
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Du socialisme au populisme (2ème partie)

Avec une présentation détaillée de L’encadrement capitaliste, entre prolétariat et bourgeoisie d’Alain Bihr (L’Harmattan, 1988) et du projet politique des classes moyennes salariées (accroissement de son pouvoir au sein du capitalisme par une étatisation/co-gestion de celui-ci au nom du « socialisme », du « prolétariat », du « peuple » ou du « savoir ») reposant sur une idéologie d’un Etat et d’une technologie « neutres » (alors qu’ils sont des appareils de soumission des prolétaires aux bureaucrates, aux managers et aux ingénieurs) ; et de Marxisme et philosophie de Karl Korsch, sa critique du paternalisme autoritaire du marxisme orthodoxe vis-à-vis des prolétaires et son appel à une critique totale et non spécialiste [2ème partie, 50 minutes]
9/25/201855 minutes, 11 seconds
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Du socialisme au populisme (1ère partie)

Avec une présentation et une discussion actualisée de Le socialisme des intellectuels ; de sa pertinence encore actuelle pour une critique des idéologies contemporaines de classe moyenne (populisme de gauche mélenchonniste) et de leur encadrement autoritaire des luttes ; de sa critique de la social-démocratie et du bolchévisme comme idéologies de classe moyenne, de domination de classe et de (co)gestion étatique, « scientifique » et « rationnelle » du capitalisme (y compris appelé « socialisme » ou « transition du socialisme au communisme ») ; de sa critique des théories de la valeur des sociaux-démocrates et des bolchéviques comme justifiant au nom du « savoir » un sursalaire des bureaucrates et des techniciens aux détriments des prolétaires ; et de sa critique des organisations politiques de masse [1ère partie, 40 minutes]
9/25/201842 minutes, 29 seconds
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La nature est un champ de bataille

Une présentation et une discussion autour de La nature est un champ de bataille (La Découverte, 2018), de Razmig Keucheyan.
9/20/20181 hour, 14 minutes, 52 seconds
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La Société du Spectacle, une introduction

Avec une présentation et une discussion des thèses principales de La Société du Spectacle, de l’aliénation du travail et de la consommation de divertissements, de ses inspirations philosophiques (Hegel, Feuerbach, Marx, Lukacs), de ses mauvaises compréhensions (le spectacle comme « illusion », « règne du faux », « excès d’images ») et de ses limites. Avec une définition du Spectacle comme aliénation du vécu et du dialogue intersubjectif, comme idéologie capitaliste matérialisée dans l’ensemble des productions d’objets de consommation de masse, comme stade d’occupation totale de l’espace par des productions matérielles capitalistes, comme production des médias et des industries culturelles, comme rapport entre des personnes intermédié par des représentations capitalistes, comme (re)producteur des conditions subjectives du capitalisme, comme colonisation capitaliste progressive de l’ensemble du réel, comme partie idéelle du réel capitaliste, comme monologue ininterrompu du capitalisme à son propre sujet, comme producteur de subjectivités ventriloques du capitalisme, comme langage de l’aliénation et de la séparation. Avec un dépassement du Spectacle conçu comme partant d’une irréductibilité des subjectivités vis-à-vis du capitalisme et comme une émancipation globale vis-à-vis de ses bases matérielles, c’est-à-dire du capitalisme.
7/20/20181 hour, 13 minutes, 14 seconds
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Raoul Vaneigem, une critique émancipatrice du capitalisme (2ème partie)

Avec une présentation de sa critique des rôles capitalistes, aliénants, séparés de travailleur, d’étudiant, d’adolescent, de père et de consommateur, son anticolonialisme et son anti-patriarcalisme (limité), son appel à un refus subjectif des contraintes capitalistes et à une réinvention épanouissante du quotidien, sa conception d’une révolution comme transformation immédiate des rapports sociaux quotidiens et comme œuvre d’art collective, son dépassement de l’opposition du formalisme assembléiste et du spontanéisme informel, son étrangeté totale au « libéralisme-libertaire » (un concept eronné du sociologue stalinien Michel Clouscard) et sa critique des récupérations publicitaires des désirs révolutionnaires, sa volonté d’un détournement créatif (et non d’une réappropriation) des moyens de production capitaliste, sa critique des limites imposées à un épanouissement subjectif (un « vitalisme » non-normatif, pluriel, existentialiste), et son horizon d’une fédération post-capitaliste (sans Marché, sans État, sans travail-marchandise) des communes et des subjectivités radicales [2ème partie, 1 heure].
6/17/20181 hour, 12 seconds
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Raoul Vaneigem, une critique émancipatrice du capitalisme (1ère partie)

Avec une présentation de son contexte d’écriture (suite à une grève générale en Belgique en 1960-1961) et de parution (révoltes étudiantes en Allemagne et aux Etats-Unis), son auteur (Raoul Vaneigem), son style (littéraire), ses inspirations (Reich, Nietzsche, Marx), son rapport aux surréalistes et aux thèses de Baudrillard et de Lefebvre, son statut de best-seller et d’inspirateur de Mai-Juin 1968, sa critique du marxisme-léninisme, ses références aux révoltes historiques (Russie 1917, Ukraine 1918-1921, Barcelone 1936-1937, Hongrie 1956), son appel à une alliance des ouvriers et des étudiants radicaux, sa critique du travail et de la consommation, et enfin son imaginaire d’un dépassement émancipateur du travail comme activité capitaliste [1ère partie, 40 minutes].
6/17/201844 minutes, 36 seconds
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De la misère en milieu étudiant. La critique situationniste du capitalisme (3ème partie)

Avec une présentation du communisme de conseils, de ses apports (auto-organisation) et de ses limites (autogestion), du dépassement (partiel) de ces limites par un appel à « la suppression de la production marchande et donc du prolétariat » et du travail-marchandise ; une esquisse d’une société post-capitaliste comme société d’auto-organisation fondée sur des activités de production libres, créatives, épanouissantes, non-séparées de l’existence quotidienne ; et une critique des limites du situationnisme en termes de critique du patriarcat (même si un situationnisme féministe est possible, et une critique du mariage et de l’ordre moral effectuée), des « forces productives » capitalistes (même si un autre développement d’autres « forces productives » est possible) et du racisme [3ème partie, 20 minutes]
6/7/201828 minutes, 43 seconds
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De la misère en milieu étudiant. La critique situationniste du capitalisme (2ème partie)

Avec une analyse critique des mouvements contestataires des années 1960 (Blousons noirs, Provos, maoïstes, trotskystes, révolutionnaires japonais) en parallèle avec ceux d’aujourd’hui (émeutes de 2005, mouvement social de 2016-2017), de l’idée fétichiste de « Jeunesse » et sa nature « rebelle », des beatniks (les écologistes mystiques d’alors) comme « droite des jeunes révoltés », et enfin de « la consommation en masse de la drogue » comme « fallacieuse recherche de liberté dans un monde sans liberté ». Avec une réflexion autour des conditions contemporaines du basculement d’une révolte individualiste à une révolte collective, d’une part, et d’une jonction des prolétaires des quartiers populaires et des étudiants radicaux, d’autre part. [2ème partie, 30 minutes]
6/7/201837 minutes, 56 seconds
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De la misère en milieu étudiant. La critique situationniste du capitalisme (1ère partie)

Avec une présentation du contexte de publication de cette brochure, et notamment de l'Internationale situationniste et de ses inspirations (Lukacs, communisme de conseils, surréalisme...). Avec un résumé de sa critique des étudiants comme classe sociale de futurs cadres et comme consommateurs privilégiés des marchandises universitaires (Foucault, Lacan, etc.), des marchandises culturelles (Godard, Nouvelle Vague, Arguments...) et des marchandises politiques de gauche (marxisme-léninisme tiers-mondiste, nouvelle gauche, etc). Avec une discussion de sa valorisation des étudiants révolutionnaires refusant de devenir des cadres [1ère partie, 30 minutes]
6/7/201839 minutes, 42 seconds
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Les chemins de Mai-Juin 1968

Une analyse des années 1960 comme des années de transformation sociale et de refus du travail qui vont largement préparer Mai-Juin 1968 – avec Michael Seidman, historien à l’Université de Caroline du Nord (Etats-Unis), auteur sur ce sujet de The Imaginary Revolution: Parisian Students and Workers in 1968 (Berghahn Books, 2004), et également d’Ouvriers contre le travail. Barcelone et Paris pendant les fronts populaires (Senonevero, 2010), de Republic of Egos: A Social History of the Spanish Civil War (University of Wisconsin Press, 2002), de The Victorious Counterrevolution: The Nationalist Effort in the Spanish Civil War (University of Wisconsin Press, 2011) et de Transatlantic Antifascisms: From the Spanish Civil War to the end of World War II (Cambridge University Press, 2017).
6/6/201819 minutes, 54 seconds
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Vers une lutte anti-capitaliste généralisée ? Une analyse critique du mouvement étudiant et des cheminots

Une analyse critique du mouvement étudiant du Printemps 2018, de son caractère éclaté, de son « fonctionnarisme » étatiste et son exclusion des salarié-e-s du privé, de sa défense réformiste du service public, de son débouché politique (Mélenchon), de son imaginaire limité et de son caractère obsolète (grèves-manifestations intersyndicales-négociations) et nostalgique de 1995 et des « Trente Glorieuses ». Avec, plus particulièrement, une analyse critique du mouvement intersyndical étudiant, sa défense d’une Université idéalisée, son absence de critique de la sélection sociale en fin de collège, de l’Université comme institution capitaliste et de l’existence même de la société de classes. Avec également une critique des cours substitutifs et d’une certaine révérence des étudiants au « savoir critique » des universitaires « de gauche » – au lieu d’une contestation de l’autorité des universitaires, comme en Mai 68 –, d’une culture de l’unité et des consensus interdisant des polémiques au sein des assemblées générales, d’un démocratisme excessivement formaliste et qui n’empêche nullement les bureaucrates des syndicats réformistes de rester maîtres du jeu lorsque des décisions « révolutionnaires » sont votées. Avec un constat de dépolitisation des étudiant-e-s, d’absence relative de discours anticapitalistes émancipateurs, d’absence de débat de fond au sujet du capitalisme et son éventuel dépassement, de « radicalisation » des pratiques mais pas nécessairement des discours politiques et des imaginaires. Avec une critique de la stratégie de grève planifiée des syndicats cheminots, de son obstacle à une auto-organisation des cheminot-e-s, de son corporatisme, et de ses illusions et de son inefficacité. Avec une critique de la « convergence des luttes » comme simple addition de luttes corporatistes, et un constat de l’achèvement du cycle de luttes des mouvements sociaux de défense de service public. Avec un appel à une généralisation et une auto-organisation de la lutte anticapitaliste, notamment à travers des assemblées interprofessionnelles et des actions de blocage économique, et à être attentif aux nouvelles formes de luttes.
5/13/201843 minutes, 31 seconds
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Pour lire Le Capital de Marx - avec Vincent des Giménologues

Pour lire Le Capital de Marx - avec Vincent des Giménologues
5/5/20181 hour, 22 minutes, 45 seconds
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Une analyse critique du mouvement social du Printemps 2018 et sa défense du "service public"

Une analyse critique du mouvement social du Printemps 2018 et sa défense du "service public"
5/4/201851 minutes, 30 seconds
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Surveillance de masse 2.0, surveillance de l’État et du capital

La surveillance de masse n’est plus une fiction. Elle s’annonce comme une immense collecte de données par des entreprises privées et des agences de renseignement. Il s’agit dans cette émission de présenter leurs dispositifs de surveillance, leurs objectifs et leurs effets sociaux, et d’esquisser quelques pistes de résistance – avec Marco, militant communiste libertaire, bon connaisseur de ces questions.
4/9/201847 minutes, 10 seconds
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Ubérisation. Le travail à l’ère du capitalisme numérique des plateformes

Le capitalisme numérique des plateformes comme Uber, Deliveroo, Youtube ou encore Facebook entraîne un bouleversement des conditions de travail et des modes de production du profit, obligeant à un ré-examen des analyses critiques du capitalisme et des stratégies de résistance. L’émission propose un examen approfondi de ce travail à l’ère d’une numérisation du capitalisme, une critique des lectures altercapitalistes de cette mutation et une présentation des luttes actuelles des travailleurs des plateformes – avec Marco, communiste libertaire, bon connaisseur de ces questions.
4/1/20181 hour, 1 minute, 52 seconds
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Pour une histoire spécifique et globale de l’émergence du capitalisme (2ème partie)

Avec une discussion critique des apports (concepts de centres et de périphéries, complémentarité du salariat occidental et de l’esclavage américain) et des limites (usage abusif du concept de système-monde, transatlantico-centrisme, globalisation transhistorique, reprise du grand récit smithien, et jusqu’à une négation des spécificités historiques du capitalisme et des différences entre sociétés, une apologie du capitalisme polycentrique ou un sino-centrisme) de l’approche en termes de systèmes-monde (Wallerstein, Arrighi, Gunder Frank, Goody, Mielants). Avec une discussion critique des apports (critique de l’idée d’une Chine et d’une Inde « retardataires », concurrence des textiles indiens comme moteur de l’industrialisation anglaise, réhabilitation du caractère dynamique des sociétés non-capitalistes et/ou non-européennes) et des limites (déterminisme écologique, pas de prise en compte des dynamiques socio-économiques divergentes de l’Angleterre vis-à-vis du reste du monde à partir du XVIème siècle, Eurocentrisme par une universalisation abusive du capitalisme anglais) de l’approche en termes de « Grande Divergence » (Pomeranz, Parthasarathi). Avec une discussion critique des apports (combinaison d’une conception spécifique du capitalisme et d’une considération des connexions du capitalisme avec d’autres formes d’oppression globales et des sociétés non-capitalistes, critique de l’idée normative d’un « modèle standard » de développement, critique d’une histoire téléologique) et des limites (définition un peu trop large du capitalisme) d’une théorie du développement inégal et combiné du capitalisme [2ème partie, 50 minutes]
3/19/201856 minutes, 35 seconds
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Pour une histoire spécifique et globale de l’émergence du capitalisme (1ère partie)

Avec une présentation des enjeux politiques d’une histoire spécifique et globale de l’émergence du capitalisme (dénaturalisation de celui-ci, démonstration de son caractère violent, articulation du capitalisme et des autres formes d’oppressions globales). Avec une critique du récit smithien de l’essor du capitalisme comme levée progressive des obstacles à une tendance naturelle de l’espèce humaine aux échanges marchands. Avec un récit de l’émergence spécifique du capitalisme, défini comme société de dépendance généralisée au salariat et à un Marché concurrentiel, en Angleterre. Avec une critique des limites de l’anglocentrisme du marxisme politique, incapable de penser l’importance de l’esclavage du Sud des Etats-Unis ou des textiles indiens dans l’industrialisation capitaliste de l’Angleterre [1ère partie, 40 minutes]
3/19/201845 minutes, 26 seconds
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L'industrialisation du capitalisme - avec Armel Campagne

La « révolution industrielle » n’a pas été un progrès technique socialement neutre, mais une restructuration capitaliste du procès de production, laquelle visait à une intensification de l’exploitation et à une destruction de l’organisation artisanale du travail. Une contre-histoire de l’industrialisation capitaliste en Angleterre et en France (1780-1860), avec Armel Campagne, historien, auteur de Le Capitalocène. Aux racines historiques du dérèglement climatique (Divergences, 2017). Avec une histoire de l’industrialisation anglaise comme restructuration capitaliste du procès de production et comme lutte de classe, et non comme « progrès » technique socialement neutre. Avec une démonstration du caractère non-capitaliste de l’économie d’Ancien Régime. Avec une analyse marxienne des bris de machines. Avec une histoire de l’industrialisation capitaliste en France comme modernisation de rattrapage sous impulsion étatique. Avec une histoire de 1848 comme moment fondateur de l’antisémitisme et de l’hostilité anti-étrangers en France.
1/21/20181 hour, 11 minutes, 4 seconds
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Une histoire de l’agriculture capitaliste en France (Conclusion)

Avec une conclusion rapide des grandes évolutions de l’agriculture capitaliste en France de 1992 (PAC transformée, néolibéralisation, aide directe aux producteurs en fonction des surfaces ou du nombre de bêtes et du type de production, agriculture familiale sous perfusion, montée des inégalités et de l'agro-business, ) à nos jours, puisqu'une majorité des grands enjeux de l’agriculture contemporaine (OGM, agriculture biologique, mort des sols, mort des abeilles, offensive de l’agro-business, biocarburants, etc.) seront traités dans une autre émission [Conclusion, 20 minutes].
1/18/201830 minutes, 52 seconds
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Une histoire de l’agriculture capitaliste en France (3ème partie)

Avec une histoire de la modernisation accélérée, violente et impitoyable de l’agriculture française des années 1960 aux années 1980, sous pression de l’État français, du Marché européen et du Marché mondial, avec une politique de concentration des terres (SAFER, indemnité viagère de départ, pas d’aides et de crédit pour des exploitations jugées non-rentables), une industrialisation de l’élevage, une exportation massive de marchandises agricoles et une diminution de moitié de la population agricole (élimination des moins rentables), mais avec un maintien du patriarcat agricole (demi-part des femmes au sein des GAEC, écrasante majorité de chefs d’exploitation, statut inférieur des femmes d’exploitants, double ou triple journée des femmes d’agriculteurs) et de « l’État-providence » agricole (Politique agricole commune, ses aides et sa régulation des prix), avant le « tournant néolibéral » des années 1980 (hausse des taux d'intérêts, faillite de nombreuses fermes, crise de la PAC, quotas laitiers, gel des terres céréalières) [3ème partie, 40 minutes].
1/18/201847 minutes, 15 seconds
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Une histoire de l’agriculture capitaliste en France (2ème partie)

Avec une histoire de la lente modernisation de l’agriculture française des années 1880 aux années 1950, de la Grande Dépression de 1873-1896 (baisse des prix agricoles suite à une forte concurrence internationale entraînant un exode rural et une ruine des propriétaires rentiers, dynamique contrecarrée par un protectionnisme agricole) à la modernisation (régulation étatique des prix, tractorisation, chimisation, standardisation génétique des semences) de la 3ème République (crédit), du Front populaire, du régime de Vichy, de l’Occupation et de la 4ème République (1936-1958), malgré une permanence du « paysan » comme sujet mythique [2ème partie, 50 minutes].
1/18/201852 minutes, 21 seconds
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Une histoire de l’agriculture capitaliste en France (1ère partie)

Avec une démonstration du caractère non-capitaliste de l’agriculture d’Ancien Régime (paysanne ou rentière-féodale), une histoire de la tentative ratée (1763-1789) de transformer celle-ci comme en Angleterre (avec de grandes propriétés, un trypique propriétaire capitaliste – fermier capitaliste – ouvriers agricoles, une production quasi-exclusivement commerciale, un Marché agricole national, une abolition des droits d’usage), une histoire de l’intégration lente de l’agriculture française au capitaliste de 1789 jusqu’en 1880 (date de création du Ministère de l’agriculture), et enfin une histoire du rôle politique de la paysannerie durant cette période (d’abord classe révolutionnaire anti-féodale, puis base sociale de la bourgeoise française) [1ère partie, 50 minutes].
1/18/201857 minutes, 5 seconds
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Une histoire de l’agriculture capitaliste en France (Introduction)

Avec une introduction de critique, d’une part, d’une histoire du « progrès » agricole et du « retard français », et, d’autre part, d’une histoire opposant une agriculture « paysanne » idéaliste et un agro-business considéré comme seul type d’agriculture capitaliste. Avec également un rappel de l’histoire de l’émergence de l’agriculture capitaliste en Angleterre aux 17ème-18ème siècles, avec une disparition précoce de la paysannerie anglaise qui contraste avec son maintien (relatif) en France jusqu’au 20ème siècle. Avec enfin une présentation des caractéristiques spécifiques de l’agriculture capitaliste en France au 19ème siècle : maintien des structures agraires d’Ancien Régime (forte auto-subsistance, faible intégration au Marché national), persistance de la paysannerie et de l’agriculture familiale, paysannerie comme base sociale de l’ordre bourgeois [Introduction, 20 minutes].
1/18/201828 minutes
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L'émergence du capitalisme, en Angleterre

Loin d’être l’aboutissement nécessaire d’une tendance naturelle de l’espèce humaine à faire des échanges, sans être non plus un simple accroissement du commerce, du profit, des villes ou encore des relations monétaires dans toute l’Europe occidentale à partir du Moyen Âge, l’émergence du capitalisme a été un processus spécifique, violent, en rupture avec l’histoire des sociétés humaines. C’est d’abord en Angleterre qu’un tel processus unique a eu lieu, avec son féodalisme particulier, ses expropriations, ses violentes guerres civiles et sa contrainte généralisée au travail salarié – avec Armand Paris.
1/13/20181 hour, 51 minutes, 45 seconds
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L'émergence du capitalisme, en Angleterre (2ème partie)

Avec une histoire de l’émergence du capitalisme anglais, des spécificités du féodalisme anglais, des enclosures, de l’essor du capitalisme agraire et des guerres civiles anglaises, à partir de L’origine du capitalisme d’Ellen Meiksins Wood [2ème partie, 1 heure].
1/11/20181 hour, 4 minutes, 13 seconds
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L'émergence du capitalisme, en Angleterre (1ère partie)

Avec une critique de l’historiographie libérale, contre-révolutionnaire et marxiste, et une comparaison de l’économie d’Ancien Régime et du capitalisme anglais [1ère partie, 40 minutes].
1/11/201847 minutes, 32 seconds
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Théorie critique du bolchévisme (2ème partie)

Avec une théorie critique du capitalisme d’Etat comme idéal pragmatique de Lénine, du centralisme bolchévique, de son scientisme et de sa logique exterminatrice en-dehors et au sein du parti [2ème partie, 40 minutes]
11/18/201742 minutes, 40 seconds
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Théorie critique du bolchévisme (1ère partie)

Avec une théorie critique du léninisme, de sa stratégie révolutionnaire autoritaire, de son opportunisme théorique comme pratique, et enfin de sa politique de noyautage des soviets, des syndicats et des conseils d’usines [1ère partie, 30 minutes]
11/18/201738 minutes, 44 seconds
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Théorie critique du bolchévisme

A l’occasion du centenaire du coup d’Etat d’Octobre 1917, une théorie critique du bolchévisme comme idéologie et comme politique – avec René Berthier, auteur d'Octobre 1917. Le Thermidor de la Révolution russe (1997).
11/18/20171 hour, 21 minutes, 24 seconds
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Révolution et contre-révolution en Russie en 1917 - avec Alexandre Skirda

Un siècle après, une brève histoire des révolutions russes de 1917 : révolution prolétarienne de Février et ses prolongements, contre-révolution bourgeoise de Mars-Juin 1917, coup d’État pseudo-révolutionnaire du parti bolchévique en Octobre 1917, contre-révolution bolchévique à partir de cette date – avec Alexandre Skirda, historien, auteur notamment sur ce sujet de Nestor Makhno, le cosaque libertaire. La lutte pour les soviets libres en Ukraine (1917-1921) (Vetché, 2005), de Les anarchistes, les soviets et la révolution de 1917 (Spartacus, 2016) et de Kronstadt 1921, soviets libres contre dictature de parti (Spartacus, 2017).
11/1/201747 minutes, 51 seconds
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Histoire d'une anarchiste espagnole des années 1930 – avec Myrtille des Giménologues

L’histoire captivante de Lucia, militante anarchiste très active des années 1930, et de son compagnon José, militant anarchiste fusillé en 1941-42 – avec Myrtille des Giménologues, (co)auteure de Les Fils de la nuit. Souvenirs de la guerre d’Espagne (Libertalia, 2016), de A Zaragoza o al charco ! Aragon 1936-38. Souvenirs de protagonistes libertaires (L’insomniaque, 2016), de Et l’anarchisme devint espagnol (1868-1910) (Divergences, 2017) [tome I de Les chemins du communisme libertaire en Espagne (1868-1937)] et du chapitre « Lucia et José » dans Jordi Gonzalbo, Itinéraires Barcelone-Perpignan. Chroniques non misérabilistes d’un jeune libertaire en exil (Atelier de création libertaire, 2013).
10/29/201746 minutes, 27 seconds
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La sécurité, catégorie fondamentale du capital (2ème partie)

Avec une deuxième partie de discussion autour de la contribution et de l’œuvre de Mark Neocleus, théoricien critique de la sécurité (titre de ses ouvrages : …), de son fétichisme et de son totalitarisme, de son stade fasciste et de son stade démocratique, analysant celle-ci comme catégorie capitaliste (en reprenant des écrits de Marx), comme une « pacification sociale » (une destruction des obstacles au capitalisme et une production de l’ordre capitaliste) et une « accumulation primitive » perpétuelle (violence perpétuelle de l’ordre capitaliste pour se reproduire), et refusant une vision libérale d’une société capitaliste pacifique et une vision foucaldienne faisant de la « guerre civile » un caractère inhérent aux sociétés humaines [2ème partie, 40 minutes].
10/7/201746 minutes, 10 seconds
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La sécurité, catégorie fondamentale du capital (1ère partie)

Avec une première partie de théorie critique de la sécurité comme différenciée en fonction des populations (raciste, classiste), comme faisant partie de l’ordre démocratique-bourgeois (sans avoir besoin d’un régime fasciste), comme sécurisation de l’ordre capitaliste et de ses agents en tant qu’agents, comme fétichisme, comme « rapport impersonnel entre des personnes » [Marx] (pas simplement des technologies et des institutions) impactant jusqu’à nos rapports aux autres (méfiance, individualisme, anxiété), comme productrice de subjectivités calculatrices de risques, comme prévention des « risques » – c’est-à-dire l’ensemble de ce qui peut entraver, gripper, perturber l’ordre capitaliste et sa marche optimale, d’où une multiplicité de « risques » et de types de « sécurité » –, comme gouvernementalité du capitalisme à son stade « totalitaire », comme ayant des phases historiques (« sécurité sociale » comme sécurisation du capitalisme face à une éventuelle révolution, « politiques sécuritaires » au temps du capitalisme néolibéral de crise), comme susceptible d’adhésion d’une partie des populations (« sécurité sociale » faisant adhérer jusqu’au prolétariat, « politiques sécuritaires » faisant adhérer jusqu’au prolétariat non-racisé) et comme « liberté négative » du capitalisme (c’est-à-dire ce qui est nécessaire, de manière répressive, pour garantir sa « liberté positive » d’exploiter, de coloniser, de détruire…) [1ère partie, 50 minutes]
10/7/201758 minutes, 8 seconds
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La sécurité, catégorie fondamentale du capital

La « sécurité », des « politiques sécuritaires » répressives (renforcement des moyens policiers, État d’urgence, vidéo-surveillance…) aux discours politiciens contre « l’insécurité », est partout, au point qu’une critique légitime des institutions et des technologies sécuritaires s’est largement développée des libéraux de gauche jusqu’aux anarchistes. On ne peut toutefois en rester à cette critique et à une dénonciation des « mauvaises sécurités » (répressives) au nom des « bonnes sécurités » (sociale, de l’emploi, des personnes, etc.) : la sécurité est une catégorie fondamentale du capitalisme, elle est l’ensemble des rapports sociaux et des dispositifs visant à une reproduction optimale de l’ordre capitaliste au travers de l’élimination des « risques », qu’il s’agisse d’éliminer celui d’une révolution aux moyens de la « sécurité sociale » en 1945 ou de celui d’une perturbation de l’économie et ses agents aux moyens de la « sécurité intérieure » et de la « sécurité civile ». Il faut donc se défaire du fétichisme de la sécurité, c’est-à-dire de sa naturalisation positive comme de son opposition à la « liberté » (également capitaliste), puisque la sécurité est en réalité celle du capitalisme et de son monde. C’est ce que nous permet de faire Critique de la sécurité. Accumulation capitaliste et pacification sociale (Etérotopia, 2017) – avec Memphis Krickeberg, co-directeur de l’ouvrage.
10/7/20171 hour, 45 minutes, 40 seconds
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Entre Macron et Mélenchon, les classes moyennes salariées (2ème partie)

En partant d'une analyse de Bruno Astarian, une analyse critique de l'interclassisme comme programme (Lordon), une genèse historique de l'encadrement (privé comme étatique) comme classe du sursalaire et de l'autorité en échange de sa collaboration au procès global de production et de reproduction du capitalisme, et une analyse de son rôle certes contre-révolutionnaire en tant que classe, mais dont des membres peuvent devenir révolutionnaires et qui sera dissoute en tant que classe au cours du processus révolutionnaire [2ème partie, 30 minutes].
8/26/201733 minutes, 15 seconds
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Entre Macron et Mélenchon, les classes moyennes salariées (1ère partie)

Une analyse des classes moyennes salariées en politique, entre Macron (option « réaliste » des classes moyennes salariées, surtout du secteur privé « mondialisé ») et Mélenchon (option « populiste » des classes moyennes salariées, surtout du secteur public en voie de déclassement) aux élections présidentielles de 2017 ; mais surtout comme classe du compromis capital-travail (nostalgie du compromis fordiste des 30 Glorieuses), classe des « représentants » politiques (incarnant un pseudo-universalisme au-dessus des classes) et classe contre-révolutionnaire du réformisme (social-démocratie) ou du pseudo-révolutionnarisme (marxisme-léninisme) du fait de sa position d'encadrement du procès global de production et de reproduction du capitalisme [1ère partie, 40 minutes].
8/26/201748 minutes, 4 seconds
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Entre Macron et Mélenchon, les classes moyennes salariées

Les classes moyennes salariées peuvent parier sur un cheval néolibéral (Macron) ou un cheval altercapitaliste (Mélenchon), elles n’en sont pas moins globalement des défenseuses du capitalisme, du compromis capital-travail, de l’Etat et de sa classe politique, et cela alors même qu’elles se prétendent des représentants des classes populaires lorsqu’elles mènent leurs luttes soi-disant anticapitalistes (Occupy, Nuit Debout, etc.). Cette position structurellement contre-révolutionnaire n’est pas un effet du hasard, mais découle de leur rôle d’encadrement du prolétariat et du procès de production capitaliste, ce qui leur confère un sursalaire et une autorité, assurant leur fidélité au capital et son Etat en même temps que leur séparation d’avec l’ensemble du prolétariat. Loin de se contenter d’une dénonciation rituelle de l’interclassisme, cette émission vise à une analyse radicale des classes moyennes salariées et son rôle contre-révolutionnaire en tant que classe, mais dont des membres peuvent devenir révolutionnaires – avec Alain de Carbure
8/26/20171 hour, 21 minutes, 20 seconds
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L'affaire Sacco-Vanzetti - avec Ronald Creagh (2ème partie)

Une histoire de l’affaire Sacco-Vanzetti, leur arrestation et leurs procès truqués de 1920, l’acharnement judiciaire, l’incroyable campagne mondiale de défense et de soutien aux accusés – de la grande bourgeoisie libérale-humanitaire aux anarchistes ! –, les tentatives de récupération staliniennes, l’exécution finale de 1927, et enfin les tentatives des conservateurs étasuniens d’effacer cette histoire [2ème partie, 20 minutes].
8/23/201731 minutes, 31 seconds
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L'affaire Sacco-Vanzetti - avec Ronald Creagh (1ère partie)

Une histoire de l’immigration italienne aux États-Unis, de Sacco et de Rosina (sa femme), de l’anarchisme italo-étasunien depuis 1886 (« l’attentat de Haymarket », ayant donné naissance au 1er Mai) et notamment de sa composante anti-syndicaliste, et de la répression policière anti-anarchiste des années 1900-1910 [1ère partie, 20 minutes].
8/23/201737 minutes, 23 seconds
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L'affaire Sacco-Vanzetti - avec Ronald Creagh

90 ans après l’exécution de Sacco et de Vanzetti, anarchistes injustement accusés de crimes, une histoire de l’anarchisme italien aux États-Unis, de la machination judiciaire contre Sacco et Vanzetti et de la campagne mondiale de soutien de ceux-ci – avec Ronald Creagh, historien libertaire, professeur de civilisation américaine à l’Université de Montpellier - Paul Valéry, membre du comité de rédaction de Réfractions, et auteur sur ce sujet de Sacco et Vanzetti (La Découverte, 1984, avec une réédition aux Éditions de Paris, 2004).
8/23/20171 hour, 8 minutes, 54 seconds
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Psychologie de masse du fascisme et du capitalisme

En cette période de montée des idéologies de crise agressives (néo-nationalisme, islamisme, racisme, virilisme) et de manipulation capitaliste (publicité, consommation, culture porno) des frustrations découlant de ce même capitalisme, une relecture actualisée (et critique) de La psychologie de masse du fascisme de Reich nous permet de comprendre ces phénomènes en échappant d’une part à un réductionnisme économiciste incapable de penser « la part subjective de l’histoire » et d’autre part à une psychologie individualisante, biologisante et conservatrice incapable de critique sociale, mais aussi de penser une libération révolutionnaire des frustrations capitalistes – avec Pierre-Ulysse Barranque, doctorant, co-directeur de In Situs. Théorie, spectacle et cinéma chez Guy Debord et Raoul Vaneigem (Grupen, 2013) et surtout auteur de « Wilhem Reich et la Révolution allemande. Penser l’entre-deux-guerres avec Marx et Freud » (Contretemps).
6/30/20171 hour, 20 minutes, 29 seconds
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Et l’anarchisme devint espagnol (1868-1910) – avec Myrtille des Giménologues

Et l’anarchisme devint espagnol (1868-1910) – avec Myrtille des Giménologues
6/3/201757 minutes, 12 seconds
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Les révolutionnaires parisiens, acteurs, soutiens et critiques de l’Espagne révolutionnaire (1936-1939)

Les révolutionnaires parisiens, acteurs, soutiens et critiques de l’Espagne révolutionnaire (1936-1939) - avec Daniel Aïache, historien
5/28/20171 hour, 4 minutes, 50 seconds
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Contre-histoire des grèves de 1936 et du Front populaire (3ème partie)

Contre-histoire des grèves de 1936 et du Front populaire (3ème partie)
5/19/20170
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Contre-histoire des grèves de 1936 et du Front populaire (2ème partie)

Contre-histoire des grèves de 1936 et du Front populaire (2ème partie)
5/19/20171 hour, 5 minutes, 11 seconds
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Contre-histoire des grèves de 1936 et du Front populaire (1ère partie)

Contre-histoire des grèves de 1936 et du Front populaire (1ère partie)
5/19/201742 minutes, 20 seconds
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Caliban et la sorcière. Femmes, corps et accumulation primitive (2ème partie)

Caliban et la sorcière. Femmes, corps et accumulation primitive (2ème partie) de Silvia Federici
5/13/201738 minutes, 19 seconds
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Caliban et la sorcière. Femmes, corps et accumulation primitive (1ère partie)

Caliban et la sorcière. Femmes, corps et accumulation primitive (1ère partie) de Silvia Federici
5/13/201744 minutes, 24 seconds
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Caliban et la sorcière. Femmes, corps et accumulation primitive

Caliban et la sorcière. Femmes, corps et accumulation primitive de Silvia Federici
5/13/20171 hour, 24 minutes, 12 seconds
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Ministres confusionnistes, une expérience de pensée ironique

Ministres confusionnistes, une expérience de pensée ironique
5/9/201729 minutes, 15 seconds
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La gauche national-étatiste au pouvoir, une expérience de pensée ironique

La gauche national-étatiste au pouvoir, une expérience de pensée ironique
5/9/201746 minutes, 21 seconds
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Une analyse critique des idées d’Étienne Chouard (2ème partie)

Une analyse critique des idées d’Étienne Chouard (2ème partie)
4/30/201757 minutes, 35 seconds
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Une analyse critique des idées d’Étienne Chouard (1ère partie)

Une analyse critique des idées d’Étienne Chouard (1ère partie)
4/30/201751 minutes, 57 seconds
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Une analyse critique des idées d’Étienne Chouard

Une analyse critique des idées d’Étienne Chouard
4/30/20171 hour, 49 minutes, 31 seconds
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Réfugié (3ème partie)

Réfugié 3
4/29/201717 minutes
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Réfugié (2ème partie)

Réfugié 2
4/29/201745 minutes, 11 seconds
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Réfugié (1ère partie)

Réfugié 1
4/29/201727 minutes, 12 seconds
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Théorie critique du populisme

4/14/20171 hour, 5 minutes, 47 seconds
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Mélenchon président en 2017. Une expérience de pensée ironique

Mélenchon président en 2017. Une expérience de pensée ironique
3/24/20171 hour, 27 minutes, 38 seconds
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Au-delà de la démocratie directe, pour une critique libertaire du démocratisme

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3/18/20171 hour, 9 minutes, 3 seconds
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Le refus du travail dans l’Italie révoltée des années 60-70 – entretien avec Oreste Scalzone 2

Scalzone 2
3/13/201733 minutes, 56 seconds
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Le refus du travail dans l’Italie révoltée des années 60-70 – entretien avec Oreste Scalzone 1

Scalzone 1
3/12/201731 minutes, 21 seconds
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L’argent-dette, ses critiques, sa crise, sa valeur, sa création, son histoire 2

Crises 2
2/24/20171 hour, 17 minutes, 24 seconds
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L’argent-dette, ses critiques, sa crise, sa valeur, sa création, son histoire 1

Crises 1
2/24/20171 hour, 1 minute, 52 seconds
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Critiques libertaires du racisme comme système et du PIR

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2/19/20171 hour, 43 minutes, 5 seconds
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Analyse critique des médias capitalistes et des médias altercapitalistes

Les médias
2/9/20171 hour, 54 minutes, 27 seconds
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L'extrême-droite allemande

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2/3/201759 minutes, 47 seconds
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Le sport contre les femmes

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1/29/201756 minutes, 13 seconds
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Les luttes des femmes des années 1968 - entretien avec Christine Delphy

Les luttes des femmes des années 1968
1/20/201759 minutes, 37 seconds
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Les propositions de Bernard Friot en débat

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1/15/20171 hour, 26 minutes, 14 seconds
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Les années 68

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1/8/20171 hour, 49 minutes, 38 seconds
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Une histoire des résistances au travail et de l'anti-travail

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12/16/20161 hour, 52 minutes, 10 seconds
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L’anthropologie critique et ses usages contestataires

Anthropologie critique
12/2/20162 hours, 4 minutes, 59 seconds
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Une analyse critique des vidéos d’Usul

Usul
11/27/20161 hour, 41 minutes, 10 seconds
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Le maintien de l’ordre, une violence d’État militaro-policière

Le maintien de l'ordre
11/21/20161 hour, 55 minutes, 29 seconds
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Le stade numérique du capitalisme

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11/5/20161 hour, 53 minutes, 5 seconds
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Le stade numérique du capitalisme (2ème partie)

Le stade numérique du capitalisme (2ème partie)
11/5/201653 minutes, 57 seconds
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Le stade numérique du capitalisme (1ère partie)

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11/5/201659 minutes, 8 seconds
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Les luttes des Afro-Américains aux Etats-Unis

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11/4/20161 hour, 24 minutes, 42 seconds
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Au-delà des Lumières, contre l’extrême-droite anti-Lumières (2ème partie)

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10/28/20161 hour, 15 minutes, 48 seconds
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Au-delà des Lumières, contre l’extrême-droite anti-Lumières (1ère partie)

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10/28/20161 hour, 24 minutes, 44 seconds
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Adieux au capitalisme. Autonomie, société du bien vivre et multiplicité des mondes – avec Jérôme Baschet

Adieux au capitalisme. Autonomie, société du bien vivre et multiplicité des mondes – avec Jérôme Baschet
10/21/20161 hour, 57 minutes, 46 seconds
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Murray Bookchin, pour une écologie libertaire anti-capitaliste

Une présentation critique des thèses de Murray Bookchin en faveur d’une écologie « sociale » libertaire, anti-capitaliste, anti-réactionnaire, avec une analyse critique de l’altercapitalisme écolo-citoyenniste (Podemos, écolo-démocratisme, décroissance)
10/8/20161 hour, 37 minutes, 33 seconds
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L'antisémitisme d'extrême-droite

Une analyse de l’antisémitisme d’extrême-droite comme anticapitalisme tronqué, avec une critique de la seule finance et au nom du travail, de l’industrie, de l’État et de la nation/race – avec Benoît d’Alternative Libertaire (théoricien critique, professeur de philosophie)
10/2/20162 hours, 3 minutes, 15 seconds
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Division capitaliste du travail, aux racines communes de la prolétarisation, des classes, du néo-patriarcat et du néocolonialisme raciste

Division capitaliste du travail, aux racines communes de la prolétarisation, des classes, du néo-patriarcat et du néocolonialisme raciste
9/23/20162 hours, 15 minutes, 15 seconds
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L'émergence du capitalisme français

9/16/20162 hours, 29 minutes, 33 seconds
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Lordon, altercapitalisme keynésien, national-étatisme, spinozisme (3ème partie)

Lordon, altercapitalisme keynésien, national-étatisme, spinozisme (3ème partie)
9/12/201628 minutes, 6 seconds
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Lordon, altercapitalisme keynésien, national-étatisme, spinozisme (2ème partie)

Lordon, altercapitalisme keynésien, national-étatisme, spinozisme (2ème partie)
9/12/201653 minutes, 44 seconds
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Lordon, altercapitalisme keynésien, national-étatisme, spinozisme (1ère partie)

Lordon, altercapitalisme keynésien, national-étatisme, spinozisme (1ère partie)
9/12/20161 hour, 43 minutes, 35 seconds
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Lordon, altercapitalisme keynésien, national-étatisme, spinozisme

Lordon, altercapitalisme keynésien, national-étatisme, spinozisme
9/12/20163 hours, 5 minutes, 23 seconds
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Les JO, une institution capitaliste et une mystification idéologique

Les JO, une institution capitaliste et une mystification idéologique
8/5/20161 hour, 29 minutes, 3 seconds
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Brésil, vers un Etat autoritaire ?

Brésil, vers un Etat autoritaire ?
8/4/201658 minutes, 54 seconds
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Un siècle après l’affrontement inter-capitaliste, une histoire du mouvement révolutionnaire 1881-1914 – avec Guillaume Davranche (2ème partie)

Guillaume Davranche (2ème partie)
7/14/20161 hour, 14 minutes, 14 seconds
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Un siècle après l’affrontement inter-capitaliste, une histoire du mouvement révolutionnaire 1881-1914 – avec Guillaume Davranche (1ère partie)

Guillaume Davranche (1ère partie)
7/14/20161 hour, 13 minutes, 58 seconds
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Euro 2016 - avec Jean-Marie Brohm

Une émission consacrée au contre-feu idéologique au mouvement d’opposition au projet de loi-travail, l’Euro 2016 - avec Jean-Marie-Brohm, 08-06-2016
6/10/20161 hour, 6 minutes, 55 seconds
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Une analyse critique du mouvement actuel et de ses perspectives - avec Sylvain (Zones Subversives)

Une analyse critique du mouvement actuel et de ses perspectives - avec Sylvain (Zones Subversives)
5/21/20161 hour, 30 minutes, 35 seconds
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Militarisation, contre-révolution stalinienne, violence

Militarisation, contre-révolution soviétique, violence
5/18/201618 minutes, 3 seconds
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La mise en route du communisme libertaire en Aragon et son écrasement (1936-1938)

La mise en route du communisme libertaire en Aragon et son écrasement (1936-1938)
5/18/201649 minutes, 45 seconds
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1936, coup d'Etat, révolution, contre-révolution en Catalogne

Genèse immédiate de la guerre d'Espagne, coup d'Etat, révolution en Catalogne, contre-révolution en Catalogne (1936-1938)
5/18/201648 minutes, 34 seconds
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Histoire du communisme libertaire en Espagne et de l'Espagne (19ème siècle - 1936)

Une histoire du communisme libertaire en Espagne et de l'Espagne (19ème siècle - 1936)
5/18/201659 minutes, 16 seconds
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Présentation de Les Fils de la Nuit et de A Zaragoza o al Charco - avec Myrtille des Giménologues

Une émission de présentation de Les Fils de la Nuit et de A Zaragoza o al Charco - avec Myrtille des Giménologues
5/18/20161 hour, 59 minutes
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Une histoire de la révolution d'Aragon et de Catalogne (1936-1938)

Une histoire de la révolution d'Aragon et de Catalogne (1936-1938) - avec Les Giménologues
5/16/20162 hours, 55 minutes, 39 seconds
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L'altercapitalisme, un anticapitalisme sans émancipation - avec Johannes (militant-théoricien)

Une émission de critique de l’anticapitalisme tronqué, de l’altercapitalisme « de gauche », confusionniste comme d’extrême-droite, et de leurs programmes respectifs, accompagné d’un rappel du caractère prétendument « anticapitaliste » du nazisme – avec Johannes (militant, théoricien, auteur de plusieurs articles disponibles sur palim-psao.fr, chanteur de Ioanes Trio puis de Quintète Métèque).
5/11/20161 hour, 21 minutes, 55 seconds
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Une analyse communisatrice du mouvement actuel – avec Léon de Mattis – 03-05-2016

Une émission d’analyse du mouvement actuel, en lien avec des mouvements passés (Mai 68, mouvement des chômeurs de 1998, mouvement anti-CPE de 2006, mouvement de 2010), complétée d’une analyse des changements structurels du capitalisme depuis 40 ans et ses effets sur « l’identité ouvrière », d’une auto-présentation de la communisation et d’un exposé de ce que Léon de Mattis appelle « mesures communistes » - avec Léon de Mattis (auteur-militant) – 03-05-2016.
5/4/20161 hour, 31 minutes, 40 seconds
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Critique raisonnable du scientisme et du capitalisme technoscientifique - avec Bertrand Louart

Une émission de critique raisonnable du scientisme et du mode de connaissance scientifique moderne, du mythe de la « science pure » et du capitalisme technoscientifique - avec Bertrand Louart – 05-04-2016.
4/29/20161 hour, 43 minutes, 28 seconds
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30 ans après Tchernobyl, pour une critique radicale du capitalisme nucléaire

30 ans après Tchernobyl, une émission de critique radicale du nucléaire comme « crime contre l’humanité », comme stade suprême du capitalisme (et sa logique mortifère), et comme « fils ainé » du mode de connaissance scientifique du 20ème siècle, avec une nouvelle analyse du Projet Manhattan et du bombardement de Hiroshima-Nagasaki, et une conclusion-bilan sur Fukushima – avec Jean-Marc Royer (auteur de La science, creuset de l’inhumanité aux éditions L’Harmattan, ex-ingénieur dans l’aviation civile, animateur d’un séminaire de théorie critique) – 26-04-2016
4/26/20161 hour, 47 minutes, 16 seconds
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L'informatique, stade suprême du capitalisme - avec Eric (informaticien, critique de l'informatique) - 12-04-2016

Une émission d’analyse de l’informatique comme agent d’une mutation anthropologique, comme fossoyeur technologique de l’humanité-travail, comme matérialisation suprême du capitalisme en son stade ultime, ses critiques superficielles et sa critique radicale – avec Eric (informaticien, critique de l’informatique) – 12-04-2016
4/19/20161 hour, 31 minutes, 57 seconds
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Une émission de critique radicale du travail-marchandise (et son dépassement « libertaire »), avec José Chatroussat (traducteur de Crack Capitalism de John Holloway) – 29-03-2016

Une émission de critique radicale du travail-marchandise (et son dépassement « libertaire »), avec José Chatroussat (traducteur de Crack Capitalism de John Holloway) – 29-03-2016
3/30/20161 hour, 46 minutes, 17 seconds
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Critique radicale du projet de réforme du code du travail, de l’organisation néocapitaliste du travail, et du travail capitaliste (en crise) – avec Jean-Luc Debry - 08-03-2016

Une émission de critique radicale du projet de loi de réforme du code du travail et de l’organisation néocapitaliste-managériale du travail, ses servitudes et ses souffrances particulières, et son idéologie ; de critique radicale du travail capitaliste comme servitude et comme souffrance constitutives du capitalisme, comme aliénation et comme exploitation ; de présentation synthétique des dynamiques de crise du capitalisme, et ses effets en termes de chômage technologique et de précarisation-ubérisation-intensification du travail ; et ses conséquences en termes de stratégie de lutte contre l’actuelle projet de loi de réforme du code du travail - avec Jean-Luc Debry (auteur de Départ volontaire, Editions Noir et Rouge, 2014) - 08-03-2016.
3/12/20161 hour, 38 minutes, 22 seconds
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Contre-histoire de l’islamisme – avec Clément (Sortir de l’économie) – 23/02/2016

Une contre-histoire de l'islamisme, ses critiques tronquées, son actualité - avec Clément (Sortir de l'économie) - 23/02/2016
2/29/20162 hours, 7 minutes, 29 seconds
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Crack Capitalism ! Autour de John Holloway - avec José Chatroussat (son traducteur)

Une émission autour de John Holloway, sociologue « libertaire », marxien et altermondialiste, proche des zapatistes et des luttes au Mexique, et de Crack Capitalism. 33 thèses contre le capital (Libertalia, 2013, avec une version de poche en Mars 2016), avec José Chatroussat, son traducteur (également celui de Lire la première phrase du Capital, Libertalia, 2015, du même John Holloway). Nous discutons de manière critique de sa théorie des « brèches », de sa théorie de l’émancipation du capitalisme et de sa critique radicale du capitalisme
2/18/20161 hour, 31 minutes, 43 seconds
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Histoire des violences policières - Entretien avec Maurice Rajsfus

En hommage au camarade Maurice Rajfus, récemment décédé (juin 2020), une émission de 2016 au sujet de l'histoire des violences policières et du maintien de l'ordre, plus d'actualité que jamais, et de sa vie palpitante et engagée, puisqu'il était, entres autres, rescapé de la rafle antisémite du Vélodrome d'Hiver de juillet 1942, ancien membre du groupe marxiste anti-bureaucratique Socialisme ou Barbarie, ancien du mouvement des Auberges de Jeunesse contre la guerre d'Algérie, sociologue, ancien président de Ras l'Front et de l'Observatoire des libertés publiques, et auteur de nombreux livres au sujet de l'histoire des violences policières, notamment La Rafle du Vel' d'Hiv (PUF, 2002), La Police de Vichy. Les forces de l'ordre françaises au service de la Gestapo, 1940-1944 (Le Cherche Midi, 1995), Mai 68. Sous les pavés, la répression, mai 1968 - mars 1974 (Le Cherche Midi, 1998), de Drancy, un camp de concentration très ordinaire, 1941-1944 (Le Cherche Midi, 2005) ou encore de Je n'aime pas la police de mon pays (Libertalia, 2012).
2/3/20161 hour, 18 minutes, 1 second
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Histoire critique de l'état d'urgence

Histoire critique de l'état d'urgence, avec Marius Loris (doctorant en Histoire).
1/31/20162 hours, 22 minutes, 34 seconds