Chaque jour, un invité, spécialiste ou acteur de l’événement, vient commenter l’actualité internationale sur RFI au micro du présentateur de la tranche de la mi-journée.
Liban: «Le Hezbollah est aujourd'hui sous commandement des Pasdarans iraniens»
Le président français Emmanuel Macron a appelé ce jeudi 24 octobre à engager un cessez-le-feu « au plus vite » au Liban lors d'une conférence internationale de soutien à ce pays à Paris. Le Hezbollah a confirmé la mort dans un bombardement israélien de Hachem Safieddine, successeur pressenti de Hassan Nasrallah à la tête du mouvement islamiste libanais. Israël, qui mène des opérations terrestres appuyées par des frappes aériennes, a annoncé avoir visé des dépôts d'armes dans les bombardements massifs qui ont frappé mercredi soir 23 octobre la banlieue sud de Beyrouth. Après l'élimination par Israël de Nasrallah et de Safieddine, le parti chiite pro-iranien, qui a perdu aussi des centaines de cadres politiques et militaires dans l’affaire des bipeurs piégés, jusqu'où le Hezbollah peut-il supporter ces coups ? Entretien avec Antoine Basbous, politologue, associé chez Forward Global et directeur de l'Observatoire des pays arabes.
10/24/2024 • 6 minutes, 19 seconds
La Turquie entretient sa «position d'équilibriste», entre Brics et Occidentaux
Vladimir Poutine a ouvert, mercredi 23 octobre à Kazan, le sommet des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Une rencontre bilatérale avec Recep Tayyip Erdogan, le président turc, est au programme. La Turquie est le seul pays membre de l'Otan et candidat à l'adhésion européenne à avoir frappé à la porte de ce club regroupant les principaux pays émergents, qui représentent près de la moitié de la population mondiale et près du tiers du PIB de la planète. Quelle est la stratégie du dirigeant turc, qui ne fait pas mystère de sa relation houleuse avec l’Occident ? L'analyse de Nicolas Monceau, maître de conférences en science politique à Bordeaux et chercheur associé à l'Institut Français d'Études Anatoliennes d'Istanbul (IFEA).
10/23/2024 • 6 minutes, 31 seconds
Sommet des Brics: «Le nombre de chefs d’État montre que Vladimir Poutine est tout sauf isolé»
Vladimir Poutine réunit une vingtaine de dirigeants étrangers à partir de ce mardi pour le sommet des Brics, à Kazan, en Russie. Le président a convié les pays émergents pour consolider une alternative aux alliances occidentales. Il s'agit de montrer par la même occasion que la Russie n'est pas isolée sur la scène internationale depuis l'invasion de l'Ukraine. Le sommet réunit deux douzaines de dirigeants mondiaux, dont le Chinois Xi Jinping, l'Indien Narendra Modi, le Turc Recep Tayyip Erdogan et l'Iranien Massoud Pezeshkian. L’analyse d’Alexandre Kateb, économiste, fondateur de Multipolarity.AI et auteur de Les nouvelles puissances mondiales. Pourquoi les Brics changent le monde (édition Ellipses).
10/22/2024 • 6 minutes, 55 seconds
Moldavie: courte victoire du «oui» au référendum sur l'UE malgré un «niveau d'ingérence inédit»
Les Moldaves ont approuvé à 50,16% l'inscription dans la Constitution de l'objectif européen, après dépouillement de plus de 98% des bulletins. Défiant les pronostics, le « non » a gardé une nette avance pendant plusieurs heures. Mais le vote de la diaspora a renversé in extremis la tendance. Alors que les sondages prédisaient une victoire confortable pour le « oui », la présidente, Maia Sandu, a dénoncé une « attaque sans précédent » en provenance de Russie. L'analyse de Nicu Popescu, ancien vice-Premier ministre chargé des Affaires étrangères et de l'Intégration européenne de Moldavie, directeur du programme « Europe élargie » du Conseil européen des relations étrangères (ECFR).
10/21/2024 • 6 minutes, 51 seconds
Mobilisation contre la vie chère en Martinique: «Le soutien populaire déterminera la durée du mouvement»
En Martinique, c'est une nouvelle manifestation contre la vie chère qui a eu lieu le samedi 19 octobre. Une manifestation qui intervient malgré un accord sur la baisse de 20% des prix de l'alimentaire. Si l'accord a été signé par l'État, il ne l'a pas été par le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéennes (RPPRAC), le collectif à l'origine du mouvement qui avait appelé au rassemblement et qui appelle d'ailleurs à de nouveaux blocages dès lundi 21 octobre. Pour en parler, notre invité, Fred Constant, ancien diplomate, professeur des universités en sciences politiques et auteur d'un essai intitulé « Géopolitique des Outre-mer, entre déclassement et (re)valorisation », éditions Le Cavalier Bleu.
10/20/2024 • 6 minutes, 19 seconds
Conflit au Proche-Orient: «Erdogan continue à soutenir sans limite le Hamas»
C'est une visite qui sera scrutée de près par la communauté internationale... Le chancelier Allemand Olaf Scholz rencontre ce samedi le président Turc Recep Tayyip Erdogan. Sur la table, plusieurs dossiers à aborder : le Proche-Orient, l'Ukraine, mais aussi le sort des réfugiés, selon des responsables allemands. Pour en parler, notre invitée, Nora Seni, historienne, professeure émérite à l'institut français de géopolitique et fondatrice du site internet Observatoire de la Turquie Contemporaine.
10/19/2024 • 6 minutes, 6 seconds
Que reste-t-il du Hamas après la mort de Yahya Sinwar?
Le Hamas vient de confirmer la mort Yahya Sinwar, tué mercredi 16 octobre par l’armée israélienne qui le traquait depuis des mois, ravageant au passage la bande de Gaza. Soulagement côté israélien après la mort de la tête pensante du Hamas, dont il avait pris la direction depuis la mort d’Ismaïl Haniyeh cet été et considéré comme l'architecte de l'attaque du 7 octobre 2023. Le Hamas affirme que la mort de Sinwar « renforcera » le mouvement. Que reste-t-il du mouvement palestinien ? Éléments de réponse avec Thomas Vescovi, chercheur indépendant spécialiste d’Israël et des territoires palestiniens. Auteur de « L’échec d’une utopie, une histoire des gauches en Israël », éditions La découverte. RFI : Qu'est-ce que ça change le décès de Yahya Sinwar pour le Hamas ?Thomas Vescovi : Disons qu'il est certain que là, nous venons de tourner la page d'une séquence qui était la séquence Yahya Sinwar. Un petit peu comme le Hezbollah tourne la page de la séquence Nasrallah. Ce qui va advenir par la suite dépendra naturellement de la manière par laquelle les Israéliens vont continuer ou non à mener la guerre dans la bande de Gaza.Cependant, il faut rester très prudent dans l'idée que c'est la fin du Hamas dans la bande de Gaza, puisque ce qui conditionne la continuité de la présence d'une organisation sur un territoire tel que Gaza, donc en guerre, ça va être d'abord sa capacité à recruter de nouveaux membres, à maintenir des activités armées et surtout à se poser comme seule alternative de gouvernance.À lire aussiGuerre Israël-Gaza: le chef du Hamas Yahya Sinwar tué au nord de RafahEt là, à l'heure actuelle, quand on voit les réactions sur les réseaux sociaux notamment, ça questionne beaucoup la raison pour laquelle les Israéliens ont diffusé ces images de Yahya Sinwar avant sa mort, où il est véritablement mis par une partie des Palestiniens et même par beaucoup de monde, presque comme un héros qui, jusqu'au bout, a combattu armes à la main.On le voit blessé, essayer même de repousser un drone avec une barre de fer alors qu'il est très gravement blessé déjà. Ce qu'il faut réussir à comprendre dans ces images et c'est une interrogation qu'il faudra avoir dans les prochains jours, c'est l'image qui a été donnée de Yahya Sinwar depuis plusieurs mois qui était celle de quelqu'un terré dans des tunnels avec sa famille alors que son peuple se fait massacrer dans Gaza. Et là, l'image de la mort qui est donnée est celle de quelqu'un qui est assez seul avec ses deux gardes du corps et qui jusqu'au bout combat l'armée israélienne.Il n'a pas du tout été tué dans un tunnel mais en plein jour apparemment. En plus, sans être visé personnellement par Israël puisqu'il a été tué au cours d'échanges de tirs autour de combats. Ça veut dire qu'Israël ne savait pas où il se trouvait malgré tous les efforts et tous les moyens de l'armée israélienne ?Pour l'instant, les éléments qu'on a en tout cas montrent qu'Israël est tombé sur lui un peu par hasard. Il ne savait pas que c'était lui jusqu'à arriver à son cadavre. Dès lors, c'est vraiment la question. C'est-à-dire que j'entends même parfois des gens expliquer qu’on va maintenant déployer l'Autorité palestinienne ou le Fatah dans la bande de Gaza. En l’état, sans forcément dire que le Hamas va être renforcé — puisque la situation de désastre est telle que ce terme de renforcement me pose problème —, mais par contre, considérer qu'on pourra continuer à gouverner Gaza sans le Hamas, alors même qu'on vient de placer ses principaux leaders à des rangs quasiment de héros tués par l'armée israélienne en combattant. Ça va être très compliqué de les remplacer.A-t-on une idée du soutien dont ils bénéficient à Gaza parmi la population palestinienne ?Je suis très prudent sur les sondages qui sont fait en situation de guerre, puisque ça va dans les deux sens. Vous pouvez trouver certains sondages, qui sont tout à fait fiables, mais qui expliquent qu'il y a un réel ressenti de la population de Gaza à l'égard du Hamas. Et d'autres sondages qui, au contraire, continuent à dire que le 7-Octobre a été une opération de résistance.Ce qui va déterminer la persistance ou non du Hamas dans la bande de Gaza, est vraiment lié à la capacité de l'organisation à recruter et à se poser en seule alternative de gouvernance. Et pour le moment, je ne vois pas comment est-ce qu'on pourrait faire autrement dans la bande de Gaza, comment on pourrait outrepasser le Hamas vu l'imaginaire qui est créé autour de ses principaux leaders.Qui pour succéder à Yahya Sinwar ? On imagine qu'un successeur sera nommé assez rapidement sans forcément de grandes difficultés. Mais est-ce qu'il reste au sein du mouvement des personnalités importantes et influentes ? Oui, il en reste évidemment d'abord dans la diaspora. Peut-être pas en Cisjordanie, ni dans la bande de Gaza, ça, ce sera complexe. Mais c’est certain que quelqu'un va être nommé assez rapidement. On le saura dans les prochains jours. Mais en l'état, ce qu'il faut mesurer tout de même, c'est que ce qui va continuer à alimenter les réseaux de résistance armée ou de recrutement des combattants palestiniens, ce n'est pas le leader, ou le responsable, c'est véritablement la situation d'injustice, d'impunité et d'oppression que vivent les Palestiniens qui va alimenter tout ça.A-t-on une idée des forces du mouvement du Hamas aujourd'hui qui est visé, depuis un peu plus d'un an maintenant par Israël, avec deux figures qui ont été tuées en quelques mois, des bombardements qui ont complètement ravagé Gaza. Est-ce qu'on a une idée du nombre de combattants, de personnalités qui composent aujourd'hui le Hamas sur place, hors diaspora ?Les chiffres que donnent les autorités israéliennes font état d'au moins 10 000 combattants du Hamas qui auraient été tués. Là, encore une fois, il faut être assez prudent puisque qu'est-ce qu'on entend par un combattant, puisqu'il y a plusieurs organisations dans Gaza armées qui existent ? Le Hamas, c'est évidemment la plus importante.Ce qui va être important, et le média CNN a fait une enquête assez importante cet été sur ça, c'est de regarder la capacité des différentes brigades dans la bande de Gaza à rester présentes sur le territoire et à se renouveler. Et on voit qu'en fait, même des brigades qui avaient été complètement décimées par l'armée israélienne parviennent progressivement à se réimplanter dans différentes zones, avec évidemment des forces, des moyens militaires moindres que par le passé nécessairement, mais restent présentes et continuent à contrôler des zones.C'est d'ailleurs la raison pour laquelle l'armée israélienne n'arrête d'aller d'une zone à une autre et d'y revenir, parce que dès que l'armée israélienne quitte une zone, la zone est immédiatement quasiment réinvestie par différentes organisations principalement liées au Hamas. Parce que la nature ayant horreur du vide, à chaque fois différentes organisations s'y implantent.Selon vous, le décès de Yahya Sinwar pouvait laisser la place à une aile moins dure au sein du mouvement et notamment dans le cadre des négociations avec Israël et de la libération des otages ? Ça me paraît complexe à envisager dès maintenant. Dès lors que Yahya Sinwar était vraiment la personne qui décidait en dernier recours des négociations et de ce qu'on allait accepter ou non, j'ai du mal à considérer maintenant que quelqu'un puisse prendre la tête du Hamas et faire un ensemble de concessions à Israël tellement la situation justifierait, du point de vue en tout cas du Hamas, d'être encore plus raide sur les conditions d'un cessez-le-feu, puisqu'ils n'ont plus rien à perdre, quelque part.
10/18/2024 • 7 minutes, 20 seconds
Sommet de l'UE: «Les équilibres politiques ont évolué chez les 27, comme les positions sur les migrations»
Les 27 pays européens sont réunis en sommet aujourd'hui et demain. L'immigration occupe une grande partie des discussions. La présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen a donné le ton au début de la semaine en expliquant qu'elle voulait revenir sur ce que l'on appelle la « directive retour », pour faciliter les reconductions aux frontières. Il y avait déjà eu des discussions sur ce sujet, qui n'avaient pas abouti. Est-ce que cela pourrait être différent cette fois-ci ? L’analyse de Tania Racho, chercheuse spécialiste du droit européen à l'Université Paris-Saclay et consultante chez Désinfox-Migrations.
10/18/2024 • 7 minutes, 39 seconds
Crise diplomatique et cascade de représailles entre l’Inde et le Canada
L’Inde et le Canada se sont livrés à une surenchère de représailles diplomatiques et les relations ne cessent de se détériorer. Ottawa soupçonne New Delhi d'être derrière l'assassinat d'un militant séparatiste sikh l'an dernier sur son territoire. Justin Trudeau a estimé lundi 14 octobre que l'Inde avait fait « une erreur monumentale » en décidant d'« attaquer les Canadiens » alors que les deux pays ont chacun expulsé leur ambassadeur et d'autres diplomates de haut rang. Les origines de cette crise avec Nicolas Blarel, professeur des relations internationales à l’université de Leiden aux Pays-Bas, spécialiste de l'Asie du Sud et de l'Indo-Pacifique.
10/15/2024 • 6 minutes, 48 seconds
Manœuvres de l'armée chinoise autour de Taïwan: jusqu'où va aller l'escalade?
La Chine, qui considère Taïwan comme une partie de son territoire à réunifier, a mené ce lundi 14 octobre une journée de manœuvres militaires de grande ampleur autour de l'île, les troisièmes en deux ans. Stéphane Corcuff, maître de conférence à Sciences Po Lyon, analyse cette nouvelle démonstration de force de Pékin. Stéphane Corcuff est chercheur au centre d’études linguistiques de l’Université Jean-Moulin Lyon 3 et associé au Centre d’études français sur la Chine contemporaine de Taipei. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages et articles sur la question taïwanaise.
10/14/2024 • 8 minutes, 33 seconds
Laure Quénnouëlle-Corre: «Il y a une véritable acclimatation à la dépense publique en France»
C'est un budget placé sous le poids des déficits publics que Michel Barnier, le Premier ministre français, a présenté cette semaine. Budget de rigueur ou d'austérité ? Le débat est lancé. Mais on va plutôt s'arrêter sur le rapport des Français à la dette qui dépasse aujourd'hui les 118% du PIB. C'est-à-dire que la dette publique française est plus importante que toute la richesse produite par la France en une année. Pour en parler, notre invitée, Laure Quénnouëlle-Corre, historienne de l’économie, directrice de recherche au CNRS.
10/13/2024 • 5 minutes, 54 seconds
Walid Joumblatt: «Il faut arrêter les livraisons d'armes à Israël pour essayer de freiner cette folie meurtrière»
Trois semaines après le début de l'offensive militaire israélienne, le Liban est plongé dans le chaos. Depuis le 23 septembre, plus de 1 200 personnes ont été tuées et plus d'un million de Libanais ont dû fuir leurs foyers. Alors que les frappes continuent, la situation humanitaire s'aggrave. Pour mieux comprendre les conséquences de cette crise sur le pays et la région, nous accueillons aujourd'hui Walid Joumblatt, figure historique de la politique libanaise, chef de la communauté druze et ancien président du Parti socialiste progressiste.
10/12/2024 • 6 minutes, 2 seconds
«Israël a toujours considéré que la Finul était sur son chemin»
Alors qu'Israël poursuit ses frappes au Liban, deux casques bleus de la Finul ont été blessés hier par des tirs israéliens, et deux autres encore ce vendredi 11 octobre, dans un contexte de tension croissante entre l'État hébreu et les Nations unies. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres dénonce une violation du droit humanitaire international. Entretien avec Gérard Araud, ancien ambassadeur de France en Israël, à l’ONU et aux États-Unis. Gérard Araud est l'auteur d'Israël : Le piège de l’histoire (éditions Tallandier)
10/11/2024 • 7 minutes, 7 seconds
Volodymyr Zelensky en tournée en Europe pour s'assurer du soutien de ses alliés
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a débuté une tournée européenne. Alors que l'armée ukrainienne est en difficulté sur le front est face à une armée russe qui grignote du terrain, Volodymyr Zelensky cherche du soutien militaire auprès de ses alliés, mais les défis auxquels il doit faire face sont nombreux. Entretien avec Emmanuel Dupuy, enseignant en géopolitique à l'Université catholique de Lille et président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe.
10/10/2024 • 6 minutes, 43 seconds
En propageant des infox, Donald Trump et ses soutiens «sèment une sorte de confusion dans l'électorat»
La Floride, qui se remet à peine du passage de l'ouragan dévastateur Hélène, se prépare à un deuxième ouragan. Milton pourrait être « la pire tempête en un siècle » selon Joe Biden, en marge d'une réunion à la Maison Blanche sur les préparatifs. En pleine campagne présidentielle, le camp de Donald Trump cherche à profiter de la catastrophe naturelle en relayant de nombreuses fausses informations sur la réponse fédérale apportée aux victimes de l'ouragan. À l'origine d'inondations et de dégâts considérables dans une demi-douzaine d'États, Hélène est le deuxième ouragan le plus meurtrier à avoir frappé les États-Unis continentaux en plus d'un demi-siècle, après Katrina en 2005. Entretien avec Jérôme Viala-Godefroy, chargé de cours à Sciences Po Saint-Germain en Laye, spécialiste de la politique américaine.
10/9/2024 • 7 minutes, 12 seconds
Gebran Bassil, principal allié chrétien du Hezbollah: «Il ne fallait pas rentrer dans la guerre»
La guerre s'intensifie et l'inquiétude grandit au sein de la société libanaise, mais aussi de la classe politique. Les bombardements israéliens sur le Liban, principalement dans le Sud et dans la banlieue sud de Beyrouth, ont tué plus de 1 100 personnes et déplacé plus d'un million d'autres en moins de deux semaines. Notre envoyée spéciale à Beyrouth, Aabla Jounaïdi a rencontré Gebran Bassil, chef du Courant patriotique libre et principal allié chrétien du Hezbollah, il a critiqué récemment certaines opérations du mouvement chiite.
10/8/2024 • 6 minutes, 40 seconds
Otages du 7-Octobre: «Le Hamas ne respecte rien des conventions de Genève et des règles de la guerre»
Qui sont les otages toujours retenus à Gaza par le Hamas ? Que sait-on de leurs conditions de captivité ? Éléments de réponse avec Frédéric Encel, docteur en géopolitique, professeur à sciences Po paris, auteur du livre Les voies de la puissance (Odile Jacob, 2022).
10/7/2024 • 6 minutes, 42 seconds
Guerre Israël-Gaza: «La France donne l'impression d'y aller au coup par coup» estime Michel Duclos
Au Proche-Orient, après l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 en Israël, qui a déclenché l’escalade, la guerre de Gaza ne faiblit pas. L’armée israélienne poursuit ses bombardements au Sud du Liban. Au plan diplomatique, les appels au cessez-le-feu, dont celui du Premier ministre libanais Najib Mikati, se multiplient, sans succès pour l’instant. Le président de la République Emmanuel Macron plaide pour l’arrêt de livraison d’armes à Israël. La France peut-elle jouer un rôle majeur pour obtenir une cessation des hostilités dans ce conflit armé ? Michel Duclos, ancien ambassadeur et conseiller spécial géopolitique à l’Institut Montaigne, auteur de Diplomatie française, publié aux éditions Alpha, est notre invité international de la mi-journée.
10/6/2024 • 5 minutes, 59 seconds
Ziad Makary, ministre libanais au sommet de l'OIF: «On n'a pas pu nommer Israël dans la déclaration»
Le ministre de l'Information du Liban se trouve samedi 5 octobre à Paris, où se déroule le sommet de la Francophonie. Dans un entretien à RFI, Ziad Makary explique au micro de nos envoyés spéciaux, Nicolas Rocca et Robin Cussenot, la raison de sa présence en France, alors que son pays traverse une crise extrêmement grave. RFI : Votre pays traverse l'une des plus graves crises de son histoire. Pourquoi êtes-vous venu ici ? Êtes-vous venu chercher le soutien des autres membres de l'OIF ?Ziad Makary : Mon pays est en guerre. Le Liban est un membre fondateur de la Francophonie, on est toujours dans les sommets, mais le Premier ministre n'a pas pu venir, il ne peut pas quitter le Liban, et moi-même, je n'aurais pas voulu quitter le Liban. Mais quelqu'un doit représenter mon pays. Donc, on est là, et à chaque fois qu'on est en dehors du Liban, on parle, on dit ce qu’il se passe chez nous. C'est normal qu'on demande de l'aide.On compte beaucoup sur la France. Je pense que c'est le seul pays qui a une vraie intention, une bonne intention pour le Liban. Le président Macron l'a dit plusieurs fois. Vendredi aussi, il y avait un beau message avec Hiba Tawaji, qui a chanté pour Beyrouth, cela avait été demandé par le président Emmanuel Macron personnellement. Aujourd'hui, j'ai un discours. Et on va parler du Liban, de ce qui se passe.Vous êtes satisfait des déclarations de la France ? Est-ce que vous espérez une condamnation un peu plus ferme des actions d'Israël envers le peuple libanais ? Quels sont vraiment les mots que vous attendez ?On aurait voulu qu'il y ait une condamnation très claire des pays francophones. Mais malheureusement, on n'a pas pu même nommer Israël dans la déclaration, parce qu'à chaque fois qu'on nomme Israël, il y a beaucoup de pays qui sont solidaires avec Israël, malheureusement. Ils ne peuvent pas voir ce qui se passe au Liban.Je voudrais dire maintenant qu'on est à plus de 2 000 victimes, 1,2 million de déplacés. On a, parmi les victimes, 110 ou 120 secouristes, des membres de la défense civile… Beyrouth est bombardé chaque jour. Aujourd'hui, l'armée israélienne a bombardé le Nord-Liban aussi. Cela ne s'arrête jamais.Pour la première fois depuis un an, l'armée libanaise a tiré cette semaine sur Israël, l'armée a répliqué. Vous l'avez dit, il y a eu énormément de bombardements, d'atteintes extrêmement claires à l'intégrité du territoire du Liban, sur la capitale, dans la Bekaa, des opérations au sol dans le sud. Pourquoi l'armée libanaise a-t-elle décidé de réagir maintenant ?L'armée libanaise est chargée de défendre le territoire libanais, donc elle réagit quand il faut réagir. Il y a déjà deux martyrs, deux soldats qui ont été tués par Israël. C'est pour cela que je dis que cela ne va pas. Sur tous les fronts, cela ne va pas. J'ai même lu qu'Israël avait menacé la Finul, la force internationale des Nations unies, qui est dans le sud. Ils les ont menacés, comme quoi ils doivent quitter leurs positions. Il n'y a plus de limites dans ce qu'il se passe.Justement, cette force onusienne pour la paix apparaît un peu impuissante. À quoi servent encore les membres de la Finul sur le terrain ?Ils font partie de la résolution 1701. Ils doivent être au Liban. Déjà, ils observent les violations de cette résolution. Je voudrais dire qu'Israël a violé cette résolution, depuis 2006, 56 000 fois – air, terre et mer. Donc la Finul doit rester. Mais je n'ai pas confiance en Israël, après tout ce qu'on a vu à Gaza. Ils ont assassiné des membres des Nations unies, de beaucoup d'organisations internationales. Je m'attends à beaucoup de mauvais jours, malheureusement.Quelle solution durable, selon vous, pour essayer de régler ce problème de la frontière sud ? Que recommande le gouvernement libanais ?Déjà, on a un conflit en ce qui concerne deux parties du territoire libanais. Le Liban dit que les fermes de Chebaa et de Kfar Chouba appartiennent au Liban. Or, elles sont occupées par Israël. Il faut déjà commencer à parler de cela, négocier cela. Ce qui me fait peur, c'est que la guerre ne va pas se limiter au Liban. Je pense que peut-être, cela ira à une échelle régionale. Malheureusement aussi, avec tout ce qui se passe entre l'Iran et Israël, des factions armées en Irak, les Houthis, toute la région pourrait s'embraser subitement.Cela fait deux ans maintenant que le pays n'a officiellement plus de gouvernement. Où en sont les efforts entre les formations politiques libanaises pour nommer un président de la République et un gouvernement ? N'est-ce pas trop tard, compte tenu de la situation militaire très dégradée ?Un président seul ne peut pas sauver cette situation. On aura besoin d'un président, c'est sûr. Mais je pense que personne ne va faire accélérer les choses maintenant, puisqu'on est dans une guerre. Donc il y a des priorités, malheureusement. La Constitution libanaise est très compliquée. Moi, je dis qu'elle a été faite pour entraver beaucoup de travaux. C'est une classe politique qui représente des religions, des confessions, cela complique tout, à chaque fois qu'il y a des élections, à chaque fois qu'il y a un nouveau président. On espère avoir un président, parce que le gouvernement ne fonctionne pas d'une façon positive, ni le Parlement. Mais je vous le redis : maintenant, il y a des priorités. Le pays est en guerre, on a beaucoup de problèmes économiques, constitutionnels, sociaux.La mort d'Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, a engendré des réactions extrêmement différentes au sein de la population libanaise. Comment faire pour que cette crise n'accroisse pas encore les différends entre les groupes religieux au Liban ?Malheureusement, la situation interne ne va pas bien. Aussi, l'assassinat de Hassan Nasrallah a généré beaucoup de changements, beaucoup de haine. Là, je dis qu'au pays, malheureusement, on a beaucoup de haine, beaucoup de sang, beaucoup de divisions. Et on a beaucoup de travail pour après cette guerre.Lire aussiAu deuxième jour du sommet de l'OIF, les adhésions et la question du Proche-Orient
10/5/2024 • 5 minutes, 53 seconds
États-Unis: «La Maison Blanche avait tout intérêt à ce que la grève des dockers trouve une issue rapidement»
Alors que le blocage des ports américains menaçait de provoquer pénuries et hausses de prix à un mois de l'élection présidentielle aux États-Unis, les dockers ont mis fin à une grève de trois jours après un accord sur une augmentation salariale d'environ 62% sur six ans, portant les salaires moyens de 39 à 63 dollars de l'heure. Outre les répercussions sur l’économie nationale, cette crise aurait pu également peser sur la campagne présidentielle, en particulier pour le camp démocrate, traditionnellement soutenu par les syndicats. Décryptage de Jean-Christian Vinel, professeur et maître de conférences en histoire des États-Unis à l’université Paris Cité.
10/4/2024 • 7 minutes, 22 seconds
Ukraine: «On voit que les Russes concentrent leurs efforts sur les régions de Donetsk et Louhansk»
La Russie a mené la nuit dernière une série de frappes dans quinze régions ukrainiennes, notamment contre la ville de Kharkiv. Quelques heures plus tôt, Kiev annonçait se retirer de Vougledar, dans l'est du pays, cédant aux Russes cette localité stratégique après deux et demi de combats meurtriers. Entretien avec Cyrille Amoursky, reporter indépendant franco-russe.
10/3/2024 • 7 minutes, 28 seconds
Conflit au Proche-Orient: «Pour la Russie, la guerre de Gaza est tout bénéfice»
Alors que les tirs de missiles de l'Iran contre Israël et l'annonce d'une riposte par le gouvernement Netanyahu font craindre un embrasement régional, la Turquie, la Chine ou la Russie peuvent-elles permettre d'éviter l'escalade ? Entretien avec géopolitologue Dominique Moïsi, conseiller spécial de l’Institut Montaigne. Dominique Moïsi est l'auteur de Le Triomphe des émotions. La géopolitique entre peur, colère et espoir (Robert Laffont)
10/2/2024 • 6 minutes, 26 seconds
Liban: «C’est l’Iran qui va adouber le successeur de Nasrallah»
L'armée israélienne qui a confirmé avoir tué le chef du Hamas au Liban, poursuit ses frappes dans plusieurs régions, y compris dans le centre de Beyrouth. La mort d'Hassan Nasrallah, considéré comme l'homme le plus puissant, plonge le pays dans l'incertitude. Les autorités restent silencieuses comme la classe politique et le monde arabe. Le Hezbollah promet de continuer son combat en soutien au mouvement palestinien. Entretien avec Fabrice Balanche, maître de conférences à l'Université Lyon 2. Auteur de plusieurs ouvrages sur le Moyen-Orient, dont « Les leçons de la crise syrienne : le premier affrontement entre l’Occident et l’axe eurasiatique », publié aux éditions Odile Jacob.
9/30/2024 • 5 minutes, 40 seconds
Dominique Vidal: «Netanyahu doit choisir entre un isolement international et une rupture avec son extrême droite»
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu s'exprime ce vendredi à la tribune de la 79ᵉ Assemblée générale des Nations unies. Et ce, alors que les affrontements montent crescendo entre Israël et le Hezbollah dans le sud du Liban, avec le risque certain d’un embrasement généralisé au Proche-Orient. Les appels au cessez-le-feu fusent tous azimuts sans succès pour l'instant. Faut-il craindre une escalade de ce conflit et que risque Netanyahu ? Analyse du journaliste et historien Dominique Vidal.
9/27/2024 • 6 minutes, 56 seconds
Frappes israéliennes au Liban: «Netanyahu élargit la guerre régionale en attendant les élections américaines»
Il n'aura fallu que quelques heures au gouvernement israélien pour écarter l'idée d'un cessez-le-feu au Liban. Il avait été proposé ce mardi 25 septembre en marge de l'Assemblée générale des Nations unies par plusieurs pays, dont la France et les États-Unis. De son côté, l'État hébreu continuera de combattre le Hezbollah « de toutes ses forces », selon le ministre des Affaires étrangères. Entretien avec Ziad Majed, politologue, professeur et directeur du programme des études du Moyen-Orient à l'Université américaine de Paris. À lire aussi[En direct] Liban: Benyamin Netanyahu demande à son armée de poursuivre les combats «avec toute la force nécessaire»
9/26/2024 • 7 minutes, 19 seconds
Offensive israélienne contre le Hezbollah: «La position du nouveau gouvernement iranien est très difficile»
L'armée israélienne poursuit ses bombardements intenses sur le Liban, tandis que le Hezbollah a visé ce mercredi pour la première fois la ville israélienne de Tel Aviv. L'aggravation du conflit suscite l'inquiétude d'une grande partie de la communauté internationale, avec la crainte d'un embrasement plus vaste impliquant l'Iran. Entretien avec le spécialiste de l’Iran Bernard Hourcade, directeur de recherche émérite au CNRS. Bernard Hourcade est l'auteur de Iran. Paradoxes d’une nation (CNRS éditions)
9/25/2024 • 6 minutes, 26 seconds
Assemblée générale de l'ONU: «Nous devons mettre la paix au centre de toutes les discussions»
Israël continue ses bombardements meurtriers contre des cibles du Hezbollah au Liban. Les autorités dénoncent des frappes qui ne visent pas que le mouvement islamiste, mais aussi les civils, plus de 550 morts dont cinquante enfants. Des dizaines de milliers de personnes ont été obligées de fuir leurs logements, en un jour, la guerre de basse intensité des onze derniers mois s’est transformée en une confrontation de haute intensité. Entretien avec le secrétaire général adjoint de l'ONU, Jorge Moreira da Silva.
9/24/2024 • 6 minutes, 54 seconds
L’escalade militaire au Proche-Orient: «Aujourd’hui, les Nations unies n’ont pas les moyens d’empêcher une guerre»
La tension monte encore au Proche-Orient en dépit des multiples appels à la retenue de la communauté internationale. Les échanges de tirs ont gagné en intensité depuis la vague d'explosions spectaculaires des appareils de transmission du Hezbollah qui a fait 39 morts et 2 931 la semaine dernière. Des dizaines de morts et des centaines de blessés dans les frappes israéliennes sur le sud du Liban ce lundi matin 23 septembre, le plus lourd bilan en près d'un an de violences. Cette escalade militaire fait redouter une guerre plus large et la question occupera une bonne partie de l'Assemblée générale de l'ONU cette semaine. L’analyse de Frédéric Charillon, professeur des universités en science politique, ancien directeur de l’Irsem. Frédéric Charillon est l'auteur de Guerres d’influence (éditions Odile Jacob)
9/23/2024 • 7 minutes
Allemagne: «Le mécontentement est un moteur fort pour de nombreux électeurs de l'AfD»
Aujourd'hui, une élection régionale cruciale se tient en Allemagne : celle du parlement du Land de Brandebourg, aux portes de Berlin. Ce territoire, symbolique pour le Premier ministre social-démocrate Olaf Scholz, est situé dans l'ancienne RDA. Les sondages annoncent l'extrême droite (AfD) en tête, avec une légère avance sur les sociaux-démocrates, actuellement au pouvoir dans la région. Après deux récentes victoires dans d'autres régions de l'ex-Allemagne de l'Est, l'AfD pourrait confirmer son ascension dans ce bastion historique. Entretien avec Frank Baasner, co-directeur du forum pour l’avenir franco-allemand.
9/22/2024 • 5 minutes, 59 seconds
Liban: «Le Hezbollah voit son image de force et d'invulnérabilité très sérieusement écornée»
Des dizaines de membres du Hezbollah éliminés, tués cette semaine par Israël avec l'explosion des bipers, des talkies-walkies et une frappe qui a tué au moins deux hauts commandants militaires du mouvement chiite libanais vendredi 20 septembre. Le Hezbollah a-t-il aujourd'hui encore les moyens de faire la guerre à Israël ? Entretien avec Joseph Bahout, politologue à l'université américaine de Beyrouth. RFI : Est-ce que le haut-commandement militaire du Hezbollah est décapité, ou est en tout cas durement touché ?Joseph Bahout : Le Hezbollah prend des coups depuis un moment qui, je pense, sont très forts et très nuisibles pour son organigramme et son organisation. Quant à savoir précisément ce que cela veut dire en termes de vulnérabilité pour le parti, en termes de dommages, je crois qu'il faut vraiment avoir beaucoup plus de renseignements.Mais ce qui est sûr aujourd'hui, c'est qu'il y a un dommage physique, organisationnel et probablement moral. D’abord parce que le parti voit son image de force et d'invulnérabilité, qui a été établie auprès de sa base depuis un moment, très sérieusement écornée. Et puis aujourd'hui, le parti chiite, stratégiquement, n'a pas beaucoup de marge de manœuvre pour répondre à tout cela. Il ne veut pas aller vers une guerre totale, donc une riposte très forte qui serait à la hauteur des coups qu'il prend, et qui risquerait de l'entraîner justement dans cette guerre totale. Peut-être que le Premier ministre israélien Netanyahu la veut, mais lui ne la veut pas. Et ne rien faire, ou faire quelque chose en dessous du seuil qui serait capable de rétablir sa dissuasion, serait perçue, en partie par sa base et par ses adversaires, comme une sorte de reddition ou d'incapacité à répondre.Donc, je crois que le Hezbollah va continuer à prendre des coups pendant un moment. C'est d'ailleurs aujourd'hui la stratégie israélienne : porter des coups très forts qui ne sont pas des coups de guerre classique, conventionnelle, mais des coups de guerre du renseignement. Il faut s’attendre à probablement encore plus d'assassinats ciblés, de destruction de dépôts d'armes du Hezbollah, peut-être aussi sur ses centres de commandement et de contrôle.On est donc dans une guerre d'usure, mais qui prend une ampleur très forte, avec peut-être, dans le calcul israélien, la volonté de faire plier le parti, et de le pousser à accepter un cessez-le-feu ou une solution négociée au Sud-Liban, la région située au nord d'Israël, qui n'est pas à l'avantage du parti, et qui signera probablement un peu son recul sur la scène régionale et libanaise.Vous parliez « d'une éventuelle riposte » du Hezbollah. Est-ce qu'il a encore aujourd'hui ne serait-ce que les moyens pour une éventuelle riposte ?Je crois que oui. Mais là, encore une fois, il faut vraiment être dans le monde du renseignement, savoir ce qu'il a exactement en stock, etc. Ce qui est sûr, c'est que sa capacité de feu conventionnelle, c'est-à-dire ses fameux missiles de précision, ne sont pas touchés. Il peut toujours les tirer, mais ça ne veut pas dire grand-chose. Ce qui est important à savoir, c'est si le cerveau du Hezbollah, en tenant compte des quinze cadres qui ont été éliminés vendredi 20 septembre, le chef d'état-major il y a deux mois, l'affaire des bipers, etc., est-ce qu'aujourd'hui, ce « cerveau » est capable de rentrer dans une guerre ?Il est capable aujourd'hui de tirer sur Israël, à Tel Aviv. Il peut faire des dégâts considérables. Mais ça restera une bravade sans suite s'il n'est pas capable ensuite de mener une vraie guerre en l'absence de ce qu'on ne sait pas encore, à savoir d’une bonne partie de son organigramme militaire, de renseignement ? On sait qui est mort au sein du Hezbollah, on sait qui a été atteint, mais on ne sait pas qui peut les remplacer, s'ils sont remplaçables, s'ils sont déjà remplacés.L'autre question, c'est de savoir si le Hezbollah peut aujourd'hui rendre des coups de la même nature. Est-ce qu'il est capable aujourd'hui de cibler des rangs équivalents dans l'armée israélienne, d'éliminer des commandants dans le corps militaire et sécuritaire israélien, de frapper le système de communication israélien, cyber ou autre, etc. ? Ce sont les vraies questions aujourd'hui. La question n'est pas militaire.Il y a quand même des lignes qui ont été franchies ces derniers jours pour le Hezbollah ?À part le côté militaire et sécuritaire, c'est-à-dire les personnalités ciblées, la ligne qui est franchie et qui est très difficile à accepter pour le mouvement chiite libanais, c'est celle d'un bombardement dans la banlieue sud. Le Hezbollah a toujours dit qu'il acceptait les règles d'engagement, même des coups très forts peuvent être échangés au sud ou ailleurs. Mais toucher la banlieue sud de Beyrouth, qui est le fortin civil du Hezbollah (c'est là que vivent les familles, c’est en plein Beyrouth), ça, c'est pour lui une ligne rouge.Le problème, c'est que cette ligne rouge a été atteinte il y a deux mois, lorsque Israël avait éliminé Fouad Choqr dans un raid ciblé, dans le sud de Beyrouth. Le Hezbollah a répondu, mais sa réponse a pris un mois à se développer, et elle était en dessous de ce que la plupart des gens acceptaient ou attendaient.Aujourd'hui, il y a un deuxième franchissement de cette ligne rouge de façon plus forte. Il y a quand même un bâtiment entier, de huit étages, qui a été démoli, un autre immeuble qui est pratiquement par terre, avec 30 morts annoncés ce 21 septembre. En plus des quinze chefs militaires du Hezbollah, il y a quinze civils qui ont probablement été tués ou blessés. Ça, dans le lexique traditionnel du Hezbollah, c'était une ligne rouge absolue, et qui entraînerait, d'après ce qu'il disait dans le temps, une frappe sur Tel-Aviv, sur Haïfa, etc. Aujourd'hui, on ne sait pas si le parti va répondre de cette façon.Il y a une inquiétude des Libanais aujourd'hui ?Oui, Beyrouth est très tendue, le pays est très inquiet. D'abord, il était très inquiet depuis huit mois. On vit dans une sorte de yoyo, est-ce qu'on bascule dans la guerre, ou est-ce qu'on continue dans cette sorte de drôle de guerre avec des échanges de coups feutrés. Depuis l'opération des pagers, il y a une inquiétude qui est très forte, il y a presque même un sentiment de vulnérabilité dans la société, dans des segments qui n'ont rien à voir avec le Hezbollah.On se demande si les panneaux solaires ne vont pas exploser, si notre téléphone portable ne va pas nous jouer un tour, etc. Il y a une sorte d'angoisse diffuse et il y a le fait aussi de savoir si aujourd'hui le Hezbollah, qui est quand même un énorme appareil sociologique, en plus d'être un appareil militaire, qui vit dans la société avec tout le monde, ne va pas non plus être exposé à des coups israéliens touchant des gens qui n'ont rien à voir avec tout ça. En plus de l'angoisse, évidemment, de voir la guerre, la vraie guerre, s'ouvrir, c'est-à-dire la guerre du type 2006, du type 1982 avec une invasion israélienne qui mettrait par terre ce qui reste de l'économie et du social libanais, qui est très endommagé depuis un moment.
9/21/2024 • 7 minutes, 15 seconds
Gaza: «les États-Unis démontrent leur incapacité et leur manque de volonté à transformer la situation»
C’est toujours la consternation après la vague d'explosions mardi 17 et mercredi 18 septembre de bipeurs et de talkies-walkies, piégés par Israël pour viser des membres du Hezbollah. L'ONU et Washington ont mis en garde contre une « escalade » après cette attaque sans précédent qui a encore ravivé les craintes d'un embrasement du Proche-Orient. Les libanais s’interrogent sur l'impuissance des États-Unis à influencer la stratégie israélienne pour avancer vers au moins un apaisement. Entretien avec Philip Golub, professeur de relations internationales à l’université américaine de Paris. RFI : Le Hezbollah a lancé des dizaines de roquettes vers le nord d'Israël. Le mouvement libanais dit avoir visé trois sites militaires, sa première réaction après la série d'explosions simultanées de bipers mardi et de talkies-walkies le lendemain. Ces attaques, imputées à l'État d'Israël, ont fait 37 morts et 3 000 blessés, essentiellement parmi les membres du Hezbollah. Le chef du mouvement a reconnu jeudi que son organisation avait reçu un coup sévère, mais a aussi promis de riposter. Ainsi, la tension ne retombe pas, loin de là, et le grand allié américain d'Israël s'est contenté de répéter qu'il n'était pas au courant de cette opération absolument inédite. Est-ce que ça vous semble possible que les services américains n'aient pas eu connaissance de tout cela ?Oui, tout à fait. Depuis le début de la guerre à Gaza, les dirigeants israéliens maintiennent à la fois des contacts étroits avec les États-Unis et les services américains, mais en même temps organisent leurs opérations de façon autonome. Il me parait tout à fait possible que les États-Unis n'aient pas été au courant de l'opération. En tout cas, pas en temps réel.Aujourd'hui, la tension augmente encore, avec le risque de déplacer le conflit de Gaza vers le nord d'Israël. Les tirs étaient déjà quasiment quotidiens, la tension s'accentue encore. Le secrétaire d'État américain est en ce moment à Paris, pour une réunion qui est consacrée justement au Proche-Orient, lui qui a déjà effectué de nombreuses visites dans la région sans aucun résultat. Est-ce que c'est par manque de volonté politique ou par manque de leviers ?Les deux explications sont appropriées. Au tout début de la guerre de Gaza, le jour après le 7 octobre, le président américain Joe Biden a publiquement enjoint son allié israélien à ne pas commettre les mêmes erreurs que les États-Unis après le 11 septembre 2001 et de ne pas réagir avec de la rage, mais avec de la raison. Donc, de ne pas étendre la guerre au Liban. Car, peu après le jour qui a suivi l'attaque du 7 octobre, il y a eu des voix influentes au sein de l'administration du gouvernement Netanyahu pour étendre la guerre tout de suite en direction du Liban et contre le Hezbollah en particulier.Les États-Unis, depuis un an, démontrent à la fois une incapacité et un manque de volonté à transformer la situation sur le terrain, ils n'ont pas utilisé le seul levier à leur disposition pour changer la politique israélienne et mener à des négociations et la libération des otages. À savoir un embargo sur les armes ou une limitation très stricte de l'envoi d'armes en direction d'Israël. Et ce, pour des raisons qui ont trait à la fois à l'engagement personnel du président actuel des États-Unis envers Israël, mais aussi au soutien politique très puissant dont dispose le gouvernement Netanyahu parmi les forces de la droite républicaine aux États-Unis.Donc, il y a des raisons de politique intérieure et des raisons d'engagement personnel du président qui expliquent le manque de volonté et le manque de moyens, de leviers. Parce que, si la volonté n'est pas là, le levier n'est pas là.À lire aussiExplosions au Liban: le Hezbollah admet avoir reçu «un coup sans précédent» et promet une riposte «terrible»Il faut rappeler que le contexte est particulier aux États-Unis, le mandat de Joe Biden touche à sa fin. Dans le Wall Street Journal, des responsables américains reconnaissent, après avoir expliqué le contraire pendant des semaines et des semaines, qu'il ne sera pas possible de parvenir à un accord de cessez-le-feu à Gaza avant la fin de ce mandat. C'est un aveu d'échec pour le président américain sortant ?Je pense que oui. Cela souligne le fait que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est en train d'instrumentaliser cette situation de la transition en cours à Washington pour pouvoir agir avec une grande impunité par rapport à l'allié américain. Dans les semaines à venir, je pense que l'on verra une intensification des combats et possiblement une expansion régionale de la guerre.Donc le fait que les États-Unis soient en campagne en ce moment pour la présidentielle du 5 novembre, cela a une incidence forte selon vous sur cette situation, sur cette impasse ?C'est une incidence dans la mesure où Netanyahu pense qu'il allait couder plus franche, les mains plus libres actuellement qu'avant, même s'il avait déjà avant les mains relativement libres par rapport au grand allié américain. Mais là, étant donné le fait que le président actuel est en instance de départ et que l'élection n'a pas eu lieu, Netanyahu et son administration semblent estimer qu'ils ont une fenêtre d'opportunité pour faire ce qu'ils n'ont pas pu faire au lendemain du 7 octobre au Liban vis-à-vis du Hezbollah.Est-ce que c'est vraiment le cas ? Est-ce que l'administration israélienne a effectivement davantage de marge de manœuvre en ce moment, pendant la campagne électorale aux États-Unis ?Par rapport aux États-Unis, oui. Par rapport à la situation globale, stratégique d'Israël, peut-être pas. L'armée israélienne, les forces de défense israéliennes sont, d'après tous les rapports que l'on peut lire, en état de fatigue importante. Les réservistes, en particulier, ont été sur-utilisés dans la bande de Gaza. La situation politique intérieure en Israël ne s'est pas améliorée. Les divisions sont de plus en plus profondes au sein d'Israël et c'est probablement l'une des raisons – ce n'est pas la seule raison, mais une des raisons – qui expliquerait que Netanyahu veuille étendre le front de la guerre pour ne pas se confronter la situation politique intérieure israélienne. Au moment où la guerre sera terminée, la confrontation sera sans doute très grave pour lui.Du côté des États-Unis, a priori, si Donald Trump remporte la présidentielle, il n'y aura pas de changement de ligne. Qu'est-ce qui pourrait se passer si kamala Harris devenait présidente des États-Unis ?On est là dans le domaine des suppositions plutôt que des réalités. Nous ne savons pas exactement. D'après les déclarations liminaires de Kamala Harris au cours des dernières semaines et des derniers mois, je pense qu'il y aura une réorientation limitée de la politique américaine vis-à-vis du conflit à Gaza, mais aussi du Moyen-Orient en général. Les conseillers les plus influents de Kamala Harris en politique internationale – je pense à Philip Gordon, en particulier – sont des réalistes en politique internationale qui ont une optique sur le conflit moyen-oriental qui serait plus alignée, par exemple, sur celle de Barack Obama, et donc plus équilibrée que celle d'aujourd'hui et des administrations précédentes.À lire aussiDiscours du chef du Hezbollah: l'inquiétude d'une escalade partagée entre Libanais et Israéliens
9/20/2024 • 7 minutes, 53 seconds
Explosions d’appareils au Liban: «Le but était d’affaiblir durablement la direction du Hezbollah»
Le Premier ministre libanais demande aux Nations unies de stopper la guerre technologique menée par Israël contre son pays. Cet appel a été lancé après deux séries d'explosions au Liban, des bipeurs piégés mardi 17 septembre et des talkie-walkies mercredi 18 septembre, qui ont fait 37 morts et plus de 3 500 blessés, dont de nombreux membres du Hezbollah. L'opération menée par Israël est spectaculaire et a des effets importants en terme d'image et de peur. Quelle est concrètement la stratégie israélienne concernant le Hezbollah ? Éléments de réponse avec le général Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la revue Défense Nationale.
9/19/2024 • 6 minutes, 28 seconds
Israël-Liban: l’explosion des bipeurs «met à mal le Hezbollah dans sa capacité de contre-espionnage»
C'est la sidération au Liban au lendemain d'explosions simultanées des bipeurs utilisés par le Hezbollah. Les appareils auraient été trafiqués par des agents israéliens avant qu'ils n'arrivent dans le pays. Au moins 12 morts et près de 2 800 ont été blessés dans plusieurs régions. L’Iran accuse Israël d’avoir commis une « tuerie de masse » et le Hezbollah a promis que l'État hébreu recevra « son juste châtiment ». L'ONU dénonce une escalade extrêmement inquiétante dans un contexte de tensions extrêmes. Entretien avec Joseph Bahout, professeur de sciences politiques, directeur de l'Institut Issam Farès à l'Université américaine de Beyrouth. À lire aussiIsraël a réussi à cacher des explosifs dans les bipeurs du Hezbollah, selon le «New York Times»
9/18/2024 • 7 minutes, 8 seconds
ONU: pour la CIJ, «la présence militaire d'Israël sur les territoires palestiniens» sert à «gagner du territoire par la force»
Les États membres de l'ONU vont débattre d'un projet de résolution exigeant qu'Israël mette fin dans les 12 mois à sa présence illicite dans les territoires palestiniens, un texte dont l'adoption éventuelle provoque déjà la colère de l’État hébreu. Les opérations meurtrières ont été accompagnées d’une violente offensive coloniale en Cisjordanie, pour maintenir et développer l’occupation israélienne. Le secrétaire général de l'ONU a dénoncé lundi 16 septembre la « punition collective » infligée à la population de Gaza qui subit une souffrance « inimaginable » et demande de sortir de ce cycle de violences. Entretien avec la rapporteuse de l'ONU sur les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, au micro de Anne Cantener.
9/17/2024 • 6 minutes, 37 seconds
Violence politique aux États-Unis: «On est passé d’une société de discussion à une société de conflit armé»
Une nouvelle tentative d’assassinat présumée contre Donald Trump a été déjouée, dimanche 15 septembre 2024, par le Secret Service. Le FBI enquête, tandis que Joe Biden et Kamala Harris se disent soulagés que le candidat républicain soit sain et sauf. L'actuel président ajoute que tous les moyens nécessaires seront accordés pour assurer la sécurité de Donald Trump et qu'il n'y a pas de place pour la violence politique aux États-Unis. L’analyse de l’historien André Kaspi, spécialiste des États-Unis et professeur émérite à la Sorbonne, auteur de Pourquoi Joe Biden va échouer (éditions du Cerf). À lire aussi«Tentative d'assassinat» de Trump: la sécurité de l'ancien président de nouveau en question
9/16/2024 • 6 minutes, 49 seconds
«Aujourd'hui, on ne peut pas reprocher à un passager d’hésiter avant de monter dans un Boeing»
Des hausses de salaires qui feraient rêver les salariés de la Vieille Europe. 25% d'augmentation sur quatre ans, mais les salariés de Boeing l'ont refusé et ont entamé, vendredi 13 septembre, une grève qui a mis à l'arrêt la production de plusieurs avions du constructeur américain. Avant l'ouverture des négociations, nous faisons le point sur cette grève et cette crise chez le conducteur américain. Pour en parler, notre invité, Bertrand Vilmer, ancien pilote d’essai expérimental et ingénieur aéronautique associé au cabinet Icare.
9/15/2024 • 5 minutes, 36 seconds
Joris Daudet, médaillé d'or aux JO: «Le sport nous fait oublier tous les soucis qu'on peut avoir»
Vous le connaissez sûrement, l'hymne de Paris 2024, intitulé justement « Parade ». le jour de la grande parade sur les Champs-Élysées - le défilé des athlètes français des Jeux olympiques - nous recevons l'un de ces athlètes, qui remontera les Champs. Et pas n'importe lequel, l'une des 35 médailles d'or de la délégation française, le cycliste Joris Daudet, champion olympique de BMX Racing. Entretien.
9/14/2024 • 5 minutes, 13 seconds
«La crainte de l'engrenage» plane au-dessus de la question des armes à longue portée pour l'Ukraine
Visite en Pologne du secrétaire d'État américain Antony Blinken, jeudi 12 septembre 2024, pour discuter du soutien à l'Ukraine, après un passage à Kiev mercredi. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky réclame depuis plusieurs semaines la levée des restrictions pour lui permettre de frapper en profondeur sur le sol russe des cibles militaires jugées « légitimes ». L’armée ukrainienne pourra-t-elle utiliser les armes occidentales de longue portée pour frapper la Russie ? Et quelles seraient les différences dans le rapport de force sur le terrain ? Le général Olivier Kempf, chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique et directeur du cabinet de synthèse stratégique La Vigie, analyse la situation. Le général Olivier Kempf est l'auteur de Guerre d'Ukraine, un livre publié aux éditions Économica.Suivez nos dernières infos, reportages et émissions sur la guerre en Ukraine qui fait face, depuis le 24 février 2022, à une invasion militaire de la Russie. Et suivez l’actualité sur notre site en ukrainien.
9/12/2024 • 7 minutes, 47 seconds
Inondations en Afrique de l’Ouest: «On a augmenté mécaniquement l’intensité des pluies» avec le changement climatique
Près de 950 000 déplacés après des inondations meurtrières en Afrique de l’Ouest depuis des semaines maintenant et des dégâts très importants, notamment ces dernières heures à Maiduguri au Nigéria, la ville est en partie sous l'eau après la rupture d'un barrage la nuit dernière. Pour comprendre pourquoi il pleut autant en ce moment en Afrique, Anne Cantener a interrogé le météorologue Benjamin Sultan, directeur de recherche à l’IRD et chercheur au laboratoire ESPACE-DEV, auteur contributeur du 6ème rapport du GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat).
9/11/2024 • 7 minutes, 23 seconds
Condamnations d'Apple et Google: «La justice européenne confirme ce qui est du bon sens»
Une grande victoire pour les citoyens européens, voilà comment la Commission européenne salue les décisions de justice contre Apple et Google. Le premier devrait rembourser 13 milliards d'arriérés fiscaux à l'Irlande pour avoir bénéficié d'avantages fiscaux indus, assimilés à une aide d'État illégale et Google de son côté va devoir payer près de deux milliards et demi d'euros pour pratiques anti-concurrentielles. Le groupe est aussi dans le collimateur des autorités de régulation aux États-Unis et au Royaume-Uni. Est-ce le début d'un vrai changement dans les rapports de force entre États et les fameux GAFAM ? Entretien avec Joëlle Toledano, professeure émérite en économie, associée à la Chaire « Gouvernance et Régulation » de l’Université Paris-Dauphine. Auteure de GAFA : reprenons le pouvoir ! À écouter aussiUn Monde de Tech - États-Unis: l'empire publicitaire de Google menacé de démantèlement lors d'un procès historique
9/10/2024 • 7 minutes, 21 seconds
L’Algérie est «diplomatiquement isolée car elle est brouillée avec la France et tous ses voisins d'Afrique»
Près de 95% des voix pour le président sortant algérien Abelmadjid Tebboune. Une écrasante victoire déjà remise en cause par l'opposition et les ONG de défense des droits humains. Cette victoire a été saluée chaleureusement par le président français dès hier, félicitations appuyées pour le chef d'un pays avec qui les relations sont toujours compliquées. L’analyse de l’historien Jacques Frémeaux, professeur émérite à Sorbonne Université. Il vient de publier « La guerre d’indépendance », aux éditions du Cerf.
9/9/2024 • 6 minutes, 53 seconds
Pape François en Océanie: «Ce pape n'a cessé de vouloir unir les religions»
Fin de la visite du pape François en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Il se rendra lundi au Timor oriental puis à Singapour, dernière étape de son périple en Océanie. Dialogue inter-religieux, écologie, environnement... De nombreux dossiers sont sur la table. Explications avec François Mabille, chercheur statutaire au CNRS et directeur de l’Observatoire de géopolitique des religions à l’Iris. À lire aussiLe pape François en Indonésie à l'entame d'une tournée marathon en Asie du Sud-Est et en OcéanieÀ lire aussiLe pape François: dix ans de pontificat
9/8/2024 • 7 minutes, 7 seconds
Retour sur Terre de Starliner sans équipage: «Les défaillances étaient minimes»
La capsule Starliner a fait sont retour sur terre vendredi 6 septembre après un atterrissage réussit pour la capsule de Boeing. Elle est toutefois rentrée sans les deux astronautes de la NASA, Butch Wilmore et Suni Williams, qu’elle était censée ramener car la capsule ne présentait pas les garanties d’une arrivée sans anicroche à bon port. Qu’est-ce qui justifie une telle incertitude ? Explications avec Stefan Barensky, rédacteur en chef du magazine Aerospatium. À lire aussiEspace: la capsule Starliner de Boeing réussit son retour sur terre malgré des incertitudes
9/7/2024 • 5 minutes, 47 seconds
Climat: «La température est destinée à augmenter si on ne réduit pas les gaz à effet de serre»
Les chiffres publiés dans le dernier rapport de l'observatoire Copernicus soulignent que l’été 2024 a été le plus chaud jamais mesuré. La tendance est durable et inquiétante car le réchauffement dépasse déjà l'objectif des accords de Paris sur le climat. Décryptage de Davide Faranda, climatologue au CNRS.
9/6/2024 • 7 minutes, 51 seconds
Remaniement en Ukraine: «Une volonté de changement commence à monter dans la population»
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, a présenté sa démission, mercredi 4 septembre, dans le cadre d'un grand remaniement voulu par le président Volodymyr Zelensky. Remaniement dont les contours demeurent pour le moment encore flous. Décryptage avec notre invité, Ulrich Bounat, analyste géopolitique et spécialiste de l'Europe centrale et orientale. À lire aussiLe chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba annonce sa démission
9/4/2024 • 6 minutes, 7 seconds
Poutine en Mongolie: «Il y a une dépendance des autorités mongoles aux importations de carburant russe»
Vladimir Poutine a été accueilli en grande pompe, mardi 3 septembre 2024, lors de son déplacement en Mongolie, alors qu’il est sous le coup d’un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI). La Mongolie, membre de la juridiction, aurait dû procéder à son arrestation, mais le président russe n'a pas été inquiété. Entretien avec Antoine Maire, président de Seldon Conseil, chercheur spécialiste de la Mongolie.
9/3/2024 • 5 minutes, 58 seconds
Mobilisation en Israël pour le retour des otages: «Ce n’est pas la guerre en elle-même qui est contestée»
Ce lundi 2 septembre, la société israélienne est appelée à la grève générale afin de forcer le gouvernement de Benyamin Netanyahu à signer un accord pour libérer les otages retenus dans la bande de Gaza, après la mort de six d’entre eux. Entretien avec Denis Charbit, professeur de science politique à l’université ouverte d’Israël, spécialiste de la société israélienne
9/2/2024 • 6 minutes, 48 seconds
En Allemagne, «l’enjeu identitaire conforte le choix des électeurs», analyse Paul Maurice
Deux élections régionales ont lieu aujourd’hui en Allemagne, en Saxe et en Thuringe, deux Landers de l’ex-RDA. Quels sont les enjeux de ces deux scrutins dans lesquelles le parti d'extrême droite AfD est donné largement victorieux, et leurs impacts sur le paysage politique allemand à un an des élections législatives ? Paul Maurice, secrétaire général du Comité d’études des relations franco-allemandes (Cerfa) à l’Institut français des relations internationales (Ifri), est notre invité international de la mi-journée. À lire aussiÉlections régionales en Allemagne: le parti d'extrême droite AfD attendu en tête en Thuringe
9/1/2024 • 6 minutes, 19 seconds
Jean-François Leroy (Visa pour l'image): «On est tous concernés par l’exclusion dans différents pays du monde»
Ce samedi s'ouvre à Perpignan le 36ᵉ festival international de photojournalisme, qui porte un regard « tous azimuts » sur l'actualité. Avec, cette année, un focus sur le thème de l’exclusion à travers le monde. Invité de la mi-journée de RFI, Jean-François Leroy, fondateur du festival de photojournalisme « Visa pour l’image ». À lire aussiVisa pour l'image: la révolte des Iraniens exposée au festival du photojournalisme
8/31/2024 • 6 minutes, 3 seconds
La France vend des Rafales à la Serbie, qui «a toujours refusé d’appliquer les sanctions européennes»
Le président français a signé l'achat de 12 avions de combat Rafale pour un montant de 2,7 milliards d'euros lors de sa visite à Belgrade. Des avions de chasse vendus à un pays qui est probablement le client le plus sensible en raison de sa proximité historique avec la Russie et qui fait partie des candidats à l’Union européenne. Avec ce contrat, la Serbie va devenir le troisième pays européen à s'équiper ses forces armées du Rafale. Le décryptage de Jean-Arnault Dérens, rédacteur en chef du Courrier des Balkans et co-auteur de Les Balkans en 100 questions. Carrefour sous influences aux éditions Tallandier.
8/30/2024 • 7 minutes, 1 second
Israël a une «volonté de rendre de fait la Cisjordanie un territoire annexé» avec son opération
L'offensive israélienne meurtrière de grande ampleur dans le nord de la Cisjordanie occupée atteint son deuxième jour jeudi 29 août. Cette opération, qui a fait au moins 14 morts, dont des enfants, a suscité la « profonde inquiétude » de l'ONU. Son secrétaire général a déploré « des tactiques de guerre meurtrières qui semblent dépasser les normes internationales en matière de maintien de l’ordre ». L’analyse de Béligh Nabli, professeur de droit public à l’UPEC-Paris XII et auteur de Relations internationales - Droit, théorie, pratique, aux éditions A.Pedone.
8/29/2024 • 6 minutes, 13 seconds
Relance poursuites judiciaires contre Trump: «Ça va motiver la base chez les démocrates»
Nouvel épisode dans le feuilleton judiciaire des affaires de Donald Trump. Le procureur spécial Jack Smith a révisé l'acte d'accusation contre lui pour tentatives d'inverser le résultat de l'élection de 2020. L'acte d'accusation a été modifié pour prendre en compte une récente décision de la Cour suprême accordant une large immunité pénale au président des États-Unis. Les conséquences sur sa campagne présidentielle et les suites avec l'invité de la mi-journée de RFI Jérôme Viala-Godefroy, chargé de cours à Sciences Po Saint-Germain-en-Laye, spécialiste de la politique américaine.
8/28/2024 • 6 minutes, 48 seconds
Arrestation du patron de Telegram: «Une volonté politique d'agir contre ses messageries cryptées»
Arrestation du patron de la plateforme Telegram Pavel Durov, interpelé ce week-end à Paris et toujours entendu par les enquêteurs français. Cette arrestation qui interroge a placé d'inhabituels projecteurs sur la messagerie cryptée, outil majeur pour la propagande russe et l'armée du Kremlin, alors que le conflit contre l'Ukraine s'enlise dans sa troisième année. Que lui reproche-t-on ? Qui est-il et quel poids a Telegram ? Éléments de réponse avec Olivier Tesquet, journaliste à la cellule enquêtes du magazine Télérama, auteur de À la trace, enquête sur les nouveaux territoires de la surveillance (éd. Premier Parallèle).
8/27/2024 • 6 minutes, 34 seconds
Forum des îles du Pacifique: «La Chine développe son influence avec beaucoup de réussite»
Le sommet du Forum des îles du Pacifique a commencé ce lundi dans la capitale du royaume de Tonga. Au total, 18 États et territoires associés, dont la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française, vont discuter du changement climatique et l’engloutissement de leurs pays par la montée de l’océan, de l’instabilité en Nouvelle-Calédonie ou encore la rivalité entre Washington et Pékin dans la région. L’analyse de Bastien Vandendyck, expert en relations internationales et spécialiste du Pacifique.
8/26/2024 • 6 minutes, 31 seconds
Allemagne: «La montée de l'AfD s'explique par un sentiment de déclassement chez les Allemands de l'Est»
En Allemagne, les électeurs se rendront prochainement aux urnes dans trois des cinq Länder appartenant anciennement à l'Allemagne de l'Est. Des élections régionales qui auront lieu dès le premier septembre en Thuringe et en Saxe. Suivi, le 22 septembre, par un scrutin dans le Brandebourg. À l'heure actuelle, c'est le parti d'extrême droite Alternative für Deutschland, l'AfD, mais aussi le mouvement populiste de gauche de l'Alliance Sahra Wagenknecht (BSW) qui sont annoncés en tête selon des sondages. Retour sur ces élections avec notre invité Hans Stark, professeur de civilisation allemande contemporaine à Sorbonne université et conseiller pour les relations franco-allemandes à l'Ifri.
Nous prenons la direction de la Nouvelle-Calédonie. Le « Caillou » toujours confronté a une grave crise politique…Trois mois d’affrontements entre indépendantistes et forces de l’ordre et onze morts dont un la semaine dernière. Dans ce contexte difficile, le Forum des îles du Pacifique reporte une mission de médiation en raison de désaccord entre Paris et Nouméa. Pour en parler, Olivier Sudrie, économiste, spécialiste de l’Outre-Mer. «
8/24/2024 • 5 minutes, 45 seconds
Kamala Harris investie à la convention démocrate: «Un succès sur la forme, assez superficiel sur le fond»
Kamala Harris a été officiellement investie lors de la convention démocrate qui s'est déroulée dans une atmosphère de fête. Dans son premier discours de candidate officielle du parti, la vice-présidente a mis en garde les électeurs contre une victoire de Donald Trump et a promis « d'être la présidente de tous les Américains ». Alors les démocrates peuvent-ils surfer sur cette dynamique ? L’analyse de Pierre Bourgois, maître de conférences en science politique à l’université catholique de l’ouest à Angers. Auteur de Le néoconservatisme américain - La démocratie pour étendard, éditions PUF.
8/23/2024 • 6 minutes, 25 seconds
Un cadre du Fatah tué au Liban: Israël «cherche à élargir le conflit»
Les espoirs d'une trêve s'amenuisent au Proche-Orient où, dans une opération inédite, l'armée israélienne a tué un chef de la branche militaire du Fatah au Liban. Elle a mené aussi plusieurs raids ces dernières 24 heures, tuant six personnes. Cette suite d'attaques a entraîné des ripostes violentes du Hezbollah sur plusieurs bases situées à plus de quinze kilomètres de la ligne bleue. Faut-il y voir un embrasement régional ? L’analyse de Joseph Bahout, directeur de l'Institut Issam Farès de politiques publiques et d'affaires internationales à l'Université américaine de Beyrouth. À lire aussiIsraël tue un chef militaire du Fatah au Liban, une première depuis le début de la guerre à Gaza
8/22/2024 • 7 minutes, 51 seconds
Guerre en Ukraine: «Les Russes avancent lentement, mais de plus en plus vite» dans le Donbass
Les doutes demeurent sur l’impact de l’incursion ukrainienne le 6 août en territoire russe. D'un côté, les forces ukrainiennes avancent dans la région de Koursk sans grande difficulté et de l'autre côté, les soldats russes, eux, continuent à grignoter du terrain dans le Donbass. Quelles stratégies pour Kiev et Moscou et quelle suite donner à ce conflit ? L’analyse du général Olivier Kempf, chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique et directeur du cabinet La Vigie, auteur de Guerre d'Ukraine, éditions Economica. RFI : La Russie avance dans l'est de l'Ukraine, est-ce parce que les forces militaires ukrainiennes sont trop éparpillées ? Parce qu'elles sont en Russie ? Olivier Kempf : C'est une excellente question. C'est en tout cas celle que nous nous posons tous, nous, les analystes, depuis une quinzaine de jours. Ça fait maintenant quelques mois, probablement, que les Ukrainiens sont en train de céder sur l'ensemble du Donbass. Alors c'est du grignotage : au début, c'était un kilomètre carré par jour, puis c'est passé à deux, puis à trois, cinq, dix et là, on est à dix ou quinze kilomètres carrés par jour du côté russe. Et donc on voit que les Ukrainiens, qui avaient cédé au mois de février le faubourg d’Avdiivka, qui était une importante position très fortifiée qu'ils tenaient depuis 2014, ont cédé au fur et à mesure toutes les lignes successives qui étaient derrière. On voit qu’il y a un effritement dans cette région et que les Russes avancent, lentement, certes, mais de plus en plus vite et surtout — et c'est ça qui est très inquiétant pour les Ukrainiens —, ils abordent une ville qui s'appelle Pokrovsk, qui est finalement le nœud logistique qui dessert toutes les positions ukrainiennes dans le Donbass. Et ça, c'est très très inquiétant stratégiquement pour Kiev. Kiev voulait déplacer le front, prendre en étau les forces russes en étant sur le sol ukrainien et sur le sol russe, c’est raté ?Souvenez-vous, il y a un mois et demi, deux mois, les Russes avaient fait une initiative au nord de Kharkiv et cela avait attiré des troupes ukrainiennes parce que, bien évidemment, l'Ukraine, ne voulait pas laisser Kharkiv aux mains des Russes – elle est la deuxième ville de l'Ukraine, etc. Et donc [les Ukrainiens] ont dit : on va faire la même chose un peu plus à l'ouest, du côté de Soudja, qui est un bourg de 5 000 habitants au sud de Koursk. Et c'est pour ça que tout le monde parle de Koursk. Mais Koursk est à 50 kilomètres, c'est hors d'atteinte des Ukrainiens aujourd'hui. Et donc ils ont essayé de faire la même chose dans cette poche en ouvrant un nouveau front. Ils ont obtenu un réel succès puisqu'ils ont pris 1 200 kilomètres carrés. Donc, c'est tout sauf négligeable. À ceci près que c'est aujourd'hui stabilisé par les Russes. Et surtout, il y a finalement peu d'intérêt stratégique parce que Koursk est trop loin et ça ne menace rien de vital pour les Russes. Et simultanément, les Russes n'ont pas dégarni leurs efforts dans le Donbass. Donc, c'était une sorte de quitte ou double. Et là, on commence à être un peu inquiet.Les Ukrainiens sont à l'est, sont à l'ouest. Entre les deux, il y a les Russes. Si les Ukrainiens veulent revenir sur leur sol, il va falloir qu'ils passent par les forces russes qui sont entre les deux ? Les soldats ukrainiens, qui sont sur le sol russe, sont-ils bloqués sur place ?Non, pas du tout, parce qu'ils ont juste traversé la frontière. Donc, s’ils font 20 kilomètres en arrière, ils sont à nouveau en Ukraine. Donc ça, ce n’est pas tellement le sujet. Mais cette hypothèse voudrait dire : je suis allé en Russie et puis je reviens, à quoi ça sert ? Et pourquoi est-ce que j'ai fait tant d'efforts ? Finalement, ce n’est pas très utile. Non, le calcul de Kiev était cette espèce de piège de diversion que l'on a évoquée. Et puis c’était un grand calcul politique, d'abord vis-à-vis de l'opinion publique intérieure qui, depuis huit mois, n’a que des mauvaises nouvelles et vis-à-vis de l'opinion publique internationale, parce que Kiev voit bien que les alliés sont de moins en moins chauds à soutenir l'Ukraine. Le dernier congrès de l'Alliance atlantique à Washington a été décevant. Et donc finalement, c'est une prise de gage, ce qu'on appelle une prise de gage territorial, qui durera quelques semaines, quelques mois, mais qui permettra à Kiev de tenir finalement jusqu'à l'élection présidentielle américaine. Et tout le monde comprend bien qu’avec un nouveau président des États-Unis, qu'il soit il ou elle, que ce soit Trump ou Harris, il y aura probablement à ce moment-là un cycle de négociations qui va s'entamer sous la houlette des Américains. Et là, l'espoir de Kiev, c’est d'avoir encore ce gage territorial de façon à avoir quelque chose à négocier avec les Russes.Alors qu'en est-il justement de la stratégie russe ? Avancer sur le sol ukrainien au maximum et laisser les Ukrainiens se perdre dans cette attaque et sur ce front russe ? Se perdre, ce n'est pas tout à fait exact, parce que 1 200 kilomètres carrés, ce n'est pas rien. En plus, il y a une autre zone limitrophe de 600 kilomètres carrés qui est très menacée et que l’on imagine assez bien que les Ukrainiens vont prendre assez rapidement. Vladimir Poutine a dit : vous allez me reprendre ça. Cela étant, en quinze jours, les Russes ont à peine stabilisé le front. Sur cette poche de Soudja, ils l'ont stabilisé à deux ou trois endroits. Il y a des endroits où ils sont encore très menacés. Et surtout, comme ils ne veulent pas divertir les troupes du Donbass et qu’ils ne veulent pas faire une mobilisation — parce que politiquement, il y aura un coût énorme pour Poutine —, ils sont obligés de rassembler des unités de bric et de broc. Et donc ça va prendre un peu de temps avant que les Russes puissent reprendre cette poche de Soudja. Les Ukrainiens l'ont prise en quinze jours parce qu'il y a eu un effet de surprise absolument gigantesque et que ce n'était pas défendu. Mais là, les Russes ne vont pas le reprendre en quinze jours, ça va prendre deux mois, probablement trois mois, enfin un certain nombre de semaines. Et donc c'est aussi ce sur quoi parie Kiev pour justement avoir ce gage dans une certaine durée.Et comment comprendre cette attitude de Vladimir Poutine ? Il est en Tchétchénie aujourd'hui. On aurait pu penser que la situation était assez inquiétante pour qu'il reste au Kremlin et supervise les opérations ?Non parce que Soudja, pour les Russes, 1 000 kilomètres carrés dans un pays qui en fait 17 millions, ce n'est rien. Deuxième chose, c'est une zone qui est très peu peuplée, la densité est de dix habitants au kilomètre carré, ce qui est très différent du Donbass où, avant la guerre, la densité était de plus de 100 habitants au kilomètre carré. C'est-à-dire que les gains russes se font dans des zones denses, denses et peuplées, et importantes d'un point de vue stratégique, alors que les gains ukrainiens actuels à Soudja sont dans des zones assez vides et peu importantes. Donc [Vladimir Poutine] peut attendre, d'autant plus que ça fait partie de la culture stratégique russe : d'abord de prendre du temps, mais aussi de céder du terrain. Je vous rappelle que Napoléon a brûlé Moscou, c'est-à-dire qu'ils ont été à l'époque jusqu'à céder leur capitale et, à la fin, ils se disent : le temps, la profondeur va nous permettre tranquillement de reprendre le terrain. Donc, ce n'est pas tout à fait étonnant de la part de Poutine d'attendre.
8/21/2024 • 7 minutes, 8 seconds
Bangladesh: l’ex-Première ministre Sheikh Hasina «ne voulait pas de violences», assure son fils
Sajeeb Wazed Joy, conseiller du gouvernement de Sheikh Hasina et fils de l'ancienne Première ministre déchue du Bangladesh était l’invité de RFI. Suite à la répression sanglante des manifestations contre les quotas dans la fonction publique plusieurs centaines de personnes sont mortes et le gouvernement est tombé. Les violences commises durant les 15 années de pouvoir autoritaire émergent et la justice multiplie les procédures contre les membres de la Ligue Awami, le parti de Sheikh Hasina. C’est dans ce contexte que Sajeeb Wazed, le fils de l’ancienne Première ministre a accepté de répondre aux questions de RFI. RFI : Vous vous trouvez actuellement aux États-Unis. Votre parti, la Ligue Awami et ses militants sont particulièrement décriés depuis que le gouvernement a été renversé. Est-ce que dans l'état actuel des choses, vous envisagez un retour au Bangladesh ?Sajeeb Wazed Joy : Pour l'instant ce n'est pas prévu. Dans le futur, je ne sais pas, je suis certain que je rentrerai à un moment, mais quand ? Je ne sais pas encore.Votre mère, l'ancienne Première ministre Sheikh Hasina, est en Inde. Est-ce que cet exil est amené à durer ? Son départ du pays est-il prévu ?Au moment où je vous parle, non, elle va rester en Inde quelque temps. Elle n'a pas préparé un départ pour un autre pays, elle n'a fait aucune démarche pour demander l'asile politique. Cette situation ne va pas durer plus d'un ou deux ans, quelques années au maximum. Nous avons déjà vécu ce genre de moment par le passé, donc on va attendre. Il n'y a aucune raison pour elle de demander l'asile ailleurs, nous considérons cette situation comme temporaire...L'image de votre grand-père, Sheikh Mujibur Rahman, la grande figure de l'indépendance du pays s'est aussi considérablement dégradée. Unrassemblement de militants de votre parti la Ligue Awami, le jour de la date anniversaire de son assassinat la semaine dernière, n'a pas pu avoir lieu. Est-ce que votre organisation politique a un avenir au Bangladesh?Évidemment, il n'y a aucun doute là-dessus. La Ligue Awami est le plus vieux parti, le plus grand parti du pays. Malgré toutes les critiques que l'on peut faire à l'égard de ma mère, une chose que tout le monde reconnaît est que ses quinze années au pouvoir ont été les meilleures économiquement dans toute l'histoire du Bangladesh. C'était aussi la période la plus stable, et la plus sûre, je pense que ce n'est qu'une question de temps avant que les gens ne regrettent ce moment.À vous écouter, il est difficile de comprendre comment vous avez pu perdre le pouvoir. Quelles erreurs avez-vous commises pour créer autant d'hostilité contre votre parti, votre famille ? Que s'est-il passé ?Eh bien vous savez, je pense que des erreurs ont été commises, notamment ces dernières années, c'est certain. J'ai essayé d'en corriger certaines, mais pas toutes. En quinze ans, beaucoup de personnes au gouvernement ont fait de nombreuses erreurs, mais dans l'ensemble, nous avons essayé de les corriger. Les manifestations contre les quotas dans la fonction publique ont malheureusement dégénéré très rapidement. J'avais recommandé d'abandonner ces quotas, mais quand cette ligne a été suivie, c'était déjà trop tard.À lire aussiChronologie: le Bangladesh en 7 datesRacontez-nous justement à quel moment vous avez compris que le pouvoir était perdu. Comment se sont passés les derniers moments de votre mère, Sheikh Hasina à la tête du Bangladesh ?Ma mère ne voulait pas de violences ni de pertes de vie humaines, nous avons été choqués par cela. Elle avait ordonné à la police et à l'armée après les premiers affrontements de se retirer complètement. On a eu une discussion de famille à ce sujet, elle nous a dit : "je ne veux pas le sang des manifestants sur mes mains. Si la violence s'intensifie, il y aura plus de morts. Je préfère démissionner, rendre le pouvoir pour une transition ordonnée et constitutionnelle". Elle avait écrit la déclaration et allait l'enregistrer et se filmer dans un message vidéo pour le pays, mais à ce moment-là les manifestants se dirigeaient vers la résidence de la Première ministre et nos forces spéciales de sécurité lui ont dit : "Madame, nous n'avons pas le temps pour ça... Nous devons vous emmener dans un endroit sûr maintenant." Vous dites que votre mère ne voulait pas de violence, mais j'ai visité un hôpital à Dacca avec des dizaines d'étudiants blessés par balles. Il y a eu plus de 450 morts, la plupart des manifestants. Comment est-ce que des policiers ont pu faire usage d'armes à feu sans l'accord de leurs supérieurs, notamment de la Première ministre, votre mère ?Quand les violences ont éclaté, certains policiers ont fait un usage excessif de la force. Et durant les manifestations, notre gouvernement a suspendu de nombreux policiers. Ils n'ont pas reçu l'ordre d'utiliser la force, même si cela a pu arriver. Chaque unité en réfère à un responsable administratif qui est le seul à pouvoir autoriser l'usage de la force, et dans certaines situations lorsque c'était nécessaire cela a pu être autorisé. Mais vous devez aussi comprendre que de nombreux policiers sont morts, leur syndicat a lui-même annoncé que 44 officiers avaient été tués.À lire aussiBangladesh: après l'exil de Sheikh Hasina, à quelles suites s'attendre?Votre mère Sheikh Hasina est tout de même accusée dans au moins seize affaires par la justice de votre pays. Les chefs d'accusations sont nombreux et graves : meurtre de masse, crime contre l'humanité.... Comment réagissez-vous à cette accumulation d'affaires, et si vous êtes appelés à témoigner, est-ce-que vous accepterez de vous rendre devant les juges ?Je n'ai aucun témoignage à apporter, car je ne suis pas impliqué dans les décisions de sécurité, je n'ai pas de contact avec nos forces de sécurité. Particulièrement ces dernières années, je n'ai eu aucune interaction avec elles.Donc, je n'ai pas d'information à transmettre. Ce qui se passe en ce moment est assez ridicule. Le gouvernement parle de réforme, mais en utilisant ce prétexte, ce qu'il fait est bien pire. Il est en train de fabriquer toutes ces affaires ridicules.... C'est facile de porter des accusations, c'est du harcèlement. Mais c'est autre chose de fournir les preuves devant un juge. Et ma mère n'a jamais donné l'ordre d'être violent contre les manifestants.À vous écouter, on dirait que le gouvernement que vous conseillez a perdu le contrôle de la police.Je ne dirais pas qu'il a perdu le contrôle de la police mais je pense que ce qu'il s'est passé, c'est que quand la violence dégénère, c'est une situation qui évolue de façon très rapide, très fluide et certaines personnes n'ont peut-être pas été capables de la contrôler. Et bien sûr, lorsque la police est attaquée elle va répondre, c'est la triste réalité...Sur le sujet des violences justement. J'ai pu rencontrer au Bangladesh une personne qui a été incarcérée dans une prison secrète pendant huit ans, sans lumière, sans contact, kidnappée devant sa famille. Human Rights Watch parle de 600 disparitions forcées, sans aucun jugement. Quelle est votre réaction à ces informations ?J'entends cela pour la première fois. Personnellement, je conseille sur les technologies de l'information, je ne gère pas l'appareil sécuritaire et je pense que ces actes ont été commis par des personnes au sein de la chaîne de commandement dans les services de maintien de l'ordre et de l'appareil de sécurité nationale. Je ne soutiens pas cela du tout, je ne l'ai jamais fait. Je suis opposé à tout meurtre extrajudiciaire, ou arrestation arbitraire, tout le monde doit être jugé dans le respect de la loi, devant un tribunal et recevoir une peine légale...À lire aussiBangladesh: le jour où la Première ministre Sheikh Hasina a démissionné et fui le pays
8/20/2024 • 8 minutes, 12 seconds
Kamala Harris «ne se cache pas de son héritage multiracial et multiculturel»
La convention du Parti démocrate s'ouvre ce lundi 19 août aux États-Unis. Convention qui va servir non seulement à introniser officiellement Kamala Harris en tant que candidate à la présidence, mais aussi à galvaniser sa formation pour les derniers mois de campagne. L'actuelle vice-présidente, qui a toujours revendiqué fièrement d'être noire et d'avoir également un héritage asiatique, s'astreint à montrer sa capacité à convaincre l'ensemble des Américains, lors de meetings géants. Cependant, elle doit encore relever le défi de séduire les électeurs indécis. L'analyse de Cécile Coquet-Mokoko, professeure de civilisation américaine à l'université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines.
8/19/2024 • 7 minutes, 48 seconds
Indonésie: «Il a fallu raser 14 000 ha de forêts primaires pour pouvoir construire cette nouvelle capitale»
On met désormais le cap sur l'Indonésie, le pays fête aujourd'hui le jour de son indépendance, la date choisie par le président Joko Widodo pour inaugurer la future capitale Nusantara. La cité est toujours en construction mais elle symbolise les ambitions du pays face à de nombreux enjeux environnementaux. Nusantara doit remplacer Jakarta qui s'enfonce peu à peu sous le niveau de la mer. Alors déménager une capitale c'est évidemment un immense défi. Un projet colossal de 32 milliards qui entraine également des critiques, puisque c'est une ville entière qui est créée de toute part sur l'île de Bornéo qui abrite l’une des plus grandes forêts tropicales du monde. Pour en parler, Delphine Allès, professeure de science politique, chercheuse au Centre sur l'Asie du Sud-Est et vice-présidente de L'Inalco.
8/17/2024 • 6 minutes, 30 seconds
Attaque mortelle par des colons en Cisjordanie: «La colonisation en soi est une énorme violence»
Une attaque de colons israéliens dans un village palestinien, en Cisjordanie occupée, a fait hier un mort et un blessé grave. Cette attaque a été condamnée par les États-Unis, mais aussi par les dirigeants israéliens. Le ministère des Affaires étrangères palestinien l'a qualifiée de « terrorisme d'État organisé ». L'ONU dénonce régulièrement la colonisation israélienne comme une violation du droit international et un des obstacles majeurs à l'établissement d'une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens. L'analyse de Jean-Paul Chagnollaud, président de l'IReMMO et professeur émérite des universités. Co-auteur de Le rendez-vous manqué des peuples – De l'échec des révolutions populaires aux dérives populistes, aux éditions Autrement.
8/16/2024 • 6 minutes, 29 seconds
Le militant écologiste Paul Watson maintenu en détention: «C'est le procès de la chasse baleinière»
Le tribunal de Nuuk, au Danemark, a décidé ce jeudi le maintien en détention jusqu'au 5 septembre du militant écologiste américano-canadien qui défend la cause des baleines. Paul Watson est accusé par Tokyo d'avoir notamment blessé un marin japonais lors d'une campagne anti-chasse menée en Antarctique en 2010. La défense du militant de 73 ans, fondateur de Sea Shepherd et de la fondation qui porte son nom en faveur des océans, estime disproportionné son maintien en détention et demande sa remise en liberté. Entretien avec Élodie Pouet, membre de l'ONG Sea Shepherd France. Entretien réalisé avant l'annonce de cette décision.
8/15/2024 • 6 minutes, 43 seconds
Le Premier ministre Kishida quitte le pouvoir: «Jeu à 3 dans le Pacifique entre Japon, Chine, Etats-Unis»
Le Japon est secoué par une nouvelle crise politique : le Premier Ministre Fumio Kishida, qui arrive au terme d'un mandat de 3 ans, a annoncé aujourd'hui sa volonté de quitter le pouvoir. Lors d'une conférence de presse, il a expliqué que dans la perspective de l'élection pour la présidence de son parti le PLD, Parti libéral démocrate, de droite, il était important de montrer au peuple que ce parti était en train de changer, il ne sera donc pas candidat en septembre à sa succession à la tête du PLD, ce qui ouvre la voie à une période très incertaine pour l'archipel. Quatrième économie mondiale, le Japon peine à se remettre de la crise du Covid et le parti du Premier ministre est marqué par des scandales politico-financiers. L'instabilité politique au Japon peut-elle avoir un des conséquences sur les équilibres régionaux ? Le décryptage de Karoline Postel-Vinay, directrice de recherche au CERI - Sciences Po, auteur de « La révolution silencieuse du Japon », éditions Calmann-Lévy.
8/14/2024 • 6 minutes, 35 seconds
Échanges Donald Trump /Elon Musk sur X: «Il y a une crainte des États-Unis à pratiquer une régulation des réseaux sociaux»
C'était la nuit dernière en direct sur X, ancien Twitter... Donald Trump s'entretenait avec Elon Musk, magnat de la tech. Ce dernier avait promis un moment très divertissant, l'entretien a été émaillé de théories radicales, comme celle parlant de coup d'État contre le président Joe Biden. Elon Musk, allié de Donald Trump, a permis à l'ancien président de recycler ses thèmes de campagne. Elon Musk a eu quelques difficultés à commencer l'entretien, marqué par des problèmes techniques, problèmes qualifiés de cyberattaques par le chef du géant de la tech. Pour en parler, nous sommes avec notre invité, David Chavalarias, directeur de recherche CNRS et auteur de Toxic data – Comment les réseaux manipulent nos opinions, éditions Flammarion, série Champs actuel.
8/13/2024 • 6 minutes, 49 seconds
Tony Estanguet: «Les Jeux paralympiques promettent des émotions exceptionnelles»
Pendant la cérémonie de clôture dimanche soir 11 août au Stade de France, le relais a été passé aux athlètes paralympiques pour garder la flamme des jeux, qui débutent dans un peu plus de deux semaines, le 28 août, et qui animeront Paris jusqu'au 8 septembre, avec l'espoir d'une ferveur similaire à celle que vient de vivre la capitale pendant quinze jours. Président du Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) de Paris 2024, Tony Estanguet revient sur le succès unanime de cette édition parisienne riche en émotions et dévoile les préparations des Jeux paralympiques à venir. RFI : Merci d'être avec nous au lendemain des Jeux olympiques. Des Jeux qui ont été une réussite, c'est le sentiment qui domine en France et chez les observateurs internationaux. On parle beaucoup de la ferveur que ces Jeux ont amenée. C'est une ferveur qu'on va retrouver le 28 août avec le début des Jeux paralympiques ?Tony Estanguet : Oui, on va retrouver cette ferveur, j'en suis convaincu. C'est vraiment pour cela qu'on a gardé la même ambition pour ces Jeux paralympiques. On a un décor de rêve, le même que pour les Jeux olympiques. Ce sont les mêmes ingrédients que pour les Jeux olympiques. Ce sont des compétitions au Château de Versailles, au Grand Palais, aux Invalides, une cérémonie d'ouverture en ville, place de la Concorde, avec les plus grands athlètes de la planète, 4 400 athlètes paralympiques, qui vont nous régaler dans 22 sports, des disciplines qui sont moins connues, pour certaines, que les Jeux olympiques et cela vaut la peine de vivre cette expérience paralympique. On a hâte qu'il y ait cette ferveur. Il reste encore des opportunités de billetterie, donc il faut vraiment les saisir.Vous avez donné rendez-vous au public pour les Jeux paralympiques, le match retour, comme vous l'avez dit. Est-ce que le public est au rendez-vous ? Est-ce que cela se ressent déjà au niveau des billetteries pour les épreuves, pour le Club France ? Oui, effectivement, c'est en train de décoller. On est très fiers de ça. Les Français sont en train de vouloir être acteurs aussi de ces Jeux paralympiques, comme ils l'ont été pour les Jeux olympiques. Ils ont mis une ambiance de fou dans les stades et permis aux athlètes français de se dépasser, de battre leur record de médailles. Il faut absolument que l’on retrouve la même ferveur populaire dans les stades pour soutenir les athlètes paralympiques français, parce qu’eux aussi peuvent battre leur record de médailles. Ils sont préparés comme jamais ! Aujourd'hui, on a dépassé les 1 400 000 billets, c'est déjà très bien, ça veut dire que plus de 50 % des billets à la vente ont déjà trouvé preneur. Il reste encore un petit peu plus d'un million de billets dans beaucoup de sports paralympiques. Ça vaut la peine vraiment de s’offrir ces billets à partir de 15 €, il y a beaucoup de billets aussi à 25 €… Encore une fois, dans des disciplines qui gagnent à être connues.On comprend votre enthousiasme, mais malheureusement, on sait, avec l'expérience des Jeux précédents, que les paralympiques sont toujours dans l'ombre des JO. Quelles mesures ont été mises en œuvre, vont être mises en œuvre pour changer cela, pour donner plus de visibilité aux paralympiques, au handisport de manière générale, vers le grand public ?Oui, vous avez raison, c’est un événement qui est plus récent, qui n'a pas encore la même visibilité médiatique. On sait que pour engager les spectateurs, il faut d'abord faire connaître, donc on encourage vraiment tous les médias à parler de ces athlètes paralympiques, qui sont de très grands champions, pour la plupart champions du monde, champions paralympiques multimédaillés et qui gagnent vraiment à être connus. Les Français, j’en suis sûr, vont tomber sous le charme de ces athlètes paralympiques. Nous, ce que l'on a fait, côté organisation, c'est qu’on n’a pas baissé la voilure, on a continué à investir pour offrir les plus beaux décors, la plus belle expérience. Je pense que les spectateurs qui viendront à ces Jeux paralympiques verront à la fois le meilleur de l'organisation de la France. On a démontré, aux Jeux olympiques, qu'on était capable d'organiser de très belles épreuves, très spectaculaires. Ce seront les mêmes équipes dans les mêmes endroits, dans les mêmes lieux iconiques, que l'on va retrouver pour ces Jeux paralympiques. Ça vaut vraiment la peine de vivre ces Jeux paralympiques.Vous l'avez dit, il y a eu des épreuves spectaculaires, des images spectaculaires, avec une cérémonie d'ouverture jamais vue avant, sur un fleuve, sur la Seine. Cela a aussi contribué à l’effet de surprise qui a participé à l'engouement du public pour ces Jeux ? Est-ce que, pour les paralympiques, là aussi, on peut s'attendre à des belles surprises ? Je vous donne rendez-vous le 28 août, au bas des Champs-Élysées, place de la Concorde, pour la première cérémonie d'ouverture paralympique en dehors d'un stade. À l'image de ce que l'on a fait pour les Jeux olympiques, on a voulu maintenir la même ambition avec une très belle cérémonie d'ouverture paralympique, avec Thomas Jolly et Thierry Reboul qui vont mettre en scène aussi cette cérémonie. Je peux vous dire que ça va être de très belles émotions. Nos artistes français seront mis à l'honneur à l'occasion de ce moment-là et je suis sûr qu'il y aura, là aussi, des images qui feront le tour du monde.Les Jeux olympiques, c'était aussi un record de médailles tricolores, qui a amené la France dans le top 5 du classement par pays. La France était 14e aux derniers Jeux paralympiques à Tokyo en 2021. Vous mettez la barre à quel niveau, quels sont vos objectifs ? Alors, moi, je suis à la tête de l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, donc je ne m'occupe pas de la délégation française. Il faut vraiment poser cette question à la présidente du comité paralympique sportif français. Mais je sais, pour l'avoir entendu à plusieurs reprises, qu'ils ont un objectif très ambitieux, celui d'entrer dans le top 8. Ça veut dire quasiment doubler le nombre de médailles d'or à ces Jeux paralympiques et ça veut dire aussi être médaillé dans la quasi-totalité des sports paralympiques. Donc, l'objectif est très ambitieux et ça nous promet des émotions assez exceptionnelles pour ces Jeux paralympiques.À lire aussiLes JO 2024 sont «clos», Paris transmet le relais à Los Angeles pour 2028
8/12/2024 • 5 minutes, 46 seconds
Incursion ukrainienne à Koursk: «Le délai de la réponse de Moscou montre un manque de moyens»
L'Ukraine, qui tente de repousser une offensive russe contre son territoire, a lancé il y a quelques jours une incursion armée d'une envergure sans précédent dans la région frontalière de Koursk. La Russie a annoncé ce lundi 12 août étendre la zone d'évacuation des civils où plus de 76 000 personnes ont été déjà évacuées, selon les autorités qui réagissent à retardement. Entretien avec Thibault Fouillet, directeur scientifique de l’Institut d’études de stratégie et de défense de l’université Jean Moulin Lyon 3, auteur de « La guerre au XXIe siècle » aux éditions du Rocher.
8/12/2024 • 6 minutes, 47 seconds
JO 2024: la cérémonie de clôture «sera un show très immersif et onirique»
Après 15 jours de fête, d'épreuves et de performances dans la capitale française, les Jeux olympiques de Paris s'achèvent ce dimanche 11 août avec la traditionnelle cérémonie de clôture au Stade de France. Comment prépare-t-on ce type d'événement très particulier, et à quoi faut-il s'attendre ce soir ? Entretien avec Kevin Vivès, artiste pluridisciplinaire et chorégraphe de la cérémonie de clôture des JO. ► Suivez toute l'actualité des JO 2024 sur RFI et rfi.fr► Retrouvez le programme complet (calendrier, résultats,...) sur rfi.fr
8/11/2024 • 6 minutes, 36 seconds
JO 2024: le Marathon pour tous, «c'est une première pour les Jeux olympiques»
Le marathon pour tous, organisé dimanche 11 août dans le cadre des Jeux olympiques de Paris, est ouvert à plus de 20 000 coureurs amateurs qui vont pouvoir se tester sur le même parcours que les athlètes professionnels. Entretien avec Christelle Daunay, athlète de haut niveau, spécialiste des courses de fond, championne d’Europe 2014 et recordwoman de France du marathon. ► Suivez toute l'actualité des JO 2024 sur RFI et rfi.fr► Retrouvez le programme complet (calendrier, résultats...)
8/10/2024 • 6 minutes, 4 seconds
Incursion inédite dans la région russe de Koursk: «L'Ukraine essaye de reprendre la main»
Les combats font rage ce vendredi dans la région russe de Koursk, où l'armée ukrainienne revendique avoir frappé une base aérienne militaire, à près de 300 kilomètres de la frontière avec l'Ukraine. Les forces ukrainiennes ont mené dans la nuit des attaques de drones qui ont également visé d'autres régions du pays. Si leur progression n'est pas claire, l'opération est un revers inattendu pour le Kremlin. L'analyse de Stéphane Audrand, consultant en risques internationaux et spécialiste militaire.
8/9/2024 • 5 minutes, 26 seconds
Le Mali et le Niger rompent les relations avec l'Ukraine: «Pour la Russie, c'est un camouflet»
Le Mali et le Niger ont annoncé la rupture de leurs relations diplomatiques avec l’Ukraine, en lui reprochant un « soutien » à des « groupes terroristes », après une lourde défaite de l'armée malienne fin juillet, lors de combats avec des séparatistes et des jihadistes. Ses derniers ont affirmé avoir tué des dizaines de membres du groupe paramilitaire russe Wagner et de soldats maliens lors de combats à Tinzaouatène, dans l'extrême nord-est du pays. Un responsable du renseignement militaire ukrainien avait sous-entendu que Kiev avait fourni des informations aux rebelles pour qu'ils puissent mener à bien leur attaque. Le décryptage du général à la retraite Bruno Clément-Bollée, expert de la sécurité en Afrique.
8/8/2024 • 6 minutes, 12 seconds
Yahya Sinouar à la tête du Hamas: «C’est déjà lui qui détenait la réalité du pouvoir»
Le Hamas a désigné Yahya Sinouar, considéré comme le cerveau de l'attaque terroriste du 7 octobre 2023, pour succéder à Ismaïl Haniyeh, assassiné à Téhéran. La chercheuse Leila Seurat explique les raisons de cette nomination. Une semaine après l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh dans une attaque imputée à Israël, le mouvement palestinien du Hamas a désigné officiellement Yahya Sinouar, le cerveau présumé de l'attaque terroriste du 7 octobre 2023, à la tête de son bureau politique. Sa dernière apparition publique date d'il y a dix mois. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a estimé qu’il revenait au nouveau chef du Hamas de décider d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza avec Israël. Entretien avec Leila Seurat, chercheuse au Centre arabe de recherches et d’études politiques à Paris (Carep) et auteure du livre Le Hamas et le monde (CNRS Éditions).RFI : La nomination de Yahya Sinouar, qui est considéré comme celui qui a orchestré l'attaque du 7 octobre dernier, est-elle un message adressé à Israël ?Leila Seurat : Avant d'être un message fort à Israël, cette nomination répond d'abord à une logique interne au Hamas. Depuis un certain nombre d'années, bien qu'il ne fût pas président du bureau politique, mais uniquement de son instance régionale à Gaza, Yahya Sinouar était déjà celui qui détenait la réalité du pouvoir. C'est lui qui était responsable des négociations et évidemment de la lutte armée à Gaza.Il y avait d'autres choix possibles que lui pour prendre la tête du Hamas. On aurait pu choisir les présidents des autres directions régionales : Khaled Mechal, responsable de la direction extérieure, ou Zaher Jabareen, pour la Cisjordanie. Mais ceux-là ont été écartés. Le premier, sans doute parce qu'il n'est pas en bons termes avec l'Iran. Le second, parce qu'il manque peut-être d'expérience. C'est donc tout simplement le troisième, le président de la direction de Gaza, qui a été choisi. On peut ensuite interpréter cette nomination comme un message à Israël. Mais d'abord, il me semble que c'est plutôt une logique interne.C'est effectivement le chef du mouvement pour l'enclave palestinienne qui a été choisi. Cela pourrait-il durcir la position du Hamas dans les négociations ? Vous évoquiez les négociations… Le message adressé à Israël qu'on peut voir dans cette nomination est celui-ci : puisque vous ne voulez rien céder et que vous assassinez celui qui pouvait participer en personne aux négociations au Qatar, autant le remplacer par quelqu'un qui décide à Gaza et qui ne participera pas physiquement à ces négociations. Il faut avoir conscience que ce choix d'un président du bureau politique qui vient de Gaza et qui n'en sortira pas, constitue une rupture dans l'histoire du mouvement.Justement, comment négocier quand on ne sort pas de Gaza alors que les négociations ont lieu à Doha, au Qatar, ou au Caire, en Égypte ?D'autres figures qui sont des proches d’Ismaïl Haniyeh sont déjà au Qatar. Comme Khaled Mechal ou Moussa Abou Marzouk, qui sont là pour incarner la diplomatie. Yahya Sinouar joue déjà un rôle concret dans les négociations. C'est lui qui, depuis neuf mois, valide les propositions émises par le Hamas. C'est d'ailleurs aussi pour cette raison que les réponses du mouvement peuvent parfois traîner : les possibilités de contacts entre les membres du mouvement jusqu'à Yahya Sinouar peuvent prendre du temps.Au vu du nombre de morts dans l'enclave palestinienne – près de 40 000 à Gaza, d'après les derniers chiffres du ministère de la Santé du Hamas – et l'ampleur des destructions, Yahya Sinouar est-il encore soutenu par les Palestiniens et les Gazaouis ?Oui, il est toujours soutenu. D'ailleurs, sa nomination révèle un consensus au sein du Hamas sur sa ligne, celle de la prééminence de la lutte armée, même s'il négocie dans le même temps. Le choix que les Israéliens laissent au Hamas, finalement, c'est la capitulation. Choisir Yahya Sinouar, c'est montrer qu'on est toujours présent à Gaza, qu'on tient militairement et qu'on ne souhaite pas capituler. C'est ce qui fait aussi consensus au sein des autres factions palestiniennes à Gaza et le reste de la population qui est dans une logique de résilience face à une politique d'extermination. Sa nomination représente en fait un enjeu de survie.
8/7/2024 • 5 minutes, 53 seconds
Royaume-Uni: «Il y a un fort mouvement d'opinion opposé à l'immigration»
En Angleterre, la soirée du lundi 5 août a encore été émaillée d'incidents violents, une semaine après que trois fillettes ont été tuées dans une attaque au couteau dans le nord-ouest du pays. Ce drame a donné lieu à de nombreuses rumeurs et à de la désinformation sur les réseaux sociaux, que ce soit sur la religion ou l'origine de l'agresseur présumé. Le Premier ministre britannique a promis que les casseurs anti-migrants et islamophobes regretteraient leurs actes. Décryptage avec Pauline Schnapper, professeure de civilisation britannique contemporaine à l’université de la Sorbonne Nouvelle. RFI : Derrière ces émeutes, il y a ce qu'on appelle la Ligue de défense anglaise. Qu'est-ce que ce mouvement ?Pauline Schnapper : Il faut être prudent. Oui, on parle beaucoup de cet EDL (Ligue de défense anglaise) qui, en fait, a plus ou moins disparu en tant qu'organisation, mais dont l’ancien dirigeant continue à être visiblement influent sur les réseaux sociaux. Donc il ne faut pas imaginer que c'est vraiment un mouvement organisé qui est derrière tout ça. Mais en tout cas, ce qui est sûr, c'est que ce mouvement qui a maintenant une quinzaine d'années, est un mouvement anti-migrants, surtout anti-islam. Il s'attaque surtout aux musulmans et ce n'est pas du tout un parti politique, c'est un mouvement qui a hérité du hooliganisme, qui se produit dans les rues et sur les réseaux sociaux. Donc, on n'est pas face à un mouvement politique organisé du tout. C'est quelque chose aussi qui est difficile à contrôler et à réduire.Justement, vous évoquez cette absence d'organisation. Pourtant, et c'est tout à fait paradoxal, quand on regarde les images, on a l'impression que ces personnes-là qui agissent sont très bien organisées. Ça passe par les réseaux sociaux par exemple ?Oui, tout à fait. C'est-à-dire que ce n'est pas tant une organisation au sens classique avec un chef et des financements et pignon sur rue. C'est effectivement quelque chose de nébuleux, mais extrêmement efficace, qui se regroupe via les réseaux sociaux sur des boucles plus ou moins fermées et sous l'influence d'un certain nombre de personnes bien connues qui diffusent des messages de désinformation, et qui sont d'ailleurs, semble-t-il, bien financées par des organisations pas forcément britanniques d'ailleurs. Il y a l'influence de mouvements américains, en particulier de l'extrême droite américaine, qui visiblement financent Tommy Robinson, le leader de ce mouvement.Mais quel est l'objectif ? Elles sont relayées par qui, toutes ces rumeurs ? C'est instrumentalisé ?Ce sont donc ces gens dont je parlais qui font circuler ces rumeurs pour aboutir à ce qui se produit depuis une semaine, c'est-à-dire des manifestations de rue extrêmement violentes, extrêmement agressives, à la fois contre les forces de l'ordre et surtout contre les demandeurs d'asile d'une part, et les musulmans en général. Il y a dans beaucoup de villes anglaises, puisqu'on ne parle que de l'Angleterre et de l'Irlande du Nord ici, puisqu'il y a eu aussi des émeutes à Belfast dans les quartiers unionistes ; mais là, il s'agit plutôt de jeunes ou moins jeunes d'ailleurs, blancs, anglais, disons, des classes populaires qui sont violemment anti-immigrés, anti-musulmans.Il y a des jeunes et des moins jeunes, des gens comme tout le monde... Il y a aussi, on a pu voir sur certaines images, des parents avec leurs enfants à côté de manifestants évidemment beaucoup plus virulents. Qu'est-ce que ça dit du Royaume-Uni ?Ça dit ce que nous savons depuis des années déjà et dont nous avons déjà vu les effets indirects, par exemple dans le vote sur le Brexit, c'est-à-dire qu'il y a un fort mouvement d'opinion opposé à l'immigration. Ce mouvement se perçoit comme en danger face à l'immigration et en particulier à la religion musulmane, qui est vraiment particulièrement ciblée, semble-t-il, dans ces émeutes et qui l'était par l'EDL, cette Ligue de défense anglaise. Donc c’est un fort mouvement islamophobe disons, mais qui mélange un peu tout comme souvent dans ces opinions-là, c'est-à-dire que tout se mélange entre des populations britanniques, musulmanes présentes dans le pays depuis des décennies, et puis les demandeurs d'asile arrivant dans des bateaux qui ont traversé la Manche ces derniers mois. Tout ça se mélange. Et tout ça, bien entendu, est sans rapport avec ce qui s'est passé à Southport, il y a une semaine.À lire aussiRoyaume-Uni: les autorités confrontées aux pires émeutes depuis plus de dix ans
8/6/2024 • 5 minutes, 57 seconds
Bangladesh: la Première ministre «Sheikh Hasina a été contrainte de fuir le pays parce que l'armée l'a lâchée»
Les manifestations au Bangladesh, organisées depuis juillet au départ par des étudiants qui voulaient dénoncer les règles d'embauche dans l'administration et violemment réprimées, ont provoqué lundi 5 août le renversement de la Première ministre Sheikh Hasina. Elle était au pouvoir depuis 15 ans, fille du premier président du Bangladesh. Son palais a été pris d'assaut par les manifestants ce lundi. Quelques minutes avant, la cheffe du gouvernement a quitté Dacca, la capitale, par hélicoptère. Le chef de l'armée explique qu'elle a démissionné et qu'il va former un gouvernement intérimaire. Décryptage de la situation avec Jean-Luc Racine, directeur de recherche émérite au CNRS, spécialiste de l'Asie du Sud. RFI: Que se passe-t-il au Bangladesh ? On va essayer de comprendre ce qu'il se joue en ce moment au Bangladesh avec vous Jean-Luc Racine. Il s'agit là de la conclusion d'un mouvement de colère. Comment en est-on arrivé là ? Jean-Luc Racine : Il faut évidemment d'abord rappeler le pourquoi de cette crise politique. C'est lié à des principes communs à de multiples pays d'Asie du Sud et au Bangladesh, à savoir la réservation d'emplois publics. Mais le cas particulier du Bangladesh, c'est que, traditionnellement, il y a, depuis les lendemains de l'indépendance, en 1971, 30 % de positions dans le secteur public qui sont réservées à des descendants des combattants pour la liberté, c'est-à-dire des citoyens pakistanais au départ, qui se sont révoltés contre le Pakistan et qui ont mené le Bangladesh à l'indépendance.Les vétérans de l'indépendance...On pouvait comprendre cela au départ, quand il s'agissait des combattants eux-mêmes, mais maintenant, il s'agit de leurs enfants, voire de leurs petits-enfants. Et dans un contexte où l'accès à l'emploi est une question majeure pour beaucoup de jeunes dans un pays qui est jeune – il y a 175 millions d'habitants, ou presque, au Bangladesh –, cette question est devenue extrêmement sensible. Donc depuis plus d'un mois, un mouvement étudiant s'est cristallisé pour demander l'abolition de ce quota qui avait été supprimé, puis remis en place. La Cour suprême s'est prononcée contre ce quota, mais les manifestations, qui sont devenues très meurtrières puisqu'on n'est pas loin de 300 morts en quelques jours, ont conduit à une crise majeure, avec le départ un peu inattendu, quand même, de Sheikh Hasina, la Première ministre depuis quinze ans.Oui, parce qu'il faut le rappeler, elle est l'aînée des cinq enfants du fondateur et premier président du Bangladesh. Est-ce que finalement, c'en était trop pour le peuple, cette famille au pouvoir pour le moins sans partage ? Sans partage, alors que traditionnellement, il y avait deux camps de grandes formations politiques, celle de Sheikh Hasina et un autre parti plus à droite et plus proche des islamistes, qui s'est trouvé marginalisé, qui a boycotté les dernières élections générales en janvier dernier. Et en réalité, il semble bien, - du moins c'est mon interprétation ou mon hypothèse - que la Première ministre a été contrainte de fuir le pays parce que finalement l'armée l'a lâchée et la répression extrêmement meurtrière a été conduite essentiellement par la police et par des paramilitaires. Il y a eu un certain nombre de déclarations de l’armée, dont une par le chef d'état-major à la télévision tout à l'heure, qui signale être près du peuple.Et justement vient cette question, quelle sera la suite ? Les militaires parlent de la constitution d'un gouvernement intérimaire. Est-ce qu'on va vers une transition ? Est-ce que c'est finalement suffisant pour calmer la colère du peuple ? Alors c'est une bonne question parce qu'on a deux types d'informations différentes à chaud. D'un côté, il y a des hypothèses sur un gouvernement intérimaire qui serait éventuellement présidé par un écrivain et un universitaire, avec dedans deux ou trois militaires, deux ou trois anciens juges et d'autres personnes. Mais en même temps, le mouvement étudiant - qui a été rappelé à l'ordre en quelque sorte par les militaires, en disant : la Première ministre est partie, maintenant, on se calme - a demandé à ce que si gouvernement intérimaire il y a, il se fasse par le biais de consultations avec le mouvement étudiant et avec les citoyens. Donc point d'interrogation sur comment les choses vont se dérouler dans les quelques heures qui viennent, voire dans les quelques jours qui viennent.Est-ce que ça peut avoir des conséquences sur la région et la stabilité de la région ? Pas de façon décisive. On comprend quand même que Sheikh Hasina s'est réfugiée d'abord en Inde et partirait peut-être pour Londres.Pas de confirmation officielle, pour l'instant en tout cas. Oui, mais c'est ce qu'on trouve dans les médias. Donc, pour le moment, la situation devrait être sous contrôle, quel que soit le régime de transition. La vraie question : dans l'histoire du Bangladesh, il y a eu plusieurs régimes militaires qui ont duré un ou deux ans. Est-ce que là ce sera un régime militaire ou un régime vraiment intérimaire qui préparerait de nouvelles élections générales ? La question reste ouverte.À lire aussiBangladesh: le jour où la Première ministre Sheikh Hasina a démissionné et fui le paysÀ lire aussiIcône visionnaire ou dynaste autoritaire? Sheikh Hasina, l'insaisissable dirigeante du Bangladesh
8/5/2024 • 5 minutes, 52 seconds
Présidentielle américaine: «Les premiers pas de Kamala Harris sont un sans faute»
Deux semaines après l'annonce par Joe Biden de son retrait de la course à la Maison-Blanche, point de situation sur la campagne pour la présidentielle de novembre aux États-Unis. Alors que la candidature de Kamala Harris sera officialisée demain à la suite d'un vote en ligne chez les démocrates et que celle-ci s'apprête à révéler le nom de son colistier, l'actuelle vice-présidente semble avoir redonné vigueur et dynamisme à son camp. En face, au contraire, chez les républicains, Donald Trump paraît sur la défensive. Pour en parler, nous sommes en ligne avec Ludivine Gilli, historienne spécialiste des États-Unis et directrice de l'Observatoire de l'Amérique du Nord à la Fondation Jean Jaurès. À lire aussiL'Amérique qui sent le soufre... en trois tubes
8/4/2024 • 6 minutes, 51 seconds
Manifestations au Venezuela: «aucun des deux camps ne veut lâcher»
La journée est placée sous haute tension au Venezuela. Manifestation, contre-manifestation : près d'une semaine après l'élection présidentielle de dimanche 28 juillet dernier et la proclamation très contestée de la victoire du président sortant Nicolás Maduro, l'opposition appelle ses partisans à descendre dans la rue aujourd'hui dans tout le pays. Objectif : dénoncer la fraude massive du pouvoir lors du scrutin et contraindre le chef de l'État à quitter son poste, mais en face, celui-ci ne l'entend pas vraiment de cette oreille et appelle, lui aussi, ses soutiens à se rassembler. Alors, à quoi faut-il s'attendre ? Quelles sont les marges de manœuvre des uns et des autres ? On en parle tout de suite avec notre invité Thomas Posado, maître de conférence à l'Université de Rouen et spécialiste du Venezuela. À lire aussiVenezuela: Maduro officiellement proclamé président, des milliers de personnes descendent dans les rues
8/3/2024 • 6 minutes, 51 seconds
Échange de prisonniers Russie/États-Unis: «Les deux camps avaient intérêt à récupérer leurs ressortissants»
Trois des vingt-six détenus libérés par la Russie ont été accueillis cette nuit près de Washington par le président Joe Biden et la vice-présidente Kamala Harris, parmi eux figure le journaliste américain Evan Gershkovich. Cet échange de prisonniers, le plus important depuis la fin de la Guerre froide, est le fruit d'un accord négocié depuis de longues semaines entre les États-Unis et la Russie, avec la médiation de la Turquie. L'accord a permis la libération de 26 personnes, 16 détenues en Russie et en Biélorussie, en échange de 10 Russes incarcérés aux États-Unis, en Allemagne, en Pologne, en Slovénie et en Norvège. Retour sur cet événement avec Ulrich Bounat, géopolitologue spécialiste de l'Europe centrale et orientale et chercheur associé chez Open Diplomacy.
8/2/2024 • 6 minutes, 40 seconds
Guerre en Ukraine: «Jamais la volonté des Ukrainiens de renouer avec Pékin n'a été aussi forte»
Fortement attendus, les premiers avions de chasse F-16 ont été livrés aux forces armées ukrainiennes. Promis de longue date par les alliés de l’Otan, ces appareils doivent aider le pays à contrer les attaques de Moscou. Situation sur le terrain, relations diplomatiques entre l'Ukraine, la Russie et la Chine... Notre invité Florent Parmentier, secrétaire général du CEVIPOF (Centre de recherche politique de Sciences Po Paris) analyse la situation.
8/1/2024 • 5 minutes, 31 seconds
Mort d'Ismaïl Haniyeh: «Cet assassinat fait craindre un arrêt total des négociations pour un cessez-le-feu à Gaza»
Le chef du bureau politique du Hamas Ismaïl Haniyeh a été tué le 31 juillet dans une frappe à Téhéran, après sa participation à l'investiture du nouveau président iranien. Israël n'a pas revendiqué l'attaque mais les condamnations des alliés du Hamas ne se font pas attendre. Un embrasement régional est-il à craindre ? On en parle avec Agnès Levallois, Vice-présidente de l'iReMMO (Institut de Recherche et d’études Méditerranée Moyen-Orient), chargée de cours à Sciences Po Paris.
7/31/2024 • 4 minutes, 45 seconds
La France soutient le plan marocain pour le Sahara occidental: «Nous allons vers une nouvelle crise avec l'Algérie»
Retour sur la fête du Trône au Maroc qui a eu lieu lundi 29 juillet. À l'occasion du 25e anniversaire de son couronnement, le roi Mohammed VI a accordé une grâce royale à 2 476 condamnés. Parmi eux, les journalistes Omar Radi, Soulaimane Raissouni et Taoufik Bouachrine. Peu après, la France a réaffirmé son soutien au plan du Maroc pour le Sahara occidental. Analyse des derniers événements avec Kader Abderrahim, maître de conférences à Sciences Po et auteur de Géopolitique du Maroc.
7/30/2024 • 5 minutes, 13 seconds
Frappe sur le Golan annexé: la région est confrontée à «des tensions de plus en plus grandes depuis le 7 octobre»
La crainte d'une guerre totale au Proche-Orient n'a jamais été aussi forte 48 heures après l'attaque au Golan où 12 personnes ont perdu la vie. Washington accuse le Hezbollah libanais d'être à l'origine de cette frappe et Israël promet de riposter. L'objectif ? Cibler le groupe armé libanais qui nient les tirs meurtriers. Autant de prises de parole qui font craindre un embrasement régional. Analyse de la situation avec Thomas Vescovi, chercheur indépendant en histoire contemporaine.
7/29/2024 • 4 minutes, 37 seconds
Venezuela: «On sent une sorte de fébrilité ces derniers jours au sein du camp de Nicolas Maduro»
Retour sur la présidentielle au Venezuela, aujourd'hui ce duel entre le président sortant Nicolas Maduro et le candidat de l'opposition Edmundo Gonzalez Urrutia. Une présidentielle sous tension, et cette question en suspens : Nicolas Maduro acceptera-t-il le résultat des urnes en cas de défaite ? Entretien avec Gaspard Estrada, politologue et membre de l’unité du Sud Global à la London School of Economics à Londres.
7/28/2024 • 6 minutes
Présidentielle américaine: «Kamala Harris peut attirer les républicains les plus centristes», selon Fanny Lauby
Souvenez-vous de cet énorme coup de théâtre qui secouait les États-Unis dimanche 21 juillet. Joe Biden, sous la pression, jetait l'éponge et passait le relais à sa vice-présidente Kamala Harris pour affronter Donald Trump en novembre. Kamala Harris va-t-elle changer le visage de la présidentielle aux États-Unis ? Comment a-t-elle mené cette première semaine de campagne ? Entretien avec Fanny Lauby, professeure associée en science politique à l'université d'État de Montclair, dans le New Jersey.
7/27/2024 • 5 minutes, 52 seconds
JO 2024: la directrice des relations internationales raconte les coulisses de l'organisation
Sophie Lorant fait partie de l'aventure des Jeux depuis la candidature française et l'attribution par le CIO en 2017. En sa qualité de directrice des relations internationales de ces JO Paris 2024, elle a été au cœur des échanges avec les délégations pour organiser cet évènement hors normes. Au micro de RFI, elle raconte les coulisses de ce marathon, à quelques heures de la cérémonie d'ouverture à Paris de ce vendredi 26 juillet 2024. Entretien. ► Suivez toute l'actualité des JO 2024 sur RFI et rfi.fr► Retrouvez le programme complet (calendrier, résultats,...) sur rfi.fr
7/26/2024 • 7 minutes, 39 seconds
Benyamin Netanyahu au Congrès américain: «C'est une opération de propagande politique»
Benyamin Netanyahu continue sa visite aux États-Unis. Le Premier ministre israélien était devant le Congrès mercredi 24 juillet à l'invitation des élus républicains. Il s'est longuement exprimé pour renouveler sa demande d'aide aux Américains dans la guerre qu'il mène à gazer contre le Hamas. Il doit maintenant rencontrer Joe Biden ce jeudi à Washington. Pour autant, selon un haut responsable de l'administration américaine, le président devrait essayer de combler quelques « lacunes finales » lorsqu'il recevra Benyamin Netanyahu à la Maison-Blanche. Décryptage avec Philip Golub, professeur de relations internationales et d’économie politique internationale à l’Université américaine de Paris.
7/25/2024 • 6 minutes, 11 seconds
Des soldats accusés de cannibalisme au Mali pour «répandre la terreur»
Une vidéo devenue virale sur les réseaux maliens, où on voit un homme en uniforme militaire bien visible, éventrer avec une machette un cadavre et annoncer qu’il va manger son foie, a suscité l'effroi dans le pays. D'autres images de cannibalisme, non vérifiées, apparaissent aussi sur les réseaux sociaux. Cette pratique est-elle courante au sein de l'armée malienne ? Entretien avec Caroline Brandao, enseignante et chercheuse, responsable du droit international humanitaire à la Croix-Rouge française.
7/24/2024 • 5 minutes, 31 seconds
Muhammad Yunus, prix Nobel de la paix 2006: «Le Bangladesh est une prison de 170 millions de personnes»
Plus de 2 500 personnes ont été arrêtées au Bangladesh ces derniers jours après des violences liées aux manifestations contre les quotas pour le recrutement dans la fonction publique. Un couvre-feu a été imposé et des soldats ont été déployés dans tout le pays. Le mouvement étudiant à l'origine des manifestations a suspendu ses protestations pour 48 heures, son chef a déclaré qu'il ne voulait pas de réformes « au prix de tant de sang ». Prix Nobel de la paix 2006, Muhammad Yunus, connu pour avoir sorti des millions de personnes de la pauvreté grâce à sa banque de microfinance pionnière, témoigne sur la situation à Dacca.
7/23/2024 • 5 minutes, 17 seconds
Présidentielle américaine: «On a changé la dynamique de la campagne en une nuit»
Joe Biden a annoncé dimanche soir le retrait de sa candidature à la prochaine élection présidentielle. Le président démocrate a ensuite soutenu la candidature de Kamala Harris pour le remplacer. Pourtant, au sein de son camp, la situation est loin d'être sous contrôle puisque s'ouvre ce soir une course éclair à l'investiture. Entretien avec Anne Deysine, professeure émérite de droit et de civilisation américaine à l’Université Paris-Nanterre.
7/22/2024 • 6 minutes, 8 seconds
Jean-René Bernaudeau: «Le cyclisme est comme la société, il faut mettre des règles»
On revient sur le Tour de France: avec ces cinq minutes d'avance au classement général du maillot jaune Tadej Pogacar, écrase-t-il la concurrence ? L'ancien cycliste français Jean-René Bernaudeau, aujourd'hui manager de l'équipe Total Energie, l'une des équipes françaises présentes sur ce Tour de France, revient sur la performance impressionnante du Slovène.
7/21/2024 • 5 minutes, 55 seconds
Manifestations au Bangladesh: «le départ de la Première ministre n'est pas une issue envisageable»
Retour sur la crise au Bangladesh qui s'étend chaque jour un peu plus avec la réponse militaire des autorités face à la contestation lancée au début du mois. Des étudiants s'opposent au système des quotas dans la fonction publique. Pour en parler, Jérémie Codron, politologue spécialiste du Bangladesh.
7/20/2024 • 5 minutes, 26 seconds
Filippo Grandi: «Nous avons 100 millions de dollars déjà disponibles» pour l'hiver en Ukraine
Filippo Grandi, le Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, a achevé sa visite en Ukraine – il y a rencontré le président Volodymyr Zelensky et s'est rendu sur les lieux de la frappe de missile russe sur un hôpital de Kiev la semaine dernière ainsi que dans l'est du pays, à Kharkiv. Au programme de cette visite, une nouvelle annonce de soutien du HCR à l'Ukraine à hauteur de 100 millions de dollars pour faire face notamment au froid cet hiver. Dans un entretien exclusif pour RFI, Filippo Grandi a répondu au micro de notre correspondante en Ukraine Emmanuelle Chaze. RFI : C'est la sixième visite que vous faites en Ukraine depuis le début de l'invasion à grande échelle ?Filippo Grandi : Pour être précis, ma première visite était avant l'invasion à grande échelle. N'oublions pas que la guerre ici a commencé en 2014, et que le HCR, parmi d'autres organismes humanitaires, a été présent ici depuis le début. À l'époque, c'était possible de traverser ce qu'on appelait la ligne de contact. Je me souviens qu'en 2016, j'ai visité le Donbass, Donetsk et Luhansk où l'on avait, à l'époque, une situation de déplacement.Tout ce qui s'est passé après 2022 – et c'est à partir de là que je suis venu encore cinq fois – a dépassé de loin les problèmes qu'on avait vécus auparavant. Cette opération pour le HCR, comme pour beaucoup d'autres partenaires humanitaires, est devenue une des grandes priorités de notre travail globalement.Vous avez vu le président en arrivant. Quelles ont été vos impressions de cet échange ? Ce n'est pas le premier échange que vous avez avec Volodymyr Zelensky.Une bonne entente de vues, beaucoup de collaborations. Vous savez, ça n'a pas toujours été simple, mais depuis février 2022, nous avons fait des progrès énormes dans notre collaboration avec le gouvernement. Je dois reconnaître, avec plaisir d'ailleurs, que le gouvernement a un leadership dans le secteur humanitaire considérable.On ne voit pas ça toujours et partout. Donc, on est bien content de soutenir ce rôle primaire du gouvernement qui établit les priorités, qui nous aide à définir les tâches respectives. Nous avons discuté de cela avec le président.Nous avons évoqué aussi deux autres sujets qui sont importants pour nous. Un, c'est la crise de l'énergie, comme on l'appelle ici. Le fait que beaucoup d'installations pour l'électricité ont été endommagées ou détruites par les bombardements russes. Il y a un grand défi, notamment dans la perspective d'un hiver qui est toujours très rigide ici. Et on a discuté aussi de la situation des réfugiés ukrainiens à travers le monde.Pendant votre visite à Kiev, vous vous êtes aussi rendu sur les lieux d'une des dernières explosions. C'est celle contre l'hôpital de Okhmatdyt, je crois que vous étiez sur place.Oui, quelques jours après cette explosion, cette attaque, cette frappe aérienne en fait. J'ai trouvé ça profondément choquant. Ce n'est pas parce que je n'ai jamais vu de destruction dans ma vie, en 40 ans de carrière humanitaire... Mais parce que détruire un hôpital pour les enfants me semble la pire offense qu'on puisse faire aux droits humanitaires, aux droits internationaux humanitaires. Je l'ai dit plusieurs fois, mais, je le répète, détruire un hôpital pédiatrique, un hôpital dans lequel on soigne des enfants qui ont des défauts congénitaux cardiaques, un hôpital très important, l'un des plus importants d'Ukraine et d'Europe dans ce domaine, est sans justification.Ça devrait être un des endroits les plus protégés, les plus respectés au sens du droit humanitaire. J'ai voulu y aller tout de suite, dès mon arrivée à Kiev, avant même de voir le président, pour exprimer d'un côté ma rage par rapport à ce que j'ai témoigné, mais aussi ma solidarité avec les enfants de l'Ukraine, avec les familles, avec les médecins qui travaillent. Vous savez, je vous dis ça parce que je l'ai raconté, ça m'a choqué profondément.Le médecin qui m'a conduit, qui m'a montré la situation dans l'hôpital, m'a dit qu'au moment de l'explosion, des opérations étaient en cours, où des enfants étaient en train, vous le savez certainement, d'être opérés à cœur ouvert. Ils ont dû refermer les petits corps de ces petits enfants et continuer les opérations ailleurs. Vous imaginez le danger extrême qui est représenté par tout ça.Et tout ça, ils ont dû faire en catastrophe, pendant que l'hôpital était frappé, endommagé, des vitres partout, des murs qui tombaient ! Ça m'a frappé. C'est des histoires qu'on entend aujourd'hui, malheureusement, à Gaza, au Soudan ou ailleurs. Mais quand vous le voyez, bien sûr, c'est très fort.Il y a un autre endroit, je crois, qui vous tient particulièrement à cœur, c'est la région de Kharkiv. Vous y êtes également rendu. Est-ce que vous pouvez nous parler un petit peu de cette visite et du travail qui est effectué là-bas pour soutenir la population locale et les déplacés internes ?Cette visite à Kharkiv intervient six mois après ma dernière visite là-bas, dans la même ville. J'ai trouvé un peu moins d'angoisse par rapport à la situation militaire, qui reste néanmoins extrêmement fragile, et malgré le fait que les frappes aériennes, là aussi, ont un impact terrible sur la population civile. En même temps, il y a beaucoup d'angoisse et d'appréhension par rapport à l'hiver qui vient.L'hiver semble loin, on est au milieu d'une vague de chaleur en Ukraine, mais l'hiver est très proche... Dans trois ou quatre mois, il fera très froid à Kharkiv, comme dans toute l'Ukraine. Il faut accélérer au maximum les activités pour se préparer pour l'hiver. C'était le clou de nos discussions avec le gouverneur, avec le maire de la ville, avec les chefs de districts et avec la population impactée. Ils ont très peur que l'hiver soit très dur.Vous savez, je l'ai dit pendant ce voyage, le HCR s'occupe essentiellement de déplacés, de réfugiés, de gens qui ont quitté leur maison. Mais ici, le défi, c'est plutôt le contraire. C'est de s'assurer que les gens ne quittent pas leur maison, et que donc, ils se sentent au chaud et en sûreté dans leur maison.Alors, sur la sécurité, sur la sûreté, il n'y a pas grand-chose qu'une organisation humanitaire peut faire. Mais sur le confort relatif, un minimum de confort dans les appartements qu'ils habitent, dans les maisons qu'ils habitent, on va essayer de faire de notre mieux. Je l'ai annoncé, j'ai dit au président qu'on avait 100 millions de dollars, grâce à nos bailleurs de fonds, déjà disponibles pour cet effort de préparation à l'hiver.Alors justement, on a cette situation qui est dramatique, qui est très inquiétante par rapport à l'énergie dans toute l'Ukraine. Et comme vous êtes allé à Kharkiv, je vais en reparler. Il y a aussi cette situation des déplacés internes dans la ville, ce sont des milliers de personnes.Premièrement, il faut comprendre ce phénomène assez singulier du déplacement ukrainien. Évidemment, si les frappes continuent à Kharkiv, si l'hiver vient et l'on n'est pas trop près, il y aura certainement des gens qui vont bouger de Kharkiv vers d'autres zones, peut-être moins frappées par la guerre de l'Ukraine. En même temps, Kharkiv elle-même reçoit des gens de tous les alentours qui sont en fait sur la ligne de front.Selon le maire, avec qui j'ai eu un long entretien hier, il y en a à peu près 200 000. Il y a beaucoup d'appréhensions que cette crise pourrait engendrer une nouvelle crise de réfugiés vers l'Europe. Moi, je suis plutôt de l'avis que ce qu'on risque – et ce n'est pas le moindre risque – c'est un accroissement du déplacement interne.Qu'est-ce qu'on fait pour ces personnes ? Nous, on s'occupe essentiellement de distribuer du cash aux personnes qui ont particulièrement besoin de soutien. Nous sommes aujourd'hui devenus l'agence, l'organisation qui distribue le plus de cash humanitaire dans le pays.On a aussi un programme, non pas de reconstruction, parce que ça serait aller trop loin pour nous, une agence humanitaire, mais pour aider les gens qui ont eu leur appartement endommagé, pour qu'ils puissent continuer à y vivre. Ces réparations d'urgence sont un gros programme que l'on a ici et qu'on a déployé un peu dans tout le pays, au moins dans les zones frappées par la guerre. On a aussi un programme plus HCR, si vous voulez, plus spécifique, plus « protection », qui s'occupe de fournir des informations aux personnes, que ce soit une aide légale.Beaucoup de personnes ici ont des problèmes administratifs et légaux liés à leur situation. On a aussi un programme d'aide aux personnes qui ont subi des traumatismes, notamment des enfants. Hier, j'étais avec une famille déplacée de la zone frontalière avec la Russie, à Kharkiv.Les enfants, la grand-mère me disait, ont vécu cette évacuation de leur village de façon très traumatique. Parce que ça leur a pris beaucoup de jours, ils n'arrivaient pas à sortir parce qu'il y avait des bombardements... Les enfants ont vécu tout ça dans la terreur. Ils arrivent, ils sont complètement traumatisés.On a besoin – c'est un grand besoin dans ce pays – d'appuyer les gens, de les aider à sortir de ce traumatisme. Je vous donne seulement des exemples, on fait d'autres choses, mais ça, ce sont des opérations très pratiques qu'on fait dans le pays.Est-ce qu'on a une vue déjà un peu globale de ce qui a été effectué en matière de chiffres ? Combien de personnes ont été signées avec un chiffre ? Combien de personnes, concrètement, ont été aidées depuis 2022 ?Nous avons aidé 30 000 familles à réparer au moins une partie de leur appartement pour qu'ils puissent y vivre encore. 30 000 familles, ça fait au moins 100 000 personnes – c'est un exemple. On a aidé au moins 250 000 personnes avec une aide ponctuelle en relation à leur situation de déplacement.On a distribué environ un demi milliard de dollars, ce sont des chiffres en dollars, un demi milliard de dollars en cash depuis 2022. Je vous donne les chiffres, je n'ai pas les chiffres de 2014, mais en 2022, 500 millions de dollars en cash qui ont été distribués. Sur un total de près de 2 milliards de dollars distribués par les Nations unies, un quatrième de ces opérations a été effectué par le HCR. On accélère ces opérations et on va continuer tout cela. Bien sûr, les besoins sont beaucoup plus grands que ça, mais ce ne sont pas des chiffres dérisoires. Ce sont des chiffres qui font une différence au niveau de l'impact de l'action humanitaire, au moins pour soulager les problèmes les plus urgents des personnes.À lire aussiL'Ukraine, sous une chaleur étouffante, manque d'électricité
7/19/2024 • 11 minutes, 37 seconds
Panne informatique mondiale: «On n'est jamais à l'abri de ce petit grain de sable qui peut tout perturber»
Avions cloués au sol, hôpitaux perturbés, banques, médias... Le monde entier est touché par une méga panne informatique qui sème la pagaille. Des chaines de télé comme la britannique Sky News ou l'australienne ABC Sky ont été impactées. Cette avarie informatique, liée aux services de Microsoft, est qualifiée de « plus grande panne de l’histoire » par certains experts en technologie. La cyberattaque est écartée et il s'agirait d'un bug. Combien de temps ça peut durer et comment relancer sa machine ? Éléments de réponse avec Damien Bancal, spécialiste en cybersécurité et intelligence numérique et fondateur du site Zataz.
7/19/2024 • 6 minutes, 55 seconds
Ursula von der Leyen reconduite à la tête de la Commission européenne: «C’était sans enthousiasme»
Ursula von der Leyen a été reconduite à la tête de la Commission européenne pour un nouveau mandat de cinq ans, ouvrant la voie à une continuité des principales institutions de l'Union européenne. La dirigeante allemande a défendu sa feuille de route devant les eurodéputés en promettant de faire de l'industrie, de la Défense ou encore du logement ses priorités. Entretien avec Sébastien Maillard, conseiller spécial à l’institut Jacques Delors et chercheur associé au think tank Chatham House.
7/18/2024 • 6 minutes, 15 seconds
Biden contre-attaque: «Il faut qu’il démontre qu’il a quelque chose à offrir pour ce 2e mandat»
Le président américain contre-attaque et tente de se relancer en mettant en avant les thèmes de campagne classiques des démocrates. Il pousse pour une réforme de la Cour suprême, la plus haute juridiction du pays, comme imposer un code éthique, et une limite des mandats des juges actuellement nommés à vie, alors que Trump continue de monter en puissance. En meeting mardi 16 juillet à Las Vegas, Joe Biden a aussi réclamé l’interdiction du type d’arme utilisée contre l’ancien président. L’analyse de Vincent Michelot, professeur de civilisation américaine et vice-président chargé des relations internationales à l’ENS de Lyon.
7/17/2024 • 6 minutes, 53 seconds
Paul Kagame «a donné des progrès matériels à sa population, mais en contrepartie, exerce un pouvoir absolu»
D'après des résultats provisoires, Paul Kagame récolte plus de 99 % des suffrages à la présidentielle. Un score écrasant pour le chef d'État sortant qui dirige le Rwanda d'une main de fer depuis bientôt 25 ans. Assiste-t-on à une dérive autocratique du président rwandais ? L’analyse de la journaliste et grand reporter au journal belge Le Soir Colette Braeckman, spécialiste de l’Afrique centrale. Son dernier livre autobiographique, Mes Carnets noirs, aux éditions Weyrich.
7/16/2024 • 6 minutes, 19 seconds
Présidentielle américaine: «Cette tentative d'assassinat de Trump a marqué un tournant dans la campagne»
Donald Trump a échappé samedi 13 juillet à une tentative d'assassinat lors d'un meeting électoral en Pennsylvanie. Déjà incontesté au sein de son Parti républicain, il est désormais auréolé par son attitude lors de cette attaque. L'ex-président américain a d'ores et déjà changé de ton, il a appelé les Américains à l'unité à la veille de la Convention nationale républicaine à Milwaukee, où les délégués doivent l’investir. L’analyse de Elisa Chelle, professeure des universités en science politique à l’Université Paris Nanterre, auteure de « Comprendre la politique de santé aux États-Unis », Presses de l'EHESP.
7/15/2024 • 5 minutes, 47 seconds
États-Unis: la tentative d'assassinat «pourrait accentuer le rebond de Donald Trump dans l’opinion»
Les projecteurs de l’actualité restent braqués sur les États-Unis, où l’ex-président américain, Donald Trump, a été victime hier, vendredi 13 juillet, d’une tentative d’assassinat, lors d'un meeting pour la prochaine présidentielle de novembre 2024, à Butler en Pennsylvanie. Désapprobations et indignations tous azimuts, des messages de soutien fusent de partout dans le monde. Pour en parler, Lauric Henneton, maître de conférences à l’Université de Versailles, Saint-Quentin, spécialiste de la politique américaine, auteur du livre « Rock’n’Road Trip » est notre invité de la mi-journée. À lire aussiÉtats-Unis: la tentative d'assassinat contre Trump met en avant les défaillances du Secret Service
7/14/2024 • 11 minutes, 13 seconds
Joe Biden inquiète ses plus fidèles soutiens
La fin du sommet de l'Otan a Washington a été marquée par un énième lapsus de Joe Biden. Le président américain, candidat à sa succession a confondu le président ukrainien et le président russe cette nuit, avant de se reprendre. Une gaffe qui inquiète ses plus fidèles soutiens. Après de nombreux élus démocrates qui réclament le départ du candidat, c'est au tour de George Clooney et Michael Douglas de suggérer que le président sortant soit remplacé par le parti démocrate. L’analyse de Denis Lacorne, directeur de recherche émérite au CERI-Sciences Po, spécialiste de l’histoire politique des États-Unis.
7/12/2024 • 6 minutes, 3 seconds
Ukraine: la nouvelle aide militaire de l’Otan «peut aider mais elle est insuffisante pour être significative»
Lors de son sommet à Washington, L'Alliance atlantique de l'Otan a annoncé muscler son soutien aux autorités de Kiev avec avions de combat F-16, batteries de défense anti-aérienne et une aide militaire de 40 milliards d'euros pour l'année à venir. Est-ce que cela va suffire et qu'est-ce que cela peut changer sur le terrain en Ukraine ? Le général Jean-Paul Palomeros, ancien chef d’état-major de l’Armée de l’air et ancien commandant suprême de l'Otan, livre son analyse. À lire aussiOtan: le sommet des 75 ans de l'alliance s'ouvre sur fond de crises internationales et politiques À lire aussiUkraine: la Chine s’insurge contre les accusations de l’Otan sur son rôle dans la guerre
7/11/2024 • 7 minutes, 1 second
Espace: «la vraie mission d’Ariane 6 est le lancement de satellites de constellations» comme Galileo
La fusée nouvelle génération Ariane 6 a décollé mardi 9 juillet depuis la Guyane française, un succès tardif qui marque le retour à un accès autonome de l'Europe à l'espace. Privée de lanceur depuis la fin d'Ariane 5 en juillet 2023, l'Europe n'avait plus les moyens d'accéder à l'espace de façon indépendante. Plus polyvalente et moins coûteuse, l’Agence spatiale européenne mise beaucoup sur cette fusée pour répondre à l’essor du New Space et ses constellations de nanosatellites. Les explications de Jean-Marc Astorg, directeur de la stratégie du Centre national d'études spatiales (Cnes) et membre de la mission.
7/10/2024 • 6 minutes, 8 seconds
Sommet de l’Otan: «les Européens sont embarrassés» par l'incertitude politique à Washington
Les États-Unis accueillent mardi 9 juillet 2024 les dirigeants des pays membres de l'Otan pour un sommet annuel, au lendemain de salves de missiles russes qui ont dévasté le plus grand hôpital pédiatrique de l'Ukraine. Le président Volodymyr Zelensky a réclamé aux Occidentaux une « réponse plus forte » face à la Russie, mais que peut-on en attendre ? Car l'alliance se trouve entre un président américain affaibli, poussé par son propre camp à renoncer à la présidentielle, des divergences de vue et un président français pris dans le flou politique de son pays. L’analyse du diplomate Michel Duclos, conseiller spécial géopolitique à l’institut Montaigne. Il a publié récemment son ouvrage Diplomatie française aux éditions Alpha.À lire aussiOtan: le sommet des 75 ans de l'alliance s'ouvre sur fond de crises internationales et politiques
7/9/2024 • 7 minutes, 13 seconds
Législatives: l'absence de majorité absolue «limite la portée du rôle de la France et de la parole de Macron»
La surprise est immense, dans la presse internationale comme dans l’Hexagone. Alors que le Rassemblement national était arrivé en tête au premier tour, le parti d’extrême droite n’arrive qu’en troisième position. C’est l’union des partis de gauche, le Nouveau Front populaire, qui sort gagnante du second tour, suivi du camp présidentiel. Aucune force n’a atteint les 289 sièges de la majorité absolue, le pays entre dans l’incertitude et le président Macron est politiquement affaibli sur la scène internationale. L’analyse de Pierre Haroche, maître de conférences en sécurité internationale à l’université Queen Mary de Londres, auteur de Dans la forge du monde. Comment le choc des puissances façonne l’Europe (Fayard, mai 2024).
7/8/2024 • 7 minutes, 46 seconds
Oumar Berté: «Si la Cédéao ne procède pas à des réformes, elle va continuer à s’affaiblir»
Un sommet des chefs d’État et de gouvernements de la Cédéao s'ouvre au Nigeria ce dimanche. Il succède à celui des chefs d’État du Burkina, du Mali et du Niger qui viennent de créer, à Niamey, la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel, AES, après leur sortie de la Cédéao. Quels sont les enjeux et les défis de ce sommet de la Cédéao ? Oumar Berté, chercheur associé à l'Université de Rouen en politique et droit public, avocat et auteur du livre La CEDEAO face aux changements anticonstitutionnels de pouvoir en Afrique de l'Ouest (L’Harmattan, 2022), est l’invité de la mi-journée de RFI. À lire aussiLes trois pays de l'AES actent la naissance de la Confédération À lire aussi«La Cédéao est à la croisée des chemins», estime le président de sa Commission en pleine crise régionale
7/7/2024 • 6 minutes, 11 seconds
Iran: «L’idée sera d’ouvrir un dialogue avec les Etats-Unis pour permettre la levée des sanctions»
À l'issue du deuxième tour de l'lection présidentielle en Iran, le candidat réformateur Massoud Pezeshkian a été déclaré vainqueur avec environ 53,6 % de voix contre l'ultraconservateur Saïd Jalili. À 69 ans, il devient le neuvième président de la République islamique. Que faut-il attendre de cette nouvelle donne dans le landerneau socio-politique de Téhéran avec son accession à la magistrature suprême ? Clément Therme, chargé de cours à l’université Paul Valéry de Montpellier, chercheur spécialiste de l’Iran, est l’invité de la mi-journée de RFI. À lire aussiIran: les pays alliés de Téhéran les premiers à féliciter le nouveau président
7/6/2024 • 4 minutes, 48 seconds
Visite d'Orban à Moscou: «C'est une visite symbolique dont la Russie s'empare»
Le symbole est évidemment très fort, quatre jours après avoir pris présidence de l'Union européenne, le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, effectue à Moscou une visite très controversée. Quelles implications et quelles conséquences ? Réponses de Romain Le Quiniou, directeur général d’Euro Créative, un centre de réflexion français sur l’Europe centrale et orientale.
7/5/2024 • 6 minutes, 14 seconds
Législatives anticipées au Royaume-Uni: vers «une défaite inédite pour le Parti conservateur»?
Les élections anticipées s'annoncent catastrophiques pour le Parti conservateur britannique. Pourquoi le score annoncé est-il si bas ? Analyse de Sophie Loussouarn, spécialiste de la vie politique britannique. Sophie Loussouarn est spécialiste de la vie politique britannique et autrice du livre Brexit and its aftermath qui est paru chez Bloomsbury.
7/4/2024 • 5 minutes, 21 seconds
Violences anti-syriens en Turquie: «Les réfugiés sont perçus comme des concurrents potentiels»
La Turquie est secouée par des émeutes visant des Syriens installés dans le pays. Des commerces et d'autres biens ont notamment été brutalement attaqués par des groupes d'hommes. L'événement déclencheur a été l'arrestation d'un Syrien soupçonné de harcèlement sur une enfant. Mais il y aurait d'autres racines, plus profondes, à ces violences, selon Max-Valentin Robert, docteur en science politique, spécialiste de la Turquie. À lire aussiEn Turquie, de violences anti-syriennes éclatent, les Syriens répliquent avec des manifestations meurtrières
7/3/2024 • 7 minutes, 29 seconds
États-Unis: la «présomption d’immunité» de Trump «installe un sentiment d’impunité du président»
Aux États-Unis, la Cour suprême a étendu lundi 1er juillet l'immunité présidentielle dont bénéficie Donald Trump. L'ancien président et candidat est visé par quatre procédures pénales. Quelles sont les conséquences de cette décision ? Eléments de réponse avec Anne Deysine, professeure des universités, auteure du livre La capture de la Cour suprême par la droite radicale (presse universitaire de Nanterre, octobre 2024).
7/2/2024 • 7 minutes, 58 seconds
Législatives en France: l'UE «est sur le point d’avoir trois groupes d’inspiration nationaliste»
Lors du premier tour des élections législatives en France, le Rassemblement national a obtenu 33 % des suffrages, une première. La coalition de gauche, le Nouveau Front populaire, réunit 28 % des voix, la majorité sortante est quant à elle loin derrière, avec seulement 20 %. De l'avis de toute la presse européenne, le pari du président Emmanuel Macron avec ses élections anticipées est raté, et lui, affaibli. Analyse de la situation avec Bertrand Badie, politologue, spécialiste des Relations internationales et professeur émérite des Universités à Sciences Po.
7/1/2024 • 6 minutes, 43 seconds
Conférence de Doha III: «Dialoguer avec les autorités afghanes n'est pas les légitimer»
Doha III, la conférence internationale sur l'Afghanistan débute aujourd'hui dimanche 30 juin 2024. Une rencontre entre les talibans qui dirigent le pays depuis 2021 et l'ONU, ainsi qu'une vingtaine de pays dont les États-Unis. C'est « le vrai début d'un processus » selon l'ONU. Sauf que la société civile, notamment les femmes et les organisations qui les défendent, n'auront pas le droit au chapitre pour les discussions officielles. On le rappelle, les talibans interdisent aux jeunes filles l'accès à l'éducation secondaire et à l'université, à certains emplois, aux parcs, ou encore aux salles de sport. Entretien avec Ahmad Fahim Abdullatif, doctorant en sciences politiques au Ceri-Sciences Po, en préparation d’une thèse sur l’État afghan.
6/30/2024 • 5 minutes, 48 seconds
Présidentielle en Iran: «Quel que soit le résultat, ça va poser un problème»
Retour en Iran où un second tour de la présidentielle est désormais confirmé. Cette élection vise à remplacer le président conservateur Ebrahim Raïssi, décédé dans un accident d'hélicoptère le mois dernier. Les deux candidats arrivés en tête, le réformateur Masoud Pezeshkian et l'utra-conservateur Saïd Jalili se retrouveront le 5 juillet. La dernière fois qu'un second tour a eu lieu en Iran, c'était en 2005, une configuration très rare depuis la révolution islamique de 1979. Entretien avec David Rigoulet-Roze, chercheur spécialiste du Moyen-Orient et rattaché à l’Institut Français d’Analyse Stratégique, chercheur associé à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris) et rédacteur en chef de la revue Orients Stratégiques.
6/29/2024 • 5 minutes, 21 seconds
Présidentielle américaine: lors du débat «Joe Biden n’était pas capable d’aller au bout d’une idée»
Lors du débat entre Donald Trump et Joe Biden, ce dernier est apparu hésitant et cherchant ses mots. Même si sa vice-présidente Kamala Harris a essayé de voir le verre à moitié plein, sa prestation ne devrait pas permettre de faire taire les critiques qui lui sont adressées concernant son âge. Entretien avec Nicole Bacharan, historienne, politologue, spécialiste des États-Unis, autrice du livre La plus résistante de toutes (éditions Points, avril 2024).
6/28/2024 • 9 minutes, 48 seconds
Pinar Selek: «Les autorités turques ne renonceront à aucune manœuvre pour m’intimider»
Pinar Selek est une figure de la lutte pour les droits de l'homme en Turquie. Pays qu’elle a dû quitter pour échapper aux tortures et à un acharnement judiciaire. À partir de demain, 28 juin, elle sera jugée pour la cinquième fois par la justice turque.
6/27/2024 • 6 minutes, 55 seconds
Manifestations au Kenya: «Il y a une vraie défiance envers le personnel politique»
Au Kenya, depuis plusieurs jours, des manifestations se déroulent pour dénoncer les nouvelles taxes prévues par le gouvernement. Après une journée particulièrement violente, la situation est plus calme aujourd'hui. Mardi 25 juin, certains protestataires sont entrés dans le Parlement et des bâtiments ont été saccagés. La police a utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc, avant de tirer à balles réelles. Selon les ONG, au moins 22 morts sont à déplorer. Analyse de la situation avec Marie-Emmanuelle Pommerolle, maîtresse de conférences en science politique à l’université Paris 1-Panthéon-Sorbonne et chercheuse à l’Institut des mondes africains.
6/26/2024 • 5 minutes, 47 seconds
Libération de Julian Assange: «En 2010, c'est essentiellement pour les câbles liés à la guerre en Irak qu'il a été poursuivi»
Après 14 ans d'exil et de détention, Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, a enfin pu quitter sa prison de Londres. Il était poursuivi aux États-Unis pour avoir rendu public des milliers documents sur les opérations militaires américaines. Entretien avec Thibaut Bruttin, directeur général adjoint de Reporters sans frontières.
6/25/2024 • 6 minutes, 16 seconds
Législatives: avec une victoire du RN, «Moscou va avoir des agents d’influence» au pouvoir
Des artistes, des sportifs et certains journalistes récemment ont exprimé leurs inquiétudes concernant l’éventuelle victoire du Rassemblement national lors des élections législatives. Dimanche 23 juin, ce sont les diplomates qui ont pris position dans le cadre d’une tribune publiée dans le journal Le Monde, sous couvert d'anonymat, car ils sont soumis à un devoir de réserve. Entretien avec Michel Foucher, ancien ambassadeur de France en Lettonie, également ancien directeur du Centre d'analyse, de prévision et de stratégie du ministère des Affaires étrangères.
6/24/2024 • 7 minutes, 3 seconds
Lou Osborn: «Certains pays sortent un peu de la lune de miel du groupe paramilitaire Wagner»
Une file de chars et de véhicules militaires, dans les rues de Rostov-sur-le-Don, en Russie. En pleine guerre en Ukraine, la scène avait surpris le monde entier, le Kremlin en premier. C'était il y a un an, la rébellion de Wagner, ce groupe paramilitaire russe, déployé aux côtés des troupes du Kremlin en Ukraine. Une rébellion rapidement étouffée et son chef, Evguéni Prigojine, meurt de manière suspecte, deux mois plus tard, dans un crash d'avion. Aujourd'hui, que reste-t-il de Wagner, a-t-il toujours de l'influence en Europe ? Comment, sans son chef, ce groupe poursuit-il ses manœuvres en Afrique ? Entretien avec Lou Osborn, chercheuse, membre de l'organisation All Eyes On Wagner et co-autrice du livre Wagner, enquête au cœur du système Prigojine (éditions du Faubourg).
6/23/2024 • 6 minutes, 30 seconds
Législatives 2024: «Les offres politiques sont très peu nombreuses»
J-8 avant le premier tour des législatives. Des élections anticipées qui ont créé la surprise, annoncées par le président Emmanuel Macron, juste après les résultats des Européennes. Le parti d'extrême droite, le Rassemblement national, y a fait une percée historique avec plus de 31% des votes. Depuis lundi, la campagne bat son plein, et on observe trois grands blocs de coalitions politiques. À l'extrême droite, le Rassemblement National avec certains candidats des Républicains qui ont suivi Éric Ciotti, à gauche : le Nouveau Front populaire qui regroupe les partis de gauche, du PS jusqu'à La France insoumise. Et puis il y a la majorité... Pour l'instant dans les sondages, l'extrême droite est donnée en tête, suivie de près par l'union de la gauche, et enfin la majorité et ses alliés. Entretien avec Stéphane Fournier, directeur d’études pour l’Institut de sondage Cluster 17, doctorant en sciences politiques, et co-auteur de l’étude Législatives 2024 : 5 thèses sur une élection pivot.
6/22/2024 • 5 minutes, 54 seconds
Afghanistan: la communauté internationale «ne se dirige pas vers une reconnaissance des talibans» malgré le souhait de l'ONU
En Afghanistan, les talibans, revenus au pouvoir en 2021, pourraient bientôt retrouver les réunions internationales, après trois ans de mise à l'écart total. C’est en tout cas ce que souhaitent les Nations unies. Analyse de la situation avec Romain Maléjacq, professeur de science politique à l'université de Radboud à Nimègue aux Pays-Bas (Presses de l'université Cornell). À lire aussiAfghanistan: l’ONU prolonge sa mission d’assistance envers et contre tout
6/21/2024 • 6 minutes, 51 seconds
Le Hezbollah menace «Chypre qui appartient à l’UE» et «élargit les tensions au-delà du Moyen-Orient»
Tandis que les craintes d'un embrasement régional de la guerre à Gaza sont toujours aussi vives, Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah libanais, s'est exprimé mercredi 19 juin dans une allocution télévisée. Lors de son discours, il a menacé Israël et Chypre d'une guerre ouverte en cas d'attaque du Liban par l’armée israélienne. David Rigoulet-Roze, chercheur spécialiste du Moyen-Orient et rattaché à l’Institut français d’analyse stratégique, analyse la situation. Analyse de la situation avec David Rigoulet-Roze, chercheur spécialiste du Moyen-Orient et rattaché à l’Institut français d’analyse stratégique, chercheur associé à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), rédacteur en chef de la revue Orients Stratégiques.
6/20/2024 • 7 minutes, 44 seconds
Visite de Vladimir Poutine en Corée du Nord: «Il y a des intérêts conjoints et momentanés»
Vladimir Poutine est en visite d'État en Corée du Nord dans le cadre d’un sommet bilatéral. À cette occasion, le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, a salué l'avènement d'une nouvelle ère et une « amitié fougueuse » entre les deux pays qui ont par ailleurs signé un accord de partenariat stratégique. Entretien avec Olivier Guillard, chercheur associé à l’Institut d’études de géopolitique appliquée et directeur de l’information chez Crisis24, une société spécialiste de la gestion des risques internationaux.
6/19/2024 • 7 minutes, 10 seconds
États-Unis: «La question de l’immigration est vraiment majeure dans la campagne actuelle»
Le président américain et candidat à sa réélection, Joe Biden, souhaite faciliter la régularisation de nombreux d’immigrés en rendant plus accessible l’obtention des permis de séjour aux conjoints immigrés de citoyens américains. Il s’agit de l’une des mesures les plus importantes de ces dernières années. Analyse de la situation avec Jérôme Viala-Gaudefroy, chargé de cours à Sciences Po Saint-Germain-Laye, spécialiste de la politique américaine.
6/18/2024 • 6 minutes, 31 seconds
Salon de l’armement Eurosatory: «L’IA pourrait permettre de détecter les signaux faibles»
Ce lundi 17 juin, s’ouvre le plus grand salon de défense et de sécurité terrestres, l’Eurosatory, qui réunit plus de 2 000 exposants venus d'une soixantaine de pays. Cette édition permet de constater à quel point la guerre en Ukraine a relancé l'industrie de la défense. Conséquence de l’augmentation des budgets militaires dans de nombreux pays. Entretien avec le Général Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la revue Défense Nationale.
6/17/2024 • 6 minutes, 30 seconds
Ukraine-Russie: «Ce qui a manqué à cette guerre, c'est cet espace de discussions», selon Peer de Jong
Près de 90 pays sont réunis, depuis hier samedi, autour de la table à l'occasion d'un Sommet pour la paix au Bürgenstock en Suisse, pour tenter de trouver une voie de sortie dans le conflit qui oppose l’Ukraine à la Russie. La cessation des hostilités est-elle possible après une proposition de fin de conflit de Moscou ? Pour en parler, Peer de Jong, est notre invité international. Ancien colonel des troupes de Marine et vice-président de l’Institut de formation Themiis, il est l’auteur de « Agir entre les lignes », aux éditions Mareuil. À lire aussiSommet pour la paix en Ukraine: depuis la Suisse, Volodymyr Zelensky s'affiche confiant
6/16/2024 • 6 minutes, 31 seconds
Laurent Frajerman: «Le président Macron a dissout l'Assemblée pour avoir affaire à une gauche divisée»
Six jours après la dissolution de l’Assemblée nationale annoncée par Emmanuel Macron au lendemain des élections européennes, les forces politiques sont en ordre de bataille pour les législatives anticipées des 30 juin et 9 juillet prochains. Le Rassemblement national, boosté par son bon score aux Européennes, espère jouer les premiers rôles. Crise chez les Républicains, crise également à gauche regroupée au sein d’un Front populaire : quelle sera la configuration de l’échiquier politique en France à l’issue de ce scrutin ? Le sociologue Laurent Frajerman, chercheur associé au Cerlis-Université de Paris Cité, auteur d’un site pour comprendre les mouvements sociaux et les politiques publiques, est l’invité de la mi-journée de RFI.
6/15/2024 • 5 minutes, 34 seconds
«La question navale en Asie est, année après année, un sujet de plus en plus sensible»
La Chine et la menace qu'elle représente pour plusieurs pays dominent les discussions au sommet du G7 ce vendredi en Italie. Les dirigeants entendent défendre leurs économies et intérêts géostratégiques tout en évitant l'escalade avec Pékin. Ils aborderont la situation militaire et diplomatique dans la zone indopacifique et la sécurité des voies maritimes en mer de Chine méridionale. L'aide de Pékin à l'effort militaire russe sera aussi au menu. Entretien avec Emmanuel Véron, spécialiste de la Chine contemporaine, chercheur associé à l’école navale et à l’INALCO et membre de l’Institut français de Recherche sur l'Asie de l'Est et co-auteur de La Chine face au Monde, une puissance résistible, éditions Capit Muscas.
6/14/2024 • 6 minutes, 12 seconds
Au G7, «l'incertitude risque de freiner la capacité des chefs d'État à prendre des décisions durables»
Les pays du G7 se retrouvent ce jeudi en Italie pour un sommet délicat mais de nombreux dirigeants arrivent très affaiblis, empêtrés dans des difficultés politiques nationales. L’analyse de Jean-Maurice Ripert, ancien ambassadeur en Chine et en Russie et ancien représentant de la France auprès des Nations unies. Auteur de « Diplomatie de combats : Mémoires », éditions Perrin. À lire aussiDominé par les tensions géopolitiques, le sommet du G7 s'ouvre en Italie
6/13/2024 • 7 minutes, 9 seconds
Raid israélien au Liban: la mort d'un commandant est «la plus grosse perte depuis le début des hostilités» pour le Hezbollah
Alors que la guerre à Gaza se poursuit sans répit, la situation dégénère à la frontière nord d'Israël qui a été visée ce mercredi par une pluie de roquettes en provenance du Liban. Le Hezbollah a confirmé avoir frappé pour venger la mort d'un haut commandant militaire dans une frappe attribuée à Israël. Le décryptage du politologue Khattar Abou Diab, consultant en géopolitique et spécialiste du Moyen-Orient.
6/12/2024 • 6 minutes, 14 seconds
Victoire de Giorgia Meloni aux élections européennes: «La droite italienne est une grande hypocrisie»
D'intenses discussions sont en cours au niveau européen après les élections de dimanche, dont Giorgia Meloni sort galvanisée par sa très large victoire à Rome ainsi qu’à Bruxelles. Un an et demi après son arrivée au pouvoir, elle est très courtisée et sa cote de popularité ne baisse pas. La dirigeante italienne s’affirme ainsi comme la cheffe de l’exécutif le plus stable des grands pays européens, après la déroute des majorités au pouvoir à Paris et à Berlin. L’analyse de Christophe Bouillaud, professeur de sciences politiques à Sciences-Po Grenoble, spécialiste de la politique italienne et européenne. À lire aussiEuropéennes 2024: quel poids auront les groupes de droite populiste et d’extrême droite à Bruxelles?
6/11/2024 • 7 minutes, 41 seconds
Parlement européen: «La poussée de l'extrême droite ne provoquera pas un changement significatif des rapports de force»
La France, « homme malade de l'Europe » ? Après le score record de l'extrême droite aux élections européennes et la dissolution de l'Assemblée nationale qui conduit à des législatives anticipées, quelles conséquences du scrutin sur le couple franco-allemand ? Et quelle incidence sur les grands dossiers européens ? Peut-on d'ores et déjà s'attendre à des blocages ? Éléments de réponse avec Sylvain Kahn, professeur et chercheur spécialiste de l’Europe au Centre d’histoire de Sciences Po. Il est l'auteur du livre L’Europe face à l’Ukraine, publié aux éditions PUF. À lire aussiDissolution de l'Assemblée: le coup de poker du président français que personne n'attendait
6/10/2024 • 7 minutes, 45 seconds
Élections en Allemagne: «Il y a un mouchoir de poche entre sociaux-démocrates, les verts et l’AfD»
Les élections européennes se poursuivent et se terminent ce dimanche soir en Europe. En Allemagne, ça s’annonce plutôt compliqué d’après les sondages, pour les sociaux-démocrates et le SPD du chancelier Olaf Scholz. Décryptage avec Jeanette Suess, chercheuse au Comité d’études des relations franco-allemandes auprès de l’IFRI (Institut français des relations internationales), invitée de la mi-journée.
6/9/2024 • 6 minutes, 6 seconds
Élections européennes en Hongrie: «L’enjeu c’est le score que fera le parti de Victor Orban»
Jusqu’à demain dimanche 9 juin, 370 millions d’Européens se rendent aux urnes pour élire leurs représentants au Parlement européen. La France, l’Allemagne et la Hongrie voteront demain. Le scrutin sera particulièrement suivi en Hongrie de l’eurosceptique Victor Orban, qui inquiète quelque peu, vu sa proximité avec Moscou. Quel est le scenario le plus probable à l’issue de ce scrutin en Hongrie ? Pour en parler, Paul Gradvohl, Professeur d’histoire à l’université 1 Panthéon Sorbonne, spécialiste de l’Europe Centrale, est notre invité de la mi-journée.
6/8/2024 • 6 minutes, 18 seconds
Conflit Liban-Israël: «Pour le moment, le Hezbollah comme son allié iranien ne veulent pas une escalade»
Les Nations unies redoutent un conflit plus large entre Israël et le Liban, les échanges de tirs quotidiens entre l'armée israélienne et le Hezbollah se sont intensifiés ces derniers jours. Le puissant mouvement chiite libanais a récemment surpris en dévoilant de nouveaux moyens militaires sur le terrain. Il a annoncé avoir « lancé des missiles sol-air en direction d’avions de guerre israéliens qui ont violé l’espace aérien libanais », parvenant à les repousser. L’analyse de Ziad Majed, professeur et directeur du programme des études du Moyen-Orient à l'Université américaine de Paris.
6/7/2024 • 6 minutes, 40 seconds
Commémorations «D Day» et les crises internationales: «L'ordre mondial doit subir un ajustement»
À l'occasion des commémorations du Débarquement du 6 juin 1944, les Alliés de l'époque se retrouvent ce jeudi sans la Russie, mais aux côtés de l'Ukrainien Volodymyr Zelensky, pour célébrer la victoire sur le nazisme alors que la guerre sévit de nouveau en Europe. Le Débarquement, organisé dans le plus grand secret par les Américains, les Britanniques et les Canadiens, allait ouvrir la voie à la libération de la France et à la défaite de l'Allemagne nazie. Mais 80 ans après cette opération titanesque, le nouvel ordre du monde, dont témoigne la présence ou l'absence de certains dirigeants aujourd'hui en Normandie, est remis en cause. L’analyse de Jean-Marc Huissoud, professeur et chercheur, il enseigne la géopolitique à Grenoble École de Management.
6/6/2024 • 6 minutes, 48 seconds
Joe Biden restreint le droit à l'immigration: «Cette décision va être contrée par une décision de justice»
Le président américain a annoncé des mesures d’une sévérité inédite venant d’un démocrate. Il a signé un décret pour limiter le droit d'asile et ainsi restreindre le nombre de migrants qui traversent la frontière avec le Mexique, thème central de l'élection de novembre. L’analyse de l’historienne Isabelle Vagnoux, professeure à l'université d'Aix-Marseille, autrice de « Les États-Unis et l'Amérique latine – De Franklin D. Roosevelt à Barack Obama, 1933-2017 », éditions Atlande.
6/5/2024 • 6 minutes, 44 seconds
Victoire en demi-teinte de Narendra Modi en Inde: «La fin d'une politique dominée par le religieux et l'identité hindoue»
Le Premier ministre Narendra Modi reste aux commandes du pays, mais sans gloire pour le parti au pouvoir. Un troisième mandat pour l'ultra-nationaliste hindou, au terme d'un marathon électoral marqué par l'affaiblissement de l'opposition et la montée des inquiétudes concernant les droits des minorités. Entretien avec Christophe Jaffrelot, directeur de recherches au CERI, Sciences-Po-CNRS et auteur de L’Inde de Modi. National-populisme et démocratie ethnique, éditions Fayard.
6/4/2024 • 6 minutes, 46 seconds
Climat: «Les 100 milliards de dollars pour s'adapter au réchauffement climatique par an ont été largement dépassés»
Deux semaines de débats sur le climat à Bonn pour déminer et anticiper sur les sujets qui fâchent à six mois de la COP29 à Bakou. Les pays du Sud réclament plus d'aide pour faire face au réchauffement climatique de la part des pays riches qui eux veulent obliger la Chine et les pays du Golfe à contribuer. C'est mal engagé, la négociation s'annonce rude et les positions sont très orthogonales pour déterminer qui doit payer, mais aussi combien. Le décryptage de Lola Vallejo, directrice du programme climat à l'Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales).
6/3/2024 • 6 minutes, 54 seconds
Présidentielle au Mexique: «Les femmes vont incarner une rupture avec la façon de faire la politique»
Ce dimanche 2 juin se tient l'élection présidentielle au Mexique. La dauphine du président sortant, Andres Manuel Lopez Obrador, Claudia Sheinbaum affronte Xochitl Galvez, portée par une coalition de trois partis de droite. Entretien avec Lissell Quiroz, historienne, professeure en études latino-américaines à Cergy Paris Université et membre de l’Institut universitaire de France. Lissell Quiroz est co-autrice de l’ouvrage Pensées décoloniales, aux éditions La découverte.À lire aussiÉlections au Mexique: près de 100 millions de personnes attendues aux urnes
6/2/2024 • 6 minutes, 14 seconds
Transport: «Décarboner n'est qu'une partie de la réponse» pour réduire l'empreinte climatique de l'avion
Le sommet mondial de l'aviation se tient aux Émirats arabes unis du 2 au 4 juin. Et ce n'est pas un hasard car Dubaï est le premier aéroport au monde. Plus que jamais cette année, ce sommet est placé sous le signe de la crise climatique. Entretien avec Nicolas Gourdain, enseignant-chercheur à l’Isae-Supaero, membre de l’Institut du transport aérien durable. À lire aussiTransport aérien et greenwashing: la Commission européenne somme 20 compagnies aériennes de s'expliquer
6/1/2024 • 5 minutes, 33 seconds
Donald Trump jugé coupable au pénal: «Il essaie de récupérer ça sur le plan politique»
Donald Trump coupable sur toute la ligne comme le résume la presse. L'ancien président et candidat républicain à la prochaine présidentielle américaine est condamné par la justice pénale de son pays. Commentaire du procureur sur cette première dans l'histoire du pays, jamais un ancien président n'avait été reconnu pénalement coupable. Quelles conséquences de ce séisme politique à la fois pour Donald Trump et pour la suite de la campagne ? L’analyse de Pierre Bourgois, maître de conférences en science politique à l’université catholique de l’ouest à Angers. Auteur de « Le néoconservatisme américain - La démocratie pour étendard », éditions PUF.
5/31/2024 • 6 minutes
Guerre à Gaza: «La Chine joue la carte des pays arabo-musulmans contre les États-Unis»
La guerre ne peut pas se poursuivre indéfiniment à Gaza ! C’est la déclaration de Xi Jinping qui reçoit aujourd'hui, lors d’une conférence ministérielle du Forum de coopération, des dirigeants et diplomates de plusieurs pays arabes à Pékin. Le président chinois rappelle son appui à une solution à deux États israélien et palestinien. Pékin peut-elle tirer profit du soutien quasi inconditionnel des États-Unis à Israël et en profiter pour se rapprocher des pays arabes ? L’analyse du géographe Emmanuel Véron, spécialiste de la Chine contemporaine. Chercheur associé à l’école navale et à l’INALCO. Co-auteur de «La Chine face au Monde, une puissance résistible», éditions Capit Muscas.
5/30/2024 • 6 minutes, 40 seconds
Guerre en Ukraine: l'envoi d'armes occidentales pour viser le territoire russe fait débat
Une question à la Une ce mercredi 29 mai : des missiles français seront-ils utilisés par l'Ukraine pour frapper la Russie ? Le chef de l’État Emmanuel Macron a pour la première fois accepté d’autoriser Kiev à atteindre des cibles militaires sur le territoire russe, mais les alliés européens et américain sont loin d'être sur la même ligne et Moscou menace déjà de représailles. Quelles sont les possibles conséquences ? L’analyse de Léo Péria-Peigné, chercheur Armement et Industrie de défense de l’Observatoire des Conflits Futurs à l’Ifri.
5/29/2024 • 6 minutes, 37 seconds
Reconnaissance de l'État palestinien: «Cela ne retiendra pas beaucoup Netanyahu et l'État d'Israël»
À l'heure où les condamnations se multiplient dans le monde, après un bombardement meurtrier sur un camp de déplacés à Rafah, l’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont officiellement reconnu ce mardi 28 mai l'existence d'un État palestinien dans le but d'avancer, selon eux, vers la paix au Proche-Orient. Une décision qui a mis en fureur les autorités israéliennes et suscite de profondes divergences au sein de l'UE. L’analyse de Fabrice Balanche, maître de conférences HDR en géographie à l'Université Lyon 2. Auteur de Les leçons de la crise syrienne : le premier affrontement entre l’Occident et l’axe eurasiatique, aux éditions Odile Jacob.
5/28/2024 • 6 minutes, 17 seconds
«L’armée israélienne n’est pas en mesure de contrôler la bande de Gaza»
Selon le Hamas, plus de 40 personnes ont été tuées dans une frappe de l'armée israélienne près de Rafah, dans la bande de Gaza, qui a touché un camp de déplacés. L'armée israélienne affirme de son côté avoir visé des terroristes. Quels sont les effets de cette opération de l'armée israélienne à Gaza ? Entretien avec le général Dominique Trinquand, expert militaire et ancien chef de la mission militaire française auprès des Nations unies.
5/27/2024 • 6 minutes, 30 seconds
Emmanuel Macron en Allemagne: «Il faut maintenir le dialogue pour aboutir à des compromis»
Le président français Emmanuel Macron effectue une visite d'État pendant trois jours, à l'occasion du 75e anniversaire de la création de la République fédérale allemande. Comment se porte le couple franco-allemand ? Entretien avec Hans Stark, professeur de civilisation allemande contemporaine à Sorbonne Université et conseiller pour les relations franco-allemandes à l’Institut français des relations internationales (Ifri). À lire aussiEmmanuel Macron en visite d'État en Allemagne pour relancer le «moteur» de l'Europe
5/26/2024 • 5 minutes, 15 seconds
Élections en Inde: malgré la canicule, «le taux de participation est dans la moyenne»
Ce samedi 25 mai, les élections législatives se tiennent sous la canicule en Inde, où New Delhi a enregistré 48 degrés. Il s'agit de l'avant-dernière phase des législatives, qui se termineront le 1er juin. Le Premier ministre sortant Narendra Modi est donné favori pour un troisième mandat. Entretien avec Jean-Luc Racine, directeur de recherche émérite au CNRS et chercheur senior à Asia Centre. À lire aussiÉlections législatives en Inde: la capitale New Delhi appelée aux urnes sous une chaleur caniculaire
5/25/2024 • 5 minutes, 24 seconds
Reconnaissance d’un État palestinien: «Le noyau dur du refus est en train de se fissurer»
L'Irlande, l'Espagne et la Norvège ont annoncé leur intention de reconnaître un État de Palestine. Furieux, Israël a rappelé plusieurs de ses ambassadeurs. Le Premier ministre irlandais espère convaincre d'autres pays européens de faire de même, mais les Vingt-Sept sont divisés. Qu'est-ce que cette décision pourrait changer sur la scène internationale ? L’analyse de Jean-Paul Chagnollaud, président de l’Iremmo et professeur émérite des universités. Il est co-auteur de Le rendez-vous manqué des peuples - De l'échec des révolutions populaires aux dérives populistes, aux éditions Autrement. RFI : Cela fait plus de sept mois maintenant que la guerre dure à Gaza. Pourquoi faire cette annonce maintenant ?Jean-Paul Chagnollaud : Je crois que ce sont des pays qui réfléchissaient déjà depuis longtemps à cette possibilité de reconnaître l'État de Palestine. Ce sont des pays qui ont toujours été en pointe sur cette question du conflit israélo-palestinien. Il faut se souvenir que la Norvège était quand même le pays qui a joué un rôle important au moment des accords d'Oslo, que l'Espagne a [aussi] joué un rôle important dans ces mêmes accords, en organisant avant la conférence de Madrid. L’Irlande a toujours été dans cette voie-là. Donc c'est une vieille histoire.Je pense que ce qui vient de se passer depuis six mois, sept mois, a simplement rappelé l'urgence de penser à un règlement politique global pour en finir avec ces guerres et ces tragédies. Et je crois que c'est ça l'élément déclencheur. Et ça a beaucoup sensibilisé les opinions publiques et un certain nombre de gouvernements sensibles, eux aussi, à leur opinion publique.Je crois que c'est l'idée que, comme ils l'ont d'ailleurs exprimé au moment de cette reconnaissance, il faut sortir de cet enchaînement de violence et de guerres, de guerres sans fin. Et donc le seul moyen, c’est un règlement politique, et la seule solution d’un règlement politique, c'est évidemment une solution à deux États.Et si on parle en ces termes, ça veut dire qu'il faut commencer par dire les choses très simplement : Israël a des besoins de sécurité, mais est un État constitué et reconnu. Il faut que les Palestiniens aient aussi le leur. Je crois que c'est ça la logique de leur démarche qui a été évidemment précipitée par les drames que l'on voit à Gaza depuis maintenant sept mois.Avec ce message de la Norvège, par exemple, ce mercredi matin, qui dit vouloir encourager les modérés des deux côtés. Les positions sont quand même assez différentes au sein de l'Union européenne. Le ministre français des Affaires étrangères a réagi tout à l'heure en expliquant que la question n'était pas taboue, mais que ce n'était pas le bon moment pour,ce que le Quai d'Orsay appelle un « outil diplomatique ». Vous pensez que Paris viendra un moment à cette reconnaissance ?Il faut rappeler que le Sénat et l'Assemblée nationale en France, il y a dix ans exactement, ont demandé au gouvernement de reconnaître l'État de Palestine. On a un peu oublié ces deux résolutions, mais il faut les rappeler quand même.Et donc ça fait dix ans que ce sujet est sur la table en réalité. Ce n'est pas simplement que ce n'est pas tabou, c'est un débat qui a été très souvent évoqué et puis abandonné ces dernières années, en tout cas ces deux, trois dernières années, parce qu'on pensait que la question palestinienne était finalement, quelque part, marginalisée et passée pour profits et pertes. Et puis le 7 octobre a réveillé tout ça, évidemment. Et tout ce qui s'est ensuivi par la suite a fait qu’on se rend bien compte de l'urgence du règlement politique.La France, là-dessus, a une position très claire en termes de perspectives. Elle est aussi sur l'idée d'une solution à deux États, mais elle reste très timorée, très hésitante sur le moment de la décision de le faire. Donc, on n’arrête pas d'avoir ces déclarations en demi-teintes, mais qui ne sont pas très efficaces, à moins qu'ils ne préparent une initiative plus forte pour faire en sorte que la reconnaissance de l'État de Palestine puisse être au fond un premier pas vers un processus de négociation.Mais on n'en est pas là et le danger de dire « on le fera le moment venu », c'est que ce moment venu n'arrive jamais. Donc, je crois qu'à un moment donné, il faut prendre ses responsabilités. Et c'est un peu dommage que la France n'ait pas saisie cette occasion de ces pays du cœur de l'Europe de l'Ouest de faire cette démarche qui permettait de poser clairement les problèmes et montrer que la seule perspective était celle d'un règlement politique, un règlement de paix, sur la base des résolutions des Nations unies, ni plus ni moins.D'autant que ces pays ne cachent pas leur intention d'en convaincre d'autres de les suivre, de se rallier à cette position de reconnaître un État palestinien. Là, on parle bien de position nationale. Le seul vrai instrument de reconnaissance, en fait, ce sont les Nations unies. Et si on a vu que les soutiens étaient plus nombreux pour la Palestine lors des derniers votes sur la question, ça ne change pas. Qu'est-ce qui bloque à l'ONU ?À l'ONU, on l'a vu très clairement - et d'ailleurs, ça montre aussi une contradiction de la politique française - il y a eu une résolution au Conseil de sécurité des Nations unies qui demandait l'admission de la Palestine comme État à part entière aux Nations unies, ce qui aurait été un moment très important. La France a voté ce texte, la Grande-Bretagne s'est abstenue et on a eu, comme c'est le cas dans ces situations-là, un veto des États-Unis. Donc ce qui bloque, ce sont clairement les États-Unis. Ce sont eux qui, à la fois, prétendent qu'il faut un « après » cette guerre et qu'il faut réfléchir à un règlement politique et qui, en même temps, bloquent les initiatives aussi importantes que celles dont je viens de parler.Et la France est un peu dans une contradiction lorsqu'elle vote pour l'admission de l'État de Palestine aux Nations unies et en même temps tergiverse sur la question de la reconnaissance de cet État, par nous-mêmes. Et qu'est-ce que ça change, une reconnaissance ? Qu'est-ce que ça a comme conséquence au niveau international pour les Palestiniens ?Prenons les choses à l'envers : si vous prenez la géopolitique mondiale, où sont les États qui n'ont pas reconnu l'État de Palestine ? On peut résumer les choses en disant que c'est l'Ouest, c'est l'Occident, et en particulier l'Europe de l'Ouest et les États-Unis. Même le Canada est en train de réfléchir à son tour. Donc pour les Palestiniens, ça veut dire que là où est le noyau dur du refus, il est en train de se fissurer. Au cœur de l'Europe de l'Ouest, il y a des États qui franchissent le pas. Et pour les Palestiniens, c'est très important en termes de rapport de force sur le plan diplomatique.Si vous prenez l'Asie, l'Amérique latine, l'Afrique, il y a de très larges majorités en faveur de la reconnaissance de la Palestine depuis longtemps. Donc, il reste ce bloc de l'Europe de l'Ouest. Et finalement, dans l'Europe de l'Ouest aujourd'hui, il y a cette fissure : il y a les trois États dont on vient de parler, la Slovénie n’en est pas loin, Malte [aussi], la Suède, dont on ne parle pas, l'a fait en 2014... tous les États qui étaient autrefois des pays socialistes avant d'entrer dans l'Union européenne ont aussi reconnu l'État de Palestine.Finalement, il reste les Pays-Bas, la Belgique aussi est prête à le faire... il y a vraiment une vraie fissure au sein des Européens de l’Ouest surtout. Pour les Palestiniens, c'est effectivement une victoire. L'OLP parle de victoire historique, c'est peut-être un peu excessif, mais en tout cas, c'est vrai que pour eux, c'est très important de voir qu'une bonne partie de l'Occident reconnaît ce qui est au fond une chose assez élémentaire, leur droit à avoir un État, comme l’affirment depuis si longtemps les résolutions des Nations unies.Avec une question de positionnement politique palestinien aussi qui se joue ?Je crois que les Palestiniens n'ont pas d'autres cartes aujourd'hui, compte tenu des contradictions malheureuses qui, elles, sont très lourdes entre le Hamas et le Fatah. C'est vrai qu’ils ont une carte à jouer, c'est la diplomatie, ce qu'ils font depuis longtemps. Ils l'ont fait aux Nations unies, ils l'ont fait de manière bilatérale et puis ils l'ont fait aussi à la Cour pénale internationale, avec le résultat que l'on sait puisqu'ils ont déposé des plaintes. Ces plaintes ont abouti. Donc, ils sont de plus en plus forts sur le plan diplomatique et ça pose évidemment des problèmes majeurs pour Israël.À lire aussiL'Espagne, l'Irlande et la Norvège vont reconnaître un État palestinien
5/22/2024 • 8 minutes, 3 seconds
Trafic d'armes en Haïti: «Les États-Unis offrent un marché légal immense d'armes à feu»
Le Kenya a annoncé pouvoir déployer des policiers en Haïti, pour diriger une mission multinationale soutenue par l'ONU, visant à lutter contre la violence des gangs qui a entraîné le chaos et des massacres de civils. Ces gangs disposent d’une puissance de feu supérieure à la police pour mener trafics en tous genres ou enlèvements contre rançons. Comment ces bandes criminelles se dotent en armements et en munitions ? Le décryptage de Romain Le Cour Grandmaison, expert senior chez l’ONG Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée. Co-auteur de « L’État malgré tout : produire l’autorité dans la violence », éditions Karthala.
5/21/2024 • 10 minutes, 23 seconds
Mort du président iranien Ebrahim Raïssi: «Il n'y a pas de déstabilisation institutionnelle»
Cinq jours de deuil national après la mort du président iranien, victime d'un accident d'hélicoptère dimanche 19 mai. Ebrahim Raïssi était un ultra-conservateur et pressenti pour succéder au guide suprême. C'est le vice-président Mohammad Mokhber qui va assurer l'intérim le temps d'organiser des élections dans les 50 jours. Est-ce une période d'incertitude politique qui s'ouvre en Iran ? L’analyse de David Rigoulet-Roze, chercheur à l’Institut français d’analyse stratégique, chercheur associé à l’IRIS. Il a co-dirigé l’ouvrage « La République islamique d'Iran en crise systémique : Quatre décennies de tourments », aux éditions l’Harmattan.
5/20/2024 • 6 minutes, 39 seconds
Olivier Thibault: «On vit une crise de l'eau de plus en plus évidente un peu partout dans le monde»
Bali, en Indonésie abrite du 18 au 25 mai 2024, le 10e Forum mondial de l’eau. Une rencontre placée sous le thème « L’eau pour une prospérité partagée ». Quels sont les enjeux de cette grand-messe, quelles solutions pour protéger et mieux gérer cette ressource vitale pour l'humanité toute entière suite au changement climatique ? Olivier Thibault, directeur général de l’Office français de la biodiversité (OFB) est ce dimanche 19 mai, notre invité international de la mi-journée. À lire aussiÀ quoi a servi le Forum mondial de l'eau de Dakar? À lire aussi«L'eau va se repositionner parmi les priorités pour la sécurité dans le monde»
5/19/2024 • 6 minutes, 5 seconds
Nouvelle-Calédonie: l’enjeu, «c’est la question des migrations environnementales»
Climat toujours tendu en Nouvelle-Calédonie où les accrochages se poursuivent entre les forces de l'ordre et les émeutiers. Quelle est la place de la Nouvelle-Calédonie dans la stratégie Indo-Pacifique de la France ? Pour en parler, Mikaa Blugeon-Mered, enseignant et spécialiste de la géopolitique des Outre-mers, est l’invité de la mi-journée de RFI.
5/18/2024 • 7 minutes, 58 seconds
Visite de Poutine en Chine: «L’économie chinoise représente entre 9 et 10 fois l’économie de la Russie»
Le commerce se porte pour le mieux entre Moscou et Pékin. La visite de Vladimir Poutine en Chine est une nouvelle occasion de le confirmer et d'envisager encore plus d'échanges même, avec en toile de fond la guerre en Ukraine, car le commerce est aussi révélateur d'un double jeu de la Chine sur la scène internationale. L'analyse de Julien Vercueil, professeur des universités et vice-président de l’Inalco. Auteur de « Économie politique de la Russie (1918-2018) », éditions du Seuil.
5/17/2024 • 7 minutes, 23 seconds
Slovaquie: «Il y a une extrême polarisation de la politique slovaque sur la question des médias»
La Slovaquie demeure sous le choc après la tentative d'assassinat contre le Premier ministre Robert Fico. Celui-ci est toujours à l'hôpital dans un état grave, mais sa vie n'est plus en danger. Suite à cet événement, le président élu, Peter Pellegrini, demande à tous les partis politiques de suspendre la campagne pour les élections européennes. Analyse de la situation avec Jacques Rupnik, directeur de recherche à Science Po à paris, auteur du livre « Géopolitique de la démocratisation, l'Union européenne et ses voisinages », paru aux Presses de Sciences po.
5/16/2024 • 7 minutes, 12 seconds
Salomé Zourabichvili, présidente de la Géorgie: «L’objectif de la Russie est de bloquer notre accession à l’UE»
Les Nations unies, l'Union européenne et les États-Unis dénoncent aujourd'hui la loi sur les influences étrangères, texte voté avant-hier en Géorgie. Celle-ci est surnommée la loi russe par ses détracteurs qui y voient un moyen d'étouffer les voix dissidentes dans les médias et les associations. Cette loi est même dénoncée par la présidente du pays, Salomé Zourabichvili, qui doit y opposer son veto. Néanmoins, le gouvernement a suffisamment d'appuis au Parlement pour le contourner. La rupture entamée au début de la guerre en Ukraine est désormais consommée entre le parti majoritaire et la présidente géorgienne. Elle en parle au micro de notre envoyé spécial à Tbilissi, Daniel Vallot. RFI : La loi sur les influences étrangères a donc été adoptée définitivement ce mardi 15 mai par le Parlement géorgien. Vous vous opposez depuis des semaines à cette loi. Qu’est-ce qui vous inquiète dans cette loi ? Salomé Zourabichili : Tout obstacle sur notre voie européenne, tout ralentissement est une forme de retour en arrière. C’est quelque chose qui est voulu, et qui est dans l’intérêt de notre puissant voisin. Le grand objectif de la « Grande Russie » c’est de voir s’arrêter cette progression quasi inéluctable de la Géorgie vers l’UE. Progression qui a eu lieu au cours de ces 30 dernières années et qui s’est accélérée grâce la guerre en Ukraine.C’est une loi qui est dictée par la Russie, selon vous ?Elle n’a pas besoin d’être dictée. C’est une copie de la loi russe. Cette loi est devenue un symbole, une sorte de concentré de tout ce que l’on voyait depuis quelque temps, mais qui, aujourd’hui, est clairement affiché. Il faut lire le discours du 29 avril de Bidzina Ivanichvili (président d’honneur de Rêve géorgien, parti au pouvoir depuis 2012), qui est une sorte de déclaration de guerre à nos partenaires occidentaux. En tout cas, une déclaration qui inverse complètement les valeurs de la Géorgie, qui traite nos partenaires d’« agents d’influence », qui « cherchent à ouvrir ici un deuxième front », à « déstabiliser le gouvernement » et, dans l’ensemble, à « introduire l’instabilité dans le pays »… On se demande qui sont les occupants !Paradoxalement, le parti au pouvoir et le gouvernement affirment qu’ils sont toujours pour l’intégration à l’Union européenne….C’est autant un mensonge que la promesse qui a été faite, l’année dernière, de ne pas tenter de réintroduire cette loi ! Donc, les mensonges, cela fait partie de cette méthode de gouvernement que j’appelle bolchévique ou russe ou soviétique, comme vous voudrez : on trompe la population et la fin justifie les moyens. Ce sont des méthodes que l’on connait, que l’on pensait révolues en Géorgie, mais que l’on connaît. Le fait qu’il y ait, parallèlement, un langage très offensif contre nos partenaires européens et américains, et continuer de dire que l’on est pour l’Europe et que l’on va entrer dans l’Europe malgré tout… Tout cela, c’est un double langage. C’est très intéressant parce que ce double langage est destiné aux derniers partisans du parti Rêve géorgien – qui sont d’ailleurs de moins en moins nombreux. Parce que, eux aussi, veulent l’Europe. Le fait que 85% de la Géorgie veut l’Europe, ce n’est pas un mythe. C’est une réalité dont le gouvernement est obligé de tenir un peu compte. Donc, ils prennent des décisions qui vont à l’encontre de ce cheminement européen qui est un cheminement basé sur de vraies concessions, de vraies réformes. Mais, en même temps, ils annoncent que l’avenir est radieux et que nous allons entrer dans l’Union européenne !En tant que présidente, vous avez des pouvoirs assez limités, mais vous avez un droit de veto. Est-ce que vous allez l’actionner contre cette loi ?Oui, absolument. Je vais utiliser le droit de veto. Tout le monde sait, et moi la première, que ce veto est un veto politique. Parce que la majorité absolument monolithique (84 voix) qui a voté cette loi en un temps record, c’est la même majorité qui peut surmonter mon veto. Il n’y a pas photo… Mais ce veto est très important pour la population, parce qu’il représente la position politique de la population vis-à-vis de cette loi. Je ne fais que l’incarner, en quelque sorte.Le gouvernement dit qu’il pourrait y avoir des négociations à l’occasion de ce veto. C’est-à-dire qu’ils pourraient proposer des modifications à la loi… Vous allez accepter d’engager des négociations avec eux ?Je l’ai déjà dit plusieurs fois, très catégoriquement : d’abord, on ne négocie pas avec le diable et l’on ne négocie pas quand il n’y a aucun sujet réel de négociation. Parce qu’aujourd’hui, on ne peut pas négocier sur une loi quand c’est tout un ensemble qui est à changer – et c’est ce que la population, qui a beaucoup d’expérience de tous ces régimes autoritaires, sait très bien. À quoi servirait-il que moi, je rentre dans une négociation sur tel ou tel aspect de quelque chose qui est un problème d’ensemble et qui ne se règlera que dans son ensemble ? Cela se réglera avec les prochaines élections au cours desquelles la population devra choisir : ou l’avenir européen à travers les différents partis qui seront unis autour du projet d’adhésion à l’UE, ou de continuer sur la voie que leur propose le Rêve géorgien.L’opposition est affaiblie, divisée. Vous pensez qu’elle peut renverser la table ?Ce n’est pas l’opposition qui va renverser la table. Ce sont les gens que vous avez vus dehors qui vont se mobiliser et se mobiliseront sur quelque chose qui sera un référendum. Peu importe, en réalité, aujourd’hui, les partis d’opposition… J’essaye de les consolider, non pas sur les listes électorales, mais autour de ce projet européen. Sur ce projet européen, il n’y a pas beaucoup de difficulté à les consolider, parce qu’ils savent très bien que la population, elle, est rassemblée sur ce programme. Donc, l’important, c’est de faire de ces élections, non pas un choix entre différents partis qui, aujourd’hui, effectivement, ne sont pas très attirants, mais un choix de référendum sur l’Europe. Sur cela, je dois dire que M. Ivanichvili nous a beaucoup facilité la tâche parce qu’il a posé la question en ces termes. Qui sont nos amis, qui sont nos ennemis… Je crois qu’il faudra que la réponse soit apportée le 26 octobre prochain (date des élections législatives, Ndlr).Vos amis, ce sont les États-Unis, c’est l’Union européenne. Les États-Unis ont réagi très vite et assez fermement au vote. L’Union européenne tarde un petit peu. Vous êtes déçue de ce délai ?Non, parce que l’Union européenne, c’est l’Union européenne. Les États-Unis, c’est un pays, c’est une voix, c’est plus facile pour prendre des décisions plus immédiates. Je connais bien le fonctionnement des institutions européennes. Il va falloir que les pays discutent, il y a un Conseil européen dans peu de temps… Ce que je dis, c’est que le message doit être clair : cela doit être un message de soutien à une population qui a montré dans quelle direction elle veut aller. Un message de critique et d’avertissement aux autorités. Mais les décisions drastiques, radicales qui mettraient en cause la libéralisation des visas ou le statut de candidat, tout cela devra attendre. Cela devra attendre les élections. Que la population soit consciente que c’est dans les élections qu’elle choisira son avenir, y compris vis-à-vis de ces deux sanctions majeures.Il y a la possibilité de sanctions personnelles contre M. Ivanichvili, son entourage…Ce n’est pas à moi de le dire… C’est une question qui est posée aux différents pays au sein du Conseil européen ou individuellement. Ce n’est sûrement pas moi qui vais préconiser telle ou telle mesure et l’opposition fait cela très bien. Ce n’est pas mon rôle. Mon rôle est de dire : ne punissez pas la population, qui a montré très clairement ce qu’elle veut et sa volonté, laissez-lui le temps de le montrer là où vous savez où se trouve la démocratie, c’est-à-dire dans les urnes.Vous avez encore de l’espoir pour l’avenir européen et démocratique de la Géorgie ?Totalement. Si je n’avais pas d’espoir, je ne serais pas ici. On a connu des jours beaucoup plus difficiles, on a connu la guerre, l’occupation. L’occupation de 20% du territoire géorgien n’a jamais, à aucun moment, fait dévier la Géorgie de sa trajectoire. Jamais il n’y a eu la tentation de se dire « il vaut mieux être complaisant avec le pays qui nous occupe parce qu’on n’a pas beaucoup d’autres moyens. » Donc, je suis tout à fait confiante dans ce pays et dans sa santé politique et mentale !
5/15/2024 • 9 minutes, 17 seconds
Guerre en Ukraine: l’armée russe ne s’attaquera «probablement pas directement à la ville de Kharkiv»
L'armée russe a assuré ce mardi une avancée en profondeur en Ukraine et a revendiqué la prise d'un nouveau village de la région de Kharkiv, dans le nord-est du pays, où elle a lancé une offensive terrestre, alors que Kiev accueille le secrétaire d'État américain. Quelles sont les conséquences et les avancées de cette offensive près de la deuxième ville d'Ukraine ? Le décryptage de l’historien militaire Guillaume Lasconjarias, professeur associé à l’Université Paris Sorbonne.
5/14/2024 • 6 minutes, 10 seconds
Remaniement surprise en Russie: Poutine «offre une sortie honorable à Choïgou»
Un remaniement surprise en profondeur intervient au moment où l’armée russe avance dans la région ukrainienne de Kharkiv. Vladimir Poutine change de ministre de la Défense sans écarter complètement l'emblématique Serguei Choïgou, qui devient secrétaire du Conseil de sécurité. C’est un économiste de formation et sans aucun bagage militaire qui le remplace. Sa nomination répond toutefois à une logique, celle d’une militarisation toujours plus poussée de l’économie russe. Entretien avec le géopolitologue Ulrich Bounat, chercheur associé à l’Institut Open Diplomacy et auteur de La guerre hybride en Ukraine, quelles perspectives ?, éditions du Cygne.
5/13/2024 • 6 minutes, 39 seconds
Phénomène Taylor Swift: «Passer de la country à la pop lui a permis d'acquérir une renommée internationale»
La tornade Taylor Swift déferle depuis quatre jours sur la France. La star américaine donne ce soir, le dernier de ses quatre concerts, à la Défense Arena qui affiche archi complet depuis des mois déjà. Paris est la première étape d’une tournée qu’elle entreprend en Europe. La pop star qui pèse plus d’1 milliard de dollars grâce aux revenus de sa musique, est, à 34 ans, une icône. Comment la star Taylor Swift est devenue un phénomène planétaire ? Pour en parler, RFI reçoit Manuel Bocquier, doctorant à l’École des hautes études en sciences sociales et à l’université Paris-1-Panthéon-Sorbonne, spécialiste de l’histoire de la musique populaire et de la ségrégation raciale aux États-Unis.
5/13/2024 • 7 minutes, 14 seconds
J.de Lespinois: «Les Russes peuvent remporter des succès locaux, mais pas de grandes parties du territoire ukrainien»
En Ukraine, la Russie a lancé hier, vendredi, une offensive terrestre d’envergure dans la région de Kharkiv, dans l’est du pays. Une opération qui provoque de vastes mouvements de populations civiles qui fuient les combats. Les experts s’interrogent sur les objectifs de ce nouvel assaut russe. Jérôme de Lespinois, chercheur à l’Institut de stratégie comparée (ISC) et lieutenant-colonel, co-auteur de « La mesure de la force. Traité de stratégie de l’école de guerre », Tallandier (3ᵉ édition 2023) est notre invité de la mi-journée.
5/11/2024 • 6 minutes, 45 seconds
Inde: certains musulmans ciblés par la campagne de Modi «ne peuvent pas se rendre aux urnes»
On vote encore en Inde pour les législatives et la campagne prend une tournure de plus en plus violente, avec des déclarations provocatrices, jusqu'au plus haut niveau de l'État. La rhétorique anti-musulmane du Premier ministre Narendra Modi franchit régulièrement de nouveaux paliers et le « jihad de l'amour », une théorie conspirationniste pour faire la chasse aux couples mixtes, est prise au sérieux par des millions de personnes. Entretien avec Charlotte Thomas, chercheuse associée au programme Asie du Sud de Noria, auteure de Pogroms et ghetto. Les musulmans dans l'Inde contemporaine, aux éditions Karthala.
5/10/2024 • 6 minutes, 25 seconds
Inondations en RDC: «Ces personnes ont besoin d'un peu de tout, elles ont presque tout perdu»
Le Programme alimentaire mondial alerte sur la catastrophe humanitaire en cours dans l'est de la République démocratique du Congo, où près de 500 000 personnes vivent dans des zones inondées. Outre la faim qui menace, le PAM décrit une situation sanitaire préoccupante, d'autant plus pendant la saison des pluies, sur fond de changement climatique. Les rivières et les lacs débordent, engloutissant les villes, les villages et les rives. Les explications de Claude Kalinga, chargé de communication du PAM au Nord-Kivu.
5/9/2024 • 6 minutes, 49 seconds
Avec la suspension d’une livraison de bombes à Israël, Washington «emploie une méthode très concrète»
Mesure inédite de la part des États-Unis face aux « inquiétudes » sur Rafah. Ils ont suspendu un envoi composé de 3 500 bombes à Israël après le début de l'offensive contre cette ville surpeuplée du sud de Gaza, où les frappes intenses se poursuivent. C’est la première suspension de ce type depuis que le pays le plus proche allié d'Israël et son principal fournisseur d'armes a offert son soutien « à toute épreuve », après l'attaque du Hamas le 7 octobre. Que pourraient changer ces pressions américaines ? L’analyse du général Jean-Paul Paloméros, ancien chef d’état-major de l’armée de l’air française et ancien commandant suprême au sein de l'Otan.
5/8/2024 • 6 minutes
Frappes israéliennes sur Rafah: «Le cœur du débat c’est la question d'un cessez-le-feu durable ou pas»
Une offensive qui ne dit pas vraiment son nom à Rafah. L'armée israélienne parle d'une opération limitée mais bombarde et avance au sol. Des ministres de l'UE ont exprimé ce mardi de vives inquiétudes après les frappes sur la ville dans le sud de Gaza et la prise de contrôle par Israël de la partie palestinienne du point de passage avec l'Egypte, s'alarmant notamment avec l'ONU, de l'impact humanitaire de cette opération. L'analyse de Jean de Gliniasty, diplomate, ancien consul général de France à Jérusalem et directeur de recherches à l'IRIS.
5/7/2024 • 7 minutes, 6 seconds
La France et l'UE sont dans «une demande de réciprocité» sur le commerce avec la Chine
Emmanuel Macron a accueilli ce lundi Xi Jinping pour une visite d'État de deux jours. Le président français a appelé, d’une part, à des « règles équitables pour tous » dans les échanges commerciaux entre l'Europe et la Chine et, d'autre part, d'user de son influence pour mettre fin à la guerre en Ukraine. La présidente de la Commission européenne a prévenu que l'UE était prête à des « décisions fermes » dans ses rapports commerciaux avec Pékin à l'issue d'un entretien trilatéral avec les présidents chinois et français. L’analyse de Françoise Nicolas, conseillère du centre Asie de l’Institut français des relations internationales (Ifri).
5/6/2024 • 8 minutes, 38 seconds
États-Unis: les manifestations étudiantes sont «une épine dans le pied pour Joe Biden»
Dans tout juste six mois, le 5 novembre, les États-Unis éliront leur président : Joe Biden ou Donald Trump, comme c'était le cas en 2020. Sur les campus, la solidarité des étudiants avec le peuple palestinien ne retombe pas. Entretien avec Pierre Bourgois, maître de conférences en science politique à l'université catholique de l'Ouest à Angers. À lire aussiÉtats-Unis: la grogne étudiante contre la guerre à Gaza pourrait plomber la campagne présidentielle de Biden
5/5/2024 • 4 minutes, 44 seconds
Exploration de la face cachée de la Lune: «Pékin démontre sa capacité à faire des missions difficiles»
La face cachée de la Lune va peut-être livrer certains de ses secrets grâce à la Chine. Une sonde a quitté la Terre, hier vendredi 3 mai, pour aller se poser sur la lune et récolter des échantillons de roche et de poussière. La Chine s’affirme de plus en plus comme une puissance spatiale. Entretien avec Isabelle Sourbès-Verger, géographe, directrice de recherche au CNRS et spécialiste des questions de géopolitique de l'espace et des politiques spatiales. À lire aussiPourquoi la sonde spatiale chinoise Chang’e 6 est partie explorer la face cachée de la Lune
5/4/2024 • 5 minutes, 59 seconds
Suspension des échanges commerciaux turcs avec Israël: «Un numéro d'équilibriste permanent»
Le président turc a décidé de suspendre l'ensemble des échanges commerciaux avec Israël en réponse à la guerre à Gaza, nouvelle étape dans la dégradation des relations entre les deux pays. En 2023, les échanges commerciaux entre les deux pays s'élevaient à 6,8 milliards de dollars. Entretien avec Guillaume Perrier, journaliste au service international du magazine Le Point, ancien correspondant en Turquie et auteur de l'ouvrage Dans la tête de Recep Tayyip Erdogan, aux éditions Actes Sud.
5/3/2024 • 6 minutes, 57 seconds
Conflit en Géorgie: «Le pouvoir table sur le soutien d’une majorité silencieuse»
Mobilisation massive en Géorgie où des dizaines de milliers de personnes sont à nouveau descendus dans les rues de la capitale pour dénoncer comme tous les jours depuis trois semaines le projet de loi controversé sur l’« influence étrangère » ou « la loi russe », comme elle est surnommée. Ce texte a été validé mercredi en deuxième lecture, mais les protestataires ne baissent pas les bras. Le décryptage de Charles Urjewicz, professeur émérite d'histoire de la Russie et du Caucase à l’Institut national des langues orientales (Inalco).
5/2/2024 • 7 minutes, 20 seconds
El Fasher, au Darfour: «Les craintes se renforcent sur la possibilité d'une attaque»
Une escalade des violences et un potentiel assaut contre El Fasher, capitale de la région du Darfour-Nord et carrefour pour l'aide humanitaire, fait craindre une crise humanitaire majeure. Cette ville, encore sous le contrôle des forces armées soudanaises, accueille de nombreux réfugiés. Elle est assiégée depuis plusieurs mois par le mouvement paramilitaire des forces de soutien rapide. L’ONU parle d’un possible Hiroshima en devenir, si les FSR venaient à s’emparer de la ville. Entretien avec Alice Franck, maîtresse de conférences en géographie à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, spécialiste du Soudan.
5/1/2024 • 6 minutes, 25 seconds
Étudiants pro-palestiniens dans les campus américains: «Trouver des compromis»
La colère ne retombe pas aux États-Unis. Cela fait dix jours que des étudiants de prestigieuses universités se relaient sur leur campus pour montrer leur solidarité avec les Gazaouis. L'université Columbia, à New York, a commencé hier à « suspendre » administrativement des étudiants qui refusent de quitter leur campement. Une situation de plus en plus délicate pour Joe Biden, et qui risque de compromettre sa réélection. Le décryptage de Jérémy Ghez, professeur associé d’économie et d'affaires internationales à HEC Paris Business School.
4/30/2024 • 6 minutes, 19 seconds
Espagne: «Il y a une impatience de la part de la droite de se débarrasser de Pedro Sanchez»
Après avoir évoqué sa possible démission suite à l’annonce de l'ouverture d'une enquête préliminaire pour trafic d'influence et corruption contre son épouse, le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez a finalement annoncé ce lundi sa décision de rester à son poste. Entretien avec Hubert Peres, chercheur au Centre d'études politiques de l'Europe latine (Cepel-CNRS) et professeur émérite à l'université de Montpellier I.
4/29/2024 • 5 minutes, 37 seconds
Adhésion à l'UE: «La Géorgie n’a pas le droit de rater cette chance», avertit la présidente Zourabichvili
Manifestation et contre-manifestation en Géorgie autour du projet de loi controversé sur l'influence étrangère, voulue par le gouvernement. L’opposition accuse le parti au pouvoir, le Rêve géorgien, d'agir sous pression du voisin russe. L’UE, pour sa part, a déjà fait comprendre à la Géorgie que cette loi était incompatible avec le statut de candidat à une adhésion. La présidente Salomé Zourabichvili, qui œuvre depuis des années en faveur d'un avenir européen pour son pays, s’oppose au gouvernement et soutient les manifestants. Elle a accordé un entretien exclusif à RFI. De notre envoyé spécial à Tbilissi,RFI : Comment jugez-vous ce projet de loi sur l'influence étrangère, porté par le gouvernement ?Salomé Zourabichvili : Pour la population, dans sa très grande majorité, comme pour moi, ça ne fait aucun sens. Au moment où la Géorgie vient de recevoir le statut de candidat, en décembre 2023, et se prépare à pouvoir ouvrir avec l'Union européenne les négociations d'adhésion - c'est en tout cas ce qui est une perspective possible -, il est totalement absurde de repasser une loi qui a été rejetée non seulement par toute la population l'année dernière, mais qui a également été rejetée par nos partenaires européens.[Ces derniers] ont très clairement indiqué que ce n'était pas souhaitable d'avoir une loi qui est un décalque de la loi poutinienne sur le même sujet et qui a eu pour conséquence de pratiquement tuer le socle non gouvernemental, la société civile, en Russie.Avez-vous le sentiment qu'on vit maintenant un moment historique ?Je partage avec vous l'idée que nous sommes à un moment historique. Je pense que le moment historique sera le moment des élections [le 26 octobre 2024, NDLR], et que là, la Géorgie devra conforter son choix, son choix européen et que ça sera absolument déterminant.Vous avez appelé Emmanuel Macron et Charles Michel pour leur demander d'aborder cette situation en Géorgie lors du Conseil européen. Quelle réaction de l'Union européenne pourrait-être à la hauteur de cette situation ? Le but de mes communications, c'était qu’à un moment où il se passe beaucoup, beaucoup de choses sur le reste de la planète, des crises qui mobilisent l'attention, que cette attention nous soit également accordée. C'est-à-dire que la Géorgie ne sorte pas du champ d'attention de nos partenaires principaux parce que nous sommes à un moment déterminant et que nous serons dans cette situation, jusqu'à la fin de l'année, jusqu'aux élections et jusqu'au moment où se déterminera l'ouverture des négociations d'adhésion.Et cette attention, je dois dire qu'elle existe, j'ai eu des réponses de l'un et de l'autre. Je sais que la question a été discutée lors du Conseil européen, même si ça ne figurait pas sur l'agenda formel, et c'est très important que cette attention demeure, que les visites de haut niveau se poursuivent et que la Géorgie demeure sur l'écran, je dirais.Pour le reste, c'est à nous de mettre en œuvre tout ce qui est possible pour que les élections donnent le résultat souhaitable et que les recommandations qui sont sur notre table soient effectivement remplies, de façon à nous permettre de commencer les négociations d'adhésion. La Géorgie n'a pas le droit de rater cette chance.Le Parlement européen a adopté une résolution qui conditionne le début des négociations à l’adhésion du pays à l'Union européenne par le rejet de cette loi…Je vais mettre ce veto et j'ai mis le veto sur l'ensemble des lois - il y en a eu plusieurs - qui allaient à l'encontre des recommandations européennes, et c'est un geste hautement symbolique qui tient compte de la volonté de la population géorgienne. La réponse au fait que le veto sera sûrement outrepassé par un Parlement, qui a le nombre de voix qui est nécessaire, sera dans les urnes en octobre.Ce sont les élections qui vont déterminer la perspective européenne et le choix européen, et il est clair que le gouvernement de coalition qui sortira des élections, si la population confirme son choix européen, est un gouvernement qui rejettera l'ensemble de ces lois qui ne sont pas des lois européennes.Je crois et je pense et je suis persuadée que les autorités européennes, et elles l'ont dit à plusieurs reprises, attendent les élections, le déroulement des élections et le résultat des élections pour savoir ce que veut la Géorgie. Et c'est ça qui conditionnera [leurs] réactions, et rien entre-temps ne va déterminer des changements brutaux de la position européenne.On appelle cette loi, « la loi russe ». Quand on parle de l'influence russe ici, en Géorgie, qu’est-ce que cela veut dire ? Cette loi russe ne correspond à aucun besoin. Le fonctionnement et le financement des organisations non gouvernementales ou des organisations internationales qui aident la Géorgie depuis son indépendance, tout cela était [déjà] très transparent. Il n'y a aucun besoin de cette loi.Si cela sert les intérêts de quelqu'un, ce sont ceux de Moscou parce que ça distancie la Géorgie de l'Union européenne, ce qui est une des ambitions de la politique russe depuis toujours et réactivée aujourd'hui. Donc ça, c'est un signe de l'influence russe. La loi sur les offshores transformée ici [une loi fiscale qui permettrait le contournement des sanctions occidentales, NDLR] qui sert les intérêts des oligarques russes, possiblement sanctionnables ou déjà sanctionnés, est également une marque de l'influence russe ainsi que la propagande sur les lois LGBT… Enfin, tout ce que l'on connaît de la propagande russe en Russie et que l'on retrouve en action ici.À lire aussiGéorgie: un manifestant contre le projet de «loi russe» libéré après un an de prison
4/28/2024 • 6 minutes, 24 seconds
Économie: «Il n'y avait pas de raison de dégrader la France, sa dette reste de très haute qualité»
Les agences de notation Fitch et Moody's n'ont finalement pas modifié leurs notes sur l'état de la dette française, qui s'est pourtant aggravée ces derniers mois. Aujourd'hui, la France est le troisième pays le plus endetté de la zone euro, avec une dette qui représente 110% de son PIB. Entretien avec Éric Heyer, directeur du département analyse et prévision de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). À lire aussiLa France vise un déficit de 5,1% en 2024 et devra trouver 10 milliards d'euros supplémentaires
4/27/2024 • 5 minutes, 39 seconds
Emmanuel Macron s'ouvre à un projet de bouclier antimissile européen
L'Europe a-t-elle besoin d'un bouclier antimissile ? L'idée n'est plus exclue par le président français qui a annoncé, lors de son discours à la Sorbonne, son intention d'ouvrir, avec les partenaires européens, des discussions pour bâtir un « concept stratégique » de « défense européenne crédible ». C'est un pas vers l'Allemagne qui défend le projet depuis longtemps. Entretien avec Camille Grand, chercheur et directeur du programme défense et sécurité du Conseil européen pour les relations internationales (ECFR).
4/26/2024 • 4 minutes, 32 seconds
Plan d'aide américain à l'Ukraine: «Une victoire pour Biden qui démontre la division du clan républicain»
En pleine année électorale, Joe Biden a promulgué une loi, âprement débattue pendant des mois au Congrès américain, qui prévoit 61 milliards de dollars d'aide militaire et économique pour Kiev. Au-delà du montant très conséquent voté par le Congrès, les États-Unis ont aussi décidé d'aller plus loin dans la nature des armes fournies en livrant aux Ukrainiens des missiles longue portée de type ATACMS. Entretien avec Laurence Nardon, responsable du programme Amériques à l’Ifri. Laurence Nardon est l'auteure du podcast hebdomadaire New Deal en partenariat avec Slate.fr.
4/25/2024 • 5 minutes, 33 seconds
«Chinagate» naissant au Parlement européen: «C’est le retour d’une menace ancienne»
L’arrestation en Allemagne de l'assistant d'un eurodéputé pour soupçon d'espionnage en faveur de Pékin sème le trouble à quelques semaines des élections européennes. Alors que le « Russiagate » continue de faire des vagues, les députés européens se sont empressés de dénoncer ce « Chinagate » naissant et appellent à une enquête interne. Jusqu'où le Parlement européen est-il infiltré ? Entretien avec Paul Charon, directeur du domaine « renseignement, anticipation et menaces hybrides » de l’IRSEM, spécialiste de la désinformation chinoise. Paul Charon est co-auteur de Les mondes du renseignement, aux Presses universitaires de France (PUF).
4/24/2024 • 6 minutes, 26 seconds
Universités américaines agitées par le conflit à Gaza: «Le lieu de toutes les protestations»
La tension monte encore sur certains campus américains, au point que la célèbre université de Columbia a décidé de dispenser ses cours à distance. Elle est occupée par des étudiants qui dénoncent la guerre menée par Israël à Gaza. Les manifestants défendent leur liberté d'expression alors que certains républicains les accusent d'antisémitisme. L’analyse de Vincent Michelot, professeur de civilisation américaine à Sciences Po Lyon et vice-président chargé des relations internationales de l’ENS de Lyon.
4/23/2024 • 6 minutes, 12 seconds
Visite d'Erdogan en Irak: «À long terme, il y aura un vrai problème d'eau dans la région»
Recep Tayyip Erdogan est en Irak, première visite depuis plus de dix ans pour le président turc. À l'ordre du jour, des enjeux stratégiques pour les deux pays : la gestion de l'eau des fleuves Tigre et Euphrate, qui prennent leur source en Turquie, et surtout la sécurité, à commencer par la question très sensible des combattants kurdes du PKK basés dans la région montagneuse du nord de l'Irak. Décryptage avec Bayram Balci, chercheur au Centre de recherches internationales de Sciences Po et ancien directeur de l'Institut français d'études anatoliennes à Istanbul.
4/22/2024 • 6 minutes, 3 seconds
«Le référendum en Equateur va être un plébiscite ou pas pour le président Noboa»
Confronté à une crise sécuritaire sans précédent, l’Équateur organise ce dimanche 21 avril, un référendum national. Quelque 13 millions d’électeurs sont appelés à se prononcer sur un arsenal de réformes dédiées à la lutte contre la violence criminelle. Une priorité du président Daniel Noboa. Lucie Laplace, chercheuse à l'Université Lyon 2 est notre invitée de la mi-journée.
4/21/2024 • 6 minutes, 9 seconds
Élections européennes: «L'essentiel des arbitrages se fait au niveau des États ou de l'Alliance atlantique»
Dans cinquante jours, les Européens iront aux urnes pour élire leurs représentants au Parlement européen. Pacte asile-immigration, volet environnemental, où est-on du bilan du Parlement sortant ? Pour en parler, Laurent Warlouzet , professeur d'histoire de l'Europe à Paris Sorbonne Université, auteur de « Europe contre Europe. Entre liberté, solidarité et puissance », CNRS Éditions. À lire aussiÉlections européennes: le grand débat des têtes de liste sur RFI et France 24
4/20/2024 • 6 minutes, 19 seconds
Explosions en Iran: «Israël montre qu'il est capable de dissuader avec des moyens réduits»
Téhéran a fait état de trois explosions survenues à l'aube ce vendredi près d'une base militaire dans la province d'Ispahan, dans le centre du pays. De hauts responsables américains ont confirmé qu'elles étaient du fait d'Israël. Les autorités iraniennes et israéliennes restent silencieuses pour le moment, tandis que les appels à la « retenue » se multiplient. Entretien avec Mohammad-Reza Djalili, professeur émérite à l’Institut de hautes études internationales et du développement à Genève (IHEID). Mohammad-Reza Djalili est co-auteur avec Thierry Kellner de Histoire de l'Iran contemporain (éditions La Découverte)
4/19/2024 • 6 minutes, 45 seconds
Aide humanitaire à Gaza: «La difficulté majeure concerne la distribution une fois dans l'enclave»
L'ONU, qui redoute une famine généralisée dans le territoire de 2,4 millions d'habitants, a lancé un appel aux dons de 2,8 milliards de dollars pour aider les Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie occupée. L'armée israélienne a annoncé l'entrée à Gaza de huit camions transportant de la farine du Programme alimentaire mondial via le port israélien d'Ashdod dans le cadre des efforts pour augmenter les livraisons d'aide au territoire palestinien assiégé et en guerre. Entretien avec Andrea De Domenico, chef de bureau de la Coordination des affaires humanitaires (Ocha) des Nations unies dans les Territoires palestiniens, au micro de notre envoyé spécial à Jérusalem.
4/18/2024 • 5 minutes, 48 seconds
Blanchissement massif des coraux: «On atteint une intensité jamais égalée»
La grande barrière de corail perd ses couleurs et prend des allures de cimetière. Les mers et les océans sont trop chauds et les coraux pourraient devenir le premier écosystème à disparaître sous l'effet du changement climatique. Un nouvel épisode de blanchissement massif qui ne concerne pas que l'Australie. Au moins 54 pays et régions ont été confrontés à un épisode de blanchissement massif de leurs récifs coralliens depuis le mois de février 2023, selon l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique. Entretien avec Denis Allemand, professeur des universités et directeur scientifique au Centre scientifique de Monaco (CSM).
4/17/2024 • 5 minutes, 50 seconds
Pourquoi il est impossible de protéger l'espace aérien ukrainien comme celui d'Israël
Après plus de deux ans de guerre, l'Ukraine est frustrée par le manque de soutien occidental. Le président Volodymyr Zelensky souligne le décalage entre la mobilisation massive du soutien à Israël pour contrer les drones iraniens le week-end dernier et les livraisons d'aide militaire qui s'essoufflent pour son pays. Un tel système de défense anti-aérienne serait-il possible en Ukraine ? Entretien avec le général Vincent Desportes, ancien directeur de l’École de guerre, professeur associé à Sciences Po et HEC Paris, et président de Stratforce Conseil.
4/16/2024 • 6 minutes, 42 seconds
Soudan: des réfugiés fuyant la guerre en proie à la famine au Tchad
Cela fait un an, ce lundi 15 avril 2024, que la guerre sévit au Soudan. Un an de massacres et d'une lutte à mort engagée entre deux généraux au pouvoir. Une conférence est organisée à Paris sur ce conflit. La communauté internationale devrait s'engager à verser plus d'un milliard d'euros d'aide humanitaire, avec notamment l'objectif de coordonner les initiatives de médiation pour mettre fin à la guerre qui a fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de plus de 8,5 millions de personnes. Notre envoyé spécial à la frontière tchadienne a rencontré le représentant adjoint du HCR au Tchad, Jérôme Merlin, pour parler de la situation de ces centaines de milliers de personnes qui fuient la guerre.
4/15/2024 • 6 minutes, 20 seconds
Iran-Israël: «Cette réplique est une démonstration des forces iraniennes», estime Jonathan Piron
Le torchon brule entre l’Iran et Israël. Des drones et plus de 300 missiles iraniens ont été tirés cette nuit par les forces de défense iraniennes en direction de l’État hébreu, qui affirme avoir intercepté 99% de ces engins. C’est la première fois que la république islamique d’Iran s’en prend directement à Israël. Pour en parler, Jonathan Piron, historien, chercheur, spécialiste du Moyen-Orient et de l’Iran. À lire aussiL'Iran lance une attaque de drones et de missiles contre Israël
4/14/2024 • 6 minutes, 56 seconds
Anne Mahrer: «L'État suisse doit mettre en œuvre des mesures plus ambitieuses en faveur du climat»
Des retraités qui obtiennent gain de cause à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour inaction de la Suisse face au changement climatique, cette action historique et inédite s'est passée mardi 9 avril à Strasbourg. Pour en parler, Anne Mahrer, co-présidente de l'association des « Aînées pour le climat », constituée exclusivement de retraitées suisses et membre du parti des Verts suisses, est notre invitée internationale de la mi-journée.
4/13/2024 • 5 minutes, 49 seconds
Tensions avec Israël: «L'Iran n’a pas intérêt à une escalade» selon le spécialiste Pierre Razoux
La crainte d'une « attaque importante » de l'Iran contre Israël s'est intensifiée depuis une frappe contre le consulat iranien à Damas le 2 avril. Les États-Unis croient savoir qu'elle surviendra dans les 48 heures et en appellent à la Chine pour dissuader Téhéran. Quelles sont les options dont dispose l'Iran, et les lignes rouges à ne pas franchir ? L’analyse ce 12 avril 2024 de Pierre Razoux, directeur académique de la Fondation méditerranéenne d’études stratégiques (FMES), spécialiste des conflits contemporains et auteur de nombreux ouvrages de référence, notamment Tsahal : Nouvelle histoire de l'armée israélienne, aux éditions Perrin.
4/12/2024 • 7 minutes, 9 seconds
Indo-Pacifique: «Le Japon est devenu un acteur très important dans la stratégie des États-Unis»
Le président américain, Joe Biden, a annoncé au Premier ministre japonais, Fumio Kishida, en visite à Washington, qu'un astronaute japonais serait le premier non-Américain à atterrir sur la Lune, dans le cadre d'une mission spatiale américaine. Les États-Unis ont donc choisi le Japon au détriment de l'Europe, qui est pourtant un partenaire essentiel du programme spatial Artemis. Les deux pays ont décidé aussi de renforcer leurs liens de défense avec l'intégration du Japon dans le pacte militaire Aukus, un élément clef de l'accélération des préparatifs de l'administration Biden dans toute la région Asie-Pacifique en vue d'une hypothétique guerre avec la Chine. L’analyse de Guibourg Delamotte, professeure au département d’études japonaises de l'Inalco et à Sciences Po, autrice de Le Japon, un leader discret (éditions Eyrolles).
4/11/2024 • 6 minutes, 30 seconds
Fitch dégrade la note de crédit de la Chine: «Il n'y a pas de problème de dette chinoise à court terme»
La Chine croule sous la dette au point que l'agence de notation Fitch dégrade sa note et met en garde contre le risque sur les finances publiques. Pékin qui parle d'une décision regrettable, s'efforce de relancer la deuxième économie mondiale en luttant contre la crise prolongée du secteur immobilier, la montée en flèche du chômage chez les jeunes et la faiblesse de la demande mondiale pour les produits chinois. L’analyse de Philippe Aguignier, chercheur associé à l’Institut Montaigne et professeur d’économie chinoise à l'Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO).
4/10/2024 • 7 minutes, 1 second
La Suisse condamnée pour son inaction climatique: «C'est une décision historique»
Ce mardi, les défenseurs du climat avaient les yeux tournés vers Strasbourg. La Cour européenne des droits de l'Homme a rendu trois décisions inédites et elle a condamné la Suisse pour son inaction climatique. Deux autres requêtes, celles de jeunes portugais et d'un maire français ont été rejetées. Mais ce n'est qu'un début dit ce matin la militante Greta Thunberg qui avait fait le déplacement pour l'occasion. La justice climatique peut-elle contraindre les Etats? Eléments de réponse avec Stéphanie Caligara, juriste à l’ONG Global Legal Action Network (GLAN).
4/9/2024 • 7 minutes, 28 seconds
Guerre à Gaza: «La direction du Hamas au Qatar semble avoir de moins en moins d'autorité sur le terrain»
Pas de progrès dans les négociations de cessez-le-feu à Gaza, selon le Hamas qui subit des pressions de la part du Qatar, principal bailleur de fonds et pays où résident les hauts responsables politiques du mouvement islamiste. Le Hamas est accusé de faire preuve d’une rigidité dont les Gazaouis mais aussi les Palestiniens de Cisjordanie payent le prix. Outre le bilan humain et les destructions, la guerre a provoqué une catastrophe humanitaire et l'ONU craint une famine généralisée. Analyse de l’historien Henry Laurens, professeur au Collège de France et auteur de La Question de Palestine, aux Éditions Fayard.
4/8/2024 • 5 minutes, 50 seconds
Retrait des troupes du sud de la bande de Gaza: «Israël n'a pas renoncé à l'éradication du Hamas»
Ce dimanche 7 avril midi, l'armée israélienne a annoncé retirer la plupart de ses soldats du sud de la bande de Gaza. Ce retrait ne signifie pas pour autant la fin de l'occupation israélienne et des opérations militaires. Est-ce que les pressions internationales ont payé ? Entretien avec Ilan Greilsammer, historien, professeur de sciences politiques à l'université Bar-Ilan de Tel-Aviv. Ilan Greilsammer est également l'auteur de nombreux essais sur la société israélienne, dont La nouvelle histoire d’Israël.À lire aussiL'armée israélienne annonce le retrait de ses troupes du sud de la bande de Gaza
4/7/2024 • 5 minutes, 44 seconds
Guerre Israël-Hamas: «Les espoirs de paix sont très loin»
Nous sommes à la veille d'un triste anniversaire, il y a six mois, le 7 octobre, le Hamas attaquait Israël, et dans la foulée Israël lançait une offensive militaire inédite dans la bande de Gaza. Pourquoi six mois après le choc et le soutien infaillible des Occidentaux, Israël, aujourd'hui, se retrouve isolé sur la scène internationale ? Entretien avec notre invité Frédéric Charillon, professeur des universités en science politique, auteur de Guerres d’influence, et La France dans le monde.
4/6/2024 • 5 minutes, 6 seconds
Israël: «Netanyahu ne veut pas d'élections anticipées, car selon les sondages, il perdrait largement»
Israël desserre l'étau sur Gaza sous la pression de Joe Biden, qui a conditionné le soutien américain à la livraison d'aide humanitaire et l'a pressé, jeudi 4 avril, de conclure « sans délai » un accord pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, au bord de la famine. Le gouvernement israélien cède mais parle d'une aide temporaire. La mort dans une frappe israélienne des sept travailleurs humanitaires de l'ONG World Central Kitchen a accru le mécontentement international. Et le Premier ministre, Benyamin Netanyahu, se retrouve sous pression. L'analyse de Charles Enderlin, ancien correspondant pour France 2 à Jérusalem, auteur de L'agonie d’une démocratie, aux éditions du Seuil.
4/5/2024 • 6 minutes, 20 seconds
Le paradoxe de Biden, qui livre des armes à Israël et critique la conduite de la guerre à Gaza
Faut-il encore livrer des armes à Israël ? La question se pose dans plusieurs pays européens. Et tous les yeux se tournent vers les États-Unis qui restent, malgré les critiques, le pays principal fournisseur d'armes. Mais Joe Biden ne change pas de stratégie vis-à-vis d’Israël : il continue sa livraison d’armes tout en critiquant la conduite de la guerre à Gaza. Un paradoxe dont le président américain pourrait payer le prix politique. L’analyse de Martin Quencez, chercheur et directeur du German Marshall Fund à Paris, spécialiste de la politique étrangère des États-Unis.
4/4/2024 • 6 minutes, 43 seconds
Face au manque de soldats au front, l’Ukraine abaisse l’âge de la mobilisation militaire
L'Ukraine répète son besoin d'équipements et de munitions supplémentaires, mais l'armée manque aussi de bras pour faire face à l’invasion russe. Le président Volodymyr Zelensky vient d'abaisser l’âge de la mobilisation militaire de 27 à 25 ans. L'enrôlement dans l'armée fait débat depuis des mois, et de nombreux Ukrainiens demandent que les soldats sur le front depuis deux ans soient relevés. L'armée ukrainienne a subi des pertes importantes et peine à trouver des volontaires pour le front, contrairement aux premiers mois de la guerre. Le décryptage de Florent Parmentier, secrétaire général du Centre de recherches politiques de Sciences Po et chercheur associé au Centre de géopolitique de l'École des hautes études commerciales de Paris.
4/3/2024 • 6 minutes, 9 seconds
Raid israélien sur le consulat iranien à Damas: «Une ligne rouge a été franchie»
L'Iran a juré de riposter au raid meurtrier contre son consulat à Damas, imputé à Israël. Une attaque inédite qui accroît les tensions au Moyen-Orient en pleine guerre à Gaza. Les frappes ce mardi 2 avril 2024 sont les premières à viser un bâtiment diplomatique iranien en Syrie, pays en guerre civile depuis 2011 où l'Iran et son allié, le Hezbollah libanais, soutiennent le pouvoir du président Bachar al-Assad. Il y a quelques jours, des dépôts d’armes de la milice libanaise ont été détruits à Alep, ainsi que des usines à Al-Safira dans le nord de la Syrie. Le décryptage de Thierry Coville, chercheur à l'IRIS et auteur de « L’Iran, une puissance en mouvement », édition Eyrolles.
4/2/2024 • 6 minutes, 50 seconds
Municipales en Turquie: «L’AKP est un parti qui n’a plus la capacité de se régénérer»
La Turquie, dominée depuis plus de deux décennies par Recep Tayyip Erdogan et son parti, s'est réveillée ce lundi après une victoire historique de l'opposition aux élections municipales. Il s'agit de la pire débâcle électorale du président depuis l'arrivée au pouvoir de son parti en 2002. Le décryptage de Jean-François Pérouse, ex-directeur de l’Institut français d’études anatoliennes et enseignant à l’université de Toulouse. Auteur de « Istanbul Planète. La ville-monde du 21e siècle », La Découverte
4/1/2024 • 7 minutes, 35 seconds
Municipales en Turquie: «Ekrem Imamoglu apparaît comme un candidat susceptible de réunir au-delà d'Istanbul»
61 millions d'électeurs turcs défilent dans les bureaux de vote du pays ce dimanche 31 mars. Ils sont invités à choisir leurs maires pour les cinq ans à venir. Après la réélection l'an dernier de Recep Tayyip Erdogan à la tête du pays, son parti, l'AKP, espère parachever sa victoire en remettant la main sur deux grandes villes perdues en 2019 : Ankara et Istanbul, qui sont tenues par l'opposition depuis 2019. Entretien avec Ahmet Insel, politologue, ancien professeur à l’université de Galatasaray en Turquie, et auteur de La Nouvelle Turquie d'Erdogan, du rêve démocratique à la dérive autoritaire. À lire aussiTurquie: à l'approche du scrutin, les élections municipales suscitent peu d'engouement
3/31/2024 • 5 minutes, 55 seconds
Natation: «il y a des chances que Léon Marchand devienne une référence en France»
Léon Marchand est le Français qui explose les records de natation de France et du monde. Le nageur représente un espoir de médailles tricolores pour les Jeux olympiques de Paris cet été, mais il est aussi une star aux États-Unis. Lors du championnat universitaire américain (NCAA), il a établi un nouveau record du monde. Entretien avec Julien Issoulié, le directeur technique national de la Fédération Française de Natation. À lire aussiNatation : le Français Léon Marchand bat un nouveau record universitaire
3/30/2024 • 5 minutes, 53 seconds
Attentat au Pakistan: pour Pékin, le pays «représente un intérêt géopolitique extrêmement important»
La Chine a interrompu momentanément la construction de deux grands barrages hydroélectriques dans le nord du Pakistan, suite à la mort de cinq ingénieurs chinois dans un attentat-suicide. Pékin a investi ces dernières années des milliards de dollars dans ce pays voisin et son plus proche allié dans la région. Les intérêts chinois ont souvent été ciblés au Pakistan, en particulier au Baloutchistan, une province dans le sud-ouest riche en hydrocarbures et en minerais, mais sa population se plaint d'être marginalisée et spoliée de ses ressources naturelles. Le décryptage de Didier Chaudet, chercheur à l’Institut français d’études sur l’Asie Centrale et directeur de la publication du CAPE.
3/29/2024 • 6 minutes, 39 seconds
Intelligence artificielle et infox: «Les réseaux sociaux ne jouent pas réellement le jeu de l’information»
Les cyberattaques et les opérations de désinformation se multiplient contre les institutions publiques des pays membres de l’Union européenne. En pleine guerre en Ukraine, ce phénomène des attaques externes, notamment russes, coïncide avec l’arrivée de l’IA qui donne un pouvoir colossal à la malveillance et à la volonté de déstabiliser les élections européennes, en juin prochain. Les explications de Gérald Holubowicz, journaliste, enseignant à Sciences Po et spécialiste des médias synthétiques, il est le créateur de la newsletter Synthmedia.fr. RFI : Pouvez-vous nous donner un exemple récent d'une tentative de manipulation des électeurs européens sur les réseaux sociaux ?Évidemment, on pense directement à l'élection en Slovaquie à l'automne 2023, où le candidat de gauche a été victime d'un deep fake audio qui a été publié pendant la période moratoire, juste avant le scrutin du week-end. Et d'après les sondages à cette époque-là, les partis de gauche et de droite étaient épaule contre épaule. On était dans une marge d'erreur à 21% contre 19%. Suite à la diffusion de ce deep fake - où l’on entendait le candidat slovaque du parti de gauche négocier, on va dire, l'achat de votes avec une journaliste et puis insulter copieusement son rival de droite -, le candidat a perdu environ 3 points et a donc fini par perdre ces élections. Il s'est avéré par la suite que ce document audio était un faux, un deep fake audio qui avait été fabriqué pour déboulonner la campagne de ce candidat-là.Sait-on d’où est parti ce deep fake ? On parle dans de nombreux cas de la Russie.Alors évidemment, c'est en réalité très compliqué de retracer ce type de document, puisque rien ne le lie à aucun de ses créateurs. Donc, il suffit en réalité de fabriquer le document ou le fichier, puis de le diffuser de façon habile sur les réseaux, à travers un canal Telegram ou WhatsApp, et le tour est joué. D'autant qu’il n'y a pas de traçabilité, on ne sait pas comment remonter jusqu'à la source.Mais on arrive parfois à voir à qui profite le crime.Exactement, c'est plus par une déduction qu'on va imaginer qui est à l'origine de la propagation de ce document, que réellement avoir une preuve tangible de la source.La Commission européenne, le 27 mars 2024, a demandé aux principaux réseaux sociaux X (anciennement Twitter), Facebook ou TikTok - les plus populaires - de faire un peu le ménage, d'identifier ces deep fake, ces images et ces sons générés par l'intelligence artificielle. Est-ce que ces réseaux sociaux jouent le jeu ?Non. Il se trouve que les réseaux sociaux, depuis très longtemps maintenant, ne jouent pas réellement le jeu de l'information. Ils ont commencé par laisser les fake news proliférer, puis ils ont démonétisé d'une certaine manière la valeur des contenus réalisés par de véritables rédactions et de véritables journalistes. Jusqu'à finalement, pour X, carrément enlever la représentation des titres, etc.C’est X, le réseau social d'Elon Musk, le plus mauvais élève aujourd'hui ?Oui, probablement. Globalement, ils se tiennent tous dans un mouchoir de poche. La latitude de Mark Zuckerberg, le patron Facebook, vis-à-vis des médias est aussi assez rétive. Donc, on voit bien qu’à la fois, sur cette question-là, il se protège derrière un paravent juridique, spécifique aux États-Unis. Ils ne font pas exactement les efforts qui sont annoncés. Beaucoup d'entre eux ont d'ailleurs licencié leurs équipes soit d'éthiciens ou alors leurs équipes de modération, qui sont en charge de faire attention à ce que les contenus diffusés sur ces plateformes-là soient propres.Et au-delà de cette mauvaise volonté des réseaux sociaux, est-ce facile d'identifier des manipulations ?Alors non, ce n'est pas facile, parce que les détecteurs n'existent pas vraiment et que ceux qui existent ne sont pas d'une fiabilité à 100%. Et c'est là tout l'enjeu, c'est d'avoir une fiabilité à 100%. Même un détecteur qui aurait une fiabilité de 95% ou de 98% ne serait pas finalement fiable parce qu'il suffirait que 2% d'erreur soit introduit dans la machine pour que ça conduise à une catastrophe. Il faut voir aussi que l'Union européenne a une forme de double jeu dans cette histoire, puisque finalement - et c'est Reporters sans frontières (RSF) qui en a fait une lettre ouverte, où ils indiquent qu'effectivement le AI Act, la régulation supranationale qui a été votée il n'y a pas très longtemps, et qui est censée, justement, réguler l'usage de l'IA au niveau européen - néglige d'intégrer la protection du droit à l'information dans son texte. Par conséquent, on se retrouve dans une situation où l'Europe demande si les plateformes veulent bien faire quelque chose, mais n'intègre pas dans le texte fondateur qui est censé réguler l'IA les dispositions nécessaires pour pouvoir justement exercer un contrôle effectif sur cette question-là.
3/28/2024 • 6 minutes, 25 seconds
Attentat de Moscou: «L’EI-K a frappé notamment en raison du soutien russe au pouvoir syrien»
L'organisation État islamique au Khorassan (EIK) a revendiqué l'attentat de vendredi soir contre le Crocus City Hall, en banlieue de Moscou. L'attaque a été particulièrement sanglante, coûtant la vie à au moins 137 personnes. Un Tadjik figure parmi les suspects placés en détention provisoire depuis dimanche. Faut-il en conclure que l'Asie centrale est devenue la nouvelle tête de pont de l'islamisme radical ? Eléments de réponse avec David Gaüzère, spécialiste des questions liées à l'islamisme et au terrorisme dans l'espace post-soviétique, chercheur-associé au Centre français de recherche sur le renseignement, président du Centre d'observation des sociétés d'Asie centrale, et auteur de l'ouvrage Le chaudron vert de l'islam centrasiatique (Éditions L’Harmattan, 2020).
3/25/2024 • 7 minutes, 23 seconds
Les États-Unis appellent au cessez-le-feu à Gaza: «Ce n'est pas une résolution extrêmement contraignante»
De plus en plus agacés par la situation à Gaza, les États-Unis appellent à un vote à l'ONU pour un cessez-le-feu immédiat. Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a évoqué publiquement les négociations à l’ONU en vue de l’adoption d’une résolution pour un « cessez-le-feu immédiat » dans l’enclave palestinienne. Les explications de Fabrice Balanche, maître de conférences HDR en géographie à l'Université Lyon 2, et spécialiste du Moyen-Orient.
3/22/2024 • 6 minutes, 31 seconds
Baisse de la fertilité mondiale: «On se rapproche progressivement de la croissance démographique zéro»
Selon une étude publiée dans la revue scientifique The Lancet, la baisse de la fertilité est un phénomène mondial qui va s’accentuer. Elle est insuffisante pour maintenir la population en l’état dans la majorité des pays. L’Afrique subsaharienne reste la seule région du monde dynamique en termes de fécondité pour les années à venir. Décryptage avec Gilles Pison, généticien et démographe, conseiller de la direction de l’Institut national d'études démographiques. À écouter aussiDébat du jour - Faut-il relancer la natalité dans le monde ?
3/21/2024 • 7 minutes, 34 seconds
L'UE veut «montrer qu'on reste solidaire de l'Ukraine sans sacrifier les agriculteurs» européens
Face à la colère des agriculteurs européens, l'Union européenne instaure aussi des plafonds sur la quantité d'importations pour certains produits ukrainiens. Mais maintient l'exemption de droits de douane sur d'autres. Parmi ces produits figurent les œufs, les volailles, le sucre, l’avoine, le maïs ou le miel. D’autres produits réclamés par les eurodéputés, comme le blé et l’orge, n’ont néanmoins pas été inclus à la liste. Les explications de Patrick Martin-Genier, enseignant à Sciences Po et à l’Inalco, spécialiste des questions européennes.
3/20/2024 • 6 minutes, 32 seconds
Inde: la mise en place des élections législatives «est un exercice extrêmement complexe»
Les élections législatives en Inde se dérouleront en plusieurs étapes à partir du 19 avril jusqu'au 1er juin, a annoncé samedi le président de la commission électorale, Rajiv Kumar, lors d'une conférence de presse. Le Premier ministre nationaliste hindou, Narendra Modi, espère décrocher un troisième mandat à l'issue des résultats. Entretien avec Jean-Luc Racine, directeur de recherche émérite au CNRS et chercheur senior à Asia Centre.
3/19/2024 • 7 minutes, 14 seconds
Départ des soldats américains du Niger: «Il y a une dynamique d'un Sud qui s'éloigne de l'Occident»
Le Niger annonce qu'il rompt sa coopération militaire avec les États-Unis. Le pouvoir avait précipité le départ des soldats français en décembre. Leurs homologues américains pourraient connaître le même sort.Les États-Unis comptent environ 1 100 soldats engagés dans le pays. Décryptage avec Frédéric Charillon, professeur de science politique à l'Université Paris Cité, co-directeur du centre Géopolitique Défense & Leadership à l'ESSEC.
3/18/2024 • 6 minutes, 37 seconds
«L’Europe essaie de booster l’économie égyptienne pour éviter l’accroissement du flot de migrants»
Situation de la guerre à Gaza et renforcement du partenariat entre l’Égypte et L’Union européenne est au centre de la visite au Caire de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Elle effectue ce déplacement en compagnie des dirigeants Belges, Italiens et Grecs pour des discussions avec le président al-Sissi. Un partenariat à hauteur de sept milliards d’euros vient d’être signé entre les deux parties. Quels sont les enjeux de cette mission en Égypte ? Pour en parler, Marc Lavergne, géopolitologue, directeur de recherche émérite au CNRS et à l’Université de Tours, spécialiste du Monde Arabe, est notre grand invité international de la mi-journée. À lire aussiL'Union européenne va signer un accord de partenariat pour 7,4 milliards d'euros avec l'Égypte
3/17/2024 • 5 minutes, 31 seconds
Chuck Schumer appelle à des élections en Israël «C'est un rappel à la démocratie »
Chuck Schumer, chef de la majorité démocrate au Sénat américain, a appelé jeudi à des élections en Israël, estimant que le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, était « un obstacle à la paix » au Moyen-Orient.Cette nouvelle défiance américaine envers le chef du gouvernement israélien intervient quelques jours après des propos du président Joe Biden assurant que M. Netanyahu « faisait plus de mal que de bien à Israël ». Les explications d'Elizabeth Sheppard, maître de conférences à l'université de Tours, spécialiste de la politique des États-Unis.
3/15/2024 • 7 minutes, 4 seconds
Bateau humanitaire en route pour Gaza: «L'aide par voie maritime est insuffisante»
Le bateau de l'ONG espagnole Open Arms chargé de vivres à destination de Gaza poursuit lentement sa route ce jeudi en Méditerranée. La pression internationale s'accentue sur Israël pour permettre davantage l'accès à l'aide humanitaire à la population palestinienne menacée de famine. Décryptage avec Lise Salavert, responsable du plaidoyer humanitaire à Handicap International.
3/14/2024 • 7 minutes, 1 second
Dividendes: «Les résultats des entreprises ont été exceptionnels ces deux dernières années»
Selon une étude publiée ce 13 mars par le gestionnaire d'actifs Janus Henderson, les 1 200 plus grandes entreprises mondiales ont versé 1 655 milliards de dollars de dividendes en 2023. C'est un record jamais atteint qui représente une hausse de 5,6% par rapport à 2022. L'analyse de Véronique Riches-Flores, économiste, présidente du cabinet d'analyse et de conseil indépendant RF Research, spécialiste de l'économie mondiale et des marchés de capitaux.
3/13/2024 • 7 minutes, 52 seconds
Haïti: «Ariel Henry est un homme seul qui va au bout de son système de corruption et d'illégitimité»
« Comme je l'ai toujours dit, aucun sacrifice n'est trop grand pour notre pays Haïti. » Contesté et confronté à une vague de violence des gangs dans son pays, le Premier ministre haïtien a cédé à la pression en acceptant de démissionner. Bloqué sur le territoire américain de Porto Rico après avoir été empêché de rentrer dans la capitale haïtienne, Ariel Henry a échangé à distance avec les membres de la Communauté des Caraïbes et des représentants de l'ONU en Jamaïque où le secrétaire d'État américain Antony Blinken a promis une aide de 133 millions de dollars supplémentaires. Entretien avec l'historien Christophe Wargny, auteur de Haïti cinq siècles après Colomb. À lire aussiHaïti: l'espoir ténu d'un apaisement après la démission du Premier ministre Ariel Henry
3/12/2024 • 6 minutes, 48 seconds
Climat: «L'Europe a longtemps cru qu'elle était immunisée contre les impacts du changement climatique»
L’Europe pourrait être confrontée à des situations « catastrophiques », alerte l’Agence européenne pour l’environnement, qui appelle les gouvernements à faire davantage et rapidement. Le rapport identifie 36 risques climatiques majeurs, qu’il classe dans cinq grands domaines. Il fustige les politiques publiques qui ne sont pas assez efficaces et ambitieuses pour faire face aux risques liés au réchauffement climatique. La réaction de François Gemenne, professeur à HEC et président du conseil scientifique de la Fondation pour la Nature et l’Homme et membre du Giec.
3/11/2024 • 7 minutes, 13 seconds
Législatives au Portugal: «Le parti Chega a utilisé des réflexes de peur et de repli»
Le centre droit est le favori des élections législatives qui ont lieu ce dimanche 10 mars au Portugal, alors que les socialistes sont au pouvoir depuis huit ans, empêtrés dans des affaires de corruption. Mais, ce que soulignent les sondages, c'est la progression de l'extrême droite, créditée de 16 à 18% des intentions de vote. Entretien avec l'historien Yves Léonard, enseignant à Sciences Po Paris et spécialiste de l'histoire contemporaine du Portugal. À lire aussiLégislatives au Portugal: les électeurs entre lassitude de la corruption et peur de l’extrême droite
3/10/2024 • 5 minutes, 43 seconds
Violences en Haïti: «nous vivons avec un sentiment de solitude existentielle»
Alors que les gangs armés qui gangrènent Haïti contrôlent l'aéroport de Port-au-Prince, l'état d'urgence a été prolongé cette semaine d'un mois dans l'ouest du pays. Est-ce une solution efficace ? Entretien avec Jean-Marie Théodat, directeur de l’Institut de géographie de l’université Paris I Panthéon-Sorbonne. À lire aussiFace aux violences des gangs, Haïti prolonge d'un mois l'état d'urgence
3/9/2024 • 5 minutes, 22 seconds
Blanchissement de la Grande Barrière en Australie: «Une sorte de divorce entre l'algue et le corail»
Un épisode de blanchissement massif : c'est ce que subit la Grande Barrière de corail. Une annonce faite ce vendredi 8 mars par les autorités d'Australie. C'est le septième depuis 1998. Réchauffement climatique et activités de l'homme en sont les causes responsables. Quelles sont les conséquences ? Décryptage avec Pascale Joannot, océanographe, membre de l'Ifrecor (Initiative française pour les récifs coralliens), présidente du conseil scientifique de la Fondation de la mer.
3/8/2024 • 6 minutes, 18 seconds
Discours crucial sur l'état de l'Union: Biden «va jouer le rôle de la défense des constitutions»
Après un « Super Tuesday » qui a scellé le face-à-face avec Donald Trump, Joe Biden s’adresse ce jour à la nation, lors du traditionnel discours sur l’état de l’Union. Face aux mauvais sondages, c’est l’occasion pour lui de tenter de balayer les doutes sur son âge et sur sa politique étrangère, à huit mois de l’élection présidentielle. Devant le Congrès, le président américain entend vanter ses investissements dans les infrastructures, sa défense du droit à l'avortement et ses efforts pour réduire le prix des médicaments et la dette étudiante. Le décryptage de Pierre Bourgois, maître de conférences en science politique à l’université catholique de l’ouest à Angers. Auteur de Le néoconservatisme américain – La démocratie pour étendard, aux éditions PUF.
3/7/2024 • 6 minutes, 35 seconds
Haïti: «Il y a urgence à agir», selon l’ambassadeur de France
La situation sécuritaire est très préoccupante en Haïti. Aéroport, prisons : depuis plusieurs jours, les bandes criminelles s'en prennent à des sites stratégiques. Pour l’heure, le Premier ministre Ariel Henry est bloqué à Porto Rico, car l’ensemble des compagnies aériennes desservant Port-au-Prince ont suspendu leurs vols. RFI a pu joindre l'ambassadeur de France en Haïti, Fabrice Mauriès, lui-même dans l’attente d’un vol retour vers la capitale haïtienne. RFI : Vous vous trouvez actuellement en République dominicaine, mais vous suivez bien sûr la situation en lien avec vos équipes sur place. Que pouvez-vous nous dire de la situation en Haïti ?Fabrice Mauriès : La situation en Haïti est très grave, peut-être la plus grave depuis plusieurs années. Même si le pays a connu plusieurs pics de crise sécuritaire depuis au moins 2018-2019, nous sommes dans une situation très difficile. À quoi assistons-nous depuis maintenant quelques jours ? À des attaques coordonnées de bandes armées, de gangsters, contre des institutions de l'État, contre des infrastructures critiques, notamment l'aéroport Toussaint Louverture à Port-au-Prince. Cela a conduit un certain nombre de compagnies aériennes à annuler leurs vols. Il y a également eu la prise du pénitencier national de Port-au-Prince, qui s'est traduite par l'évasion de, peut-être, plusieurs milliers de détenus de cette enceinte. C’est évidemment une source de préoccupation supplémentaire sur la capacité des gangs à recruter de nouveaux soldats pour mener leurs actions criminelles et délinquantes. Le pays a connu une lente dégradation de sa situation sécuritaire, avec un grignotage progressif des gangs, puis cette brusque dégradation que vous venez de décrire. Comment en est-on arrivé là ? Qui est responsable de cette situation ? C’est une question qui a plusieurs dimensions et il serait trop long de rentrer dans l’histoire du pays depuis plusieurs décennies. Pour répondre à cette question, il faut aller à l'essentiel. L'essentiel, c'est ce grignotage de l'État par des bandes armées. Tout simplement parce que, en Haïti, l'État est extrêmement faible. Il est extrêmement faible dans son périmètre, dans son financement, dans ses structures institutionnelles et dans ses processus institutionnels. Cette combinaison de faiblesses s'est traduite au fil du temps par un abandon de tous les processus qui permettraient à l'État de réguler la situation sécuritaire, économique, sociale, judiciaire du pays et de faire en sorte que la règle de droit s'impose à tous. Ce n'est plus le cas depuis bien longtemps. Malheureusement, les opportunités qui ont été données au pays de faire un sursaut pour rétablir la situation ont échoué. Cette difficulté à maîtriser la sécurité pour l'ensemble de la société n'est pas nouvelle mais, en effet, nous avons franchi un palier ces derniers jours.Est-ce que le gouvernement haïtien contrôle encore le pays aujourd'hui ? On rappelle que le Premier ministre Ariel Henry se trouve toujours en dehors du pays et n'arrive pas lui-même à rentrer.Le gouvernement d’Ariel Henry a tenté à plusieurs reprises de reprendre la situation du pays, non seulement sur le plan sécuritaire, mais également sur les plans économique, social, judiciaire. Sur le plan sécuritaire, il a notamment fait appel à une force internationale, une mission d'appui sécuritaire à la police nationale haïtienne, qui a été baptisée « Mission d’appui sécuritaire à la Police nationale haïtienne » par le Conseil de sécurité de l’ONU. Il y a d'autres aspects à la crise : une crise fiscale, une crise institutionnelle, une crise constitutionnelle, un vide politique qui s'est créé au fil du temps et dont le gouvernement d'Ariel Henry n'est pas le seul responsable. Les racines de la crise sont antérieures et pour certaines très anciennes.Pour la France, le gouvernement d'Ariel Henry est-il encore le gouvernement légitime en Haïti ? La question de la légitimité du gouvernement est une question politique. Je dirais que le gouvernement d'Ariel Henry est l'interlocuteur de la communauté internationale. C’est lui qui a pris des décisions pour essayer de lutter contre ces attaques coordonnées de gangsters, en particulier la décision d’établir un état d’urgence. C’est avec lui que nous coopérons pour essayer de protéger nos communautés, de protéger nos intérêts et surtout d'aider la population. La première victime de ces gangsters, ce n'est pas l'État, ce ne sont pas les institutions, mais bien la population qui fait l'objet d'exactions, de massacres, en particulier dans les quartiers populaires, en particulier à l'endroit des femmes et des jeunes femmes. C'est la raison pour laquelle nous avons apporté notre soutien à cette mission d'appui à la sécurité et nous espérons qu'elle pourra se déployer le plus rapidement possible, pour aider la Police nationale haïtienne (PNH) à renverser le rapport de force. Quelle forme prend le soutien de la France à cette force multinationale sous l'égide du Kenya ? La France ne prévoit pas d'envoyer des hommes en Haïti ?C'est un soutien d'abord politique et financier. Nous avons été les premiers à verser une contribution – 3 millions d’euros – au Fonds fiduciaire qui a été créée aux Nations unies. Nous avons également versé une contribution à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) pour faire en sorte que le contingent kényan puisse se former à la langue française et communiquer avec ses camarades haïtiens. Donc, il y a un soutien politique et financier, sans préjudice d'autres formes qui pourraient venir ensuite. Pourquoi avons-nous besoin de cette force ? Non pas pour faire le travail de la PNH à la place de la PNH. La PNH se bat actuellement. Elle se bat contre les gangs, très courageusement, mais nous avons absolument besoin de la mission, parce que la PNH seule n'arrivera pas à renverser le rapport de force. La PNH est à l'image de l'État haïtien : une institution faible, une institution sous-dimensionnée, une institution qui a perdu des hommes ces dernières années et une institution dont la formation n'avait pas été celle de venir se battre contre des guérilleros. Est-ce que cette force de soutien à la Police nationale haïtienne (PNH) est suffisante face à des bandes criminelles de plus en plus organisées, qui ont un maillage très serré dans les quartiers, parfois même des complicités au sein de la PNH, à différents niveaux ? C'est une question évidemment très légitime, et nous sommes obligés, nous aussi, de nous la poser. Mais quelle est l'alternative ? Pour l'instant, je n'en vois pas. Parce que faire en sorte de reconstruire une PNH qui soit mieux payée, mieux formée, plus intègre aussi parce qu'effectivement il y a des cas de corruption ou des cas d'infiltration. Mais ça prendra du temps et, aujourd'hui, nous n'avons pas le temps. Il y a une urgence à agir. Non pas pour venir en aide à telle personnalité ou à tel gouvernement, mais pour venir en aide à une population qui est excédée et épuisée. Vous avez bon espoir que cette force d’appui à la PNH puisse être déployée en Haïti à court terme ? Je n'ai pas d'informations précises à cet égard. J'observe simplement que la raison pour laquelle le Premier ministre haïtien est absent du pays aujourd'hui, c'est qu'il était au Kenya précisément pour signer un accord de coopération. Un accord qui permettrait de surmonter l'obstacle qui avait été établi par la Haute Cour de Nairobi pour le déploiement de cette force. Les services consulaires de l'ambassade de France sont fermés au public depuis lundi. Combien de ressortissants français sont enregistrés en Haïti et quelles sont les recommandations de l'ambassade ? L’ambassade reste totalement mobilisée et envoie quotidiennement des consignes de sécurité et de prudence. La Communauté française, c'est 1 100 personnes aujourd'hui en Haïti. La consigne que je leur adresse, c'est de rester très prudents, de limiter leurs déplacements aux déplacements vraiment strictement essentiels et de rester à l'écoute des consignes de l'ambassade qui suit en temps réel la situation et qui est au contact de toutes les autorités sécuritaires du pays.
3/6/2024 • 6 minutes, 58 seconds
Général Jean-Paul Perruche: «L’industrie de défense européenne est très fragmentée»
Face à la menace russe, la Commission européenne veut muscler les capacités de défense sur le continent afin de rattraper le retard et de rendre l'industrie européenne compétitive. Bruxelles veut inciter les Vingt-Sept à acquérir ensemble des équipements militaires, en créant les conditions favorables pour des programmes d'achat en commun. Le décryptage de Jean-Paul Perruche, général de corps d’armée (2S), ancien directeur général de l’état-major de l’Union européenne et ancien président d’EuroDéfense France.
3/5/2024 • 7 minutes, 27 seconds
Session annuelle du Parlement chinois: «L'économie chinoise est aujourd'hui dans une difficulté accrue»
La session annuelle du Parlement chinois, rendez-vous clé du calendrier politique national, se tient jusqu'au 11 mars. L'économie devrait figurer en bonne place des discussions, au moment où la reprise bute sur une crise de l'immobilier, un chômage record chez les jeunes et le manque de confiance des ménages qui grippe la consommation. L’analyse du géographe Emmanuel Véron, chercheur associé à l’école navale et à l’Inalco et membre de l’Institut Français de Recherche sur l'Asie de l'Est (Ifrae). Co-auteur de La Chine face au Monde, une puissance résistible, aux éditions Capit Muscas.
3/4/2024 • 8 minutes, 30 seconds
Conséquences de l'obésité dans le monde: «19 maladies produites» par ce fléau
Ce lundi 4 mars est la Journée mondiale de lutte contre l'obésité. Un mal planétaire qui ne touche plus seulement les pays riches. Plus d'un milliard de personnes ont un excès important de poids, selon une étude menée avec l'Organisation mondiale de la santé. Entretien avec Martine Laville, professeure émérite en nutrition à l’université Lyon 1. Martine Laville est également auteure du rapport « Mieux prévenir et prendre en charge l’obésité en France », remis en avril 2023 au ministère de la Santé.
3/3/2024 • 5 minutes, 21 seconds
Largages d'aide à Gaza: «Une manière de se donner bonne conscience et masquer un manque de volonté politique»
Suite à une bousculade et des tirs israéliens dans la bande de Gaza le 29 février, les États-Unis vont procéder à des largages d'aide humanitaire. Un moyen satisfaisant pour contourner le blocage de l'aide humanitaire par voie terrestre ? Entretien avec Jean-Francois Corty, vice-président de Médecins du monde. À lire aussiGaza: appels à une enquête après une distribution humanitaire meurtrière, Biden se résout aux largages d'aide
3/2/2024 • 3 minutes, 48 seconds
Législatives en Iran: «Nous n'allons pas voter car il ne s'agit pas d'une élection mais d'une quasi-nomination»
Les électeurs sont appelés aux urnes ce vendredi pour renouveler le Parlement et l'Assemblée des experts, chargée notamment de désigner le guide suprême. Les conservateurs détiennent aujourd'hui tous les pouvoirs dans le pays et les modérés n'ont aucune chance de remporter les élections. L’analyse de l’activiste politique Ardeshir Amir Arjomand, professeur d’université, ancien directeur de la Chaire UNESCO pour les droits de l’homme en Iran et ancien conseiller principal du candidat Mousavi lors de la présidentielle de 2009.
3/1/2024 • 8 minutes, 54 seconds
Retrait de la Monusco de RDC : «La mission n'a clairement pas réussi à remplir son mandat»
Ce jeudi 28 février marque le début du retrait progressif de la mission des Nations unies en République démocratique du Congo, la Monusco (ex-Monuc), présente dans le pays depuis 25 ans. Ce mercredi matin, une première base a été officiellement remise aux autorités congolaises dans le Sud-Kivu. Entretien avec Christoph Vogel, chercheur à l’université de Gand, en Belgique, spécialiste des dynamiques des groupes armés basés dans l’est de la RDC.
2/28/2024 • 7 minutes, 58 seconds
Conférence de soutien à l’Ukraine organisée à Paris: «La Russie veut nous déstabiliser»
Alors que la situation militaire de l’Ukraine est critique, une vingtaine de chefs d’État et de gouvernement, essentiellement européens, sont réunis ce lundi à Paris à l’initiative d’Emmanuel Macron, pour réaffirmer leur soutien à Kiev. Si de nouvelles annonces d'aide ne sont pas prévues, les participants vont examiner les moyens de « faire mieux et de manière plus décisive », alors que Kiev a affirmé dimanche que la moitié des armes occidentales promises sont livrées en retard. L’analyse du général Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la Revue Défense nationale (RDN).
2/26/2024 • 8 minutes, 22 seconds
Alunissage américain: faire appel au secteur privé «coûte moins cher à la Nasa»
Cela faisait plus de 50 ans qu'aucun appareil américain ne s'était posé sur la lune. Hier, jeudi 22 février, une sonde de l'entreprise américaine Intuitive Machines a réussi à s’y poser. Une première pour une compagnie privée. Entretien avec Stefan Barensky, rédacteur en chef du magazine Aerospatium
2/23/2024 • 8 minutes, 23 seconds
Lancement de la campagne des législatives en Iran: «Tout est verrouillé»
Ce jeudi 22 février marque le début de la campagne des élections législatives iraniennes, qui se dérouleront le 1er mars. Il s’agit du premier rendez-vous électoral depuis la mort de Mahsa Amini et la naissance du mouvement de contestation « Femme, vie, liberté » qui a fait trembler le pouvoir iranien, sans toutefois le faire céder. Entretien avec Azadeh Kian, professeure de sociologie et directrice du Centre d’enseignement, de documentation et de recherches pour les études féministes (Cedref) à l’université Paris Cité. RFI : Pourquoi une campagne si courte – d’une semaine seulement ? Est-ce habituel ?Azadeh Kian : C'est habituel, mais cette fois, le Conseil de surveillance, qui habilite l'ensemble des candidats à toutes les élections, a visiblement pris du retard pour le mettre en œuvre. Certains ont présenté des recours, car ils n’avaient pas été habilités, ce qui fait que la campagne électorale a été un petit peu retardée. Mais c'est normal pour les législatives, d'autant que les candidats qui ont été habilités avaient en réalité déjà commencé leur campagne électorale.Vous parlez de candidats « habilités ». C'est un fait notable de ce scrutin. Beaucoup de candidats n'ont pas pu se présenter ?Effectivement. Les candidats réformistes, par exemple, n'ont pas obtenu l'habilitation de leur propre candidat. Par exemple, à Téhéran, les réformistes modérés, qui participent aux élections, vont soutenir une liste électorale qui est dirigée par Monsieur Ali Motahari, lui-même un conservateur, faute de candidat. À cela s'ajoute le fait que déjà, parmi les députés actuels du Parlement, plus de 28 personnes – environ 10% des parlementaires – n'ont pas été habilités, parce qu'ils avaient pris de temps en temps la parole pour critiquer l'action du gouvernement. Le Conseil de surveillance leur a dit qu'à cause de ces critiques-là, ils n'ont pas pu renouveler leur habilitation.On s'attend donc effectivement à ce que le taux de participation soit très bas, même au regard des précédentes législatives. Par exemple, la province de Téhéran – je ne parle pas seulement de la capitale, mais de l'ensemble de la province, la province d’Ispahan entre autres, le Kurdistan, etc. – qui, historiquement, ne participe que très peu aux élections législatives. Aux dernières élections, il n’y a eu que 20% de taux de participation dans ces provinces-là. Donc, cette fois-ci, avec le mouvement « Femme, vie, liberté », on s'attend à ce que le taux de participation aux législatives soit même encore plus bas que les années précédentes.Cela veut dire que les Iraniens ne croient plus en leurs représentants et en leur système politique ?Absolument. Même dans les journaux qui sont publiés en Iran, on peut lire que les électeurs disent : « Pourquoi aller voter pour ces députés qui, une fois au Parlement, ne pensent qu'à leurs propres intérêts et rien pour améliorer notre condition de vie ? ». Et même dans les provinces qui auparavant avaient un taux de participation élevé, comme le Baloutchistan, cette fois-ci, du fait du mouvement « Femmes, vie, liberté », des répressions féroces des Baloutches, on peut s'attendre à ce que le taux de participation soit très bas. De toute façon, les Iraniens ont dit leur rejet de ce régime et n'ont cessé de le répéter. Déjà en 2021, avant même le début de mouvement « Femmes, vie, liberté », le taux de participation à la présidentielle de 2021 n'était que de 40%, selon le taux officiel.Ce rejet que vous évoquez, est-ce qu'il est unanime ou il y a quand même une partie de la population iranienne qui reste fidèle aux institutions, aux dirigeants conservateurs ?Non, le rejet n'est pas unanime, mais on sait que le taux de participation, ou le taux des personnes qui continuent, pour des raisons diverses – idéologiques, religieuses, intérêt personnel – à soutenir ce régime, est de plus en plus bas. C'est-à-dire qu'on peut l'estimer aux alentours de 10% à 15%, mais c'est très difficile de le dire. Raison pour laquelle il faut regarder les taux de participation. En même temps, on sait que comme le Guide souhaite que le taux soit élevé, que comme cette fois-ci, ils ont dit : « Allez voter pour rendre heureux le 12e imam, l’imam caché », et que comme Hossein Salami, le commandant en chef des Gardiens de la révolution, a dit que c’était très important pour le régime de participer à ces élections, il faut s'attendre à ce qu'il y ait des fraudes électorales massives, pour faire semblant que le taux de participation est élevé. Mais ça n'est pas le cas.Et j'attire aussi votre attention sur le fait que récemment, il y a eu un sondage très intéressant à l'échelle nationale, qui a été conduit par les services iraniens, dont les résultats n'avaient pas été rendus publics, selon lesquels 73% des personnes interrogées rejettent l'islam politique et souhaitent la séparation entre la religion et l'État, que la majorité écrasante des personnes interrogées pense que le voile islamique ne doit pas être obligatoire. Tout ça, ce sont des retombées du mouvement « Femmes, vie, liberté ». Les gens sont contestataires, ils le disent tous les jours, du fait aussi de la crise économique, de la cherté de vie, de la pauvreté. Pour les électeurs, il n'y a aucune raison d'aller voter, pour quoi faire, qu'est-ce que ça change ? De toute façon, le Parlement islamique, selon la Constitution, n'a absolument aucun pouvoir. Parce que même lorsqu'il y avait le 6e Parlement réformiste, les lois votées, qui étaient en faveur de la population ou des femmes par exemple, n'ont pas été habilitées par le Conseil de surveillance.Ce désenchantement de la population iranienne est-il aussi partagé par la classe politique iranienne qui se dit que, finalement, on ne peut pas réformer le système, même de l'intérieur ?De plus en plus, effectivement. Raison pour laquelle vous avez par exemple des scissions très importantes au sein même des réformistes. Ceux qui avaient beaucoup d'espoir pour la réforme, qui aujourd'hui se rendent compte que ça n'est plus possible. Je vous donne un exemple : vous savez qu'en même temps, il y a aussi les élections pour l'Assemblée des experts, qui est une Assemblée qui élit le guide et le destitue. Elle est élue tous les huit ans et n'est constituée que d’« enturbannés », puisqu'il s'agira du guide. Donc, Monsieur Rohani, l'ancien président, n'a pas été habilité à participer à ces élections de l'Assemblée des experts. C’est vous dire à quel point tout est verrouillé. Tout est filtré, tout est verrouillé.À lire aussiIran: 45 ans après la Révolution islamique, les Iraniens perdent foi en la religion d’État
2/22/2024 • 7 minutes, 52 seconds
«Depuis la chute du Mur, la posture d’hostilité envers l’Occident n’a jamais été aussi forte»
La réunion des ministres des Affaires étrangères des pays du G20 ce mercredi 21 février à Rio est marquée par les dernières déclarations du président brésilien Lula sur Israël, qu’il accuse de se comporter « comme Hitler ». Ces propos ont provoqué un tollé en Israël et une crise diplomatique entre les deux pays, donnant ainsi l’impression que ce conflit a élargi le fossé entre l’Occident et le Sud global. Entretien avec Frédéric Encel, docteur en géopolitique, professeur à Sciences Po Paris. Frédéric Encel est l'auteur de Les voies de la puissance (Odile Jacob)
2/21/2024 • 7 minutes, 30 seconds
«En cas d’extradition, nous craignons que la vie de Julian Assange soit en danger»
La Haute Cour de Londres examine ces 20 et 21 février le recours de Julian Assange afin d’éviter une extradition aux États-Unis où le fondateur de WikiLeaks risque 175 ans de prison pour avoir publié des documents américains confidentiels. Entretien avec Antoine Vey, son avocat français.
2/20/2024 • 7 minutes, 14 seconds
CIJ : «La politique d’occupation israélienne sera examinée sous l’angle du droit international»
À partir de ce lundi commence une semaine d’audiences à la Cour internationale de justice, basée à La Haye consacrées à l’occupation israélienne des territoires palestiniens depuis 1967. En ouverture, le chef de la diplomatie palestinienne a accusé Israël de pratiquer « le colonialisme et l'apartheid » dans les territoires occupés. Entretien avec François Dubuisson, professeur de droit international à l’Université libre de Bruxelles.
2/19/2024 • 6 minutes, 56 seconds
Ukraine: Maïdan, dix ans après, «représente ce combat pour la liberté»
18 février 2014-18 février 2024, voici 10 ans jour pour jour que s’est déclenchée la révolution de la Dignité, dite révolution de Maïdan en Ukraine. Quelles leçons peut-on tirer aujourd’hui de ces événements dans une Ukraine en guerre ? Alexandra Goujon, maîtresse de conférences à l’Université de Bourgogne, enseignante à Sciences Po Paris et spécialiste de l’Ukraine et de la Biélorussie, est notre invitée de la mi-journée. Autrice de l'ouvrage « L’Ukraine de l’indépendance à la guerre » publié aux éditions le Cavalier Bleu, elle répond à Jean-Baptiste Marot.
2/18/2024 • 5 minutes, 45 seconds
Sécurité: «La conférence de Munich ne peut pas changer la situation actuelle mais peut y contribuer»
Munich, en Allemagne, abrite ce week-end la 60ᵉ Conférence sur la sécurité. Ce rendez-vous géopolitique en matière de sécurité qui réunit près d’une cinquantaine de chefs d’États ou de gouvernements a pour thème : « Le renforcement de l’ordre international fondé sur des règles ». La conférence se tient dans un contexte international marqué par les guerres en Ukraine et au Moyen-Orient. Ces crises et tensions qui secouent la planète font-elles peser un risque grave sur la sécurité mondiale ? Pour en parler, Gésine Weber, chercheuse au sein du bureau parisien du German Marshall Fund of the United States (GMF) et chercheuse invitée à l'Université de Columbia au sein de l'Institut d'études Arnold A. Saltzman sur la guerre et la paix, est notre invitée internationale de la mi-journée.
2/17/2024 • 6 minutes, 17 seconds
Décès en prison d'Alexeï Navalny: «S'il n'a pas été tué, il est mort de très mauvaises conditions de détention»
L'opposant numéro un à Vladimir Poutine, Alexeï Navalny est mort à l’âge de 47 ans dans sa prison sibérienne, où il avait été transféré en décembre dernier. L'opposant a été condamné en juillet 2013 pour corruption, un procès dénoncé comme politique par l’Union européenne et les associations de défense des droits de l’homme. Cette mort tragique a suscité l'indignation en Occident, l'UE a pointé « la seule responsabilité du régime russe » et certains pays ont évoqué un crime de Vladimir Poutine. Galia Ackerman, historienne, spécialiste de la Russie post-soviétique et cofondatrice de « Desk Russie », est notre invitée.
2/16/2024 • 7 minutes, 36 seconds
Mathias Hounkpè, politologue: «Je pense qu'on a vu la démocratie à l'œuvre au Sénégal»
Au Sénégal, la Cour constitutionnelle a invalidé, jeudi 15 février, le report de la présidentielle annoncé par le président Macky Sall. Initialement prévue au 25 février, elle avait été repoussée au 15 décembre 2024. Cette invalidation charrie son lot d'interrogations et d'incertitudes. Quel impact cette décision va-t-elle avoir à l'échelle régionale et sur le « tabou » des troisième ou quatrième mandats en Afrique ? Pour en parler, Mathias Hounkpè, politologue et directeur pays de la Fondation internationale pour les systèmes électoraux (IFES) au Mali. ► Décision de la Cour constitutionnelle
2/16/2024 • 5 minutes, 51 seconds
Présidentielle en Indonésie: «Prabowo Subianto se veut plus engagé sur la scène internationale»
Près de 205 millions d'électeurs indonésiens étaient appelés ce mercredi aux urnes pour un triple scrutin : des élections présidentielle, législatives et locales. Tout porte à croire qu'on s'achemine vers une victoire du grand favori, l'actuel ministre de la Défense Prabowo Subianto. Les premières tendances le créditaient de plus de 55% des suffrages, ce qui lui permettrait d'être élu dès le premier tour. Entretien avec Delphine Allès, professeure de sciences politiques à l'Inalco.
2/14/2024 • 7 minutes, 14 seconds
Rafah: «Toute la difficulté pour Israël est de faire le tri entre les civils et les combattants»
Le président américain Joe Biden réclame une pause de six semaines des combats à Gaza, alors que se tiennent ce mardi en Égypte des négociations sur une trêve militaire et la libération des otages. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, lui, ne renonce pas à une offensive sur Rafah, où s'entassent 1,7 million de personnes désormais menacées par une crise humanitaire majeure. Entretien avec Fabrice Balanche, maître de conférences HDR en géographie à l'Université Lyon 2 et auteur de plusieurs ouvrages sur le Moyen-Orient.
2/13/2024 • 7 minutes, 31 seconds
«L’Europe a les moyens d’assurer sa défense»
Lors d'un meeting électoral en Caroline du Sud, Donald Trump a évoqué la possibilité de ne plus défendre les pays de l'Otan dont il juge la contribution financière insuffisante. Il a laissé entendre aussi qu'il « encouragerait » la Russie à attaquer tout pays qui ne contribuerait pas à hauteur de 2% de son PIB aux caisses de l'alliance. Les propos du candidat républicain ont provoqué l’indignation et la consternation en Europe et au sein de l’organisation. Entretien avec Pierre Haroche, maître de conférences en sécurité internationale à l’Université Queen Mary de Londres.
2/12/2024 • 7 minutes, 8 seconds
Finale de la CAN 2024: le match Côte d'Ivoire-Nigeria «sera extrêmement serré»
L'heure de la finale de la 34e Coupe d'Afrique des nations approche. La Côte d'Ivoire, pays hôte et grand miraculé de ce tournoi, affronte le Nigeria. Entretien avec Abdoulaye Thiam, président de l'Association internationale de la presse sportive pour l'Afrique.
2/11/2024 • 5 minutes, 13 seconds
Cinéma français: «Il faut interroger le rapport qui existe entre l'actrice et le metteur en scène»
Benoît Jacquot et Jacques Doillon, réalisateurs du cinéma français, sont visés par des enquêtes pour viols sur mineur, après des accusations lancées notamment par l'actrice Judith Godrèche. Est-ce le #MeToo du cinéma français ? Entretien avec Caroline Champetier, présidente de l'Association française des directeurs de la photographie cinématographique (AFC). Elle a notamment travaillé avec Benoît Jacquot et Jacques Doillon. À lire aussiL’actrice Judith Godrèche porte plainte pour viol contre Benoît Jacquot: «Un stress extrême généré par un viol»
2/10/2024 • 7 minutes, 28 seconds
Présidentielle aux États-Unis: «La campagne ne se jouera pas sur les capacités intellectuelles de Biden ou Trump»
Coutumier des bourdes en public, le président américain, qui brigue un second mandat, a enchaîné les confusions plus préoccupantes ces derniers jours. La publication d’un rapport à l’effet dévastateur sur sa gestion de documents confidentiels pointant du doigt son âge l’a irrité. « Je n’ai pas de problèmes de mémoire », s’est défendu Joe Biden, âgé de 81 ans. L’analyse de Vincent Michelot, professeur d’histoire politique des États-Unis à Sciences Po Lyon.
2/9/2024 • 7 minutes, 31 seconds
Trump sera-t-il déclaré inéligible?: «Cela pose la question du rôle la Cour suprême dans le système politique américain»
Aux États-Unis, la Cour suprême s'attaque à partir d'aujourd'hui à la question sensible de l'éligibilité ou non de Donald Trump à l’élection présidentielle de novembre. La plus haute juridiction américaine a été saisie par l'ex-président en personne suite à une décision prise en ce sens par la justice de l'État du Colorado au mois de décembre dernier. Le décryptage de Laurence Nardon, responsable du programme Amériques à l’Ifri et auteure du podcast New Deal en partenariat avec Slate.fr qui suit l’actualité politique américaine.
2/8/2024 • 7 minutes, 6 seconds
Présidentielle en Azerbaïdjan: Ilham Aliev «prend les dividendes de son succès militaire» au Haut-Karabakh
Gros plan sur l'Azerbaïdjan, cette ancienne république soviétique d'Asie centrale voisine de l'Arménie, où une élection présidentielle anticipée et sans grand suspens se déroule ce mercredi 7 février. L'issue du scrutin ne fait aucun doute, les principales forces d'opposition boycottent cette élection à laquelle se présente le chef d'État sortant, Ilham Aliev, encore auréolé de sa victoire dans le Haut-Karabakh. L’analyse de Jean Radvanyi, professeur émérite de géographie à l’Inalco, spécialiste du Caucase et auteur de « Russie, un vertige de puissance », aux éditions La Découverte.
2/7/2024 • 6 minutes, 29 seconds
UE: l'objectif de -90% d'émissions en 2040 est «la continuation des politiques existantes»
La présidente de la Commission européenne doit présenter cet après-midi un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) au niveau européen pour 2040. Une feuille de route dévoilée dans un contexte très compliqué, entre colère des agriculteurs et élections européennes qui se profilent à l'horizon. Le décryptage de Lola Vallejo, directrice du programme climat de l’Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI).
2/6/2024 • 6 minutes, 58 seconds
«Taylor Swift n'est pas pour l'instant une actrice politique de poids»
Elle est la chanteuse la plus écoutée de tous les temps, la plus téléchargée au monde. Son influence semble désormais dépasser largement le monde de la musique. Taylor Swift pourrait influencer les Américains dans le choix de leur futur président. Entretien avec Françoise Coste, historienne et professeur d'études américaines à l'Université de Toulouse Jean-Jaurès.
2/5/2024 • 7 minutes, 14 seconds
Présidentielle au Salvador: «Toutes les enquêtes donnent Nayib Bukele gagnant»
Les Salvadoriens sont appelés aux urnes ce dimanche 4 février 2024 pour la présidentielle et les législatives. Les habitants devraient plébisciter le président sortant Nayib Bukele, très populaire au sein de la population, avec 90% d'opinion favorable. Un président controversé, notamment pour sa gestion de la guerre contre les gangs, mais qui lui vaut le soutien des habitants Pour en parler, David Garibay, professeur de sciences politiques à l'université Lumière Lyon II, spécialiste des conflits en Amérique Latine.
2/4/2024 • 5 minutes, 26 seconds
Présidentielle aux États-Unis: «L'enjeu, c'est la mobilisation de la base démocrate»
Premier test électoral pour le président-candidat Joe Biden en Caroline du Sud. La primaire démocrate en vue de l'élection présidentielle commence ce samedi 3 février en Caroline du Sud. En 2020, cet État, avec son électorat afro-américain, avait permis à Joe Biden de sauver sa campagne et de lancer une dynamique. Qu'en est-il aujourd'hui ? Pierre Gervais, professeur de Civilisation américaine à l'Université Sorbonne Nouvelle et auteur du livre Histoire des États-Unis de 1860 à nos jours, livre son analyse au micro de RFI.
2/3/2024 • 5 minutes, 8 seconds
«La torture en prison est très répandue en Azerbaïdjan»
Le site d'investigation Abzas, l'un des rares médias indépendants en Azerbaïdjan, a lancé une série d'enquêtes à l'approche de l'élection présidentielle. Depuis novembre dernier, six membres de sa rédaction, dont son directeur Ulvi Hasanli, ont été arrêtés. Forbidden Stories et une quinzaine d'autres médias internationaux, dont RFI, ont décidé de poursuivre le travail de ces journalistes. Entretien avec Laurent Richard, journaliste, fondateur et directeur exécutif du consortium international d’investigation Forbidden Stories. Interview réalisée par Fabien Albert.
2/2/2024 • 8 minutes, 3 seconds
Birmanie: «L’escalade du conflit dépendra des effectifs dans l’armée»
La Birmanie est confrontée depuis un coup d'État militaire il y a trois ans à une guerre civile qui se déroule depuis trois ans sur plusieurs fronts. Fin octobre, le conflit entre les insurgés et l’armée birmane s’est intensifié au point de faire vaciller la junte au pouvoir. Entretien avec Lway Mownt Noon, révolutionnaire, ancienne prisonnière politique et militante féministe de la minorité ethnique Ta’ang. RFI : Le 27 octobre dernier à l’aube, l’Alliance des trois fraternités composée de trois groupes armés ethniques a lancé une opération coordonnée contre l’armée birmane dans l’État Shan, au nord-est du pays. En quoi cette opération est-elle inédite en près de trois ans de guerre civile ?Lway Mownt Noon : Cette mission a été gardée dans le plus grand secret. Personne n’était au courant des préparatifs, jusqu’à l’attaque, pas même le gouvernement d’unité nationale. L’opération est une réussite, car elle a été gardée secrète et parce que l’armée de l’alliance démocratique birmane, l’armée de l’Arakan et l’armée de libération nationale ta’ang, valorisent la coopération et la collaboration et se soutiennent mutuellement. L’opération visait à renverser le régime militaire, démanteler les réseaux de fraudes en ligne à la frontière avec la Chine, et surtout reconstruire l’État et protéger sa population, toute la population, qu’elles aient la citoyenneté, une pièce d’identité ou pas.Concrètement, comment les objectifs militaires se sont-ils traduits sur le terrain ?L’Alliance des trois fraternités a bloqué la route principale qui relie Mandalay à la frontière chinoise et elle contrôle désormais la zone frontalière, les passages frontaliers et s’est emparé de douze villes. Les cartes montrent que jusqu’à présent les révolutionnaires ont pris le contrôle de 50% du territoire. Ce qui signifie que la junte est en train de s’effondrer. L’opération du 27 octobre s’est propagée non seulement dans l’État Shan mais dans tout le pays, surtout dans les régions de Sagaing, de Mandalay et dans l’État Rakhine.La détermination et la ténacité de l’Alliance ont proliféré à Sagaing, où les Forces de défense du peuple et les autres forces armées ethniques ont entendu parler du succès de l’opération dans le nord de l’État Shan ce qui les a encouragées à s’emparer de bases militaires dans l’État Kachin et la région de Sagaing. C’est pourquoi je dirai qu’il y a un avant et un après l’opération de l’Alliance. Les choses sont très différentes aujourd’hui.Le 12 janvier, la junte et les groupes insurgés du nord de l’État Shan ont conclu un accord de cessez-le-feu. Cette trêve – pas toujours respectée – a été obtenue grâce à une médiation chinoise. Comment interprétez-vous cette implication de la Chine ?La Chine a poussé au cessez-le-feu, qui devait être confidentiel au départ, mais la nouvelle s’est répandue partout. La junte militaire avait énormément de demandes auxquelles l’Alliance n’a pas adhéré. Ce n’est qu’au troisième round de négociations que l’Alliance a accepté de rouvrir les postes frontières. La raison, c'est que les communautés mixtes qui vivent dans cette région dépendent beaucoup de la Chine. Comme la principale artère qui relie Mandalay à la Chine était bloquée par nos forces, la communauté chinoise a appelé le gouvernement chinois à intervenir.La Chine a pesé de tout son poids dans ces négociations. Elle ne s’attendait pas du tout à un tel succès de l’offensive de l’Alliance. Si l’Alliance avait échoué, la Chine ne l’aurait pas suivie. Pékin poursuit sa propre politique étrangère et ses intérêts. Il y a de nombreux projets d’investissements chinois dans l’État Shan et dans le nord de cet État. Vous avez aussi les nouvelles routes de la soie dans l’État Rakhine. Tous ces investissements chinois se trouvent dans les régions des armées ethniques ta’ang, arakanaise et du nord de l’État Shan.Quelle est la situation à l’intérieur de l’armée birmane ? Percevez-vous des signes avant-coureurs d’un effondrement ?Dans le nord de l’État Shan, la junte a déjà perdu beaucoup de villes, un grand nombre de soldats et d’officiers de haut rang ont rendu les armes. Une multitude de bases militaires ont été saisies à la junte, et on compte de nombreuses victimes parmi les soldats. Environ 4000 militaires et leur famille sont restés en vie et ont été capturés. L’armée ta’ang est signataire de la Convention de Genève, les prisonniers, informateurs et leurs familles ne sont pas tués.Les autres membres de l’Alliance respectent ces mêmes règles. Il y a deux semaines, 300 militaires ont déserté pour fuir en Inde, ils ont été ramenés au QG de l’armée. Un avion de l’armée a récemment été abattu par l’armée arakanaise. Ils sont en train de perdre leurs bases, les affrontements intenses un peu partout incitent des militaires à faire défection. De là à prévoir l’effondrement, on ne peut pas savoir. Tout dépendra du nombre de militaires qui refuseront de combattre les révolutionnaires. L’escalade du conflit dépendra des effectifs dans l’armée birmane.Quelles sont selon vous les faiblesses du côté des forces de résistance anti-junte ?Le plus gros problème vient du centre, du cœur du pays. Les forces de défense du peuple, en particulier celles dirigées par l’ethnie majoritaire Bamar, ne sont pas unies. Elles ne collaborent pas entre elles, ne se soutiennent pas et n’ont pas de commandant. C’est pourquoi j’appelle le Gouvernement d’Unité Nationale et surtout le ministre de la Défense du gouvernement civil en exil de renforcer leurs capacités et de prendre le contrôle des PDF Bamars. Vous savez, dans l’État Shan, il y a un leader, pareil chez les ta’ang, partout dans les régions ethniques il y a un leader.Le problème ce sont les Bamars et c’est Aung San Suu Kyi qui est responsable de ce déséquilibre entre les révolutionnaires. Sa libération ne ferait que créer davantage de difficultés aussi bien pour les Bamars que les communautés ethniques. Pour atteindre les objectifs, mettre fin à la dictature militaire et construire une union fédérale, le gouvernement d’unité nationale doit être à la manœuvre. Mais il n’en a pas encore les capacités et ça, c'est un problème. Toutes les leaders des forces de résistance armée sont à l’intérieur du pays, le ministre de la Défense lui est à l’étranger.La communauté internationale fait elle assez pour aider à mettre fin à ce conflit ?Le 12 janvier, nous avons célébré le 61e anniversaire de la révolution Ta’ang. Nous Ta’ang sommes une minorité à l’intérieur d’une minorité. Nous sommes deux fois plus réprimés et soumis à une double domination, par les Shan et les Birmans. Nous avons plusieurs fois alerté la communauté internationale sur la nécessité de couper les principales sources de revenus de la junte. Tout report des sanctions contre la junte signifie davantage de victimes. On écoute mes appels, mais ils ne sont pas suivis d’effets avec des actions concrètes pour sanctionner le gaz, les minerais et les entreprises sous contrôle de la junte. Cette inaction nous a poussé à accroitre notre collaboration dans le pays, entre nous.En tant que militante, je n’en veux pas à la communauté internationale, je peux comprendre ses intérêts. Quand je parle à mes frères et mes sœurs sur le terrain, je leur dis : "C’est le moment de renverser le régime militaire, ne reportez pas, il faut agir maintenant" !
2/1/2024 • 7 minutes, 11 seconds
UE-Mercosur: «Cet accord risque de fragiliser un peu plus des filières, comme celles des ovins et des bovins»
Des négociations sont en cours sur l'accord commercial avec les pays latino-américains du Mercosur au moment où la colère du monde agricole monte dans plusieurs pays de l'UE. Le ministre de l'Économie a promis que la France s'engagerait dans un « bras de fer » à Bruxelles pour que cet accord qui n’est « pas bon pour nos éleveurs », « tel qu'il est aujourd'hui, ne soit pas signé ». Le décryptage du directeur de l’CEPII Antoine Bouët, professeur d'économie à l'Université de Bordeaux, et auteur de Les Français et la mondialisation. Perception et réalité, aux Presses universitaires de Bordeaux.
1/31/2024 • 7 minutes, 58 seconds
Agnès Levallois: «Cette attaque contre l'Unrwa fait partie d’une stratégie menée par Israël»
Depuis vendredi 19 janvier, quelques-uns des employés de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens sont accusés d'être impliqués dans l'attaque du Hamas contre Israël le 7-Octobre. Les faits reprochés n'ont pas été précisés et une enquête a été ouverte, ce qui a conduit plusieurs pays à couper leur financement dont dépendent deux millions de Palestiniens à Gaza. Comment l'Unrwa peut se sortir de la tourmente dans laquelle elle est plongée ? L’analyse d'Agnès Levallois, vice-présidente de l'iReMMO et chargée de cours à Science-Po Paris.
1/30/2024 • 6 minutes, 3 seconds
Soldats américains tués au Moyen-Orient: «Il y a encore un flou sur la localisation exacte»
Ce week-end, une attaque de drone contre une base des États-Unis, située aux confins de la Jordanie, de l’Irak et de la Syrie, a fait trois morts et des dizaines de blessés parmi les militaires qui y sont stationnés. Depuis la reprise de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza le 7 octobre dernier, c’est la première fois que des soldats américains sont tués au Moyen-Orient. Par conséquent, ce lundi 29 janvier, les craintes d'un embrasement de toute la région refont surface. Washington a par ailleurs, promis des représailles. Analyse de la situation avec Martin Quencez, directeur du German Marshall Fund of the United States à Paris, chercheur spécialiste de la politique étrangère des États-Unis.
1/29/2024 • 6 minutes, 57 seconds
Sommet Italie-Afrique: l'un des enjeux du «Plan Mattei» c'est la fourniture énergétique de l'Italie
Rome, capitale italienne, accueille ces 28 et 29 janvier 2024, un Sommet Italie-Afrique. Plusieurs chefs d’État et de gouvernements et de hautes personnalités africaines sont attendus en Italie pour participer à ce « Plan Mattei » axé notamment sur les énergies renouvelables. La cheffe du gouvernement italien issue de l’extrême droite Giorgia Meloni entend présenter, à cette occasion, sa nouvelle stratégie pour le continent. Quels sont les enjeux de ce sommet ? Décryptage avec Hervé Rayner, spécialiste de l’Italie contemporaine, maître de conférences à l’Université de Lausanne. Il est l’Invité international de la mi-journée de RFI.
1/28/2024 • 6 minutes, 5 seconds
Grogne des agriculteurs: «Gabriel Attal a répondu aux symptomes plus qu'aux problèmes de fond»
La grogne du monde agricole qui a occupé les Une cette semaine en France est bien large. Elle concerne plusieurs pays européens : l’Allemagne, la Roumanie, les Pays-Bas, la Pologne et la Hongrie. La fronde s’amplifie à moins de six mois des élections européennes. Existe-il des points communs à cette crise ? Si oui, quelles réponses à apporter à cette crise ? Pour en parler, Luc Vernet, secrétaire général du groupe de réflexion Farm Europe est l’invité international de la mi-journée de RFI.
1/27/2024 • 5 minutes, 1 second
Exécution par inhalation d'azote en Alabama: «On est dans l'utopie de la mise à mort indolore»
Les autorités pénitentiaires de l'Alabama ont exécuté hier un condamné par inhalation d'azote, une première mondiale que l'ONU a comparée à une forme de « torture ». Il s'agit de la première exécution de l'année aux États-Unis, après les 24 réalisées en 2023, toutes par injection létale. Entretien Simon Grivet, maître de conférences à l’université de Lille et historien spécialiste de l’histoire du droit et de la justice aux États-Unis.
1/26/2024 • 5 minutes, 44 seconds
Tirs meurtriers contre un bâtiment de l’Unrwa à Gaza: «C'est la troisième frappe directe»
Un bâtiment de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens a été bombardé mercredi 24 janvier à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Les tirs de chars ont fait au moins 13 morts et 56 blessés, dont 21 graves. Entretien avec Tamara Alrifaï, directrice des relations extérieures de l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).
1/25/2024 • 7 minutes, 8 seconds
«Le prochain Parlement européen peut devenir beaucoup plus restrictif»
Les partis de la droite populiste, de la droite nationale et de l'extrême droite devraient arriver en tête des prochaines élections du Parlement européen dans au moins neuf pays de l'UE, selon une étude publiée par Conseil européen des relations étrangères, un groupe de réflexion. Entretien avec Pawel Zerka, chercheur à l’ECFR.
1/24/2024 • 5 minutes, 49 seconds
Primaires républicaines: «Les différences entre Nikki Haley et Donald Trump sont cosmétiques»
Des quatorze adversaires républicains de Donald Trump pour la présidentielle de novembre, il n'en reste plus qu'une dans la course à la primaire : son ancienne ambassadrice à l'ONU, Nikki Haley. Les deux candidats s'affrontent ce mardi dans le New Hampshire. Entretien avec Françoise Coste, historienne et professeure à l’Université Toulouse 2, spécialiste de la droite américaine et du parti républicain.
1/23/2024 • 6 minutes, 52 seconds
Modi inaugure le temple Ram Mandir: «On constate le creusement d'un fossé entre l'Inde du Nord et du Sud»
Le Premier ministre indien a inauguré lundi 22 janvier en grande pompe un temple symbolisant le triomphe de sa politique nationaliste hindouiste, sur un site autrefois occupé par une mosquée dans le nord de l’Inde, au grand dam de la minorité musulmane. Sa destruction avait déclenché de violentes émeutes religieuses et ébranlé la politique officiellement laïque de l'Inde. Les nationalistes hindous, qui forment la base électorale du BJP de Narendra Modi, réclament depuis des décennies la construction du temple Ram Mandir. Le décryptage de Christophe Jaffrelot, directeur de recherches au CERI-Sciences-Po-CNRS. Auteur de L’Inde de Modi. National-populisme et démocratie ethnique, éditions Fayard. À lire aussiInde: avec la consécration de «son» temple, Modi assoit la suprématie hindoue face aux minorités
1/22/2024 • 7 minutes, 49 seconds
Gaspard Estrada: le narcotrafic en Amérique latine est un vrai «défi» pour les Etats et les institutions
Les ministres des Affaires étrangères, de l’Intérieur et de la Défense de la Communauté andine (Bolivie, Colombie, Équateur et Pérou) se réunissent ce dimanche. À l’ordre du jour de cette rencontre, la lutte contre le trafic de drogue qui gangrène une bonne partie du continent sud-américain, notamment la sous-région. Que peut-on attendre de cette réunion ? Éclairages avec Gaspard Estrada, directeur exécutif de l’Observatoire politique de l’Amérique latine et des Caraïbes de Sciences-Po Paris (OPALC).
1/21/2024 • 5 minutes, 45 seconds
Patrice Burger (CARI): «Le système alimentaire actuel est à bout de souffle et dangereux»
L'agroécologie en Afrique est-elle une solution pour atteindre l’objectif « zéro faim » ? La question est au centre du 16ᵉ Forum mondial pour l'alimentation et l'agriculture qui se tient depuis jeudi en Allemagne. « Le système alimentaire actuel ruine les capacités des écosystèmes à rendre les services dont nous avons tous besoin » affirme Patrice Burger. Fondateur et président de CARI, association de lutte contre la désertification et pionnière de l’agroécologie, il est ce samedi 20 janvier 2024, en ligne de Berlin, l’invité de la mi-journée de RFI.
1/20/2024 • 5 minutes, 46 seconds
Conséquences des attaques houthies: «Pénurie de produits et répercussion sur les coûts»
Gros plan sur le rôle de la mer Rouge dans l'économie mondiale. La zone est devenue très dangereuse pour les navires marchands en raison de la multiplication des attaques des rebelles houthis, à coup de missiles et de drones kamikazes. Ils affirment y cibler des navires se dirigeant vers Israël en « solidarité » avec les Palestiniens de la bande de Gaza. Les Houthis ont promis ce vendredi 19 janvier de ne pas attaquer les bateaux russes et chinois, et même de les protéger sur cette voie stratégique. L'importance de ce corridor maritime dans le commerce international avec le géographe Emmanuel Véron, chercheur associé à l’École navale et à l’Inalco et membre de l’Institut français de recherche sur l'Asie de l'Est (IFRAE).
1/19/2024 • 6 minutes, 47 seconds
Tensions Pakistan/Iran: «Des deux côtés on a laissé traîner le règlement du problème baloutche»
La tension à son comble en Asie centrale entre l'Iran et le Pakistan. Deux jours après une attaque iranienne sur son territoire, le Pakistan a mené dans la nuit des « frappes de précision contre des caches terroristes » en Iran, qui ont fait neuf morts. Les deux pays s’accusent fréquemment de permettre à des groupes rebelles d’opérer à partir du territoire de l’autre pour lancer des attaques. Téhéran a convoqué le chargé d'affaires pakistanais en Iran alors que le Premier ministre du Pakistan par intérim a écourté sa visite au Forum économique mondial de Davos. Le décryptage de Didier Chaudet, chercheur associé à l’IFEAC et directeur de la publication du CAPE, spécialiste de l’Asie centrale post-soviétique et du Pakistan.
1/18/2024 • 6 minutes, 56 seconds
«La Chine conserve des poches de croissance très importantes»
Les deux mauvaises nouvelles sont tombées coup sur coup à Pékin : le chiffre de la croissance chinoise (5,2%) montre un net ralentissement de l'économie du pays, puisqu'il s'agit de la hausse la plus faible de ces 30 dernières années, hors période Covid ; le chiffre de la population, également en baisse pour la deuxième année consécutive. Entretien avec Jean-François Huchet, professeur des universités et président de l’Inalco. Jean-François Huchet est l'auteur de La crise environnementale en Chine (Presses de Sciences Po)
1/17/2024 • 7 minutes, 29 seconds
Frappes iraniennes au Kurdistan irakien: «Il pourrait s'agir d'une mise en garde contre les États-Unis»
L'Iran a mené des séries de frappes de missiles balistiques dans la nuit du 15 au 16 au Kurdistan irakien et en Syrie. Ces frappes qui ont tué quatre civils selon des sources kurdes, ont été condamnées par Bagdad comme une « agression visant la souveraineté de l'Irak ». Entretien avec Héloïse Fayet, chercheuse au Centre des études de sécurité de l’Ifri. Héloïse Fayet est l’autrice de l’article « Un "croissant chiite" en miettes ? L’évolution de l’influence régionale de l’Iran depuis 1979 », Revue Confluences Méditerranée, n°125.
1/16/2024 • 7 minutes, 31 seconds
«Une taxation supplémentaire des ultra-riches permettrait de réparer les inégalités, et donc le lien social»
Alors que s'ouvre ce lundi le 54e Forum économique mondial de Davos, l'ONG Oxfam publie son traditionnel rapport sur les inégalités dans le monde, qui ne cessent de se creuser. Depuis 2020, les cinq plus grosses fortunes mondiales ont vu leur fortune doubler alors que la richesse cumulée de cinq milliards de personnes a diminué de moitié. Entretien avec Alexandre Poidatz, responsable de plaidoyer inégalités à Oxfam France.
1/15/2024 • 7 minutes, 2 seconds
CAN 2024: la compétition «constitue une renaissance pour la Côte d'Ivoire»
La 34e Coupe d'Afrique des nations a débuté hier, samedi 13 janvier, en Côte d'Ivoire, pour la première fois depuis quarante ans. Que doit en attendre le pays, au-delà d'un éventuel troisième titre africain ? Quelles retombées économiques ? Entretien avec Ladji Karamoko Ouattara, enseignant chercheur en relations internationales à l’Inalco, à l’université d’Évry-Paris Saclay et à l’université Abdou-Moumouni de Niamey au Niger. À lire aussiCAN 2024: la Côte d'Ivoire réussit son entrée en lice en battant la Guinée-Bissau
1/14/2024 • 5 minutes, 52 seconds
Taïwan: après la victoire de Lai Ching-te, «il est possible que la Chine accentue la pression»
Ce samedi 13 janvier, une double élection a eu lieu à Taïwan : une présidentielle et des législatives. Le scrutin a été marqué par les tensions alimentées par Pékin qui revendique la souveraineté sur Taïwan. L'armée chinoise menace « d'écraser toute velléité d'indépendance de Taïwan ». Entretien avec Jean-Yves Heurtebise, maître de conférences à l’Université catholique FuJen (Fulen) à Taïwan, chercheur associé au Centre de recherches sur la Chine contemporaine basé à Taipei et co-rédacteur en chef de la revue Monde chinois Nouvelle Asie. À lire aussiTaïwan: le candidat décrié par la Chine, Lai Ching-te, remporte l'élection présidentielle
1/13/2024 • 6 minutes, 31 seconds
Frappe américaine et britannique contre les rebelles Houthis: «On est aux marges du droit international»
Les États-Unis et le Royaume-Uni ont bombardé dans la nuit les Houthis au Yémen, après les attaques commises par ces rebelles soutenus par l'Iran, contre le trafic maritime en mer Rouge. Le Conseil de sécurité de l'ONU qui a adopté mercredi une résolution exigeant l'arrêt « immédiat » des attaques des Houthis, se réunit cet après-midi en urgence. L'opération a relancé les craintes d'une propagation du conflit entre Israël et le Hamas, de nombreux pays de la zone appelant à la retenue. L’analyse de l’amiral Alain Oudot de Dainville, membre de l’Académie de marine. Ancien chef d'État-major de la Marine française.
1/12/2024 • 7 minutes, 31 seconds
Taïwan: «Combattre la guerre cognitive menée par la Chine»
Il est l’un des pionniers de l’industrie des puces électroniques, fondateur d’UMC le numéro deux taïwanais des semi-conducteurs : mais aujourd’hui, à 75 ans, Robert Tsao a décidé de se battre pour son île et sa démocratie – menacés par le géant chinois qui ne fait plus un secret de son souhait d'annexer Taïwan. Le multimillionnaire donne donc une partie de sa fortune pour préparer ses compatriotes à la guerre et résister à la Chine. Les images de Robert Tsao qui donne des discours, vêtu d’un gilet pare-balles, ont fait le tour du monde. À deux jours d’élections à Taïwan cruciales pour l’avenir des relations avec la Chine, Heike Schmidt a rencontré Robert Tsao à Taipei. RFI : Le géant chinois avec ses menaces quasi quotidiennes – va-t-il finir par intimider les Taïwanais et influencer leur choix électoral à votre avis ? Robert Tsao : Le Parti communiste chinois fait tout pour, c’est sûr. L’opposition, le Kuomintang, aide d’ailleurs la Chine à jouer avec les peurs des électeurs en utilisant la tactique de l’intimidation. Mais le parti actuellement au pouvoir résiste. Donc, nous allons voir le résultat du vote. Justement, le Kuomintang dit que ces élections sont un « choix entre la guerre et la paix », et prône un rapprochement avec la Chine. Selon vous, quelle est la meilleure manière de garantir la sécurité des citoyens taïwanais ? Nous devons alerter le monde sur le fait que Taïwan est indépendant de la Chine. Les gens doivent comprendre que si la Chine prenait Taïwan, il s’agirait alors d’une invasion et d’une violation claire de la loi internationale. Dans ce cas, les États-Unis, le Japon et le monde entier viendraient nous aider à combattre la Chine. Il est important de comprendre que nous ne faisons pas partie de la Chine. Les relations dans le détroit de Taïwan ne sont pas une affaire interne de Pékin. 50 % des conteneurs du commerce international passent par ce couloir maritime chaque année. Si ces eaux internationales deviennent un jour une possession chinoise et que Pékin décide de les bloquer, le commerce mondial serait paralysé. Cela, personne ne peut se le permettre. Le quasi-monopole de Taïwan dans le secteur des semi-conducteurs est souvent présenté comme la meilleure protection et une sorte de bouclier pour Taïwan – est-ce vrai ? Jusqu’à un certain point, oui. Au-delà des semi-conducteurs, Taïwan est l’un des fournisseurs majeurs de nombreux composants électroniques clés. Nous sommes une pièce maîtresse du processus manufacturier dans la haute technologie mondiale. Taïwan a donc une grande importance stratégique pour le monde. De nombreux entrepreneurs font très attention à ne pas froisser Pékin et mettre en difficultés leurs affaires avec la Chine. À quel moment et pourquoi avez-vous finalement décidé de défier le pouvoir communiste ? Nous, Taïwanais, avons été éduqués dans l’idée de devenir des anti-communistes. Lorsque Chang Kai-shek du Kuomintang s’est retiré ici avec ses troupes après sa défaite en Chine en 1949, ils ont commencé à faire de tous les Taïwanais des ennemis du communisme. Mais entre les années 1980 et jusque dans les années 2000, la Chine a dit qu’elle voulait se réformer et s’ouvrir au monde. À cette époque, beaucoup d’entreprises taïwanaises sont parties investir en Chine. Ça semblait être très prometteur. Mais depuis 2012 et l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping tout a changé ! Depuis, la Chine redevient comme elle a été sous Mao Zedong. C’est devenu très dangereux. Et lorsque j’ai vu, en 2019, comment ils ont réprimé les manifestations pacifiques des Hongkongais, j’ai réalisé à quel point les communistes chinois deviennent dangereux. J’ai donc décidé de revenir à Taïwan, pour alerter mes compatriotes sur ce danger, et pour réveiller leur conscience et les convaincre de se battre pour leur île. Vous avez décidé de donner près de 100 millions d’euros de votre fortune personnelle pour financer des formations d’autodéfense, quel est votre objectif ? Cet argent ne finance pas seulement l’académie d’autodéfense Kuma. J’aide à combattre la guerre cognitive que mène la Chine. Les Chinois utilisent toute sorte de désinformations, de fausses nouvelles, pour gagner le contrôle sur Taïwan. C’est un champ de guerre essentiel. J’aide de nombreuses associations et les encourage à s’engager pour dénoncer les ingérences chinoises. Être Taïwanais, cela signifie quoi pour vous ? C’est une fierté. Taïwan symbolise la liberté, la démocratie – et de cela je suis fier. Je suis fier d’être Taïwanais, je ne voudrais pas être Chinois. Est-ce aussi la fierté de voter justement ce samedi ? Bien sûr. Les Chinois, pendant des milliers d’années, n’ont jamais eu le droit de vote. Nous, nous avons le droit de voter pour notre avenir. Pourquoi devrions-nous renoncer à ce droit ?
1/11/2024 • 5 minutes, 28 seconds
«L’’État équatorien commence à être manipulé par les gangs»
L’Équateur vit depuis trois jours dans un climat de violence sans précédent, des troubles ont éclaté dans les prisons et dans de nombreuses provinces du pays. Selon le président Daniel Noboa, ce petit pays sud-américain fait face à un conflit armé interne avec pour ennemis de puissants gangs de narcotrafiquants. Après l'état d'urgence lundi, celui-ci a décrété hier la mobilisation de l'armée pour rétablir l'ordre et garantir la souveraineté nationale mise en péril par le crime organisé. Entretien avec Diane Sarrade, maîtresse de conférences à l’Université de Bordeaux, spécialiste de l’Équateur et chercheuse au CRIIA.
1/10/2024 • 7 minutes, 44 seconds
Frappes ukrainiennes sur Belgorod: «Cette ville est stratégique pour les troupes russes avant d'entrer en Ukraine»
Des frappes particulièrement meurtrières se multiplient des deux côtés de la frontière. 25 personnes ont perdu la vie à Belgorod dans une attaque ukrainienne, le bilan civil le plus meurtrier sur le sol russe depuis le début du conflit. Plusieurs centaines d'habitants ont été évacués de cette grande ville située proche de l'Ukraine, une première à cause de la multiplication sans précédent des bombardements ukrainiens. L’analyse de Carole Grimaud, professeure en géopolitique et fondatrice du Center for Russia and Eastern Europe Research (CREER) de Genève.
1/8/2024 • 7 minutes, 11 seconds
Golden Globes 2024: «L’industrie du cinéma a beaucoup souffert de la grève des scénaristes et acteurs»
Hollywood, la capitale du cinéma, se met sur son 31. La première cérémonie de l'année, les Golden Globes qui récompensent films et séries, se tient ce dimanche 7 janvier. Quel est l'état du cinéma américain après la longue grève des scénaristes et des acteurs en 2023 ? Entretien avec Gaspard Delon, maître de conférences en études cinématographiques à l'université Paris Diderot – Paris VII, spécialiste du cinéma hollywoodien contemporain.
1/7/2024 • 5 minutes, 42 seconds
États-Unis: «Biden commence fort 2024» quand il accuse Trump d'être prêt à sacrifier la démocratie
Le 6 janvier 2021, des partisans de Donald Trump attaquaient le Capitole à Washington. Ces événements poursuivent l'ancien président, qui pourraient le rendre inéligible. La Cour suprême rendra son verdict le mois prochain alors que l'actuel président Joe Biden a violemment attaqué Trump ce 5 janvier, en le comparant aux nazis. Entretien avec Olivier Richomme, professeur d'histoire politique des États-Unis à l’université Lumière Lyon II. À lire aussiJoe Biden attaque frontalement Donald Trump dans un grand discours de campagne
1/6/2024 • 5 minutes, 15 seconds
Le plan israélien pour l’après-guerre à Gaza «ressemble beaucoup au jour d'hier»
Alors que l'État hébreu admet que le conflit à Gaza va se poursuivre encore longtemps, le ministre israélien de la Défense a dévoilé un premier plan pour « l’après-guerre » dans la bande de Gaza. Intitulé « Le Jour d'après », ce plan qui doit encore être validé par le gouvernement ne prévoit « ni Hamas » ni « administration civile israélienne ». Entretien avec Jean-Paul Chagnollaud, président de l’IReMMO et professeur émérite des Universités. Jean-Paul Chagnollaud est le co-auteur de Le rendez-vous manqué des peuples - De l'échec des révolutions populaires aux dérives populistes (éditions Autrement)
1/5/2024 • 6 minutes, 56 seconds
«L'attentat près de la sépulture de Soleimani tombe très mal pour le régime iranien»
Une journée de deuil national a été décrété ce jeudi 4 janvier en Iran au lendemain du double attentat qui a fait plusieurs dizaines de morts près de la tombe du général Qassem Soleimani, assassiné lors d'une opération américaine en 2020 et dont le pays commémorait le quatrième anniversaire de la mort. Bernard Hourcade, directeur de recherche émérite au CNRS, en analyse les conséquences. Bernard Hourcade est l'auteur de Iran. Paradoxes d’une nation (CNRS éditions)
1/4/2024 • 6 minutes
Assassinat du numéro 2 du Hamas: «Il y a la crainte de voir un projet israélien se mettre en œuvre au Liban»
L’assassinat du numéro 2 du mouvement islamiste palestinien Hamas ravive les craintes d'une extension du conflit actuel. Saleh al-Arouri, a été tué mardi 2 janvier dans une attaque au drone menée par Israël en périphérie de la capitale libanaise. Le Hezbollah a prévenu que cet assassinat était non seulement une « grave agression contre le Liban » mais aussi « un sérieux développement dans la guerre entre l'ennemi et l'axe de la résistance ». L’analyse de Joseph Bahout, directeur de l’Institut Issam Farès de politique publique et de relations internationales à l’université américaine de Beyrouth.
1/3/2024 • 6 minutes, 36 seconds
Israël: le rejet de la réforme judiciaire par la Cour suprême «un camouflet très dur» pour Netanyahu
En pleine guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, la Cour suprême israélienne a invalidé une disposition clé de la réforme judiciaire très controversée voulue par le gouvernement de Benyamin Netanyahu. Cette mesure prévoyait d'ôter au pouvoir judiciaire le droit de se prononcer sur « le caractère raisonnable » des décisions du gouvernement ou du Parlement israélien. Alors quelles peuvent être les conséquences de cette décision ? Que signifie-t-elle pour le Premier ministre Benyamin Netanyahu et son gouvernement ? L'analyse de Claude Klein, professeur émérite de droit constitutionnel, ex-doyen de la faculté de Droit de l'Université hébraïque de Jérusalem. .
1/2/2024 • 7 minutes
Quel impact des élections européennes et américaines sur les conflits à Gaza et en Ukraine?
Israël a prévenu que la guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza allait se poursuivre « tout au long » de l'année 2024, après une nuit du Nouvel An marquée par des frappes incessantes sur le territoire palestinien assiégé et des tirs de roquettes sur Tel-Aviv. L’escalade entre Kiev et Moscou se poursuit aussi, le président ukrainien a promis dans ses vœux de Nouvel An de « ravager » les forces russes qui ont envahi son pays il y a bientôt deux ans. Comment ces conflits pourraient-ils évoluer dans les mois qui viennent ? L’analyse de Bertrand Badie, professeur émérite à Sciences Po. Auteur de « Pour une approche subjective des relations internationales » chez Odile Jacob. RFI : Concernant le premier de ces deux grands conflits sur lequel s’ouvre 2024, la guerre en Ukraine, où Kiev semble aujourd’hui sur la défensive après l’échec de sa contre-offensive et les craintes qui pèsent désormais pour son approvisionnement en armement, comment voyez-vous les choses pour 2024 ? Bertrand Badie : Sous forme interrogative. Il ne s’agit pas de prévoir l’avenir, mais on constate qu’il y a eu, en fait, deux guerres d’Ukraine. Une guerre qui a été splendidement remportée par le peuple ukrainien, qui a empêché cette annexion voulue de l’Ukraine par la Russie. Et puis, depuis plusieurs mois, depuis presque un an, une guerre de position qui, là, change un peu la donne, puisqu’on voit une ligne de front se stabiliser et d’aucuns craignent le dessin de la future frontière qui, dans une tractation ultime, marquerait la séparation nouvelle de la Russie et de l’Ukraine. Alors l’enjeu de 2024, c’est la gestion de ce phénomène qui est craint à Kiev, qui est craint aussi dans beaucoup de capitales occidentales. Est-ce que cette guerre de position va peu à peu amener vers une sorte de cessation de fait des hostilités – qui arrangerait le Kremlin, puisqu’il en retirerait le bénéfice de 20% du territoire de l’ancienne Ukraine – ou est-ce que Kiev pourra renverser les choses ? C’est très difficile à prévoir. On voit que l’Ukraine se lance dans des opérations destinées à dépasser cette guerre de position, on l’a vu à travers notamment la frappe de ce bâtiment russe en mer Noire, on le voit aussi à travers les récents bombardements sur le territoire russe, on le voit également par la volonté de relancer la question politique des territoires conquis par la Russie. Cela dépendra bien sûr de l’évolution du soutien que les Occidentaux peuvent apporter à l’Ukraine, ça dépendra aussi de l’évolution des opinions publiques : on sent une fatigue, une lassitude, un malaise dans la société ukrainienne. Est-ce que ce malaise peut rectifier ce que la première partie de la guerre avait établi ? C’est la grande question. Au sujet du conflit au Proche-Orient, certes très différent de la guerre en Ukraine, quelles évolutions pourrait-il connaître dans les prochains mois, sachant que pour le moment tout paraît bloqué...Oui, mais bloqué avec une violence et, je dirais, une dynamique d’une tout autre nature. Il faut quand même voir qu’en l’espace de deux mois et demi, les bombardements des populations civiles sur Gaza ont fait deux fois plus de morts dans la population civile que les bombardements russes sur l’Ukraine pendant près de deux ans. On voit que la violence est bien supérieure et contrairement à l’Ukraine, dont je faisais état il y a quelques instants de la nature un peu figée des données actuelles, on sent au contraire au Proche-Orient plein d’incertitudes liées à une extraordinaire mobilité de ce conflit – entre ce qui se passe en mer Rouge, ce qui se passe à la frontière israélo-libanaise, ce qui se passe en Cisjordanie, qu’on a tendance à oublier et qui est important, ce qui se passe, et que l’on laisse de côté aussi, dans les capitales et les grandes villes du monde arabe où il y a une expression de plus en plus forte d’un soutien à la population palestinienne. Tout ça sont des forces dynamiques qui peuvent changer la donne très très vite et qui peuvent, aussi, entraîner toute une série de conséquences, on l’a vu encore hier, où l’armée américaine a été directement impliquée en mer Rouge dans une attaque contre un conteneur de la société Maersk, qui était attaqué par les Houthis. Donc, là, nous sommes, contrairement à l’Ukraine, dans une situation d’instabilité, de fluidité continue : chaque jour peut apporter des rebondissements et ces rebondissements peuvent avoir une conséquence incalculable, d’autant que la communauté internationale a quand même assez largement montré son indifférence et quand il y a indifférence à l’extérieur, effectivement, les mouvements à l’intérieur de ce foyer de conflit sont d’autant plus intenses et d’autant plus libérés. Dans un cas comme dans l’autre, que ce soit la guerre en Ukraine ou la guerre au Proche-Orient, il y a un événement majeur qui se profile à l’horizon durant cette année 2024, c’est la présidentielle aux États-Unis au mois de novembre prochain. Peut-elle avoir un impact crucial dans les deux conflits ? J’aurais tendance à vous faire une réponse partagée, vous dire oui et non en même temps. Je commencerai par le « non », parce qu’on sous-estime la force de résilience des politiques étrangères. Vous savez, on ne change pas une politique étrangère aussi facilement qu’on le croit, et même, on a un peu tendance à caricaturer la présidence trumpienne qui s’est distinguée des autres présidences américaines par des gestes symboliques spectaculaires – retrait d’organisations internationales, déplacement de l’ambassade des États-Unis en Israël, et bien d’autres choses, dénonciation du traité sur le nucléaire iranien – mais jamais, il n’y a eu de changements réels dans l’orientation de la politique étrangère américaine sauf, disons, une volonté, mais déjà amorcée du temps d’Obama, de retrait par rapport aux grands conflits mondiaux. Que ce soit Trump ou que ce soit Biden, c’est la même chose, même si Biden est sensible à cette gauche démocrate qui appelle de plus en plus à, sinon un soutien aux Palestiniens, du moins davantage de neutralité – on l’a vu notamment dans les votes récents au Conseil de sécurité. La diplomatie américaine ne change pas. Ça, c’est le côté stabilité plus fort qu’on ne le dit et que les commentateurs n’ont pas coutume de le dire. Il y a maintenant, bien sûr, des éléments d’évolution parce que le trumpisme, ce n’est pas un fait de conjonctures, ce n’est même pas un fait imputable aux frasques d’un homme, c’est l’expression profonde d’une société américaine lassée d’interventions, d’une société américaine qui trouve que, décidément, la mondialisation n’a pas tourné à son avantage et que toutes les interventions extérieures, depuis le Vietnam jusqu’à l’Afghanistan, se sont traduites par des coûts énormes, humains et matériels, et des résultats plutôt négatifs. Et donc, bien sûr que l’élection de Donald Trump va, si elle se fait, marquer un renforcement de cette volonté de rester le maximum en dehors, ce qu’on appelle l’America first. Mais pour autant, je ne pense pas que le nouveau président qui serait alors élu bouleverserait la politique étrangère américaine, je ne suis même pas sûr qu’il « abandonnerait » la cause ukrainienne, simplement, effectivement, les choses seraient plus difficiles pour Volodymyr Zelensky et pour le peuple ukrainien, l’obtention de soutiens nouveaux risquerait d’être plus dure.À propos de l’Ukraine, justement, il y a un autre rendez-vous crucial en 2024, ou en tout cas qui semble l’être, ce sont les élections européennes du mois de juin prochain. Là aussi, en fonction du résultat, les choses ne seront peut-être plus les mêmes ensuite ? Là aussi, j’ai tendance, et pardonnez-moi, de dire oui et non. Vous savez, les élections européennes ont essentiellement une valeur de photographie, permettant de déterminer quel est l’état de l’opinion européenne, et encore que cet état soit un peu faussé par le fait que les électeurs, lorsqu’ils se rendent aux urnes pour ces élections, savent que ce n’est pas le gouvernement de leur pays qui est directement impacté donc ont tendance à avoir un vote d’humeur peut-être plus marqué que lorsqu’il s’agit d’élections nationales. Donc, il est fort à parier que l’extrême-droite en bénéficiera, que l’ultra-nationalisme s’en trouvera renforcé. Bien sûr que les élections européennes ont des effets institutionnels, ne serait-ce que pour la désignation de la future ou du futur président de la Commission européenne. Mais, fondamentalement, lorsqu’il s’agit de politique étrangère européenne, on reste dans les compétences du Conseil européen et donc la question de souveraineté nationale, et quand il s’agit de questions intérieures à l’Europe, et notamment des questions de nature économique, ce n’est pas tant l’orientation du Parlement que toute une série, je dirais, de contraintes techniques et de routines liées à la construction européenne qui font la décision. Donc, prenons ces élections comme un futur grand sondage, prenons-les pour une indication, ce n’est pas le sort ni la face de l’Europe qui s’en trouveront transformés.
1/1/2024 • 11 minutes, 18 seconds
Diplomatie France-Afrique: «Les consulats sont devenus des fabriques à sentiment anti-français»
À quelques heures du passage à 2024, RFI se penche sur le bilan de la diplomatie française en Afrique au cours de l'année 2023, marquée entre autres par le retrait de la force Sabre du Burkina en février, des forces françaises déployées au Niger, un coup d’État au Gabon au mois d'août et la nouvelle loi immigration en décembre. Pierre Jacquemot, ancien ambassadeur de France au Kenya, au Ghana et en RDC, économiste et expert associé à la fondation Jean-Jaurès, auteur de Souverainetés agricole et alimentaire en Afrique : la reconquête (L'Harmattan) est notre invité.
12/31/2023 • 8 minutes, 41 seconds
Israël accusé de génocide à Gaza: «On a des éléments tout à fait significatifs»
La situation humanitaire critique à Gaza fait émerger une question : comment qualifier le siège et les bombardements massifs, qui ont déjà fait des milliers de morts - principalement des civils - et qui plongent l'enclave dans une situation humanitaire désastreuse ? S'agit-il de crimes de guerre ? De crimes contre l'humanité ? Ou même d'un « génocide », comme l'Afrique du Sud en accuse officiellement Israël depuis le 29 décembre 2023 ? Une requête devant la Cour internationale de justice, le principal organe judiciaire des Nations unies, a été déposée. Pour faire le point, nous sommes en ligne avec Rafaëlle Maison, agrégée des facultés de droit et professeure de droit international à l'Université Paris Saclay.
12/30/2023 • 9 minutes, 9 seconds
Guerre à Gaza: le double visage d'Ankara, alors qu'Israël reste «un partenariat stratégique» pour la Turquie
Si le président turc prend fait et cause pour les Palestiniens et tient un discours très offensif contre l'état hébreu, il ne prend pourtant aucune sanction commerciale à l'encontre d'Israël. Pourquoi un tel décalage entre les actes et la parole du côté d'Ankara ? L’analyse du politologue Ahmet Insel, ex-maître de conférences à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne et à l’université de Galatasaray, ainsi qu'auteur de La Nouvelle Turquie d'Erdogan, du rêve démocratique à la dérive autoritaire.
12/29/2023 • 7 minutes, 19 seconds
Changement climatique: «il y a une prise de conscience du public» avec des années de plus en plus chaudes
Températures record, canicules, sécheresses, mégafeux, fonte des glaces… Tous ces phénomènes font désormais partie du quotidien des citoyens du monde entier. L’année 2023 va s’imposer dans les annales climatologiques, constamment renouvelées, comme la plus chaude jamais mesurée à l’échelle mondiale. L’analyse de Pascal Yiou, chercheur en climatologie au Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE). « »
12/28/2023 • 7 minutes, 12 seconds
Serbie : «Les élections législatives n'étaient ni démocratiques ni justes»
De nouveaux blocages et de nouvelles manifestations se sont déroulés ce mercredi à Belgrade, dix jours après les législatives et la victoire, contestée par l’opposition, du parti du président serbe Aleksandar Vucic. Les manifestants mettent en avant des accusations de fraude tandis que la Russie accuse, quant à elle, l’Occident de tenter de déstabiliser la Serbie. Entretien avec Florent Marciacq, directeur de l’Observatoire des Balkans à la Fondation Jean Jaurès, chercheur associé à l’IFRI et vice-secrétaire général du Centre franco-autrichien pour le rapprochement en Europe.
12/28/2023 • 4 minutes, 57 seconds
En Irak, «c'est une guerre par procuration, mais asymétrique» entre États-Unis et Iran
Depuis le déclenchement de la guerre entre Israël et le Hamas, les États-Unis multiplient les frappes contre des cibles liées à l’Iran. Bagdad a condamné ce mardi un « acte clairement hostile » après les frappes américaines menées dans la nuit en Irak en représailles à une attaque de drone lancée par des miliciens alliés à l’Iran. Les ripostes dissuasives n’ont pas apaisé les tensions et le risque d’escalade persiste dans la région. L’analyse de Fabrice Balanche, maître de conférences HDR en géographie à l'Université Lyon 2. Il prépare le livre Les leçons de la crise syrienne : le premier affrontement entre l’Occident et l’axe eurasiatique.
12/26/2023 • 6 minutes, 23 seconds
Mgr Pascal Gollnisch: «Dans la paroisse de Gaza, c'est la dévastation»
La cité de Bethléem, où est né le Christ selon la tradition chrétienne, a été désertée par les pèlerins cette année et a annulé la majeure partie des célébrations de Noël en raison des combats dans la bande de Gaza. L’Œuvre d’Orient demande à la communauté internationale de prendre ses responsabilités et de permettre la mise en place d’un projet crédible pour les Palestiniens. Entretien avec le monseigneur Pascal Gollnisch, directeur général de l’Œuvre d’Orient et vicaire général de l’Ordinariat des catholiques orientaux vivant en France.
12/25/2023 • 7 minutes, 1 second
«Le groupe Wagner en Afrique apporte principalement du soutien aux gouvernements en place»
Que devient le groupe paramilitaire Wagner, et quid de ses activités en Afrique, après la mort de son fondateur Evgueni Viktorovitch Prigojine, dans un accident d'avion le 23 août 2023 à Koujenkino (Russie). Pour en parler, Lou Osborn, chercheuse, membre de l'organisation All Eyes On Wagner et co-autrice du livre Wagner, Enquête au cœur du système Prigojine (éditions du Faubourg) est, ce dimanche 24 décembre, l’invitée de la mi-journée de RFI.
12/24/2023 • 5 minutes, 25 seconds
Delphine Allès: «Le Sud global, c’est la revendication d’un ordre international plus juste»
« Des centaines d’années de domination des États-Unis sur le Sud global ont convergé pour produire un ordre social intolérable ». Cette phrase, c'est celle tenue en 1969 par un certain Carl Oglesby, une des figures du mouvement étudiant américain opposé à la guerre au Vietnam. Il est le premier à avoir utilisé l’expression « Sud global ». Et depuis, « Global South » est de plus en plus utilisé par des médias et des dirigeants mondiaux. Ce terme est brandi pour évoquer des pays qui s’opposent plus ou moins durement aux positions occidentales, notamment américaines. Dans quel but ? Entretien avec Delphine Allès, professeure des universités en sciences politiques et vice-présidente de l’Inalco (l’Institut national des langues et civilisations orientales).
12/23/2023 • 6 minutes, 23 seconds
Pologne: «Les médias polonais sont entièrement sous la coupe du PiS»
Le Premier ministre polonais Donald Tusk, à la tête d'une coalition proeuropéenne, a accédé au pouvoir il y a huit jours. Cette semaine, son gouvernement a annoncé le licenciement des présidents et membres des conseils d'administration de la télévision, de la radio et des agences publiques, accusés par le nouvel exécutif de travailler pour le gouvernement sortant, nationaliste et populiste. Entretien avec Jean-Yves Potel, historien, politiste, spécialiste de la Pologne, auteur de plusieurs articles dans la revue Esprit sur l’autoritarisme en Pologne et de l'ouvrage D’une autre Europe. Dire, écrire et agir en Europe centrale (Éditions Circé, à paraître en janvier 2024).
12/22/2023 • 7 minutes, 12 seconds
Annonces du président argentin: «Les privatisations prévues encore plus fortes que dans les années 1990»
Le nouveau président argentin Javier Milei a annoncé une dérégulation massive de l'économie du pays et signé un décret destiné à modifier ou abroger plus de 300 normes, dont celles sur les loyers, les privatisations et le droit du travail. Le Parlement doit encore donner son feu vert, ce qui n'est pas gagné, puisque le parti de Javier Milei y est minoritaire. Analyse avec Célia Himelfarb, économiste, professeure invitée à l’IHEAL et membre du Conseil d’orientation stratégique de l’Institut des Hautes Études d’Amérique Latine
12/21/2023 • 7 minutes, 17 seconds
Pacte migratoire européen: «En cas d'afflux migratoire, les autres États membres devront contribuer»
Trois ans après sa présentation initiale par la Commission, les eurodéputés et les représentants des 27 États membres ont trouvé un accord ce mercredi 20 décembre visant à gérer les flux migratoires vers l'Union européenne, ainsi que les demandes d'asile. Contrôles renforcés, nouvelles procédures à la frontière, système obligatoire... Décryptage avec Géraldine Renaudière, juriste spécialisée en droit de l'immigration au niveau international, européen et français.
12/20/2023 • 6 minutes, 53 seconds
Coalition internationale en mer Rouge: «Il s'agit de protéger la prospérité»
Les attaques répétées des rebelles yéménites Houthis en mer Rouge ont poussé les États-Unis à créer une coopération militaire internationale composée de dix pays, dont la France, pour aider à protéger le transport maritime et le commerce mondial. Analyse avec Frédéric Encel, docteur en géopolitique et professeur à Sciences Po Paris.
12/19/2023 • 6 minutes, 28 seconds
Procès de Jimmy Lai à Hong Kong: «On lui reproche sa volonté de défendre la démocratie»
Le procès de Jimmy Lai, l’un des plus puissants opposants politiques de Hong Kong, s'est ouvert lundi 18 décembre. Accusé de « collusion avec des forces étrangères », le milliardaire risque la prison à vie. Analyse avec Alain Wang, sinologue et enseignant à l'École centrale à Paris.
12/18/2023 • 6 minutes, 30 seconds
Référendum au Chili: «Il faut absolument changer notre Constitution»
Presque un an et demi après le rejet d'un texte fondateur écrit par la gauche, le Chili s'apprête à voter pour un référendum constitutionnel. Ce nouveau projet est l'œuvre de la droite et de l'extrême droite. Pourquoi faut-il une nouvelle Constitution qui mettrait un terme à celle en vigueur depuis la dictature de Pinochet ? Entretien avec Paola Martinez Infante, journaliste chilienne indépendante et rédactrice en chef du magazine Amor Al Caos. À lire aussiChili: deuxième tentative pour doter le pays d'une nouvelle Constitution
12/17/2023 • 4 minutes, 19 seconds
Consommation record de charbon dans le monde: «Il y a urgence», dit le professeur Patrice Geoffron
À peine la COP28 achevée à Dubaï, avec un accord sur la sortie des énergies fossiles, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a annoncé une consommation record de charbon avec plus de huit milliards et demi de tonnes cette année. Pourquoi le charbon, qui a permis la révolution industrielle du XIXe siècle en Occident, a-t-il encore le vent en poupe ? Entretien avec Patrice Geoffron, professeur d’économie à Paris-Dauphine et directeur de l’équipe Énergie climat. À lire aussiClimat: la planète n’a jamais autant consommé de charbon
12/16/2023 • 6 minutes, 15 seconds
La BCE écarte la récession de l'économie européenne avec une inflation prévue sous les 2% en 2026
La Banque centrale européenne a revu ses prévisions d’inflation à la baisse, ouvrant la voie à un assouplissement de sa politique monétaire en 2024. L'inflation dans la zone euro devrait reculer à 2,7% en 2024, 2,1% en 2025 et passer sous la barre des 2% en 2026, loin du record de 10,6 %, atteint en octobre 2022, lorsque l’invasion de l’Ukraine par la Russie avait fait décoller les prix de l’énergie. L’analyse de Christian Parisot, conseiller économique chez Aurel BGC.
12/15/2023 • 7 minutes, 27 seconds
Les républicains du Congrès votent l'ouverture d'une enquête de destitution contre Joe Biden
C'est la troisième procédure en destitution déclenchée en l'espace de cinq ans seulement aux États-Unis. C'était mercredi soir au Congrès, où les conservateurs accusent le président américain d'avoir usé de son influence lorsqu'il était vice-président de Barack Obama pour permettre à son fils de faire des affaires douteuses en Chine et en Ukraine. Ils estiment que l'ouverture formelle de l'enquête, adoptée par leurs seules voix, leur offrira des pouvoirs supplémentaires, et donc de nouvelles possibilités d'incriminer le dirigeant démocrate. L’analyse d’Alix Meyer, maîtresse de conférence en civilisation américaine à l'université de Clermont-Auvergne, auteur de « Les Républicains au Congrès, la résistible ascension des conservateurs américains », aux Presses universitaires de Rennes.
12/14/2023 • 7 minutes, 3 seconds
Xi Jinping en visite d'État au Vietnam pour contrer l'influence américaine et apaiser les tensions
Le président chinois Xi Jinping est au Vietnam pour la première fois en six ans. Une visite d'État destinée à contrer l'influence croissante des États-Unis sur ce pays d'Asie du Sud-Est. Le Vietnam privilégie la « diplomatie du bambou », une politique flexible, s'efforçant de rester en bons termes avec les deux puissances. Le décryptage d’Emmanuel Lincot, professeur à l’Institut Catholique de Paris, sinologue et chercheur-associé à l’Iris, auteur du livre Le Très Grand Jeu : l’Asie centrale face à Pékin (éditions du Cerf).
12/12/2023 • 6 minutes, 47 seconds
Conflit Israël-Hamas: «L'idéologie identitaire s'est installée au sein des campus américains»
La guerre entre Israël et le Hamas déchaîne les passions dans les universités les plus prestigieuses des États-Unis. Le Congrès américain a ouvert une enquête après une audition parlementaire consacrée à l'antisémitisme sur leurs campus. Plusieurs des universités ont été sommées par des donateurs de condamner clairement des manifestations d'étudiants pro-palestiniens. Après la démission de la présidente de l'université de Pennsylvanie, les pressions politiques se sont intensifiées contre les patronnes de Harvard et du MIT. Entretien avec Julie Girard, écrivaine et doctorante en philosophie à l’université Paris VIII. Auteure du livre à paraître en février 2024 Les Larmes de Narcisse aux éditions Gallimard.
12/11/2023 • 5 minutes, 38 seconds
Présidentielle en Égypte: il n'y a aujourd'hui «pas de talon d'Achille au pouvoir du maréchal al-Sissi»
Les Égyptiens ont jusqu'au mardi 12 décembre 2023 pour élire leur prochain président. Malgré l'inflation des prix qui ne pousse pas la population, désabusée, à se bousculer dans les bureaux de vote, la stabilité régionale qu'offre le pouvoir militaire d'Abdel Fattah al-Sissi, en lice pour un troisième mandat, lui promet une réélection sans encombre. Directeur de recherche émérite au CNRS et à l'université de Tours, spécialiste du monde arabe, Marc Lavergne répond aux questions de RFI. À lire aussiPrésidentielle en Égypte: quels enjeux pour une élection sans suspense?
12/10/2023 • 5 minutes, 26 seconds
Guerre en Ukraine: «Poutine mène une guerre d'usure, Kiev est dans une position difficile»
Après l'échec de la contre-offensive ukrainienne, les combats se poursuivent et la Russie occupe 17% des territoires ukrainiens. Professeure de géopolitique, spécialiste de l’espace post-soviétique, fondatrice du Center for Russia and Eastern Europe Research (CREER) de Genève, Carole Grimaud explique au micro de RFI quels sont les points d'interrogations qui laissent en suspens la question de l'aide financière à l'Ukraine, même si le « le soutien financier est toujours présent ». À lire aussiUkraine : le conflit s'enlise à l'approche de l'hiver
12/9/2023 • 6 minutes, 12 seconds
Guerre Israël-Hamas: «Le mot "domicide" a vraiment émergé de ce conflit»
L’armée israélienne continue de progresser dans la bande de Gaza, qu’elle pilonne depuis le 7 octobre, jour de l’attaque meurtrière du Hamas sur l’État hébreu. La destruction massive d'habitations, pour rendre le territoire inhabitable, amène les experts juridiques internationaux à évoquer le concept de « domicide ». Ils estiment que jusqu'à 40% des logements à Gaza ont été endommagés ou détruits. L’analyse de Clara Gérard-Rodriguez, avocate en droit pénal international au barreau de Paris.
12/8/2023 • 6 minutes, 48 seconds
COP28: «Maintenant, le vrai enjeu, c'est la sortie juste et équitable des fossiles»
Après une première semaine de la COP28 à Dubaï, réunissant les dirigeants du monde entier et plusieurs jours d’âpres négociations, de nombreux accords ont déjà été signés et les débats font rage sur le sort à réserver aux énergies fossiles. Entretien avec Anne Bringault, coordinatrice des programmes pour l’ONG Réseau Action Climat.
12/7/2023 • 7 minutes, 41 seconds
Conflit territorial avec le Guyana: «Plutôt une question de politique interne vénézuélienne»
La tension monte entre le Guyana et le Venezuela après des déclarations du président Maduro sur l'octroi de licences pétrolières dans la région de l'Essequibo, sous administration guyanienne et riche en pétrole. Caracas revendique depuis des décennies l'Essequibo, territoire de 160 000 km2 représentant plus des deux tiers du Guyana et où vivent 125 000 personnes, soit un cinquième de sa population. Entretien avec Yoletty Bracho, docteure en science politique à l’université Lumière Lyon 2, spécialiste du Venezuela et des migrations en Amérique latine.
12/6/2023 • 6 minutes, 48 seconds
Où en est le groupe Wagner cinq mois après sa rébellion?
Gros plan sur la situation du groupe paramilitaire Wagner, un peu plus de cinq mois après sa rébellion qui a fait trembler toute la Russie. All Eyes on Wagner, un groupe de recherche qui documente l'influence russe en Afrique, a publié lundi 4 décembre une étude sur le Burkina Faso qui relève que la présence russe dans le pays s'accélère. Le décryptage de Lou Osborn, membre du groupe et co-autrice de « Wagner, enquête au cœur du système Prigojine », éditions du Faubourg-Documents.
12/5/2023 • 6 minutes, 41 seconds
COP28: les déclarations contradictoires de Sultan al-Jaber témoignent de «l’ambivalence» de sa position
Le président de la Cop28 Sultan al-Jaber a répété ce lundi, respecter la science et les préconisations des scientifiques pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré. Des propos tenus en réaction à une polémique d éclenchée par une vidéo rendue publique ce week-end dans laquelle celui qui est aussi le patron de la principale compagnie pétrolière émirienne assurait qu'« aucune étude scientifique, aucun scénario, ne dit que la sortie des énergies fossiles nous permettra d'atteindre 1,5°C ». Décryptage avec Yves Marignac, chef du pôle d’expertise sur les énergies nucléaire et fossiles au sein de l’Institut NégaWatt.
12/4/2023 • 7 minutes, 52 seconds
Conflit Israël-Hamas: «Sans une pression concrète des Américains sur Israël, il ne se passera rien»
Les hostilités ont repris dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas. Volée de roquettes du Hamas contre des bombardements intensifs d’Israël, la trêve est bien loin. Depuis 48 heures, les frappes israéliennes s’étendent vers le sud de la bande de Gaza. Jusqu’où compte aller Netanyahu dans ce regain d’affrontements armés ? Des voix s’élèvent pour alerter sur le risque d’augmentation des victimes civiles. Agnès Levallois, maîtresse de recherches à la Fondation pour la recherche stratégique et vice-présidente de l'IREMMO (Institut de Recherche et d'Études Méditerranée-Moyen-Orient) est l’Invitée internationale de la mi-journée de RFI.
12/3/2023 • 6 minutes, 31 seconds
Esclavage moderne: «L'urgence, c'est de réguler l'activité des puissances économiques»
Le 2 décembre est la Journée mondiale pour l’abolition de l’esclavage. Comment les conséquences du travail forcé se répercutent dans le quotidien des sociétés dites développées ? L’Organisation mondiale du travail dénombre 50 millions d’esclaves modernes, dont 70% des femmes, 1,4% des enfants. Pour en parler, Marie-Laure Guislain, avocate et fondatrice de l'association Allumeuses, est l’Invitée internationale de la mi-journée de RFI. Elle présente un spectacle intitulé : « Désenvoutement ou le néolibéralisme va-t-il mourir et comment faire pour que ça aille plus vite ? », spectacle issu d’un livre édité aux éditions de l’Atelier.
12/2/2023 • 7 minutes, 24 seconds
Journée mondiale contre le Sida: «On a fait des progrès considérables, mais ils sont très inégaux dans le monde»
La lutte contre le sida obtient quelques avancées encourageantes selon les spécialistes, mais la maladie tue encore 600 000 personnes à travers le monde. L'épidémie repart dans certaines régions, notamment en Russie et en Europe de l'Est où les discriminations et les préjugés restent tenaces contre les homosexuels et les travailleurs du sexe qui sont pris pour cible. Entretien avec Michel Kazatchkine, professeur de médecine, ancien directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
12/1/2023 • 7 minutes, 42 seconds
COP28: «On a l'opportunité de se mettre d'accord sur un langage fort sur la fin des énergies fossiles»
Coup d'envoi, ce jeudi, de deux semaines de négociations ardues sur le climat et la transition énergétique. Le chef de l'ONU Climat a appelé le monde à entrer dans la phase terminale de l'ère fossile, en ouverture de la COP28 à Dubaï. La perspective d'une telle sortie - progressive - suscite beaucoup d'attentes. La première grande décision de cette conférence est l'adoption en séance plénière de la mise en œuvre du nouveau fonds pour compenser les « pertes et dommages liés au climat dans les pays vulnérables. Entretien avec Gaïa Febvre, responsable des politiques internationales du Réseau Action climat.
11/30/2023 • 7 minutes, 1 second
Négociations entre le Hamas et Israël: «Le Mossad est une sorte de couteau-suisse du renseignement»
Les chefs des services de renseignement américain et israélien se trouvent à Doha pour une série de réunions initiées par le Premier ministre du Qatar. Ces réunions ont pour objectif d'aborder les termes d'un accord susceptible d'aller au-delà de la trêve en vigueur, selon une source informée de la visite. Yvonnick Denoël, historien, spécialiste du renseignement. Auteur de Les guerres secrètes du Mossad, paru chez Nouveau Monde Éditions.
11/29/2023 • 7 minutes, 34 seconds
Libérations d'otages du Hamas: «Le terrorisme, c’est viser un collectif à travers des individus»
De nouveaux otages aux mains du Hamas doivent être libérés ce mardi en échange de prisonniers détenus par Israël. Plusieurs dizaines d'otages ont été libérés depuis vendredi, dont des mineurs qui ont vécu près de deux mois de captivité et ont parfois perdu des proches. Un long parcours les attend avant de retrouver un semblant de vie normale, suite à une expérience traumatisante qui nécessite qu'ils soient accompagnés. Les explications de Milca Céline Adrey, psychologue clinicienne, spécialiste du traitement du syndrome post-traumatique et membre de l’association OneFamily. On a entendu le témoignage d’une survivante d’un des kibboutz attaqués le 7 octobre par le Hamas. Y a-t-il une différence de traumatisme entre le fait d’avoir subi une telle attaque et le fait d’avoir été otage ?Milca Céline Adrey : Oui. D’abord sur la durée de l’exposition. Evidemment que les gens qui reviennent ont non seulement été présents le 7 octobre durant le massacre, puis après, ils ont été kidnappés. Ce qui est encore une autre expérience de frayeur. Ils ont très souvent été lynchés par la foule lors du passage de la bande de Gaza, jusque dans Gaza. Ils sont restés presque deux mois en détention. Ils ont été maltraités. On sait que pour certains, ils ont été obligés de visionner les films des exactions, ils ont été frappés. C’est bien plus lourd.Comment on s’en sort justement après tout cela ?Pour comprendre comment on soigne des victimes d’attentat, il faut comprendre les ressorts psychologiques du terrorisme d’abord, et l’intention qu’il y a derrière le terrorisme. C’est évident que ce qui est recherché dans le terrorisme ce n’est pas de tuer, mais c’est bien d’immobiliser un groupe par la terreur. C’est un collectif qui est visé à travers des individus. En fait, vous tuez une personne mais c’est pour sidérer ou rendre malade des milliers d’autres qui par cercles concentriques vont en contaminer d’autres autour d’eux.La terreur, c’est donc une arme à plusieurs temps. Il y a le moment de l’exaction, de la tuerie, mais en fait ce qui est visé, c’est vraiment de sidérer les personnes qui vont être témoins.C’est-à-dire que les traumatismes ne vont pas toucher seulement les otages directement, mais évidemment aussi leurs familles, leurs proches…Oui, et c’est important d’en prendre conscience. Par exemple, quand il y a un attentat, ce n’est pas forcément les gens qui ont été victimes physiquement à l’attentat qui vont développer le plus de troubles. C’est souvent par exemple les gens qui se précipitent pour regarder ou on l’a vu ces dernières années avec l’utilisation massive de l’arme du terroriste, des réseaux sociaux et de la construction des vidéos, des gens (en particulier des adolescents) qui vont être exposés visuellement aux images et qui vont développer des troubles.Quels sont le genre de troubles de symptômes post-traumatiques que vivent ces victimes ? En général, ce qu’on appelle le trouble de stress post-traumatique, il est caractérisé par plusieurs symptômes. Un de ceux qui est le plus violent, c’est cette façon d’être pris, d’être arrêté dans le courant de la journée de façon complètement intrusive par des images qui reviennent, des odeurs qui persistent, le goût dans la bouche, cette sensation d’être là sans être là, avec une très forte incapacité à se concentrer.Par exemple, chez de jeunes enfants, on peut voir qu’il y a un trouble traumatique parce qu’ils ne vont pas être capables de regarder un dessin animé, d’accomplir des tâches habituellement simples. Évidemment, des troubles du sommeil avec des cauchemars récurrents qui vous empêchent de récupérer pendant la nuit parce que vous êtes en permanence réveillés par les cauchemars, les troubles de l’alimentation… La liste est longue.Est-ce que ces troubles peuvent parfois mettre du temps à émerger ?Oui. Très souvent. D’abord les troubles peuvent ne pas émerger, ce n’est pas systématique qu’on développe un stress post-traumatique après une agression. Certaines personnes vont le faire, d’autres pas. Et en général, il y a un temps qu’on appelle « le temps de latence ». C’est-à-dire qu’après quelques mois, un petit déclencheur qui va faire que tout d’un coup, un bruit, un son va vous rappeler et vous replonger dans cette situation et ça peut se déclencher à ce moment-là.Lors des prises d’otage, on évoque ce fameux syndrome de Stockholm. Certains l’ont évoqué lors de la libération des premiers otages du Hamas. Ils sont apparus sur les images souriants alors que les ravisseurs venaient de les libérer. Est-ce que c’est un phénomène que vous avez observé ?Je suis un peu plus réservée sur le syndrome de Stockholm... D’abord, il faut se remettre en situation. Quand on est libéré et que vous êtes sous le feu des caméras du Hamas, qui de toute façon fait une mise en scène, vous êtes tenus à faire certains gestes qu’on vous demande de faire. Et évidemment, dans des conditions où il est question de vie ou de mort, vous n’allez pas vous opposer. Donc, au moment de la libération, il y a que vous êtes tenus par vos agresseurs de vous comporter d’une certaine façon et que vous êtes aussi soulagés potentiellement.Le syndrome de Stockholm, c’est plus compliqué que cela. C’est une prise de position dans une telle adhésion à l’agresseur qu’on finit par avoir peur par exemple, comme ça s’était passé à Stockholm, les otages avaient de la suspicion à l’égard de la police qui venait les libérer. C’est comme si on avait vu des otages se retourner contre la Croix-Rouge. Mais ce n’est pas le cas.Donc, je ne parlerai pas d’un syndrome de Stockholm dans ce à quoi nous avons assisté. On a simplement des gens qui sont contraints à réagir d’une certaine façon devant les télés et qui sont aussi très certainement en train d’être quand même potentiellement libérés, soulagés en se disant : est-ce que ça va avoir lieu ou pas ? On les sent inquiets, mais ils sont quand même en train de vivre une libération.Est-ce qu’on peut ressortir plus forts d’une prise d’otages ?On ressort différents, radicalement différents. C’est la naissance d’un nouvel être en général. Les gens nous disent qu’il y a un avant et un après. La puissance de l’événement fait que parfois on est animés par une force de rage, de revanche, de nécessité de trouver une réponse à l’agression, qui fait qu’il y a une certaine force qui se révèle à l’intérieur de la personne.Mais si cette force, quand vous subissez une agression, vous êtes obligés d’y réagir. Si vous n’êtes pas capables d’y réagir et si vous restez simplement en position de la subir, à ce moment-là, vous n’êtes pas plus forts. En général, vous développez des troubles qui vous détruisent. Si par contre, vous arrivez à vous relever pour y répondre, ça peut être de façon extrêmement créative, ce n’est pas forcément par une agression. A ce moment-là, ça peut révéler une forme de vie, de créativité très positive dans sa façon d’être au monde.
11/28/2023 • 7 minutes, 52 seconds
Gaza: «Pour Israël, la trêve est dictée par un agenda politique, pour le Hamas c'est un intérêt militaire»
De nouvelles libérations d'otages aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus en Israël sont attendues ce lundi au quatrième et dernier jour de trêve dans la bande de Gaza, qui va être prolongée de deux jours, a-t-on appris lundi 27 novembre en fin de journée. Depuis la première libération d'otages qui a connu de multiples rebondissements, le Hamas s’impose comme un interlocuteur avec lequel il faut négocier. L’analyse d’Amélie Férey, chercheuse au Centre des études de sécurité de l’Ifri, auteure de « Assassinats ciblés : critique du libéralisme armé » (CNRS Éditions).
11/27/2023 • 7 minutes, 34 seconds
À six mois des élections européennes, la poussée de l'extrême droite: analyse avec Béatrice Giblin
Portugal, France, Hongrie, Autriche, Allemagne, Slovaquie, Pologne, Pays-Bas et autres pays, des partis d’extrême droite sont crédités de bons scores. Comment expliquer cette poussée ? Quelle incidence sur le débat sur l'immigration ? S'agit-il d'un seul et même courant idéologique ? Béatrice Giblin, géographe, professeure émérite à l'Institut français de Géopolitique (Université Paris 8), et directrice de la revue Hérodote, auteure du livre L’extrême droite en Europe paru aux éditions La Découverte, est l’invitée de la mi-journée de RFI.
11/26/2023 • 5 minutes, 9 seconds
Violaine de Filippis-Abate: «La libération de la parole des femmes progresse mais les services judiciaires ont du mal à suivre»
Le 25 novembre a été décrété Journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes. Quelle est la situation en France ? Pour en parler, Violaine de Filippis-Abate, avocate engagée dans le droit des femmes, porte-parole d’Osez le féminisme et autrice de « Classées sans suite », aux éditions Payot, est l'invitée de la mi-journée de RFI. Elle répond à Jean-Baptiste Marot.
11/25/2023 • 5 minutes, 49 seconds
Israël-Hamas: «Le Qatar rôle incontournable, l'Égypte rôle opérationnel, les États-Unis pour rassurer»
Après 50 jours de guerre entre Israël et le Hamas, un accord prévoyant une trêve de quatre jours et la libération de plusieurs otages et prisonniers a été acté, sous la médiation de l'Égypte, des États-Unis et du Qatar. Les autorités qataries se sont avérées indispensables dans la conclusion de cet accord, mais l’ampleur du rôle joué par Doha ne doit pas éclipser celui joué par l’Égypte, une médiatrice plus occasionnelle, mais tout autant décisive. Les explications de Jean-Loup Samaan, chercheur associé à l’IFRI et à l’Institut du Moyen-Orient de l’université nationale de Singapour. Auteur de New Military Strategies in the Gulf, éditions I.B.Tauris.
11/24/2023 • 6 minutes, 40 seconds
Victoire de l'extrême droite aux Pays-Bas: «L'immigration a poussé beaucoup d'électeurs à voter Wilders»
La victoire de l'extrême droite aux législatives aux Pays-Bas a fait l'effet d'une bombe politique dans le royaume. Avec 37 des 150 sièges du Parlement, le Parti de la Liberté du dirigeant islamophobe Geert Wilders, devance largement l'alliance entre la gauche et les écologistes. Une victoire surprise qui provoque la stupéfaction à Bruxelles, à moins de sept mois des élections européennes qui pourraient être marquées par une nouvelle poussée des forces eurosceptiques. Koen Damhuis, maître de conférences en sciences politiques à l'université d'Utrecht aux Pays-Bas.
11/23/2023 • 7 minutes, 34 seconds
Libération d'otages par le Hamas: «Ce n'est pas un cessez-le-feu, c'est une trêve humanitaire»
Après 46 jours de guerre au Proche-Orient, un accord a été conclu sous l'égide du Qatar pour une trêve humanitaire à Gaza et la libération d'otages enlevés par le Hamas. Cet accord a été salué à travers le monde comme une avancée importante dans le conflit et le Qatar s'est félicité du « succès » de sa médiation conjointe avec l'Égypte et les États-Unis. L’analyse de Hasni Abidi, directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen et chargé de cours à l’Université de Genève. Auteur de Moyen-Orient : le temps des incertitudes et Le Moyen-Orient selon Joe Biden, éditions Erick Bonnier.
11/22/2023 • 7 minutes, 38 seconds
Guerre Hamas-Israël: «Le droit de la guerre est très clair, on ne peut pas bombarder des hôpitaux»
L’armée israélienne a effectué des opérations militaires contre les hôpitaux à Gaza. L’hôpital al-Chifa, le plus important de l’enclave palestinienne est aujourd’hui une « zone de mort », selon l’OMS. Le ciblage des hôpitaux en particulier a suscité de vives inquiétudes et critiques à l’international sur le sort de milliers de patients et de civils pris au piège, évoquant parfois des « crimes de guerre ». L'hôpital indonésien est toujours assiégé ce mardi par les chars israéliens et « 50 morts gisent sur le parvis de l'établissement » selon le porte-parole du ministère de la Santé du Hamas. Mais que dit le droit international ? Entretien avec Emmanuel Daoud, avocat au barreau de Paris, spécialiste en droit pénal international et avocat de trois ONG de défense des droits humains palestiniennes.
11/21/2023 • 7 minutes, 18 seconds
Sam Altman limogé d'OpenAI: «Il voulait faire de l’intelligence artificielle un vrai business»
Nouveau rebondissement chez OpenAI. La star de Silicon Valley, Sam Altman, cofondateur et PDG de l'entreprise à l'origine de ChatGPT, s'est fait licencier par son entreprise et embauché aujourd'hui par Microsoft. Le conseil d'administration a nommé le cofondateur de Twitch, comme PDG de l'entreprise star de l'intelligence artificielle. Décryptage de Raphaël Doan, haut fonctionnaire et historien spécialiste de l'intelligence artificielle. Auteur d’un livre qui mélange histoire et réflexion sur l’intelligence artificielle intitulé Si Rome n’avait pas chuté, éditions Passés composés.
11/20/2023 • 7 minutes, 15 seconds
Présidentielle en Argentine: «La crise économique produit beaucoup d'exaspération»
Les bureaux de vote sont ouverts pour le second tour de l'élection présidentielle en Argentine, ce dimanche 19 novembre. D'un côté, le centriste et ministre de l'Économie Sergio Massa. De l'autre, le populiste ultralibéral Javier Milei. Ce vote se fait dans un contexte économique difficile et le bilan du gouvernement sortant est catastrophique. Entretien avec Maricel Rodriguez Blanco, maîtresse de conférences en sociologie à l'Institut catholique de Paris et spécialiste de l'Argentine. À lire aussiLe ministre de l'Économie Massa ou l'ultralibéral Milei: les Argentins à l'heure du choix
11/19/2023 • 5 minutes, 7 seconds
Guerre Israël-Hamas: «La police israélienne suit de près les activité des Palestiniens sur les réseaux»
C'est le 43e jour de guerre entre Israël et le Hamas. Un conflit qui fait chaque jour de nouveaux morts et qui exacerbe les colères et les rancœurs dans chaque camp. Comment les Palestiniens qui possèdent la nationalité israélienne et qui vivent sur le territoire israélien vivent-ils le conflit ? Entretien avec Nitzan Perelman, ingénieure en sociologie politique au CNRS et spécialiste de la société israélienne. À lire aussiGuerre Israël-Hamas: des centaines de personnes ont évacué l'hôpital al-Chifa de Gaza
11/18/2023 • 6 minutes, 27 seconds
Visite tendue d'Erdogan à Berlin: «L'Allemagne et la Turquie ont besoin l'un de l'autre»
Le président turc Recep Tayyip Erdogan et le chancelier allemand Olaf Scholz se rencontrent vendredi 17 novembre dans un contexte tendu. Il a dernièrement accusé Israël d'agir comme un État terroriste dans sa guerre contre le Gaza. Il reste tout de même un allié important puisque les puissances occidentales lui donnent un rôle à jouer pour éviter un embrasement du conflit au Proche-Orient. Décryptage de Bayram Balci, chercheur au Centre de recherches internationales de Sciences Po.
11/17/2023 • 7 minutes, 48 seconds
Mandat d’arrêt français contre Bachar Al-Assad: «C'est une première pour un président en exercice»
La justice française a émis ce mardi 14 novembre un mandat d'arrêt international contre le président syrien Bachar al-Assad. Il est accusé de crime contre l'humanité pour les attaques à l'arme chimiques survenues en 2013.Plusieurs ONG, dont le Centre syrien pour les médias et la liberté d’expression (SCM), Open Society Justice Initiative (OSJI) et Syrian Archive, se sont portées partie civile. Entretien avec Clémence Bectarte, avocate spécialiste en droit international et coordinatrice la FIDH.
11/16/2023 • 6 minutes, 40 seconds
Rencontre Biden-Xi: «Le monde entier a intérêt à une relation apaisée entre les États-Unis et la Chine»
La Coopération économique pour l’Asie-Pacifique sera marquée, ce mercredi 15 novembre, par la rencontre entre Joe Biden et Xi Jinping à San Francisco. L'occasion pour les deux chefs d'État d'échanger sur l'amélioration des relations entre les deux puissances. Décryptage de Pascal Boniface, géopolitologue, fondateur et directeur de l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS). Auteur de « Atlas des relations internationales », éditions Armand Colin.
11/15/2023 • 7 minutes
Guerre Israël-Hamas: dans le discours diplomatique français «il y a une volonté d'originalité»
C'est une première depuis plus de 20 ans, depuis l'an 2 000 : un ministre français des Armées attendu en Israël, Sébastien Lecornu y sera vendredi 16 novembre au terme de sa tournée dans plusieurs États du Proche et du Moyen-Orient. Le tout pour, explique-t-il sur les réseaux sociaux, « échanger sur la situation à Gaza et sur la sécurité régionale ». Le tout surtout, peut-être, pour clarifier la position française dans ce conflit, car celle du président français Emmanuel Macron interroge après des prises de positions jugées par beaucoup, y compris à l'étranger, comme étant contradictoires. L'analyse de Frédéric Encel, docteur en géopolitique et maître de conférences à Sciences Po Paris, auteur du livre « Les voix de la puissance » publié l'an dernier aux éditions Odile Jacob..
11/14/2023 • 7 minutes, 40 seconds
Affrontements autour de Kidal au Mali: «La réponse ne peut pas être uniquement militaire»
De nouveaux combats entre l'armée malienne, appuyée par les troupes russes Wagner, et les rebelles Touareg dans la région de Kidal ont lieu ce lundi. Malgré le dispositif et l'appui aérien, l'armée n'a, à ce jour, pas encore l'avantage sur le terrain. Entretien avec Mohamed Amara, sociologue et chercheur au centre Max Weber de l’Université Lyon 2, spécialiste du Mali.
11/13/2023 • 6 minutes, 48 seconds
Guerre Israël-Hamas: «En 18 ans de carrière humanitaire, je n’ai jamais vu une situation aussi intense et dramatique»
Des informations toujours plus inquiétantes pour les civils de la guerre qui oppose Israël et le Hamas. des centaines de milliers de personnes déplacés à cause des bombardements dans la bande de Gaza. Quelle est la situation au 37e jour de cette guerre ? Entretien avec Federico Dessi, directeur régional pour le Moyen-Orient chez Handicap international. À lire aussiGuerre Israël-Hamas: l'OMS dit avoir «perdu le contact» avec l'hôpital d'al-Shifa à Gaza
11/12/2023 • 5 minutes, 3 seconds
Accord entre le gouvernement espagnol et les Catalans: «Une nouvelle épreuve pour la démocratie»
Le parti socialiste espagnol de Pedro Sanchez parvient à un accord avec l'indépendantiste catalan Carles Puigdemont en vue de la reconduction au pouvoir du Premier ministre sortant. L'appui des sept députés catalans est indispensable à Pedro Sánchez, arrivé deuxième des élections législatives du 23 juillet, pour qu'il dispose de la majorité au Parlement lui permettant d'être reconduit au pouvoir. Entretien avec Christophe Barret, historien et essayiste, spécialiste de l’Espagne.
11/9/2023 • 7 minutes, 6 seconds
«One Polar Summit»: «Un sursaut est nécessaire et urgent», assure Sarah El Haïry
Le sommet international One Polar Summit a débuté mercredi 8 novembre à Paris. Il réunit des chercheurs, des politiques et des représentants des populations autochtones d'une quarantaine de pays. Ce rassemblement vise à partager les constats et les projections de la communauté scientifique sur la fonte des glaces et proposer des recommandations aux gouvernements pour une meilleure protection des régions glaciaires et polaires, ainsi que sur la prévention et l'adaptation des politiques du climat face à l'érosion accélérée de la cryosphère. Entretien avec Sarah El Haïry, secrétaire d'État chargée de la biodiversité, vice-présidente du MoDem.
11/8/2023 • 7 minutes, 24 seconds
Europe spatiale: les accords conclus sont «cruciaux» dans le cadre d'«une crise aiguë des lanceurs»
L'Europe spatiale s'est réunie pendant deux jours - lundi et mardi 7 novembre - à Séville pour un sommet à Séville qui doit permettre de donner un cap sur les enjeux spatiaux européens. Au cœur des discussions la question des lanceurs spatiaux. Le décryptage de Jean-Marc Astorg, directeur de la stratégie au Centre national d'études spatiales (CNES).
11/7/2023 • 7 minutes, 29 seconds
Recrudescence des incidents antisémites en Europe: «Un terreau du côté de l’extrême droite»
La Commission européenne s'est fendu d'un communiqué glaçant dimanche, dans lequel elle affirme que les juifs d'Europe vivent à nouveau dans la peur. En cause : l'explosion des actes antisémites sur le vieux continent depuis le déclenchement du conflit entre le mouvement islamiste palestinien Hamas et Israël. Décryptage de Carole Reynaud-Paligot, historienne et sociologue à l’université de Bourgogne. Auteure de « La République raciale », éditions Presses Universitaires de France (PUF).
11/6/2023 • 6 minutes, 46 seconds
Présidentielle aux Etats-Unis: «L’idée du retour de Trump ou (de) Biden enthousiasme peu les Américains»
Dans un an, dimanche 24 novembre 2024 aura lieu, l’élection du président des États-Unis. Les tendances se dessinent, l’échéance se rapproche et on s'achemine vers un remake même si d’ici là, les choses peuvent encore changer en raison notamment des conflits au Proche-Orient et en Ukraine. Françoise Coste, historienne, professeure d’études américaines à l’Université Toulouse Jean-Jaurès est notre invitée de la mi-journée.
11/5/2023 • 6 minutes, 50 seconds
Guerre Israël-Hamas: «la crise a un retentissement inhabituel aux États-Unis», analyse Pierre M élandri (IEP)
De retour du Proche-Orient où il n’a pas réussi à obtenir une pause humanitaire dans les opérations militaires qui opposent l’État hébreu au Hamas, le secrétaire d’État américain Antony Blinken est en Jordanie aujourd’hui pour rencontrer les dirigeants de plusieurs pays arabes afin de discuter des moyens d'arrêter cette guerre. Il se rendra demain en Turquie. Sur le terrain, la situation est catastrophique, l’armée israélienne affirme avoir encerclé la bande de Gaza et continue de la pilonner. Pour en parler, Pierre Mélandri, professeur émérite de l’Institut d’études politiques de Paris, spécialiste des relations internationales et de l’histoire des États-Unis est l’invité international de RFI. Auteur de « Le siècle américain », aux éditions Perrin, il répond aux questions de Jean-Baptiste Marot.
11/4/2023 • 6 minutes, 4 seconds
Discours de Hassan Nasrallah: «Les calculs du Hezbollah sont reliés à la survie du Hamas»
Le chef du Hezbollah libanais prononçait ce vendredi 3 novembre son premier discours depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien. Il a affirmé que les États-Unis étaient « entièrement responsables » de cette guerre et qu’Israël n'est qu'un « instrument ». Pour Hassan Nasrallah, la perspective d'une « guerre totale est réaliste ». Entretien avec Ziad Majed, professeur et directeur du programme des études du Moyen-Orient à l'Université américaine de Paris.
11/3/2023 • 7 minutes, 21 seconds
Conflit Israël-Hamas: «La pression médiatique joue dans l'évolution du discours de Joe Biden»
Joe Biden est critiqué pour son refus d’appeler au cessez-le-feu tant que les otages du Hamas ne sont pas libérés. Dès l’attaque surprise le 7 octobre, il a assuré Israël du soutien des États-Unis. Mais près d’un mois plus tard, cette prise de position pourrait bien se retourner contre le président américain en lice pour un second mandat à la Maison Blanche. Entretien avec Pierre Bourgois, maître de conférence en sciences politiques à l’université catholique à Angers. Pierre Bourgois est l'auteur de Le néoconservatisme américain - La démocratie pour étendard (éditions Presses universitaires de France)
11/2/2023 • 4 minutes, 46 seconds
«Le Qatar a une politique qui consiste à dialoguer avec tout le monde»
Soixante-seize blessés et 335 binationaux et étrangers ont été évacués ce mercredi de la bande de Gaza vers l'Égypte via le terminal de Rafah. Cette évacuation a été permise après un accord négocié par le Qatar entre l'Égypte, le Hamas et Israël. Quel rôle joue le Qatar dans la région ? L’analyse de Bertrand Besancenot, ancien ambassadeur de France au Qatar et en Arabie saoudite et ancien envoyé spécial du président Macron pour les pays du Golfe.
11/1/2023 • 7 minutes, 54 seconds
Au Kenya, peu de chances que «Charles III aille au-delà» d'une reconnaissance de l'aspect inhumain de la colonisation
Le roi Charles III a entamé une visite d'État au Kenya, ancienne colonie britannique où se sont multipliées ces derniers jours les demandes d'excuses pour le passé du Royaume-Uni dans ce pays d'Afrique de l'Est. Entre 1952 et 1960, plus de 10 000 personnes ont été tuées lors de la révolte des Mau Mau contre le pouvoir colonial, l'une des répressions les plus sanglantes de l'empire britannique. La dernière visite d'État d'un souverain britannique au Kenya remonte à novembre 1983, sous Elizabeth II. Le décryptage de Philippe Chassaigne, professeur d’histoire contemporaine à l’Université Bordeaux-Montaigne, auteur de L’histoire de l’Angleterre des origines à nos jours.
10/31/2023 • 7 minutes, 34 seconds
Israël: l’attaque du Hamas du 7 octobre «a ruiné toute la stratégie de Netanyahu»
Dans un message publié sur le réseau social X, Benyamin Netanyahu avait reproché aux responsables sécuritaires de son pays d’avoir sous-estimé les risques d’une attaque d’envergure du Hamas, avant de supprimer le message et de s'excuser. La classe politique est en ébullition et les analystes politiques estiment que la suite de la carrière politique du premier ministre est fortement compromise pour n'avoir pas été en mesure d'assurer la protection de sa population. Le décryptage de Thomas Vescovi, chercheur indépendant en histoire contemporaine. Auteur de « L’échec d’une utopie, une histoire des gauches en Israël », éditions La Découverte.
10/30/2023 • 6 minutes, 43 seconds
Cent ans de la République turque: «On reproche à Erdogan d’avoir perverti l’héritage d’Atatürk»
La Turquie a cent ans aujourd’hui. Recep Tayyip Erdoğan, actuel chef de l’État turc, dirige le pays créé en 1923 par Mustafa Kemal Atatürk, fondateur et premier président de la République. Cent ans après, que reste-t-il de cet héritage alors qu’Erdogan cherche à s’imposer également comme figure tutélaire de la nation ? Bayram Balci, chercheur au Centre de recherches internationales de Sciences Po, est l’invité de la mi-journée de RFI. Co-auteur avec Nicolas Monceau de l’ouvrage Turkey, a Century of Change in State and Society, coédité et publié chez Palgrave Macmillan, il répond aux questions de Jean-Baptiste Marot.
10/29/2023 • 6 minutes, 4 seconds
Russie-Ukraine: «La question aujourd’hui est de savoir qui use et qui fixe les forces de l’autre»
Qu'en est-il de la contre-offensive ukrainienne contre la Russie lancée au début du mois de juin : avancée ou échec ? La question se pose pour certains analystes. Et à quoi faut-il s’attendre en Ukraine alors que l’hiver approche ? Philippe Gros, maître de recherches à la Fondation pour la recherche stratégique, spécialiste des questions militaires, est l’invité de la mi-journée de RFI.
10/28/2023 • 6 minutes, 25 seconds
Un an après le rachat de Twitter par Elon Musk: «Une version maximaliste de la liberté d’expression»
Il y a un an, Elon Musk achetait Twitter (renommé X) pour 44 milliards de dollars, après des mois de rebondissements judiciaires. Le patron de Tesla et de Space X a depuis changé la sociologie du réseau en enchaînant les polémiques, les messages haineux, une gestion calamiteuse et des prises de position ultraconservatrices qui alimentent le cœur de son business. Les explications d’Olivier Ertzscheid, enseignant-chercheur en sciences de l’information et de la communication à Nantes Université.
10/27/2023 • 6 minutes, 32 seconds
L'ultra-conservateur Mike Johnson élu «speaker»: «De nombreuses crises se profilent à l’horizon»
C'est la fin de trois semaines de crises et de psychodrames chez les républicains aux États-Unis. Depuis hier soir, la Chambre des représentants a enfin un speaker ! Il s'agit d'un inconnu du grand public, Mike Johnson qui a pour particularité d'être l'un des plus fervents supporter de Donald Trump, ce qui soulève de très nombreuses questions. L’analyse de Jérémy Ghez, professeur associé d’économie et d'affaires internationales à HEC Paris Business School, auteur de « États-Unis : déclin improbable, rebond impossible », V.A Editions.
10/26/2023 • 5 minutes, 51 seconds
Retrait de la Minusma au Mali: «L’ONU est prise entre deux feux»
Le retrait de la Minusma du Mali se poursuit et doit être achevé d'ici au 31 décembre. Depuis quelques jours, le processus de désengagement tourne à la polémique entre la junte au pouvoir à Bamako et la mission onusienne, en raison notamment du départ de la Minusma de la région de Kidal. Entretien avec Bruno Clément-Bollée, général à la retraite et ex-directeur de la coopération de sécurité et de défense au ministère des Affaires étrangères.
10/25/2023 • 5 minutes, 36 seconds
Emmanuel Macron au Proche-Orient: «La France est là pour rappeler un certain nombre de principes»
Plus de deux semaines après l'attaque terroriste du Hamas, le président français Emmanuel Macron est en visite en Israël et en Cisjordanie ce mardi. Mais la France a-t-elle encore une voix qui compte dans la région ? Entretien avec Frédéric Charillon, professeur de sciences politiques, codirecteur du centre Géopolitique, défense et leadership à l'Essec. Ancien directeur de l'IRSEM et Frédéric Charillon est l'auteur de La France dans le monde (éditions CNRS)
10/24/2023 • 7 minutes, 4 seconds
«Israël a un agenda stratégique pour reprendre des parties de la Cisjordanie»
Alors que les regards sont braqués sur la Bande de Gaza, les attaques de colons israéliens contre les Palestiniens de Cisjordanie se multiplient. Une stratégie de déplacement qui s’accélère de façon quasiment invisible depuis l’attaque du Hamas. Entretien avec Dana Farraj, chercheuse en droit et avocate certifiée à l'Association du barreau palestinien.
10/23/2023 • 6 minutes, 19 seconds
Argentine: «Javier Milei est un candidat d'extrême droite avec une politique ultralibérale»
En Argentine, les bureaux de vote ont ouvert pour le premier tour de l'élection présidentielle. Le favori des sondages, Javier Milei, est une personnalité entre Jair Bolsonaro et Donald Trump qui a récemment émergé dans la vie politique argentine. Javier Milei prétend pouvoir devenir le prochain président argentin. Entretien avec Maricel Rodriguez Blanco, maitresse de conférence en sociologie à l'Institut catholique de Paris. À lire aussiEn Argentine, des électeurs résignés votent pour leur prochain président
10/22/2023 • 5 minutes, 59 seconds
France: le projet de l'autoroute A69 «aggrave le réchauffement climatique»
Ce samedi 21 octobre, ils sont des milliers à se rassembler dans le sud-ouest de la France sur le tracé du projet de l'autoroute A69 qui doit relier Toulouse à Castres. Une bataille qui divise et oppose les défenseurs du climat et de la biodiversité à ceux de la voiture et de l'économie. Entretien avec Benoit Hartmann, géographe spécialiste des questions environnementales.
10/21/2023 • 5 minutes, 30 seconds
L'Amérique «phare pour le monde»: «Joe Biden veut persuader le pays de jouer un tel rôle»»
Au lendemain de son voyage en Israël, Joe Biden s’est adressé à une Amérique de plus en plus isolationniste en estimant que les États-Unis demeuraient un « phare pour le monde ». Il a tenté de convaincre ses concitoyens de la nécessité du leadership des États-Unis avec l’objectif d’obtenir du Congrès le vote d’une enveloppe englobant l’aide financière à l’Ukraine et à l’État hébreu. L’analyse de Pierre Mélandri, professeur émérite de l’Institut d’études politiques de Paris. Auteur de « Le siècle américain », aux éditions Perrin.
10/20/2023 • 6 minutes, 55 seconds
Guerre Israël-Hamas: quel rôle peut jouer l'Égypte?
Un accord a été trouvé par les États-Unis et l'Égypte pour l'acheminement de l'aide vers Gaza, alors que la crise humanitaire ne cesse d'empirer dans l'enclave palestinienne, assiégée par Israël. Les convois d'aide humanitaire qui doivent se rendre à Gaza, où vivent 2,4 millions de Palestiniens, sont toujours bloqués au point de passage de Rafah, le seul qui ne soit pas contrôlé par Israël. L'Égypte ne souhaite pas accueillir les Palestiniens de Gaza. Décryptage du rôle que l'Égypte peut jouer dans la résolution de ce conflit au Proche-Orient avec Sarah Daoud, docteure en science politique au Centre de recherches internationales de Sciences-Po.
10/19/2023 • 6 minutes, 53 seconds
Frappe sur un hôpital de Gaza: les dirigeants arabes «sont obligés de donner des gages à leur opinion»
Le président américain Joe Biden est arrivé à Tel-Aviv quelques heures après une frappe contre un hôpital de Gaza qui a causé la mort d'au moins 471 personnes. L'origine du tir reste indéterminée, mais Washington soutient le récit israélien qui accuse l'organisation palestinienne Jihad islamique. Ce drame a suscité de nombreuses condamnations d'Israël émanant de pays arabes, et des manifestants ont exprimé leur colère dans les grandes villes du monde arabe, notamment à Amman et Tunis. L’analyse de Frédéric Charillon, professeur des universités en science politique, ancien directeur de l'IRSEM et chroniqueur à l’Opinion. Auteur de « Guerres d’influence », éditions Odile Jacob.
10/18/2023 • 6 minutes, 6 seconds
Joe Biden en Israël: «Il est essentiel que les Américains se réinvestissent»
Le président américain est attendu en Israël mercredi 18 octobre pour une visite de « solidarité ». Il se rendra ensuite en Jordanie où il rencontrera le roi Abdallah II, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le dirigeant de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Joe Biden espère « entendre de la part d'Israël comment il mènera ses opérations de manière à minimiser les pertes civiles et à permettre l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils de Gaza d'une manière qui ne profite pas au Hamas ». Le décryptage de Jean-Paul Chagnollaud, professeur émérite des Universités et président de l’IReMMO. Co-auteur de « Le rendez-vous manqué des peuples - De l'échec des révolutions populaires aux dérives populistes », éditions Autrement.
10/17/2023 • 7 minutes, 13 seconds
Gaza: «Il y a des chances que l’exode se fasse indépendamment du souvenir de la Nakba»
Israël et le Hamas démentent la mise en place d'un cessez-le-feu et l'ouverture du point de passage de Rafah, entre la bande de Gaza et l'Égypte. Le chef des situations humanitaires d'urgence à l'ONU se rendra demain dans la région pour aider aux négociations sur l'acheminement de l'aide à Gaza, où plus d'un million de personnes ont été déplacées en une semaine. Marc Lavergne, géopolitologue, directeur de recherche émérite au CNRS, spécialiste des conflit au Moyen-Orient et la Corne de l’Afrique. À lire aussiL'Égypte propose de faire transiter l'aide humanitaire pour Gaza par son territoire
10/16/2023 • 6 minutes, 18 seconds
Gaza: «Israël amasse tous les moyens nécessaires pour avoir le contrôle» de l'offensive
Israël martèle son objectif : détruire le Hamas dans la bande de Gaza. Alors que l'échéance de l'offensive se rapproche, comment cette guerre peut-elle se dérouler ? Entretien avec le général Jean-Paul Paloméros, ancien chef d’état-major de l’armée de l’air française et ancien commandant suprême des forces alliées de l'Otan. À lire aussiGuerre Israël-Hamas: «C’est le moment de partir» au sud de la bande de Gaza, lancent les Israéliens
10/15/2023 • 5 minutes, 37 seconds
Conflit israélo-palestinien: «C’est le moment de la réponse pour Israël»
Une semaine après l'attaque terroriste du Hamas contre l'État hébreu, et à l'approche d'une invasion terrestre israélienne de la bande de Gaza, quel est l'état de la société israélienne aujourd'hui ? Entretien avec Alain Dieckhoff, sociologue et directeur de recherche au CNRS. À lire aussiDans le piège de Gaza après l'appel d'Israël à évacuer
10/14/2023 • 5 minutes, 52 seconds
Ordre d'évacuation des civils du nord de Gaza: «C'est parfaitement irréaliste»
Israël bombarde l’enclave de Gaza en prélude à une action terrestre d’envergure et ordonne l'évacuation de « tous les civils » de la ville dans les 24 heures. L'ONU dénonce des conséquences humanitaires catastrophiques, estimant impossible de déplacer en urgence une population de plus d'un million de Palestiniens vivant dans le nord de l'enclave. Les ONG sur place, comme Louise Bichet, responsable du pôle Moyen-Orient de Médecins du Monde, qui dénonce une violation constante du droit humanitaire.
10/13/2023 • 5 minutes, 14 seconds
Solidarité américaine après l'offensive du Hamas: «le président américain a fait preuve de clarté assez remarquable»
Antony Blinken en visite en Israël pour témoigner du soutien sans faille de Washington à son allié, que Joe Biden a toutefois appelé à respecter le « droit de la guerre » face aux attaques sans précédent du Hamas depuis la bande de Gaza. La Maison Blanche a déjà fourni une aide militaire supplémentaire à l'État hébreu depuis le début de la guerre déclenchée par l'offensive du Hamas. L’analyse de Martin Quencez, directeur adjoint du bureau parisien du German Marshall Fund of the United States.
10/12/2023 • 6 minutes, 41 seconds
Blocus total de la bande de Gaza: «Se pose la question de la survie de la population»
L'ONU s'inquiète du sort des Gazaouis soumis à un siège complet par l'armée israélienne. Les Nations unies rappellent qu'un tel siège est interdit par le droit international et demandent l'ouverture d'un corridor humanitaire. Quelque 2,3 millions de Palestiniens vivent dans la bande de Gaza, un territoire densément peuplé et éprouvé par la pauvreté, sous blocus israélien depuis 2007. Le décryptage d'Agnès Levallois, maître de recherches à la Fondation pour la Recherche Stratégique et vice-présidente de l'Iremmo.
10/10/2023 • 5 minutes, 51 seconds
Attaque du Hamas en Israël: «Dans ce conflit, les civils sont en première ligne des deux côtés»
La riposte israélienne est toujours en cours après la vaste attaque surprise de la branche armée du Hamas, depuis la bande de Gaza. L’Iran qui a démenti toute implication dans cette offensive contre Israël, a été l’un des premiers pays à apporter son soutien à cette attaque surprise qui a déjà fait plus de 1.100 morts des deux côtés. Comment le Hamas a-t-il pu accumuler un tel arsenal et préparer un tel assaut ? Entretien avec Amélie Férey, chercheuse au Centre des études de sécurité de l’Ifri. Auteure de « Assassinats ciblés : critique du libéralisme armé ».
10/9/2023 • 5 minutes, 57 seconds
2e Journée paralympique du 8 octobre à Paris: «Une forme d’avant-goût des jeux de 2024»
Deuxième édition de la journée paralympique ce dimanche, place de la République à Paris. Cette journée organisée en présence du président de la République Emmanuel Macron, se tient à l’occasion de l’ouverture, lundi 9 octobre, de la billetterie des Jeux paralympiques de Paris 2024. Pour en parler, Alexandra Nouchet est l’invitée de la mi-journée de RFI. Para-athlète, elle fait partie de cette nouvelle génération qui participera aux Jeux paralympiques de 2024. Elle court le 100 m et fait du saut en longueur. Elle répond aux questions de Jean-Baptiste Marot
10/8/2023 • 5 minutes, 5 seconds
Offensive du Hamas en Israël: «Ces violences atteignent aujourd’hui un paroxysme lié à une totale impasse politique»
Au Proche-Orient, une nouvelle offensive d’envergure a été lancée par le Hamas à l’aube contre Israël. Baptisée « Déluge d'Al-Aqsa », elle vise à mettre un terme à tous les crimes de l’occupation israélienne, selon une déclaration du chef de la branche armée du Hamas à la radio ce matin. Pour en parler, Jean-Paul Chagnollaud, professeur émérite des universités, directeur de la revue Confluences Méditerranée, président de l'Iremmo..
10/7/2023 • 15 minutes, 56 seconds
Volte-face de Joe Biden sur la question migratoire: «Il y a un enjeu électoral»
Accusé par la droite de laxisme face aux arrivées de migrants, le président américain Joe Biden a assuré jeudi qu'il était légalement contraint de poursuivre la construction d'un mur frontalier avec le Mexique. Le même jour, la Maison Blanche annonce la reprise de vols directs d'expulsion vers le Venezuela pour les immigrés en situation irrégulière, interrompus depuis des années. Entretien avec Steven Ekovich, historien et professeur de sciences politiques à l’université américaine de Paris.
10/6/2023 • 5 minutes, 34 seconds
Coupe du monde 2030: «Il y a des considérations purement politiques»
La Fédération internationale de football a annoncé que l'édition 2030 de la Coupe du monde serait organisée conjointement par le Maroc, l'Espagne et le Portugal. Les premiers matchs de la compétition se tiendront en Argentine, en Uruguay et au Paraguay. Par ce choix, la Fifa devrait réserver l'organisation du Mondial 2034 à l'Asie ou à l'Océanie. C’est une aberration alors que la cirse climatique s'accélère ? Entretien avec Jean-Baptiste Guégan, consultant en géopolitique du sport. Jean-Baptiste Guégan est le co-auteur de Qatar, dominer par le sport (éditions Bréal by Studyrama).
10/5/2023 • 5 minutes, 9 seconds
Synode sur l’avenir de l’Église: «C'est la question de la réforme d'une grande et très ancienne institution»
Après deux ans de consultations des catholiques du monde entier, le pape François a ouvert ce mercredi 4 octobre le synode sur l’avenir de l’Église catholique. Entretien avec Jean-Marie Guénois, rédacteur en chef au Figaro et auteur de Pape François, la révolution (éditions Gallimard).
10/4/2023 • 6 minutes, 45 seconds
Technologies essentielles: «Il faut d’urgence retrouver une souveraineté»
La Commission européenne dévoile ce mardi une liste de technologies critiques qu'elle veut défendre contre les appétits chinois. Il est notamment question d'intelligence artificielle, des technologies quantiques ou des semi-conducteurs. Entretien avec Jean-François Di Meglio, économiste et président de l'institut de recherche Asia Centre.
10/3/2023 • 6 minutes, 5 seconds
Nord du Mali: «Il y a une donnée à ne pas oublier, celle de la position des populations vis-à-vis des différents acteurs»
Le nord du Mali est le théâtre depuis fin août d'une reprise des hostilités entre l'armée et des groupes rebelles avec une intensification des attaques jihadistes. Ce regain coïncide avec le retrait en cours de la mission de l'ONU, poussée vers la sortie par la junte au pouvoir depuis 2020. Le pouvoir à Bamako est-il menacé ? L’analyse du journaliste Lémine Ould Salem, auteur de « Le Ben Laden du Sahara », éditions La Martinière et « L’histoire secrète du Djihad », éditions Flammarion.
10/2/2023 • 6 minutes, 58 seconds
États-Unis: «Des dossiers majeurs de la politique étrangère peuvent être pris en otage par des querelles partisanes»
Washington, la capitale fédérale américaine, se réveille finalement sans « shutdown »grâce à un accord trouvé in extremis entre démocrates et républicains au Congrès. Plus de peur que de mal, le pire a été évité, mais les discussions doivent se poursuivre. Ce n'est qu'un répit pour 45 jours. Il faudra renégocier à la mi-novembre, pour éviter la paralysie des activités gouvernementales. Pour en parler, Julien Tourreille, chercheur en résidence à l'Observatoire sur les États-Unis de la chaire Raoul Dandurand à l'Université du Québec à Montréal. Il répond à Jean-Baptiste Marot.
10/1/2023 • 6 minutes, 14 seconds
Jeux paralympiques 2024: «L’essence même du sport mondial est d’intégrer tous les athlètes»
La France va organiser les Jeux olympiques et paralympiques de 2024. Nombreuses questions se posent sur la participation à ces Jeux des athlètes russes et biélorusses, depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie il y a un an. Le comité paralympique a décidé d’autoriser leur participation sous bannière neutre et certaines conditions. Pour en parler, Lukas Aubin, directeur de recherches à l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS), auteur de Géopolitique de la Russie (éditions la Découverte), est l’Invité de la mi-journée de RFI. Il répond à Jean-Baptiste Marot.
9/30/2023 • 5 minutes, 54 seconds
La hausse du budget militaire de la Russie «marque sa volonté de s’inscrire dans une guerre longue»
La Douma, la chambre basse du Parlement russe, commence ce vendredi 29 septembre l'examen du projet de budget 2024. Le texte ne passe pas inaperçu, il prévoit une hausse de près de 70 % des dépenses militaires l'an prochain. Une envolée qui illustre la détermination de Moscou à poursuivre son intervention militaire en Ukraine malgré les conséquences sur les autres portefeuilles comme l’éducation, la santé ou la protection de l’environnement. L’analyse d’Ulrich Bounat, analyste en relations internationales. Auteur de « La guerre hybride en Ukraine, quelles perspectives ? », éditions du Cygne.
9/29/2023 • 5 minutes, 56 seconds
Dissolution de la République du Haut-Karabakh: «C'est une terreur contre la population qui est utilisée par les Azerbaïdjanais»
Le Haut-Karabakh cessera d'exister le 1ᵉʳ janvier prochain. Ce jeudi matin, les autorités de l'enclave ont annoncé l'auto-dissolution de la République séparatiste et de ses institutions, un pas de plus vers l'intégration de la région à l'Azerbaïdjan. Sur le terrain, l'exode des populations se poursuit vers l'Arménie. Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian dénonce un nettoyage ethnique au Haut-Karabakh face auquel il appelle la communauté internationale à agir. L’analyse de Marie Mendras, politologue au CNRS et professeure à Sciences Po, spécialiste de la Russie et de l’espace postsoviétique.
9/28/2023 • 6 minutes, 32 seconds
Exode des Arméniens du Haut-Karabakh: «Sécuriser ceux qui ne peuvent pas partir»
L’exode de milliers d'Arméniens se poursuit, près d'une semaine après l'offensive éclair menée par l'Azerbaïdjan dans la région sécessionniste du Haut-Karabakh. Quatre jours après l'ouverture par Bakou de la seule route qui relie l'enclave à l'Arménie, plus de 50 000 personnes l'ont déjà quitté pour trouver refuge en territoire arménien dans des conditions humanitaires précaires. Entretien avec Tigrane Yegavian, professeur de relations internationales à l’Université de Schiller. Tigrane Yegavian est l'auteur de Géopolitique de l’Arménie (Bibliomonde)
9/27/2023 • 5 minutes, 23 seconds
Réchauffement climatique: «L'AIE est plus optimiste en raison de l'accélération des nouvelles technologies»
Selon le rapport annuel de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), publié ce mardi, atteindre l’objectif de l’Accord de Paris et limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C est encore possible. L’agence explique que les États-Unis et l’Union européenne vont devoir avancer de cinq ans leur objectif, et la Chine, de dix ans. Entretien avec Jean-Charles Hourcade, spécialiste de l’économie du climat et membre de l’équipe de rédaction du 6e rapport de synthèse du Giec. Jean-Charles Hourcade est le coauteur de Fiscalité carbone et finance climat - Un contrat social pour notre temps (éditions Les petits matins).
9/26/2023 • 6 minutes, 37 seconds
Rapatriement de l'ambassadeur français et des militaires du Niger: la junte «a obtenu ce qu'elle voulait»
Emmanuel Macron a annoncé dimanche soir le rappel de l’ambassadeur de France à Niamey et le départ des 1 500 soldats français stationnés au Niger, qui était l’un des derniers alliés de Paris au Sahel. Un retrait qui intervient après ceux du Mali et du Burkina Faso, où la France a déjà été poussée vers la sortie par des juntes hostiles. Pour Seidik Abba, journaliste et président du Centre international de réflexions et d’études sur le Sahel, « le départ est beaucoup plus douloureux car la France a cédé ». Il est l’auteur de Mali-Sahel - Notre Afghanistan à nous.
9/25/2023 • 6 minutes, 24 seconds
Haut-Karabakh: «L'Azerbaïdjan endoctrine sa population à la haine anti-arménienne depuis longtemps»
Moins d'une semaine après la victoire de l'Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh face aux séparatistes arméniens, à quoi faut-il s'attendre dans la région ? Quels sont les bouleversements annoncés ? Entretien avec Laurent Leylekian, analyste géopolitique spécialiste de l'Asie mineure et du Caucase.
9/24/2023 • 5 minutes, 53 seconds
Peuples autochtones du Brésil: «Là où il y a des terres autochtones, la biodiversité se maintient»
Ils étaient là avant l'arrivée des colons... Les peuples autochtones du Brésil ont remporté une victoire judiciaire pour leurs droits devant la Cour suprême. Leurs droits pour leurs terres face, en particulier, au puissant secteur agricole qui détruit la forêt où ils vivent. La Cour suprême a remis en cause une loi votée cet été. Entretien avec Irène Bellier, anthropologue et directrice de recherche émérite au CNRS, vice-présidente du groupe international de travail pour les peuples autochtones.
9/23/2023 • 5 minutes, 18 seconds
Le pape à Marseille pour l'accueil des migrants: «C'est un éveilleur de solidarité»
Le pape François est arrivé ce vendredi à Marseille pour une visite de deux jours consacrée à la Méditerranée et au défi migratoire. Depuis le début de son pontificat, François ne cesse de multiplier les symboles pour défendre les migrants dans une Europe qui peine dramatiquement à faire face à l'arrivée massive de migrants à Lampedusa ces derniers jours. Entretien avec Jean-Paul Willaime, sociologue des religions et directeur d'études émérite à l'École pratique des hautes études. Co-auteur de La religion dans la France contemporaine. Entre sécularisation et recomposition, Armand Colin.
9/22/2023 • 6 minutes, 25 seconds
Relations Pologne-Ukraine: «Il faut placer ces tensions dans le contexte des législatives»
Une brouille s'étale désormais au grand jour entre Kiev et la Pologne, un pays jusque-là considéré comme l'un de ses principaux alliés. Sur fond de tensions entre les deux pays sur la question de l'importation de céréales ukrainiennes dans l'UE, Varsovie a annoncé hier la fin de ses livraisons d'armes à son voisin qui en a pourtant un urgent besoin dans sa guerre contre la Russie. Le ministère ukrainien de l'Agriculture a affirmé que des négociations auront lieu « dans les prochains jours » et que les deux voisins gardaient « des relations étroites » malgré les vives tensions. Décryptage de Krzysztof Soloch, professeur à l'université Paris-Sorbonne, spécialiste de l'Europe centrale et de l'Europe du Nord.
9/21/2023 • 6 minutes, 26 seconds
Échange de prisonniers États-Unis/Iran, va-t-on vers un réchauffement?
Cinq Américains détenus en Iran et cinq Iraniens détenus aux États-Unis ont été libérés en début de semaine, dans le cadre d'un accord conclu par l'intermédiaire du Qatar. Cet échange de prisonniers a eu lieu après le dégel des fonds iraniens d'un montant de 6 milliards de dollars. Le décryptage de David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l’Iris et rédacteur en chef de la revue Orients Stratégiques. Il a co-dirigé l’ouvrage « La République islamique d'Iran en crise systémique : Quatre décennies de tourments », aux éditions l’Harmattan.
9/20/2023 • 5 minutes, 56 seconds
Reprise des hostilités au Haut-Karabakh: «C'était malheureusement attendu»
Bakou a annoncé à la mi-journée le lancement d'une opération antiterroriste dans l'enclave que revendiquent à la fois l'Azerbaïdjan et l'Arménie. Des explosions ont été entendues dans la foulée à Stepanakert, la capitale régionale. Médiatrice dans le conflit, la Russie a immédiatement lancé un appel au calme. Pourquoi le conflit reprend-t-il aujourd'hui dans cette région du Caucase et quelle est l'étincelle qui a remis le feu aux poudres ? Le décryptage de Thorniké Gordadzé, ancien ministre géorgien en charge des relations avec l’Union européenne et enseignant à Sciences Po Paris.
9/19/2023 • 6 minutes, 37 seconds
Élections européennes: la crise migratoire sera un «élément de partage entre les différents courants d’extrême droite»
Après de nouvelles arrivées massives de migrants sur l'île de Lampedusa la semaine dernière, le défilé des responsables politiques européens de tous bords se poursuit en Italie. Ce nouvel épisode des crises migratoires est pour l'extrême droite l'occasion rêvée pour dénoncer la politique migratoire européenne et française à neuf mois des élections européennes. Entretien avec Virginie Guiraudon, directrice de recherche CNRS au Centre d’études européennes de Sciences Po. Virginie Guiraudon est l'auteure de Les politiques d’immigration en Europe (éditions L’Harmattan).
9/18/2023 • 6 minutes, 15 seconds
Inondations en Libye: «l’assistance humanitaire n’est jamais suffisante dans des désastres pareils»
L'urgence humanitaire en Libye, une semaine après les inondations catastrophiques qui ont frappé l'est du pays, en particulier la ville de Derna... Quelle est la situation sur place, de quoi souffrent les survivants, les sinistrés ? Entretien avec Elie Abou Aoun, directeur Libye de l’ONG International Rescue Committee (IRC).
9/17/2023 • 6 minutes, 19 seconds
Migrants à Lampedusa: «Giorgia Meloni est sur le point de perdre la face»
C'est l'information de la mi-journée autour de la crise des migrants à Lampedusa, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen va se rendre sur la petite île italienne au large de la Tunisie où ont débarqué des milliers de personnes depuis le début de la semaine. Visite au côté de Giorgia Meloni, la cheffe du gouvernement italien, qui dénonçait hier soir une pression migratoire insoutenable, elle réclamait une réaction européenne. Entretien avec Hervé Rayner, maître de conférences en science politique à l’université de Lausanne, spécialiste de l’Italie contemporaine et auteur de L’Italie en mutation, à la Documentation française.
9/16/2023 • 5 minutes, 28 seconds
Grève dans le secteur automobile américain: «L'arbitre, Joe Biden, a des fidélités contradictoires»
Une grève majeure et inédite a commencé aujourd’hui aux États-Unis dans le secteur automobile. Les trois principaux constructeurs sont touchés, faute d'avoir trouvé un accord dans les négociations portant notamment sur la hausse des salaires. Décryptage des conséquences économiques et politiques avec Jérémy Ghez, professeur associé d’économie et d'affaires internationales à HEC Paris Business School. Jérémy Ghez est l'auteur de États-Unis : déclin improbable, rebond impossible (V.A Editions)
9/15/2023 • 5 minutes, 55 seconds
Vieillissement de la classe politique américaine: «La rénovation n'est pas pour maintenant»
Les États-Unis deviennent-ils une gérontocratie ? Le chef des républicains au Sénat, Mitch McConnell, 81 ans, qui a connu plusieurs moments de confusion totale en quelques semaines, a suscité de vives inquiétudes sur sa santé et ravivé les critiques contre le vieillissement de la classe politique américaine, tandis que Joe Biden, 80 ans, et Donald Trump 77 ans, sont les favoris de la prochaine présidentielle. Entretien avec William Genieys, directeur de recherche CNRS au Centre d’études européennes et de politique comparée de Sciences Po. William Genieys est l'auteur de A Government of Insiders à paraître en mars 2024 aux éditions John Hopkins University Press.
9/14/2023 • 6 minutes, 15 seconds
Sommet exceptionnel entre Poutine et Kim Jong-un: «Un aveux de faiblesse de la part de Poutine»
Isolé diplomatiquement, Vladimir Poutine a reçu en grande pompe le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un. Ce dernier a salué l'armée russe « héroïque » engagée en Ukraine lors du déjeuner officiel. Selon les États-Unis, ce sommet exceptionnel pourrait aboutir à des ventes de matériel militaire à la Russie. Le décryptage d’Olivier Weber, écrivain et grand reporter. Auteur de l’ouvrage « Dans l’œil de l’archange », éditions Calmann-Lévy.
9/13/2023 • 6 minutes, 17 seconds
Inondations terribles en Libye: «La vulnérabilité sociale grandit avec les conflits»
Les pluies torrentielles et les inondations provoquées par la tempête Daniel qui s'est abattue sur l'est de la Libye ont fait un nombre « énorme » de morts qui pourraient se compter en milliers, et 10 000 disparus selon la Croix-Rouge. Le pays compte aujourd'hui deux gouvernements qui se disputent le pouvoir, l'un dans l'ouest et l'autre dans l'est. Cette division est un obstacle pour venir en aide aux sinistrés et les secouristes semblent dépassés par l'ampleur de la catastrophe. L’analyse de Badaoui Rouhban, expert en prévention des catastrophes.
9/12/2023 • 6 minutes, 4 seconds
Séisme et diplomatie: «La France n’a pas reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara»
Le bilan humain ne cesse de s'alourdir après le séisme dévastateur survenu ce week-end au Maroc. Rabat a annoncé n'avoir accepté, à ce stade, que l’aide de quatre pays et la France n’en fait pas partie. Les rapports n'ont pas cessé de se dégrader entre les deux capitales. En cause: le dossier épineux du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole dont le statut fait toujours l'objet d'une médiation à l'ONU. Le décryptage de Béligh Nabli, professeur de droit public à l’UPEC-Paris XII. Auteur de « Relations internationales », éditions Pedone.
9/11/2023 • 5 minutes, 56 seconds
Secours populaire: «Nous allons au Maroc pour aider les acteurs locaux et leur permettre d’aider les populations»
La région de Marrakech au Maroc a été touchée dans la nuit de vendredi à samedi par un puissant séisme. Bilan, près de 2 000 morts. Un tremblement de terre à la suite duquel Rabat n’a pas encore lancé un appel à l’aide internationale, alors que plusieurs pays dont la France sont prêts à apporter leur assistance et leur expertise en la matière. Une mission du Secours populaire français par contre est attendue sur place ce lundi 11 septembre. Jean Stellittano, secrétaire national du Secours populaire français, est l’invité de la mi-journée de RFI.
9/10/2023 • 5 minutes, 50 seconds
G20 à New Delhi: «C'est la première fois que Xi Jinping manquera un tel sommet»
Ce week-end se tient à New Delhi le sommet du G20, dont les pays membres représentent environ 85% de l'économie mondiale. Il n’y aura ni Vladimir Poutine, ni Xi Jinping et l’absence du leader de la deuxième économie mondiale met en lumière les tensions entre les deux géants asiatiques. L’analyse de Jean-Luc Racine, directeur de recherche émérite au CNRS et chercheur senior à Asia Centre. Auteur de l’article « L'Inde dans le jeu des puissances, entre Ukraine et G20 », publié dans Politique étrangère de l’Ifri, été 2003.
9/8/2023 • 5 minutes, 46 seconds
«Les routes de la soie à travers le monde ont aggravé la crise écologique», selon Marie Holzman
C’est un grand projet économique mis en place en 2013 par Xi Jinping. Il s’agit d’un gigantesque réseau de voies terrestres, maritimes, aériennes ou ferroviaires qui conduisent de la Chine à l’Europe, à l'Afrique, et même à l'Amérique du Sud. Les deux tiers des pays qui participent aux nouvelles routes de la soie se retrouvent surendettés et les Occidentaux sont devenus de plus en plus méfiants face au risque d’hégémonie chinoise. Succès ou échec ? Décryptage de l’invitée de RFI Marie Holzman, sinologue et co-autrice de « Où nous emmène la Chine ? » dans la revue Projet.
9/7/2023 • 5 minutes, 45 seconds
Intempéries en Grèce: «On envisage une intensification de ces événements»
En Grèce, le mardi 5 septembre, l'équivalent de toute une saison de pluie est tombée en seulement 24 heures. Il y a encore quelques jours, le pays était victime de brasiers gigantesques. Comment expliquer ces intempéries ? Entretien avec Jean Jouzel, climatologue, ancien vice-président du conseil scientifique du GIEC, auteur du livre Climat, itinéraire d’un pionnier.
9/6/2023 • 6 minutes, 25 seconds
Possible rencontre entre Vladimir Poutine et Kim Jong-un: «La Russie a cruellement besoin d’alliances»
Lundi 4 août, la Maison Blanche a affirmé que le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un avait l'intention d'aller en Russie prochainement pour discuter avec le président Vladimir Poutine autour de la vente d'armes de Pyongyang à Moscou. Pourquoi la Russie aurait-elle besoin de la Corée du Nord ? Entretien avec André Filler, professeur des universités à Paris 8 et à l’Institut français de Géopolitique. À lire aussiCorée du Nord: Kim Jong-un pourrait prochainement rencontrer Poutine, pas de confirmation au Kremlin
9/5/2023 • 6 minutes, 19 seconds
Corruption en Ukraine: «Avant la guerre, il y avait un problème systémique»
Roustem Oumerov va devenir ministre de la Défense en Ukraine en remplacement d'Oleksiy Reznikov. En effet, ce dernier a présenté sa démission, car il est notamment au cœur d'un scandale de corruption autour d'un contrat portant sur les fournitures de l'armée signé avec une entreprise turque. Oleksiy Reznikov n’est d'ailleurs pas le seul à être concerné pas ce type d'affaires. Ce week-end, en effet, l'oligarque Ihor Kolomoïsky a été placé en détention en raison de soupçons de fraude et de blanchiment d'argent. Entretien avec Florent Parmentier, fondateur du site Eurasia Prospective et Enseignant à Sciences Po Paris, auteur du livre Les Chemins de l'État de droit. La voie étroite des pays entre Europe et Russie (Presses de Sciences Po).
9/4/2023 • 6 minutes, 2 seconds
Le pape en Mongolie: un pontificat «axé sur les périphéries, les populations et les zones oubliées»
Fin de la visite du pape François ce dimanche en Mongolie, pays enclavé entre la Chine et la Russie. Il a croisé à Oulan-Bator des catholiques chinois. Un voyage stratégique à l'égard de la Chine. Quel est le message que le souverain pontife a voulu faire passer à travers ce déplacement en Mongolie ? L'analyse de Michel Chambon, théologien, anthropologue, spécialiste des catholiques en Asie et membre de l’Asia Research Institute de Singapour.
9/3/2023 • 6 minutes, 48 seconds
Fin du mercato: le décryptage de Nicolas Kssis-Martov, journaliste à «So Foot»
Vendredi soir, le rideau est tombé sur le mercato en Europe. L'international français Randal Kolo Muani est l'une des pépites achetées in extremis par le PSG. Quels sont les résultats pour les clubs européens au terme de ce marché estival des transferts ? Nicolas Kssis-Martov, journaliste au magazine So Foot, est l'invité de la mi-journée de RFI.
9/2/2023 • 7 minutes, 13 seconds
Feu vert pour la traque à la baleine en Islande: «Cette chasse demeure indéfendable»
Une triste nouvelle pour les défenseurs des animaux. Après plus de deux mois de suspension, l'Islande a donné son autorisation à la reprise de la chasse à la baleine dès ce vendredi, mais sous conditions. L'Islande est l'un des trois derniers pays au monde à autoriser cette pratique. Les groupes de défense des droits des animaux espéraient la fin de cette pratique controversée, comme l'explique l'invitée de la mi-journée de RFI, la militante écologiste Lamya Essemlali, présidente de l’organisation Sea Shepherd France.
9/1/2023 • 6 minutes, 17 seconds
Mouvement de contestation en Syrie: Assad «protège son clan, sa fortune, son règne»
Des centaines de Syriens manifestent depuis deux semaines avec des slogans qui éveillent le spectre du mouvement de 2011. Ils réclament la chute du régime de Bachar el-Assad et brandissent des drapeaux de la révolution syrienne, mêlés aux bannières druzes, la communauté majoritaire dans cette partie du sud de la Syrie. Une colère nourrie par la hausse vertigineuse du coût de la vie, mais qui a pris un tournant politique. L'analyse de Salam Kawakibi, directeur du Centre arabe de recherches et d'études politiques (Carep).
8/31/2023 • 5 minutes, 2 seconds
Tentative de coup d’État au Gabon: «On est dans une fin d'époque»
La situation est confuse au Gabon où des militaires ont déclaré ce matin mettre « fin au régime en place » après l’annonce de la réélection d’Ali Bongo pour un troisième mandat. Il est actuellement en résidence surveillée et l’un de ses fils a été arrêté notamment pour « haute trahison ». Cette tentative de putsch survient après les coups d'État au Mali, le Burkina Faso ou au Niger. L’analyse d’Antoine Glaser, journaliste et écrivain, co-auteur du Piège africain de Macron.
8/30/2023 • 6 minutes, 13 seconds
Rejet des eaux de Fukushima: «Cela prend un tour géopolitique en Chine»
Les tensions entre la Chine et le Japon continuent de monter, l'ambassade nippone à Pékin a même été touchée par un jet de brique. À l'origine, c'est la décision du rejet en mer des eaux traitées de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima qui a déclenché la colère de la Chine et la vague de harcèlement téléphonique que subissent des entreprises japonaises. Ce rejet dans l'océan Pacifique a été pourtant validé par l’AIEA. Entretien avec Karoline Postel-Vinay, chercheuse au CERI-Sciences Po, spécialiste de l'Asie orientale et auteure de La Révolution silencieuse du Japon.
8/29/2023 • 5 minutes, 58 seconds
« Il y a un échec grave de la politique française » au Sahel, selon le professeur Serge Sur
À l’occasion de la réunion annuelle des ambassadeurs et dans un discours très attendu, Emmanuel Macron a déclaré que l'ambassadeur français va rester au Niger malgré les pressions des putschistes. Le chef de l’État a mis en garde aussi contre un « risque d'affaiblissement » de l'Europe et de l'Occident dans le contexte international actuel. Le décryptage de Serge Sur, professeur émérite de l’Université Panthéon Assas et rédacteur en chef de la revue Questions internationales.
8/28/2023 • 7 minutes, 22 seconds
Niger: «À mesure que la junte s’installe au pouvoir, la perspective d’une solution diplomatique s’éloigne»
Au Niger, 20 000 partisans du coup d'État se sont réunis, samedi, à Niamey. Un rassemblement dans le stade Général Seyni Kountché alors que la junte a adressé, vendredi soir, un ultimatum de 48 heures à la France pour que son ambassadeur quitte le pays. La Cédéao, de son côté, prépare toujours son intervention armée dans le pays pour rétablir l'ordre constitutionnel et libérer le président renversé, Mohamed Bazoum, toujours retenu avec sa femme et son fils. Un mois après ce coup d'État, on fait un point sur la situation aujourd'hui avec Seidik Abba, journaliste, enseignant et président du Centre international de réflexions et d’études sur le Sahel. Il est auteur de Mali-Sahel, notre Afghanistan à nous. RFI : Des milliers de Nigériens apportent leur soutien aux putschistes. Ils étaient donc 20 000 environ, samedi 26 août à Niamey. Aujourd'hui, quel est le sentiment dans la population ? Est-ce qu'une majorité de Nigériens soutient ce coup d'État ? Seidik Abba : C’est difficile d’avoir une évaluation très exacte de la popularité dont jouit la junte. On note simplement sa capacité à mobiliser du monde pour montrer qu’elle n’est pas toute seule. Vous l’avez rappelé, il y a ce bras de fer avec la France et aussi, à côté, le bras de fer avec la Cédéao. Donc, pour la junte, il est essentiel de montrer qu’elle n’est pas toute seule et qu’elle peut mobiliser autant de monde.Mais lorsqu’on mobilise une foule comme celle-là, elle n’est pas homogène. Il y a des gens qui viennent pour soutenir la junte, il y en a d’autres qui viennent parce qu’ils sont contre tout projet d’intervention militaire. Et il y a enfin une troisième catégorie de personnes qui viennent parce qu’elles considèrent qu’il faut affirmer la souveraineté du Niger et que le bras de fer de la junte avec la France mérite d'être soutenu.La Cédéao prépare toujours cette intervention armée pour rétablir l'ordre constitutionnel dans le pays. Selon vous, cette crise peut-elle encore se régler par voie diplomatique ? À mesure que la junte s’installe au pouvoir, la perspective d’une solution diplomatique et politique s’éloigne, puisque aujourd'hui, les positions sont tellement éloignées que je ne vois pas de compromis politique. La junte est inscrite depuis le dernier discours de son président, le général Abdourahamane Tiani, dans une perspective de transition. Cela veut dire que pour elle, la VIIe République est derrière elle. Maintenant, il faut envisager la VIIIe République, mettre en place la transition alors que la communauté internationale et la Cédéao prônent un retour à l’ordre constitutionnel normal avec le président Mohamed Bazoum comme président.Donc, vous voyez, les positions sont tellement éloignées que la perspective d’un compromis politique s’éloigne et à mesure que le compromis politique s’éloigne, la Cédéao n’aura aucune autre option que l’intervention militaire, puisque au-delà du cas du Niger, la Cédéao joue quand même sa crédibilité. Elle n’a pas réussi à avoir la main sur les transitions au Burkina Faso, au Mali et en Guinée, elle ne veut pas rater le cas du Niger. Parce que, pour elle, ce serait ouvrir la voie à une dévolution du pouvoir par les armes dans l’espace ouest-africain.Selon les ordres de la junte, l'ambassadeur de France, lui, doit avoir quitté le Niger ce soir. Un ultimatum adressé vendredi. La France, qui ne reconnaît pas l'autorité du Conseil national pour la sauvegarde pour la patrie (CNSP), ne souhaite pas rapatrier son ambassadeur. Samedi, lors de ce rassemblement de partisans du coup d'État, le CNSP a déclaré que « le combat ne s'arrêterait que le jour où il n'y aurait plus aucun militaire français au Niger ». C'est clairement la prochaine étape pour vous ? Non, il va y avoir une confrontation puisque la posture de la France, avant même le dossier de l’ambassadeur, était de ne pas reconnaître la dénonciation de différents accords militaires, parce qu’il y a plusieurs accords militaires qui régissent la coopération entre le Niger et la France. La junte les a dénoncés et la France a dit qu’elle ne les reconnaissait pas. Là, nous sommes dans une nouvelle étape. La junte a demandé le départ de l’ambassadeur, Sylvain Itté, sous 48 heures. Le quai d’Orsay a répondu qu’il ne partira pas. Donc, progressivement, on va s’acheminer vers une confrontation ouverte entre la junte et la France.Quel type de confrontation ? Comment va-t-elle s’organiser ? C’est cela qui est l’inconnu, mais il me semble aujourd’hui que nous sommes dans une posture de confrontation de part et d’autre. N’oublions pas que la France a des moyens militaires importants au Niger : 1 500 soldats. Est-ce qu’elle va les engager dans la protection de l’ambassade ? Est-ce que la junte va aller jusqu’à l’ambassade chercher Sylvain Itté pour le mettre dans l’avion ?Il y a une situation de conflictualité assez élevée entre la junte et la France. Et ça, ça risque d’être important dans les prochains jours.Comment analysez-vous cette stratégie de la France, affichée depuis un mois, qui consiste à renvoyer systématiquement la junte à son illégitimité ? Je crois que la France a compris - elle doit sans doute avoir des éléments d’appréciation - que, comme on sait, au début, le coup d’État est un coup d’État qui n’est parti que de la garde présidentielle. Même si par la suite, il y a eu une déclaration de ralliement du Haut commandement militaire.Le Haut commandement militaire a précisé qu’il prenait acte de la déclaration du coup d’État. Non pas qu’il partage les motifs avancés pour faire le coup d’État, mais parce qu’il voulait éviter un bain de sang dans le pays.Donc, la France, dans son appréciation, voit que la junte n’est pas peut-être aussi populaire dans l’armée et que, si jamais il y a une confrontation avec la Cédéao, son unité pourrait s’effriter. Je crois que ce sont ces éléments qui font qu’il y a une sorte de front commun entre la Cédéao et la France pour refuser de reconnaître la junte, même si on voit que les Américains, par exemple, sont dans une tiédeur qu’il les distingue de ces dernières.
8/27/2023 • 6 minutes, 27 seconds
Discriminations raciales aux États-Unis: «La loi a évolué mais les mentalités mettent du temps à évoluer»
Le rêve de Martin Luther King a 60 ans. Aujourd'hui aux États-Unis, une marche est organisée à Washington devant le Lincoln Memorial à l'appel de tous les grands leaders des droits civiques. Il y a près de 60 ans, le 28 août 1963, 250 000 américains noirs ou blancs marchaient vers ce même Lincoln Memorial autour du pasteur Martin Luther King. Quelques heures plus tard, il délivrait un discours historique « I have a dream », « J'ai un rêve. Un rêve sur la fin des discriminations raciales dans son pays ». Soixante ans après, où en est ce rêve ? Réponses avec Sarah Fila-Bakabadio, historienne en études américaines et afro-américaines et maîtresse de conférences à Cergy-Paris-université.
8/26/2023 • 7 minutes, 24 seconds
Guerre russe en Ukraine: «Si vous perdez un drone, ça vous coûte moins cher»
Les drones sont des armes de plus en plus utilisées dans la guerre en Ukraine. Moscou a affirmé ce vendredi 25 août en avoir abattu 42 en Crimée. La multiplication des frappes ukrainiennes par des engins sans pilote jette le doute sur les performances des systèmes antiaériens russes, mais l’intensité des frappes reste pour l’instant sans commune mesure avec celles qui sont menées par l'autre camp. Les drones sont-ils la nouvelle arme décisive des armées russes et ukrainiennes ? L’analyse d’Amélie Férey, chercheuse au Centre des études de sécurité de l’Ifri et auteure du livre Assassinats ciblés : critique du libéralisme armé (CNRS Éditions).
8/25/2023 • 7 minutes, 57 seconds
Brics: le choix des nouveaux membres est animée par une logique «politique plutôt qu'économique»
Les dirigeants des pays des Brics, réunis en sommet en Afrique du Sud, vont accueillir dès janvier six nouveaux pays membres. L'Argentine, l’Iran, l'Égypte, l'Éthiopie, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis rejoignent le groupe. Une quarantaine de pays avaient demandé leur adhésion ou manifesté leur intérêt. Un signe de l'influence grandissante des pays émergents sur la scène mondiale, selon le «club des cinq», qui produit un quart de la richesse mondiale et rassemble 42% de la population du globe. L’analyse de Pierre Salama, professeur émérite des Universités et chercheur au CNRS.
8/24/2023 • 6 minutes, 45 seconds
Inde: l'alunissage de Chandrayaan-3 est «l'occasion de laver l'humiliation» de 2019
L'Inde a réussi son alunissage sur le pôle sud de la Lune, un jour historique pour Narendra Modi qui montre ses ambitions internationales. Le Premier ministre a assisté à l'atterrissage depuis l'Afrique du Sud, où il participe au sommet des BRICS. Un sommet centré sur l'expansion du bloc, qui veut étendre son influence dans le monde. L’analyse de Christophe Jaffrelot, directeur de recherches au CERI, Sciences Po. Auteur de « L’Inde de Modi. National-populisme et démocratie ethnique », éditions Fayard.
8/23/2023 • 6 minutes, 19 seconds
Nouveau Premier ministre en Thaïlande: «Un individu dont le profil ne fait pas peur»
Le magnat de l'immobilier Srettha Thavisin a été désigné Premier ministre de la Thaïlande ce mardi, au cours d'une journée marquée par l'incarcération de son mentor, l'ancien dirigeant Thaksin Shinawatra, écroué à son retour au pays après quinze ans d'un exil lié à ses condamnations en justice. Le décryptage d’Olivier Guillard, spécialiste de l’Asie et directeur de l’information de la société Crisis24 (GardaWorld), auteur de L'inquiétante République islamique du Pakistan, aux éditions L'Harmattan.
8/22/2023 • 6 minutes, 12 seconds
Réchauffement climatique en Europe: «Près de 60000 morts liés aux vagues de chaleur en 2022»
Une vague de chaleur déferle en Espagne, au Portugal, en Italie, en Grèce et maintenant en France. La moitié des départements français sont placés en vigilance orange à la canicule avec des pics de températures jusqu'à 40 degrés. L'Europe est le continent qui se réchauffe le plus vite sur notre planète. Entretien avec Françoise Vimeux, climatologue spécialiste de l’évolution du climat et directrice de recherches à l'Institut de recherche pour le développement. À lire aussiFrance: malgré les dernières pluies, pourquoi le niveau des nappes phréatiques reste-t-il aussi bas?
8/20/2023 • 5 minutes, 16 seconds
Coupe du monde 2023: le football féminin fait «des progrès sur tous les continents»
Ce dimanche 20 août, la finale de la Coupe du monde de football féminin opposera l'Espagne à l'Angleterre à l'Accor Stadium de Sydney. Il s'agit de la plus grande et la meilleure compétition féminine de tous les temps qui a généré plus de 570 millions de dollars, selon le président de la Fifa, Gianni Infantino. Entretien avec Syanie Dalmat, journaliste à L’Équipe, spécialiste du football féminin. À lire aussiMondial féminin: fin d'une époque et nations émergentes... Les cinq moments marquants
8/19/2023 • 5 minutes, 29 seconds
«Le rapprochement entre le Japon et la Corée du Sud entériné» lors du sommet tripartite avec Washington
Sommet inédit des leaders des États-Unis, du Japon et de la Corée du Sud à Camp David, près de Washington. Ils doivent mettre en place un « canal de communication d'urgence » dans une région qui vit sous la menace du programme nucléaire nord-coréen et qui redoute une invasion de Taïwan par la Chine. Le rendez-vous devrait donner lieu aussi à des rapprochements militaires et économiques entre les trois pays. L’analyse de Valérie Niquet, responsable du pôle Asie à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS) et autrice de La Chine en 100 questions.
8/18/2023 • 7 minutes, 5 seconds
Espagne: «Pedro Sanchez obtiendra peut-être l'investiture» après l'élection d'une socialiste à la tête du Parlement
Une socialiste a été élue à la présidence de la chambre basse du Parlement espagnol avec le soutien de partis susceptibles d'appuyer la formation d'un nouveau gouvernement de coalition ancré à gauche. Un succès pour le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez qui espère être reconduit prochainement à la tête du gouvernement. L’analyse de Barbara Loyer, professeure à l’Institut français de Géopolitique et autrice de L’Espagne en crise(s). Une géopolitique au XXIe siècle
8/17/2023 • 6 minutes, 44 seconds
Soudan: dans les zones les plus touchées, «80% des structures sanitaires ne fonctionnent plus»
La population soudanaise est victime depuis quatre mois d'un conflit entre l’armée régulière et les forces de soutien rapide. La situation humanitaire est désastreuse : les dirigeants de grandes organisations humanitaires ont poussé un cri d'alarme dans un communiqué conjoint. Ils rappellent que plus de 14 millions d'enfants ont besoin d'aide humanitaire et que plus de quatre millions de personnes ont fui les combats, se trouvant toujours déplacées à l'intérieur du pays ou réfugiées dans toute la région. Entretien avec la porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge en Afrique (CICR), Alyona Synenko.
8/16/2023 • 6 minutes, 14 seconds
Talibans afghans: «Deux tiers de la population souffrent de problèmes liés à la pauvreté»
Deux ans après la prise du pouvoir par les talibans à Kaboul, le 15 août 2021, l'Afghanistan s’enfonce chaque jour un peu plus dans la crise. Environ 85% de la population vit aujourd’hui sous le seuil de la pauvreté et les droits des femmes, des filles, se sont progressivement dégradés : plus d’accès au travail, mais aussi plus de droit à l’éducation. La situation politique et économique a poussé de nombreux Afghans sur la route de l’exil. Décryptage de Firouzeh Nahavandi, professeure émérite à l’Université libre de Bruxelles, spécialiste de l’Asie du Sud-Ouest et auteure du livre Afghanistan, aux éditions de Boeck.
8/15/2023 • 7 minutes, 8 seconds
Un ultralibéral et conservateur domine les primaires en Argentine: «C'est une révolte politique»
Une surprise bouleverse le jeu politique en Argentine. Les électeurs ont placé en tête des primaires pour la présidentielle le candidat conservateur et ultralibéral Javier Milei, qui a remporté plus de 30% des suffrages. Un avertissement pour la coalition de centre gauche dans ce pays touché par une inflation de 116%. L’analyse de Denis Merklen, professeur de Sociologie à La Sorbonne. Directeur de l’Institut des Hautes Études d’Amérique Latine et auteur de « La diagonale des conflits. Expériences de la démocratie en Argentine et en France », éditions de l'Iheal.
8/14/2023 • 6 minutes, 30 seconds
Georges Mink: «La Pologne a fait peur à Loukachenko, il essaie de trouver une marge de manœuvre»
Les relations entre la Pologne et la Biélorussie sont tendues. Mais le 11 août, le président biélorusse Alexandre Loukachenko a demandé à son gouvernement de reprendre contact avec Varsovie. « Il est nécessaire de parler avec les Polonais. J'ai ordonné au Premier ministre de les contacter », a-t-il déclaré à Belta, l'agence d'État. Comment interpréter ces propos alors que les sujets de conflits sont nombreux : la guerre en Ukraine, la Pologne soutenant l'Ukraine, la Biélorussie, la Russie, la présence des milices Wagner sur le sol biélorusse et notamment la question migratoire... Georges Mink, directeur de recherches émérite à l'Institut des sciences sociales du politique et spécialiste de l'Europe centrale et orientale, fait le point ces relations pour RFI.
8/13/2023 • 5 minutes, 24 seconds
Basket: avec son entrée au Hall of Fame, «Tony Parker symbolise l'excellence du sport français»
C'est un grand jour pour le basket français : Tony Parker, quadruple champion de la NBA, le championnat américain, est intronisé ce samedi 12 août au «Hall of Fame», le panthéon du basket à Springfield dans le Massachusetts. Mais il n'est pas seul être consacré : son entraîneur aux Spurs, Gregg Popovich, le sera aussi. « Même dans mes rêves les plus fous, jamais je n'aurais pu imaginer entrer au Hall of Fame », a déclaré Tony Parker il y a quelques jours dans une interview à la presse. George Eddy, journaliste et commentateur historique de la NBA sur Canal+, revient sur cette journée historique pour RFI.
8/12/2023 • 5 minutes, 13 seconds
Mission russe Luna-25: «Si elle réussit, cela sera un très beau succès technologique»
Après des années marquées par des difficultés financières et la corruption, Moscou a envoyé dans l'espace une fusée Soyouz avec à son bord la sonde Luna-25 qui a pour mission d'alunir au pôle sud de la Lune, là où de l'eau glacée a été découverte par des scientifiques américains. Une mission risquée qui n'est pas seulement scientifique. En effet, le but de la Russie, isolée par la guerre en Ukraine, est de jouer de nouveau un rôle de premier plan face à ses rivaux que sont les États-Unis et face au progrès réalisés par des puissances comme la Chine et l'Inde. Entretien avec Isabelle Sourbès Verger, géographe, directrice de recherche au CNRS Centre Alexandre Koyré, spécialiste des questions de géopolitique de l'espace et des politiques spatiales, autrice du livre Géopolitique du monde spatial (Eyrolles, sortie prévue le 24 août 2023).
8/11/2023 • 5 minutes, 43 seconds
Équateur: l’assassinat de Fernando Villavicencio «s’inscrit dans un continuum de violence»
Fernando Villavicencio, un des huit candidats à la présidentielle en Équateur, a été tué par balles à la fin d'un meeting à Quito, la capitale équatorienne. Suite à cet assassinat, l’état d’urgence a été déclaré dans le pays et trois jours de deuil seront observés. La date du premier tour du scrutin, prévue le 20 août, est malgré tout maintenue. Entretien avec Emmanuelle Sinardet, professeure de civilisation latino-americaine à l’Université Paris Nanterre, responsable du Centre d’études équatoriennes.
8/10/2023 • 7 minutes, 7 seconds
Économie chinoise: «Il y a eu l’implosion d’une bulle qui s’est construite au fil des années»
En Chine, les prix baissent, signe de la déflation. Est-ce une nouvelle preuve durable d'un essoufflement de l’économie chinoise ? Éléments de réponse avec Jean-François Di Méglio, président d’Asia Centre.
8/9/2023 • 6 minutes, 21 seconds
Amazonie: «Ce sommet est considéré comme une pré-COP»
Les huit pays qui abritent l’Amazonie, la plus grande forêt tropicale au monde, participent à partir d’aujourd’hui (mardi 8 août) à un sommet à Belém au Brésil. Entretien avec Catherine Aubertin, spécialiste des politiques environnementales et directrice de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), économiste de l’environnement.
8/8/2023 • 6 minutes, 33 seconds
Le rôle du Nigeria dans la crise au Niger: «Bola Tinubu se présente comme un champion de la démocratie»
Le calme règne à Niamey, plusieurs heures après l’expiration de l’ultimatum lancé par la Cédéao qui avait brandi la menace d’une intervention militaire contre la junte. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest est désormais présidée par le chef de l'État nigérian, Bola Tinubu. Pourquoi le président nigérian s'implique-t-il autant dans la crise de son voisin nigérien ? Éléments de réponse avec Vincent Hiribarren, maître de conférences au King's College de Londres.
8/7/2023 • 6 minutes, 47 seconds
Réchauffement climatique: «Il faut se préparer à des années qui nous amènent dans un inconnu»
L'Amérique du Sud connaît en ce moment des températures tout à fait anormales. Alors que la région est en plein hiver austral, il a fait 37 degrés cette semaine dans le centre du Chili, jusqu'à 25 degrés à Santiago et plus de 30 degrés dans la capitale argentine, Buenos Aires. Pour la ministre chilienne de l'Environnement, ces températures exceptionnelles sont liées à la conjonction de deux facteurs : le réchauffement climatique d'une part et le retour du phénomène El Niño de l'autre. Emma Haziza, hydrologue et présidente-fondatrice de la société Mayane, revient sur ce phénomène estival pour RFI.
8/6/2023 • 5 minutes, 28 seconds
Guerre en Ukraine: le sommet de Jeddah «est déjà un succès pour la diplomatie ukrainienne»
Gros plan sur la réunion qui se tient ce week-end à Jeddah, en Arabie saoudite. Le royaume accueille des pourparlers pour parvenir à instaurer la paix en Ukraine. Entre 30 et 40 pays y sont annoncés : les Occidentaux certes, mais aussi de nombreux pays en développement, en plus de l'Ukraine évidemment. Les Russes en revanche n'y participent pas. Alors, sur quoi peut bien déboucher ce nouveau rendez-vous pour tenter de faire taire les armes entre Kiev et Moscou ? Analyse sur RFI avec Cyrille Bret, géopoliticien et maître de conférences à Sciences Po Paris.
8/5/2023 • 5 minutes, 30 seconds
Accords de coopération militaire avec le Niger: «Il y a un anti France qui est beaucoup alimenté»
Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), dont une délégation a quitté Niamey sans avoir rencontré les putschistes ni le président Bazoum a imposé de lourdes sanctions et se dit prête à une intervention militaire. Dans le même temps, la junte a dénoncé « les accords de coopération dans le domaine de la sécurité et de la défense avec la France », dont un contingent militaire est déployé au Niger. L’analyse du général Dominique Trinquand, expert militaire et ancien chef de la mission militaire fran çaise auprès de l'ONU.
8/4/2023 • 6 minutes, 15 seconds
Sanctions contre le Niger: «60% des ressources proviennent de l'extérieur»
En réponse au coup d'État qui a eu lieu il y a une semaine, le Nigeria a coupé son approvisionnement en électricité au Niger. Une décision qui intervient dans le cadre des sanctions décidées par les pays de la Cédéao, la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest. Les conséquences de ses sanctions risquent d’être lourdes pour le pays qui dépend à 70 % de l’électricité de son voisin nigérian, mais sont-elles susceptibles de faire reculer la junte ? Entretien avec l’économiste nigérian Adamou Louché Ibrahim.
8/3/2023 • 5 minutes, 43 seconds
Inculpation de Trump: «Il semble peu probable que le procès ait lieu avant l'élection»
Troisième inculpation pour Donald Trump, mais la plus grave. C’est la première fois que l'ancien président est officiellement tenu responsable d’avoir tenté de renverser le résultat de l’élection présidentielle de 2020. Dans l'acte d'accusation, quatre charges : complot à l’encontre des États-Unis, complot en vue d'entraver une procédure officielle, obstruction et tentative d'obstruction à une procédure officielle et complot contre les droits. Décryptage des scénarios possibles avec Simon Grivet, maître de conférences à l’université de Lille, spécialiste de l’histoire du droit et de la justice aux États-Unis.
8/2/2023 • 6 minutes, 14 seconds
Dissolution du parti de l'opposant Ousmane Sonko: «Le Pastef ne pourra pas avoir de moyens de recours»
Le Sénégal renoue avec les tensions à six mois de la présidentielle. Ousmane Sonko, le plus farouche opposant au président Macky Sall, voit sa participation au scrutin entravée par son placement en détention, la dissolution de son parti et des procédures judiciaires en cours. L'homme politique qui risque cinq à 20 ans de prison pourra- t-il se présenter à la présidentielle de 2024? Le décryptage de Saliou Sarr, doctorant en droit public à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.
8/1/2023 • 7 minutes, 2 seconds
Attaques de drones en Russie: Kiev veut «faire pénétrer la guerre dans le quotidien des Moscovites»
Les attaques de drones contre le territoire russe et la péninsule de Crimée se sont multipliées ces dernières semaines, sur fond d'une contre-offensive de Kiev entamée début juin. La Russie a annoncé avoir repoussé une attaque à Moscou où les façades de deux tours de bureaux dans le quartier d'affaires « Moscou City », le plus important de la capitale, ont été endommagées et plusieurs fenêtres ont été soufflées. L’analyse d’Ulrich Bounat, analyste en relations internationales. Auteur de La guerre hybride en Ukraine, quelles perspectives ?, aux éditions du Cygne.
7/31/2023 • 6 minutes, 45 seconds
Congrès de l'AfD en Allemagne: «Un courant extrémiste a pris le pouvoir au sein du parti»
Le parti d’extrême droite allemand fête ses dix ans et a le vent en poupe. L’Alternative pour l’Allemagne (AfD) achève ce dimanche 30 juillet son congrès à Magdebourg, dans l'est du pays. Le parti est crédité de plus de 20% devant les sociaux-démocrates au pouvoir et juste derrière les conservateurs. Entretien avec Hans Stark, professeur de civilisation allemande contemporaine à la Sorbonne-Université et conseiller pour les relations franco-allemandes à l'Institut français des relations internationales (IFRI). À lire aussiAllemagne: Maximilian Krah, une tête de liste radicale pour l'AfD aux élections européennes
7/30/2023 • 5 minutes, 48 seconds
Coup d'État au Niger: «La situation n'est pas du tout stabilisée»
Quel sera l'avenir de la présence militaire étrangère au Niger et la lutte contre le terrorisme jihadiste ? C'est l'une des questions qui se pose après le coup d'État militaire à Niamey, le 26 juillet. Entretien avec Nicolas Normand, ancien ambassadeur de France au Mali, au Congo-Brazzaville et au Sénégal et chercheur associé à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS). À lire aussiLe général Tchiani, nouvel homme fort du Niger à l'épreuve du pouvoir
7/29/2023 • 6 minutes, 36 seconds
Sommet Russie-Afrique: «Les céréales font partie de ses leviers de puissance et d'influence»
Le 2ᵉ sommet Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg a été inauguré par Vladimir Poutine en personne. Une vingtaine de chefs d'État du continent y participent. Isolé sur la scène internationale depuis le lancement de son offensive militaire en Ukraine, c’est un moyen pour le maître du Kremlin d'afficher une entente malgré la fin de l'accord céréalier, source d'inquiétude pour les pays africains. L’analyse d’Igor Delanoë, directeur adjoint de l’Observatoire franco-russe.
7/27/2023 • 6 minutes, 21 seconds
Cambodge: le Premier ministre Hun Sen cède le pouvoir à son fils et «reste en position d'influence»
Une page d'histoire se tourne au Cambodge avec l’annonce du Premier ministre qu'il allait se retirer et céder le pouvoir à son fils, Hun Manet, mettant ainsi fin à un règne de près de quatre décennies. Dans un scrutin sans suspense dimanche et en l'absence de toute opposition crédible, le Parti du peuple cambodgien de Hun Sen a remporté 120 des 125 sièges. Les implications de cette annonce avec l’invitée de RFI, Marie-Sybille de Vienne, professeure d’économie politique à l’Inalco, auteure de « Cambodge, laboratoire d’une crise » édité par le Centre des Hautes Études sur l’Afrique et l’Asie Moderne.
7/26/2023 • 5 minutes, 40 seconds
La stratégie de la France pour l'Indo-Pacifique à l’occasion de la tournée d’Emmanuel Macron
Emmanuel Macron poursuit sa tournée dans la très stratégique région Indo-Pacifique, qui va le conduire, après la Nouvelle-Calédonie, au Vanuatu et en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Un voyage à travers lequel Paris veut montrer son intérêt et réaffirmer sa présence en Océanie. Pourquoi la France s'intéresse-t-elle à une zone aussi éloignée de la métropole ? L’analyse d’Antoine Bondaz, directeur de l’Observatoire du multilatéralisme en Indo-Pacifique au sein de la Fondation pour la recherche stratégique et enseignant à Sciences Po.
7/25/2023 • 6 minutes, 58 seconds
«Le clivage au sein de la société israélienne ne fait que s'approfondir» avec la réforme judiciaire
Le parlement israélien doit se prononcer ce lundi sur une mesure clé de la très controversée réforme de la justice, contre laquelle des dizaines de milliers de personnes manifestent depuis le début de l'année. La réforme défendue par le gouvernement, qui comprend des partis juifs ultra-orthodoxes et d'extrême droite, vise à accroître le pouvoir des élus sur celui des magistrats. Décryptage de Nitzan Perelman, doctorante en sociologie politique à l’Université Paris Cité et ingénieure d’études au CNRS.
7/24/2023 • 6 minutes, 32 seconds
Élections législatives en Espagne: «Le flou est dans les deux camps»
Une coalition entre la droite et l'extrême droite espagnole est-elle envisageable ? C'est l'une des clés de ces élections législatives anticipées. Avocat au barreau de Paris et Madrid et délégué du barreau de Barcelone à Paris, Jean-Marc Sanchez répond aux questions de RFI. À lire aussiÉlections anticipées en Espagne: un pays divisé, des électeurs indécis et Vox en embuscade
7/23/2023 • 5 minutes, 20 seconds
Grève à Hollywood: «En France, on partage en partie les inquiétudes des scénaristes et réalisateurs américains»
La grève se poursuit à Hollywood, la capitale du cinéma occidental. Même si quelques tournages ont été autorisés à reprendre, les scénaristes ont été rejoints par les actrices et les acteurs qui réclament une plus juste rémunération de la part des plateformes de vidéo à la demande, Netflix en tête. Deux organisations professionnelles françaises leur ont apporté leur soutien, notamment la société civile des auteurs, réalisateurs et producteurs (ARP), dont Radu Mihaileanu est le vice-président.
7/22/2023 • 5 minutes, 21 seconds
Tensions militaires en mer Noire: «La Russie met une pression supplémentaire sur l'Ukraine»
La guerre en Ukraine devient maritime. Depuis l'annonce de Moscou de se retirer de l'accord céréalier en début de semaine, la mer Noire se transforme en nouveau terrain de guerre. La Russie a tiré des missiles de croisières anti-navires lors d'exercices militaires, jeudi 20 juillet. Le décryptage de Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de Revue Défense Nationale (RDN).
7/21/2023 • 5 minutes, 38 seconds
Mondial de football féminin: «Les clubs sont de plus en plus au top»
La coupe du monde de football féminin débute jeudi 20 juillet et se déroulera en Australie et en Nouvelle-Zélande jusqu'au 20 août 2023. Un événement sportif qui suscite de plus en plus d'intérêts de la part du public et des médias, mais reste encore très loin de son équivalent masculin. L'analyse d'Hubert Artus, journaliste culture et sport et auteur de Girl Power - 150 ans de football au féminin paru en poche aux éditions Point Seuil.
7/20/2023 • 7 minutes, 18 seconds
Thaïlande: «On utilise des moyens juridiques pour ne pas reconnaître le raz-de-marée de l'opposition»
La Cour constitutionnelle thaïlandaise vient de suspendre le mandat du député progressiste Pita Limjaroenrat. Alors qu'il briguait le poste de Premier ministre pour la deuxième fois et qu'il était sorti vainqueur aux élections législatives de mai dernier, il est accusé d'avoir conservé des parts dans une entreprise de presse au moment de sa candidature aux législatives. L'éclairage de David Camroux, chercheur honoraire et enseignant au Ceri Sciences Po.
7/19/2023 • 6 minutes, 24 seconds
Canicule dans l'hémisphère Nord: «Ces vagues de chaleur ne sont qu'un début»
Les températures dépassent les 40°C, et parfois les 50°C en Méditerranée, en Chine ou en Amérique du Nord depuis plusieurs jours. La canicule qui touche actuellement l'hémisphère Nord est inédite de par sa persistance. Des feux de forêts impressionnants menacent notamment la Grèce et le Canada. Les explications d'Anne Bringault, directrice des programmes au Réseau Action Climat.
7/18/2023 • 5 minutes, 20 seconds
Accord céréalier: «Il faut s'attendre à une hausse du prix du blé»
La Russie vient d'annoncer qu'elle refuse de reconduire sa participation à l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes. Cet accord signé il y a tout juste un an a permis d'exporter plus de 33 millions de tonnes de céréales depuis les ports ukrainiens via la mer Noire. Moscou estime que les clauses de cet accord n'ont pas été respectées. Thierry Pouch, chef économiste aux Chambres d’agriculture France nous livre son analyse de la situation.
7/17/2023 • 5 minutes, 34 seconds
Accord céréalier: «La limite d'Erdogan, c'est qu'il occupe une place prépondérante mais pas unique»
L'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes via la mer Noire expire le 17 juillet au soir, et la question est de savoir si la Turquie est encore en mesure d'y jouer un rôle de médiateur important. Depuis un an, Ankara s'est beaucoup investi pour parvenir à un compromis entre Kiev et Moscou sur ce point. À plusieurs reprises, Recep Tayyip Erdogan a tenu à afficher la neutralité de son pays dans la guerre en Ukraine comme un gage de sa capacité à écouter et à parler aux deux capitales. Mais, voilà : en cette fin de semaine, des gestes et des déclarations à Ankara sont venus jeter le trouble. Didier Billion, spécialiste de la Turquie et du Moyen-Orient et directeur adjoint de l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), livre son analyse sur ce dossier pour RFI.
7/16/2023 • 5 minutes, 13 seconds
Thaïlande: «Pita se heurte aux limites du cadre démocratique qu'offre ce système constitutionnel»
Depuis le 13 juillet, la Thaïlande tente de désigner son nouveau Premier ministre. Suite à sa victoire aux législatives du 14 mai dernier, la coalition pro-démocratie emmenée par le parti réformiste Move Forward a logiquement présenté son leader, le réformiste Pita Limjaroenrat. Mais, celui-ci n'a pas réussi à rassembler suffisamment de voix pour être désigné par le Parlement. Résultat : un second vote aura lieu mercredi prochain 19 juillet, un vote en forme de dernière chance pour Pita de devenir chef du gouvernement. En cas de nouveau revers, celui-ci a effectivement indiqué qu'il jetterait l'éponge. Eugénie Mérieau, maîtresse de conférences en droit publique à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et auteure de « Idées reçues sur la Thaïlande » aux éditions Le Cavalier Bleu, décrypte pour RFI les enjeux de cette séquence politique.
7/15/2023 • 6 minutes, 19 seconds
Grève à Hollywood: «À chaque fois que l'on a un changement majeur, on a ce moment de tension»
La production de séries et de films à Hollywood va être complètement gelée. Après les scénaristes début mai, les acteurs américains ont, eux aussi, décidé de se mettre en grève, une première depuis 1960. Les deux corps de métier réclament une revalorisation de leur rémunération, en berne à l'ère du streaming et des garanties contre la concurrence de l’intelligence artificielle. Décryptage de Nolwenn Mingant, professeure en histoire et culture des États-Unis à l'université d'Angers et spécialiste de l'industrie du cinéma hollywoodien.
7/14/2023 • 6 minutes, 16 seconds
Narendra Modi en France: «Aucune politique étrangère ne se fait sur la seule question des valeurs»
Le Premier ministre indien est l'invité d'honneur du défilé militaire de la fête nationale du 14-Juillet ce vendredi. Le dirigeant de la première puissance démographique mondiale est pointé du doigt par les ONG pour non-respect des droits humains et dérives autoritaires. Pourquoi tant d’honneur ? L’analyse de Frédéric Grare, chercheur au Conseil européen pour les relations internationales (ECFR), auteur de « India Turns East: International Engagement and US-China ».
7/13/2023 • 6 minutes, 39 seconds
Adoption du Pacte vert par les eurodéputés: «C'est une première étape vers un nouveau modèle»
Les eurodéputés ont adopté la proposition de loi visant à restaurer les écosystèmes, texte-phare du Pacte vert de l'UE destiné à « enrayer la perte de biodiversité et remettre la nature en bonne santé ». Le projet de loi a suscité un vif débat et c'est un échec pour les conservateurs du PPE qui avaient dénoncé un texte nuisible à la production agricole et à l'activité économique. Le décryptage de Camille Defard, cheffe du Centre Énergie de l'Institut Jacques Delors et chercheuse en politique européenne de l'énergie.
7/12/2023 • 6 minutes, 9 seconds
Sommet de l'Otan: «C’est la Russie qui a redonné de la vitalité et du dynamisme à l’Alliance»
Les dirigeants des pays membres de l'alliance de pays d'Europe et d'Amérique du Nord sont réunis en Lituanie pour un sommet qui est dominé par la réponse de l'Alliance à la guerre menée par la Russie en Ukraine et la demande d'adhésion de Kiev. Joe Biden a déjà prévenu : pas question d’aller trop vite de peur de « conduire l’Otan dans une guerre avec la Russie ». Analyse du poids des États-Unis au sein de l'Otan avec Jenny Raflik, professeure d’histoire des relations internationales contemporaines à l’Université de Nantes, spécialiste de l’Otan.
7/11/2023 • 6 minutes, 45 seconds
Législatives en Espagne: «Tout le monde s'attend à ce que le débat Sánchez-Feijóo ait une influence»
L’unique débat pour les législatives du 23 juillet aura lieu ce lundi soir 10 juillet, entre le chef du gouvernement espagnol sortant, le socialiste Pedro Sánchez et le chef de l’opposition, Alberto Núñez Feijóo. Le président du Parti populaire est donné favori dans les sondages. L’analyse de Barbara Loyer, professeure à l’Institut français de géopolitique de l’Université Paris 8, spécialiste de l’Espagne et auteure de l’ouvrage « L’Espagne en crise(s). Une géopolitique au XXIᵉ siècle », éditions Armand Colin.
7/10/2023 • 6 minutes, 26 seconds
Sommet de la Cédéao: l'organisation «manque de moyens mais peut faire plier un État»
Sommet des chefs d'État de la Cédéao, l'organisation sous-régionale ouest-africaine, ce dimanche 9 juillet en Guinée-Bissau. Avec notamment à l'ordre du jour un point sur l'avancement des transitions en cours au Mali, au Burkina Faso et en Guinée. À la clé cette grande question : le retour à l'ordre constitutionnel dans les trois pays est-il dans les temps ? Francis Kpatindé, spécialiste de l'Afrique de l'Ouest et maître de conférences à Sciences Po Paris, fait le point pour RFI.
7/9/2023 • 5 minutes, 40 seconds
Pollution maritime: un accord «qui donne un élan mais qui reste non contraignant à ce stade»
Retour sur l'accord annoncé hier, vendredi, en grande pompe par l'Organisation maritime internationale, destiné à décarboner la filière de la marine marchande. Il est présenté par certains comme une étape majeure dans la course à la neutralité climatique. Mais les ONG dans leur ensemble sont en revanche beaucoup plus sceptiques. Yann Briand, chercheur en politiques climat-énergie-transport à l'Institut du développement durable et des relations internationales, revient pour RFI sur cet accord.
7/8/2023 • 5 minutes, 23 seconds
Pourquoi les Américains envisagent de fournir des armes à sous-munitions à l'Ukraine
Les médias américains ont rapporté que le Pentagone préparait un nouveau paquet d'armes et de munitions à l'Ukraine afin de l'aider dans sa contre-offensive contre les forces russes. Une nouvelle aide militaire qui pourrait inclure des armes à sous-munitions controversées, des roquettes qui dispersent plusieurs petits explosifs sur un large rayon. Les explications de l’amiral Alain Coldefy, ancien inspecteur général des armées françaises et ancien chef d'état-major adjoint. Auteur de l’ouvrage Le sel et les étoiles , éditions Favre.
7/7/2023 • 5 minutes, 45 seconds
Meta lance Threads, réseau social censé concurrencer Twitter: «Un clone de Twitter»
La maison mère de Facebook et d'Instagram vient de lancer Threads, une appli destinée aussi à concurrencer Twitter racheté par Elon Musk en octobre dernier. Le PDG de Meta, Mark Zuckerberg, a écrit sur son compte Threads, un message qui a recueilli plusieurs milliers de « likes » en quelques minutes, signe du démarrage en trombe de ce nouveau venu des réseaux sociaux, mais son déploiement en Europe est retardé pour des raisons réglementaires. Le décryptage de Julien Le Bot, journaliste, spécialiste dans les questions numériques, réalisateur du documentaire « Mark Zuckerberg, l'empereur de Facebook ».
7/6/2023 • 6 minutes, 27 seconds
Record mondial de température journalière: «L’influence humaine sur le climat s’est intensifiée»
Le record de chaleur absolu à la surface du globe en passe d'être battu une fois encore aujourd'hui. Après avoir atteint 17,01 degrés hier, la température moyenne mondiale a déjà atteint 17,18 degrés ce mercredi. Est-on en train d'assister à un emballement du réchauffement et de ses conséquences ? Éléments de réponse avec la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte, directrice de recherche au CEA et coprésidente du groupe de travail n°1 du Giec.
7/5/2023 • 6 minutes, 55 seconds
Eaux contaminées de Fukushima: «Les rejets seront similaires à ceux qui existaient avant l'accident»
Le plan du gouvernement japonais de rejeter dans l'océan de l'eau traitée de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima a été validé par l'Agence internationale de l'énergie atomique. Mais ce rejet très controversé suscite l'inquiétude des pêcheurs et de certains pays voisins, dont la Chine, qui dénonce une menace potentielle pour la sûreté alimentaire et écologique. L’analyse de Jean-Christophe Gariel, directeur général adjoint en charge de l’environnement et de la santé à l’IRSN.
7/4/2023 • 6 minutes, 34 seconds
Cisjordanie: «Les réfugiés de Jénine attendent que le droit international soit appliqué»
Plusieurs Palestiniens ont été tués et des dizaines ont été blessés par l'armée israélienne, qui mène une vaste opération visant notamment le camp de réfugiés palestiniens à Jénine. Cette ville située dans le nord de la Cisjordanie et le camp de réfugiés adjacent sont régulièrement le théâtre d'affrontements entre les forces israéliennes et les Palestiniens. Entretien avec Thomas Vescovi, chercheur indépendant en histoire contemporaine et auteur de « L’échec d’une utopie, une histoire des gauches en Israël » aux éditions La Découverte.
7/3/2023 • 6 minutes, 49 seconds
Russie: «Le ministère de la Défense veut reprendre le contrôle» de Wagner
Une semaine après le coup de force avorté d'Evgueni Prigojine en Russie, que devient le groupe Wagner ? Il avait son siège à Saint-Pétersbourg, mais depuis quelques jours, le nom « Wagner » ne figure plus sur la façade de l'immeuble. Plusieurs médias liés à Evgueni Prigojine ont aussi été suspendus par les autorités russes. Entretien avec Christine Dugoin-Clément, chercheuse en géopolitique à la chaire risques de l'IAE Paris-Sorbonne. À lire aussiRussie: fermeture de médias liés au patron de Wagner, Evgueni Prigojine
7/2/2023 • 4 minutes, 7 seconds
Violences en France: «Le policier n'est pas raciste quand il entre dans la police»
Y a-t-il un problème avec la police française ? Après les gilets jaunes, les manifestations contre la réforme des retraites, la question revient en débat avec la mort de Nahel, 17 ans, tué mardi 27 juin par un policier lors d'un contrôle routier. Entretien avec Driss Aït Youssef, docteur en droit public et spécialiste des questions de sécurité. RFI : Y a-t-il un problème avec la police française ? Après les Gilets jaunes, après les manifestations contre la réforme des retraites, la question revient en débat avec la mort de Nahel, 17 ans, tué mardi par un policier lors d'un contrôle routier près de Paris. Alors, après la diffusion de la vidéo en début de semaine montrant le policier tirant à bout portant sur Nahel, on a entendu beaucoup de commentaires disant : « Ça y est, la France, c'est comme les États-Unis ». Qu'est-ce que vous en pensez ?Driss Aït Youssef : Non, je ne crois pas. Qu'il y ait des problèmes au sein de la police nationale, ça ne fait aucun doute. Des problèmes à la fois de formation, des problèmes d'encadrement, une difficulté dans l'information - notamment en matière de doctrine et de relation à la population -, ça ne fait aucun doute. Qu'il y ait du racisme dans la police ou qu’il y ait des policiers plutôt racistes, ça ne fait absolument aucun doute. Il y a des condamnations, et c'est tant mieux... Mais de dire que le problème, il est généralisé à la police, ou en tout cas il est identique à celui des États-Unis, je n'irai pas jusque-là.Vous avez évoqué la question du racisme avec le haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme vendredi, qui a dénoncé « les problèmes de racisme et de discrimination raciale parmi les forces de l'ordre françaises ». Là encore, est-ce une généralisation excessive ?Oui, je pense que c'est une généralisation. Il faut bien avoir l'esprit – ou en tout cas, tenter de tracer des trajectoires -, que le policier, le candidat, quand il rentre dans la police, n'est pas raciste. Il souhaite servir un idéal, il veut servir un idéal, il veut servir la République, tous les Français, les protéger, quelles que soient leurs origines, cultuelles, culturelles ou sociales. Pour autant, pendant l'exercice de ses fonctions et à l'évolution de sa carrière professionnelle, il rencontre des difficultés et il n'a pas de soutien de hiérarchie. Il peut avoir un soutien d'une organisation politique d'extrême droite, mais pas de sa hiérarchie et ce qui fait que quelquefois le policier devient raciste, il n'est pas raciste en rentrant dans la police. Donc c'est ça qu'il faut combattre en réalité : qu’il y ait du racisme, ça ne fait aucun doute. La généraliser ? Non. Est-ce que c'est une fatalité ? Non.Plusieurs études l’ont montré, environ 50% des policiers ont voté Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle de 2017. Est-ce quelque chose d’inquiétant ou est-ce un problème ?Est-ce que c'est un vote de conviction ou est-ce que c'est un vote de résignation ? Il faut bien faire la distinction entre les deux. Est-ce que tous les policiers sont emportés par les convictions du Rassemblement national sur le programme politique ? Je n'irai pas jusque-là. En revanche, il y a une résignation qui est certaine, absence de soutien de hiérarchie, absence de moyens, la confrontation avec un certain type de public jeune issu de la diversité des quartiers, ou en tout cas pour une minorité, c'est évident. Il ne faut pas oublier qu’au sein de la police nationale, vous avez aussi une diversité. De plus en plus de gradés sont issus de la diversité, je pense que c'est quelque chose qui va dans le bon sens, il faut l'améliorer et l'encourager.Ce qui n'empêche pas que les contrôles d'identité concernent essentiellement - les chiffres le montrent encore – des personnes noires ou arabes.Oui, mais ça, il ne faut pas le nier, il faut donner des explications. Vous avez aussi beaucoup sur Paris, des gens issus de la diversité qui ne se font pas contrôler. Vous avez beaucoup de contrôles dans les territoires parce que vous avez des opérations. Je ne veux pas les justifier, je veux simplement les expliquer. Il faut avoir un dispositif. Celui qui consistait à donner des récépissés, pouvait aller peut-être dans le bon sens, mais je ne dis pas, il faut regarder, y compris dans les contrôles d'identité dans les territoires, sont-ils justifiés ? Est-ce qu'ils sont encadrés ou non par l'autorité judiciaire ? Parce que je rappelle que les contrôles d'identité, le policier ne peut pas se lancer tout seul dans une aventure de contrôle d'identité. Il y a toujours un encadrement judiciaire.Pour en revenir à la mort de Nahel : les policiers français ont dénoncé l'incarcération de leurs collègues. Est-ce que cette mise en détention provisoire est une exception dans ce genre d'affaire ?Alors c'est vrai que dans des affaires similaires - et il y a eu une affaire comme ça quelques jours avant -, le policier qui a fait usage de son arme à feu a été mis en examen pour homicide volontaire, c'est-à-dire la même qualification que celui qui a tiré sur le jeune Nahel, a été placé non pas en détention provisoire, mais sous contrôle judiciaire avec une interdiction et de porter une arme et d'exercer sa fonction. Là, compte tenu de l'émotion, compte tenu des explications du policier et de la volonté aussi, très certainement, de le protéger, parce qu'il fait l'objet de nombreuses menaces, le choix a été fait de la placer en détention provisoire. Ce qui ne veut pas dire qu'il est coupable, c'est simplement une mesure qui vise à protéger à la fois l'individu et l'enquête, pour éviter qu'il y ait des concertations. Mais ça ne veut pas non plus dire qu'il va y rester très longtemps.Vendredi, deux syndicats policiers, Alliance et Unsa police ont publié un communiqué que la gauche a qualifié de « séditieux ». La Confédération syndicale, à laquelle appartient Unsa police, a aussi dénoncé ce texte. Comment interprétez-vous les propos tenus par ces deux syndicats ?D'abord, le tract est scandaleux, il faut le dire. Je crois qu'aucune organisation syndicale, et en particulier de la police nationale qui a un rôle particulier, ne peut s'immiscer ou promouvoir un tract avec un contenu pareil, celui qui appelle presque à la vengeance, ou en tout cas la sédition, c'est un scandale absolu. Le ministre de l'Intérieur a eu tort de ne pas le dénoncer, de ne pas condamner ce tract. Ensuite, il faut regarder l'organisation syndicale, les tensions qui sont au sein de la police nationale avec des consignes et des contre-consignes. Et, ensuite, avec des policiers qui ont été sauvagement molestés à Marseille. Pour autant, cela ne justifie pas, un tract comme ça. L'organisation syndicale aurait dû appeler au calme contre les exactions commises contre les policiers et les gendarmes, aussi contre les biens publics. Mais à aucun moment, produire et diffuser ce genre de communiqué... Je constate qu'ils ont tenté par la suite de s'expliquer, ou en tout cas d'expliquer leur communiqué, mais le mal était déjà fait.
7/1/2023 • 6 minutes, 11 seconds
Retrait de la Minusma au Mali: «Un divorce conflictuel n’est dans l’intérêt de personne»
Le Conseil de sécurité de l'ONU a mis un terme immédiat ce vendredi 30 juin à la Mission de maintien de la paix des Casques bleus au Mali (Minusma), un retrait réclamé par Bamako qui se déroulera sur six mois. Ce départ plonge le Mali dans une période d’incertitudes. Bien que critiqués de toutes parts, les Casques bleus jouaient un rôle important dans la stabilisation du pays. L’analyse de Jean-Hervé Jezequel, directeur du projet Sahel à l’International Crisis Group (ICG).
6/30/2023 • 6 minutes, 19 seconds
Émeutes dans les banlieues françaises après la mort de Nahel: «La solution, restaurer le dialogue»
Nouvelle nuit d’émeutes dans de très nombreuses banlieues françaises après la mort de Nahel, adolescent de 17 ans tué mardi matin 27 juin par un policier à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, lors d'un contrôle routier. Le drame et ses conséquences suscitent de très nombreuses réactions dans la classe politique et au-delà. Entretien avec Abdoulaye Sidibé, président et fondateur du centre WorkingFit à Seine-Saint-Denis, spécialiste dans l’insertion des jeunes.
6/29/2023 • 6 minutes, 51 seconds
Incendies au Canada: «On ne peut pas les éteindre les uns après les autres»
Depuis bientôt deux mois, des méga feux ravagent le Canada. Près de 500 incendies demeurent actifs dans tout le pays, dont plus de la moitié sont hors de contrôle. Ainsi, 100 000 personnes ont dû être déplacées et près de 8 millions d'hectares ont déjà brûlé. Face à cela, que font les autorités ? Quelles mesures envisagent-elles pour anticiper de tels événements climatiques extrêmes à l'avenir ? Éléments de réponse avec Jean-Baptiste Filippi, chercheur CNRS à l'université de Corse, spécialiste des incendies.
6/28/2023 • 6 minutes, 4 seconds
Accueil de migrants en Allemagne: «Il y a un large consensus qui inclut l’opposition»
L’Allemagne a accueilli un nouveau nombre record de migrants l'an dernier, près d'1.5 million au moment de la grande crise migratoire dans l'UE. Pour pallier la pénurie de main-d’œuvre de la première économie européenne, une réforme de la loi sur l’immigration a été adopté par le Bundestag pour mettre en place un système à points inspiré du modèle canadien. L’analyse de Gerald Knaus, directeur du think tank European Stability Initiative (ESI), spécialiste des questions migratoires.
6/27/2023 • 6 minutes, 32 seconds
Rébellion de Wagner en Russie: «Il faudra se focaliser sur les traces que cela va laisser»
Depuis le coup d'éclat des mercenaires d'Evgueni Prigojine le samedi 24 juin, les réactions à Washington, Londres et au sein de l’Union européenne sont rares et très mesurées. Pourquoi une telle prudence ? Éléments de réponse avec Frédéric Charillon, professeur de Relations internationales à l'Université Paris Cité et à l'Essec Business School, auteur du livre Guerres d’influence (éditions Odile Jacob, 2022).
6/26/2023 • 6 minutes, 13 seconds
Dominic Minic : «Poutine est apparu comme incapable de contrôler la situation»
Après le coup de force avorté d'Evgueni Prigojine, beaucoup de questions subsistent, en particulier sur l'avenir du groupe Wagner. On ne sait toujours pas où se trouve Evgueni Prigojine, censé partir en Biélorussie, selon les termes de l'accord annoncé le 24 juin au soir par le Kremlin. Vladimir Poutine avait promis de « punir les traitres » mais finalement Prigojine et ses hommes ont été amnistiés. Explications avec notre invité, Dominic Minic, chercheur à l'Institut français des relations internationales.
6/25/2023 • 5 minutes, 31 seconds
Wagner contre Poutine: «C'est une déstabilisation massive de la Russie»
La Russie est-elle au bord de la guerre civile ? Pour reprendre le terme employé ce samedi 24 juin par Vladimir Poutine, nous allons revenir avec notre invité sur le « coup de force » d'Evguéni Prigojine, le puissant patron de Wagner. Entretien avec Peer de Jong, ancien colonel des troupes de marine française, vice-président de l’institut de formation Themiis et auteur de Agir entre les lignes, paru aux éditions Mareuil.
6/24/2023 • 8 minutes, 15 seconds
L’Inde veut «garder une certaine liberté stratégique dans le monde multipolaire qui émerge»
Aux côtés de Narendra Modi, reçu en grandes pompes à la Maison Blanche, le président américain, soucieux de resserrer le lien avec l’Inde pour tenir tête à la Chine, a loué une relation bilatérale et un nouveau chapitre de coopération. L'Inde, qui pratique le « multi-alignement », refuse l’idée d'un monde divisé en deux blocs et de choisir un camp. L’analyse de Nicolas Blarel, professeur des relations internationales à l'université de Leyde aux Pays-Bas, spécialiste de l'Inde.
6/23/2023 • 5 minutes, 59 seconds
Sommet de Paris: «On a des institutions financières dépassées par rapport aux enjeux du monde actuel»
Le Sommet pour un « Nouveau pacte financier mondial » a lieu à Paris pour réformer le système financier international afin de faire face au défi climatique. L'objectif est de dépoussiérer l'architecture financière internationale et renforcer la lutte contre les inégalités économiques et écologiques entre les États du Nord et du Sud. Comment concilier lutte contre la pauvreté et la crise climatique ? Lucas Chancel, professeur à Sciences Po (Centre de Recherche sur les inégalités sociales) et co-directeur du Laboratoire sur les Inégalités Mondiales. ► À lire aussi : Finance climatique: qui est Mia Amor Mottley, chantre d’un nouvel ordre financier mondial?
6/22/2023 • 6 minutes, 10 seconds
Conférence pour la reconstruction de l'Ukraine: «Il faudra que le secteur privé s’investisse»
Plus de 400 milliards d'euros, c'est le coût estimé de la reconstruction de l'Ukraine ravagée par plus d'un an de guerre. Une conférence qui réunit plus de 60 pays à Londres cherche à mobiliser le privé, avec le lancement officiel de l'« Ukraine Business compact », une initiative invitant les entreprises du monde entier à s'engager à soutenir la reconstruction de l'Ukraine, aux côtés des grandes institutions financières mondiales. Décryptage d’Ulrich Bounat, analyste en relations internationales. Auteur de « La guerre hybride en Ukraine, quelles perspectives ? », éditions du Cygne.
6/21/2023 • 6 minutes, 28 seconds
«Réfugiés climatiques »: le rapporteur spécial Ian Fry plaide pour «une protection légale»
20 juin, Journée mondiale des réfugiés. 108 millions de personnes ont été forcées de quitter leur foyer en 2022, selon le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Pour quelles raisons ? Persécutions, conflits, violations des droits de l’homme. Mais aussi, et c'est de plus en plus fréquent, à cause du changement climatique. On parle de déplacés environnementaux. Leur nombre augmente de jour en jour. Mais, le phénomène reste méconnu et difficile à quantifier. Éclairage avec notre invité Ian Fry, rapporteur spécial des Nations unies sur la promotion et la protection des droits de l’homme dans le contexte des changements climatiques. RFI : Ian Fry, merci d'être avec nous. Il y a de plus en plus de déplacements de population liés au changement climatique. Comment ces déplacés environnementaux sont-ils pris en charge par la communauté internationale ?Ian Fry : À ce jour, les personnes déplacées en raison d'évènements liées au changement climatique ne sont pas considérées comme des réfugiés au sens de la Convention de Genève. Parce qu'ils n'ont pas été victimes de persécutions. Ce qui signifie que les déplacés environnementaux forcés de franchir une frontière - et l'on sait que leur nombre est important - passent entre les mailles du système de protection internationale. C'est très problématique.Il y a un gros débat sémantique. Faut-il parler de migrants écologiques, de déplacés environnementaux, voire de réfugiés climatiques. Le choix des mots est important, parce que les implications juridiques ne sont pas les mêmes. Où est-ce que vous vous situez dans ce débat ?On parle souvent de réfugiés climatiques pour désigner ces populations, et même si ces personnes ne sont pas des réfugiés au sens strict, je pense qu'il faut leur offrir la même sorte de protection. Il faut que les gens qui franchissent une frontière en raison du changement climatique soient définis comme tels. C'est ce que je recommande dans mon dernier rapport : établir un protocole additionnel à la Convention de Genève afin de leur accorder une reconnaissance et de leur offrir une protection légale. Ce serait un protocole optionnel qui ne viendrait pas modifier le régime actuel des réfugiés, mais accorderait une considération spéciale à ceux que le dérèglement climatique va forcer à franchir une frontière.Vous savez que la Convention de Genève est un sujet ultra-sensible. Vous savez que la question des réfugiés est clivante. Et que votre proposition va à rebours du climat politique actuel. Est-ce qu'il ne faudrait pas trouver un autre mécanisme d'accueil... Parce que sur le papier, c'est complètement irréaliste. C'est un défi, j'en ai bien conscience. C'est pour ça que je ne veux pas toucher à la Convention de Genève en tant que tel et que je propose un protocole additionnel. Évidemment, la migration est un sujet sensible dans bon nombre de pays. Mais les faits sont là : il suffit de regarder les camps d'hébergement au Kenya. On y trouve plus de 60 000 personnes qui s'y sont réfugiées en raison de la sécheresse qui touche la Somalie. On leur a fourni une aide humanitaire d'urgence, mais légalement, ce ne sont pas des réfugiés. Ce qui prive ces gens d'un certain nombre de droits dont ils devraient disposer.Justement, qu'est-ce qui fait défaut à ces déplacés climatiques par rapport à des réfugiés qui ont un véritable statut ?Les personnes considérées comme réfugiés ont un accès aux droits fondamentaux : un toit, de l'eau, de la nourriture. Bien sûr, la prise en charge des réfugiés n'est pas parfaite et il peut y avoir des difficultés, y compris pour eux. Mais les gens qui franchissent une frontière en raison du changement climatique et qui n'entrent pas dans la définition du réfugié n'ont pas d'accès automatique à ces droits fondamentaux. Ils n'ont pas non plus la garantie de ne pas être renvoyés dans leur pays. C'est le type de droits très importants qu'il faudrait leur donner.Mais comment fait-on pour prouver qu'on a été affecté par le changement climatique ? Qui peut dire si telle ou telle inondation ne serait pas survenue hors changement climatique ?Prenez l'Italie ou la Suède : ces pays ont intégré dans leur législation des dispositions spécifiques pour les personnes impactées par le changement climatique. Aujourd'hui, il n'est plus si difficile que cela d'identifier des régions touchées par des évènements liés au dérèglement climatique. Qu'il s'agisse de sécheresse, d'inondations, de marées cycloniques, d'ouragans... On a désormais un contrôle étroit des phénomènes atmosphériques mondiaux. Et nous sommes capables de faire le lien entre le lieu où ces évènements se produisent et la région d'origine des déplacés climatiques.En revanche, on est toujours incapable d'avoir une idée précise du nombre de ces déplacés environnementaux.Oui, c'est une partie du problème. Il y a d'assez bonnes statistiques sur le nombre de déplacés internes : les gens qui sont forcés de se déplacer d'une région à l'autre à l'intérieur de leur pays. Mais dès qu'ils franchissent une frontière internationale, nous avons des difficultés avec l'enregistrement et le recensement. J'ai connaissance de témoignages selon lesquels, dans certains pays d'Afrique, un certain nombre de gens ont des réticences à se dire déplacés en raison du changement climatique, car ils ne bénéficient d'aucune protection. À la place, ils disent qu'ils ont dû fuir en raison de troubles politiques.Il y a un autre angle d'attaque, Ian Fry, c'est l'adaptation au changement climatique. Puisque la majorité des déplacements environnementaux sont des déplacements internes est-ce que la communauté internationale en fait assez pour soutenir les pays les plus vulnérables à ces dérèglements ?Quels que soient les montants que l'on alloue à l'adaptation, ce ne sera jamais assez pour faire face aux impacts du changement climatique. Je pense aux gigantesques inondations qui ont touché le Pakistan l'an dernier et qui ont impacté une très large portion du pays. Personne n'aurait pu imaginer qu'un tel évènement se produise. Et il serait extrêmement difficile pour le Pakistan de prendre des mesures préventives. D'autant plus que les pays les plus pauvres ont des ressources très limitées pour mettre en place ces processus d'adaptation. Par conséquent, ils ont besoin de soutien international lorsque ces évènements surviennent. C'est pour cela que l'on débat actuellement d'un mécanisme de « pertes et préjudices », qui vise à aider à la reconstruction après l'impact du changement climatique. Il y a des limites à ce que l'on peut faire en matière d'adaptation et l'on sait déjà que ces impacts vont s'aggraver. Il faut que l'on puisse apporter du soutien à ces pays afin qu'ils se reconstruisent.Quelles sont les zones les plus touchées ?Les déplacements environnementaux sont en train de se produire en Afrique et dans certaines régions d'Amérique latine. Le problème, c'est que la communauté internationale ne veut pas reconnaître ces personnes, il y a comme vous l'avez dit toutes sortes de crispations autour des questions migratoires. Mais on ne peut pas ignorer le nombre croissant de personnes déplacées chaque jour par le changement climatique. Et ces gens ne vont pas disparaître. Il faut que nous leur donnions une protection digne de ce nom.
6/20/2023 • 6 minutes, 22 seconds
Des Pakistanais parmi les victimes du naufrage en Grèce, un exil «par désespoir et faute d'opportunités»
Le Pakistan observe ce lundi 19 juin un jour de deuil national, cinq jours après le naufrage d'un chalutier au large de la Grèce. Selon l'ONU, jusqu'à 750 migrants se trouvaient peut-être à bord, parmi lesquels se trouvaient en tout cas de nombreux ressortissants pakistanais : entre 200 et 300 selon les médias locaux. Dix personnes ont été arrêtées au Pakistan, soupçonnées d'être impliquées dans le trafic d'êtres humains. L’analyse d’Olivier Guillard, directeur de l’information de la société Crisis24 (GardaWorld) et auteur de L'inquiétante République islamique du Pakistan, éditions L'Harmattan.
6/19/2023 • 5 minutes, 52 seconds
Blinken à Pékin: «La preuve de l'importance du dialogue stratégique entre Chinois et Américains»
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken est arrivé en Chine pour une visite officielle de deux jours, près de cinq ans après le dernier voyage d’un responsable de ce rang dans le pays. Objectif : tenter de dégeler les relations glaciales entre les deux grandes puissances du moment. Antony Blinken a été accueilli par son homologue chinois Qin Gang, nommé récemment à ce poste. Cette visite est-elle le signe d’une embellie en perspective ou pas du tout ? Pour en parler, Jérémy Ghez, professeur associé d’économie et d'affaires internationales à HEC Paris est l’invité international de RFI. Auteur de « États-Unis : déclin improbable, rebond impossible », publié à VA Éditions, il répond à Jean-Baptiste Marot.
6/18/2023 • 5 minutes, 39 seconds
Jean-Loup Samaan (IFRI): «Paris souhaite entretenir une relation très spéciale avec l’Arabie saoudite»
Nouvelle visite à Paris pour une dizaine de jours du sulfureux prince héritier d’Arabie saoudite. Mohammed ben Salman (MBS) a commencé son séjour par un déjeuner de travail avec le président Emmanuel Macron hier, vendredi, au palais de l’Elysée. Cette visite de MBS en France a déclenché un levier de bouclier du côté des organisations de droits de l’Homme et des partis politiques de gauche. Comment expliquer le retour en grâce Mohammed ben Salman malgré ses antécédents ? Pour en parler, Jean-Loup Samaan, chercheur associé à l’Institut français des relations internationales (IFRI) et au Middle East Institute de l’université de Singapour, spécialiste des pays du Golfe est l’invité de la mi-journée de RFI. Il répond aux questions de Jean-Baptiste Marot.
6/17/2023 • 6 minutes, 12 seconds
Médiation africaine en Ukraine : «Elle n'a pas de chance de réussir, comme toutes les initiatives de cet ordre»
Avant de se rendre à Saint-Pétersbourg demain pour rencontrer Vladimir Poutine, la mission de paix composée entre autres de quatre chefs d'État est à Kiev où elle a rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Une visite malgré laquelle plusieurs missiles ont été tirés sur la capitale ukrainienne ce matin et plusieurs membres se sont retirés de la délégation avant son départ. André Filler, professeur des universités à Paris 8 et à l’Institut français de Géopolitique.
6/16/2023 • 5 minutes, 23 seconds
Naufrage en Grèce: «Les moyens adéquats n’ont pas été déployés à temps», selon SOS Méditerranée
79 personnes se sont noyées mercredi dans le naufrage, au large des côtes grecques, d'une embarcation transportant des « centaines » de migrants. Les gardes côtes ont précisé qu'au moment du drame, aucun passager n'était équipé d'un gilet de sauvetage. Pourquoi les secours ne sont pas intervenus plus tôt, alors que le navire, surchargé, avait été repéré ? Entretien avec Louise Guillaumat, directrice adjointe des opérations de l’ONG SOS Méditerranée.
6/15/2023 • 6 minutes, 19 seconds
En Europe, «on n'a pas un habitat qui nous protège des fortes températures»
L’Agence européenne de l’environnement révèle que les catastrophes climatiques extrêmes, comme les inondations ou les canicules, ont causé la mort de 195 000 morts en Europe en 40 ans. Face à l'explosion du coût humain et économique des sinistres climatiques, l'Agence appelle les pouvoirs publics à réagir. Pourquoi l’Europe se réchauffe davantage que le reste de la planète ? Les explications de Nathalie Huret, professeure en physico-chimie de l’atmosphère à l’Université Clermont Auvergne.
6/14/2023 • 6 minutes, 6 seconds
Dans leur contre-offensive, «les Ukrainiens ont clairement des difficultés, même s'il y a des résultats localisés»
Volodymyr Zelensky a déclaré que l’offensive est « difficile » et que les troupes ukrainiennes effectuaient des progrès sur le champ de bataille, en dépit de la pluie et d'affrontements intenses. Pour certains observateurs, Kiev ne fait que « tester » pour l’instant la résistance du front russe. Les forces et faiblesses des deux camps avec Peer de Jong, ancien colonel des troupes de Marine et vice-président de l’Institut de formation Themiis. Auteur de Agir entre les lignes, aux éditions Mareuil. >> À lire aussi : Ukraine: la contre-offensive est «difficile», mais les troupes «progressent», selon Zelensky
6/13/2023 • 6 minutes, 17 seconds
Décès de Silvio Berlusconi: «Dans 20 ou 30 ans, il sera vu comme l’homme qui n’a rien fait»
L'ancien président du Conseil italien Silvio Berlusconi, magnat des médias et longtemps homme fort de la politique italienne, est mort ce lundi à 86 ans. Un homme d’affaires devenu homme politique, poursuivi par les affaires judiciaires et les scandales sexuels. Le parcours de cet éternel revenant se confond avec l'histoire italienne des 30 dernières années. Le décryptage de Christophe Bouillaud, professeur de sciences politiques à l'Institut d'études politiques de Grenoble.
6/12/2023 • 6 minutes, 5 seconds
Dialogue haïtien: «L'enjeu, c’est la reconnaissance du Premier ministre Ariel Henry comme un interlocuteur valable»
Toute la classe politique haïtienne est conviée à un dialogue inclusif à compter de ce dimanche jusqu’à mardi à la Jamaïque. Rencontre consacrée à la crise humanitaire et sécuritaire qui secoue le pays. La concertation se déroule sous l’égide la Caricom, la Communauté des Caraïbes. Que peut-on attendre de cette grand-messe ? Pour en parler, l’historien et universitaire Christophe Wargny, collaborateur au Monde diplomatique, auteur du livre « Haïti cinq siècles après Colomb », paru aux éditions L’Harmattan est l’invité de la mi-journée de RFI.
6/11/2023 • 5 minutes, 14 seconds
Centenaire des 24 heures du Mans: le regard du journaliste sportif Stéphane Bois
Ce samedi 10 juin, se déroule la célèbre course d'endurance automobile les 24 Heures du Mans, dans la ville éponyme. Une course qui fête son centenaire. Stéphane Bois, journaliste sportif à Ouest-France et auteur d'innombrables articles sur la course et du livre 24 Heurs et malheurs du Mans (aux Éditions du Rocher), est notre invité. ► Couverture du livre « 24 Heurs et malheurs du Mans », de Stéphane Bois>> À lire aussi : Les 24 Heures du Mans fêtent leur 100e édition
6/10/2023 • 6 minutes, 44 seconds
Inculpation de Trump: «L'accumulation des affaires pourrait lui coûter une 2e fois l'élection»
Les déboires judiciaires de l'ex-président américain Donald Trump se poursuivent, mais cette fois à un tout autre niveau. Hier soir, le milliardaire a lui-même annoncé son inculpation par la justice fédérale pour, entre autres, détention de documents classifiés. Des documents hautement sensibles qu'il a emportés avec lui en quittant la Maison Blanche. L'évènement est aussi une première dans l'histoire des États-Unis puisque jamais encore un ancien président n'avait été inculpé à un tel niveau. Entretien avec Lauric Henneton, maître de conférence à l'Université de Versailles St-Quentin-en-Yvelines. Auteur de « Le rêve américain à l'épreuve de Donald Trump », éditions Vendémiaire.
6/9/2023 • 6 minutes, 25 seconds
Canada: des méga-feux de forêts incontrôlés ravagent le Québec
Le Canada est ravagé par d'importants incendies depuis début mai, il y en a plus de 400 en ce moment à travers tout le pays. Les plus virulents se trouvent au Québec, où des méga-feux dégagent un voile orange qui enveloppent plusieurs grandes villes canadiennes, jusqu'à atteindre New York. Le Canada est confronté à des événements météorologiques extrêmes dont l'intensité et la fréquence sont accrues par le changement climatique. Décryptage d’Anthony Collin, directeur-adjoint du groupement de recherche « Feux » du CNRS.
6/8/2023 • 6 minutes, 26 seconds
Barrage de Kakhovka: «En termes psychologiques, Moscou peut considérer avoir repris la main»
La destruction du barrage de Kakhovka a provoqué l'inondation des rives du Dniepr dans le sud de l'Ukraine. Les opérations pour mettre les civils à l'abri se poursuivent, sans pouvoir toutefois écarter le risque d'une catastrophe humanitaire et écologique à grande échelle. Moscou et Kiev se rejettent la responsabilité de la destruction de ce barrage clé. Entretien avec Pierre Servent, spécialiste des questions de défense et de stratégie militaire. Pierre Servent est l'auteur de Le monde de demain - 12 repères pour comprendre les conséquences de la guerre en Ukraine (éditions Robert Laffont).
6/7/2023 • 5 minutes, 54 seconds
Manifestation en Pologne: «c'est une démonstration de force de l'opposition à quelques mois des élections»
Une foule énorme est descendue dimanche 5 juin dans les rues de Varsovie pour manifester contre le gouvernement nationaliste populiste et en faveur de l'Union Européenne, à l’approche des élections législatives prévues à l’automne. Les enjeux et les raisons de cette mobilisation avec Jacques Rupnik, directeur de recherche émérite au CERI/Sciences Po, spécialiste d’Europe centrale et orientale. ► À lire aussi : Le président polonais Duda fait marche arrière sur une commission sur l'influence russe
6/5/2023 • 6 minutes, 56 seconds
Saliou Sarr: «Pour sortir le Sénégal de cette violence, il faut aller au dialogue»
Au moins 16 morts au Sénégal, depuis la condamnation à deux ans de prison de l'opposant Ousmane Sonko, jeudi, après une accusation de viol. Ousmane Sonko reste silencieux, tout comme le président Macky Sall... Comment le Sénégal peut-il sortir de cette crise ? Décryptage avec Saliou Sarr, doctorant en droit public à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
6/4/2023 • 5 minutes, 15 seconds
Départ de Messi du PSG: «Il a cristallisé les échecs, comme un bouc émissaire», selon le journaliste Nabil Djellit
Cette dernière journée de championnat de France, c'est aussi le dernier match de Lionel Messi au Paris Saint-Germain. La star planétaire du football, accueillie il y a deux ans comme un chef d'État dans la capitale française, repart par la petite porte, sans aucun titre en Ligue des champions et sous les sifflets des supporters parisiens. Décryptage avec Nabil Djellit,journaliste pour France Football et consultant à Radio Foot Internationale.
6/3/2023 • 5 minutes, 7 seconds
BRICS: «C’est un faux contrepoids» à l’Occident
Les BRICS - groupe de cinq pays qui rassemble le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud - viennent de se réunir au Cap au niveau des ministres des Affaires étrangères pour préparer le sommet de chefs d'État prévu au mois d'août prochain. Au cœur de ce sommet figurera la question de l'élargissement. Une vingtaine de pays manifestent un intérêt pour adhérer au BRICS. Décryptage avec Frédéric Encel, docteur en géopolitique, maître de conférences à Sciences Po Paris et auteur du livre « Petite leçon de diplomatie » (L’Harmattan, mai 2023).
6/2/2023 • 6 minutes, 21 seconds
Réunion de la CPE en Moldavie: «La présence de Zelensky est l’un des éléments marquants du sommet»
Ce jeudi 1er juin, une cinquantaine de dirigeants européens se sont retrouvés en Moldavie, pays voisin de l'Ukraine, pour la réunion de la CPE, la Communauté politique européenne. Cette réunion s’est déroulée au château de Mimi, à quelques kilomètres de la capitale Chisinau et a été pour l’Europe, l’occasion d’afficher une nouvelle fois, son unité face à la Russie de Vladimir Poutine. Entretien avec Lukas Macek, politologue et responsable du Centre Grande Europe de l'Institut Jacques Delors.
6/1/2023 • 6 minutes, 26 seconds
Brésil: «Ce projet de loi limitant la démarcation des terres indigènes met en avant la notion de repère temporel»
En votant un projet de loi qui limite la démarcation des terres indigènes, les députés brésiliens sont allés à l’encontre de la politique du président Lula qui souhaitait, quant à lui, œuvrer en faveur de la protection des peuples autochtones en Amazonie. Avec ce texte, les autochtones n'ont droit qu'aux terres qu'ils occupaient au moment de la promulgation de la Constitution de 1988. Or, beaucoup de peuples ont été chassés de leurs terres, notamment pendant la dictature militaire entre 1964 et 1985. Entretien avec Catherine Aubertin, économiste de l’environnement, spécialiste des politiques environnementales et directrice de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (IRD).
5/31/2023 • 6 minutes, 34 seconds
Tensions au Kosovo: «Trop d’écart entre ce que souhaite Pristina et ce que souhaite Belgrade»
La situation reste tendue ce mardi 30 mai dans le nord du Kosovo, théâtre la veille de heurts ayant fait des blessés parmi des soldats de l'Otan et les manifestants. Les tensions se sont amplifiées après l'entrée en fonction de maires albanais dans des régions du nord du Kosovo majoritairement peuplées de Serbes à l'issue d'élections boycottées par les Serbes. L’analyse de Loïc Trégourès, responsable pédagogique à la session nationale de l’IHEDN. Auteur de « Le football et le chaos yougoslave », éditions Non Lieu.
5/30/2023 • 6 minutes, 33 seconds
Traité contre la pollution plastique: «Il faut qu'on résolve, un par un, les blocages qui existent»
Paris accueille à partir de ce lundi 29 mai une nouvelle session de négociations en vue de parvenir à un traité juridiquement contraignant d'ici la fin de l'année 2024 pour mettre fin à la pollution plastique. Les discussions au siège de l'Unesco rassemblent 175 États, mais tous n'ont pas les mêmes ambitions. Entretien avec Charlotte Soulary, responsable du plaidoyer de l'association écologiste Zero Waste France.
5/29/2023 • 6 minutes, 27 seconds
Diane Richard: «La précarité menstruelle existe partout dans le monde et a des conséquences très graves»
C'est aujourd'hui la journée internationale de l'hygiène menstruelle. Avec un chiffre qu'il faut rappeler, plus de 500 millions de filles et de femmes sont en situation de précarité menstruelle. Une personne sur quatre qui a ses règles sur la planète n'a pas accès aux équipements nécessaires. Entretien avec Diane Richard, porte-parole de Plan International France, ONG qui agit pour faire progresser les droits des enfants et l'égalité filles-garçons.
5/28/2023 • 6 minutes, 13 seconds
Élections en Espagne: «C'est la campagne qui a mis cette année les questions de climat, de sécheresse au premier plan»
Les Espagnols sont invités à voter dimanche 27 mai 35 millions d'électeurs pour les municipales et une bonne partie des régionales. 12 des 17 régions vont renouveler leurs assemblées. Et après un printemps très chaud, le sujet du climat s'est invité dans la campagne. Entretien avec Nacima Baron, géographe, professeure à l'université Paris Est Marne La Vallée, chercheuse au laboratoire « Ville, mobilité, transport » de l'École des Ponts ParisTech (ENPC).
Nacima Baron est co-auteure de L’Espagne en crise(s) - Une géopolitique au XXIe siècle (éditions Armand Colin).
5/27/2023 • 5 minutes, 25 seconds
En Chine, Félix Tshisekedi «a deux arguments» pour renégocier le «contrat du siècle»
Félix Tshisekedi, actuellement en visite d'État en Chine, s'est engagé publiquement à renégocier le contrat minier signé en 2008 avec Pékin par son prédécesseur Joseph Kabila, afin d'obtenir de meilleures conditions pour son pays. Entretien avec Pierre Jacquemot, ancien diplomate et enseignant à l’Institut d’études politiques de Paris.
Pierre Jacquemot est l'auteur de Souverainetés agricole et alimentaire en Afrique : la reconquête (éditions L'Harmattan).
5/26/2023 • 7 minutes, 3 seconds
«Pour que les énergies renouvelables viennent à remplacer les fossiles, il faut arrêter d'investir dans les fossiles»
Selon le dernier rapport de l'Agence internationale de l'énergie, les investissements dans les énergies renouvelables dépassent pour la première fois et à l'échelle mondiale les investissements dans les hydrocarbures. Les montants sont estimés à plus de 1 600 milliards d’euros cette année. Entretien avec Cédric Philibert, consultant indépendant sur les questions énergétiques et chercheur associé à l'Institut français des relations internationales (Ifri).
Cédric Philibert est l'auteur de Éoliennes, pourquoi tant de haine (éditions Les Petits matins)
5/25/2023 • 6 minutes, 39 seconds
Présidentielle américaine: «L’antiwokisme, c’est l’identité politique forte de Ron DeSantis»
Le républicain Ron DeSantis va annoncer ce mercredi 24 mai sa candidature à la présidentielle de 2024 lors d'un échange sur Twitter avec Elon Musk, qui navigue désormais à l’extrême droite. Le gouverneur de Floride, qui a gagné en popularité en multipliant les coups d’éclats ultra-conservateurs sur l'éducation ou l'immigration, est perçu comme le principal rival de Donald Trump pour l'investiture républicaine. L’analyse de Tamara Boussac, maîtresse de conférences en études américaines à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne.
5/24/2023 • 6 minutes, 5 seconds
Affaire Vinicius Junior en Espagne: «Le racisme est installé et structurel dans les stades de football»
C'est presque devenu une routine dans le milieu du foot. L'attaquant Vinicius Junior a été visé dimanche, lors du match entre Valence et le Real Madrid, par des insultes et des cris de singe. Un nouvel incident qui a suscité de vives réactions en Espagne, où la présence du racisme dans les stades est dénoncée de longue date par les joueurs et les associations. Le décryptage de ce phénomène avec William Nuytens, sociologue, professeur à l'université d'Artois.
5/23/2023 • 6 minutes, 27 seconds
Après la prise de Bakhmout, Wagner va se «concentrer sur l’Afrique, cœur de son activité d’influence»
Moscou affirme avoir pris le contrôle total de la ville de Bakhmout, épicentre des combats du front de l’est de l’Ukraine. L’annonce fait suite à celle du patron des paramilitaires de Wagner qui a revendiqué la capture de la ville et indiqué que ses hommes allaient transférer son contrôle à l'armée russe d'ici au 1er juin. Le point avec Peer de Jong, ancien colonel de marine et vice-président de Themiis et auteur de « Agir entre les lignes », aux éditions Mareuil.
5/22/2023 • 5 minutes, 31 seconds
Georges Kapopoulos: en Grèce, «pas de surprise, le parti conservateur sera le premier»
Les Grecs sont appelés aux urnes ce dimanche 21 mai, pour les élections législatives destinées à renouveler les 300 députés de la Vouli, le Parlement hellénique. Dans un contexte de forte inflation, 9%, après dix ans d’austérité, sous le coup d’une crise économique et financière, la bataille se joue entre le sortant, le conservateur Kyriakos Mitsotakis, et son prédécesseur de gauche, Alexis Tsipras. Crédité d’une légère avance par les instituts de sondages, Kyriakos Mitsotakis au pouvoir depuis 2019, espère l’emporter. Mais le scrutin s’annonce très serré. Quel est l’enjeu de ces élections dans un pays encore sous le choc de la catastrophe ferroviaire survenue il y a trois mois, qui a fait 57 morts ? Pour en parler, Georges Kapopoulos, éditorialiste au quotidien Efimerida Ton Syntakton, en français « journal des rédacteurs ».
5/21/2023 • 5 minutes, 43 seconds
Livraison de F16: «C’est pour mieux dire aux Ukrainiens que si la contre-offensive ne réussit pas totalement, il faudra négocier»
Hiroshima au Japon abrite ce samedi 20 mai le sommet du G7. De retour du sommet de la Ligue arabe à Jeddah en Arabie saoudite, Volodymyr Zelensky va y participer pour plaider la cause ukrainienne. Qu'espère-t-il de plus, après l'annonce de la livraison des avions de chasse américains F16 à l'Ukraine, du sommet des chefs d’État de sept pays les plus riches du monde après sa récente tournée européenne ? Pour en parler, Pascal Boniface, géopolitologue, fondateur et directeur de l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS) est l’invité de la mi-journée de RFI. Auteur de « Atlas des relations internationales » publié aux éditions Armand Colin, il répond aux questions de Jean-Baptiste Marot.
5/20/2023 • 6 minutes, 5 seconds
Retour de la Syrie dans la Ligue arabe: «Les arguments éthiques et moraux ne font pas partie de l'équation»
Le sommet de la Ligue arabe qui s'est ouvert ce vendredi en Arabie saoudite acte le grand retour de la Syrie dans l'organisation, plus de dix ans après son exclusion en 2011 en réaction à la sanglante répression contre les manifestations qui visaient à l'époque le régime de Bachar al-Assad. Entretien avec Frédéric Pichon, docteur en histoire contemporaine.
Frédéric Pichon est l'auteur de Syrie, une guerre pour rien (éditions du Cerf)
5/19/2023 • 6 minutes, 18 seconds
Sommet de Xi'an: «Pour les pays d'Asie centrale, la Chine est plus rassurante que la Russie»
Le premier sommet Chine-Asie centrale s'est ouvert ce jeudi 18 mai à Xi'an, ancienne capitale impériale chinoise. Xi Jinping, qui cherche à combler le vide laissé par la Russie, reçoit les dirigeants du Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan, Turkménistan et Ouzbékistan. Entretien avec Didier Chaudet, chercheur associé à l’Institut français d’études sur l’Asie centrale (Ifeac).
5/18/2023 • 6 minutes, 57 seconds
L'annulation de la visite de Joe Biden dans l'Indopacifique «va susciter des questions»
Joe Biden va écourter sa tournée en Asie en raison de la crise de la dette. Le président américain devait se rendre en Australie et en Papouasie-Nouvelle-Guinée après le G7 dimanche. Alors que l’Indopacifique est le théâtre principal de la rivalité entre Washington et Pékin, cette annulation peut-elle nuire aux États-Unis en laissant le terrain à la Chine ? Entretien avec Michel Duclos, conseiller spécial géopolitique à l’Institut Montaigne.
5/17/2023 • 6 minutes, 16 seconds
«On a un jeu multidimensionnel où la Chine est en concurrence avec les Européens et les États-Unis»
Le représentant spécial chinois pour les affaires eurasiatiques entame un déplacement en Europe afin de discuter « d'un règlement politique de la crise ukrainienne ». Pékin entend jouer un rôle de médiateur, même si sa position de proche partenaire économique et diplomatique de Moscou le disqualifie aux yeux de certaines capitales européennes. L’analyse d’Emmanuel Véron, géographe, spécialiste de la Chine à l'Inalco.
Emmanuel Véron est co-auteur de La Chine face au Monde, une puissance résistible (éditions Capit Muscas).
5/16/2023 • 5 minutes, 57 seconds
Victoire de l'opposition en Thaïlande: «Constitutionnellement l'armée a encore des cartes à jouer»
Sévère défaite des militaires au pouvoir en Thaïlande, lors des élections législatives qui ont propulsé en tête les deux partis d’opposition pro-démocratie. Le parti progressiste Move Forward est bien parti pour devenir la principale force politique du pays et le puissant parti d'opposition Pheu Thai a accepté ce lundi 15 mai de le rejoindre pour former une coalition gouvernementale afin de succéder aux généraux au pouvoir depuis presque dix ans. Analyse de Jean-Louis Margolin, historien de l'Asie orientale contemporaine.
5/15/2023 • 6 minutes, 45 seconds
Élections en Turquie: «L’état désastreux de l’économie et l’État de droit expliquent la fébrilité d’Erdogan»
Dimanche d’élections en Turquie, des élections présidentielle et législatives suivies avec attention partout dans le monde. Pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir il y a 20 ans, Reçep Tayyip Erdogan aborde le scrutin avec une certaine fébrilité. Face à lui, le social-démocrate Kemal Kılıçdaroğlu, candidat favori de l’alliance de l’opposition qui mène la course en tête des sondages, et de l’autre, un ancien député de l’extrême droite Sinan Oğan soutenu par cinq partis politiques. Quels enjeux et quelles conséquences pour scrutin ? Pour en parler, le chercheur Marc Pierini, membre du groupe de réflexion Carnegie Europe à Bruxelles, ancien ambassadeur de l’Union européenne à Ankara est l’invité de la mi-journée de RFI, il répond aux questions de Jean-Baptiste Marot.
5/14/2023 • 5 minutes, 50 seconds
Législatives en Thaïlande: l'enjeu c'est «l'avancée démocratique ou non»
Élections législatives en Thaïlande. Pour comprendre les tenants et les aboutissants de ce scrutin, Christine Cabasset, docteure en géographie, ancienne directrice adjointe de l’Institut de recherche sur l’Asie du Sud-Est contemporaine (IRASEC) et chercheuse associée au Centre Asie du Sud-Est (CASE) est l’invitée de la mi-journée de RFI. Elle répond aux questions de Jean-Baptiste Marot.
5/14/2023 • 5 minutes, 23 seconds
Karima Delli, députée européenne EELV: «L’urgence climatique ne peut pas avoir de pause»
Emmanuel Macron a appelé jeudi à une « pause réglementaire européenne » en matière de normes environnementales. Selon lui, l'Union européenne fait « plus que tous les voisins » sur ce sujet et elle a désormais « besoin de stabilité ». Une sortie qui ne passe pas chez les écologistes. La réaction de la députée européenne EELV Karima Delli, présidente de la commission transport et tourisme au Parlement européen.
5/12/2023 • 6 minutes, 36 seconds
Fin du «Titre 42»: les États-Unis vont «vers une mesure au moins aussi stricte» sur l'immigration
Avec la fin de l'état d'urgence sanitaire aux États-Unis, la levée du « Titre 42 », lié à l'immigration, à partir de ce 11 mai au soir, provoque une vive inquiétude des villes et des États américains situés à proximité de la frontière mexicaine qui craignent un nouveau déferlement de migrants. Décryptage de James Cohen, professeur d'Études américaines à l’Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3.
5/11/2023 • 6 minutes, 55 seconds
Émeutes au Pakistan: «C'est la radicalisation d'un conflit qui semble échapper à tout contrôle»
L'arrestation de l'ancien Premier ministre pakistanais Imran Khan mardi 9 mai a provoqué de violentes émeutes dans plusieurs grandes villes du pays. Entretien avec Laurent Gayer, directeur de recherche au Ceri-Sciences Po.
Laurent Gayer est l'auteur de Le Capitalisme à main armée. Caïds et patrons à Karachi (CNRS éditions).
5/10/2023 • 6 minutes, 27 seconds
«Entre le Canada et la Chine, il y a de nombreux problèmes qui remontent à 2018»
Pékin presse Ottawa de cesser ses provocations injustifiées après l'expulsion d'un diplomate chinois accusé d'avoir cherché à intimider un député canadien critique de la Chine. En représailles, Pékin annonce l'expulsion d'une diplomate canadienne à Shanghai. Entretien Philippe Le Corre, chercheur au Asia Society Policy Institute et professeur invité à l’Essec.
5/9/2023 • 5 minutes, 59 seconds
RDC: «Les besoins les plus immédiats, ce sont les abris» après les inondations meurtrières, selon MSF
De fortes pluies dans le Sud-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo, ont provoqué d’importantes inondations et des glissements de terrain. Un dernier bilan fait état d’au moins 400 morts dont les corps ont été retrouvés. Plusieurs villages ont été submergés et les sinistrés manquent de tout. Une équipe d’urgence de Médecins sans frontières est arrivée samedi sur place. Le point avec Ulrich Crépin Namfeibona, chef de mission adjoint de MSF en RDC.
5/8/2023 • 6 minutes, 4 seconds
Fumio Kishida en Corée du Sud: «On est dans un contexte politique qui va changer la donne»
Le Premier ministre japonais Fumio Kishida est en visite en Corée du Sud pour un sommet de deux jours avec le président sud-coréen Yoon Suk-yeol. Un rendez-vous très attendu et observé, au moment où les deux pays cherchent à apaiser leurs relations. Entretien avec Karoline Postel-Vinay, chercheuse au Centre de recherches internationales (CERI) - Sciences Po et spécialiste de l'Asie orientale.
Karoline Postel-Vinay est également l'auteure de Corée, au cœur de la nouvelle Asie aux éditions Flammarion.
► À lire aussi : À Séoul, le Premier ministre japonais affiche sa volonté de rapprochement avec la Corée du Sud
5/7/2023 • 4 minutes, 44 seconds
Couronnement du roi Charles III: «Il y a un sens de l'histoire qui s'accomplit»
Le roi Charles III et la reine consort Camilla ont été couronnés à l'abbaye de Westminster à Londres ce samedi 6 mai. Entretien avec Catherine Heyrendt-Sherman, enseignante-chercheuse, maître de conférences en civilisation britannique à l’université de Reims-Champagne-Ardenne (Urca).
Catherine Heyrendt-Sherman est également l'auteure de The United Kingdom Today. Comprendre le Royaume-Uni d’aujourd’hui (éditions Ellipses).
► À lire aussi : Revivez le couronnement du roi Charles III
5/6/2023 • 7 minutes, 46 seconds
Boycott des mondiaux de judo par les Ukrainiens: «Quelle que soit la décision, il y aura des pots cassés»
Les athlètes ukrainiens vont boycotter les mondiaux de judo à Doha. C’est la première compétition internationale d'envergure à accueillir de nouveau des sportifs russes et bélarusses, exclus de la plupart des événements sportifs depuis l'invasion de l'Ukraine en 2022. La Fédération internationale de judo a en effet donné son feu vert à la réintégration des Russes et Bélarusses à la condition qu'ils le fassent individuellement et en tant qu'athlètes neutres. Entretien avec Lukas Aubin, directeur de recherche à l’IRIS et auteur de Géopolitique de la Russie, aux éditions La Découverte.
5/5/2023 • 6 minutes, 7 seconds
La Maison Blanche invite des patrons de la Tech pour discuter des risques potentiels de l'IA
Kamala Harris, vice-présidente des États-Unis, reçoit ce jeudi les patrons de Google, Microsoft, OpenAI et Anthropic pour discuter de l'intelligence artificielle, en particulier concernant les risques découlant du développement « actuel et à court terme » de la technologie. Décryptage de Jean-Gabriel Ganascia, professeur à la Sorbonne, chercheur en IA et membre du Conseil scientifique de l'Observatoire B2V des Mémoires. Auteur de nombreux ouvrages, dont « Servitudes virtuelles », éditions du Seuil.
5/4/2023 • 6 minutes, 24 seconds
Soulèvement de Haïtiens contre les gangs: «C’est une aspiration à l’ordre, à l'État»
Des gangs violents terrorisent la population à Haïti. Depuis près de dix jours, une partie de la population de Port-au-Prince et du département de l’Artibonite, au nord de la capitale, commencent à se rebeller contre les gangs. Hier encore, six « bandits présumés » ont été tués dans la commune de Pétion-Ville, sur les hauteurs de la capitale, et tout porte à croire que la chasse aux malfrats continue de s'étendre. L’analyse de Jean-Marie Théodat, maître de conférences à l’Université Paris I, Panthéon Sorbonne, auteur de « Fatras Port-au-Prince », éditions Parole. État
5/3/2023 • 5 minutes, 59 seconds
Contrôle de Bakhmout: «La composante humaine joue un rôle essentiel dans cette guerre»
La bataille de Bakhmout, dans le Donbass, donne lieu à une véritable guerre de l'information en ce moment : côté russe, on dit maîtriser la ville à 80 ou 90 % ; côté ukrainien, on concède des difficultés, mais on affirme aussi que l'ennemi n'est pas en mesure de prendre le contrôle total de la ville et qu'on mène des contre-attaques. Le président russe, Vladimir Poutine, aimerait pouvoir la brandir comme trophée, une victoire à Bakhmout, à l'occasion des festivités du Jour de la Victoire, le 9 mai prochain. Quelle est réellement la situation et le rapport de force sur le terrain ? Le point avec le général Jean-Paul Paloméros, ancien chef d’état-major de l’armée de l’air et ancien Commandant suprême des forces alliées de l'Otan.
5/2/2023 • 6 minutes, 49 seconds
Sans accord sur les salaires, Hollywood se prépare à une grève des scénaristes
Hollywood va-t-il tourner au ralenti dans les prochaines semaines ? Les émissions à succès, comme les « late-night shows », les séries télévisées et films, pourraient se trouver en suspens suite à une grève des milliers de scénaristes de télévision et de cinéma américains qui réclament la hausse de leur rémunération et une répartition plus avantageuse des droits d’auteur. Entretien avec Claude Forest, professeur et enseignant-chercheur en économie et sociologie du cinéma à la Sorbonne Paris-3.
5/1/2023 • 5 minutes, 27 seconds
Mayotte: «L'opération Wuambushu est soutenue mais elle divise également»
Une semaine après le début de l’opération Wuambushu à Mayotte, quelles sont les premières leçons à tirer de l'opération d'envergure menée contre la délinquance et l'immigration par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Peut-on parler d'un début de succès ou d'une succession de ratés ? Entretien avec Rémi Carayol, journaliste, spécialiste de l’Afrique et co-animateur du site Afrique XXI.
Rémi Carayol est également l'auteur de Mirage sahélien. La France en guerre en Afrique. Serval, Barkhane et après ?, aux éditions La Découverte.
► À lire aussi : Mayotte: dans les bidonvilles, des populations tendues par l'opération Wuambushu
4/30/2023 • 8 minutes, 38 seconds
«L'Afrique est une cible de la politique étrangère» du Premier ministre japonais Fumio Kishida
Le continent africain est au cœur des attentions diplomatiques du Japon. Le Premier ministre japonais entame une tournée capitale dans quatre pays : en Égypte, au Ghana, au Kenya et au Mozambique. Fumio Kishida organise le prochain sommet du G7 qui se tiendra du 19 au 21 mai à Hiroshima et où il convie l'Union africaine. Entretien avec Marianne Péron-Doise, directrice de l'Observatoire géopolitique sur l’Indo-Pacifique à Sciences Po Paris.
► À lire aussi : Tournée africaine pour le Premier ministre japonais Fumio Kishida
4/29/2023 • 6 minutes, 17 seconds
Visite du pape en Hongrie: «L'enjeu est éventuellement de rétablir un canal de communication avec Moscou»
Le pape François a entamé ce vendredi 28 avril une visite de trois jours en Hongrie, avec la guerre en Ukraine et la question migratoire pour toile de fond. Le souverain pontife et le Premier ministre Viktor Orban peuvent ils s'entendre ? Entretien avec François Mabille, chercheur au CNRS et directeur de l’Observatoire de géopolitique des religions à l’Institut de recherches internationales et stratégiques (Iris).
François Mabille est l'auteur de Benoît XVI ou la désacralisation des souverains pontifes (éditions du Cygne)
4/28/2023 • 5 minutes, 38 seconds
«La part du yuan dans les échanges commerciaux va sans doute augmenter»
Après le Brésil fin mars, l'Argentine va désormais régler ses importations chinoises en yuan plutôt qu'en dollars. Une décision qui, selon son gouvernement, favorisera l'économie du pays. Entretien avec Mary-Françoise Renard, professeure émérite d’économie à l’université Clermont Auvergne.
Mary-Françoise Renard est l'auteure de La Chine dans l’économie mondiale. Entre dépendance et domination (Presses universitaires Blaise-Pascal)
4/27/2023 • 5 minutes, 57 seconds
Au Brésil, Bolsonaro entendu par la police fédérale: «Le principal risque est l'inéligibilité»
Au Brésil, Jair Bolsonaro est attendu ce mercredi 26 avril par la police fédérale pour être entendu sur l’émeute du 8 janvier dernier contre les lieux de pouvoir à Brasilia, suite à sa défaite. L’ancien président nie pour l’heure toute implication dans ces événements. 1 800 personnes avaient alors été arrêtées. Qu’attend-on de cet interrogatoire ? Bolsonaro a-t-il encore un avenir en politique dans le pays ? Pourrait-il finir en prison ? Éléments de réponse avec Rodrigo Nabuco, maître de conférences en civilisation de l’Amérique latine, auteur de Diplomates en uniforme. L’outil militaire de la diplomatie française au Brésil (1956-1974), aux éditions Presses universitaires de Rennes.
4/26/2023 • 5 minutes, 52 seconds
Joe Biden candidat en 2024: «Personne d'autre n'a vraiment émergé» chez les démocrates
« Chaque génération a un moment où elle doit défendre la démocratie. Pour défendre leurs libertés fondamentales. Je crois que c'est le notre » C’est ainsi que dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, Joe Biden a annoncé sa candidature pour l’élection présidentielle de 2024. Il aura alors plus de 80 ans. Comment expliquer cette décision ? Qu'en est-il de sa popularité ? Peut-on craindre un nouveau duel Biden/Trump ? Décryptage avec Jérôme Viala-Godefroy chargé de cours à Sciences Po Saint-Germain-Laye, spécialiste de la politique américaine.
4/25/2023 • 5 minutes, 28 seconds
Sommet de la mer du Nord pour l'éolien: «En Europe, on a les atouts pour une filière industrielle»
Lundi 24 avril, neuf pays d'Europe se sont réunis à Ostende, en Belgique, pour le sommet de la mer du Nord, consacré au développement de l'éolien offshore. Au programme des discussions : la construction d'un parc éolien, les interconnexions et l'hydrogène vert. L'objectif étant de faire de la mer du Nord la plus grande centrale électrique verte du continent, avec pour ambition de produire 300 gigawatts, selon le Premier ministre belge Alexander De Croo, à l’initiative de cette réunion.
Décryptage avec Nicolas Goldberg, associé énergie chez Colombus consulting.
4/24/2023 • 6 minutes, 28 seconds
Combats au Soudan: Français, Américains et pays voisins évacuent leurs ressortissants [Décryptage]
Au Soudan, les combats font rage entre les deux belligérants, l’armée régulière du général al-Burhan et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Hemedti. Au huitième jour de ces affrontements meurtriers, Français, Américains, Arabie saoudite et autres pays voisins sont en train d'évacuer leurs ressortissants. Les FSR et l’armée auraient fourni des garanties pour sécuriser ces extractions. Comment ces missions d’évacuations sont-elles organisées ? Précisions du général Michel Yakovleff, ancien vice-chef d'état-major du Shape, le commandement suprême interallié pour les opérations de l’Otan.
4/23/2023 • 4 minutes, 40 seconds
Visite de Lula au Portugal : «L’enjeu est la finalisation des accords entre le Mercosur et l’Union européenne»
Première visite en Europe du président brésilien depuis sa prise de fonction en janvier 2023. Au cours de cette visite officielle de quatre jours au Portugal, Luiz Inacio Lula da Silva va pouvoir réchauffer, avec son homologue Marcelo Rebelo de Sousa, les relations bilatérales entre Brasilia et Lisbonne. Relations qui étaient tièdes du temps de son prédécesseur. Quelles sont les enjeux de cette visite après ses déclarations en Chine la semaine dernière sur la situation en Ukraine ? Pour en parler, Gaspard Estrada, directeur exécutif de l’OPALC, l’Observatoire politique de l’Amérique latine et des Caraïbes de Sciences-Po Paris est l’invité de la mi-journée de RFI. Il répond aux questions de Jean-Baptiste Marot.
4/22/2023 • 5 minutes, 4 seconds
Rapport de l'OMM sur le climat: «Plus personne n'est épargné»
L'Organisation météorologique mondiale a sorti son rapport annuel sur l'état du climat dans le monde. Les conclusions ne sont pas rassurantes. En 2022, la température était supérieure de 1,15 degré en moyenne par rapport à la période préindustrielle, avant 1900. Entretien avec Omar Baddour, chef de la section de la surveillance et des politiques climatiques à l’OMM.
4/21/2023 • 6 minutes
Tunisie: «L'opposition ne bénéficie pas du tournant répressif»
Après son arrestation, la prison pour Rached Ghannouchi. Le chef du parti islamo-conservateur Ennahdha est accusé d'incitation à la guerre civile alors que depuis le coup d'État institutionnel du président Kaïs Saïed, les arrestations d'opposants se multiplient. Entretien avec Vincent Geisser, sociologue, chercheur au CNRS et à l’Iremam.
Vincent Geisser a codirigé l'ouvrage Tunisie, une démocratisation au-dessus de tout soupçon ? (CNRS éditions)
4/20/2023 • 6 minutes, 35 seconds
Accord entre Fox News et Dominion: «Un procès aurait été très embarrassant»
Le « procès en diffamation du siècle », comme l'appelait le New York Times, n'aura finalement pas lieu. La chaîne de télévision Fox News a préféré signer un chèque de 787 millions de dollars pour mettre un terme à la plainte en diffamation intentée par la société Dominion, qui gère une partie des machines de vote électronique aux États-Unis et accusée lors de la dernière présidentielle d'être truquée pour empêcher la réélection de Donald Trump. Des accusations relayées par les journalistes de Fox News. Entretien avec Simon Grivet, maître de conférences à l’université de Lille, spécialiste de l’histoire du droit et de la justice aux États-Unis.
4/19/2023 • 6 minutes, 43 seconds
«La visite de Sergueï Lavrov en Amérique du Sud n'est pas de la même nature selon les pays»
Le ministre russe des Affaires étrangères est en tournée dans des pays de l’Amérique latine hostiles aux Etats-Unis, sur fond de guerre en Ukraine. Entretien avec Christophe Ventura, directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris).
4/18/2023 • 7 minutes, 25 seconds
Fusée Starship: «Avec SpaceX, Elon Musk fait ce qu’il dit, mais jamais dans le calendrier annoncé»
La fusée Starship, qui devait effectuer le premier vol d’essai depuis la base spatiale de SpaceX, ne décollera pas ce lundi. Elon Musk a annoncé son report, à cause d'un problème technique rencontré durant les dernières minutes de préparatifs. Avec ses 120 mètres de hauteur, Starship est la plus grande fusée du monde, destinée à ramener des Terriens sur la Lune. Entretien avec Francis Rocard, responsable du programme d’exploration du système solaire au CNES.
Francis Rocard est l'auteur de Dernières nouvelles de Mars, la mission du siècle, aux éditions Flammarion. [Entretien réalisé peu avant l'annonce du report du décollage]
4/17/2023 • 7 minutes
Jeux paralympiques 2024 : «L'enjeu, gagner des années de qualité de vie pour des millions de personnes»
Jour-J moins 500, les JO paralympiques 2024 auront lieux du 28 août au 8 septembre à Paris. Un grand moment sportif qui rime également avec la place des personnes vivant avec un handicap dans notre société. Pour en parler, Michaël Jérémiasz, ancien numéro 1 mondial de tennis fauteuil, quadruple médaillé paralympique entre 2004 et 2012. Porte-drapeau de la France aux JO de Rio en 2016 et membre de la commission des athlètes aux JO de Paris 2024, est l'invité de la mi-journée de RFI. Il répond aux questions de Jean-Baptiste Marot.
4/16/2023 • 6 minutes, 4 seconds
Catherine Bros: «Le plus gros défi de l'Inde est d'arriver à employer son immense main d'œuvre»
L’Inde devient le pays le plus peuplé du monde. Avec ses 1,425 milliards d'individus, il dépasse la Chine d’après l’ONU. Est-ce un atout ou une contrainte pour l'Inde ? Pour en parler, Catherine Bros, maîtresse de conférence en économie à l’université Gustave Eiffel et chercheuse affiliée au laboratoire Dial à l’Institut de recherches pour le développement (IRD) est l’invitée de la mi-journée de RFI.
4/15/2023 • 5 minutes, 14 seconds
Relation pays du Golfe/Syrie: «L’Arabie saoudite se démarque des États-Unis et de l ’Europe»
Faut-il réintégrer la Syrie au concert des nations arabes ? La question sera au centre d'une importante réunion à Jeddah en Arabie saoudite entre les 6 pays du Conseil de coopération du Golfe, plus l'Égypte, l'Irak et la Jordanie. Elle intervient quelques semaines après le spectaculaire rapprochement entre Riyad et Téhéran qui pourrait déboucher sur une grande redistribution des cartes au Moyen-Orient.
Entretien avec Philippe Pétriat, maître de conférences à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne et chercheur associé au Centre français de recherche pour la péninsule arabique. Auteur de « Aux pays de l’or noir », chez Gallimard.
4/14/2023 • 5 minutes, 47 seconds
Projet de contre-offensive ukrainienne: «L'objectif maximaliste serait de percer le front»
Washington émet des doutes sur la réelle possibilité d'une contre-offensive ukrainienne en préparation à Kiev. Des informations issues de la récente fuite de documents secrets américains évoquent un manque de matériel et de munitions de précision, ainsi que des systèmes de défense antiaérienne qui ont atteint leurs limites, au risque de laisser les soldats ukrainiens vulnérables face aux avions russes. L’analyse de Thibault Fouillet, docteur en histoire et expert en stratégie militaire à la Fondation pour la recherche stratégique.
4/12/2023 • 5 minutes, 45 seconds
Crise économique en Tunisie: «Il faut un accord avec le FMI pour retrouver les conditions d'une convalescence»
L'Europe et les États-Unis évoquent un risque d'« effondrement » de l'économie tunisienne si aucun accord n'est trouvé entre Tunis et le Fonds monétaire international. Le président tunisien Kaïs Saïed a rejeté les « diktats » du FMI, qui conditionne l'octroi d'un prêt à la Tunisie à des réformes économiques et à la levée de certaines subventions étatiques. Entretien avec l’économiste Alexandre Kateb, fondateur et président du cabinet The Multipolarity Report.
Alexandre Kateb est l'auteur de Les Économies arabes en mouvement (éditions Boeck Supérieur)
4/11/2023 • 7 minutes, 7 seconds
Fuite de documents confidentiels: «Ce qui inquiète les Américains, c’est leur vulnérabilité»
L'apparition sur les réseaux sociaux de documents militaires et classifiés sur des sujets variés conduit des responsables américains à tenter d'identifier la source de cette « fuite ». Cette fuite de documents confidentiels, révélée par le New York Times, concerne notamment des évaluations et des rapports des services de renseignement américains liés à la guerre en Ukraine, mais aussi aux alliés des États-Unis. Le décryptage du général Michel Yakovleff, ancien vice-chef d'état- major du Shape, le commandement suprême interalliés pour les opérations de l'Otan.
4/10/2023 • 6 minutes
Congrès du PCF: «Au sein de la gauche il y a des différentiations qui existaient avant la Nupes»
Ce week-end, le Parti communiste français (PCF) est en congrès à Marseille. Son chef, Fabien Roussel, a créé l'émoi à gauche, en déclarant que la Nupes était « dépassée ». Entretien avec Jean-Numa Ducange, professeur d’histoire contemporaine à l’université de Rouen et à l’Institut universitaire de France.
Jean-Numa Ducange est également l'auteur de Quand la Gauche pensait la Nation (éditions Fayard).
4/9/2023 • 5 minutes, 22 seconds
Colère des agriculteurs d’Europe de l’Est: «L'afflux de céréales ukrainiennes a tiré les prix vers le bas»
L'Ukraine, surnommée le grenier à blé de l'Europe, est au cœur des inquiétudes depuis un an avec l'invasion russe. Aujourd'hui, l'Ukraine peut écouler son blé, son tournesol ou son maïs par voie terrestre dans l'Union européenne, ce qui provoque la colère d'agriculteurs de plusieurs pays d’Europe de l’Est dont la Roumanie ou la Bulgarie. Entretien avec Philippe Chalmin, professeur émérite à l’université Paris Dauphine, fondateur du Cercle Cyclope et spécialiste des matières premières.
4/8/2023 • 5 minutes, 47 seconds
Emmanuel Macron en Chine: «La tentative, toute gaullienne, d'esquisser une troisième voie est nécessaire»
La visite d'État du président français en Chine s'achève ce vendredi. Emmanuel Macron s'est entretenu à plusieurs reprises avec son homologue, notamment sur la guerre en Ukraine, aux côtés de la présidente de la Commission européenne. Il a exhorté Xi Jinping à raisonner la Russie, proche alliée de Pékin, et à aider à mettre fin au conflit en Ukraine. Les enjeux de cette visite avec Emmanuel Lincot, professeur à l’Institut catholique de Paris, sinologue et chercheur-associé à l’Iris.
4/7/2023 • 6 minutes, 24 seconds
Affrontements à la mosquée Al-Aqsa: «La violence est inouïe de la part de la police israélienne»
Une nuit de chaos en plein ramadan sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem. Suite à une intervention de la police israélienne qui a pénétré dans la mosquée Al-Aqsa pour réprimer ce qu'elle a présenté comme des « émeutiers », l’intervention a dégénéré en affrontements violents et s'est soldée par l'arrestation de plus de 350 Palestiniens. Le Hamas dénonce un « crime sans précédent ». Le conflit israélo-palestinien connaît un net regain de violence depuis le début de l’année.
Entretien avec Thomas Vescovi, chercheur indépendant en histoire contemporaine, auteur de « L’échec d’une utopie, une histoire des gauches en Israël », éditions La Découverte.
4/5/2023 • 5 minutes, 39 seconds
Finlande membre de l’Otan: «Une nouvelle possibilité de coopération avec les pays nordiques»
Après trois décennies de non-alignement militaire, la Finlande rejoint ce mardi 4 avril l'Otan. L'invasion de l'Ukraine par la Russie a bouleversé la sécurité en Europe et rebattu les cartes, poussant la Finlande et la Suède à vouloir rejoindre le parapluie protecteur de l'Otan. L’analyse des enjeux de ce tournant historique avec Louis Clerc, professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Turku en Finlande.
4/4/2023 • 6 minutes, 25 seconds
L'Opep+ baisse sa production de pétrole: «C’est une réaction politique»
Les prix du pétrole bondissent ce lundi après l'annonce inattendue de l'Opep+ de réduire davantage sa production, de plus d'un million de barils par jour à partir de mai, afin, selon les pays producteurs, de maintenir la stabilité du marché. La Russie a annoncé aussi le prolongement de sa décision d'abaisser sa propre production de 500 000 barils/jour. Entretien avec Olivier Appert, conseiller du centre énergie à l’Ifri et membre de l’Académie des technologies.
4/3/2023 • 6 minutes, 16 seconds
Législatives en Finlande: «La figure de Sanna Marin est clivante»
Âgée de 34 ans lorsqu'elle a pris les rennes du gouvernement finlandais il y a quatre ans, Sanna Marin était la plus jeune Première ministre au monde. Restera-t-elle au pouvoir ? C'est l'un des enjeux des élections législatives qui se tiennent ce dimanche 2 avril, sur fond d’adhésion à l’Otan la semaine prochaine. Entretien avec Cyril Coulet, chercheur, spécialiste des pays scandinaves.
► À lire aussi : Législatives en Finlande: la Première ministre joue sa reconduction dans un scrutin serré
4/2/2023 • 5 minutes, 21 seconds
Taïwan, Pékin et Washington: «Il y a ce bras de fer permanent»
La tension Chine-Taïwan de nouveau au centre de l'actualité avec la visite en Amérique centrale de la présidente taïwanaise et surtout, une escale aux Etats-Unis avant son retour à Taïwan, Tsai Ing-wen pourrait rencontrer à Los Angeles, le chef de la chambre de représentants, le républicain Kevin McCarthy et Pékin a déjà promis des représailles. Entretien avec Barthélémy Courmont, maître de conférences en histoire à l'université catholique de Lille, directeur de recherche à l'Iris et rédacteur en chef de la revue trimestrielle Monde chinois, nouvelle Asie. Auteur de Géopolitique des mondes asiatiques, aux éditions Eyrolles.
4/1/2023 • 6 minutes, 4 seconds
Inculpation au pénal de Donald Trump: «Ça va être une lutte très longue et complexe»
L'ancien président américain Donald Trump a été inculpé, jeudi 30 mars, dans une affaire d'achat du silence d'une actrice de films pornographiques en 2016. Il devrait comparaître le mardi 4 avril devant la justice pénale de New York. Une première dans l’histoire des États-Unis. Entretien avec Simon Grivet, maître de conférences à l’université de Lille et historien spécialiste de l’histoire du droit et de la justice aux États-Unis.
3/31/2023 • 7 minutes, 4 seconds
L'intelligence artificielle, un danger pour la démocratie?
Un millier de personnalités, dont Elon Musk, ont signé un appel à une pause de six mois dans la course aux intelligences artificielles génératives, illustrée par le fulgurant succès de ChatGPT, avant que la machine ne devienne incontrôlable. Entretien avec Laurence Devillers, professeure en intelligence artificielle à Sorbonne Université et membre du Comité national pilote d’éthique du numérique.
Laurence Devillers est l'auteure de Les robots « émotionnels ». Santé, surveillance, sexualité… : et l’éthique dans tout ça ? (éditions l’Observatoire).
3/30/2023 • 4 minutes, 27 seconds
Religieux priés de quitter un monastère à Kiev: «Avec la guerre les positions se radicalisent»
Le pouvoir ukrainien a ordonné aux religieux de quitter le monastère de la Laure des Grottes, classé au patrimoine de l'humanité et considéré pour de nombreux orthodoxes comme l'endroit le plus sacré au monde. Cette confession a annoncé la rupture de ses liens avec l'Église russe, dont le patriarche russe Kirill a soutenu avec vigueur la guerre contre l'Ukraine. Entretien avec Kathy Rousselet, historienne et directrice de recherche à Sciences Po CERI, spécialiste de la Russie.
3/29/2023 • 6 minutes, 40 seconds
Manifestations en Israël: «Le compte à rebours a commencé pour la fin du régime de Netanyahu»
Un projet controversé de réforme de la justice a déclenché l'un des mouvements de mobilisation populaire les plus importants de l'histoire d’Israël. Des manifestations se sont tenus à Tel Aviv cette nuit après le limogeage du ministre de la Défense. Le président israélien a appelé à un arrêt immédiat du projet porté par le gouvernement de Benyamin Netanyahu, l'un des plus à droite de l'histoire du pays. Entretien avec le politologue Ofer Bronchtein, président du Forum pour la paix et la réconciliation au Proche-Orient et ancien conseiller d'Yitzhak Rabin.
3/27/2023 • 5 minutes, 9 seconds
Kamala Harris en Afrique: «Les États-Unis veulent avoir une nouvelle conversation avec le continent»
La vice-présidente américaine Kamala Harris entreprend, à partir de ce dimanche 26 mars, une tournée africaine qui débute par le Ghana. Elle se rendra ensuite en Tanzanie et en Zambie. Quel est l’enjeu de cette tournée ? Pourquoi ce changement de position de l’administration Biden envers l’Afrique ? Pour en parler, Sarah Fila-Bakabadio, historienne en études américaines et afro-américaines et maître de conférences à Cergy Paris Université, est l’invitée de la mi-journée de RFI. Elle répond aux questions de Mayeule de Charon.
3/26/2023 • 6 minutes, 2 seconds
Kersti Kaljulaid: «Pour finir cette guerre rapidement, nous devons donner l’avantage technologique à l’Ukraine»
Les combats se poursuivent dans l’Est de l’Ukraine, notamment dans le Donbass pour la prise de Bakhmout. Le chef d’État-major de l’armée ukrainienne a annoncé, ce samedi 25 mars dans la matinée, que la situation était stabilisée. Le matériel occidental continue lui d’arriver. Et parmi les pays les plus impliqués, l’Estonie. Le petit État balte consacre plus de 1% de son PIB à ce soutien militaire. Un effort qu’appelle à soutenir Kersti Kaljulai, ancienne présidente de l’Estonie de 2016 à 2021. Anastasia Becchio l’a rencontrée lors de son passage à Paris. Elle est l’invitée de la mi-journée de RFI.
3/25/2023 • 6 minutes, 15 seconds
Joe Biden au Canada: Ce «n’est pas un pays qui compte pour les Américains» au plan politique
Le président américain est arrivé au Canada ce vendredi pour une visite cordiale et une réunion de travail avec le premier ministre canadien. Il s’agit de la première visite du genre depuis celle de Barack Obama en 2009. Parmi les sujets à l'ordre du jour : l'immigration clandestine entre les deux pays, mais aussi la question de l'envoi d'une force internationale sous commandement canadien en Haïti.
Entretien avec Christian Rioux, correspondant à Paris du quotidien québécois Le Devoir. Auteur de Chroniques du monde qui vient, éditions du Boréal.
3/24/2023 • 6 minutes, 4 seconds
Sommet sur l’eau douce: «Il va y avoir de plus en plus un problème de gestion de la ressource»
Le monde doit se préparer à des pénuries d'eau douce, disent les Nations Unies. Près d'un quart de la population mondiale n'a toujours pas accès à l'eau potable et plus de 800 000 personnes meurent chaque année de maladies directement attribuées à l'eau insalubre ou à un manque d'hygiène, faute d'eau. Décryptage des principaux enjeux du sommet sur l’eau douce qui s’ouvre ce mercredi à l’ONU avec Bernard Barraqué, directeur de recherche émérite au CNRS et spécialiste des politiques de l’eau au Cired.
3/22/2023 • 7 minutes, 18 seconds
L’enjeu de l'armée ukrainienne, «c’est de maintenir le tempo»
Un peu plus d'un an après le début de l'invasion russe, la ligne de front entre Kiev et Moscou semble s'être figée. L’armée ukrainienne est engagée dans un important effort de mobilisation pour renforcer les unités affaiblies et préparer la prochaine contre-offensive. Entretien avec le général Jean-Paul Palomeros, ancien commandant suprême des forces alliées de l'OTAN et ancien chef d’état-major de l’Armée de l’air.
3/21/2023 • 6 minutes, 14 seconds
Xi Jinping en Russie: sur le dossier ukrainien, «la Chine fait preuve de pragmatisme et d'opportunisme»
Le président chinois est arrivé en Russie, ce lundi, pour une visite d'État qui offre une bouffée d'oxygène à Vladimir Poutine, isolé sur le plan international en raison de l'invasion de l'Ukraine. Xi Jinping, qui vient d'entamer un troisième mandat de président, a présenté sa venue comme un « voyage d'amitié, de coopération et de paix », face à des Occidentaux qui regardent la relation sino-russe avec méfiance.
Analyse de la politique étrangère de la Chine avec Antoine Bondaz, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique et enseignant à Sciences Po. Il est l'auteur de l’article « Pékin et le conflit ukrainien : un opportunisme pragmatique », paru dans la revue Politique internationale.
3/20/2023 • 6 minutes, 43 seconds
Législatives au Kazakhstan: «Le résultat est joué d’avance, on aura un changement en trompe l’œil»
Des élections législatives anticipées se tiennent ce dimanche 19 mars au Kazakhstan, en Asie centrale, au terme d’une réforme constitutionnelle initiée par le président Kassym-Jomart Tokaïev. Quels sont les enjeux de ce scrutin ? David Gauzere, président du Centre d’observation des sociétés d’Asie centrale (COSAC) et chercheur associé au Centre français de Recherche sur le Renseignement (CFRR), est notre invité. Auteur de l'ouvrage « Le chaudron vert de l’islam centrasiatique » paru aux éditions l’Harmattan, il répond aux questions de Jean-Baptiste Marot.
3/19/2023 • 5 minutes, 34 seconds
Crise humanitaire à l'est de la RDC: «J’ai visité le camp de Bulengo, 500 000 déplacés, les besoins sont énormes»
Les violents combats qui se déroulent dans l’est de la RDC entre les FARDC, les forces gouvernementales congolaises et les rebelles du M23, mouvement soutenu par le Rwanda selon l’ONU, ont déjà fait près de 800 000 déplacés. Un pont aérien établit par l’Union européenne a permis la livraison vendredi à Goma au Nord Kivu, de 35 tonnes d’aide humanitaire. Pour en parler, Jean-Marc Chataigner, ambassadeur de l’Union européenne en RDC, invité de RFI. Il répond aux questions de Jean-Baptiste Marot.
3/18/2023 • 5 minutes, 26 seconds
Livraison de MiG-29: «Le défi c’est de former les troupes ukrainiennes à ce matériel nouveau»
Un pas de plus dans le soutien occidental à l'Ukraine et une première pour l'OTAN. La Pologne annonce livrer à Kiev 4 avions de chasse MiG-29 dans les jours qui viennent. Peu après cette annonce, la Slovaquie a annoncé à son tour donner 13 appareils du même modèle aux Ukrainiens. Ces livraisons d'avions de combat peuvent-elles changer la donne de la guerre ? L’analyse du général Olivier Kempf, chercheur associé à la FRS (Fondation pour la recherche stratégique) et directeur du cabinet stratégique La Vigie. Auteur de « Guerre d’Ukraine » qui vient de sortir aux éditions Economica.
3/17/2023 • 5 minutes, 26 seconds
Résolution au Parlement européen sur la situation en Tunisie: «Un rappel à l'ordre»
Dans une résolution adoptée ce jeudi à une très large majorité, le Parlement européen se dit « profondément préoccupé par la dérive autoritaire du président Saied et par son instrumentalisation de la situation socio-économique désastreuse de la Tunisie pour renverser la transition démocratique historique du pays ». Aude-Annabelle Canesse, conseillère politique et directrice du cabinet de conseil Anadco, spécialiste du Maghreb et du Moyen Orient.
3/16/2023 • 5 minutes, 58 seconds
Cyclone Freddy: «Plus un cyclone dure et plus, il a de risque de toucher des zones habitées»
Le cyclone Freddy, considéré comme hors norme par les météorologues, poursuit sa course mortelle dans l'océan Indien. Avec une étrange trajectoire en boucle, il est revenu frapper le Mozambique et le Malawi. Ce phénomène météorologique sévit depuis maintenant 35 jours. Le décryptage de Françoise Vimeux, climatologue et directrice de recherches à l'Institut de recherche pour le développement (IRD).
3/14/2023 • 6 minutes, 21 seconds
Faillite de la Silicon Valley Bank: «Il n’y a pas de risque de contagion bancaire»
La Silicon Valley Bank subit de graves difficultés financières. Signe de la tourmente dans laquelle se trouve l'établissement, sa filiale britannique a été rachetée par le groupe HSBC pour une livre seulement. Entretien avec Pierre-Charles Pradier, maître de conférences en Sciences économiques à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
►À écouter aussi : Revue de presse internationale - La faillite de la Silicon Valley Bank ravive les craintes d’une crise financière mondiale