Femme politique française de renom, plusieurs fois ministre, présidente du Parlement européen, défenseuse du droit à l'avortement (la loi Veil est adoptée en 1975), Simone Veil est aussi une rescapée de la Shoah. Le 9 mai 2006, elle est le cent-unième témoin participant au recueil de témoignages « Mémoires de la Shoah », initié par l’Institut national de l'audiovisuel (INA) et la Fondation pour la Mémoire de la Shoah. Répondant aux questions de Catherine Bernstein, elle se livre sans détours ni tabous, avec la clarté et la détermination que nous lui connaissons. Seul l’espoir apaise la douleur donne à entendre ce témoignage pour la première fois. En quatre épisodes, nous suivons le récit de Simone Veil, du jour de son arrestation jusqu’à son difficile retour d’Auschwitz et de Bergen-Belsen. Simone Veil se tait lorsque la douleur est trop forte, mais sa voix nous bouleverse, et continue de porter. Un podcast original produit par l’INA, réalisé par Make some Noise et écrit par Léa Veinstein, avec le concours de Dominique Missika.
Le retour et la « vie après » I Épisode 4/4
Le 18 janvier 1945, devant l’avancée de l’Armée rouge, les Allemands évacuent le camp de Bobrek. Simone, sa mère et sa sœur sont emmenées dans une marche de la mort vers les camps d’Auschwitz, puis de Gleiwitz. On les pousse ensuite dans un train qui les achemine dans des conditions infernales vers le camp de Dora, et enfin, celui de Bergen-Belsen. Elles y arrivent toutes les trois le 30 janvier. Le camp est ravagé par le typhus. La mère de Simone en meurt sous ses yeux, alors que sa sœur est tout juste sauvée par l’arrivée des Alliés, le 15 avril.
On croit parfois, à tort, que le retour des rescapés marque la fin de l’enfer. Pour Simone, c’est le moment terrible du deuil de ceux qui ne reviennent pas, c’est le silence pesant qu’on impose alors aux rescapés. Viendront ensuite le temps de l’amour, puis la construction d’une famille et de la carrière politique que nous connaissons. La douleur ne la quittera jamais, mais elle devient la source de son ultime détermination : témoigner et transmettre.
10/18/2022 • 28 minutes, 44 seconds
De Bobrek à Bergen-Belsen I Épisode 3/4
Juillet 1944. Cela fait trois mois que Simone Veil, sa sœur et sa mère survivent à Auschwitz. Une kapo, impressionnée par la beauté de Simone, lui propose de la transférer dans un camp annexe, réputé pour être un peu moins dur. « Tu es trop belle pour mourir », lui dit-elle. Simone Veil accepte à condition d’y emmener sa sœur et sa mère. Elles arrivent toutes trois dans ce camp de Bobrek, à cinq kilomètres de Birkenau, le 8 juillet 1944.
10/18/2022 • 31 minutes, 44 seconds
Auschwitz I Épisode 2/4
15 avril 1944. Après deux jours et demi d’un transport insupportable, le convoi numéro 71, parti de Drancy, arrive à Auschwitz-Birkenau. Simone Veil, sa sœur Milou et leur mère Yvonne débarquent sur le quai au milieu de la nuit.
10/18/2022 • 27 minutes, 39 seconds
L'arrestation et la déportation I Épisode 1/4
Nice, 30 mars 1944. La guerre dure depuis quatre ans. Simone Veil, qui s'appelle alors Simone Jacob, a seize ans. Sous le faux nom de Simone Jacquier, elle vit cachée chez l’une des professeures de son lycée. Elle vient de passer son bac et sort fêter la fin des épreuves lorsqu’elle est appréhendée dans la rue par des agents de la Gestapo.
10/18/2022 • 17 minutes, 48 seconds
Simone Veil, seul l'espoir apaise la douleur (Bande-annonce)
Le 9 mai 2006, Simone Veil participe au recueil de témoignages « Mémoires de la Shoah », initié par l’INA et la Fondation pour la Mémoire de la Shoah. Répondant aux questions de Catherine Bernstein, elle se livre sans détours ni tabous, avec la clarté et la détermination que nous lui connaissons. Ce témoignage, l’un des derniers, était resté inédit.
Seul l’espoir apaise la douleur le donne à entendre pour la première fois. En 4 épisodes, nous entendons Simone Veil dérouler chronologiquement les étapes de cet itinéraire, du jour de son arrestation jusqu’à son difficile retour d’Auschwitz et de Bergen-Belsen. Simone Veil se tait lorsque la douleur est trop forte, mais sa voix nous bouleverse, et continue de porter.