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Littérature sans frontières

French, Cultural, 1 season, 131 episodes, 2 days, 15 hours, 19 minutes
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Parce que le livre ouvre sur le monde et que le monde se comprend par le livre, chaque semaine, le magazine littéraire de RFI reçoit un grand écrivain francophone ou étranger. Au sommaire, également, toute l’actualité de la littérature française et internationale : des reportages, des témoignages, des coups de cœur et un partenariat avec le magazine «Books» qui rend compte, chaque mois, des livres et des idées du monde entier. Réalisation : Fanny Renard.
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Ananda Devi, au coeur des ténèbres, dans le ventre d'une prison

Née à l’île Maurice, Ananda Devi est l’auteure d’une œuvre foisonnante récompensée par de nombreux prix et traduite en une douzaine de langues. Parmi ses livres les plus marquants : «Eve de ses décombres» (prix des Cinq Continents, prix RFO, 2006), «Le Sari vert» (prix Louis Guilloux, 2009), et «Le Rire des déesses» (prix Femina des lycéens, 2021). Elle a reçu le prix international de littérature Neustadt 2024 pour l’ensemble de son œuvre. Son nouveau livre intitulé «La nuit s'ajoute à la nuit, est le récit de sa nuit passée dans l'ancienne prison de Montluc à Lyon. "De quelle obscure impulsion ce texte, qui m’a hantée pendant de longs mois, s’est-il nourri ? Tout ce que je sais, c’est que j’ai été emportée, engloutie par le siècle d’histoire qui a traversé cette prison de Lyon, la prison de Montluc. Jean Moulin, Raymond Samuel, dit Aubrac, René Leynaud, André Devigny, les enfants d’Izieu y ont tous été emprisonnés. Puis de nombreux condamnés à mort algériens. Klaus Barbie, lui, y est incarcéré avant son procès en 1983. Ce n’est qu’en 2009 que l’aile des femmes, la dernière en activité, est définitivement fermée, en même temps que la prison.Toute la complexité de l’histoire semble s’être concentrée en un seul point, mais ses tentacules s’étendent bien plus loin. J’ai essayé de les suivre, de les démêler. De les pénétrer au cours d’une nuit blanche où je pensais aller à la rencontre des esprits de tant de résistants, et où j’ai fini par me rendre compte que le fantôme, en ces lieux, c’était moi." (Ananda Devi pour les éditions Stock)À LIRE ÉGALEMENT :"D’où m’est venu ce texte tourmenté, ces corps torturés, ces existences démantelées, ces âmes ravagées et cette omniprésence du mal autour de ma narratrice, Paule, qui tente de faire émerger sa voix parmi les tourbillons cherchant à l’attirer vers les ténèbres ? Forest-Side, décembre 1984, ai-je écrit à la fin. C’était il y a quarante ans. J’avais vingt-sept ans. Et je ne me souviens de rien, sauf de la première phrase, qui n’a jamais changé, et de la fin, dans les cris apocalyptiques des bulldozers. Entre, une vision semblable à celle de l’enfer de Bosch. Était-ce vraiment Port-Louis ? Non, bien sûr. Mais un étrange besoin de plonger ma plume dans le purin pour en extraire une écriture de l’excès, pour suivre une voie obscure, entamée des années plus tôt, et chercher, en tâtonnant, tout comme Paule, ma propre voix. Qui deviendrait celle d’Eve, vingt ans plus tard, claudiquant hors des mêmes décombres." Ananda Devi pour les éditions Project'îles "Quel est ce mystère d'écrire ? Qu'est-ce qui amène à l'écriture ? Quelle phrase, quel texte, peut marquer un.e auteur.e à ses débuts et pourquoi ? Quand est-ce qu'écrire devient une évidence ? Quelles influences ? Qui sont les auteur.es ou les textes qui ne quittent plus l'écrivain.e ? Dans cette collection, des auteur.es s'adressent librement et dans une forme qui leur est propre à quelqu'un qui est plein de doutes, mais qui veut écrire. Confronté parfois à des questions insolubles, il ou elle est en recherche de réponses, de pistes pour franchir le pas.Deux malles et une marmite est un regard tendre et sans concession de la romancière et poétesse Ananda Devi. L'auteure crée un pont, un dialogue entre la jeune femme qu’elle a été et la romancière qu’elle est devenue. Un texte d’une grande générosité offert à ses lecteurs et à tous les passionnés des littératures indianocéanes. Il y a là des clés pour pénétrer une œuvre exigeante, riche, bouleversante.Récit confession, Deux malles et une marmite fait partie de ces textes qui vous éblouissent, vous changent et vous remplissent quand vous ressortez de la lecture. Sa langue taille des chemins dans la roche de l’existence comme une quête de lumière. La violence réservée aux êtres en quête de lumière nécessite un temps de pause pour se ramasser, se rassembler. C’est ce qui reste des êtres fracassés qui constitue la somme de ce récit. Sa chair est faite de corps blessés, meurtris qui, au tamis de l’écriture, retrouve une certaine sérénité." (Éditions Project'îles)
10/18/202429 minutes
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Abdellah Taïa, faire tomber les remparts du silence et des souffrances

Abdellah Taïa est né à Rabat au Maroc en 1973. Il a publié aux Éditions du Seuil plusieurs romans, traduits dans de nombreuses langues, notamment «Une mélancolie arabe», «Le Jour du roi» (Prix de Flore 2010) et «Vivre à ta lumière». «Le Bastion des Larmes» est son premier livre aux Éditions Julliard. "À la mort de sa mère, Youssef, un professeur marocain exilé en France depuis un quart de siècle, revient à Salé, sa ville natale, à la demande de ses sœurs, pour liquider l’héritage familial. En lui, c’est tout un passé qui ressurgit, où se mêlent inextricablement souffrances et bonheur de vivre.À travers lui, les voix du passé résonnent et l’interpellent, dont celle de Najib, son ami et amant de jeunesse au destin tragique, happé par le trafic de drogue et la corruption d’un colonel de l’armée du roi Hassan II. À mesure que Youssef s’enfonce dans les ruelles de la ville actuelle, un monde perdu reprend forme, guetté par la misère et la violence, où la différence, sexuelle, sociale, se paie au prix fort. Frontière ultime de ce roman splendide, le Bastion des Larmes, nom donné aux remparts de la vieille ville, à l’ombre desquels Youssef a jadis fait une promesse à Najib. « Notre passé… notre grande fiction », médite Youssef, tandis qu’il s’apprête à entrer pleinement dans son héritage, celui d’une enfance terrible, d’un amour absolu, aussi, pour ses sœurs magnifiques et sa mère disparue." (Présentation des éditions Julliard)
10/11/202429 minutes
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Audrée Wilhelmy, l'écrivaine québécoise qui ensorcelle la langue française

Écrivaine et artiste, Audrée Wilhelmy vit au Québec. Elle a fait depuis quelques années le choix de vivre en retrait des villes, dans une ancienne maison au milieu des bois de la région de Lanaudière. Elle est notamment l’autrice des romans «Les Sangs», «Le Corps des bêtes» et «Blanc Résine», publiés en France au éditions Grasset. «Peau-de-sang» est son premier roman publié au Tripode. "Isolée dans le froid et la solitude des forêts, la ville de Kangoq est figée dans le temps. Ici, on vit de peu, du labeur des ouvrières dans les filatures et des hommes dans les champs. Mais une femme différente donne un secret équilibre à ce monde. Dans sa boutique, selon les heures, elle déplume de grandes oies des neiges, initie discrètement de jeunes filles aux élans de leur corps, ou accueille les hommes qui cherchent, dans sa chair, un impossible repos.Peau-de-Sang est le cinquième roman d’Audrée Wilhelmy, et celui de la maturité. Portrait d’une femme extraordinaire à la fois mère, sorcière et prostituée, ce roman est habité d’une force rare, incantatoire.L'illustration de couverture a été réalisée par Marina Ho." (Présentation des éditions Le Tripode).
10/4/202429 minutes
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James Ellroy, l'écrivain qui démystifie l'Histoire américaine

James Ellroy, né en 1948 à Los Angeles, est un écrivain américain spécialisé dans le roman noir et le roman policier historique. Son enfance est marquée par le meurtre de sa mère en 1958, un événement qui influence profondément son œuvre et qu'il raconte dans «Ma part d'ombre». Depuis les années 80, il a publié une vingtaine de romans dont «Le Dahlia noir», «L.A. Confidential», «American Tabloid», qui mêlent fiction et réalité. Son nouveau roman «Les Enchanteurs» se déroule en 1962, l'année de la mort de Marilyn Monroe.  Traduit de l'américain par : Sophie Aslanides et Séverine Weiss."Los Angeles, 4 août 1962. La ville est en proie à la canicule, Marilyn Monroe vient de succomber à une overdose dans sa villa, et Gwen Perloff, une actrice de série B, est kidnappée dans d’étranges circonstances. Cela suffit à plonger le LAPD dans l’effervescence. Le Chef Bill Parker fait appel à une éminence grise d’Hollywood, l’électron libre Freddy Otash, qui va mener une enquête aux multiples ramifications et rebondissements". Troisième tome du Quintette de Los Angeles (Présentation des éditions Rivages)
9/27/202429 minutes
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Sébastien Dulude, l'incandescence d'une enfance

Né à Montréal en 1976, Sébastien Dulude a grandi dans le quartier Mitchell à Thetford Mines de six à seize ans. Écrivain et éditeur, il est l’auteur de trois recueils de poésie dont «Ouvert l’hiver» (La Peuplade, 2015). «Amiante» est son premier roman.  "Thetford Mines, ville-phare de l’industrie de l’amiante québécoise, été 1986. Steve Dubois, neuf ans, et le petit Poulin, dix ans, s’abandonnent aux plaisirs de l’amitié. La belle saison est rythmée d’aventures sur les hauts terrils et d’évasions à travers les paysages mi-forestiers mi-lunaires. Les journées des deux inséparables s’écoulent dans l’oisiveté et l’innocence, sur leurs vélos ou allongés dans leur cabane parmi les pins. Or, l’année 1986 est riche en tragédies, et l’une d’entre elles affecte le cours de la vie de Steve comme nulle autre. Cinq ans plus tard, on le retrouve en proie à son obsession : reconstituer son paradis évanoui.Maniant une langue précise et sensuelle, Sébastien Dulude fait le récit d’une jeunesse fragile et inflammable dans un American Dream ouvrier en perte d’élan.La mine, c’est la violence sur certains parents, puis la violence sur certains enfants ; la mine, c’est l’isolement des enfants, et l’isolement, c’est l’ennui, et l’ennui, c’est la violence qui m’a enlevé mon ami." (Présentation des éditions La Peuplade)
9/20/202429 minutes
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La vie littéraire à Vilnius, à l'heure de la saison de la Lituanie en France

La saison de la Lituanie vient de s'ouvrir en France jusqu'au 12 décembre 2024. Sous le thème « Se voir en l'autre », cette manifestation qui propose plus de deux cents événements : spectacles, expositions, concerts, conférence et divers festivals, est l'occasion d'un focus aujourd'hui sur la littérature contemporaine lituanienne, avec plusieurs autrices et auteurs rencontrés sur place à Vilnius. Grand reportage. Au sommaire de ce magazine, rencontres et lectures avec : Kristina Sabaliauskaité, autrice de L'Impératrice de Pierre (traduit en français aux éditions de La Table Ronde par Marielle Vitureau), une saga historique qui s'est vendue à plus de 80 000 exemplaires en Lituanie, site del'autrice. Undinė Radzevičiūtė, autrice de La Bibliothèque du beau et du mal (traduit en français chez Viviane Hamy par Margarita Le Borgne). Tomas Venclova,poète et essayiste, traduit en français aux éditions Noir sur Blanc et Circé. Miglė Dulskytė, traductrice du roman Le linceul blanc de Antanas Škėma aux éditions Cambourakis et coordinatrice de la saison de la Lituanie en France. Marielle Vitureau, journaliste (correspondante de RFI) et traductrice. Thierry Clermont, auteur de Vilna Tango chez Stock.Toutes les informations concernant la saison de la Lituanie en France et les rencontres avec les écrivains lituaniens à retrouver dans le programme : ici.
9/13/202429 minutes
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Maylis de Kerangal, sa promenade au phare du Havre

Maylis de Kerangal est une écrivaine française née à Toulon. Son père était pilote de navire et son grand-père, capitaine au long cours, ce qui marque son œuvre. Elle est l'autrice de plusieurs livres dont Corniche Kennedy (2008), Naissance d’un pont (2010) et Réparer les vivants (2014), un roman multi-primé. Le nouveau livre de Maylis de Kerangal vient de paraitre sous le titre Jour de ressac aux éditions Verticales. Un faux roman noir au Havre, mais une vraie enquête personnelle. « Finalement, il vous dit quelque chose, notre homme ? Nous arrivions à hauteur de Gonfreville-l’Orcher, la raffinerie sortait de terre, indéchiffrable et nébuleuse, façon Gotham City, une autre ville derrière la ville, j’ai baissé ma vitre et inhalé longuement, le nez orienté vers les tours de distillation, vers ce Meccano démentiel. L’étrange puanteur s’engouffrait dans la voiture, mélange d’hydrocarbures, de sel et de poudre. Il m’a intimé de refermer, avant de m’interroger de nouveau, pourquoi avais-je finalement demandé à voir le corps ? C’est que vous y avez repensé, c’est que quelque chose a dû vous revenir.Oui, j’y avais repensé. Qu’est-ce qu’il s’imaginait. Je n’avais pratiquement fait que penser à ça depuis ce matin, mais y penser avait fini par prendre la forme d’une ville, d’un premier amour, la forme d’un porte-conteneurs. » (Présentation des éditions Verticales)
9/6/202429 minutes
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Gaël Faye fait rimer Rwanda avec Jacaranda

Auteur compositeur interprète, Gaël Faye est l’auteur du premier roman phénomène Petit pays (Grasset 2016, prix Goncourt des lycéens) ainsi que de plusieurs albums, de Pili pili sur un croissant au beurre (2013), à Mauve Jacaranda (2022). Il était la Révélation scène de l’année des Victoires de la musique 2018. Son deuxième roman Jacaranda aux éditions Grasset revient sur le génocide du Rwanda en 1994. « Quels secrets cache l’ombre du jacaranda, l’arbre fétiche de Stella ? Il faudra à son ami Milan des années pour le découvrir. Des années pour percer les silences du Rwanda, dévasté après le génocide des Tutsi. En rendant leur parole aux disparus, les jeunes gens échapperont à la solitude. Et trouveront la paix près des rivages magnifiques du lac Kivu.Sur quatre générations, avec sa douceur unique, Gaël Faye nous raconte l’histoire terrible d’un pays qui s’essaie malgré tout au dialogue et au pardon. Comme un arbre se dresse entre ténèbres et lumière, Jacaranda célèbre l’humanité, paradoxale, aimante, vivante. »(Présentation des éditions Grasset)
8/30/202429 minutes
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James Baldwin, entre Harlem et Paris, portrait de l'écrivain né il y a 100 ans

Écrivain américain engagé et fervent acteur du mouvement des droits civiques, James Baldwin (1924-1987) est un porte-parole des expériences noires. Romancier, essayiste, nouvelliste, dramaturge, il est l'auteur de nombreux titres dont «Chroniques d'un enfant du pays», «La Chambre de Giovanni», etc. sans oublier son chef d'œuvre «La prochaine fois, le feu». À l'occasion du centième anniversaire de sa naissance, le 2 août 1924, émission spéciale avec son biographe Yannick M. Blec qui publie «James Baldwin» chez Folio. « Tout ce à quoi l’on fait face ne peut pas être changé, mais rien ne peut changer tant qu’on n’y fait pas face. » JBJimmy passe son enfance dans les rues froides et miséreuses de Harlem. Confronté à la violence et au racisme dès son plus jeune âge, il comprend alors que son talent pour manier les mots est un don à mettre au service de la lutte contre les injustices raciales et sociales. À travers ses essais, ses romans et son engagement politique, l’enfant de Harlem incarne le pont souhaité entre l’Amérique blanche et l’Amérique noire. Déchiré entre le besoin de se préserver des violences d’un pays en pleine ségrégation et celui de témoigner de ces horreurs, il passera sa vie entre la France et les États-Unis.Parce que les réalités qu’ils dénoncent sont toujours présentes, les mots et la pensée de James Baldwin résonnent encore et trouvent aujourd’hui écho dans la lutte contre toute forme de discrimination. (Présentation de Folio/Gallimard)Yannick M. Blec est docteur en langues et littératures étrangères à l’Université Paris-Est, il travaille sur les identités africaines américaines et plus particulièrement à l’intersection des masculinités noires LGBTQ+ dans les ghettos États-Uniens.À découvrir également
8/23/202429 minutes
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80 ans après la libération de Paris, Robert Birenbaum, 98 ans, éternel résistant

Né à Paris, le 21 juillet 1926, Robert Birenbaum entre en résistance à moins de 16 ans, le 16 juillet 1942, au sein des Jeunesses communistes. Il s’engage dans l’armée en 1944. Le 18 juin 2023, 80 ans après son engagement, le président Macron lui remet lui-même la Légion d’Honneur, au Mont Valérien, là où la plupart de ses camarades de Résistance (les Francs-Tireurs Partisans de la Main d’œuvre immigrée) ont été fusillés par les nazis. (Rediffusion) Le lendemain de la rafle du Vel d’Hiv, le 17 juillet 1942, alors qu’il allait rentrer dans l’épicerie familiale, Robert Birenbaum, jeune Français juif de bientôt 16 ans (ses parents sont français comme lui, bien que nés en Pologne) rencontre sa tante Dora, avenue Secrétan.C’est lui qui raconte : « Elle était jeune, trente-deux ou trente-trois ans, et très belle ; c’était ma tante préférée. Elle me raconta pourquoi mon oncle avait été arrêté et mis en prison. Il était résistant. Sur sa lancée, elle me demanda si elle pouvait avoir confiance en moi. Si je le voulais, elle pouvait me faire entrer en contact avec des jeunes juifs communistes, des résistants. Mais ce devrait être un secret entre nous deux. Jamais je ne devais dire à mes parents qu’elle avait été mon instigatrice. J’acceptais sans hésiter. Elle me fit comprendre en très peu de phrases qu’il était toujours préférable de se battre, de vivre debout et dans la dignité, et de ne pas se coucher devant l’ennemi. Elle avait comme son mari un poste de responsable au sein du MOI (Mouvement Ouvrier Immigré) et me donna tout de suite un rendez-vous avec un camarade de la Jeunesse communiste. C’est ainsi que j’entrai dans la Résistance, le 17 juillet 1942. »Le 18 juin 2023, le même Robert Birenbaum reçoit – enfin – des mains du président Emmanuel Macron, la Légion d’honneur au Mont Valérien, après s’être recueilli dans la clairière où reposent nombre de ses camarades de résistance. 81 ans après avoir pris sans s’en rendre compte la décision la plus importante de sa vie…Le 21 février 2024, le couple Manouchian sera rapatrié au Panthéon. Les Manouchian, c’est l’Affiche rouge du nom de l’affiche placardée dans tout le pays par les nazis qui recherchaient ces résistants. Arrêtés, les 22 hommes membres de l’Affiche Rouge, ces Francs-Tireurs Partisans de la MOI, seront fusillés le 21 février 1944 au Mont-Valérien. Olga Bancic, seule femme du groupe, sera décapitée le 10 mai 1944 à Stuttgart.Robert Birenbaum, malgré son très jeune âge, fit partie de 1942 à 1944 (sous le pseudo de « Guy ») de ceux qui recrutaient justement ces résistants FTP MOI. Triste ironie de l’Histoire, il devait intégrer ces FTP lorsque les membres de l’Affiche rouge furent pris. Son livre raconte, à la première personne, ses deux années incroyables au cours desquelles, avec d’autres jeunes gens, français et étrangers, juifs, communistes, parfois de simples adolescents comme lui, ils tinrent en respect collabos et nazis dans Paris et ses alentours. Lancers de tracts, vols d’armes, de machines à écrire, planques, attentats, sabotages et arrestations…Un récit palpitant qu’il délivre enfin à 97 ans.Raconter. Encore et encore.Pour que personne n’oublie jamais…(Présentation des éditions Stock).
8/16/202429 minutes
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Rencontre avec Wole Soyinka, l'écrivain nigérian prix Nobel de littérature

Né en 1934, Wole Soyinka a été le premier écrivain du continent africain à recevoir, en 1986, le prix Nobel de littérature. Auteur de théâtre, poésie, mémoires, essais et nouvelles, il a publié trois romans, les deux derniers à cinquante ans d’intervalle. En 1965, cinq ans après l’indépendance du Nigeria, Soyinka pendant la guerre civile a été emprisonné vingt-deux mois. Depuis, sa voix n’a cessé de porter les critiques les plus caustiques à l’encontre des dictatures et de la mauvaise gouvernance de son pays à l'image de ce nouveau roman. (Rediffusion) Dans un Nigeria imaginaire, un mystérieux réseau monnaie, en vue de pratiques rituelles, des organes dérobés à l'hôpital. Le docteur Menka s’en ouvre à son plus vieil ami, Duyole Pitan-Payne, bon vivant, yoruba, ingénieur émérite. Duyole s’apprête à prendre un poste prestigieux aux Nations unies, mais il semblerait qu’on soit déterminé à l’en empêcher. Et si le docteur Menka et Duyole ne savent pourquoi, ils ignorent aussi à quel point l'ennemi est proche et féroce.Farce littéraire, machination redoutable et réquisitoire cinglant contre la corruption des élites, Chroniques du pays des gens les plus heureux du monde est un grand roman qui signe le retour de Wole Soyinka, Prix Nobel, un des géants de la littérature mondiale.Traduit de l’anglais (Nigeria) par David Fauquemberg et Fabienne Kanor.Présentation des éditions du Seuil.
7/26/202429 minutes
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Le cocktail parfait de Philippe Collin : mixer la grande histoire et la fiction

Philippe Collin est producteur de radio, auteur et journaliste. Il est l’auteur de podcasts très suivis consacrés à Léon Blum, Napoléon, Simone de Beauvoir, Philippe Pétain ou encore aux Résistantes. « Le barman du Ritz » est son premier roman. Un livre qui résonne avec les 80 ans de la libération de Paris en août 1944. "Juin 1940. Les Allemands entrent dans Paris. Partout, le couvre-feu est de rigueur, sauf au grand hôtel Ritz. Avides de découvrir l’art de vivre à la française, les occupants y côtoient l’élite parisienne, tandis que derrière le bar œuvre Frank Meier, le plus grand barman du monde. S’adapter est une question de survie. Frank Meier se révèle habile diplomate, gagne la sympathie des officiers allemands, achète sa tranquillité, mais aussi celle de Luciano, son apprenti, et de la troublante et énigmatique Blanche Auzello. Pendant quatre ans, les hommes de la Gestapo vont trinquer avec Coco Chanel, la terrible veuve Ritz, ou encore Sacha Guitry. Ces hommes et ces femmes, collabos ou résistants, héros ou profiteurs de guerre, vont s’aimer, se trahir, lutter aussi pour une certaine idée de la civilisation.La plupart d’entre eux ignorent que Meier, émigré autrichien, ancien combattant de 1914, chef d’orchestre de cet étrange ballet cache un lourd secret. Le barman du Ritz est juif.Philippe Collin restitue avec virtuosité et une méticuleuse précision historique une époque troublée. À travers le destin de cet homme méconnu, il se fait l’œil et l’oreille d’une France occupée, et raconte l’éternel affrontement entre la peur et le courage." (Présentation des éditions Albin Michel).Prix Maurice Druon 2024. Pour la première fois en français la « bible » de la mixologie du barman mythique du Ritz. « Être barman c’est être chimiste et psychologue » Frank Meier.Imaginé par le légendaire Frank Meier, qui officia derrière le bar du Ritz de 1921 à 1947, ce guide, publié pour la première fois en langue française, est une référence. Véritable bible de la mixologie, il révèle les secrets de fabrication de plus de 300 cocktails, dont les créations de Meier lui-même, qu’il servait à Roosevelt, Hemingway ou Cole Porter. C’est aussi un délicieux manuel de savoir-vivre, prodiguant conseils pour les morsures de serpent ou pour les paris hippiques... Indispensable ! (Présentation des éditions Albin Michel)
7/19/202429 minutes
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Aslak Nore, un écrivain norvégien de feu et de glace

Aslak Nore est né en 1978 et a grandi à Oslo. Après des études à New York, il rejoint le bataillon d’élite norvégien Telemark en Bosnie, puis a travaillé comme journaliste au Moyen-Orient et en Afghanistan. Auteur de plusieurs best-sellers en Norvège, il a connu le succès en France dès sa première publication «Le cimetière de la mer» (Le bruit du monde, 2023). À l'occasion de la suite de cette saga familiale intitulée «Les héritiers de l'Arctique», rencontre à Marseille où l'auteur vit désormais.
7/12/202429 minutes
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Hommage à Ismail Kadaré, le grand écrivain albanais

Ismail Kadaré était né en 1936 à Gjirokastër, dans le sud de l’Albanie. Auteur d'une oeuvre monumentale, une cinquantaine de titres, romans, essais, poèmes et théâtre, il avait été révélé en 1963 par son premier livre «Le général de l'armée morte». Traduit dans une quarantaine de pays, il avait publié l’essentiel de son œuvre en français aux éditions Fayard. En 2005, il avait reçu le Man Booker International Prize, en 2009, le prix Prince des Asturies et, en 2015, le prix Jérusalem. Suite à la disparition d'Ismail Kadaré, décédé le 1er juillet 2024, rediffusion dans une version plus longue et inédite d'un grand entretien enregistré chez lui à Paris en 2017 à l'occasion de la publication de son recueil de textes Matinées au Café Rostand, traduit de l'albanais par Artan Kotro et Tedi Papavrami, aux éditions Fayard."Dans ce recueil de textes inédits, Ismail Kadaré, qui partage désormais son temps entre l’Albanie et la France, commence par décrire sa première arrivée à Paris, au début des années 1970, alors qu’il est encore recouvert des miasmes du régime qui l’a laissé sortir quelques jours.La Ville lumière lui apparaît alors comme dans un songe. Cette « liaison », selon ses propres mots, va durer quatre décennies et perdure. Ce furent d’abord vingt années pendant lesquelles il vécut sous la chape communiste, puis vingt autres qu’il qualifie d’intemporelles. Années où l’écrivain, tous les matins, et encore aujourd’hui, a posé ses notes et son stylo sur une table du café Rostand, face au jardin du Luxembourg, puisant dans ce rituel le moyen d’évoquer tour à tour Tirana, Moscou, l’Académie française, Macbeth, le prix Nobel, mais aussi ses compagnons de jeunesse dans une Albanie muselée et les figures littéraires qui surgissent au gré de ses promenades dans Paris.Refuge de l’écrivain et, pour lui, lieu d’inspiration, le café, véritable fil conducteur de ces courts récits, lui permet de livrer ici le ferment d’une vie d’écriture."(Présentation des éditions Fayard).
7/5/202429 minutes
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À l'heure des Jeux Olympiques en France, Aurélie Bambuck raconte ses parents

Aurélie Bambuck est journaliste pour la radio et la télévision françaises. Fille de Roger Bambuck et Ghislaine Barnay qui ont participé aux Jeux Olympiques entre 1964 et 1972, elle rend hommage à ces deux pionniers de l'athlétisme antillais, qui fêtent cette année leurs noces d'or, dans un récit intitulé «Mes parents, ce couple de champions» où elle revient sur le parcours de ces deux grands sportifs de haut niveau. "À chaque édition des Jeux olympiques, c'est la même chose : les anciennes gloires françaises sont sollicitées pour partager leurs souvenirs et transmettre leur héritage aux nouvelles générations. Mes parents n'ont jamais apprécié cet exercice. La modestie sans doute, la volonté de ne pas regarder dans le rétroviseur sûrement. Ils ne se sont jamais livrés complètement. À la veille d'un nouveau rendez-vous olympique, je fais le pari de les faire sortir de leur réserve. Roger Bambuck et Ghislaine Barnay font partie des pionniers antillais olympiques. Ils ont fait briller la France depuis les Jeux de Tokyo en 1964 jusqu'aux Jeux de Munich en 1972. Ma mère a été la première Martiniquaise sélectionnée olympique. Mon père a été le premier et le seul sprinter français détenteur du record du monde du 100 m. Je suis une fille de champions mais j'ai préféré la plume aux pointes. Je les ai interrogés sur leur passé rythmé par les luttes pour s'affranchir des clichés, les combats pour prouver qu'un sportif est un être humain avant tout. Le sprinter guadeloupéen a entamé la course de sa vie sur le terrain politique. La sauteuse martiniquaise a franchi le cap en devenant la formatrice des futurs champions. Mes parents ont vécu leur histoire dans la grande histoire du monde. Leur récit plaira aux sportifs comme aux non-initiés car il s'agit avant tout de l'histoire d'un couple uni par les anneaux olympiques." (Aurélie Bambuck pour Caraïbéditions).
6/28/202429 minutes
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Réédition du texte majeur «La Parole aux négresses» d'Awa Thiam

«La Parole aux négresses», paru en 1978, est l'ouvrage fondateur du féminisme noir francophone. L'anthropologue sénégalaise Awa Thiam y met au jour le vécu, les maux et les combats des femmes noires, à travers leurs propres paroles. Devenu introuvable, ce texte est réédité en France aux éditions Divergences avec une préface de Mame-Fatou Niang, et au Sénégal et en Afrique de l'Ouest, aux éditions Saaraba, préfacée par Ndèye Fatou Kane. Awa Thiam, née en 1950 au Sénégal, est une anthropologue, femme politique et écrivaine féministe sénégalaise. Étudiante à Paris dans les années 1970, elle cofonde la Coordination des Femmes noires en mai 1976. Très engagée dans la lutte contre les mutilations génitales, elle cofonde également la Commission pour l’abolition des mutilations sexuelles en 1982. À son retour au Sénégal, elle devient professeure associée et chercheure en Anthropologie et s’implique dans le domaine de la santé publique en s’engageant plus particulièrement dans la cause des femmes.Dans La Parole aux négresses, Awa Thiam met au jour le vécu, les maux et les combats des femmes noires, à travers leurs propres paroles. Pour elle, le féminisme doit tenir compte de la «triple oppression» des femmes noires (de genre, de classe, de race) et des problèmes spécifiques de ces dernières, tels que les mutilations génitales, l'analphabétisme, les grossesses précoces, la polygamie, le mariage forcé et l'influence de la religion. Awa Thiam est la première féministe à formuler, quelques années avant Bell hooks, la question du positionnement des femmes noires dans le mouvement féministe.Sa réédition chez Divergences est préfacée par Mame-Fatou Niang.Mame-Fatou Niang est une universitaire franco-sénégalaise. Maîtresse de conférences, elle enseigne la littérature française et francophone aux États-Unis et s’intéresse aux questions urbaines dans la littérature française contemporaine, ainsi qu’à l’étude de la diaspora noire en Europe. Elle a également réalisé un documentaire intitulé «Mariannes noires».
6/21/202429 minutes
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Geetanjali Shree, la voix d'une femme en Inde

Lauréate de l’International Booker Prize 2022 et du prix de Warwick pour les femmes en traduction pour son roman Ret samadhi (éditions des femmes-Antoinette Fouque, 2020, 2023), Geetanjali Shree se fait connaître par sa langue et sa structure littéraire innovantes. Ses œuvres ont été traduites en de nombreuses langues, notamment l’anglais et le français. Traduit du hindi par Annie Montaut.Une mère, fidèle aux traditions, vue par sa fille en quête d’émancipation et de modernité."La discrète Maï est dévouée à son mari volage, à ses beaux-parents au caractère difficile et autoritaire, ainsi qu’à ses enfants. Mais qui se cache donc derrière ce voile qui révolte tant sa fille Sounaina ? À travers ses yeux perspicaces, on découvre le quotidien de cette famille indienne et la toile d’images et d’événements centrée autour de Maï. Malgré les encouragements de Sounaina à s’opposer aux injonctions absurdes de l’ancienne génération, Maï, comme tant d’autres femmes effacées par l’autorité patriarcale, choisit de se sacrifier pour le bonheur familial et le respect des traditions. C’est dans le silence de Maï que se dévoile l’éloquence du faible, et dans son incommensurable vulnérabilité, sa force infinie." (Présentation des éditions des Femmes)
6/14/202429 minutes
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Alexandra Schwartzbrod, la liberté à tout prix

Journaliste, directrice adjointe de la rédaction du quotidien français «Libération», Alexandra Schwartzbrod est aussi essayiste et romancière, autrice entre autres de la trilogie policière «Balagan», «Adieu Jérusalem» et «Les lumières de Tel-Aviv». Pour la première fois, elle publie un récit personnel sous le titre «Éclats» dans la collection «Traits et portraits», aux éditions Mercure de France. « J’aime les grilles des demeures entrouvertes, les chambres d’hôtel que l’on découvre la première fois, les lits défaits, et les voiles blancs qui dansent aux fenêtres, gonflés par le vent. »A.S.Dans cet autoportrait qui mêle violence de l’histoire et passion de l’intime, Alexandra Schwartzbrod rassemble les fragments d’une vie et nous éclaire sur son parcours de journaliste, depuis ses débuts au journal Les Échos puis à Libération, où elle est aujourd’hui directrice adjointe de la rédaction. À 20 ans, elle s’oriente par hasard vers l’armement, fréquentant un milieu interlope, principalement masculin. À 40 ans, en 2000, elle part à Jérusalem comme correspondante de Libération, pensant vivre un événement historique, la création d’un État palestinien, qui signerait la paix entre Israël et les Palestiniens. Elle assistera plutôt à la deuxième Intifada. Ce conflit reste une tragédie, amplifiée par les attaques du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 et la riposte israélienne sur Gaza. Même si la paix semble être aujourd’hui une utopie, Alexandra Schwartzbrod refuse de ne plus y croire.Voici une vie de femme libre, d’amoureuse, de journaliste, de mère, d’écrivaine, une vie où l’engagement a toujours été au rendez-vous. Au centre de ses passions, le journal Libération, l’histoire de toute une génération. (Présentation des éditions Mercure de France)
6/7/202429 minutes
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Don Winslow tire sa révérence et publie son ultime roman

Don Winslow est l’auteur de vingt-deux best-sellers internationaux, dont «Corruption», «Savages» adapté au cinéma par Oliver Stone, ou encore «L’Hiver de Frankie Machine». Sa trilogie de «La Griffe du chien», «Cartel» et «La Frontière» est en cours d’adaptation série par la chaîne FX. Il vit aujourd’hui entre la Californie et le Rhode Island. À 70 ans, l'écrivain américain annonce se retirer de la vie littéraire avec son ultime roman «La Cité sous les cendres», un magnifique chant du cygne. "Danny Ryan est riche. Riche au-delà de ce qu’il aurait pu imaginer. L’ancien docker, soldat de la mafia irlandaise et fugitif, est désormais un homme d’affaires respecté – un magnat des casinos de Las Vegas et un partenaire silencieux dans un groupe qui possède deux somptueux hôtels. Danny a tout : une splendide maison, un enfant qu’il adore, une femme dont il pourrait même tomber amoureux. La vie est belle. Mais Danny va trop loin.Lorsqu’il tente d’acheter un vieil hôtel sur un terrain de premier ordre avec l’intention de construire le complexe de ses rêves, il déclenche une guerre contre un propriétaire de casino rival avec de sombres relations. Pour sauver sa vie et ceux qu’il aime, Danny doit redevenir le combattant impitoyable qu’il était autrefois – et qu’il ne voulait plus jamais être.Après les deux premiers tomes de la trilogie explosive du maître du polar Don Winslow, voici le troisième volume aussi épique et ambitieux, La Cité sous les cendres, livre annoncé comme le dernier dans la carrière de son brillant auteur. Un événement."Présentation des éditions Harper Collins.Traduit de l’anglais (États-Unis) par Jean Esch.
5/31/202429 minutes
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Sonia Pierre, militante pour le droit des Haïtiens, avec Catherine Bardon

Catherine Bardon se consacre à l’écriture et partage son temps entre la France et la République dominicaine. Elle est l’autrice de la saga «Les Déracinés» qui s’est vendue à plus de 600 000 exemplaires et distinguée à de nombreuses reprises, notamment par le Prix Wizo et par le Festival du premier roman de Chambéry en 2019. En quelques romans, Catherine Bardon s’est imposée comme une voix puissante du paysage romanesque français. Ses romans ont été traduits dans plusieurs langues. «Le destin hors du commun de Sonia Pierre, fille de coupeurs de canne, qui fit de sa vie un combat pour les droits humains.République dominicaine, 1963. Sonia Pierre voit le jour à Lechería, dans un batey, un campement de coupeurs de canne à sucre. Consciente du traitement inhumain réservé à ces travailleurs, elle organise, à treize ans seulement, une grève pour faire valoir leurs droits. Une des rares habitantes du batey à suivre des études, elle devient avocate et consacrera sa vie tout entière à combattre l’injustice jusqu’à sa mort tragique.Catherine Bardon révèle l’existence de cette femme exceptionnelle et met en lumière la condition terrible des travailleurs migrants en République dominicaine, un sujet toujours d’actualité. Bouleversant plaidoyer pour la solidarité et la fraternité, Une femme debout est un roman puissant et terriblement humain.» (Présentation des éditions Les Escales).
5/17/202429 minutes
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S.A Cosby, la force tranquille de l'écriture face à la violence raciste

Originaire du sud-est de la Virginie, S. A. Cosby a grandi avec son frère dans une caravane. À cause de la pauvreté de sa famille, il n'a pas pu suivre d'études mais n'a eu de cesse de lire et de s’instruire par lui-même. Il considère d'ailleurs que la littérature l'a « sauvé ». En 2019, S. A. Cosby publie sa première nouvelle à succès, Brotherhood of the Blade, qui remporte un Anthony Awards. Il enchaîne avec son premier roman, Les Routes oubliées, qui se voit couronné de nombreux prix, dont le Los Angeles Times Book Prize en 2020 ot l'Anthony Awards en 2021. Son deuxième roman, La Colère, est également salué par la critique et les droits cinématographiques ont été immédiatement achetés par l’équipe de Jerry Bruckheimer (Pirates des Caraïbes, Bad Boys, Les Experts). S. A. Cosby vit aujourd'hui à Gloucester, en Virginie."Le Sud n’a pas changé. Ce constat, Titus Crown y est confronté au quotidien. Ancien agent du FBI, il est le premier shérif noir à avoir été élu à Charon, la terre de son enfance. Si son élection a fait la fierté de son père, elle a surtout provoqué la colère des Blancs, qui ne supportent pas de le voir endosser l’uniforme, et la défiance des Noirs, qui le croient à la solde de l’oppresseur. Bravant les critiques, Titus tente de faire régner la loi dans un comté rural frappé par la crise des opioïdes et les tensions raciales. Jusqu’au jour où Latrell, un jeune Noir, tire sur M. Spearman, le prof préféré du lycée, avant de se faire abattre par la police. Fanatisme terroriste, crient les uns. Énième bavure policière, ripostent les autres. À mesure que les dissensions s’exacerbent, Titus se retrouve lancé dans une course contre la montre pour découvrir la vérité." (Présentation des éditions Sonatine)
5/10/202429 minutes
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En souvenir de Paul Auster, après la disparition de l'écrivain américain

Paul Auster, né en 1947, est l’auteur d’une œuvre reconnue dans le monde entier, récompensée par de nombreux prix littéraires, et traduite dans plus de quarante langues. Écrivain prolifique, outre une vingtaine de romans, il a publié des essais, nouvelles, pièces de théâtre, recueils de poésie, scénarios… En France, c'est avec le premier volume de sa Trilogie new-yorkaise, «Cité de verre» (Actes Sud, 1987), qu'il se fait connaître du public avec un succès immédiat. Installé à Brooklyn avec sa femme, la romancière et essayiste Siri Hustvedt, Paul Auster est décédé le 30 avril 2024. Le regard bleu profond, la voix grave, Paul Auster était un homme captivant. À l'image de ses livres une quarantaine, fictions, essais, poésies et même un roman policier publié sous pseudonyme. Dès son premier texte L'invention de la solitude en 1982, un récit où il dresse le portrait de son père disparu brutalement, l'écrivain américain pose les fondations d'une œuvre marquée par le hasard, la mort, la mémoire, l'amitié et surtout l'amour de la littérature. Devenu célèbre avec sa trilogie new-yorkaise, Paul Auster n'a jamais cessé d'explorer la fragilité de la vie, ses petits bonheurs et ses grands malheurs. Aujourd'hui, ce sont ses lectrices et lecteurs qui sont en deuil, puisque Paul Auster vient de mourir ce 30 avril 2024, à l'âge de 77 ans.En souvenir de Paul Auster, un homme et un auteur aussi sombre que lumineux, qui était aussi scénariste et cinéaste, je vous propose de réécouter sa voix, avec un florilège d'extraits issus de deux grands entretiens que j'avais enregistrés avec lui. Le 1er en 2005 au moment de la publication de son roman Brooklyn Follies paru chez Actes Sud comme toute son œuvre, et le 2ème en 2013 pour son livre intitulé Chronique d'hiver, un texte autobiographique où il se raconte à travers le corps. Des échanges que nous avons eus en français, car Paul Auster avait vécu longtemps à Paris et avait un lien presque amoureux avec la France et sa culture.Le rire de Paul Auster hélas s'est éteint le 30 avril 2024, mais sa littérature reste. Elle est toute entière disponible aux éditions Actes Sud, et particulièrement ce qui sera son dernier titre traduit en français par Anne-Laure Tissut, et paru il y a quelques semaines : Baumgartner, nom du personnage du roman, un ancien professeur de philosophie, veuf et solitaire à 70 ans qui se souvient par fragments de sa jeunesse, de son père, de la femme de sa vie. Un livre crépusculaire et en même temps traversé par une lumière incandescente : celle de la puissance de la mémoire où l'écrivain nous dit que ceux qu'on aime même après leur disparition terrestre restent toujours vivants.Quelques-uns des titres de Paul Auster.
5/3/202429 minutes
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Dorcy Rugamba, mots pour maux, 30 ans après le génocide du Rwanda

Comédien, auteur et metteur en scène, Dorcy Rugamba a écrit une pièce qui a fait date « Rwanda 94 ». En 2001, il crée Urwintore, collectif destiné à produire les artistes rwandais.  En 2012, il fonde Rwanda Arts Initiative, centre d'art à Kigali. Et monte, en 2019, une maison d'édition, Moyo, qui publie des auteurs dans les langues africaines. Il a créé « Les Restes suprêmes », une pièce sur la restitution du patrimoine africain. « Hewa Rwanda », publié aux éditions J.-C. Lattès est son premier texte intime. "Le 7 avril 1994, vingt militaires de la garde présidentielle entrèrent dans la maison de Dorcy Rugamba et assasinèrent sa famille, ses parents, ses soeurs et ses frères. C'était le début du génocide des Tutsi. Étudiant à Butare, Dorcy Rugamba parvient à fuir vers le Burundi laissant derrière lui un pays pulvérisé et des hommes hantés par le monde d'avant, les souvenirs, la mémoire des disparus. Dorcy Rugamba écrit une lettre aux absents, à son père, à sa mère. Il nous offre un récit bouleversant, porté par une voix, une écriture, une intensité rares, et ces questions obsédantes : qu'est-il arrivé ? Comment traduire en mots ce qui est hors de portée ? Comment accepter l'inacceptable ?" (Présentation des éditions JC Lattès).Lectures musicales de «Hewa Rwanda» :Le 5 mai au Théâtre de la ville – Abbesses.Le 16 et 17 mai au Palais de Chaillot.Le 18 mai au Festival Étonnants Voyageurs à St-Malo.Le 20 et 21 juin au Festival Theaterformen, Hanovre.Le 17 et 18 octobre, Festival des libertés, Théâtre national, Bruxelles.En décembre aux Bouffes du Nord, dans le cadre du festival d’Automne.
4/26/202429 minutes
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Tanella Boni, ne plus se taire et être en paix en Côte d'Ivoire

Tanella Boni est philosophe, poétesse et romancière. Depuis plus de 30 ans, son œuvre prolifique composée de romans, nouvelles, essais et poèmes en fait l'une des figures de la littérature ivoirienne classique comme contemporaine. Née en Côte d'Ivoire, elle habite le monde et écrit au-delà des frontières. "Un polar prenant avec pour toile de fond un des plus gros scandales écologiques de Côte d’Ivoire, passé sous silence en 2006 : le déversement des déchets toxiques dans la capitaleFabien, gardien sans histoires est assassiné au pied de l’immeuble où il travaillait. Sa mort semble liée à l’arrivée du Bateau bleu dans le port d’Abidjan avec des tonnes de déchets toxiques dans ses cuves. Double malheur dans la ville qui étouffe sous l’odeur pestilentielle qui brûle les narines et ronge les corps.Au fil des silences douloureux de ses proches, des portraits et des mots soufflés par le mort lui-même, c’est une enquête sur la société ivoirienne tout entière que livre ce roman." (Présentation des éditions Nimba)
4/19/202429 minutes
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Akos Verboczy, allers-retours entre Budapest et Montréal

Né en Hongrie, Akos Verboczy est arrivé au Québec à l'âge de onze ans. Il a été chroniqueur, rédacteur de discours et de rapports officiels. En 2016, il publie « Rhapsodie québécoise », récit de son itinéraire, finaliste du prix de la diversité Metropolis Bleu en 2017 en plus de faire partie pendant deux ans des « Incontournables » de Radio-Canada. « La Maison de mon père » est son premier roman. Akos Verboczy est l'un des auteurs du Québec invité d'honneur du Salon du Livre de Paris 2024. « Chaque matin, je remettais au lendemain le projet d’aller à la maison de mon père. Pour la seule fois de ma vie, c’est lui qui m’a attendu en vain. »Un homme débarque à Budapest, sa ville natale, par un chaud matin d’automne, pour un séjour d’une semaine. Il a l’intention de revoir ses anciens amis, sa famille, son premier amour. De parcourir de basen haut son arbre généalogique, ou du moins ce qu’il en reste, du petit cousin hooligan aux grands-parents qui dorment paisiblement, l’espère-t-il, sous les pierres moussues du cimetière.Avec Petya, son compagnon d’enfance, il forme le projet d’aller retrouver la maison que son père a chérie pendant des années, qu’il a longtemps espéré recevoir en héritage, mais qui a sombré avec tout le reste. Cette maison du lac Balaton, ancien pressoir de vignoble, à flanc de colline, où l’on entrait en passant par le grenier. Il faut donc s’empresser de griffonner sur un napperon le plan pour s’y rendre, mais ce geste n’est-il pas aussi dérisoire que de vouloir retracer les contours d’un rêve dont on émerge à peine avant qu’il nous échappe à jamais ? (Présentation des éditions Le Bruit du Monde)
4/12/202429 minutes
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John Grisham, l'auteur de «La Firme» revient avec la suite de son succès mondial

John Grisham, écrivain américain né en 1955, est l’auteur d’une quarantaine de romans, tous best-sellers, dont  «L’Affaire Pélican», «La Sentence» (JC Lattès, 2020) et «Le Droit au pardon» (JC Lattès, 2022). Ses livres sont traduits dans le monde entier et ses ventes dépassent les cent millions d’exemplaires. Trente ans après «La Firme» qui l'a révélé au grand public et qui a été adapté au cinéma avec Tom Cruise, John Grisham revient avec une suite intitulée «Le Réseau» (JC Lattès, 2024). "Mitch McDeere vit avec sa femme Abby à Manhattan, où il travaille dans le plus grand cabinet international d’avocats, Scully & Pershing. À la demande d’un associé, Mitch accepte de partir en Libye et se retrouve au centre d’un sinistre complot aux implications mondiales qui met en danger ses collègues, ses amis et sa famille. Dans La Firme, Mitch avait su garder une longueur d’avance sur ses adversaires, cette fois il n’a nulle part où se cacher." (Présentation des éditions JC Lattès).Traduction de l’anglais (États-Unis) par Dominique Defert.
4/5/202429 minutes
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La vie des livres au Cameroun

À l'occasion de la semaine de la Littérature africaine au Cameroun qui se déroule depuis 2021 dans tout le pays, rencontres avec celles et ceux qui font vivre le livre au Cameroun dans différents secteurs : édition, diffusion, librairie, bibliothèques, institutions et associations. De Yaoundé à Douala, grand reportage à l'écoute des défenseurs et promoteurs de la littérature d'expression française.  Spéciale « La vie littéraire au Cameroun » : grand reportage enregistré à Yaoundé et à Douala avec celles et ceux qui font la promotion du livre et de la lecture sur place : - Yann Lorvo, directeur de l'Institut Français du Cameroun à l'origine de « La semaine de la littérature africaine »- Jean-Claude Awono, écrivain, poète et un des fondateurs des éditions Ifrikiya- Un vendeur de livres dans la rue à Yaoundé- Ange Mbelle, fondatrice du Grand Vide Grenier qui diffuse et distribue les livres neufs dans tout le Cameroun et d'autres pays du continent- Charles Kamden, fondateur du CLAC à l'initiative des bibliobus et motobus- Ernis, écrivaine camerounaise, prix « Voix d'Afriques » 2022- Shérif Sultan, journaliste littéraire et co-fondateur de l'association et du média digital « Café des Mots ».
3/29/202429 minutes
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Au Cameroun avec Nincemon Fallé, lauréat du 4ème «Prix Voix d'Afriques»

Pour la 1ère fois depuis sa création par RFI, les éditions J.-C. Lattès et la Cité internationale des arts de Paris, le Prix «Voix d'Afriques» vient d'être remis sur le continent africain. À l'invitation de l'Institut français du Cameroun, Nincemon Fallé a été couronné à Yaoundé. Sur place «Littérature Sans Frontières» propose une émission spéciale avec le lauréat. Nincemon Fallé a 22 ans. Il est né à l'est de la Côte d'Ivoire et il a grandi entre Bondoukou, Abidjan, Aboisso et Daloa. Aujourd'hui il vit à Abidjan, dans le quartier de Yogoupon. Il a écrit Ces soleils ardents, son premier roman alors qu'il travaillait dans une imprimerie. Nincemon signifie en guéré : «Le feu n'est pas éteint».  "Iro a quitté son village pour poursuivre ses études à Abidjan, déterminé à réussir là où, pense-t-il, son père a échoué. Ces soleils ardents, prix Voix d’Afriques 2024, est le roman d’une initiation : les certitudes s’effondrent, des vérités nouvelles, plus complexes, apparaissent : qui était son père, quelle réussite poursuit-il, qu’a-t-il laissé au village en croyant gagner sa liberté ailleurs ?" (Présentation des éditions JC Lattès)
3/22/202429 minutes
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Viktor Lazlo, l'indépendance d'une jeune esclave martiniquaise

Chanteuse et comédienne, Viktor Lazlo est aussi l’autrice de plusieurs romans, dont « La femme qui pleure » (Albin Michel, 2010, prix Charles-Brisset) et « Les Passagers du siècle » (Grasset, 2018). Avec sa nouvelle fiction « Ce qui est pour toi, la rivière ne l'emporte pas », elle continue d'explorer les pans sombres de l'histoire et long chemin vers l'abolition de l'esclavage à travers le portrait d'une femme héroïque. « Elle s’appelle Olvidia. Elle porte un nom où l’on entend l’oubli. L’oubli de l’humain à travers des siècles d’esclavage. »Martinique, vers 1752, domaine des Bois-Tranchés. Une fillette à la peau trop claire attire déjà les regards. Enfant d’esclave, elle n’a que sept ans lorsqu’elle est arrachée à sa mère pour se retrouver au service de Madame de Lalung. On la surnomme alors « Olvidia ».Si travailler dans la grande maison lui permet d’échapper à la corvée des champs, il lui faut néanmoins se plier aux exigences de sa maîtresse qui cultive la douceur autant que la cruauté, et aux sollicitations répétées de son maître pervers. Jusqu’à ce que, à nouveau, le destin s’en mêle. Bientôt, Olvidia devra quitter sa terre natale et découvrir une Europe au bord de la Révolution… (Présentation des éditions Robert Laffont)
3/15/202429 minutes
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Spéciale scène africaine au Salon du Livre de Genève

À l'occasion du Salon du Livre qui se déroule à Genève, en Suisse, avec au programme 650 écrivains venus du monde entier, pleins feux sur la scène africaine particulièrement riche avec, parmi les invités de cette édition 2024 : Raphaëlle Red, autrice d'un premier roman intitulé « Adikou » chez Grasset, et Meissa Mbaye qui a publié « Génies », un recueil illustré par Sophie Le Hire, aux éditions Saraaba. Dialogue littéraire entre deux des invités du Salon du Livre de GenèveRaphaëlle Red est née en 1997, à Paris, et vit aujourd’hui à Berlin. Elle a étudié les Sciences sociales avant de préférer la littérature. Pour l’écriture d’Adikou, elle a notamment été en résidence à la Maison des Artistes de Lomé. Ses textes ont été publiés en français (Jef Klak, L‘Humanité), anglais (gal-dem, The Funambulist) et allemand (Bella Triste, anthologies Resonanzen et Glückwunsch). Adikou est son premier roman."Elle sait à peine prononcer son nom, Adikou, que la narratrice décrit tour à tour comme un lézard et comme un vautour, un double et une étrangère. Sa lignée est floue, son histoire familiale trouble. Pourtant le monde entier voudrait qu’elle donne son origine, coche noire, ou blanche, ou bien fifty-fifty. Qu’elle accepte de se ranger.Alors, un lourd jour d’été, Adikou n’y tient plus. Elle s’échappe, prend la route du Togo, pays du père dont elle sait si peu de choses, et la narratrice n’a d’autre choix que de la suivre. C’est un départ qui fait écho à d’autres  : une dégringolade du nord vers le sud des États-Unis lors d’un séjour d’études, une tentative de retour à la source avec une ONG humanitaire. Mais cette fois-ci, elle est décidée à y séjourner aussi longtemps qu’il faudra pour trouver quelque chose d’elle-même. Un nom, une famille, une trace, une présence. Ou peut-être simplement un air plus respirable. Lomé ne sera qu’un début, un avant-goût moite et poussiéreux d’avancées vers des zones toujours plus mouvantes. Territoires intérieurs, qui la renvoient vers son insoluble lien au métissage. Territoires familiaux et géographiques, en quête des origines d’un père qui a depuis longtemps fui son pays. Territoires historiques marqués par l’esclavage puis la colonisation. (Présentation des éditions Grasset)Meissa Mbaye, un talent au service de la parole et de la scène. Musicien, compositeur et coach-formateur en art oratoire, Meïssa Mbaye a un riche parcours de trente ans comme conteur et pédagogue. Il est aujourd’hui directeur-fondateur et formateur au Werekaan Institute, qui promeut l’art oratoire africain.Entre mythes, traditions, folklore et poésie,« Génies » est un voyage envoûtant à la découverte de 7 créaturesqui peuplent les esprits des Sénégalaises et Sénégalais depuis toujours.Contes à écouter en ligne grâce à des QR codes à scanner (éditions Saaraba).
3/8/202429 minutes
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Robert Birenbaum, 97 ans, éternel résistant, souvenirs d'un gamin de Paris

Né à Paris, le 21 juillet 1926, Robert Birenbaum entre en résistance à moins de 16 ans, le 16 juillet 1942, au sein des Jeunesses communistes. Il s’engage dans l’armée en 1944. Le 18 juin 2023, 80 ans après son engagement, le président Macron lui remet lui-même la Légion d’Honneur, au Mont Valérien, là où la plupart de ses camarades de Résistance (les Francs-Tireurs Partisans de la Main d’œuvre immigrée) ont été fusillés par les nazis. Le lendemain de la rafle du Vel d’Hiv, le 17 juillet 1942, alors qu’il allait rentrer dans l’épicerie familiale, Robert Birenbaum, jeune Français juif de bientôt 16 ans (ses parents sont français comme lui, bien que nés en Pologne) rencontre sa tante Dora, avenue Secrétan.C’est lui qui raconte  : « Elle était jeune, trente-deux ou trente-trois ans, et très belle ; c’était ma tante préférée. Elle me raconta pourquoi mon oncle avait été arrêté et mis en prison. Il était résistant. Sur sa lancée, elle me demanda si elle pouvait avoir confiance en moi. Si je le voulais, elle pouvait me faire entrer en contact avec des jeunes juifs communistes, des résistants. Mais ce devrait être un secret entre nous deux. Jamais je ne devais dire à mes parents qu’elle avait été mon instigatrice. J’acceptais sans hésiter. Elle me fit comprendre en très peu de phrases qu’il était toujours préférable de se battre, de vivre debout et dans la dignité, et de ne pas se coucher devant l’ennemi. Elle avait comme son mari un poste de responsable au sein du MOI (Mouvement Ouvrier Immigré) et me donna tout de suite un rendez-vous avec un camarade de la Jeunesse communiste. C’est ainsi que j’entrai dans la Résistance, le 17 juillet 1942. »Le 18 juin 2023, le même Robert Birenbaum reçoit – enfin – des mains du président Emmanuel Macron, la Légion d’honneur au Mont Valérien, après s’être recueilli dans la clairière où reposent nombre de ses camarades de résistance. 81 ans après avoir pris sans s’en rendre compte la décision la plus importante de sa vie…Le 21 février 2024, le couple Manouchian sera rapatrié au Panthéon. Les Manouchian, c’est l’Affiche rouge du nom de l’affiche placardée dans tout le pays par les nazis qui recherchaient ces résistants. Arrêtés, les 22 hommes membres de l’Affiche Rouge, ces Francs-Tireurs Partisans de la MOI, seront fusillés le 21 février 1944 au Mont-Valérien. Olga Bancic, seule femme du groupe, sera décapitée le 10 mai 1944 à Stuttgart.Robert Birenbaum, malgré son très jeune âge, fit partie de 1942 à 1944 (sous le pseudo de « Guy ») de ceux qui recrutaient justement ces résistants FTP MOI. Triste ironie de l’Histoire, il devait intégrer ces FTP lorsque les membres de l’Affiche rouge furent pris. Son livre raconte, à la première personne, ses deux années incroyables au cours desquelles, avec d’autres jeunes gens, français et étrangers, juifs, communistes, parfois de simples adolescents comme lui, ils tinrent en respect collabos et nazis dans Paris et ses alentours. Lancers de tracts, vols d’armes, de machines à écrire, planques, attentats, sabotages et arrestations…Un récit palpitant qu’il délivre enfin à 97 ans.Raconter. Encore et encore.Pour que personne n’oublie jamais…(Présentation des éditions Stock).
3/1/202429 minutes
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Hemley Boum, le Cameroun au cœur

Hemley Boum, d’origine camerounaise, vit en région parisienne. Elle est l'auteure de plusieurs romans traduits en plusieurs langues, dont « Les Jours viennent et passent » (prix Ahmadou-Kourouma en 2020) « Les maquisards » (grand prix littéraire d’Afrique noire 2016), « Si d’aimer » (prix Ivoire pour la littérature d’expression française 2013) et « Le clan des femmes ». « Le Rêve du pêcheur » est son cinquième roman.  « Dans l’avion qui me menait au loin, j’ai eu le sentiment de respirer à pleins poumons pour la première fois de ma vie et j’en ai pleuré de soulagement. On peut mourir mille morts, un peu à la fois, à essayer de sauver malgré lui l’être aimé. J’avais offert à Dorothée mon corps en bouclier, mon silence complice, le souffle attentif de mes nuits d’enfant et en grandissant l’argent que me rapportaient mes larcins, sans parvenir à l’arrimer à la vie. Je pensais ne jamais la quitter mais lorsque les événements m’y contraignirent, j’hésitai à peine. C’était elle ou moi. »Zack a fui le Cameroun à dix-huit ans, abandonnant sa mère, Dorothée, à son sort et à ses secrets. Devenu psychologue clinicien à Paris, marié et père de famille, il est rattrapé par le passé alors que la vie qu’il s’est construite prend l’eau de toutes parts... À quelques décennies de là, son grand-père Zacharias, pêcheur dans un petit village côtier, voit son mode de vie traditionnel bouleversé par une importante compagnie forestière. Il rêve d’un autre avenir pour les siens…Avec ces deux histoires savamment entrelacées, Hemley Boum signe une fresque puissante et lumineuse qui éclaire à la fois les replis de la conscience et les mystères de la transmission. (Présentation des éditions Gallimard)
2/23/202429 minutes
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Elitza Gueorguieva, les tribulations des femmes bulgares en France

Née à Sofia (Bulgarie) en 1982, Elitza Gueorguieva vit depuis vingt ans à Paris. Après un master de création cinématographique et un master de création littéraire, elle se consacre à des projets artistiques entre écriture et cinéma. Prix SGDL André Dubreuil pour son premier roman « Les cosmonautes ne font que passer » (Verticales, 2016 ; Folio, 2018). Elle a réalisé depuis deux documentaires. « Odyssée des filles de l’Est » est son deuxième roman.  « Tu te trompes souvent. Tu remplaces très par grave dans une phrase au registre soutenu et tu dis bien à toi à tes voisins de palier. À la place de récépissé tu comprends laissez-pisser, et tu confonds radié et irradié ainsi que sentier et sentinelle. Tu es littérale et hésitante, alors que dans ton pays tes blagues avaient de l’allure. Parfois tu fais exprès, c’est la seule manière que tu as trouvé d’être drôle. Quand tes erreurs sont volontaires, ça te donne un sentiment d’égalité, vous pouvez, ensemble et au même titre, vous foutre de ta gueule bien à toi. » Les destins parallèles d’une étudiante et d’une prostituée bulgares, débarquées à Lyon en 2001. Entre tribulations burlesques et peinture sociale mordante, un roman d’exilées à la conquête de leur liberté. (Présentation des éditions Verticales)
2/16/202429 minutes
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Leïla Bahsaïn, une enfance au Maroc, entre ombres et lumière

Leïla Bahsaïn est franco-marocaine. Elle est l’auteure du « Ciel sous nos pas », prix du livre Européen et Méditerranéen et prix Méditerranée du premier roman 2019, qui a été en lice pour une dizaine de prix littéraires. Après « La théorie des aubergines » (2021), « Ce que je sais de monsieur Jacques » est son troisième roman. Tous sont publiés chez Albin Michel.  "Années 1990. Loula vient d’emménager dans un quartier de Marrakech où les enfants des familles aisées ne se mélangent pas aux « indigents ». Portée par les premiers émois de l’adolescence, elle noue des amitiés intenses et fait les quatre cent coups. Loula passe aussi des heures dans son appartement à regarder par le judas un curieux défilé. Ils sont très jeunes, ils sont beaux, ils sont pauvres. Tous vont chez monsieur Jacques, un Français qui a élu domicile à l’étage.Envoûtée par la voix de Trabolta, prodige du Conservatoire, animée par les lectures qui l’ouvrent au monde, Loula voit dans cet étrange ballet la révoltante expression de la violence des adultes qui ne tardera pas à la frapper au cœur. Entre truculence et poésie, ce roman d’une grâce singulière dénonce avec une rare puissance évocatrice la chaîne des dominations dont les enfants sont les derniers maillons." (Présentation des éditions Albin Michel)
2/9/202429 minutes
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Jón Kalman Stefánsson, l'écrivain islandais qui aimait les Beatles

Né en 1963, Jón Kalman Stefánsson est l’auteur d’une œuvre importante traduite dans le monde entier. Son précédent roman, « Ton absence n’est que ténèbres » en 2022, a connu un triomphe en France, multi-primé il s'est vendu à 100.000 exemplaires toutes éditions confondues. Ses autres romans, notamment « Ásta », « Entre ciel et terre » et « D’ailleurs, les poissons n’ont pas de pieds » sont déjà des classiques. Son nouveau livre « Mon sous-marin jaune » se tourne plus vers l'autobiographie.  "Un écrivain qui ressemble beaucoup à Jón Kalman Stefánsson aperçoit Paul McCartney dans un parc londonien, en août 2022. L’ancien Beatles est le héros de sa jeunesse, et le narrateur rêve de lui parler. Mais il lui faut d’abord préparer cette conversation, trier ses souvenirs, mettre de l’ordre dans l’écheveau d’émotions et de récits de toutes sortes qu’il aimerait partager avec son idole.C’est donc à ce voyage dans le temps que nous invite Mon sous-marin jaune. À commencer par l’histoire d’un jeune garçon qui apprend au détour d’une phrase que sa mère vient de mourir. Quelques mois plus tard, il passe l’été dans la famille de sa nouvelle belle-mère. La beauté sauvage des fjords de l’Ouest sera un puissant antidote contre la solitude, le chagrin, et le silence pesant de son père. L’enseignement biblique, au contraire, le met en colère et lui fait comprendre qu’il devra chercher des réponses ailleurs. Beaucoup plus tard, ce sera grâce aux livres piochés à la bibliothèque municipale qu’il se mettra à comprendre dans quelle direction il voudrait diriger sa vie…Dans un récit où les lieux et les temporalités cohabitent, nous croisons un chauffeur de taxi fou, un moniteur d’auto-école au cœur fragile, ou encore Ringo Starr transformé en évêque médiéval, et c’est seulement la folie créatrice du romancier qui permet d’en faire son livre le plus audacieux et sans aucun doute le plus ouvertement autobiographique. Ce nouveau roman de Stefánsson nous offre une occasion de saisir la quintessence de toute son œuvre." (Présentation des éditions Christian Bourgois)Traduit de l’islandais par Éric Boury.
2/2/202429 minutes
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Boualem Sansal, et si l'avenir de l'humanité était dans l'espace ?

Né en 1949, Boualem Sansal vit près d’Alger. Son œuvre a été récompensée par de nombreux prix littéraires, en France et à l’étranger : Prix Édouard-Glissant (pour l'ensemble de son œuvre) (2007), Prix de la Paix des Libraires allemands (2011), Grand prix de la Francophonie de l'Académie française (2013), Grand Prix du roman de l’Académie française (2015), le Prix Méditerranée (2021), et l'auteur a aussi reçu le prix Constantinople 2023 pour l’ensemble de son œuvre. "Paolo fait partie des rares humains, « les Appelés », choisis par une puissance mystérieuse pour recevoir et diffuser un message simple et terrible : dans 780 jours la présence des hommes sur la Terre prendra fin. Une minorité d’élus sera alors sauvée et conduite en lieu sûr, sur une autre planète. Les Appelés doivent profiter du délai imparti pour choisir les êtres dignes de confiance qui pourront participer, loin de la Terre, à la fondation d’une humanité nouvelle. Mais comment faire pour écarter de la sélection les humains qui ont fait la preuve de leur nocivité : les puissants, les politiciens, les mafieux, les religieux de toutes obédiences ? Paolo et les Appelés parviendront-ils à empêcher cette lie de l’humanité de monter, le jour venu, à bord de l’immense vaisseau spatial qui viendra chercher les élus ?On retrouve ici la verve caustique et gouailleuse de Boualem Sansal, marque de fabrique d’un écrivain très singulier dont l’audience est désormais internationale." (Présentation des éditions Gallimard)EXTRAIT BONUS : Boualem Sansal parle de l'Algérie, son pays natal à écouter ici :  
1/26/202429 minutes
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Michel Pastoureau, historien passionné et passionnant

Michel Pastoureau, né en 1947, historien de la symbolique occidentale est mondialement connu pour ses travaux sur l’histoire des couleurs en Occident, il a publié notamment au Seuil, dans « La Librairie du XXIè siècle » : « L’Étoffe du diable » (1991), « Une histoire symbolique du Moyen-Âge occidental » (2004) et « L’Ours. Histoire d’un roi déchu » (2007). Son autobiographie « Les Couleurs de nos souvenirs » a reçu le prix Médicis Essai en 2010. (Rediffusion)  "Certains ouvrages ont enchanté des générations de lecteurs, transformé nos connaissances, posé les fondements d’un monde nouveau. D’autres au contraire se sont révélés odieux ou nocifs. Aux uns et aux autres sont consacrées des thèses et des études savantes. Il existe en revanche des livres dont on ne parle jamais, des livres « ordinaires », certes bien plus nombreux mais qui, peu de temps après leur parution, tombent dans l’oubli.C’est sur l’un de ces livres discrets que se penche aujourd’hui Michel Pastoureau. À dire vrai, s’il est quelque peu oublié, il n’est pas totalement anodin puisqu’il s’agit de sa première publication, La Vie quotidienne au temps des chevaliers de la Table Ronde, parue chez Hachette, dans une collection célèbre, en 1976. Elle était consacrée à la légende arthurienne et à la société chevaleresque des XIIè et XIIIè siècles. Raconter aujourd’hui l’histoire de cet ouvrage de jeunesse est, pour l’auteur, l’occasion d’évoquer un certain nombre de souvenirs, de rendre une dernière visite au roi Arthur, et surtout de faire œuvre historiographique. Que signifiait alors publier un premier livre ? Comment un jeune historien inconnu pouvait-il affronter les mœurs étranges de l’édition française ? Quel était alors le statut de la vulgarisation historique ? Et qu’est-elle devenue aujourd’hui ?" (Présentation des éditions du Seuil).
1/19/202429 minutes
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Eleanor Catton, tragi-comédie écologique en Nouvelle-Zélande

Eleanor Catton est une écrivaine néo-zélandaise née en 1985 au Canada et a grandi ensuite près de Christchurch en Nouvelle-Zélande. Son premier roman, « La Répétition », a figuré sur de nombreuses listes de prix et a reçu le prix du meilleur livre étranger en 2011. Son deuxième roman, « Les Luminaires », publié chez Buchet-Chastel en 2015, a reçu le Governor General Award et le Booker Prize, faisant de l’autrice la plus jeune récipiendaire de la prestigieuse distinction internationale. En Nouvelle-Zélande, Mina Bunting est une activiste à la tête de Birnam Wood, un collectif de guérilla verte qui cherche à cultiver des terrains non utilisés. Lorsqu'un milliardaire retire de la vente sa propriété de Thorndike suite à un glissement de terrain, Mina investit les lieux en même temps que Robert Lemoine qui prétend vouloir construire un bunker sur le terrain.Un grand naïf, une militante écologiste, un milliardaire aux ambitions démesurées. De quels compromis, de quels renoncements seront-ils capables à l’heure où leurs idéaux sont mis à l’épreuve ?Traduit de l'anglais (Canada) par Marguerite Capelle aux éditions Buchet-Chastel.
1/12/202429 minutes
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Valérie Zenatti, la vie et l'histoire en mouvement

Valérie Zenatti est écrivaine, scénariste et traductrice d’Aharon Appelfeld. Elle a écrit pour la jeunesse, notamment « Une bouteille dans la mer de Gaza » (L’École des loisirs, 2005) traduit dans dix-huit langues. Plus récemment, aux Éditions de l’Olivier, elle a publié Jacob, Jacob (Prix du Livre Inter 2015) et Dans le faisceau des vivants (Prix Essai France Télévisions 2019). « Ce n’est pas parce que Dieu n’existe pas qu’on peut s’en passer si facilement. »C’est tout récemment que Mathilde est devenue insomniaque. Puis elle a perdu le sens du toucher. Il y a eu d’autres signes : des feuillets retrouvés à la mort de son grand-père, une vidéo de Leonard Cohen à Jérusalem, le retour de la guerre en Europe. Mathilde est désorientée. Elle est devenue pour elle-même une sorte d’énigme, à l’instar de l’époque qui est la sienne. Est-ce pour cela qu’elle décide subitement de prendre un avion pour Israël ? Comme si la réponse aux questions qu’elle se pose l’attendait là-bas depuis toujours. De Tel-Aviv à Capharnaüm, puis à Jérusalem, ses rencontres avec des inconnus – et quelques fantômes – ne font qu’approfondir le mystère. Jusqu’au moment où, dans un éclair, la vérité lui apparaît. Prenant l’Histoire à bras-le corps, Qui-vive est aussi l’itinéraire d’une femme qui cherche à réconcilier son paysage intérieur avec le monde qui l’entoure. Avec ce livre aux multiples facettes, Valérie Zenatti confirme de manière éclatante un vrai talent  romanesque. (Présentation des éditions de l'Olivier)
1/5/202429 minutes
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Blaise Ndala, portrait d'un écrivain entre l'Afrique, l'Amérique et l'Europe

Blaise Ndala, né en 1972 en République démocratique du Congo, a fait des études de droit en Belgique avant de s’installer au Canada en 2007. Il y a publié deux romans remarqués, « J’irai danser sur la tombe de Senghor » (L’Interligne, 2014, prix du livre d’Ottawa), et « Sans capote ni kalachnikov » (Mémoire d’encrier, 2017, lauréat du Combat national des livres de Radio-Canada et du prix AAOF). Son troisième roman « Dans le ventre du Congo » a reçu le prix Ivoire pour la littérature africaine d’expression française, le prix Kourouma 2021 et le Prix International de la littérature « Cheikh Hamidou Kane »  « Avril 1958. Lorsque s’ouvre l’Exposition universelle de Bruxelles, Robert Dumont, l’un des responsables du plus grand événement international depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, a fini par déposer les armes face aux pressions du palais royal : il y aura bel et bien un « village congolais » dans l’un des sept pavillons consacrés aux colonies. Parmi les onze recrues mobilisées au pied de l’Atomium pour se donner en spectacle figure la jeune Tshala, fille de l’intraitable roi des Bakuba. Le périple de cette princesse nous est dévoilé, de son Kasaï natal à Bruxelles en passant par Léopoldville, jusqu’à son exhibition forcée à Expo 58, où l’on perd sa trace.Été 2004. Fraîchement débarquée en Belgique, une nièce de la princesse disparue croise la route d’un homme hanté par le fantôme du père. Il s’agit de Francis Dumont, professeur de droit à l’Université libre de Bruxelles. Une succession d’événements finit par leur dévoiler le secret emporté dans sa tombe par l’ancien sous-commissaire d’Expo 58. D’un siècle l’autre, le roman embrasse la grande Histoire pour poser la question centrale de l’équation coloniale : le passé peut-il passer ? » (Présentation des éditions du Seuil)
12/29/202329 minutes
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Henri Gougaud, le conteur éternel

Conteur, romancier et essayiste, Henri Gougaud est l’auteur d’une quarantaine de livres parmi lesquels chez Albin Michel « L’enfant de la neige », « Le Livre des chemins », « Petits contes de sagesse pour temps turbulents », « Le roman de Louise », et au Seuil, « Les Sept plumes de l’Aigle », « L’Arbre à soleil ». (Rediffusion) « Et si les contes nous étaient aussi nécessaires que les arbres, les sources, les herbes, les maisons ? Ils nous accompagnent depuis que nous savons parler. Et que nous disent-ils, dans ce siècle bancal où nous devons réinventer notre façon de vivre ensemble ? » (Présentation des éditions Albin Michel)
12/22/202329 minutes
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Derrière les barreaux : le Goncourt des détenus 2023

Á l'occasion de la 2ème édition du Prix Goncourt des détenus qui a couronné Mokhtar Amoudi pour son roman « Les conditions idéales », retour sur ce projet culturel et engagé avec un grand reportage en immersion à la maison d'arrêt de la Seine-Saint-Denis au sein d'un atelier de lecture en présence d'un groupe de participants. Plongée dans l'univers carcéral et dans la bibliothèque de la maison d'arrêt de Villepinte où, chaque semaine, un groupe d'une douzaine de détenus s'est réuni pour débattre de leur lecture des 16 romans en lice pour la sélection du Prix.Rencontres sur place avec l'écrivaine Dorothée Janin, la professeure de français et le porte-parole des participants."Voleuses, fugueuse, vagabondes, de petites vertus, les filles de la prison de Fresnes se mutinent. Le 6 mai 1947, elles défoncent des portes, brisent des carreaux, pillent l’économat, s’empiffrent de chocolat et de confiture, escaladent le mur de la prison et finissent par en occuper le toit. Pendant des heures, elles tiendront bon. Les prisonniers masculins, derrière leurs barreaux, les acclameront. Il faudra cent vingt policiers pour les déloger. Les journaux s’en emparent un temps, qualifiant l’événement d’« hystérie collective », et, après une nouvelle condamnation, les révoltées retourneront à l’obscurité de leurs cachots. Vies d’anonymes diablesses, semeuses de troubles sans voix, la postérité les oublie." (Présentation des éditions Stock)« En quelques trimestres, j'avais tourné casaque. Les Français m'évitaient, avertis par leurs parents des risques de mauvaise influence qu'ils couraient à me fréquenter. Pire, mes bulletins scolaires, ombre bien obscure, me qualifiaient de décadent et d'insolent. Devenu inapte à représenter ma classe, je laissai les professeurs m'achever lors du dernier conseil de l'année. On comparait mon apogée scolaire à la Renaissance ; un bon souvenir qui ne reviendrait jamais. » Placé à l'Aide sociale à l'enfance dès son plus jeune âge, Skander est un garçon curieux de tout, passionné par la lecture. Mais son destin bascule lorsqu'il atterrit à Courseine, en banlieue parisienne, chez la redoutable Madame Khadija. Au collège, il est entraîné malgré lui par les jeunes du Grand Quartier, qui abolissent sa boussole morale. La rue devient son royaume, et l'éloigne chaque jour davantage de ses rêves d'enfant... Avec Les conditions idéales, Mokhtar Amoudi signe un roman d'apprentissage au charme irrésistible. (Présentation des éditions Gallimard)
12/15/202329 minutes
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Ann Scott, lauréate du Prix Renaudot 2023, le choix de larguer les amarres

Ann Scott est l’auteure, entre autres, de « Superstars » (Flammarion, 2000), « Cortex » (Stock, 2017) et « La Grâce et les Ténèbres » (Calmann-Lévy, 2020). Avec « Les Insolents », son dixième roman, elle remporte le prestigieux Prix Renaudot en 2023.  "À la sortie de la petite gare, en sentant la moiteur dans l’air et en voyant les palmiers sur le parking, elle a eu l’impression de débarquer dans un autre coin que le Finistère, quelque chose d’étrangement chaud, humide, enveloppant, et elle a su qu’elle allait être bien ici."Alex, Margot et Jacques sont inséparables. Pourtant, Alex, compositrice de  musique de films, a décidé de quitter Paris. À quarante-cinq ans, installée au milieu de nulle part, elle va devoir se réinventer. Qu’importe, elle réalise enfin son rêve de vivre ailleurs et seule.Après La Grâce et les Ténèbres, Ann Scott livre un roman très intime. Son écriture précise et ses personnages d’une étonnante acuité nous entraînent dans une subtile réflexion sur nos rêves déçus, la solitude et l’absurdité de notre société contemporaine.(Présentation des éditions Calmann-Levy)
12/8/202329 minutes
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Rebecca Lighieri, l'adolescence en pleine métamorphose

À l'occasion du 39ème Salon du livre et de la presse jeunesse qui se tient jusqu'au 4 décembre 2023 à Montreuil, je reçois l'écrivaine Rebecca Lighieri, pseudonyme de Emmanuelle Bayamack-Tam, professeure de Lettres, autrice d'une douzaine de romans, caustiques et étonnants. Elle a choisi l'alias de Rebecca Lighieri pour écrire d’autres livres, comme « Husbands » ou « Les garçons de l’été » et « Éden », son premier roman pour la jeunesse. Pour elle, la fonction de la littérature est de déstabiliser. "Selma s’est habituée aux bizarreries de son grand frère. Ivo a toujours été un peu étrange, différent des autres garçons de son âge. Mais depuis peu, elle le sent s’éloigner d’elle. Elle sait qu’il sort chaque nuit et qu’il rentre au petit matin en catimini, comme si de rien n’était. Où court-il ainsi ? Qui rejoint-il ? Selma est prête à le suivre pour le découvrir. Le secret d’Ivo va la faire basculer dans une autre réalité à la fois merveilleuse et terrifiante." (Présentation des éditions L'école des Loisirs)
12/1/202329 minutes
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L'héritage vietnamien de Cécile Pin

Cécile Pin a grandi entre Paris et New York avant de s’installer à Londres pour étudier la philosophie à l’University College, puis au King’s College. « Les âmes errantes », écrit directement en anglais, est son premier roman. « Il y a les adieux, et puis on repêche les corps – entre les deux, tout est spéculation. »Sur le sable d’une plage hongkongaise, une main soulève des draps. La jeune Anh, 16 ans, reconnaît ses parents et quatre de ses frères et soeurs, noyés. Anh et ses deux frères, Thanh et Minh, sont désormais seuls au monde. Il y a quelques mois à peine, ils étaient encore une famille. Une famille obligée de fuir le Vietnam après le départ des dernières troupes américaines. Alors que les fantômes des absents et la culpabilité leur collent à la peau, qu’ils dérivent de camps de réfugiés en centres de réinstallation, les trois orphelins finissent par poser leurs valises à Londres, dans la Grande-Bretagne de Thatcher. Une nouvelle vie commence.Un premier roman éblouissant qui explore les blessures générationnelles et le pouvoir guérisseur des mots.Traduit de l’anglais par Carine Chichereau.Présentation des éditions Stock.À lire également."80 mots qui sont autant d'histoires qui racontent le Vietnam et qui, en plus des racines des mots et de leur résonance dans le cœur des femmes et des hommes qui les utilisent, évoquent le lien particulier qu'entretient l'auteure avec le Vietnam, ses habitants et leur langue. Anna Moï est d’origine vietnamienne. Elle a vécu toute son enfance dans le pays, puis s’est mariée à un Français, a couru le monde, s’est réinstallée pendant quelques années au Vietnam avant de regagner la France. Elle a donc une culture profondément vietnamienne et en même temps n’est plus tout à fait du Vietnam, et jette un regard à la fois attendri et ironique sur l’histoire et les traditions de son pays d’origine. Dans de petits tableaux vivement croqués, se terminant souvent par une chute amusante, elle évoque les particularités linguistiques, les gens, la flore, la faune." (Présentation des éditions de l'Asiathèque)
11/24/202329 minutes
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Patricia Melo, au nom des femmes assassinées au Brésil

Patrícia Melo est une autrice originaire de São Paulo, et réside aujourd’hui entre le Brésil et la Suisse. Dans ses romans, elle brosse un portrait contemporain de son pays natal dans une langue vive, spontanée et pleine d’humour. Son œuvre dépeint avec lucidité la violence et l’injustice qui tourmentent aujourd’hui le Brésil : la corruption de ses appareils politiques et juridiques, les catastrophes écologiques, la condition des femmes et des peuples indigènes. "Brésil, État de l’Acre. Une jeune avocate originaire de São Paulo se rend dans cette région partiellement couverte par la forêt amazonienne pour suivre le procès des assassins d’une jeune indigène. Sur place, elle découvre la beauté hypnotique et mystérieuse de la jungle, mais aussi sa part sombre, les injustices et les tragédies vécues au quotidien par les populations locales.S’initiant aux rituels ancestraux des peuples indigènes d’Amazonie et notamment à la prise de l’ayahuasca, un puissant hallucinogène, la jeune femme s’engage dans une quête de justice, pour les femmes qui l’entourent et pour elle-même.Le roman de Patrícia Melo nous embarque entre réalité et cauchemar, dans une enquête où la violence prime sur la loi. En choisissant de tenir son intrigue dans l’État de l’Acre, dans le ventre de la jungle, l’autrice brésilienne montre la violence infligée aux femmes, mais aussi à la nature : celles qu’on tue dans l’indifférence." (Présentation des éditions Buchet-Chastel)
11/17/202329 minutes
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Jean-Philippe Toussaint, le grand échiquier de sa vie et de son écriture

Jean-Philippe Toussaint est né à Bruxelles en 1957. Il est écrivain, cinéaste et photographe. Il est l’auteur de dix-huit livres publiés aux Éditions de Minuit. Lauréat du prix Médicis en 2005 pour « Fuir » et du Prix Décembre en 2009 pour « La Vérité sur Marie ». Ses romans sont traduits en plus de vingt langues. Il a réalisé quatre longs métrages pour le cinéma et présenté des expositions de photos dans le monde entier. En 2012, il a présenté au Musée du Louvre à Paris l’exposition LIVRE/LOUVRE. « Je voulais, écrit Jean-Philippe Toussaint, que ce livre traite autant des ouvertures que des fins de partie, je voulais que ce livre me raconte, m’invente, me recrée, m’établisse et me prolonge. Je voulais dire ma jeunesse et mon adolescence dans ce livre, je voulais débobiner, depuis ses origines, mes relations avec le jeu d’échecs, je voulais faire du jeu d’échecs le fil d’Ariane de ce livre et remonter ce fil jusqu’aux temps les plus reculés de mon enfance, je voulais qu’il y ait soixante-quatre chapitres dans ce livre, comme les soixante-quatre cases d’un échiquier. » (Présentation des éditions de Minuit) Connue, en France, sous le titre Le Joueur d’échecs, la Schachnovelle est le dernier texte qu’ait écrit Stefan Zweig avant de se donner la mort à Petrópolis en 1942.Jean-Philippe Toussaint a réalisé cette nouvelle traduction pendant l’écriture de son dernier livre, L’Échiquier, qui paraît simultanément aux éditions de Minuit.
11/10/202329 minutes
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Jean Rouaud, écrire avant et après le prix Goncourt

Parution en 1990 des Champs d’honneur qui obtient le prix Goncourt. Suivent quatre livres qui constituent, avec le premier, le cycle du « Livre des morts ». Comédie d’automne termine le troisième cycle, intitulé « La vie poétique », qui retrace un parcours entièrement tourné vers l’écriture et son ancrage dans un moment donné de son histoire. Parallèlement, l’auteur a développé un autre cycle qu’il intitule « La pensée magique », qui mêle réflexion et récit. « Comédie d’automne constitue le sixième et dernier épisode de « La vie poétique ». Je travaillais au kiosque quand « le tournant de la rigueur » nous a précipités dans une course à l’argent. Parmi les habitués, se trouvait un homme d’une soixantaine d’années, Albert, dont j’appris au fil du temps qu’il était rentier, d’où son intérêt pour la seconde édition du Monde et des cours de la Bourse. Spécialiste de Stendhal, il sera mon premier lecteur, et un conseiller avisé. Il est un des trois personnages centraux du livre. Avec ma mère qui ne vit pas d’un bon œil la parution des Champs d’honneur, et encore moins l’attribution à son fils du prix Goncourt. Ce qui nous amène à cette « comédie d’automne ». On pourrait croire que le prix récompense le seul mérite d’un livre. Ô naïveté, les arcanes de l’édition ne fonctionnent pas sur des critères aussi élémentaires. C’est oublier les intérêts économiques, les rivalités, les ambitions, de sorte que les jurés du prix, dont la probité aux yeux de la presse était sujette à caution, furent très contents de pouvoir l’attribuer à un innocent n’ayant rien à voir avec le milieu, qui plus est auteur d’un livre paru aux très austères et vertueuses Éditions de Minuit. L’entreprise de blanchiment était parfaite. Le troisième personnage crucial, car c’est par lui que le livre existe, c’est l’éditeur. Moins détaché qu’il n’y paraît. Et le narrateur ? Tout d’abord spectateur, venant d’une époque où ce genre de prix était discrédité, il assiste depuis son kiosque à cet étrange ballet de journalistes, de curieux, de rumeurs, de caméras de télévision, sans se sentir vraiment concerné. Le moment venu, ce ne sera pas aussi simple. Mais c’est bien grâce à ce livre qu’il fit la connaissance de deux hommes merveilleux : Bernard Rapp et Robert Doisneau. Ensuite, ce n’est plus la même histoire. »J.R.Site de l'écrivain.BONUSÀ lire également : « Le Paris des Goncourt », de Robert Kopp."Ayant hérité de quelques rentes, Edmond et Jules de Goncout décident « de ne rien faire » et entrent en littérature par le journalisme. Dans L’éclair et Paris, ils veulent « chaque matin éveiller Paris » avec quelques nouvelles fraîches sur la vie des théâtres, des caf’conc, des restaurants courus. Faire le portrait des silhouettes à la mode, de la lorette, de la partageuse, de la lionne, de la grisette. Rapporter la rumeur de la rue. Ils parcourent sans cesse les rues de ce Paris qu’Haussmann transforme sous leurs yeux, pour prendre des notes. Ils font des portraits au vitriol de la bourgeoisie louis-philipparde, de la bohème littéraire du Second Empire, des lupanars… Et, tout au long de leur vie, ils tiendront un Journal, qui est à la République des lettres ce que sont les Mémoires de Saint-Simon à la cour de Versailles :  une dénonciation d’une rare méchanceté des intrigues de la ménagerie humaine, préfigurant les batailles du Prix qu’ils ont fondé." (Présentation des éditions Alexandrines)À lire également : "120 ans de Prix Goncourt" de Catherine Valenti et Jean-Yves Le Naour"L’année 2023 marque le 120e anniversaire du prix littéraire créé par Edmond de Goncourt par voie de testament : le premier prix Goncourt a en effet été attribué le 21 décembre 1903 à John-Antoine Nau pour son roman Force ennemie. Il paraissait donc pertinent de célébrer cet anniversaire par un ouvrage s’attachant à retracer l’histoire de ce prix qui s’est rapidement imposé comme le plus prestigieux et le plus convoité des prix littéraires français." (Présentation des éditions Omnibus/Perrin)
11/3/202329 minutes
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Paul Pavlowitch, une vie d'écrivain entre Émile Ajar et Romain Gary

Paul Pavlowitch est écrivain. Tous immortels est son septième livre. Il a incarné le personnage d'Émile Ajar, nom d'auteur du roman entre autres La vie devant soi (Prix Goncourt 1975) et pseudonyme de Romain Gary, son cousin - de 1973 à 1981. (Rediffusion) « Après les aventures d'Émile Ajar, plus de quarante années se sont écoulées, durant lesquelles j'ai dû vivre. Avant qu'il ne soit trop tard, j'ai décidé d'assembler les souvenirs de ceux que j'ai aimés et qui ont disparu. »Paul Pavlowitch se souvient de ceux qui ont partagé sa vie, les icônes Romain Gary et Jean Seberg. Parcourant sa mémoire et ses carnets de notes, il raconte le destin de ces deux magnifiques immortels et l'histoire de leur tribu familiale.Tous ensemble, ils menèrent une « guerre à mort » contre la réalité, bousculèrent et le monde de la littérature, firent de leur vie un roman. Pour le meilleur et pour le pire.Tous immortels : plus de dix années d'écriture, un document exceptionnel et une stupéfiante liberté.(Présentation des éditions Buchet-Chastel)
10/28/202329 minutes
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Victoria Hislop, la Grèce encore et toujours

Rencontre exceptionnelle à Athènes avec Victoria Hislop. Diplômée de l’Université d’Oxford, l'écrivaine vit entre l’Angleterre et la Crète. Elle est, depuis 2020, citoyenne d’honneur de la Grèce. Elle fait, par ailleurs, partie du Comité britannique pour la réunification des marbres du Parthénon. Vendu à plusieurs millions d’exemplaires dans le monde, son premier roman, L’Île des oubliés, a été couronné par le prix des Lecteurs du Livre de Poche. Traduit par Alice Delarbre."Quand Helena hérite de l’appartement de ses grands-parents à Athènes, elle est submergée par ses souvenirs d’enfance. Chaque été, alors que la Grèce subissait la dictature des colonels, elle séjournait auprès de sa "giagia" adorée et de son tyrannique "pappou" qu’elle craignait tant.Devenue adulte, Helena retrouve le chemin de la Grèce grâce au séduisant Nick, qui la convainc de l’accompagner sur un site de fouilles archéologiques. Elle redécouvre les beautés de ce pays, mais aussi un versant bien plus sombre, celui du trafic d’objets d’art. Et alors qu’elle pensait avoir définitivement tourné une page sinistre de son histoire familiale avec la mort de son grand-père, elle est conduite à mener une enquête qui lui fera croiser son terrible fantôme et les crimes qu’il a commis.En renouant étroitement avec ses origines grecques, Helena va peu à peu se révéler à elle-même et trouver sa place dans le monde." (Présentation des éditions Les Escales)
10/27/202329 minutes
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Colum McCann, 1001 nuits au coeur du conflit israélo-palestinien

Né en 1965 à Dublin, Colum McCann vit aujourd'hui à New York avec sa femme et leurs trois enfants...Nouvelliste, essayiste, il est également auteur de romans dont Le Chant du coyote, Les Saisons de la nuit, Danseur, Zoli, Et que le vaste monde poursuive sa course folle, tous multiprimés, entre autres par le prestigieux National Book Award. Son œuvre traduite en français a paru chez Belfond et chez 10/18 en poche. Son nouveau roman traduit par Clément Baude s'intitule Apeirogon. (Rediffusion)   "Apeirogon, n.m. : figure géométrique au nombre infini de côtés.Rami Elhanan est israélien, fils d’un rescapé de la Shoah, ancien soldat de la guerre du Kippour ; Bassam Aramin est palestinien, et n’a connu que la dépossession, la prison et les humiliations.Tous deux ont perdu une fille dans le conflit. Abir avait dix ans, Smadar, treize ans.Passés le choc, la douleur, les souvenirs, le deuil, il y a l’envie de sauver des vies.Eux qui étaient nés pour se haïr décident de raconter leur histoire et de se battre pour la paix.Afin de restituer cette tragédie immense, ce conflit infini, et de rendre hommage à l’histoire vraie de cette amitié, Colum McCann nous offre une œuvre totale à la forme inédite." (Présentation des éditions 10-18).
10/21/202329 minutes
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«Le Prophète» de Khalil Gibran fête ses 100 ans avec Zeina Abirached

Poète libanais d’expression arabe et anglaise, artiste peintre, Khalil Gibran (1883-1931) a vécu la plus grande partie de sa vie aux États-Unis. À l’occasion des 100 ans de son œuvre cultissime Le Prophète, traduite dans le monde entier, Zeina Abirached publie chez Seghers une version entièrement dessinée du texte intégral dans une traduction de Didier Sénécal. Née à Beyrouth en 1981, Zeina Abirachedest illustratrice et autrice de bandes dessinées. Son roman graphique Le Piano oriental, paru en 2015 chez Casterman, connaît un large succès public et critique. Elle a relevé le défi de dessiner Le Prophète, ce grand classique de la littérature qui fête ses 100 ans."Publié chez Knopf à New York en 1923 puis traduit en quarante langues, Le Prophète de Khalil Gibran est universel et intemporel. Ce conte philosophique puise dans les enseignements spirituels des trois cultes monothéistes, des grandes religions de l’Inde mais aussi aux sources d’œuvres révolutionnaires, tels les écrits de William Blake, de Nietzsche et de Jung. Depuis 100 ans, Le Prophète offre à tous ses lecteurs, dans le monde entier, une inépuisable sagesse poétique.Zeina Abirached offre ici la première version entièrement dessinée du chef-d’œuvre de Gibran. Dans une chorégraphie d’ombres et de lumières, elle nous invite à rejoindre les habitants de la cité d’Orphalèse réunis dans le soleil couchant pour questionner le jeune Almustafa sur les grandes orientations de la vie humaine : après avoir livré son message, « l’élu et le bien-aimé » embarquera sur le navire qui doit le ramener sur son île natale. Enfant du Liban et de l’exil, comme Khalil Gibran avant elle, Zeina Abirached nous propose de découvrir autrement ce texte magistral dont la force et la portée n’ont pas fini de nous surprendre." (Présentation des éditions Seghers)
10/20/202329 minutes
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Le livre au Québec, un secteur dynamique et en pleine expansion

Deuxième émission spéciale à Montréal, au Québec, à la découverte de la littérature de la province canadienne. Grand reportage sur place avec des libraires, des auteur.es, des éditeurs, éditrices et toutes celles et ceux qui font vivre le livre au Québec, un secteur extrêmement dynamique et en plein essor vers l'international. Suite du panorama de la littérature québécoise contemporaine avec :* Eric Simard, libraire copropriétaire des deux succursales de la librairie du Square au Carré Saint-Louis et à Outremont, et président de l’Association des librairies du Québec (ALQ)* Morgane Marvier, ancienne libraire spécialisée polar et maintenant chargée du perfectionnement et des services aux membres de l'Association Nationale des Éditeurs de Livres (ANEL)* André Marois, écrivain français installé à Montréal et auteur de quatre romans policiers aux éditions Héliotrope dont le nouveau s'intituleLa Sainte Paix avec un extrait lu par l'auteur.* Annie Goulet, éditrice et responsable de la collection Héliotrope Noir* Paul Kawczak, écrivain français et auteur dont le premier roman Ténèbres a paru aux éditions La Peuplade où il est aussi éditeur* Dominique Scali autrice du roman Les marins ne savent pas nager aux éditions de La Peuplade dont elle lit un extrait.* Mylène Bouchard autrice et cofondatrice des éditions de La Peuplade, première maison d'édition québécoise diffusée en France et dans des pays francophones depuis 2018.
10/14/202329 minutes
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Gabrielle Boulianne-Tremblay, autrice et actrice trans québécoise

Rencontre exceptionnelle à Montréal avec la québécoise Gabrielle Boulianne-Tremblay, écrivaine, comédienne et militante pour les droits des personnes trans. Après un recueil de poésie Les secrets de l'origami (2018), elle a publié un premier roman intitulé La fille d'elle-même récompensé par le prix des libraires du Québec 2022. « Dans un village québécois, à la lisière d’une forêt de conifères, une petite fille se sent différente  ; tout le monde croit qu’elle est un garçon. Souliers toujours trop petits, coupe champignon loin de la chevelure dont elle rêve, elle se fait traiter de fille manquée, fume des cigarettes pour ne plus grandir et traîne pendant toute son adolescence un garçon mort dans son portefeuille. Jusqu’à ce qu’un jour, elle décide de quitter Saint-Siméon et de devenir elle-même. » (Éditions JC Lattès)
10/13/202329 minutes
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Le livre au Québec, un secteur en plein essor et tourné vers l'international

Émission spéciale à Montréal, au Québec, à la découverte de la littérature de la province canadienne. Rencontre sur place avec des libraires, des auteur.es, des éditeurs, éditrices et toutes celles et ceux qui font vivre le livre au Québec, un secteur extrêmement dynamique et en plein essor vers l'international. Grand reportage au Québec pour un panorama de la littérature canadienne d’expression française avec :- L'écrivain Tristan Malavoy- La poétesse Hélène Dorion (1ère femme vivante toutes nationalités confondues au programme du baccalauréat cette année en France)- La poétesse Lorie Jean-Louis- La poétesse Joséphine Bacon- Le libraire Martin Turcotte- La responsable des éditions Remue-Ménages Anne Mignier-Laurin- L'écrivaine Audrée Wilhelmy
10/7/202329 minutes
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Michel Jean, écrivain québécois et voix des autochtones

Michel Jean est un journaliste et auteur innu, appartenant à la communauté de Mashteuiatsh, sur les bords du lac Saint-Jean, au Québec. Kukum, son précédent roman couronné par de nombreux et prestigieux prix littéraires dont le Prix Points des lecteurs 2023, s’est vendu à plus de 200 000 exemplaires et a été traduit dans plusieurs langues. Rencontre exceptionnelle avec Michel Jean à Montréal, au square Cabot, lieu de son roman Tiohtiá:ke [Montréal]. "Elie Mestenapeo, un jeune Innu de la Côte-Nord, au Québec, a tué son père alcoolique et violent dans une crise de rage.Il a fait 10 ans de prison.À sa sortie, rejeté par les siens, il prend la direction de Montréal où il rejoint rapidement une nouvelle communauté : celle des Autochtones SDF, invisibles parmi les invisibles.Il y rencontre les jumelles innuk Mary et Tracy, Jimmy le Nakota qui distribue des repas chauds au square Cabot, au cœur de la ville, mais aussi Mafia Doc, un vieil itinérant plus ou moins médecin qui refuse de quitter sa tente alors que Montréal plonge dans le froid polaire…Dans ce roman plein d’humanité, Michel Jean nous raconte le quotidien de ces êtres fracassés, fait d’alcool et de rixes, mais aussi de solidarité, de poésie et d'espoir." (Présentation des éditions du Seuil)
10/6/202329 minutes
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Louis-Ferdinand Despreez sort de l'ombre pour la première fois

Romancier sud-africain, engagé aux côtés de l’ANC de Nelson Mandela, Louis-Ferdinand Despreez a été conseiller de plusieurs chefs d’État africains. Depuis sa résidence de Pretoria, il a parcouru pendant trente ans le continent africain du Cap au Caire et de Zanzibar à São Tomé. Il vit désormais sur un bateau dans l’océan Indien et et ne se consacre plus qu’à l’écriture. Il a publié La Mémoire courte (2006), Le Noir qui marche à pied (2008) chez Phébus, La Toubabesse (2016) à La Différence et Bamboo Song (2021) au Canoë. "Quand un vétérinaire laotien est invité à La Havane en 1991, peu après la chute du Mur de Berlin et l’effondrement de l’Union soviétique, pour y rencontrer Fidel Castro, on peut s’attendre à une aventure pas ordinaire... Le Lider Maximo, qui ne cache pas son amour pour les vaches, le lait et les crèmes glacées, caresse le projet de repeupler le cheptel bovin cubain famélique en créant une immense ferme dans les prairies du pays du million d’éléphants, le Laos communiste. Le docteur Bounthan, lauréat de l’Académie Skryabina de Moscou, et futur député, est chargé par son gouvernement de rencontrer Castro afin de ramener à Vientiane un vaillant étalon reproducteur répondant au doux nom de Fidelito pour engrosser des vaches lao à la chaîne. Tout semble encore logique et même presque possible à ce point du récit... Mais entrent alors en scène sans frapper Kennedy, Bush et Gorbatchev, la CIA, le KGB, des rebelles royalistes et la fatalité qui s’acharnent contre le jeune Fidelito et son cornac... Dans cette fable latino-indochinoise, l’auteur nous conduit au bout d’un délire géopolitique rafraîchissant qui se paye le luxe de considérer les relations internationales sous un autre jour. Une bouffée d’oxygène pour ceux qui sont fatigués de voir le monde marcher droit dans un mur qui n’est pas près de s’effondrer..." (Éditions du Canoë)
9/30/202329 minutes
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Charline Effah, le corps des femmes outragé par les guerres

Charline Effah est née au Gabon. Aujourd'hui à Paris, cheffe d'entreprise le jour, elle écrit la nuit. Pour «Les Femmes de Bidibidi», Charline s'est rendue sur place au nord de l'Ouganda. "Après la mort de son père, Minga apprend que sa mère, Joséphine, a disparu dans des circonstances mystérieuses en Afrique de l'Est, où elle travaillait pour une ONG. Pour tenter d'en savoir plus, elle se rend dans le camp de Bidibidi, au nord de l'Ouganda, où vivent les populations fuyant la guerre civile qui fait rage au Soudan du Sud. Elle découvre que tout tourne autour d'une femme : Rose, dont la mémoire hante chaque recoin du camp. Si elle veut savoir le fin mot de l'histoire, Minga doit trouver Rose.Avec Les Femmes de Bidibidi, Charline Effah raconte comment les survivantes des violences domestiques ou des viols de guerre tentent de se reconstruire et réinventent l'amour loin de la brutalité des hommes qui les ont mal aimées. Brisant les tabous, elle nous livre un roman bouleversant et universel sur le corps des femmes. Le roman de la réparation." (Éditions Emmanuelle Collas)
9/29/202329 minutes
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Pablo Neruda, 50 ans après, la mort toujours mystérieuse de l'écrivain chilien

Dimanche 23 septembre 1973, douze jours après le coup d’État d’Augusto Pinochet, Pablo Neruda meurt dans la chambre 406 de la Clinique Santa María à Santiago du Chili. Que s’est-il passé ? Quelle est la cause de son décès ? A-t-il été assassiné ? Cinquante ans, jour pour jour, après la mort mystérieuse du poète chilien, prix Nobel de littérature en 1971, la journaliste Laurie Fachaux-Cygan livre son enquête dans son récit d'investigation « Chambre 406, l'affaire Pablo Neruda ». Journaliste d’investigation, Laurie Fachaux-Cygan travaille depuis plus de quatorze ans en Amérique latine. Pour Le Figaro, France 24, RFI, France Inter ou encore Arte, elle s’est rendue au Honduras, au Pérou, en Uruguay... Au Chili où elle a vécu, elle s’intéresse tout particulièrement aux héritages de la dictature (1973-1990) et aux violations des droits humains commises pendant cette période. Son enquête sur le combat judiciaire de femmes violées sous Pinochet est sacrée meilleur reportage télévisé de la presse étrangère au Chili en 2015.« Dans quelles circonstances est mort Pablo Neruda ? Je vais vous détailler les recherches menées depuis 2013 par les plus prestigieux laboratoires du monde afin d’élucider les causes du décès du Nobel de littérature. Cette enquête nous emmènera au Canada, en Espagne, mais aussi en France, où Pablo Neruda a vécu. »Ce récit haletant et inédit au plus près de la vérité, fruit de dix années de travail, offre une plongée dans les coulisses de l’enquête sur la mort de Pablo Neruda et le Chili des années 1970. Un livre puissant sur un pays en quête de justice qui continue de chercher ses disparus de la dictature. (Présentation des éditions de l'Atelier)Également cités :  Trad. de l'espagnol (Chili) par Claude Couffon, Stéphanie Decante, Jean-Francis Reille, Waldo Rojas, Bernard Sesé et Sylvie Sesé-Léger. Édition de Stéphanie Decante."Cinquante ans après sa mort, Pablo Neruda (1904-1973), Prix Nobel de Littérature en 1971, s’impose encore en mythe monumental, en « témoin ardent » des événements politiques qui ont traversé le siècle : guerre d’Espagne, espoir (puis crise) communiste, lutte contre l’impérialisme nord-américain en Amérique latine, arrivée au pouvoir de Salvador Allende… Chaque fois présent, il a donné à entendre sa voix, tant par sa poésie - le Chant général en particulier - que par ses discours devenus célèbres." (Collection Quarto, Gallimard) "Fille d’exilés politiques chiliens, Verónica n’a jamais connu la répression ou la torture, pourtant elle les ressent jusque dans sa chair. Elle n’a pas grandi dans son pays, pourtant il lui manque cruellement.Condamnée à vivre des émotions par rebond, nostalgique d’un passé qu’elle n’a pas vécu, c’est une exilée de l’exil. Fille de victimes, elle est aussi la nièce d’un des bourreaux et traîtres les plus connus de la répression chilienne, Miguel Estay, dit El Fanta.Comment réconcilier ces deux hérédités ?Dans un essai qui conjugue harmonieusement récit personnel et réflexions, Verónica Estay Stange s’interroge : comment l’héritage de la mémoire affecte ceux qui en sont les dépositaires ? Elle tente de se réapproprier son passé dans une quête passionnante, parfois drôle, souvent émouvante.Verónica Estay Stange mène une enquête personnelle, philosophique et littéraire aussi intime qu’universelle." (Éditions Calmann-Levy)  
9/23/202329 minutes
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Lidia Jorge, son au-revoir à sa mère

Lídia Jorge est née dans l’Algarve en 1946. Diplômée en philologie romane de l’Université de Lisbonne, elle part en 1970 en Angola et Mozambique. La guerre coloniale lui inspirera son portrait de femme d’officier de l’armée portugaise dans Rivages des murmures (Métailié, 1989). De retour à Lisbonne, elle se consacre à l’écriture et publie de nombreux romans, traduits et couronnés dans le monde entier, dont La Couverture du soldat, Nous combattrons l’ombre, La Nuit des femmes qui chantent et Les Mémorables. "Vous n’avez jamais lu un texte comme celui-là !Une vieille dame enregistre sur un petit magnétophone le journal d’une année de vie en maison de retraite. Sa fille, l’écrivaine Lídia Jorge, retranscrit les textes et leur rend leur force littéraire en suivant les pas de ce personnage extraordinaire qui a gardé une mémoire intacte, une imagination fertile, une curiosité pour les autres et une attention réelle à la beauté du monde, en dialoguant avec la mort comme avec un adversaire légitime.Ce texte constitue un condensé incroyable de force vitale, de dérision, de révolte et de foi dans la vie. Avec des instants mémorables de la relation entre une mère et sa fille. Tout cela transforme ce récit en un témoignage admirable sur la condition humaine.Misericordia est une véritable prouesse littéraire. Un récit à la fois brutal, ironique et aimable, un mélange de larmes et de rires qu’on n’oublie pas. Il nous montre une femme exceptionnelle portée par l’immortalité de l’espoir." (Présentation des éditions Métailié)
9/22/202329 minutes
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Sorour Kasmaï: Femme, Rêve, Liberté pour toutes les Iraniennes

Autrice, traductrice et éditrice, Sorour Kasmaï, née en Iran, écrit en persan et en français. Elle a publié quatre romans : Le Cimetière de verre, La Vallée des aigles, autobiographie d’une fuite (prix de l’ADELF), (Actes Sud) Un jour avant la fin du monde et Ennemi de Dieu (Robert Laffont). Elle a également signé la traduction de plusieurs livres iraniens dont Mon oncle Napoléon, le chef-d’œuvre d’Iradj Pezechkzad. Elle dirige, aux éditions Actes Sud, la collection «Horizons persans» dédiée aux littératures iranienne et afghane. COLLECTIF de Sorour KASMAÏ, Bahiyyih NAKHJAVANI, Sahar DELIJANI, Zahra KHANLOO, Azar MAHLOUJIAN, Aida MORADI AHANI, Parisa REZA, Fariba VAFI, Fahimeh FARSAIE, Rana SOLEIMANI, Asieh NEZAM SHAHIDI, Nasim MARASHI."Le 16 septembre 2022, Mahsa Amini, étudiante iranienne de 22 ans, meurt à Téhéran sous les coups de la police des mœurs. Devenu un symbole, son assassinat embrase le pays. Partout, résonnent trois mots : Femme, Vie, Liberté. Femmes et hommes défilent en Iran contre le pouvoir en place.En hommage à ce courage extraordinaire, en soutien à la révolution qui ne s’éteint pas, douze autrices iraniennes ont répondu à l’invitation de Sorour Kasmaï d’écrire dans ce recueil. Voici donc douze histoires, douze femmes qui viennent unir leurs voix au cri de celles et ceux qui ne renoncent pas.Les bénéfices seront reversés à l'association Iran Human Rights" (Présentation des éditions Actes Sud). Autres ouvrages également cités :FEMME, VIE, LIBERTÉ !La nouvelle révolution iranienne vue de l’intérieurAprès la mort de la jeune Kurde Mahsa Jina Amini, le 16 septembre 2022, les cris de colère des Iraniens réclamant l’égalité et la justice se font entendre dans toutes les grandes villes du pays.Dans ce témoignage exceptionnel, une Iranienne nous entraîne au coeur du soulèvement où, lors de ses sorties quotidiennes dans les rues de la capitale, elle est à la fois témoin et actrice de la révolte de son peuple. Replaçant les évènements récents dans une longue histoire de lutte à travers la figure de Tâhereh, première martyre pour la cause des femmes, elle nous livre une puissante réflexion sur cette révolution. (Calmann-Levy)Coco - Mana Neyestani - Catel - Pascal Rabaté - Patricia Bolanos - Paco Roca - Bahareh Akrami - Hippolyte - Shabnam Adiban - Lewis Trondheim - Deloupy - Touka Neyestani - Bee - Winshluss - Nicolas Wild - Hamoun Femme, vie, liberté : avoir vingt ans en Iran et mourir pour le droit des femmes. Le 16 septembre 2022, en Iran, Mahsa Amini succombe aux coups de la police des mœurs parce qu'elle n'avait pas «bien» porté son voile.Son décès soulève une vague de protestations dans l'ensemble du pays, qui se transforme en un mouvement féministe sans précédent. Marjane Satrapi a réuni trois spécialistes : Farid Vahid, politologue, Jean-Pierre Perrin, grand reporter, Abbas Milani, historien, et dix-sept des plus grands talents de la bande dessinée pour raconter cet évènement majeur pour l'Iran, et pour nous toutes et nous tous. (L'Iconoclaste)
9/16/202329 minutes
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Laurent Binet mène l'enquête à la cour des Médicis

Laurent Binet a été professeur de Lettres pendant dix ans en Seine-Saint-Denis. Il est l’auteur de HHhH (2010, prix Goncourt du premier roman), La septième fonction du langage (2015, prix Interallié), Civilizations (2019, Grand prix du roman de l’Académie française).  "Florence, 1557. Le peintre Pontormo est retrouvé assassiné au pied des fresques auxquelles il travaillait depuis onze ans. Un tableau a été maquillé. Un crime de lèse-majesté a été commis. Vasari, l’homme à tout faire du duc de Florence, est chargé de l’enquête. Pour l’assister à distance, il se tourne vers le vieux Michel-Ange exilé à Rome. La situation exige discrétion, loyauté, sensibilité artistique et sens politique. L’Europe est une poudrière. Cosimo de Médicis doit faire face aux convoitises de sa cousine Catherine, reine de France, alliée à son vieil ennemi, le républicain Piero Strozzi. Les couvents de la ville pullulent de nostalgiques de Savonarole tandis qu'à Rome, le pape condamne les nudités de la chapelle Sixtine. Perspective(s) est un polar historique épistolaire. Du broyeur de couleurs à la reine de France en passant par les meilleurs peintres, sculpteurs et architectes, chacun des correspondants joue sa carte. Tout le monde est suspect." (Présentation des éditions Grasset)
9/15/202329 minutes
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Wole Soyinka, l'écrivain nigérian, prix Nobel de littérature

Né en 1934, Wole Soyinka a été le premier écrivain du continent africain à recevoir, en 1986, le prix Nobel de littérature. Auteur de de théâtre, poésie, Mémoires, essais, et nouvelles, il a publié trois romans, les deux derniers à cinquante ans d’intervalle. En 1965, cinq ans après l’indépendance du Nigeria, Soyinka était déjà une figure connue de l’opposition et pendant la guerre civile a été emprisonné vingt-deux mois. Depuis, sa voix n’a cessé de porter les critiques les plus caustiques à l’encontre des dictatures et de la mauvaise gouvernance de son pays. Ce roman est le fruit de cette longue expérience. Dans un Nigeria imaginaire, un mystérieux réseau monnaie, en vue de pratiques rituelles, des organes dérobés à l'hôpital. Le docteur Menka s’en ouvre à son plus vieil ami, Duyole Pitan-Payne, bon vivant, yoruba, ingénieur émérite. Duyole s’apprête à prendre un poste prestigieux aux Nations unies, mais il semblerait qu’on soit déterminé à l’en empêcher. Et si le docteur Menka et Duyole ne savent pourquoi, ils ignorent aussi à quel point l'ennemi est proche et féroce.Farce littéraire, machination redoutable et réquisitoire cinglant contre la corruption des élites, Chroniques du pays des gens les plus heureux du monde est un grand roman qui signe le retour de Wole Soyinka, Prix Nobel, un des géants de la littérature mondiale.Traduit de l’anglais (Nigeria) par David Fauquemberg et Fabienne Kanor.Présentation des éditions du Seuil.
9/9/202329 minutes
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François Bégaudeau, écrire une histoire d'amour au long cours

François Bégaudeau, né en 1971, est l'auteur de treize romans depuis 2003, aux éditions Verticales, dont « Jouer juste », « Entre les murs » (adapté au cinéma par Laurent Cantet, Palme d'or Cannes 2008), « En guerre », « Ma cruauté », et « L'amour ». Chez d’autres éditeurs, il a publié « Un démocrate, Mick Jagger », six pièces de théâtre, deux BD et divers essais tels que « Histoire de ta bêtise » (Pauvert). Il est également critique littéraire et de cinéma, ainsi que réalisateur de documentaires. "J’ai voulu raconter l’amour tel qu’il est vécu la plupart du temps par la plupart des gens : sans crise ni événement. Au gré de la vie qui passe, des printemps qui reviennent et repartent. Dans la mélancolie des choses. Il est nulle part et partout, il est dans le temps même.Les Moreau vont vivre cinquante ans côte à côte, en compagnie l’un de l’autre. C’est le bon mot : elle est sa compagne, il est son compagnon. Seule la mort les séparera, et encore ce n’est pas sûr."François Bégaudeauéditions Verticales.
9/8/202329 minutes
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Emily St. John Mandel, la voyageuse du temps

Emily St. John Mandel a grandi au Canada, en Colombie-Britannique. Après des études de danse à Toronto, elle publie Dernière nuit à Montréal en 2009, suivent entre autres Station Eleven (2016), traduit dans plus de trente langues, prix Arthur C. Clark, L'hôtel de verre (2021) et aujourd'hui La Mer de la tranquillité un roman tourné vers la science-fiction avec le thème du voyage dans le temps et dans l'espace. La Mer de la tranquillité de Emily St. John Mandel, Gérard De Chergé (Traducteur)« Emily St. John Mandel renouvelle le thème classique du voyage dans le temps à sa manière unique, dans une histoire envoûtante qui entremêle époques et personnages jusqu’au vertige. Quel est cet étrange phénomène qui semble se produire à diverses époques et toujours de la même façon ? Dans les bois de Caiette, au nord de l’île de Vancouver, des gens entendent une berceuse jouée au violon, accompagnée d’un bruissement évoquant un engin volant qui décolle. L’expérience est intense mais brève, au point que l’on pourrait croire à une hallucination. En 2401, sur une des colonies lunaires, l’institut du Temps veille à la cohésion temporelle de l’univers. Une brillante physicienne nommée Zœy s’interroge sur des anomalies qui la perturbent. Le monde tel qu’il existe ne serait-il qu'une simulation ? » (Présentation des éditions Payot-Rivages)
9/2/202329 minutes
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Natacha Appanah, en souvenir de ses aieux indiens sur l'île Maurice

Nathacha Appanah a publié son premier roman Les rochers de Poudre d’Or en 2003. Elle est l’autrice, notamment, du Dernier F=frère et de Tropique de la violence. Son travail embrasse à la fois les relations familiales, la mémoire, les questions géopolitiques et sociales avec une plume sensible et précise. Née à l’île Maurice et vivant depuis plusieurs années en France, l'écrivaine a reçu de nombreuses récompenses dont le Prix de la langue française pour l’ensemble de son œuvre en 2022.  « Ce poignant récit s'ouvre sur un vol d'étourneaux dont le murmure dans une langue secrète fait écho à toutes les migrations et surtout à celle d'aïeux, partis d'un village d'Inde en 1872 pour rejoindre l'île Maurice. C'est alors le début d'une grande traversée de la mémoire, qui fait apparaître autant l'histoire collective des engagés indiens que l'histoire intime de la famille de Nathacha Appanah. Ces coolies venaient remplacer les esclaves noirs et étaient affublés d'un numéro en arrivant à Port-Louis, premier signe d'une terrible déshumanisation dont l'autrice décrit avec précision chaque détail. Mais le centre du livre est un magnifique hommage à son grand-père, dont la beauté et le courage éclairent ces pages, lui qui travaillait comme son propre père dans les champs de canne, respectant les traditions hindoues mais se sentant avant tout mauricien. La grande délicatesse de Nathacha Appanah réside dans sa manière à la fois directe et pudique de raconter ses ancêtres mais aussi ses parents et sa propre enfance comme si la mémoire se délavait de génération en génération et que la responsabilité de l'écrivain était de la sauver, de la protéger. Elle signe ici l'un de ses plus beaux livres, essentiel. » (Présentation des éditions Mercure de France)
9/1/202329 minutes
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Rencontre à Casablanca au Maroc chez la romancière Yasmine Chami

Née à Casablanca, Yasmine Chami, qui a fait toute sa formation en France, agrégée de sciences sociales entre autres, a publié son premier roman Cérémonie en 1999 chez Actes Sud. Après Paris et New York, elle est retournée au Maroc où elle a fondé et dirigé pendant dix ans une entreprise de production audio visuelle. Depuis 2011, elle se consacre à l'enseignement. Casablanca Circus, son cinquième roman, est totalement immergé dans la ville, l'occasion de ce grand entretien sur place. «Écrire ce livre… Son titre m’a accompagnée durant plus de vingt-cinq ans. Dire cette ville monde, Casablanca, ses envers et ses endroits, les lieux où elle déborde les frontières assignées, toujours, celles des colons, celles des nantis, celles des affairistes et celles des femmes et des hommes de bonne volonté. Casablanca est le personnage principal de ce roman parce qu’elle y est davantage qu’une ville, elle est une matrice puissante où fermentent et germent toutes celles qu’elle contient, fait advenir ou disparaître dans un mouvement de marées aussi irrésistible que l’océan qui ne la limite pas. Entre le karyane El Bahriyine – ce bidonville accroché en haut de la falaise non loin du mythique phare El Hank où sont installées des familles, fétus de cette humanité vulnérable et fraternelle, en lutte dans une précarité qui organise une reconnaissance des ressources, une lecture du monde – et le prestigieux quartier d’Anfa, la colline où de luxueuses demeures abritent les ambivalences de Casablancais d’une autre société mais aussi d’une autre ville : ce sont toutes les contradictions de la cité que ce texte explore, entre prédation et solidarité, violence et humanité, avidité et partage. Dire aussi le retour chez soi d’un couple au sud du monde après des années de formation en Occident, la confrontation inévitable des modèles, l’effritement des illusions, la révélation des contradictions et des schismes à l’aune de la réalité vécue, les lignes de faille qui organisent les constructions du masculin et du féminin. Donner voix à ce qui s’écrit autrement, dans un enchâssement des récits, organiser au cœur du texte la gestation d’une autre perspective à travers les cahiers de grossesse de May. Casablanca Circus est un chant d’amour à ceux qui résistent car, toujours, à l’horizon des enjeux et des projections, s’impose cette humanité brouillonne et agile, vulnérable et généreuse, vivante, qui est le cœur battant du monde. » (Actes Sud)Yasmine Chami
8/26/202329 minutes
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Luc Chomarat, l'écrivain qui fait bouger les lignes

Luc Chomarat est né en Algérie en 1959. Remarqué dès son premier roman en 1982, il revient à la littérature en 2014 avec L’Espion qui venait du livre. En 2016, il reçoit le Grand prix de Littérature Policière pour Un trou dans la toile. Traducteur de Jim Thompson, il est également l’auteur d’essais et plus récemment de romans dont Le Polar de l’été (La Manufacture de livres, 2017) et Le dernier thriller norvégien qui confirment son goût pour les constructions en abyme, l'ironie et la mélancolie. « Un portrait de femme moderne, active, rebelle, qui fait bouger les lignes, voilà ce que cherchent tous les éditeurs pour la prochaine rentrée littéraire. Et parmi eux, Delafeuille a intérêt, s’il veut garder son poste, à dénicher le livre qui sera au centre de l’attention en septembre. Mais contre toute logique commerciale, le roman qui l’attire vraiment est celui de Luc, auteur un rien misogyne auquel il est depuis longtemps lié. L’écrivain a décidé de consacrer son texte à Delphine, sa femme, et cette dernière que Delafeuille rencontre dans la vraie vie devient son obsession. Pourtant, tous - directrice commerciale sans scrupule, libraire philosophe, étudiante inspirée - sont là pour lui rappeler les règles du jeu : aucune chance que cette histoire s’achève par une idylle entre l’éditeur et la femme de l’auteur.Le Livre de la rentrée dresse un portrait drôle et acide de notre époque, de ses combats et de ses modes. Dans ce roman où le réel et la fiction s’entremêlent, Luc Chomarat se joue de la littérature et nous offre un hymne à la lecture et à l’imaginaire ». (Présentation des éditionsLa Manufacture de Livres)
8/25/202329 minutes
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Une terre, une auteure: en Suède avec Johana Gustawsson

La Française Johana Gustawsson s’est fait un nom sur la scène internationale du polar en seulement trois romans. Sa série « Roy et Castells » a été cédée en onze langues et est en cours d’adaptation télévisuelle. (Rediffusion du 29 avril 2023)  "Le cœur battant, Emma Lindahl cogne à la porte du manoir dressé sur une petite île au large de Stockholm. Experte en art, elle doit procéder à l’inventaire des biens de la famille Gussman, quatrième plus grande fortune de Suède. L’île et son manoir ont une réputation sulfureuse depuis que, neuf ans plus tôt, une adolescente a été découverte pendue à un arbre du domaine, tuée dans des conditions affreuses.Son assassin n’a jamais été retrouvé.Emma se rend vite compte que son travail va lui prendre des mois, seule dans ces immenses pièces où elle ne croise jamais personne, car les Gussman ont expressément refusé de la voir et lui imposent des horaires stricts. Bien qu’elle ne soit pas impressionnable, l’ambiance ici lui glace le sang.C’est alors qu’une nouvelle jeune fille est découverte, morte, dans la mer gelée, et tout laisse penser qu’elle a été victime du même tueur…" (Présentation des éditions Calmann-Levy)ALIBI Le Mook du polar et des faits divers offre à ses lecteurs, amateurs de romans policiers et férus d’histoires criminelles, une vision globale de cet univers si particulier.Dans chaque numéro, un panorama complet du monde du polar :>> les plus grands auteurs de polars français et étrangers,>> mais aussi les véritables acteurs du monde du crime (policiers, avocats, légistes, juges, détectives, voyous),>> tous les genres journalistiques (enquête, reportage, portrait, interview, BD reportage) afin de proposer un contenu riche et varié,>> 70 chroniques (romans grands formats, poches, documents, jeunesse et BD) dans un cahier spécial. Des nouveautés, mais aussi un véritable choix éditorial.ALIBI se veut précurseur et dénicheur de nouvelles voix. ALIBI ne connaît pas de frontières, tous les genres sont traités, du thriller au roman noir français et étranger en passant par le polar historique, ésotérique ou le «procédural».
8/19/202329 minutes
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Une terre, une auteure: en Iran avec Naïri Nahapétian

Naïri Nahapétian est née dans une famille arménienne à Téhéran. Journaliste, elle est ­aussi autrice de plusieurs romans, adultes et jeunesse, dont « Qui a tué l’ayatollah Kanuni ? » (éditions Liana Levi, 2009), un des premiers polars iraniens publié au monde. Stéphanie Perez est grand reporter pour France Télévisions depuis plus de vingt-cinq ans. Elle est allée plusieurs fois en Iran et a couvert plusieurs conflits, comme récemment en Ukraine. « Le gardien de Téhéran » est son premier roman. (Rediffusion du 15 avril 2023)  « Naïri Nahapétian a vu sa vie basculer à l’âge de 9 ans, au moment de la Révolution islamique en Iran. Elle quitte Téhéran pour Paris avec sa mère, pensant revenir quelques semaines plus tard. Mais l’exil dure. Et son père ne les rejoint pas. Des années plus tard, après une profonde dépression, Naïri se lance dans une enquête familiale pour comprendre ce qui a empêché son père de s’installer à Paris avec elles.Des avenues chics du XVè arrondissement aux rues embouteillées de Téhéran, Naïri remonte le fil de ses souvenirs d’enfance en Iran, de son intégration dans la France des années 80 et de ses expériences de jeune femme. Tout en cherchant à résoudre l’énigme de l’interdiction faite à son père de quitter l’Iran, elle mène une réflexion sur le port du voile et sur la place des femmes dans la société iranienne comme française. Elle livre aussi une analyse de la vie politique contemporaine en Iran, dont elle est une experte reconnue en tant que journaliste.À travers son parcours de vie, on découvre l’Iran et ce qu’a signifié la révolution islamique en particulier pour la minorité arménienne dont Naïri est issue. On saisit aussi combien une histoire familiale peut être marquée du sceau de l’histoire politique d’un pays. » (Présentation des éditions Bayard) « L'histoire du gardien du musée de Téhéran, un homme seul face à la menace des religieux fanatiques qui a réussi à sauver 300 chefs d’œuvre d'art moderne, le trésor de l'Impératrice des arts.Printemps 1979, Téhéran. Alors que la Révolution islamique met les rues de la capitale iranienne à feu et à sang, les Mollahs brûlent tout ce qui représente le modèle occidental vanté par Mohammad Reza Pahlavi, le Chah déchu, désormais en exil.Seul dans les sous-sols du musée d'Art moderne de Téhéran, son gardien Cyrus Farzadi tremble pour ses toiles. Au milieu du chaos, il raconte la splendeur et la décadence de son pays à travers le destin incroyable de son musée, le préféré de Farah Diba, l'Impératrice des arts. Près de 300 tableaux de maîtres avaient permis aux Iraniens de découvrir les chefs d’œuvre impressionnistes de Monet, Gauguin, Toulouse-Lautrec, le pop art d'Andy Warhol et de Roy Lichtenstein, le cubisme de Picasso ou encore l'art abstrait de Jackson Pollock.Mais que deviendront ces joyaux que les religieux jugent anti-islamiques ? Face à l'obscurantisme, Cyrus endosse, à 25 ans à peine, les habits un peu grands de gardien d'un trésor à protéger contre l'ignorance et la morale islamique. » (Présentation des éditions Plon)
8/18/202329 minutes
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Une terre, une auteure: en Argentine avec Laura Alcoba

Née en Argentine où elle a vécu jusqu’à l’âge de 10 ans, Laura Alcoba a dû s’exiler en France avec sa famille pour des raisons politiques. Maître de conférences à l'Université de Paris X-Nanterre, elle est l'auteure de plusieurs livres dont « Manèges, petite histoire argentine », son enfance argentine sous la dictature militaire, « Jardin blanc », « Le Bleu des abeilles », « La Danse de l'araignée » (Prix Marcel Pagnol). Elle reçoit le prix de soutien de la Fondation Del Duca en 2013. (Rediffusion du 25 mars 2023)  "Le 14 mars 2021 à 15 h 50, Laura Alcoba longe la rive droite de l’Aven, entre Pont-Aven et le moulin du Hénan, lorsqu’elle voit à la surface de l’eau, entre les branchages et les rochers, le dessin d’un cœur. Le trouble de cette vision presque magique réveille sa mémoire. À l’Aven, se superpose l’image du Río de la Plata que les premiers navigateurs espagnols avaient nommé la mer Douce, tant le fleuve était vaste. Apparaissent alors, comme dans une promenade hallucinatoire, les moments essentiels de sa vie, ceux qui l’ont construite et ont fait d’elle une des écrivaines les plus talentueuses d’aujourd’hui. Toujours prise entre deux fleuves, deux langues, deux pays. Laura Alcoba n’a rien oublié de son enfance clandestine en Argentine. Ce voyage intérieur en forme d’autoportrait ressemble à un radeau qui conduit dans les points les plus sauvages et parfois les plus douloureux d’une vie." (Présentation des éditions Mercure de France)
8/12/202329 minutes
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Une terre, une auteure: l'île Maurice avec Davina Ittoo

Davina Ittoo est auteure de poésies, de romans et de nouvelles. Elle vit et enseigne à l’île Maurice où elle est maître de conférences à l'Open University of Mauritius. Après « Misère », aux éditions Atelier des nomades, lauréat du prix Indianocéanie en 2019, elle est l'auteure d'un nouveau roman « Quand les cerfs-volants se mettront à crier » et elle est l'une des invitées du Salon du livre africain qui se tient actuellement à Paris. (Rediffusion du 18 mars 2023)   "Surya, Sheela, Salomé. Sur l'île Maurice, trois femmes vivent un moment-clé de leur quête de liberté. Se sont-elles déjà croisées ? Elles pourraient être l'une de l'autre, la mère, la sœur, ou l'amie. Dans ce récit en trois tableaux, Davina Ittoo délivre ces voix de femmes qui font écho à celles qui les ont précédées ou qui les entourent. Elles sont habitées par l'île et portées par leur soif de spiritualité." (Présentation des éditions Project'îles)
8/11/202329 minutes
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Une Terre, Une Auteure: entre Tibet et Népal avec Tsering Yangzom Lama

Tsering Yangzom Lama est née et a grandi au Népal, où sa famille s’est installée après avoir fui le Tibet en 1960. Depuis, elle a vécu à Toronto, Vancouver et New York. Diplômée en création littéraire et en Relations internationales à l’Université de Colombie-Britannique, elle a publié dans de nombreuses revues. Quand notre terre touchait le ciel est son premier roman, et a été finaliste du Giller Prize 2022. (Rediffusion du 18 février 2023)  « 1959, l’armée chinoise envahit le Tibet, détruisant temples et statues sur son passage alors que s’enfuit le Dalaï-Lama. Dans leur village de montagne, Lhamo, sa sœur Tenkyi et leurs parents sont particulièrement exposés, car la mère est un oracle désigné pour communiquer avec les esprits. C’est elle qui guidera ses proches à travers l’Himalaya, vers la frontière népalaise où ils espèrent rebâtir une communauté, dans l’attente de retrouver leur terre natale.Saga familiale, roman de l’exil et de la perte ciselé de poésie, Quand notre terre touchait le ciel raconte le destin d’un Tibet sacrifié, la douloureuse nostalgie d’une terre qu’on a quittée et la force inébranlable des liens familiaux. » (Présentation des éditions Buchet-Chastel).
8/5/202329 minutes
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Une terre, une auteure: au Québec avec Gabrielle Filteau-Chiba

En 2013, Gabrielle Filteau-Chiba a quitté son travail, sa maison et sa famille de Montréal, et s’est installée dans une cabane en bois dans la région de Kamouraska, au Québec. Elle a passé trois ans au cœur de la forêt, sans eau courante, électricité ou réseau. Son premier roman, « Encabanée » (Le Mot et le reste, 2021), a été unanimement salué tant au Québec qu’en France. « Sauvagines » (Stock, 2022), son deuxième roman est en cours d’adaptation. Avec « Bivouac », elle complète ce triptyque. (Rediffusion du 4/2/2023)  « Raphaëlle et Anouk ont passé l’hiver dans leur yourte en Gaspésie, hors du temps et du monde. À l’approche du printemps, Raphaëlle convainc sa compagne de rejoindre la communauté de la Ferme Orléane pour explorer la possibilité d’une agriculture et d’un vivre-ensemble révolutionnaires... ainsi que la promesse de suffisamment de conserves pour traverser les saisons froides, au chaud dans leur tanière.Rapidement, la vie en collectivité pèse à Anouk et les premières frictions entre elle et Raphaëlle se font sentir. La jeune femme décide d’aller se ressourcer dans sa cabane au Kamouraska, entre les pins millénaires et le murmure de la rivière. Elle ne tarde pas à y recroiser Riopelle-Robin, un farouche militant écologique, avec qui elle a eu une liaison aussi brève que passionnée. Aux côtés d’« éco-warriors » chevronnés, ce dernier prépare une nouvelle mission : l’opération Bivouac. Son objectif : empêcher un projet d’oléoduc qui doit traverser les terres du Bas-Saint-Laurent et menace de raser une forêt publique, véritable bijou de biodiversité.Anouk, bientôt rejointe par Raphaëlle et ses alliées de la Ferme Océane, se lance à corps perdu dans la défense du territoire. La lutte s’annonce féroce, car là où certains voient une nature à protéger, d’autres voient une ressource à exploiter, peu importe le coût. » (Présentation des éditions Stock)« Il n'y avait pas de mots assez souples et multicolores. Les couleurs de cette nuit blanche ont réveillé en moi une palette d'espérance, bien plus que tous les amants du monde. L'hiver me sembla chaque jour plus doux, plus lumineux, plus riche en apprentissages. » Lassée par un quotidien aliénant, Anouk quitte son appartement de Montréal pour une cabane abandonnée dans la région du Kamouraska, là où naissent les bélugas. « Encabanée » au milieu de l'hiver, elle apprend peu à peu les gestes pour subsister en pleine nature. La vie en autarcie à -40 °C est une aventure de tous les instants, un pari fou, un voyage intérieur aussi. Anouk se redécouvre. Mais sa solitude sera bientôt troublée par une rencontre inattendue..." (Présentation de Folio) « Raphaëlle est garde-forestière. Elle vit seule avec Coyote, sa chienne, dans une roulotte au cœur de la forêt du Kamouraska, à l'est du Québec. Elle côtoie quotidiennement ours, coyotes et lynx, mais elle n'échangerait sa vie pour rien au monde.Un matin, Raphaëlle est troublée de découvrir des empreintes d'ours devant la porte de sa cabane. Quelques jours plus tard, sa chienne disparaît. Elle la retrouve gravement blessée par des collets illégalement posés. Folle de rage, elle laisse un message d'avertissement au braconnier. Lorsqu'elle retrouve des empreintes d'homme devant chez elle et une peau de coyote sur son lit, elle comprend que de chasseuse, elle est devenue chassée. Mais Raphaëlle n'est pas du genre à se laisser intimider. Aidée de son vieil ami Lionel et de l'indomptable Anouk, belle ermite des bois, elle échafaude patiemment sa vengeance.Un roman haletant et envoûtant qui nous plonge dans la splendeur de la forêt boréale, sur les traces de deux-écoguerrières prêtent à tout pour protéger leur monde et ceux qui l'habitent." (Présentation de Folio)
8/4/202329 minutes
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Une Terre, Une auteure: au Cambodge avec Alice Dumas Kol

Alice Dumas Kol est née à New York, en 1989, et a grandi à Paris. Elle y exerce son métier de psychanalyste après avoir travaillé pour le ballet Preljocaj plusieurs années. «Une chance amère» est son premier roman (Rediffusion du 3 février 2023). "Enfermée entre les quatre murs de son T2 de Créteil, Lok Yé regarde une cassette de comédie musicale khmère, une histoire d’amour à l’eau de rose. Sa petite-fille, Alice, lui rend visite après l’école. Elle s’installe sur un tabouret en plastique avec une part de gâteau au pandan et observe cette petite grand-mère silencieuse. Elle voit ses épaules affaissées, son corps qui plisse, lui donnant un air de boule crémeuse. Mais elle ne perçoit pas encore la violence à l’intérieur.Des années plus tard, elle sent la nécessité de se plonger dans le récit familial pour questionner les femmes qu’ont été sa grand-mère et sa mère, prisonnières d’un passé traumatisé par l’exil forcé. Arrivées en France en 1975, après avoir fui le Cambodge, elles garderont toujours dans leurs corps la mémoire de la guerre et la transmettront aux générations suivantes. Dans Une chance amère, Alice Dumas Kol redonne chair à ces femmes fantômes, lève le voile sur leur silence meurtri et leurs combats intérieurs pour s’élever malgré le déracinement et la misère. Loin des stéréotypes et des préjugés, l’auteure nous offre une véritable photographie de la psychologie tourmentée de ces réfugiés sud-asiatiques qui ont choisi la France comme terre d’accueil." (Présentation des éditions Anne Carrière)
7/29/202329 minutes
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Une Terre, Une Auteure: à Tahiti avec Titaua Peu

Auteure à l’engagement éminemment politique, Titaua Peu, principale voix francophone de la littérature du Pacifique, écrit une société polynésienne réaliste, loin des clichés illusoires. Mutismes, son premier roman, paru en 2003, fait d’elle la plus jeune auteure tahitienne à être publiée. Pina, son deuxième roman, Prix Eugène Dabit 2017, lauréat du concours French Voices – Award Grand Prize in Fiction 2019, a paru aux États-Unis en 2022, aux éditions Restless Book. (Rediffusion du 22/10/2022) « Mutismes, pour tous ces silences qui ont miné l’âme polynésienne… ».Tabous et non-dits, frustrations et conflits, zones d’ombre et de silences. Autant de maux qui gangrènent la société polynésienne des années 1980 à 2000.Face aux drames qui bouleversent sa vie, depuis son enfance exposée à la violence du père, jusqu’à l’adolescence marquée par les départs et les arrachements, tandis que des atolls se font souiller par les tirs nucléaires d’une mère patrie dont elle ignore tout, cette jeune fille doute de sa foi en l’humanité. Seule son admiration pour Rori, activiste politique indépendantiste au charisme incontestable, parvient à lui redonner le sourire et à insuffler un sens à sa vie. Mais l’amour ne peut aveugler éperdument : il lui faudra s’exiler à 22 000 kilomètres, sur cette terre française étrangère, pour trouver la force de mettre des mots sur l’indicible. Et tenter de (ré)écrire l’histoire de son pays.Avec ce roman social et initiatique, Titaua Peu s’attelle à poser des mots sur les silences, à créer de la parole là où elle a été confisquée, oubliée. L’auteure de Pina (Prix Eugène Dabit en 2017) n’a jamais eu des termes aussi justes que lorsqu’elle évoque les silences, soulignant les non-dits et les interdits d’une société en perdition.Mū, n.c. tahitien : silence de quelqu’un qui a quelque chose à dire mais qui se tait. (Dictionnaire de l’Académie tahitienne – Fare Vāna’a) (Présentation des éditions Au Vent des Îles).
7/28/202329 minutes
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Une Terre, Une Auteure: au Cameroun avec Ernis, lauréate du prix littéraire «Voix d'Afriques» 2022

Née à Bafoussam en 1994 au Cameroun, Ernis, après des études de Philosophie à Yaoundé, s'est lancée dans l'écriture. Poète, slammeuse et auteure, elle remporte la troisième édition du prix littéraire «Voix d'Afriques» cofondé par RFI et les éditions J.-C. Lattès, en partenariat avec la Cité Internationale des Arts de Paris. Elle est récompensée pour son premier roman intitulé Comme une reine. (Rediffusion du 23 septembre 2022) "Une jeune femme quitte Douala, la capitale économique du Cameroun où elle travaille. Elle prend la direction du village de son enfance, où les femmes de sa famille l’ont élevée, lui apprenant les rites, les traditions, l’histoire des siens. Depuis, elle porte en elle ces récits et ces dons sans trop savoir qu’en faire, ses visions lui rappelant qu’elle appartient à une longue lignée de femmes puissantes. Rien ne l’avait préparée à ce retour, au réveil des visions, aux paroles des aînés. Au rôle qu’elle pourrait jouer dans sa communauté." (Présentation des éditions J.-C. Lattès)
7/22/202329 minutes
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Une Terre, Une Auteure: aux Comores avec Touhfat Mouhtare

Née en 1986 à Moroni, aux Comores, Touhfat Mouhtare a grandi entre son île et plusieurs pays d’Afrique subsaharienne. Venue en France pour y poursuivre ses études, elle vit aujourd’hui dans le Val d’Oise. Elle est l’autrice de deux livres publiés aux Comores : un recueil de nouvelles, Âmes suspendues (Coelacanthe, 2011), et un roman, Vert cru (KomEdit, 2018, mention spéciale du prix du Livre insulaire au salon d’Ouessant). (Rediffusion du 10 septembre 2022)  « Jeune servante dans la ville d’Itsandra, aux Comores, Gaillard grandit sous la protection de deux figures parentales : son maître, qui lui enseigne le Coran, et sa mère adoptive qui lui conte les légendes héritées de ses ancêtres esclaves venus de l’autre côté de la mer. Un jour, dans le bois d’Ahmad, Gaillard rencontre Halima, jeune fille bien née qui tente d’échapper à un mariage forcé. Elles deviennent amies, au point qu’avant de rentrer se soumettre à la volonté paternelle, Halima confie à Gaillard un petit objet qu’elle devra conserver sans jamais le montrer.Dix ans plus tard, alors que Gaillard a subi une terrible mutilation, les destins des jeunes femmes se croisent à nouveau. Halima révèle les secrets du précieux objet : il renferme un savoir enfoui dans la mémoire du monde et détient le pouvoir de les faire voyager à travers l’espace et le temps, en quête de ce qu’elles sont vraiment.Dans ce roman de formation à la poésie limpide, Touhfat Mouhtare mêle un réalisme cru, une imagination luxuriante et une spiritualité bienveillante pour tresser une fabuleuse ode à l’amour et à la liberté. » (Présentation des éditions Le bruit du monde).♦ BONUS : à écouter l'extrait inédit où Touhfat Mouhtare raconte la légende des Cinq princes :
7/21/202329 minutes
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Colette, l'écrivaine française célébrée 150 ans après sa naissance

Il y a exactement 150 ans, le 28 janvier 1873, naissait Sidonie Gabrielle Colette, qui deviendra «Colette» nom de plume sous lequel elle signera son œuvre littéraire, composée d'une soixantaine d'ouvrages. Écrivaine, journaliste, mais aussi mime, scénariste, publicitaire et marchande de produits de beauté, Colette a mené jusqu’à sa disparition en 1954 une existence de femme libre et libérée. Émission spéciale avec son plus grand spécialiste Frédéric Maget. (Rediffusion du 28 janvier 2023) Président de la Société des amis de Colette et du fonds de dotation «La Maison de Colette». Directeur de la maison de Colette. Directeur-fondateur du Festival international des écrits de femmes, Frédéric Maget est l'auteur de plusieurs livres consacrés à Colette dont Les 7 vies de Colette et Notre Colette, portrait par ses lectrices (Flammarion), il a également coordonné le Cahier Colette de l'Herne."Nombreuses sont les lectrices pour qui Colette aura été un modèle, parfois une confidente, souvent même une source d’inspiration sur les voies de l’émancipation et de la création.Les lettres qu’elles lui adressèrent, leurs innombrables souvenirs et témoignages forment ici la matière d’un portrait inédit de l’écrivaine. Certaines de ces « belles écouteuses » sont restées dans l’ombre de son œuvre. D’autres sont devenues célèbres, à l’instar de Simone de Beauvoir, qui l’admirait au point d’en faire une source capitale de son essai Le Deuxième Sexe, de Marguerite Yourcenar, de la star Marilyn Monroe, qui possédait ses romans, ou encore d’Audrey Hepburn, qui doit sa carrière à la romancière – sans oublier la jeune Françoise Sagan, enhardie par la prose de son aînée.Le pouvoir des mots, leur enchantement nourrissent ce vagabondage littéraire ordonné par l’un des meilleurs spécialistes de Colette." (Présentation des éditions Flammarion)"Depuis maintenant une bonne trentaine d’années, chercheurs, collectionneurs, lecteurs et spécialistes ont permis de révéler la richesse, la profondeur et la complexité de l’œuvre de Colette ainsi que sa personnalité, profondément moderne.C’est cette modernité qu’explore le Cahier de L’Herne. Non seulement en revisitant quelques-uns des grands thèmes de l’œuvre, mais aussi en s’interrogeant sur la radicalité dont Colette fait preuve dans ses choix. À propos des bêtes, de la nature, ou encore de sa position ambivalente à l’égard du féminisme, dont certains travaux et textes prouvent que Colette professe un féminisme non pas théorique et militant, mais un féminisme du quotidien, on serait tenté de dire : un féminisme constitutif. Le développement des « gender studies » (études de genre), venues des États-Unis, a contribué à faire relire Colette dans cette optique. Car il s’agit, là aussi, d’une interrogation essentielle qui irrigue toute son œuvre et bien souvent sa vie, lui permettant de questionner les représentations classiques du féminin/masculin en les détournant, voire en les inversant." (Présentation des éditions de l'Herne)."En « vingt arrondissements et deux rives de fleuve », Colette a cherché à retrouver à Paris sa province perdue. Jusqu’à découvrir le Palais-Royal. D’abord entre 1926 et 1930, dans son « tunnel », un sombre entresol aux fenêtres en demi-lune ; puis, de 1938 à sa mort en 1954, dans la « seigneurie retrouvée », un premier étage dont les hautes baies donnent directement sur le jardin. « Ma Province de Paris » écrit Colette à propos de cette enclave de verdure en plein cœur de la capitale. Un village en somme avec ses autochtones, ses habitants anonymes ou illustres (Cocteau, Bérard, Bove etc.), ses lieux de rencontres, ses boutiques et ses restaurants (le Grand Véfour).L’écrivaine observe le monde depuis ses appartements et chronique la vie quotidienne des parisiens. Elle restitue avec un émerveillement sans cesse renouvelé, le spectacle de la vie, reconstituant sous nos yeux de lecteur le Paris du XXe siècle." (Présentation des éditions de l'Herne) "Dans tous les domaines de son activité débordante, Colette (1873-1954) se signale par la modernité de sa démarche. Animée d’une grande curiosité intellectuelle et artistique, et dotée d’une clairvoyance fascinante aujourd’hui encore, c’est naturellement qu’elle s’est tournée vers le cinéma. Même si les contacts de l’écrivaine avec l’univers du 7è art restent peu connus.Pourtant, dès les années 1910, Colette est parmi les rares intellectuels qui cherchent à comprendre le phénomène historique, culturel et artistique qu’il est destiné à devenir. Comme des premiers écrivains à faire entrer le cinéma dans son univers romanesque et à avoir aussi une activité de scénariste et de dialoguiste." (Présentation de Quidam éditeur).Exposition à la Fondation Jan Michalski jusqu'au 2 avril 2023.
7/15/202329 minutes
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Christos Markogiannakis spécialité «criminartiste»

Né en Grèce, Christos Markogiannakis est un auteur de romans policiers mêlant l’art et le crime. Après avoir étudié le droit et la criminologie à Athènes et à Paris, il a travaillé pendant plusieurs années comme avocat pénaliste. Il est déjà l’auteur de plusieurs ouvrages, traduits en français, «Scènes de crime au Louvre» et «Scènes de crime à Orsay» et de plusieurs romans policiers dont «Au 5e étage de la faculté de droit» (2018), «Mourir en scène» (2020) et «Qui a tué Lucy Davies» (2022).  "Athènes est le théâtre de crimes sordides. Une vieille femme est défenestrée, et au milieu de son salon un singe en plastique est retrouvé ; une professeure d’anglais est égorgée en pleine rue avec de mystérieuses traces de craie bleue sous ses chaussures ; un médecin assassiné en raison de ses initiales ; une serveuse victime d’un rituel satanique, le chiffre 666 inscrit au mur avec son sang…Quel lien entre ces crimes ? Aucun indice, aucun suspect. Étrangement, ces meurtres reproduisent les intrigues de célèbres romans policiers d’Edgar Poe, d’Agatha Christie, de Fred Vargas. Le capitaine Markou est pris au piège quand il s’aperçoit que la chronologie des scènes de crime correspond au classement des livres de sa bibliothèque.Il soupçonne alors la présence d’une taupe dans son équipe et s’interroge à propos de la profileuse qui ne lui adresse soudain plus la parole après avoir partagé une certaine intimité… " (Présentation des éditions Plon)
7/14/202329 minutes
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Delphine Minoui, le silence comme arme de résistance

De mère française et de père iranien, Delphine Minoui est née à Paris. Spécialiste du Moyen-Orient où elle vit depuis 25 ans, elle reçoit le Prix Albert Londres en 2006 pour ses reportages en Iran et en Irak. Après plusieurs récits dont « Moi, Nojoud, 10 ans, divorcée » (Michel Lafon, 2009), « Je vous écris de Téhéran » (Seuil, 2014) et « Les passeurs de livres de Daraya, une bibliothèque secrète en Syrie » (Seuil, 2017), elle publie son premier roman « L'alphabet du silence ».  "Un couple dans la tourmente Göktay est professeur d’histoire à la prestigieuse université du Bosphore, militant de toujours en faveur des opprimés, des minorités, des oubliés. Un matin de janvier 2016, il est arrêté chez lui, à Istanbul, puis incarcéré, pour « soutien au terrorisme ». Son délit : avoir signé la « pétition des universitaires pour la paix » réclamant la fin des opérations militaires de l’armée turque dans le Sud-Est à majorité kurde. Soudain, sa vie bascule. Et celle de sa famille aussi. Victime de la dérive autoritaire du président Erdogan, il plonge en Absurdie au point de perdre espoir. Son épouse, Ayla, n’a d’autre choix que de se battre, au moins pour leur fille, Deniz, qui ne cesse de réclamer son papa. D’abord réticente à toute forme d’engagement, cette enseignante de français découvre la solidarité des opposants et finit par épouser leur cause, jusqu’à reprendre le flambeau de son mari, dont elle découvre enfin le secret. Un roman habité par l’Histoire Dans ce premier roman, Delphine Minoui raconte la dérive autoritaire du président Erdogan. Avec elle, on plonge dans les méandres de la société civile turque, on mesure progressivement comment le politique pénètre jusqu’au plus profond de chaque individu pour mieux le détruire. Ou le révéler. Un livre engagé sur la résilience, le combat par les mots, la façon dont ils effacent ou font ressurgir le passé, mais aussi sur la sauvegarde de la pensée critique et la transmission au sein d’un peuple aussi tourmenté que créatif." (Présentation des éditions de L'Iconoclaste)Delphine Minoui est lauréate du Prix Constantinople.
7/8/202329 minutes
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Stéphanie Dupays, apaiser ses fantômes

Stéphanie Dupays a publié deux romans au Mercure de France : « Brillante » en 2016 (prix Charles-Exbrayat) et « Comme elle l’imagine » en 2019. Pour la première fois, elle raconte une histoire intime et familiale, le destin de son aïeule internée pendant près de quatre décennies, dans « Un puma dans le cœur » couronné par le Prix littéraire de l’Académie nationale de médecine. «Morte de chagrin, le cœur brisé. »C’est la légende familiale qui entoure l’arrière-grand-mère de la narratrice, Anne Décimus aurait suivi son mari dans la mort. L’étrange proximité que Stéphanie Dupays ressent avec son ancêtre la pousse à mener l’enquête. Elle découvre alors un secret qui fait vaciller ses certitudes : Anne a passé la majeure partie de sa vie dans un asile ; elle est décédée quarante ans après la date que tous pensaient officielle. Comment l’existence de cette femme a-t-elle pu être effacée au point que même les siens ignorent tout d’elle ? Un puma dans le cœur raconte un cheminement intime vers la compréhension et la reconquête d’un héritage. En sondant les liens et les malentendus qui unissent ou séparent les êtres d’une même famille, ce sont nos failles originelles que ce roman bouleversant interroge. Mêlant fiction et récit personnel, Stéphanie Dupays redonne une voix à une femme extraordinaire qui ne savait pas comment supporter le monde et qu’on a réduite au silence. Elle prouve que la littérature peut apaiser les fantômes. (Présentation des éditions de L'Olivier)
7/7/202329 minutes
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Le Festival International du Roman Noir à Frontignan

Direction le sud de la France, dans la ville de Frontignan, à quelques kilomètres de Sète. Là s'est déroulé, le week-end dernier, le Festival International du Roman Noir qui existe depuis la fin des années 1990 et qui, chaque mois de juin, accueille une trentaine d'auteurs venus de tous horizons. Avec pour cette 26ème édition, une attention portée à la littérature qui se déroule sur le continent africain. Reportage sur place. Invité.es* Yves Jaumain, directeur du Festival International du Roman Noir à Frontignan* Isabelle Grémillet et Thibault Bassène de l'association Paroles Indigo, responsables de l'African Book Truck.* Dieudonné Niangouna, poète, acteur, dramaturge né au Congo-Brazzaville, il a à son actif de nombreux spectacles présentés à Limoges, Avignon ou à la Comédie-Française, et il est aussi l'auteur de romans, dont le nouveau intitulé La mise en papa aux éditions de L'œil d'or, une fiction sur la folie d'un pays, d'un peuple, d'un homme.* Hélène Couturier, autrice du roman De femme en femme (Rivages).
7/1/202329 minutes
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Henri Gougaud, le conteur éternel

Conteur, romancier et essayiste, Henri Gougaud est l’auteur d’une quarantaine de livres parmi lesquels chez Albin Michel « L’enfant de la neige », « Le Livre des chemins », « Petits contes de sagesse pour temps turbulents », « Le roman de Louise », et au Seuil, « Les Sept plumes de l’Aigle », « L’Arbre à soleil ».
6/30/202329 minutes
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Yasmina Kramer, avec les guerrières kurdes

D’origine allemande et marocaine, Yasmina Kramer est née en Algérie en 1981. Elle l'a quittée en 1988. Elle a effectué des séjours au Kurdistan, en Syrie et en Irak. La répercussion des conflits sur les populations l'intéresse particulièrement. Après avoir travaillé pour Médecins Sans Frontières, Yasmina Kramer est journaliste indépendante. « La Louve de Dêrsim » qui raconte le quotidien des combattantes kurdes est son premier roman.   "Un roman sidérant, extrêmement documenté, presque journalistique, sur les bataillons de femmes kurdes en guerre contre Daech. Une œuvre courageuse au plus près du réel pour rendre justice à ces femmes qui ont choisi les armes pour sauver leur liberté, et la nôtre.13 novembre 2015, Paris compte ses morts. Au même moment, à quatre mille kilomètres de là, les forces kurdes libèrent la ville de Şengal, en Irak. Parmi elles, de nombreuses jeunes femmes venues en renfort sur le terrain ; des guerrières rompues au maniement des armes, aux réflexes à avoir en temps de guerre, qui n’hésitent pas à combattre Daech. Des femmes déterminées, prêtes à tout pour défendre leurs valeurs, leur soif d’émancipation. Yasmina Kramer les a suivies et a voulu rendre justice à celles qui ont choisi les armes pour sauver leur liberté, et la nôtre." (Présentation des éditions Belfond)
6/24/202329 minutes
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Tomasz Jedrowski, la fierté d'être soi

Tomasz Jedrowski est né en 1985, en Allemagne de parents polonais exilés, et a étudié le droit à Cambridge et Paris. « Les Nageurs de la nuit » est son premier roman, traduit et acclamé dans plus de dix pays. Écrivain de langue anglaise, il parle aussi parfaitement le français.  Les nageurs de la nuit est traduit de l'anglais par Laurent Bury."Pologne, 1980. Ludwik et Janusz, étudiants, tombent amoureux autour d’un roman interdit de James Baldwin. Mais à Varsovie, sous le joug d’un Parti soupçonneux, leur relation doit rester clandestine. Alors que Janusz veut rentrer dans le rang du Parti, Ludwik s’insurge contre la politique injuste de son pays. Chacun d’eux se trouve confronté au choix d’une vie : faut-il trahir ou se trahir pour protéger ceux que l’on aime ? Au fil d’une plume élégante, tour à tour sensuelle, mélancolique et inquiétante, Tomasz Jedrowski nous plonge dans une bouleversante éducation sentimentale et politique derrière le Rideau de fer." (Présentation des éditions de La Croisée)
6/23/202329 minutes
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Oum Kalthoum, la diva égyptienne au coeur d'une bande dessinée

En Égypte, on aime dire que deux choses sont éternelles : les pyramides et Oum Kalthoum. Celle qui a été et reste la voix, l’âme et le cœur du monde arabe est à l'honneur du roman graphique « Oum Kalthoum, naissance d'une diva », aux éditions J.-C. Lattès dessiné par Chadia Loueslati et écrit par Nadia Hathroubi-Safsaf. Nadia Hathroubi-Safsaf est rédactrice en chef du magazine Le Courrier de l’Atlas. Elle est l’auteure de trois essais et deux romans, dont Ce sont nos frères et leurs enfants sont nos enfants qui a reçu le prix des Voix de la paix en 2017.Avec Oum Kalthoum, naissance d'une diva, elle retrace avec Chadia Loueslati le parcours exceptionnel de la chanteuse égyptienne, symbole de l’émancipation des femmes."Charles de Gaulle la surnommait « la Dame » et Maria Callas, « la voix incomparable ». Mais comment cette jeune fille paysanne, empêchée d’aller à l’école faute de moyens, obligée de se grimer en garçon pour chanter, est devenue une immense diva et icône mondiale ?" (Présentation des éditions JC Lattès)
6/17/202329 minutes
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Bernard Minier, dans les coulisses du cinéma d'horreur

Traduit en 27 langues, Bernard Minier est l'un des auteurs les plus lus en France avec plus de 5 400 000 exemplaires vendus et dans la liste des 100 meilleurs polars et thrillers d’après le Sunday Times. Découvert avec « Glacé » en 2011, adapté ensuite en série et en bande dessinée, il a écrit entre autres « N’éteins pas la lumière », « Nuit », « La vallée »... « Un œil dans la nuit », son 11ème roman est, depuis sa sortie, toujours dans les 10 meilleures ventes de fiction en France. "Dans les montagnes, retiré du monde, un réalisateur de films d’horreur, Morbus Delacroix.Culte, misanthrope, fou.Parmi ses fans, une étudiante en cinéma.Fascinée, intrépide, inconsciente.À Toulouse, un as des effets spéciaux est retrouvé mort, ligoté sur un lit d’hôpital.Et si ce meurtre trouvait sa source dans un film maudit ?Pour le commandant Martin Servaz, peut-être la plus grande énigme de sa carrière…" (Présentation des éditions XO)
6/16/202329 minutes
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Á Tanger au festival «Littératures Itinérantes»

Direction Tanger ! C'est là, en effet, dans cette magnifique cité marocaine face à Gibraltar que vient de se dérouler la 5ème édition du festival « Littératures Itinérantes ». Après Salé, Casablanca, Marrakech et Fès, la manifestation s'est installée cette fois sur la Tanja Marina Bay en présence de 40 écrivain.es du monde entier, 16 pays exactement, du Maghreb bien sûr à la Grèce en passant par l'Espagne et l'Italie, puisque le thème cette année était « penser, écrire la Méditerranée ». Reportage. Grand reportage sur place avec :* Najat Vallaud Belkacem : marraine de « Littératures Itinérantes », ancienne ministre des droits des femmes puis de l'éducation nationale, présidente aujourd'hui de l'Ong « One » et présidente de « France Terre d'asile ».* Souleymane Bachir Diagne, philosophe sénégalais. Souleymane Bachir Diagne est un ancien élève de l’École normale supérieure de la rue d’Ulm, agrégé et docteur d’État en philosophie. Après avoir enseigné à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et celle Northwestern à Chicago, il est depuis 2008 professeur dans les départements d’études francophones et de philosophie à Columbia University, New York, où il dirige également l’Institut d’études africaines. Ses recherches et enseignements s’inscrivent en histoire de la philosophie et de la logique algébrique, en histoire de la philosophie islamique ainsi qu’en philosophie africaine.Publications •De langue à langue. L’hospitalité de la traduction, Albin Michel, 2022 •Le fagot de ma mémoire, Philippe Rey, 2021 •Comment philosopher en islam, Philippe Rey, 2013* Maram Al-Masri, écrivaine d'origine syrienne. Née à Lattaquié, en Syrie, Maram Al-Masri est une poétesse et traductrice syro-française qui vit en France. Elle a publié treize livres, dont trois pour enfants. Son dernier livre est« قصائد المترو وانتلوجيا للشاعراتالكرديات » Ambassadrice de Bonne Volonté pour le Secours du Peuple et Citoyen d’Honneur de la ville de Vandenheim. Médaillée de la ville d’Ajaccio. Elle a remporté neuf prix internationaux.Publications •Elle va nue la liberté, éd. Bruno Doucey, 2021 (bilingue) •Le rept, éd. Bruno Doucey, 2022 (bilingue) •Cerise rouge sur un carrelage blanc, éd. Bruno Doucey, 2021 (bilingue) * Khaled Al Khamissi, écrivain égyptien. Khaled Al Khamissi est un romancier, éditorialiste, conférencier et écrivain de non fiction égyptien. Ses œuvres de fiction, Taxi, L’Arche de Noé et Moi, Étoile filante, ont donné aux lecteurs arabes et non-arabes un aperçu approfondi de la société égyptienne au cours de la dernière décennie. En 2014, il a publié son premier livre de non fiction : 2011. En tant que chroniqueur, les articles d’Al Khamissi en Égypte et à l’étranger révèlent un mélange d’analyste de politique et de romancier. Après la révolution égyptienne (2011), l’engagement de Khaled Al Khamissi s’est concrétisé dans la fondation culturelle « Doum » qu’il a créée. Al Khamissi estime que ce type de travail visant à renforcer l’infrastructure culturelle est un itinéraire fondamental. Depuis 2014, il est président du festival de lecture littéraire à Mansoura et du festival de contes à Qena. Il est le président de la Grande Bibliothèque du Caire.* Gilles Gauthier, écrivain français et traducteur de la langue arabe. Après quinze ans d’enseignement en Algérie, au Maroc et en France, puis des études d’arabe à l’Institut national des langues et cultures orientales, Gilles Gauthier a intégré les Affaires étrangères en 1982. Après l’Irak, l’Algérie, Bahreïn, le Liban, l’Égypte (conseiller culturel au Caire de 1991 à 1995 puis consul général à Alexandrie de 1999 à 2003) et divers postes à Paris (sous-directeur de la coopération avec les pays du Maghreb, puis chef du service des affaires francophones), il a été nommé ambassadeur au Yémen. Gilles Gauthier a fait connaître, en France, l’écrivain égyptien Alaa el Aswany dont il est le traducteur. Il est aujourd’hui conseiller de Jack Lang à l’Institut du monde arabe. Après avoir été responsable du comité scientifique de l’exposition « Il était une fois l’Orient-Express », il est l’un des deux commissaires en charge de l’exposition sur L’épopée du canal de Suez. Publications •Entre deux rives, cinquante ans de passion pour le monde arabe, JC Lattès, 2018 •Un si proche ennemi, Riveneuve, 2021 •L’homme de Tanger, Riveneuve, 2011* Mariette Dicko, jeune écrivaine franco-malienne, lauréate du concours de la nouvelle en français, primée pour son texte « Les vagues sableuses »* Nadia Essalmi, organisatrice de « Littératures Itinérantes », aussi éditrice et auteure.
6/10/202329 minutes
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Casablanca, ville romanesque et rocambolesque pour Melvina Mestre

Melvina Mestre a grandi à Casablanca. Elle a effectué toute sa carrière dans les médias et travaille depuis 2000 à France Télévisions. « Crépuscule à Casablanca » est son premier roman, et le début d’une épatante série très documentée mêlant enquêtes policières et espionnage dans le Maroc des années 1950.  "Casablanca, 1951. Gabrielle Kaplan, détective privée téméraire et pétillante, se voit confier une affaire a priori banale : récupérer des documents chez la femme d'un riche industriel en plein divorce. Pourtant, une fois ces documents remis, des meurtres s'enchaînent et Kaplan est traquée par des barbouzes de tout poil. CIA, truands corses et hommes politiques du protectorat s’entrecroisent dans ce Maroc d'après-guerre qui commence à rêver d’indépendance…" (Présentation des éditions Points)Pour rester à CasablancaEn avant-première et exclusivité, extrait du grand entretien enregistré sur place chez l'écrivaine Yasmine Chami qui publie à la rentrée littéraire son nouveau roman sous le titre Casablanca Circus (Actes Sud). L'intégralité de l'émission sera diffusée en août 2023.
6/9/202329 minutes
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Luba Yakymtchouk, être poète en Urkraine aujourd'hui

Née en 1985 dans la région du Donbass, Luba Yakymtchouk, vit à Kiev. Poétesse, dramaturge et scénariste ukrainienne engagée contre la guerre, elle a reçu de nombreux prix. Ses écrits, traduits à ce jour en 20 langues, ont été publiés en Suède, en Allemagne, en Pologne, en Israël et en France. Luba Yakymtchouk est la première poétesse de tous les temps à avoir récité un poème, lors des Grammy Awards de 2022. Elle a également participé à l’ouvrage collectif « Hommage à l’Ukraine » (Stock, 2022). "La poésie ukrainienne : un acte de résistance en temps de guerre.Ce recueil de 47 poèmes s’intitule Les Abricots du Donbas car, là où s’arrêtent les abricotiers, commence la Russie. Née et élevée dans une petite ville minière de l’Est industriel de l’Ukraine, Luba Yakymtchouk a perdu sa maison familiale, en 2014, lorsque la région a été occupée par des séparatistes soutenus par la Russie. Fruits d’expériences émotionnelles très complexes, ses poèmes s’étendent du désir érotique dans une ville déchirée par la guerre à l’imitation de babillages enfantins pour décrire les outils du combat militaire, vus comme des jouets. Luba Yakymtchouk fait preuve d’espièglerie face à la catastrophe, et signe ainsi sa singularité artistique, évoquant l’héritage des futuristes ukrainiens des années 1920.Une langue dénuée de tout pathos, authentique et intime pour transcrire le quotidien de tout un peuple en résistance à travers la poésie d’une femme." (Présentation des éditions des Femmes).Avec la famille on partage la table et tombesAvec l’ennemi ; seulement les tombesQue vienne à moi un tel prétendantPartager avec moi une tombeMe dire :Je suis plus grand que toiJe suis plus dur que toiJe suis plus fort que toiCouteau après couteau se plante dans le ventre et plus basLame contre lameSa pression est plus pressanteMaisIl est plus petit que nousIl est plus faible que nousCar de lame, il n’a qu’une seuleEt nous sur la table, beaucoupL.Y.BONUS : Luba Yakymtchouk, ses liens aujourd'hui avec la langue russe et les écrivains russes, à écouter ici.
6/3/202329 minutes
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Feurat Alani, revenir en Irak

Feurat Alani est né en France, en 1980, de parents irakiens. Grand reporter, il a aussi réalisé de nombreux reportages pour la télévision française avant de fonder sa propre société de production. Il est lauréat du prix Albert-Londres pour son livre « Le Parfum d’Irak » en 2019, adapté en websérie documentaire. « Je me souviens de Falloujah » est son premier roman.  "Au début des années 1970, le jeune Rami décide de fuir la dictature de Saddam Hussein. Réfugié politique en  France, c’est un homme taiseux et secret sur son passé.À la fin de sa vie, alors qu’il est hospitalisé, Rami est soudain atteint d’amnésie. Ses souvenirs semblent s’être arrêtés quelque part entre l’Irak et la France. « Je me souviens de Falloujah », dit-il pourtant à son fils, Euphrate, qui y voit l’occasion de découvrir enfin l’histoire de son père…Ensuite c’est le néant. Rami a oublié la seconde partie de sa vie : celle de l’exil. Euphrate va alors raconter à son tour ce qu’il en sait, avec l’espoir de percer certains secrets. Une quête qui le plongera dans les tumultes de sa propre odyssée familiale, de Paris à Falloujah.Un premier roman chavirant de la mémoire retrouvée, un  livre inoubliable sur l’identité et la transmission dans lequel père et fils renouent le fil rompu d’un dialogue aussi bouleversant que nécessaire.Finaliste du Goncourt du premier roman 2023" (Présentation des éditions JC Lattès).
6/2/202329 minutes
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Roxanne Bouchard, le souffle littéraire du grand large québécois

Roxanne Bouchard enseigne la littérature au Québec. Auteure de nombreux romans, de nouvelles et de pièces de théâtre, elle est lauréate de plusieurs prix littéraires prestigieux. Pour la première fois elle est publiée en France, aux éditions de l'Aube, où paraît son roman « Nous étions le sel de la mer », premier volet d'une trilogie qui se déroule en Gaspésie. « C’est Vital. Ça a l’air qu’il a ramassé un cadavre dans ses filets. Il l’a dit dans sa radio. Tu veux qu’on t’en raconte, des histoires de marins ? Reste avec nous autres pis tu vas en voir, la p’tite ! »  Catherine Day est venue en Gaspésie chercher des réponses. Au hasard de ses excursions sur la grève, elle rencontre les pêcheurs de la Baie-des-Chaleurs. Eux savent depuis longtemps qu’ici il ne faut rien attendre. On devine pourtant bientôt que Catherine cherche Marie Garant. Et aussi qu’elle ne la trouvera pas. Quand un pêcheur revient avec un corps dans ses filets, l’oubli se mue en colère, car tous y voient un signe de nouveaux malheurs. Ou plutôt de malheurs anciens que la mer a enfin relâchés. L’inspecteur Moralès, lui, vient tout juste d’être muté là. Il arrive de Montréal et se trouve subitement impliqué dans cette affaire aussi troublante que ce pays et ceux qui l’habitent… (Présentation des éditions de l'Aube) Nous étions le sel de la mer de Roxanne Bouchard a reçu le Prix des Lecteurs 2023 Quais du Polar-Journal du dimanche et le prix Gens de mer et Compagnie des pêches remis au festival « Étonnants Voyageurs » à Saint-Malo.
5/27/202329 minutes
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Lyonel Trouillot, poésie pour les invisibles et les révoltés en Haïti

Poète et intellectuel engagé, Lyonel Trouillot, né en 1956 en Haïti où il vit toujours aujourd'hui, est l'auteur de nombreux romans tous distingués par la critique. Journaliste et professeur de littératures française et créole, il a fondé et anime à Port-au-Prince le collectif d'écriture Atelier Jeudi Soir. Il vient de publier deux recueils de poésie « Moi/Mwen » (édition bilingue français-créole haïtien) et « Malséance » préfacé par Laurent Gaudé, aux éditions Atlantiques Déchaînés. "Ce petit livre entreprend de faire entendre deux voix qui ne se ressemblent ni dans leur silence ni dans leurs mots. Qui ne sont pas animées du même souffle. Deux voix venues de loin. Venues d’endroits du monde où l’on n’apprend pas aux gens à dire « moi ». « Moi, Marc Aurèle ». Ceux qui ne disposent d’aucun moyen de faire la paix avec un ailleurs qui serait en mesure de rendre leur présent supportable, de leur servir de source intérieure, pour leur permettre d’avancer. « Moi, Lakataw ». Ceux qui ont amassé tant de blessures que le seul bien qui leur reste est un orage qui gronde en eux, une rage prête à dévorer tous ceux qui se mettraient en travers de son chemin. Avec, peut-être, pour les deux, une petite place pour l’amour. Ti liv sa a eseye fè tande de vwa ki pa sanble ni nan silans yo ni nan pawòl yo. Ki pa respire menm souf. De vwa ki soti Iwen. Ki soti kote nan monn lan yo pa aprann moun yo di « mwen ». « Mwen, Makorèl ». Sa ki pa gen mwayen fè lapè ak on aye ki ta ka rann jodi a sipòtab, sèvi yo yon sous k ap mache anndan yo, pou pèmet yo vanse. « Mwen, Lakataw ». Sa ki si tèlman ranmase mak blese, sèl byen ki rete yo son loraj k ap gronde anndan yo, on raj ki sou kous li, pa vini w ki pou sove w. Ak, petèt, kay tou le de, yon ti plas pou lanmou." (Présentation des éditions Atlantiques Déchaînés) "Prenant élan sur un poème écrit à vingt ans et lu par Hervé Denis le 1er août 1980 dans un spectacle par la suite interdit par la dictature de Jean-Claude Duvalier, Malséance oppose la violence verbale à la violence de l'histoire et du réel : pauvreté, racisme, héritages coloniaux, migration forcée, postures, impostures... mille formes de domination et de travestissements dans ce que le poète René Philoctète appelait « le procès des hommes contre l'homme ». Complicité, évidente ou discrète avec de nombreux poètes dans la fonte d'un je/nous : voix singulière et sujet collectif, la poésie devant être faite par tous. Passé, présent, colère, révolte, adhésion et rejet, voyages et transbordements, repères et pertes de repères, implacablement hostile à l'ordre, aux ordres, critique de la permanence et des actualités des malheurs du monde, Malséance est un soupçon de ce que la poésie ou peut-être l'intention poétique se doit d'être envers tous les pouvoirs : l'abolition des frontières et la plus résolue des impolitesses." (Présentation des éditions Atlantiques Déchaînés)
5/26/202329 minutes
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Miguel Bonnefoy, l'écrivain solaire met en lumière un inventeur de l'ombre

En 2013, prix du « Jeune Écrivain » avec Icare et autres nouvelles (Buchet-Chastel), Miguel Bonnefoy est l'auteur d'une œuvre multi primée : Le Voyage d’Octavio (2015, prix des Cinq continents – mention spéciale), Jungle (2016), Sucre noir (2017), et après avoir été pensionnaire en 2018-2019 à la Villa Médicis, il a publié Héritage (2020) et aujourd'hui L'inventeur (Rivages) (Rediffusion).   « Voici l'extraordinaire destin d’Augustin Mouchot, fils de serrurier, professeur de mathématiques, qui, au milieu du XIXe siècle, découvre l'énergie solaire. La machine qu’il construit, surnommée Octave, finit par séduire Napoléon III. Présentée plus tard à l’Exposition universelle de Paris en 1878, elle parviendra pour la première fois, entre autres prodiges, à fabriquer un bloc de glace par la seule force du soleil. Mais l’avènement de l’ère du charbon ruine le projet de Mouchot que l’on juge trop coûteux. Dans un ultime élan, il tentera de faire revivre le feu de son invention en faisant "fleurir le désert" sous le soleil d’Algérie. Avec la verve savoureuse qu'on lui connaît, Miguel Bonnefoy livre dans ce roman l'éblouissant portrait d’un génie oublié. » (Présentation des éditions Rivages) ► Site de l'auteur : Miguel Bonnefoy.
5/20/202329 minutes
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Chantal Pelletier, la romancière qui aimait le cinéma

Voyageuse en écriture comme dans la vie, Chantal Pelletier navigue avec bonheur des nouvelles aux polars, du théâtre (elle a été une des «Trois Jeanne») aux romans. Après avoir déjà évoqué Romy Schneider, Simone Signoret et Jean-Luc Godard dans ses livres précédents, elle invite cette fois le cinéaste et réalisateur américain Orson Wells dans son nouveau roman «L'ourson».   "Paris, 1984. Le lendemain de la mort de François Truffaut, Anne, responsable d'une importante photothèque cinématographique, débordée par les médias qui demandent des photos du réalisateur de la nouvelle vague, est de façon inattendue invitée à déjeuner par... Orson Welles. L'artiste mythique, bien que vieillissant et en butte à des échecs répétés, n'a rien perdu de son élégance, de son charisme et de son appétit légendaires. Minuscule face à lui, troublée et impressionnée, la jeune femme a du mal à comprendre pourquoi il s'adresse à elle et quels repérages il lui demande pour son nouveau projet de film. Il y a dans ce roman un ogre et une petite fille perdue. Ils se rencontrent à l'époque où les écrans triomphent une fois pour toutes grâce aux magnétoscopes et aux vidéoclubs. L'ogre s'appelle Orson Welles, la petite fille est une trentenaire accidentée de la vie, mais il arrive que les jeunes femmes voient clair dans le comportement de leurs idoles et les transforment en jouets de compagnie. Un face-à-face tendu qui raconte à la fois les triomphes et les égarements d'un grand cinéaste et la solitude consentie d'une jeune femme singulière sauvée par la joie du cinéma." (Présentation des éditions Joëlle Losfeld)
5/19/202329 minutes
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Marie Saglio, à Bombay au cœur de la plus grande déchetterie en Inde

Marie Saglio, née à Paris en 1969, enseigne l’anthropologie de l’Inde contemporaine à l’Inalco. Elle est spécialiste de l’exclusion sociale, des bidonvilles d’Inde et du Brésil et des questions migratoires. Elle est également psychologue clinicienne auprès de populations exilées dans la consultation de psycho-traumatisme de l’Hôpital Avicenne de Bobigny. Après plusieurs ouvrages scientifiques et essais, « Bombay » est son premier roman.   "Shiv travaille à Londres pour une firme de recyclage de déchets. Sa hiérarchie l’envoie à Bombay, dans son pays natal, pour une mission d’envergure. Près du bidonville de Grandapur, Shiv retrouve le bungalow qui abrite sa mère adoptive Shantiji et sa famille. Ainsi que son meilleur ami, Lénine, homosexuel en lutte et frère de Laleh, son grand amour dont il a dû se séparer et qui le hante encore. Shiv découvre un pays sous tension et assiste à des affrontements entre hindous et musulmans, riches et pauvres, partisans des traditions et du progrès… Une Inde multiple, pleine de secrets, confrontée aux désastres écologiques et humanitaires. Magouilles, empoisonnements, meurtres même, sont autant d’obstacles qui rendent sa mission quasi-impossible. À travers l’histoire de Shiv, qui ne se laisse pas abattre par les pires difficultés, Marie Saglio nous offre une fresque exceptionnelle et somptueuse de la vie indienne d’aujourd’hui." (Présentation de Serge Safran éditeur) Chroniques :     Le 6e Prix Émile Guimet de littérature asiatique attribué au roman Dérive des âmes et des continents de Shubhangi Swarup aux éditions Métailié, traduit de l’anglais (Inde) par Céline Schwalle. Appel à candidatures de l’Institut français en Inde pour la Villa Swagatam, un réseau de 16 résidences réparties dans toute l’Inde et destinées à attirer le meilleur de la création française. Parmi elles, 7 résidences sont dédiées aux écrivains et créateurs dans le domaine du livre. L’objectif de ce projet est de créer une communauté de créateurs français qui, grâce à des séjours d’immersion culturelle de plusieurs semaines, pourront s’inspirer des savoir-faire et de la riche histoire du pays. Les résidents français sélectionnés auront en commun une forte envie de connaître l’Inde, son écosystème culturel et ses spécificités. Vidéo de présentation à regarder ici.
5/13/202329 minutes
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Louise Mey, lutte des femmes, lutte des classes, même combat

Louise Mey vit à Paris. Autrice de roman noir et de thriller, elle écrit également pour le théâtre et pour la jeunesse. Après « La Deuxième Femme », (prix Robin Cook 2020) aux éditions du Masque, elle publie « Petite Sale » récompensé par le prix Landernau Polar 2023. "Catherine est pauvre. Catherine fait sale. Catherine parle peu. Elle n’aime pas qu’on la regarde – les filles qu’on regarde ont des problèmes. Au Domaine où elle travaille, elle fait partie de ces invisibles grâce à qui la ferme tourne. Monsieur, lui, est riche. Il ne parle pas non plus – il crache ou il tonne. Et il possède tout. Mais quand sa petite-fille de quatre ans disparaît ce jour glacé de février 1969, Monsieur perd quelque chose d’une valeur inestimable. Dans cette vallée de champs de betteraves, où chaque homme et chaque femme est employé de près ou de loin par Monsieur, deux flics parisiens débarquent alors pour mener l’enquête avec les gendarmes. Car une demande de rançon tombe. Mais le village entier semble englué dans le silence et les non-dits.  Personne ne veut d’ennuis avec Monsieur. À commencer par Catherine. Catherine qui se fait plus discrète et plus invisible encore. Catherine qui est la dernière à avoir vu la petite. Après le succès de La Deuxième Femme, Louise  Mey revient avec un roman noir éblouissant qui raconte comment une disparition peut révéler les pires jeux de pouvoirs, entre violences de classe et violences de genre." (Présentation des éditions du Masque)
5/12/202329 minutes
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Pauline Hillier, dans une prison de femmes avec les Tunisiennes

Pauline Hillier est née en Vendée et écrit depuis l’adolescence. Son premier roman, «À vivre couché», paru en 2014 aux éditions Onlit. Membre du mouvement international FEMEN de 2012 à 2018, elle participe à de nombreuses actions, en France comme à l’étranger. En 2013, elle est arrêtée à Tunis suite à manifestation pour la libération d’une militante tunisienne. Son roman «Les Contemplées» lui a été inspiré par son séjour en prison.   "À l’issue d’une manifestation à Tunis, une jeune Française est arrêtée et conduite à La Manouba, la prison pour femmes. Entre ces murs, c’est un nouvel ordre du monde qu’elle découvre, des règles qui lui sont dictées dans une langue qu’elle ne comprend pas. Au sein du Pavillon D, cellule qu’elle partage avec vingt-huit codétenues, elle n’a pu garder avec elle qu’un livre, Les Contemplations de Victor Hugo. Des poèmes pour se rattacher à quelque chose, une fenêtre pour s’enfuir. Mais bientôt, dans les marges de ce livre, la jeune femme commence à écrire une autre histoire. Celle des tueuses, des voleuses, des victimes d’erreurs judiciaires qui partagent son quotidien, lui offrent leurs regards, leurs sourires et lui apprennent à rester digne quoi qu’il arrive. Vibrant d’humanité, Les Contemplées, roman autobiographique enflammé, nous livre l’incroyable portrait d’un groupe de femmes unies face à l’injustice des hommes." (Présentation des éditions La Manufacture de livres)
5/6/202329 minutes
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Marin Ledun, en immersion au Nigeria aux côtés des femmes libres

Né en 1975, Marin Ledun est l'auteur d'une vingtaine de romans, dont «L'homme qui a vu l'homme» (Prix Amila-Meckert 2014), «Les visages écrasés» (Trophée 813 du roman français 2011 ; Grand Prix du roman noir 2012 du Festival International du film policier de Beaune), adapté au cinéma avec Isabelle Adjani. Docteur en sciences de l'information et de la communication, il est également l'auteur ou le co-auteur d'essais, dont «Pendant qu'ils comptent les morts» (2010) et «La vie marchandise» (2013).   "Bouleversée par le témoignage d’une prostituée nigériane, la journaliste Serena Monnier se rend à Lagos pour enquêter. Guidée par les militantes de Free Queens, une ONG qui lutte pour le droit des femmes, Serena découvre vite l’ampleur effarante des réseaux criminels qui prospèrent grâce à la prostitution. Pire, que des multinationales en font, au vu et au su de tous, une arme commerciale particulièrement efficace. Si Leur âme au diable dénonçait les pratiques amorales des fabricants de tabac, Free Queens, le nouveau formidable thriller politique de Marin Ledun, s’intéresse à un industriel de la bière qui vend le corps des femmes pour mieux écouler ses produits. Mais cette fois, au cynisme capitaliste et à la corruption politique, l’auteur oppose l’incroyable courage de femmes unies pour défendre leurs droits et prêtes à tout pour se faire respecter." (Présentation de la collection Série Noire de Gallimard)
5/5/202329 minutes
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Johana Gustawsson, la plus suédoise des écrivaines françaises

La Française Johana Gustawsson s’est fait un nom sur la scène du polar internationale en seulement trois romans. Sa série « Roy et Castells » a été cédée en onze langues et est en cours d’adaptation télévisuelle.   "Le cœur battant, Emma Lindahl cogne à la porte du manoir dressé sur une petite île au large de Stockholm. Experte en art, elle doit procéder à l’inventaire des biens de la famille Gussman, quatrième plus grande fortune de Suède. L’île et son manoir ont une réputation sulfureuse depuis que, neuf ans plus tôt, une adolescente a été découverte pendue à un arbre du domaine, tuée dans des conditions affreuses. Son assassin n’a jamais été retrouvé. Emma se rend vite compte que son travail va lui prendre des mois, seule dans ces immenses pièces où elle ne croise jamais personne, car les Gussman ont expressément refusé de la voir et lui imposent des horaires stricts. Bien qu’elle ne soit pas impressionnable, l’ambiance ici lui glace le sang. C’est alors qu’une nouvelle jeune fille est découverte, morte, dans la mer gelée, et tout laisse penser qu’elle a été victime du même tueur…" (Présentation des éditions Calmann-Levy) ALIBI Le Mook du polar et des faits divers offre à ses lecteurs, amateurs de romans policiers et férus d’histoires criminelles, une vision globale de cet univers si particulier. Dans chaque numéro, un panorama complet du monde du polar : >> les plus grands auteurs de polars français et étrangers, >> mais aussi les véritables acteurs du monde du crime (policiers, avocats, légistes, juges, détectives, voyous), >> tous les genres journalistiques (enquête, reportage, portrait, interview, BD reportage) afin de proposer un contenu riche et varié, >> 70 chroniques (romans grands formats, poches, documents, jeunesse et BD) dans un cahier spécial. Des nouveautés, mais aussi un véritable choix éditorial. ALIBI se veut précurseur et dénicheur de nouvelles voix. ALIBI ne connaît pas de frontières, tous les genres sont traités, du thriller au roman noir français et étranger en passant par le polar historique, ésotérique ou le «procédural».
4/29/202329 minutes
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Dror Mishani, écrivain de romans noirs entre Tel Aviv et Paris

Né à Holon, Dror Mishani enseigne l'histoire du roman policier et la littérature israélienne à l'Université de Tel-Aviv. Après avoir été critique littéraire, éditeur, il est l'auteur de plusieurs romans noirs, avec pour la plupart son personnage récurrent Avraham, un policier israélien qui fait son retour dans « Un simple enquêteur ».     Un simple enquêteur traduit de l'hébreu par Laurence Sendrowicz. "À bientôt quarante-quatre ans, récemment marié et promu commissaire à Holon, Avraham est las d’enquêter sur des crimes domestiques dont la résolution ne rend service à personne. Il rêve de missions plus importantes. Aussi le jour où deux affaires se présentent simultanément délègue-t-il la plus banale — un nouveau-né découvert dans un sac plastique à proximité de l’hôpital — à une collaboratrice. C’est la disparition d’un touriste signalée par le directeur d’un hôtel du front de mer qui retient son attention. L’homme, détenteur d’un passeport suisse, a également un passeport israélien mais aussi d’autres identités. Quand on le retrouve noyé sur la plage, l’implication du Mossad commence à se profiler. Tout porte Avraham à croire qu’il tient enfin sa « grande » enquête. En réalité, c’est un terrible cas de conscience qui l’attend." (Présentation des éditions Gallimard)   « Le Bureau des Légendes », John Le Carré, Kim Philby, Vladimir Poutine… De la guerre froide à aujourd’hui, l’espionnage et les espions occupent une place majeure dans l’imaginaire et la réalité des sociétés modernes. "Plus que jamais, les affaires de renseignement nous fascinent parce qu’elles conjuguent trahison, manipulation et secrets d’État – intime et politique. Pour mon plus grand bonheur, j’enquête, depuis trente ans, sur les grands dossiers d’espionnage contemporains. J’ai eu le privilège de rencontrer, un peu partout dans le monde, maîtres-espions, taupes et officiers traitants. Ce dictionnaire amoureux est donc une visite guidée et personnelle dans l’univers mystérieux du renseignement – un monde à la fois très codifié et chaotique. J’entrouvre les portes de la Loubianka, siège de l’ex-KGB, à Moscou, et raconte mon entretien dans une prison de Pennsylvanie avec Aldrich Ames, le plus grand traître de l’histoire américaine. Je raconte aussi comment la CIA a espionné De Gaulle à l’Elysée ; pourquoi Ian Fleming, le créateur de James Bond, a été un officier de l’Intelligence Service bien plus intéressant que son héros ; l’héroïsme de ce colonel de l’armée polonaise qui a empêché l’apocalypse nucléaire ; l’incroyable manipulation qui a justifié l’invasion de l’Irak ; la vraie carrière d’espion de Poutine… … et des dizaines d’autres histoires qui constituent le cœur de ce dictionnaire amoureux. " (Éditions Plon)
4/28/202329 minutes
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Ubah Cristina Ali Farah, écrivaine entre l'Italie et la Somalie

Ubah Cristina Ali Farah est née, en 1973, d’un père somalien et d’une mère italienne. Elle grandit à Mogadiscio jusqu’à ses 18 ans. Le déclenchement de la guerre civile en 1991 l’oblige à quitter brutalement la Somalie. Son premier roman « Madre piccola » (Prix Vittorini 2008) vient d'être traduit en français. À l'heure du Salon du livre de Paris et du festival Italissimo où la littérature italienne est à l'honneur, Ubah Cristina Ali Farah est notre invitée. "Exilée à Rome, Barni voit son passé resurgir : un jeune Somalien grièvement blessé arrive à l’hôpital et ne peut communiquer avec personne – à part elle ? En tentant de découvrir qui il est, elle renoue avec tout un pan de son histoire, et retrouve miraculeusement sa complice de toujours, sa cousine Domenica. Elles se souviennent de Mogadiscio, des années d’adolescence et de la vie qui s’offrait à elles, avant que la guerre civile éclate et que leur univers se disloque… Roman de la diaspora somalienne, Madre piccola donne la parole aux exilés. Les liens tragiquement suspendus se retissent derrière les silences, les choix, les alliances et les secrets. Un roman monde, intime et bouleversant." (Présentation des éditions Zulma) Pour en savoir plus sur l'actualité de la littérature italienne : Le Festival du Livre de Paris et le Festival Italissimo.  Rappel : le concours du prix « Voix d'Afriques » est toujours ouvert, vous pouvez envoyer vos manuscrits à cette adresse : https://prix-rfi.editions-jclattes.fr/concours/prix-voix-d-afriques-2023  
4/22/202329 minutes
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Michel Pastoureau, historien passionné et passionnant

Michel Pastoureau, né en 1947, historien de la symbolique occidentale est mondialement connu pour ses travaux sur l’histoire des couleurs en Occident, il a publié notamment au Seuil, dans « La Librairie du XXIe siècle » : « L’Étoffe du diable » (1991), « Une histoire symbolique du Moyen-Âge occidental » (2004) et « L’Ours. Histoire d’un roi déchu » (2007). Son autobiographie « Les Couleurs de nos souvenirs » a reçu le prix Médicis Essai en 2010.   "Certains ouvrages ont enchanté des générations de lecteurs, transformé nos connaissances, posé les fondements d’un monde nouveau. D’autres au contraire se sont révélés odieux ou nocifs. Aux uns et aux autres sont consacrées des thèses et des études savantes. Il existe en revanche des livres dont on ne parle jamais, des livres « ordinaires », certes bien plus nombreux mais qui, peu de temps après leur parution, tombent dans l’oubli. C’est sur l’un de ces livres discrets que se penche aujourd’hui Michel Pastoureau. À dire vrai, s’il est quelque peu oublié, il n’est pas totalement anodin puisqu’il s’agit de sa première publication, La Vie quotidienne au temps des chevaliers de la Table Ronde, parue chez Hachette, dans une collection célèbre, en 1976. Elle était consacrée à la légende arthurienne et à la société chevaleresque des XIIe et XIIIe siècles. Raconter aujourd’hui l’histoire de cet ouvrage de jeunesse est, pour l’auteur, l’occasion d’évoquer un certain nombre de souvenirs, de rendre une dernière visite au roi Arthur, et surtout de faire oeuvre historiographique. Que signifiait alors publier un premier livre ? Comment un jeune historien inconnu pouvait-il affronter les mœurs étranges de l’édition française ? Quel était alors le statut de la vulgarisation historique ? Et qu’est-elle devenue aujourd’hui ?" (Présentation des éditions du Seuil)
4/21/202329 minutes
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L'Iran raconté par les écrivaines: Naïri Nahapétian et Stéphanie Perez

Naïri Nahapétian est née dans une famille arménienne à Téhéran. Journaliste, elle est ­aussi autrice de plusieurs romans, adultes et jeunesse, dont « Qui a tué l’ayatollah Kanuni ? » (éditions Liana Levi, 2009), un des premiers polars iraniens publié au monde. Stéphanie Perez est grand reporter pour France Télévisions depuis plus de vingt-cinq ans. Elle est allée plusieurs fois en Iran et a couvert plusieurs conflits, comme récemment en Ukraine. « Le gardien de Téhéran » est son premier roman.   « Naïri Nahapétian a vu sa vie basculer à l’âge de 9 ans, au moment de la révolution islamique en Iran. Elle quitte Téhéran pour Paris avec sa mère, pensant revenir quelques semaines plus tard. Mais l’exil dure. Et son père ne les rejoint pas. Des années plus tard, après une profonde dépression, Naïri se lance dans une enquête familiale pour comprendre ce qui a empêché son père de s’installer à Paris avec elles. Des avenues chics du XVe arrondissement aux rues embouteillées de Téhéran, Naïri remonte le fil de ses souvenirs d’enfance en Iran, de son intégration dans la France des années 80 et de ses expériences de jeune femme. Tout en cherchant à résoudre l’énigme de l’interdiction faite à son père de quitter l’Iran, elle mène une réflexion sur le port du voile et sur la place des femmes dans la société iranienne comme française. Elle livre aussi une analyse de la vie politique contemporaine en Iran, dont elle est une experte reconnue en tant que journaliste. A travers son parcours de vie, on découvre l’Iran et ce qu’a signifié la révolution islamique en particulier pour la minorité arménienne dont Naïri est issue. On saisit aussi combien une histoire familiale peut être marquée du sceau de l’histoire politique d’un pays. » (Présentation des éditions Bayard)   « L'histoire du gardien du musée de Téhéran, un homme seul face à la menace des religieux fanatiques qui a réussi à sauver 300 chefs d’œuvre d'art moderne, le trésor de l'Impératrice des arts. Printemps 1979, Téhéran. Alors que la Révolution islamique met les rues de la capitale iranienne à feu et à sang, les Mollahs brûlent tout ce qui représente le modèle occidental vanté par Mohammad Reza Pahlavi, le Chah déchu, désormais en exil. Seul dans les sous-sols du musée d'Art moderne de Téhéran, son gardien Cyrus Farzadi tremble pour ses toiles. Au milieu du chaos, il raconte la splendeur et la décadence de son pays à travers le destin incroyable de son musée, le préféré de Farah Diba, l'Impératrice des arts. Près de 300 tableaux de maîtres avaient permis aux Iraniens de découvrir les chefs d’œuvre impressionnistes de Monet, Gauguin, Toulouse-Lautrec, le pop art d'Andy Warhol et de Roy Lichtenstein, le cubisme de Picasso ou encore l'art abstrait de Jackson Pollock. Mais que deviendront ces joyaux que les religieux jugent anti islamiques ? Face à l'obscurantisme, Cyrus endosse, à 25 ans à peine, les habits un peu grands de gardien d'un trésor à protéger contre l'ignorance et la morale islamique. » (Présentation des éditions Plon)
4/15/202329 minutes
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En Suisse: avec l'écrivain Peter Stamm et la librairie «L’étage»

Rencontre avec Peter Stamm né en 1963 en Suisse. Journaliste, écrivain, il est l'auteur d'une douzaine de romans depuis « Agnès »(1998) couronné par le Rauriser Literaturpreis p. Il vit actuellement à Winterthur. Et à l'occasion de la 25ème Fête de la librairie indépendante, plein feux sur la librairie « L’étage » située à Yverdon Les Bains, commune suisse du canton de Vaud. « Ancien documentaliste, le narrateur passe son temps à découper des articles de presse qu’il archive dans sa cave – tous soigneusement rangés dans des dossiers. L’un d’entre eux est dédié à Franziska, alias Fabienne, une ex-chanteuse de variétés à succès. Il ne pèse pas moins de deux kilos, un poids à la mesure de l’amour que le narrateur lui porte depuis l’enfance. Ils se sont connus sur les bancs de l’école et ont même été de proches amis. Le temps passant, ils se sont perdus de vue. Mais un jour, le narrateur décide de reprendre contact avec elle et, après s’être procuré son adresse mail, lui envoie un message. Avec humour et tendresse, la voix du narrateur se déploie ici pour déjouer les codes du roman sentimental, et nous conter une histoire d’amour singulière. Est-il possible de conserver intacts les sentiments pour l’être aimé, de les mettre à l’abri du temps comme on classe un dossier ? La réponse à ces questions ne manque ni de charme ni de poésie. » (Présentation des éditions Christian Bourgois) Traduit de l’allemand (Suisse) par Pierre Deshusses La Fête de la librairie 2023 avec Cyrielle Cordt-Moller de la librairie "L'étage" située à Yverdon Les Bains, commune suisse du canton de Vaud
4/14/202329 minutes
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Douna Loup, sur les traces de son oncle disparu au Chili

Née à Genève, Douna Loup a grandi dans la Drôme, a travaillé à Madagascar et vit désormais à Nantes. Elle a publié au Mercure de France « L’Embrasure » (2010, Prix Schiller découverte, Prix Michel-Dentan et Prix Senghor du premier roman), « Les lignes de ta paume » (2012) et « L'Oragé » (2015). En 2019 paraît aux éditions Zoé "Déployer », suivi de « Les Printemps sauvages » (2022). Avec « Boris, 1985 » (Zoé, 2023), Douna Loup dit « je » pour la première fois.   « Janvier 1985. Boris Weisfeiler, quarante-quatre ans, disparaît dans le Chili de Pinochet. Né en URSS au sein d'une famille juive, ce surdoué des chiffres s'était exilé aux États-Unis pour pouvoir exercer librement les mathématiques. Silhouette longiline, large sourire, il s'évadait souvent marcher seul dans les contrées les plus sauvages possibles. 2019-2020. Douna Loup, petite-nièce de Boris, veut comprendre cette disparition irrésolue. De Boston à Moscou en passant par le Chili, elle mène l'enquête, rencontre des témoins, rassemble des pièces à conviction. En nous transportant dans le Chili des années 80, elle nous entraîne aussi au plus intime d'elle-même. » (Présentation deséditions Zoé).
4/8/202329 minutes
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Pierre Laville, au coeur de la Comédie Française pendant la 2nde Guerre mondiale

Pierre Laville est écrivain, auteur dramatique et metteur en scène. Ses propres pièces et adaptations sont jouées par les plus grands théâtres (Comédie-Française, Odéon, Chaillot, théâtre Antoine, Porte Saint-Martin, etc.) et ont été récompensées par plusieurs molières et prix de la critique. « La Guerre les avait jetés là » est son premier roman. Il se déroule à Paris de 1942 à la libération au sein de la Comédie Française pendant l'occupation allemande.     Paris, 1942. Quand la Comédie Française était très occupée « La nuit est tombée progressivement. La lumière se fait tout à coup, inondant le couloir. Résonnent les voix joyeuses de comédiens costumés en Marquis et en Arlequin qui se hâtent de rejoindre les coulisses. Puis un régisseur chargé de rameuter son monde crie : - En scène ! Plus que cinq minutes. En scène ! Dans quelques instants, après les coups de brigadier, naîtra sur le plateau une vie, le temps qui sépare un lever et un baisser de rideau. Gabrielle s’éloigne, poussant devant elle le chariot des costumes serrés dans leur housse. » Paris, hiver 1942. Les bannières colorées qui affichent le symbole nazi claquent dans le vent et se déplient sur les façades du Louvre ou des grands hôtels. En ces temps troublés d’occupation allemande, la Comédie Française fait salle comble : le public se presse pour applaudir Marie Bell, la plus grande comédienne de son temps. Phèdre, Roxane, Chimène, Cléopâtre, Esther, Dona Prouhèze… on ne compte plus les rôles prestigieux de cette fantasque reine du théâtre. Autour d’elle, précipités par des événements qu’ils ne maîtrisent pas, avec conscience ou aveuglement, les plus grands esprits de l’époque s’affrontent : Cocteau, Guitry, Arletty, Céline, Sartre, Camus, les Renaud-Barrault, Colette, ou encore Paul Claudel. Fraîchement arrivé dans la capitale, un jeune auteur dramatique rêve, lui, de percer à tout prix. Cependant, une fois le rideau baissé, un choix s’impose : fermer les yeux sur la révoltante compromission, voire collaborer ? Ou, au contraire, entrer en résistance, et sauver ceux qui doivent l’être, telle la jeune Juliette Gréco qui fuit la Gestapo ? Être ensemble et rester soi-même, tous y parviendront-ils ? Fresque magistrale, ce roman fait revivre les heures sombres comme glorieuses de personnages authentiques, qui brillèrent par leur courage ou leurs lâchetés. Tout est vrai, ou presque. (Présentation des éditions Robert Laffont)
4/7/202329 minutes
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Andrée A. Michaud, une écrivaine québécoise à la lisière du roman noir

Andrée A. Michaud est née à Saint-Sébastien-de-Frontenac au Québec. Après des études de philosophie, de linguistique et de cinéma, elle entame une carrière d'écrivain. Elle est rapidement reconnue pour ses romans noirs littéraires, dont « Bondrée » récompensé par de nombreux prix, tant au Québec qu'en France (en France, le livre a été distingué par le prix Quais du polar/20 Minutes, le prix Rivages des Libraires et le prix du Polar SNCF). Elle est l'une des invités de « Quais du Polar » à Lyon. "Non loin du village de Rivière-Brûlée, trois adolescents, Judith, Abigail et Alexandre, partent camper dans la forêt. C’est l’été, ils se réjouissent de passer ces trois jours au grand air loin de leur famille. Le premier jour est idyllique. Le soir, à la veillée, ils se racontent des histoires de fantômes et jouent à se faire peur. Mais le lendemain, au retour d’une baignade dans la rivière, ils ont la nette impression que leurs affaires ont été déplacées. Ils sentent comme une présence autour d’eux sans pouvoir vraiment en identifier l’origine. Peu à peu, leurs peurs se concrétisent de la manière la plus effrayante. Et la nature exubérante se fait hostile quand leur vie est en jeu…" (Présentation des éditions Rivages)
4/1/202329 minutes
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RJ Ellory, un nouveau roman noir et glaçant sur les terres du Québec

R.J. Ellory est né en 1965 à Birmingham. Après avoir grandi dans un orphelinat, connu un peu la prison, il est devenu musicien puis écrivain. Il est l'auteur d'une quinzaine de romans noirs dont « Seul le silence » ou encore « Vendetta », tous multi-primés, et traduits dans 26 langues. Invité du festival « Quais du Polar » qui s'est tenu à Lyon, du 31 mars au 2 avril 2023, il présente en France son nouveau livre qui se déroule au Québec.   "Nord-est du Canada, 1972. Dans cette région glaciale, balayée par les vents, où l’hiver dure huit mois, la petite communauté de Jasperville survit grâce au travail dans les mines d’acier. Les conditions de vie y sont difficiles. Au-delà du village, il n’y a rien. Juste une nature hostile, quelques ours, des loups. Aussi quand le corps d’une adolescente du village est découvert aux abords de la forêt, la gravité des blessures laisse supposer qu’elle a été victime d’une bête sauvage. Ce sera en tout cas la version officielle. Et tout le monde prie pour qu’elle soit vraie. Mais, quelques temps plus tard, le corps d’une autre jeune fille est retrouvé. Montréal, 2011. Le passé que Jack Deveraux croyait avoir laissé derrière lui le frappe de plein fouet lorsqu’il reçoit un appel de Jasperville. Son jeune frère, Calvis, est en garde-à-vue pour tentative de meurtre. De retour sur les lieux de cette enfance, qu’il a tout fait pour oublier, Jack découvre qu’au fil des années, l’assassin a continué à frapper. L’aîné des Deveraux comprend alors que la seule façon de mettre fin à cette histoire tragique est de répondre à certaines questions, parfois très personnelles. Mais beaucoup, à Jasperville, préfèrent voir durer le mensonge qu’affronter la vérité." (Présentation des éditions Sonatine)
3/31/202329 minutes
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Laura Alcoba, la mémoire de l'eau en Argentine

Née en Argentine où elle a vécu jusqu’à l’âge de 10 ans, Laura Alcoba a dû s’exiler en France avec sa famille pour des raisons politiques. Maître de conférences à l'Université de Paris X-Nanterre, elle est l'auteure de plusieurs livres dont « Manèges, petite histoire argentine », son enfance argentine sous la dictature militaire, « Jardin blanc », « Le Bleu des abeilles », « La Danse de l'araignée » (Prix Marcel Pagnol). Elle reçoit le prix de soutien de la Fondation Del Duca en 2013.   "Le 14 mars 2021 à 15 h 50, Laura Alcoba longe la rive droite de l’Aven, entre Pont-Aven et le moulin du Hénan, lorsqu’elle voit à la surface de l’eau, entre les branchages et les rochers, le dessin d’un cœur. Le trouble de cette vision presque magique réveille sa mémoire. À l’Aven se superpose l’image du Río de la Plata, que les premiers navigateurs espagnols avaient nommé la mer Douce, tant le fleuve était vaste. Apparaissent alors, comme dans une promenade hallucinatoire, les moments essentiels de sa vie, ceux qui l’ont construite et ont fait d’elle une des écrivaines les plus talentueuses d’aujourd’hui. Toujours prise entre deux fleuves, deux langues, deux pays. Laura Alcoba n’a rien oublié de son enfance clandestine en Argentine. Ce voyage intérieur en forme d’autoportrait ressemble à un radeau qui conduit dans les points les plus sauvages et parfois les plus douloureux d’une vie." (Présentation des éditions Mercure de France)
3/25/202329 minutes
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Dany Laferrière, la singularité du racisme aux États-Unis

Dany Laferrière est né à Port-au-Prince en 1953. Lauréat du prix Médicis en 2009 pour « L'Énigme du retour » (Grasset), il a été élu à l'Académie française en 2013. Il est l’auteur chez Grasset de « Je suis un écrivain japonais » (2008), de « L’Art presque perdu de ne rien faire » (2014), de « L'enfant qui regarde » (2022) et de trois romans dessinés, « Autoportrait de Paris avec chat » (2018), « L’exil vaut le voyage » (2020) et « Sur la route avec Bashô » (2021). Dans ce livre, le premier qu’il consacre au racisme, Dany Laferrière se concentre sur ce qui est peut-être le plus important racisme du monde occidental, celui qui dévore les États-Unis. Les Noirs américains : 43 millions sur 332 millions d’habitants au total - plus que la population entière du Canada. 43 millions qui descendent tous de gens exploités et souvent martyrisés. 43 millions qui subissent encore souvent le racisme. Loin d’organiser une opposition manichéenne entre le Noir et le Blanc, précisément, Dany Laferrière précise : « On doit comprendre que le mot Noir ne renferme pas tous les Noirs, de même que le mot Blanc ne contient pas tous les Blancs. Ce n’est qu’avec les nuances qu’on peut avancer sur un terrain si miné. » Voici donc un livre de réflexion et de tact, un livre littéraire. Mêlant des formes brèves que l’on pourrait rapprocher des haïkus, où il aborde en général les sensations que les Noirs éprouvent, et de brefs essais où il étudie des questions plus générales, Dany Laferrière trace un chemin grave, sans jamais être démonstratif, dans la violence, semble-t-il, inextinguible du racisme américain. «  Mépris  », «  Rage  », «  Ku Klux Klan  » alternent avec des portraits des grands anciens, Noirs ou Blancs, qui ont agi en Noir ou en Blanc : Charles Lynch, l’inventeur du lynchage, mais aussi Eleanor Roosevelt ; et Frederick Douglass, et Harriet Beecher Stowe, l’auteur de La Case de l’oncle Tom, et Bessie Smith, à qui le livre est dédié, et Angela Davis. Ce Petit traité du racisme en Amérique s’achève sur une note d’espoir, celui que Dany Laferrière confie aux femmes. « Toni, Maya, Billie, Nina, allez les filles, le monde est à vous  ! » (Présentation des éditions Grasset).
3/24/202329 minutes
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Davina Ittoo, la voix des femmes sur l'île Maurice

Davina Ittoo est auteure de poésies, de romans et de nouvelles. Elle vit et enseigne à l’île Maurice où elle est maître de conférences à l'Open University of Mauritius. Après « Misère », aux éditions Atelier des nomades, lauréat du prix Indianocéanie en 2019, elle est l'auteure d'un nouveau roman « Quand les cerfs-volants se mettront à crier » et elle est l'une des invitées du Salon du livre africain qui se tient actuellement à Paris.     "Surya, Sheela, Salomé. Sur l'île Maurice, trois femmes vivent un moment-clé de leur quête de liberté. Se sont-elles déjà croisées ? Elles pourraient être l'une de l'autre, la mère, la sœur, ou l'amie. Dans ce récit en trois tableaux, Davina Ittoo délivre ces voix de femmes qui font écho à celles qui les ont précédées ou qui les entourent. Elles sont habitées par l'île et portées par leur soif de spiritualité." (Présentation des éditions Project'îles)
3/18/202329 minutes
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Bessora, à l'origine de sa dynastie des boiteux

Née à Bruxelles en 1968, Bessora grandit en Europe, aux États-Unis et en Afrique. Elle est notamment l’auteure de « Cueillez-moi jolis messieurs » (Grand prix littéraire d’Afrique Noire) et « Les orphelins » (Finaliste du Prix Ouest-France-Étonnants voyageurs et du Prix des 5 continents de la Francophonie). Après « Zoonomia » et « Citizen Narcisse », elle publie un nouvel opus de sa dynastie des boiteux qui, au final, comptera quatre volumes, qui se lisent tous indépendamment. La destinée d’une femme, orpheline, boiteuse, esclave qui, libérée, devient propriétaire, donne naissance à 4 filles et rêve pour elle et les siens d’un royaume. "Née en Cornouailles, Jane est accusée de vol et déportée aux Amériques en 1684. Cette boiteuse sert durant sept ans dans une plantation. Elle apprend à lire dans la Bible, où elle découvre un verset qui promet une descendance puissante à une boiteuse affligée. Elle ? Deux siècles plus loin, c’est Johann qui, au pays des hommes fiers, part à la recherche des gorilles. Il découvre un secret qui le relie à une dynastie de boiteux. Des boiteux qui traversent les temps et les mondes pour se délivrer de chaînes invisibles. Bessora construit une œuvre puissante, étonnante, qui explore avec la même grâce la vérité de l’Histoire comme le réalisme magique." (Présentation des éditions JC Lattès)
3/17/202329 minutes
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Bernardine Evaristo, ni maître, ni esclave

Bernardine Evaristo est née en Grande-Bretagne d’un père nigérian et d’une mère anglaise. Militante, activiste, dramaturge, elle a cofondé le Théâtre des Femmes Noires en 1982 et créé le prix international de poésie africaine. Elle est aussi vice-présidente de la Royal Society of Literature. En 2019, elle a partagé le prestigieux Man Booker Prize avec la Canadienne Margaret Atwood, pour son huitième livre « Fille, femme, autre », ce qui a fait d’elle la première lauréate noire de ce prix. "Et si l’Afrique avait conquis le monde ? Et si les maîtres étaient devenus les esclaves ? Née dans une famille d’agriculteurs anglais, enlevée par des trafiquants et revendue en Aphrika, Doris a été réduite en esclavage par le Chef Kaga Konata Katamba Ier, dont les initiales – KKK – sont gravées sur sa peau. Mais lorsqu’elle tente de s’échapper, le soir de la messe Voodoo, elle se heurte à la violence d’une société tout entière fondée sur l’exploitation de son peuple. Expédiée dans les champs de canne à sucre, Doris, sous la poigne bienveillante de la viking Ye Mémé, va découvrir la culture des esclaves et renouer avec ses racines blondes… Dans cette fable uchronique qui doit autant à Lewis Carroll qu’à Toni Morrison, Bernardine Evaristo inverse les couleurs de l’histoire pour mieux démonter et dénoncer les mécanismes de domination à l’œuvre dans nos sociétés." (Présentation des éditions Globe)     "Ne jamais abandonner : telle est la devise que n’a cessé de suivre Bernardine Evaristo tout au long de son extraordinaire trajectoire. Née d’un ouvrier nigérian et d’une institutrice anglaise, l’autrice de Fille, femme, autre – qui lui a valu le Booker Prize en 2019 aux côtés de Margaret Atwood – raconte ici son enfance dans la banlieue londonienne des années 1960, ses épreuves, le racisme, les injustices, mais aussi la foi inextinguible et joyeuse qui l’a guidée dans ses nombreuses aventures. Autoportrait de l’artiste en femme rebelle, passionnée et touche-à-tout, Manifesto nous entraîne dans les coulisses d’une vie trépidante, faite de voyages, d’amours, de poésie, de théâtre et d’engagements. Ce texte intime jette un regard neuf sur quelques-unes des questions essentielles de notre époque – le féminisme, la sexualité, le militantisme, le communautarisme. Avec panache, humour et générosité, Bernardine Evaristo nous invite, chacune et chacun, à devenir ce que nous sommes, envers et contre toutes les formes d’oppression." (Présentation des éditions Globe)
3/11/202329 minutes
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Émission spéciale: journée de la lecture avec douze écrivaines

À l'occasion de la journée nationale de la lecture en France, le vendredi 10 mars 2023, programmation spéciale. « Je lis, tu lis, vous lisez » et elles lisent. Elles, comme les douze écrivaines choisies dans ce florilège, douze voix d'autrices, reçues récemment dans l'émission, lisant un extrait de leur livres : de la lauréate du Prix Nobel de littérature 2022 Annie Ernaux à Véronique Ovaldé en passant par Titaua Peu entre autres. Lectures d'auteures par ordre d'apparition :   * Annie Ernaux «L'événement» (Gallimard) * Yasmine Khlat «La dame d'Alexandrie» (Elyzad) * Emma Becker «L'inconduite» (Albin Michel) * Mina Namous «Amour, extérieur nuit» (Dalva) * Minh Tran Huy «Un enfant sans histoires» (Actes Sud) * Véronique Ovaldé «Fille en colère sur un banc de pierre» (Flammarion) * Julie Ruocco «Furies» (Actes Sud) * Titaua Peu «Mutismes» (Au Vent des îles) * Audrée Wilhelmy  «Blanc Résine» (Grasset) * Touhfat Mouhtare «Le feu du milieu» (Le bruit du monde) * Raozy Pellerin «Bibiche» (Plon) * Olivia Rosenthal «Un singe à ma fenêtre» (Verticales)
3/10/202329 minutes
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Rencontres du livre francophone à Kigali: Mohammed Mbougar Sarr et Wilfried N'Sondé

Mohammed Mbougar Sarr , auteur sénégalais, prix Goncourt 2021 pour « La plus secrète mémoire des hommes » et Wilfried N'Sondé né à Brazzaville, auteur multiprimé notamment pour son roman historique « Un océan, deux mers, trois continents », mais aussi musicien et chanteur, font partie des 15 auteurs invités de tout le continent pour la 2è édition des Rencontres Internationales du livre francophone organisée par l'OIF et coordonnée par l'Institut français. Tables rondes, ateliers d'écriture, interventions dans le milieu scolaire ont rythmé ces quatre jours de rencontres littéraires à Kigali. La place du livre sur le continent africain, l'incitation à la lecture à l'adresse des jeunes, la transmission par la littérature... voilà autant de thèmes qui ont été débattus à Kigali devant une assemblée passionnée. 
3/4/202329 minutes
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Rencontres du livre francophone à Kigali: l'écriture comme réparation

Yolande Mukagasana et Dorcy Rugamba ont perdu leur famille durant le Génocide perpétré contre les Tutsis au Rwanda, en 1994. L'écriture pour témoigner et survivre s'est imposée depuis, pour les deux auteurs.  Yolande Mukagasana et Dorcy Rugamba ont co-écrit une pièce à plusieurs mains « Rwanda 94 ». Un spectacle fleuve qui a effectué une longue tournée. Écrire, créer des pièces pour ne pas oublier et pour que l'histoire ne se répète pas. Yolande Mukagasana a publié trois ouvrages dont « N'aie pas peur de savoir » à l'adresse de ceux qui ne veulent pas entendre et nient la réalité. Dorcy Rugamba, artiste polyvalent, auteur, metteur en scène, a participé à la dernière Biennale d'art contemporain de Dakar « Restes suprêmes », son installation aborde le pillage d'œuvres africaines par les colons.
3/3/202329 minutes
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Axelle Jah Njiké, écrivaine afropéenne et féministe militante

Axelle Jah Njiké est née au Cameroun et vit à Paris depuis l'enfance. Autrice afropéenne, podcasteuse, chroniqueuse et militante féministe païenne, elle a créé les podcasts « Me My Sexe and I® », « La fille sur le canapé » et « Je suis noire et je n’aime pas Beyoncé », consacrées aux vécus des femmes afrodescendantes d’un point de vue intime aussi bien que collectif. Journal intime d’une féministe (noire) est son premier livre. (Rediffusion) « Axelle Jah Njiké relate ici sa vie d’afropéenne, fille, femme devenue mère, ayant souffert de violences sexuelles et éducatives dans l’enfance. Se réappropriant l’histoire de sa famille, elle confronte les injonctions qui ont pesé et pèsent encore sur les femmes. Mais c’est aussi le récit d’un éveil, d’une émancipation par la littérature et la sexualité, où l’intime rejoint l’éminemment politique. Un livre choc qui comptera comme l’un des grands récits intimes féministes. » (Présentation des éditions Au Diable Vauvert)
2/25/202329 minutes
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Ervé, clochard céleste, la vie dans la rue, l'écriture dans la peau

Ervé vit dans la rue. Et celle-ci l’habite. Il traîne avec lui le fardeau d’une mal enfance et entre colère, tristesse et mélancolie, il écrit, entre autres sur son compte twitter @croisepattes. «Écritures carnassières» est sa première publication, c'est un recueil de textes en écho à sa vie cabossée, aux éditions Maurice Nadeau. (Rediffusion)   « Depuis longtemps, je taquine la rue. Aujourd’hui encore. Guidé par mes failles, mes blessures, j’arpente trottoirs bitumeux ou sentiers poussiéreux. Partout le même bitume. Partout les mêmes poussières âcres. Oh ! Comme j’aimerais trouver un trou de verdure où chante une rivière, mais je ne suis pas ce dormeur. J’ai cependant deux douleurs dans le dos qui me font dire que je n’étais pas de taille et que vous m’avez vaincu avec vos mots. J’ai perdu. Oui. Je me suis perdu. » Au travers de ces fragments d’une vie en éclats, de cette écriture tout à la fois vibrante, poétique et carnassière, se déploient la noirceur et les instants de grâce d’un céleste parmi les clochards de Paris. (Présentation des éditions Maurice Nadeau)
2/24/202329 minutes
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Tsering Yangzom Lama, son chant d'amour pour le Tibet

Tsering Yangzom Lama est née et a grandi au Népal, où sa famille s’est installée après avoir fui le Tibet en 1960. Depuis, elle a vécu à Toronto, Vancouver et New York. Diplômée en création littéraire et en relations internationales à l’Université de Colombie- Britannique, elle a publié dans de nombreuses revues. Quand notre terre touchait le ciel est son premier roman, et a été finaliste du Giller Prize 2022.   « 1959, l’armée chinoise envahit le Tibet, détruisant temples et statues sur son passage alors que s’enfuit le Dalaï-Lama. Dans leur village de montagne, Lhamo, sa sœur Tenkyi et leurs parents sont particulièrement exposés, car la mère est un oracle désigné pour communiquer avec les esprits. C’est elle qui guidera ses proches à travers l’Himalaya, vers la frontière népalaise où ils espèrent rebâtir une communauté, dans l’attente de retrouver leur terre natale. Saga familiale, roman de l’exil et de la perte ciselé de poésie, Quand notre terre touchait le ciel raconte le destin d’un Tibet sacrifié, la douloureuse nostalgie d’une terre qu’on a quittée et la force inébranlable des liens familiaux. » (Présentation des éditions Buchet-Chastel).
2/18/202329 minutes
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Le 1er Festival du Livre Africain de Marrakech, tout feu, tout flamme

Flam : quatre initiales pour désigner le Festival du Livre Africain à Marrakech qui s'est déroulé, il y a quelques jours. Pour la première fois, une cinquantaine d'écrivains et artistes du Maghreb et du continent subsaharien ont été réunis pour renforcer les liens entre le Nord et le Sud et repenser ensemble l'Afrique. Grand reportage sur place aux « Étoiles de Jamaâ el-Fna », un des cinq centres socio-culturels créés au Maroc par le cinéaste Nabil Ayouche et l'écrivain et plasticien Mahi Binebine. À l’initiative de Mahi Binebine, Fatimata Wane Sagna, Hanane Essaydi et Younès Ajarraï, la 1ère édition du«Festival du Livre Africain de Marrakech» (FLAM) a eu lieu du 9 au 12 février 2023 au Centre Culturel « Les Étoiles de Jemaa el-Fna ». Grand reportage sur place avec : * Mahi Binebine, écrivain et plasticien, figure-phare de la culture marocaine * Fatimata Wane, journaliste à France 24 * Jean-Marie Gustave Le Clézio, prix Nobel de Littérature 2008 * Ken Bugul, grande voix de la littérature sénégalaise * Ernis, jeune romancière camerounaise, et lauréate du prix « Voix d'Afriques » 2022 RFI-LATTES * Leïla Bahsaïn, écrivaine née au Maroc et installée en France.
2/17/202329 minutes
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Le Livre de Poche fête ses 70 ans et publie un inédit machiavélique

C’est en février 1953 que paraissent les premiers « Livre de Poche ». Aujourd’hui, avec plus d’un milliard d’exemplaires vendus depuis sa création en 1953, Le Livre de Poche est le premier éditeur de format poche en France, avec un vaste catalogue littéraire, des grands classiques aux best-sellers contemporains français et étrangers, des livres pratiques aux essais et ouvrages de référence. Pour les 70 ans du Livre de Poche, la directrice générale Béatrice Duval est notre invitée. Pour son anniversaire « Le Livre de Poche » publie un livre inédit avec à la clé un concours. Toutes les informations à lire ici sur le site du Livre de Poche. "Six meurtres. Cent pages. Des millions de possibilités… une seule est la bonne. Les pages de ce livre ont été accidentellement imprimées dans le désordre, mais il est possible – avec un peu d’intelligence et de logique – de les remettre dans l’ordre, et de découvrir ainsi qui sont les six victimes et leurs meurtriers. Depuis 1934, seulement trois personnes ont réussi à résoudre l’énigme de La Mâchoire de Caïn : êtes-vous suffisamment fort pour rejoindre leur rang ? Avertissement : cette énigme diabolique est déconseillée aux âmes sensibles." (Présentation de l'éditeur)      
2/11/202329 minutes
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Paul Pavlowitch, une vie d'écrivain entre Émile Ajar et Romain Gary

Paul Pavlowitch est écrivain. Tous immortels est son septième livre. Il a incarné le personnage d'Émile Ajar, nom d'auteur du roman entre autres La vie devant soi (Prix Goncourt 1975) et pseudonyme de Romain Gary, son cousin - de 1973 à 1981. « Après les aventures d'Émile Ajar, plus de quarante années se sont écoulées, durant lesquelles j'ai dû vivre. Avant qu'il ne soit trop tard, j'ai décidé d'assembler les souvenirs de ceux que j'ai aimés et qui ont disparu. » Paul Pavlowitch se souvient de ceux qui ont partagé sa vie, les icônes Romain Gary et Jean Seberg. Parcourant sa mémoire et ses carnets de notes, il raconte le destin de ces deux magnifiques immortels et l'histoire de leur tribu familiale. Tous ensemble, ils menèrent une « guerre à mort » contre la réalité, bousculèrent et le monde de la littérature, firent de leur vie un roman. Pour le meilleur et pour le pire. Tous immortels : plus de dix années d'écriture, un document exceptionnel et une stupéfiante liberté. (Présentation des éditions Buchet-Chastel)  
2/10/202329 minutes
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Gabrielle Filteau-Chiba, écrire et se battre avant que la planète brûle

En 2013, Gabrielle Filteau-Chiba a quitté son travail, sa maison et sa famille de Montréal, et s’est installée dans une cabane en bois dans la région de Kamouraska au Québec. Elle a passé trois ans au cœur de la forêt, sans eau courante, électricité ou réseau. Son premier roman, «Encabanée» (Le Mot et le reste, 2021), a été unanimement salué tant au Québec qu’en France. «Sauvagines» (Stock, 2022), son deuxième roman est en cours d’adaptation. Avec «Bivouac», elle complète ce triptyque.   "Raphaëlle et Anouk ont passé l’hiver dans leur yourte en Gaspésie, hors du temps et du monde. À l’approche du printemps, Raphaëlle convainc sa compagne de rejoindre la communauté de la Ferme Orléane pour explorer la possibilité d’une agriculture et d’un vivre-ensemble révolutionnaires... ainsi que la promesse de suffisamment de conserves pour traverser les saisons froides, au chaud dans leur tanière. Rapidement, la vie en collectivité pèse à Anouk et les premières frictions entre elle et Raphaëlle se font sentir. La jeune femme décide d’aller se ressourcer dans sa cabane au Kamouraska, entre les pins millénaires et le murmure de la rivière. Elle ne tarde pas à y recroiser Riopelle-Robin, un farouche militant écologique, avec qui elle a eu une liaison aussi brève que passionnée. Aux côtés d’« éco-warriors » chevronnés, ce dernier prépare une nouvelle mission : l’opération Bivouac. Son objectif : empêcher un projet d’oléoduc qui doit traverser les terres du Bas-Saint-Laurent et menace de raser une forêt publique, véritable bijou de biodiversité. Anouk, bientôt rejointe par Raphaëlle et ses alliées de la Ferme Océane, se lance à corps perdu dans la défense du territoire. La lutte s’annonce féroce, car là où certains voient une Nature à protéger, d’autres voient une ressource à exploiter, peu importe le coût." (Présentation des éditions Stock) «Il n'y avait pas de mots assez souples et multicolores. Les couleurs de cette nuit blanche ont réveillé en moi une palette d'espérance, bien plus que tous les amants du monde. L'hiver me sembla chaque jour plus doux, plus lumineux, plus riche en apprentissages.»Lassée par un quotidien aliénant, Anouk quitte son appartement de Montréal pour une cabane abandonnée dans la région du Kamouraska, là où naissent les bélugas. «Encabanée» au milieu de l'hiver, elle apprend peu à peu les gestes pour subsister en pleine nature. La vie en autarcie à -40 °C est une aventure de tous les instants, un pari fou, un voyage intérieur aussi. Anouk se redécouvre. Mais sa solitude sera bientôt troublée par une rencontre inattendue..." (Présentation de Folio)   "Raphaëlle est garde-forestière. Elle vit seule avec Coyote, sa chienne, dans une roulotte au coeur de la forêt du Kamouraska, à l'Est du Québec. Elle côtoie quotidiennement ours, coyotes et lynx, mais elle n'échangerait sa vie pour rien au monde. Un matin, Raphaëlle est troublée de découvrir des empreintes d'ours devant la porte de sa cabane. Quelques jours plus tard, sa chienne disparaît. Elle la retrouve gravement blessée par des collets illégalement posés. Folle de rage, elle laisse un message d'avertissement au braconnier. Lorsqu'elle retrouve des empreintes d'homme devant chez elle et une peau de coyote sur son lit, elle comprend que de chasseuse, elle est devenue chassée. Mais Raphaëlle n'est pas du genre à se laisser intimider. Aidée de son vieil ami Lionel et de l'indomptable Anouk, belle ermite des bois, elle échafaude patiemment sa vengeance. Un roman haletant et envoûtant qui nous plonge dans la splendeur de la forêt boréale, sur les traces de deux-écoguerrières prêtent à tout pour protéger leur monde et ceux qui l'habitent." (Présentation de Folio)          
2/4/202329 minutes
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Alice Dumas Kol, retour au Cambodge sur les traces de son histoire familiale

Alice Dumas Kol est née à New York, en 1989, et a grandi à Paris. Elle y exerce son métier de psychanalyste après avoir travaillé pour le ballet Preljocaj plusieurs années. «Une chance amère» est son premier roman. "Enfermée entre les quatre murs de son T2 de Créteil, Lok Yé regarde une cassette de comédie musicale khmère, une histoire d’amour à l’eau de rose. Sa petite-fille, Alice, lui rend visite après l’école. Elle s’installe sur un tabouret en plastique avec une part de gâteau au pandan et observe cette petite grand-mère silencieuse. Elle voit ses épaules affaissées, son corps qui plisse, lui donnant un air de boule crémeuse. Mais elle ne perçoit pas encore la violence à l’intérieur. Des années plus tard, elle sent la nécessité de se plonger dans le récit familial pour questionner les femmes qu’ont été sa grand-mère et sa mère, prisonnières d’un passé traumatisé par l’exil forcé. Arrivées en France en 1975, après avoir fui le Cambodge, elles garderont toujours dans leurs corps la mémoire de la guerre et la transmettront aux générations suivantes. Dans Une chance amère, Alice Dumas Kol redonne chair à ces femmes fantômes, lève le voile sur leur silence meurtri et leurs combats intérieurs pour s’élever malgré le déracinement et la misère. Loin des stéréotypes et des préjugés, l’auteure nous offre une véritable photographie de la psychologie tourmentée de ces réfugiés sud-asiatiques qui ont choisi la France comme terre d’accueil." (Présentation des éditions Anne Carrière)  
2/3/202329 minutes
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Colette, l'écrivaine française célébrée 150 ans après sa naissance

Il y a exactement 150 ans, le 28 janvier 1873, naissait Sidonie Gabrielle Colette, qui deviendra «Colette» nom de plume sous lequel elle signera son œuvre littéraire, composée d'une soixantaine d'ouvrages. Écrivaine, journaliste, mais aussi mime, scénariste, publicitaire et marchande de produits de beauté, Colette a mené jusqu’à sa disparition en 1954 une existence de femme libre et libérée. Émission spéciale avec son plus grand spécialiste Frédéric Maget. Président de la Société des amis de Colette et du fonds de dotation «La Maison de Colette». Directeur de la maison de Colette. Directeur-fondateur du Festival international des écrits de femmes, Frédéric Maget est l'auteur de plusieurs livres consacrés à Colette dont Les 7 vies de Colette et Notre Colette, portrait par ses lectrices (Flammarion), il a également coordonné le Cahier Colette de l'Herne.   "Nombreuses sont les lectrices pour qui Colette aura été un modèle, parfois une confidente, souvent même une source d’inspiration sur les voies de l’émancipation et de la création. Les lettres qu’elles lui adressèrent, leurs innombrables souvenirs et témoignages forment ici la matière d’un portrait inédit de l’écrivaine. Certaines de ces « belles écouteuses » sont restées dans l’ombre de son œuvre. D’autres sont devenues célèbres, à l’instar de Simone de Beauvoir, qui l’admirait au point d’en faire une source capitale de son essai Le Deuxième Sexe, de Marguerite Yourcenar, de la star Marilyn Monroe, qui possédait ses romans, ou encore d’Audrey Hepburn, qui doit sa carrière à la romancière – sans oublier la jeune Françoise Sagan, enhardie par la prose de son aînée. Le pouvoir des mots, leur enchantement nourrissent ce vagabondage littéraire ordonné par l’un des meilleurs spécialistes de Colette." (Présentation des éditions Flammarion) "Depuis maintenant une bonne trentaine d’années, chercheurs, collectionneurs, lecteurs et spécialistes ont permis de révéler la richesse, la profondeur et la complexité de l’œuvre de Colette ainsi que sa personnalité, profondément moderne. C’est cette modernité qu’explore le Cahier de L’Herne. Non seulement en revisitant quelques-uns des grands thèmes de l’œuvre, mais aussi en s’interrogeant sur la radicalité dont Colette fait preuve dans ses choix. À propos des bêtes, de la nature, ou encore de sa position ambivalente à l’égard du féminisme, dont certains travaux et textes prouvent que Colette professe un féminisme non pas théorique et militant, mais un féminisme du quotidien, on serait tenté de dire : un féminisme constitutif. Le développement des « gender studies » (études de genre), venues des États-Unis, a contribué à faire relire Colette dans cette optique. Car il s’agit, là aussi, d’une interrogation essentielle qui irrigue toute son œuvre et bien souvent sa vie, lui permettant de questionner les représentations classiques du féminin/masculin en les détournant, voire en les inversant." (Présentation des éditions de l'Herne). "En « vingt arrondissements et deux rives de fleuve », Colette a cherché à retrouver à Paris sa province perdue. Jusqu’à découvrir le Palais-Royal. D’abord entre 1926 et 1930, dans son « tunnel », un sombre entresol aux fenêtres en demi-lune ; puis, de 1938 à sa mort en 1954, dans la « seigneurie retrouvée », un premier étage dont les hautes baies donnent directement sur le jardin. « Ma Province de Paris » écrit Colette à propos de cette enclave de verdure en plein cœur de la capitale. Un village en somme avec ses autochtones, ses habitants anonymes ou illustres (Cocteau, Bérard, Bove etc.), ses lieux de rencontres, ses boutiques et ses restaurants (le Grand Véfour). L’écrivaine observe le monde depuis ses appartements et chronique la vie quotidienne des parisiens. Elle restitue avec un émerveillement sans cesse renouvelé, le spectacle de la vie, reconstituant sous nos yeux de lecteur le Paris du XXe siècle." (Présentation des éditions de l'Herne)   "Dans tous les domaines de son activité débordante, Colette (1873-1954) se signale par la modernité de sa démarche. Animée d’une grande curiosité intellectuelle et artistique, et dotée d’une clairvoyance fascinante aujourd’hui encore, c’est naturellement qu’elle s’est tournée vers le cinéma. Même si les contacts de l’écrivaine avec l’univers du 7è art restent peu connus. Pourtant, dès les années 1910, Colette est parmi les rares intellectuels qui cherchent à comprendre le phénomène historique, culturel et artistique qu’il est destiné à devenir. Comme des premiers écrivains à faire entrer le cinéma dans son univers romanesque et à avoir aussi une activité de scénariste et de dialoguiste." (Présentation de Quidam éditeur). Exposition à la Fondation Jan Michalski jusqu'au 2 avril 2023.      
1/28/202329 minutes
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Jennifer Haigh, une romancière américaine à la reconquête du droit des femmes

Jennifer Haigh est née en 1968 à Barnesboro, en Pennsylvanie. Elle étudie en France et se tourne d’abord vers le journalisme, avant de se consacrer à la littérature. Elle écrit son premier roman tout en vivant de petits boulots, puis devient élève du prestigieux programme de Creative Writing de l’Université de l’Iowa. Elle est publiée pour la première fois en 2003 et remporte le PEN/ Hemingway Award. Elle est l'autrice de plusieurs romans, d’un recueil de nouvelles et vit actuellement à Boston. "Dans la ville de Boston, la clinique de Mercy Street offre un nouveau départ aux femmes désireuses d’avorter. C’est là que Claudia travaille depuis des années. Chaque jour, elle affronte la peur et la détresse de nombreuses patientes aux destinées bouleversées. À cela s’ajoute la détermination des militants anti-avortement dont la présence quotidienne aux alentours de la clinique rend l’ambiance tendue, sinon dangereuse. Pour faire face à cette pression constante, Claudia fréquente un sympathique dealer d’herbe, Timmy, qui compte parmi ses clients un jeune homme introverti et solitaire. Sur une plateforme en ligne, ce dernier se met au service d’un gourou pro-vie qui commence à développer une fixation sur Claudia. Poignant, juste et d’une actualité brûlante, Mercy Street, le nouveau roman de Jennifer Haigh explore les ambiguïtés et les failles d’une société au bord de l’explosion." (Présentation des éditions Gallmeister). CHRONIQUE «Books» de Baptiste Touverey : «Quand les États-Unis célèbrent le «Mozart de la comédie». 400 ans après sa naissance Molière entre dans la Pléiade américaine. Un honneur qu'il doit autant à ses propres mérites qu'à ceux de son traducteur, le poète Richard Wilbur.
1/27/202329 minutes
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Cécile Ladjali, sortir du silence et trouver les mots justes

D’origine iranienne, Cécile Ladjali est agrégée de Lettres modernes. Elle vit à Paris où elle enseigne la littérature et l’écriture dramaturgique à La Salle Blanche («laboratoire de l’acteur-chercheur»). Elle est directrice du Programme Baudelaire à la Fondation Robert de Sorbon et anime des rencontres littéraires au Théâtre La Reine Blanche et à la Maison de la Poésie. L’essentiel de son œuvre est paru aux éditions Actes Sud, dont récemment «Benedict» (2018) et «La Fille de personne» (2020).     "Dans l'hôpital psychiatrique dont il dirige un service à Tel-Aviv, Tom s'efforce de nouer un véritable dialogue avec Steiner, vieux musicien fantasque, et avec Roshan, une Palestinienne enceinte, internée pour un déni de grossesse. Passionné par l'énigme de ce qu'entendent et ressentent les bébés in utero, Tom est hanté par le souvenir des voix confuses ou fiévreuses qui ont précédé de peu sa naissance dans un double drame : sa mère était au chevet de sa jumelle, apnéiste plongée dans le coma, tandis que les téléviseurs du monde entier suivaient la descente d'une capsule spatiale avec laquelle tout contact sonore semblait perdu... Tels des échos venus du passé amniotique et se mêlant aux tourments du temps présent, les flux de conscience des personnages disent et redisent l'enfermement, l'impossible communication, et pourtant l'espoir de rejoindre autrui dans un entendement partagé. Sur fond de conflit israélo-palestinien, une profession de foi sensible envers les mots que l'on donne et surtout que l'on sait recevoir." (Présentation des éditions Actes Sud) Extrait bonus : Cécile Ladjali parle de l'Iran aujourd'hui et des liens qu'elle a avec son pays d'origine.
1/21/202329 minutes
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Colson Whitehead, le souffle puissant de la littérature américaine

Né à New York en 1969, Colson Whitehead est l'un des très rares écrivains américains à avoir été récompensé deux fois par le Prix Pulitzer et ce pour ses deux précédents romans «Underground Railroad» et «Nickel Boys». Traduit dans plus de trente pays, Colson Whitehead s'est lancé dans une nouvelle trilogie qui se déroule dans les années 60 à New York dont le premier volume «Harlem Shuffle» vient d'être traduit par Charles Recoursé aux éditions Albin Michel.   "Petites arnaques, embrouilles et lutte des classes… La fresque irrésistible du Harlem des années 1960. Époux aimant, père de famille attentionné et fils d’un homme de main lié à la pègre locale, Ray Carney, vendeur de meubles et d’électroménager à New York sur la 125e Rue, « n’est pas un voyou, tout juste un peu filou ». Jusqu’à ce que son cousin lui propose de cambrioler le célèbre Hôtel Theresa, surnommé le Waldorf de Harlem… Chink Montague, habile à manier le coupe-chou, Pepper, vétéran de la Seconde Guerre mondiale, Miami Joe, gangster tout de violet vêtu, et autres flics véreux ou pornographes pyromanes composent le paysage de ce roman féroce et drôle. Mais son personnage principal est Harlem, haut lieu de la lutte pour les droits civiques, où la mort d’un adolescent noir, abattu par un policier blanc, déclencha en 1964 des émeutes préfigurant celles qui ont eu lieu à la mort de George Floyd. Avec Harlem Shuffle, Colson Whitehead se réinvente une fois encore en détournant les codes du roman noir." (Présentation des éditions Albin Michel)
1/20/202329 minutes
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Dominique Fortier ressucite la grâce de la poétesse Emily Dickinson

Née à Québec, Dominique Fortier est écrivaine et traductrice. Après un doctorat en Littérature française, elle publie en 2008 son premier roman, «Du bon usage des étoiles», lauréat du Prix Gens de mer / Étonnants voyageurs. Elle a reçu, en 2016, le Prix littéraire du Gouverneur général, la plus haute distinction littéraire au Canada, pour son roman «Au péril de la mer» (Alto, 2016 ; Les Escales, 2019), et en septembre 2020, en France, le Prix Renaudot Essai pour «Les villes de papier» (Grasset).   "Emily Dickinson aurait pu ne jamais être pour nous qu’un nom étranger. Celui d’une femme, américaine, moins connue pour son talent littéraire que pour avoir passé la majeure partie de sa vie confinée chez elle. Puisqu’elle s’était toujours farouchement refusée à voir ses écrits publiés, rares sont ceux qui savaient, de son vivant (1830-1886), qu’Emily était aussi une formidable poète. Peu avant son décès, elle demande à sa sœur Lavinia de brûler tous ses papiers personnels. Mais lorsque cette dernière découvre dans sa chambre des centaines de poèmes renversants de beauté, griffonnés sur des morceaux d’enveloppes ou d’emballages, elle est à la fois sidérée et incapable de lui obéir. Jusqu’où la volonté des morts peut-elle changer l’existence des vivants ?   Ne pas les suivre, est-ce les trahir ? Et si les mots pouvaient faire revivre les disparus  – et celles et ceux qui leur survivent ? Lavinia choisit la vie. Et décide de confier ces poèmes à deux femmes autrement endeuillées, d’abord sa belle-sœur, Susan, épouse de son frère, puis Mabel, maîtresse de ce dernier, pour qu’elles l’aident à les faire publier. Une ultime complice leur prêtera main-forte : Millicent, fillede Mabel qui, grâce à sa malice, se révélera la plus juste lectrice de la «dame en blanc». Tour à tour, on les suit, Lavinia, Susan, Mabel et Millicent, dans une narration où surgit par endroits le je de l’auteure se joignant à elle pour les accompagner. Dans ce roman profond et envoûtant, Dominique Fortier prolonge la vie d’Emily Dickinson en racontant la grande aventure qui mènera ces héroïnes anonymes à faire paraître ses poèmes pour la première fois. Texte lumineux sur le deuil, l’absence, la poésie, le pouvoir des mots et l’importance de la littérature, Les ombres blanches nous fait assister à la naissance d’une œuvre qui aurait pu ne jamais voir le jour, et à la renaissance de trois femmes. On le lit comme on observe, au printemps, le retour de la vie. Ou comme on lit la poésie d’Emily Dickinson : avec bonheur et ravissement." (Présentation des éditions Grasset)
1/14/202329 minutes